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 Rentrée | ft. des enfants

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Aaliah Z'Odra
~ Ombre ~ Niveau I ~

~ Ombre ~ Niveau I ~
◈ Parchemins usagés : 2211
◈ YinYanisé(e) le : 22/02/2011
◈ Âme(s) Soeur(s) : On ne peut conquérir un coeur qui abrite l'amour d'un défunt...
◈ Activité : Bâtisseuse d'empire
Aaliah Z'Odra
Mer 17 Juin 2015, 21:33



Lisseth n'était encore jamais montée à bord d'un ballon et la vue de se transport inhabituel l'inquiétait quelque peu, d'autant plus qu'elle allait mettre les pieds dans un endroit tout aussi inhabituel pour elle. La jeune élemental allait faire son entrée au sein de la prestigieuse école Basphel. Lisseth n'avait même pas conscience qu'une telle école pût exister sur les Terres du Yin et du Yang. Elle leva les yeux vers la forteresse vers laquelle le ballon l'emmenait, déglutissant difficilement devant tout ce que cela signifiait désormais pour elle. Bien sûr, elle était heureuse de pouvoir aller à l'école, elle apprendrait plein de choses intéressantes et était déjà avide de suivre ses premiers cours. Ce qui la préoccupait, c'était les conditions de son inscription... Là-bas, elle ne serait plus Lisseth Z'Odra, fille d'Aaliah Z'Odra, la mystérieuse participante à la coupe des nations qui avait atteint la deuxième marche du podium pour l'épreuve d'agilité. Là-bas, elle serait Lisabeth Loxia donc les études avaient été financées par une bonne âme fortunée. Elle ne manquerait de rien aux yeux des autres, mais au fond d'elle, l'absence de sa mère et de la possibilité de lui parler l'affecterait certainement. Cependant, elle devait se montrer forte et ne rien laisser transparaître.

Son regard vagabonda sur les murs de la forteresse qui se rapprochait avant d'être détourner par un nuage qui prenait une étrange forme animale. Lisseth lui trouva une ressemblance avec la défunte Luuna, la fidèle louve d'Aaliah, qui avait péri lors de sa mésaventure dans le désert. La fillette soupira un instant avant de passer un doigt dans l'une de ses boucles blondes, désormais courte. Dans cette mésaventure, elle y avait également laissé sa longue chevelure dorée. Sa mère la lui avait tranchée pour la libéré de  la poigne du démon. Par après, elle avait tenté de rectifier cette coupe rapidement, mais ses boucles restaient désordonnées sur sa tête et lui donnait un air de fillette rebelle. Cela ne la dérangeait nullement. La perte de ses cheveux n'étaient rien comparé à la perte de la louve et puis, les cheveux cela repoussaient.

Lisseth s'était sentie très coupable lorsqu'elle avait réalisé qu'elle ne reverrait plus jamais la ténébreuse Luuna. Et sa culpabilité fut plus grande encore lorsqu'elle vit sa mère se faire de plus en plus distante, fascinée par une idée devenue fixe. L'Ombre s'était sentie coupable de n'avoir pu ramener la louve à la vie et n'avait eu de cesse de savoir ce qu'il y avait après la mort d'un animal... Possédait-il une âme comme les Hommes? Existait-il un cycle de la mort pour eux? Lisseth se souvenait de sa mère priant fermement les Aetheri de se présenter à elle pour répondre à cette question. Puis un jour, elle était revenu de sa quête avec une réponse, mais la fillette eut beau la questionner, elle ne lui ne lui confia pas ce qu'elle avait appris. Elle crut que sa mère allait redevenir normale, être plus présente, apaisée par la réponse reçue. Mais elle ne cessait encore de s'éloigner; autant d'elle que du peuple mystérieux des Ombres auquel elle appartenait depuis longtemps. De temps en temps, elle revenait accompagné de personnes prête à la suivre... mais la fillette ne savait où. Lorsqu'elle laissait traîner ses oreilles, on murmurait à un point tel qui lui était impossible d'entendre sans se rapprocher. Mais lorsqu'elle se rapprochait de trop, elle se faisait voir et sa mère ne cessait de lui répéter qu'il valait mieux pour elle de ne rien savoir. Ce qu'elle comptait faire était dangereux, car elle pourrait se faire des ennemis. Pour quelle raison? Lisseth ne sut pas vraiment.

Et puis un jour, la nouvelle était tombée de nulle part. Sa mère s'était assise à côté d'elle et lui avait parlé de Basphel. Elle serait envoyée là-bas le temps pour l'Ombre de mettre son projet sur pied. Là-bas, elle ne risquait rien, c'était une école sûre. Cependant, pour son inscription, une fausse identité fut donnée. Elle serait là-bas une dénommée Lisabeth Loxia, une  orphelin qui avait bénéficié de la générosité d'une bonne âme pour effectuer ses études dans la meilleure des écoles. L'Ombre l'avait cependant bien vite arrivé, si son identité devait être percée, elle ne devrait pas s'inquiéter. De son côté, elle aussi prendrait les mesures pour que nul ne sût qu'elle était à la tête du projet. Les gens qui l'entouraient progressivement sauraient l'aider dans cette voie. Lisseth avait accepté, même si elle n'avait pas vraiment le choix, mais elle s'était attendue à pire. Elle avait craint un instant d'être abandonné ou adopté par une nouvelle famille. L'Ombre avait promis que si tout se passait bien, elle pourrait revenir de temps à autre pour les vacances scolaires.

Arrivée à l'entrée de l'école, Lisseth tira sa lourde valise pour rejoindre la file d'élèves. Ou plutôt, pour la rechercher. Lisseth était dans le lot des retardataires qui fit soupirer les accueillantes. L'avantage d'avoir un bon dossier bien financier, c'était qu'être retardataire n'empêchait pas d'être encore accepté. Du moins, c'était ce que la fillette aimait penser, chassant alors les souvenirs les plus douloureux qui restaient encore au fond d'elle pour profiter pleinement de cet instant. Mais au lieu d'être de l'ivresse joyeuse, ce fut de l'angoisse qui l'envahit précipitamment. Il y avait du monde... Beaucoup de monde. Normal pour une rentrée, mais la fillette se sentit soudainement toute petite. Aussi, elle se faufila parmi les élèves pour essayer d'avoir une meilleure vue sur ce qui se passait. La cérémonie allait commencer murmurait-on ci et là. L'élémental sautilla légèrement, cherchant à voir plus loin ce qui se passait, puis, elle avait besoin de bouger pour évacuer son angoisse.


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Jeu 18 Juin 2015, 00:08



Aryaane & Aurore


Un petit sourire s'installa sur les lèvres d'Aurore. La Bélua monstre se sentait un peu rassurée, même si elle devrait rester sur ses gardes. Il y avait beaucoup de monde et elle pouvait toujours bousculer quelqu'un sans faire attention. Cette perspective l'angoissait. En fait, peut-être qu'elle ne se sentirait jamais chez elle à Basphel, peut-être qu'elle devrait même quitter les lieux tout de suite. Perdue dans ses pensées angoissantes, la question de Mélodie l'en délivra. « Non... euh... je dois être un peu anxieuse. Quitter mon... ». Qu'était Azazel pour elle ? Elle ne pouvait pas expliquer toute son histoire maintenant, devant eux. Et puis, il était un Djinn, beaucoup d'individus ne croyaient pas en leur existence ou n'en avaient jamais entendu parler. « Quitter mon père est un peu difficile... ». Il était un peu son père adoptif, l'homme qui l'avait recueilli lorsque personne ne voulait d'elle, le seul à ne pas la voir comme un monstre. Aryaane, elle, fixait son regard sur l'enfant qui avait accosté le groupe voisin. S'il avait l'intention de ne pas se faire d'amis, il était très bien parti. En réalité, l'adolescente avait un étrange sentiment, qui s'intensifia lorsqu'elle entendit Mélodie prononcer le nom Taiji. Elle était sûre de l'avoir déjà entendu quelque part... Mais où ? Troublée elle n'écouta que d'une oreille le reste de la conversation. Basphel, les Déchus, les Taiji... tout ceci lui semblait étonnement familier. Aurore, elle, ne détournait pas les yeux de Mélodie. Cette fillette avait quelque chose de... spécial. Elle n'aurait su dire quoi. En tout cas, il sembla bien vite qu'elle n'était pas la seule à être attirée par la blonde car un gamin vint se loger dans ses bras. La Bélua se frotta le sommet du crâne, dans l'incompréhension totale. Mais, après tout, peut-être se connaissaient-ils ?

Quand Ismaël se défit du groupe, Aryaane le fixa un moment, suivant sa progression du regard puis, elle reporta son attention sur Orion qui parlait de son ami. « Au moins, il a une mère. C'est déjà ça. » murmura-t-elle. « Je m'appelle Aryaane, juste... Aryaane. ». Elle avait bien un nom de famille mais, pour le moment, elle ne s'en souvenait pas. Elle pouvait être la sœur de n'importe qui ici. Ce temps n'était pas le sien, elle n'était même pas encore née si elle calculait bien et ne naîtrait jamais. C'était la seule certitude qu'elle avait, le reste était obscure. « Moi aussi j'ai hâte ! Peut-être que l'on sera ensemble ? » répondit Aurore, enjouée à l'image d'Orion.
Elle l'était tellement qu'elle fit quelques pas en arrière, manquant de bousculer un gamin qui fit remarquer sa présence. Aryaane réagit au quart de tour avant que la Bélua monstre ne touche l'autre. Elle posa sa main sur l'épaule d'Aurore, avançant pour se placer entre l'inconnu et elle. Fixant le nouveau venu de ses yeux bleus, il était difficile de savoir si elle allait le frapper ou s'excuser pour son amie maladroite. Au lieu de cela, elle finit par partir sans rien dire. L'autre fille, prise au dépourvu par le départ de la Réprouvée se tourna vers le garçon. « Oh euh... pa... pardon. Il ne faut pas lui en vouloir elle... ». Elle avait l'impression de répéter ce que venait de dire Orion à propos d'Ismaël. « Elle ne doit pas être dans son assiette. Je m'appelle Aurore et... et toi ? ». Elle n'était pas très douée pour faire les présentations et se rendait compte qu'elle devrait être bien plus prudente à l'avenir. Si jamais, dès le premier jour, elle se faisait découvrir, sa vie serait un véritable calvaire au sein de l'école.

Les bruits couraient de plus en plus sur le commencement imminent de la cérémonie d'entrée. Aryaane évitait les autres enfants, remontant le cortège toute seule. Elle s'en voulait un peu d'avoir laissé Aurore seule avec le groupe mais le problème était le suivant : la Réprouvée était à peu près certaine qu'elles seraient dans des départements différents. Aurore devait apprendre à se débrouiller seule car elle ne pourrait pas toujours être derrière elle. Portant ses affaires sur son dos, elle commença à réfléchir. Le temps lui paraîtrait sans doute long ici. Et que se passerait-il si sa mémoire ne revenait pas ?

La chevelure dorée d'une fille devant elle la sortit de ses pensées. Elle lâcha doucement : « J'aime bien tes cheveux. Au moins, je ne suis pas la seule à les avoir courts. ». Aryaane était gentille parfois, mais cela ne durait jamais longtemps. Elle changeait d'état assez régulièrement, même si la différence était très discrète. Quoi qu'il en soit, l'enfant avait besoin de se rassurer, d'échapper à ses angoisses. « Pour quelle raison on t'a envoyé ici toi au fait ? ». La réponse pouvait varier même si la question paraissait idiote de prime abord. Elle jeta un petit coup d'œil en arrière pour voir si le Déchu belliqueux était toujours en entier ou s'il s'était fait frapper par un enfant plus rustre que lui. Rien à signaler pour le moment.


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Sam 20 Juin 2015, 00:32

Seth était arrivé prêt d’un groupe ou c’était invité d’une manier des plus remarquables. Il se moquait d’une pauvre petite fille et en plus il provoquait d’autre à se battre. Apres tout, même s’il avait l’intention de fuguer cette école très rapidement, il n’y avait pas de raison qu’il en profite pour s’amuser un peu. Il était ici autant que cela soit profitable. Toujours était-il que la petite maladroite était aidé par d’autre et que les garçons qui semblait prêt à se battre contre la petite fille ne réagissait finalement pas plus que ça. Au contraire, un jeune homme qui était à coté semblait plutôt provoquer le jeune Seth. Seth n’était pas pleureur et des insultes il en avait déjà connu et des bien pire que celle-là. Du coup, il se mettait  à faire un grand sourire avant de hausser les épaules et de poursuivre le jeune garçon pour l’arrêter d’une main sur l’épaule et pour lui dire :

Alors si tu veux que je te montre que je sais frapper se sera avec plaisir, ensuite je préfère que tu m’appelle un profiteur.

C’était pour lui un compliment et c’était assez vrai vu qu’il aimait profiter de tout ce qui pouvait être drôle… ce qui était souvent au détriment des autres, mais cela n’avait pas beaucoup d’importance pour Seth, l’important c’était son plaisir et rien d’autre. Quant à la fille qui avait frappé l’autre pour il ne pouvait s’empêcher de rire un instant à ses provocations. Elle croyait lui faire peur !? C’était trop drôle. Mais il ne pouvait pas laisser ses menaces sans réponse… Pendant un bref instant, pensait à la frapper avant de répliquer par une phrase du style « on agit, on ne cause pas » Mais faire cela à une fille n’aurait pas été très digne. Du coup, Seth la jouait presque grande seigneur et se concentrait de lui dire :

Bouuuuh ! J’ai peur… Tu sais quoi ma fille, si tu veux faire peur à une personne la prochaine fois essaye d’être plus convaincante.

En guise de provocation, même si d’après ce qu’il avait compris cette demoiselle n’était pas très futée. Seth lui faisait un clin d’œil accompagné d’un baiser volant. Il n’allait pas l’embrasser physiquement, il aurait trouvé cela trop dégoutant Toujours était-il qu’il lui tournait le dos pour partir comme avait dit l’autre garçon au lieu de la cérémonie… Seth ne savait si la fille allait répondre par des actes, après tout, elle avait menacé Seth et il l’avait encore une fois provoqué, il aurait donc était peu surprenant que la jeune demoiselle attaque le petit déchu. Mais il n’avait pas peur car, il avait appris à se battre depuis qu’il était tout petit, il avait de la hargne à revendre et si elle ou n’importe qui tentait de s’en prendre à lui d’une façon qui ne lui plaisait pas, Seth était prêt à sortir les griffes.

Durant la marche, Seth décidait de sortir de son sac une petite chose qu’il avait volée à sa mère. Une petite bouteille, mais une bouteille de quoi ? Lui-même n’en savait rien… Sauf que ce n’était pas du lait de fraise. Mais bien une bouteille d’alcool qui était dans l’armoire de sa mère. C’était le problème quand on a tendance à boire sans raison avec un fils trop curieux. Il ne finit pas savoir ou vole, comment vole et quoi voler. Il avait donc volé une bouteille certes plutôt petite comparé aux bouteilles normales. Enfin bref, Seth qui suivait donc ceux qui était repartit vers le lieu de la cérémonie tout en restant à une certaine distance, ouvrait la bouteille pour boire une bonne gorgé avant de dire :

Pff ! Ça a encore un gout bizarre… Mais au moins c’est meilleur que le vin.

Seth s’en fichait d’être entendu, il n’avait pas peur des autres enfants, ni des professeurs qui se trouvait dans les lieux. Il s’amusait seulement à boire un peu d’alcool… C’était d’ailleurs un alcool pas trop fort sur le coup. Ce qui faisait qu’il n’était pas déjà saoul et qu’il ne risquait pas d’avoir mal au ventre comme quand il avait bu un verre de vin.


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Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

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Jun Taiji
Lun 22 Juin 2015, 16:01

Violette regardait l'enfant qui avait mis le feu aux poudres. Elle fit une petite moue, indécise. Est-ce qu'elle lui demandait d'être son ami ou est-ce qu'il valait mieux garder le silence ? La fillette aurait bien fait un pas vers lui mais elle n'en eut pas le temps. Eriol et Mozaga s'étaient montrés très clair. A vrai dire, la petite rouquine n'aimait pas trop les comportements provocateurs. Elle regarda le fils de Jun partir, suivi de la brune, et, enfin, rattrapé par un autre garçon dont elle ne connaissait rien. Violette n'était pas très au fait de ce qu'il se passait dans le monde, encore moins de qui était l'enfant de qui. Pour elle, tout le monde était au même niveau, sur un pied d'égalité, peu importe de qui les enfants qu'elle côtoierait à l'avenir descendaient. Elle avait envie de connaître chacun d'eux, sauf peut-être celui qui parlait mal. Bon, mais elle ne voulait pas rester sur des à priori, ça se trouvait, il était simplement anxieux à cause de la cérémonie à venir. Eriol, quant à lui, s'arrêta un moment pour observer le garçon qui venait à sa rencontre. Au début, il ne comprit pas, mais il fit vite le lien. Il s'agissait d'Ismaël, sans aucun doute. Qui d'autre ? Son père n'avait pas beaucoup d'enfants en âge de venir étudier à Basphel. Ils étaient deux en fait ayant cet âge, les autres étant déjà adultes. Enfin, sauf les jumeaux qui étaient nés il y a peu. Il ne les avait pas encore vu et se demandait s'il les verrait un jour puisqu'il resterait ici pour les huit prochaines années. Eriol se remit à marcher afin de se rendre dans la salle de cérémonie. « Pareil. A croire que nos parents ne veulent pas nous mélanger. » soupira-t-il. Et lui, avait-il envie de se mélanger à Ismaël ? Pas sûr. Il n'avait rien contre lui mais il doutait de leur bonne entente. C'était comme une sorte de pressentiment, quelque chose qu'il ne pouvait pas expliquer mais qu'il ressentait au fond de lui, sans doute aussi à cause de leur essence respective. Lui était un Réprouvé, Ismaël un Sorcier, les deux races ne faisaient jamais bon ménage. Une fois arrivé dans la grande salle, Eriol examina les lieux. Il s'agissait d'un énorme amphithéâtre au centre duquel était placée une estrade. Ce serait sans doute sur cette dernière que chacun irait pour que son département soit annoncé haut et fort. Où irait son frère ? Où irait-il ? Peut-être seraient-ils ensembles ? Et si c'était le cas, seraient-ils amis ou rivaux ? Eriol n'avait pas les réponses. « C'est amusant que l'on nous ait mis ici en même temps... ». Le Réprouvé ne grandissait plus depuis des années, maintenu dans un endroit où le temps passait tellement lentement qu'il n'avait que très peu évolué par rapport au reste du monde. Le fait qu'il vienne à Basphel le ferait grandir. Il s'était toujours demandé pourquoi Jun avait attendu si longtemps pour qu'il puisse se développer. Mais il n'aurait aucune réponse. Il connaissait son père. Il devait avoir une idée derrière la tête, bien sûr... mais laquelle ? Jetant un petit coup d’œil à Mozaga qu'il avait feint d'ignorer jusque là, il remarqua une drôle de chose. C'était les paroles de la jeune fille qui l'avaient attiré en réalité, et ce qu'il vit le fit rire. Eriol ne riait jamais à gorge déployée, plutôt de ces rires brefs qu'il était délicat d'interpréter. « Qu'est ce que tu fais ? » demanda-t-il. C'était, encore une fois, difficile de savoir s'il s'agissait d'une remontrance ou de curiosité. Se tournant vers Ismaël, il fit les présentations. « Mozaga, Ismaël est mon frère. Ismaël... c'est Mozaga... juste Mozaga. ». Il ne savait pas trop la qualifier encore. Était-elle une amie ? Il n'en était pas certain. Pour l'instant, c'était la fille qui lui était rentrée dedans et qui le collait.

Sven quant à lui ouvrit de grands yeux dès que son oreille entendit le bruit du cœur de Mélodie. C'était comme si... comme s'il y en avait deux. « Oh ! » s'exclama-t-il, sans dire pour autant ce qui le perturbait. Puis, quand la jeune fille se mit à chuchoter à son oreille, il releva les yeux vers elle, la fixant dans une moue. « J'ai perdu ma maman... ». Voilà la seule réponse. Il ne savait pas s'il connaissait son papa ou sa maman à elle. Il était perdu. Ses pouvoirs s'étaient envolés. Peut-être qu'il aurait pu lui dire que oui s'il avait entendu son nom. « C'est qui ton papa ? » demanda-t-il en susurrant, comme s'il s'agissait d'un secret, de quelque chose à ne surtout pas révéler. Puis, Sven tourna la tête vers Orion. Il le fixa un moment, regarda de nouveau Mélodie, puis encore le Magicien, avant de décider qu'il serait sans doute bien de se lever. Seulement, pas comme ça, sans assurance que la petite blonde ne le quitterait pas. Il glissa donc dans sa petite main un bout du haut de la fillette avant d'attraper celle d'Orion. Il ne voulait pas la quitter, jamais, jamais. « Moi aussi je veux que la cérémonie commence. » dit-il en continuant de faire une drôle de moue. « Je... je crois qu'on devrait y aller. La cérémonie... avec Mélodie. ». Sans elle, ce n'était pas possible. « Et vous tous aussi... » rectifia-t-il. Sven avait une vision assez étrange des autres en réalité. Seule Mélodie comptait pour lui à ce moment, comme si elle était son étoile, la seule à pouvoir le guider dans l'obscurité de la nuit. Il voyait les autres, mais c'était... comme s'ils étaient flous, absents, ternes.

Violette regardait Mickey. Quel garçon étrange. Peut-être n'avait-il pas l'habitude qu'on lui fasse des compliments ? Elle ne connaissait pas grand chose de lui après tout. Néanmoins, elle sourit quand il le lui retourna et le suivit quand il décréta qu'ils devraient se rendre sur le lieu de la cérémonie. Elle ne savait pas trop quoi faire concernant le vouvoiement. Peut-être qu'elle aussi devait s'adresser à lui comme ça... hum... Elle rit, trouvant l'idée étrange mais se prêta au jeu – puisque, pour elle, s'en était un. « Peut-être que ce garçon... ». Elle parlait de celui qui incitait à la violence. « … a un problème ? Peut-être qu'il ne sait pas comment se faire des amis... ». Elle se sentait  un peu triste pour lui en fait, en y repensant. Mais, maintenant, c'était trop tard, elle ne savait pas où est-ce qu'il était et puis, de toute façon, la cérémonie allait bientôt commencer. « J'ai un peu peur Mickey... Peut-être qu'aucun département ne voudra de moi... Et s'il ne se passait rien ? ». Elle baissa les yeux doucement avant de relever la tête avec un air gai. « Non, je suis sûre que ça va aller ! Peut-être qu'on sera au même endroit et ce sera génial ! Vous ne pensez pas ? ». La salle était grande. L'Humaine l'observa un moment avant de repérer des sièges vides. « Venez ! On va s'asseoir là ! ». Elle ne le laissa pas trop réagir, le tirant avec elle. « J'ai tellement hâte ! » s'exclama la petite Humaine. Elle s'assit puis fit signe à qui la verrez ! « Venez y a des places ici !! ». Peut-être qu'Eriol et tous ceux qu'elle avait déjà croisé viendraient avec eux.
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Aaliah Z'Odra
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Aaliah Z'Odra
Mar 30 Juin 2015, 22:51



Lisseth sautillait, cherchant parfois à se tenir sur la pointe des pieds le plus longtemps, mais sa petite taille ne l’aidait pas vraiment à observer ce qu’il se passait au loin. Elle n’était pas spécialement petite, du moins, par rapport à son âge, mais elle aurait aimé avec quelques centimètres de plus. Ou alors, il lui faudrait apprendre à se faufiler parmi la foule, mais elle préférait rester discrète et ne pas bousculer les autres. Encore que, niveau discrétion, sautiller sur place n’était pas ce qui était conseillé…

Une voix derrière elle la déconcentra de son objectif premier, elle est se retourna quelque peu surprise par la phrase d’approche. La fillette qui lui avait adressé la parole appréciait ces cheveux, notamment parce qu’ainsi, elle ne serait plus seule à les avoir court. Effectivement, lorsque Lisseth pu observer celle qui venait de lui parler, elle constata sa courte chevelure. L’élemental ne sut quoi répondre, quelque peu déstabiliser. La fillette n’était pas encore habituée à ses cheveux courts et encore moins à l’idée que l’on pût les apprécier, surtout lorsqu’on savait la raison de leur apparence si courte. Elle passait une main dans ses cheveux, hasardant un sourire amical et poli pour chasser les mauvais souvenirs qui tentaient de refaire surface.

« Merci. Cela me rassure aussi de ne pas être la seule » répondit-elle finalement, et c’était la vérité. Elle se sentait un peu mieux de savoir que d’autre pouvait avoir des cheveux courts et qu’elle n’était donc pas vraiment différente. Même si rare était ceux qui, probablement, se les voyait couper à la hâte pour être libérer de l’emprise d’un démon…

Puis, une question lui fut posée, tout aussi déstabilisante. La raison de sa présence en ce lieu… Lisseth avait été briefé, mais cela ne l’empêchait pas d’être quelque peu gêné. En soi, cela n’avait rien de grave, vu que la réponse pouvait aisément expliquer cette gêne apparente et ses joues rougies.  

« J’ai bénéficié d’une aide financière d’une dame très gentille qui… aide les jeunes plus défavorisés… à suivre des études. sa réponse n’était pas des plus fluide, mais il n’était pas facile de mentir à une inconnu ou d’avouer sa pauvreté, heureusement pour elle. Basphel est réputée, c’est une très bonne école, j’y apprendrai plein de choses. »

Lisseth l’espérait du moins… De toute façon, elle ferait en sorte d’être attentive à chaque cours, car elle voulait apprendre le maximum. Ainsi, lorsqu’elle retrouverait sa mère, elle serait forte et plus puissante, prête à l’aider dans la lourde tâche que l’Ombre s’activait à réaliser. L’élémentale ne savait pas exactement l’ampleur de cette tâche, ni ses conséquences, mais peu importe, elle saurait revenir prêt d’elle pour l’assister d’une manière ou d’une autre. Basphel ferait d’elle une grande élémentale érudit. La fillette aimait rêver et surtout, croire en ses rêves, même les plus fous et ceux qui mettraient du temps à se concrétiser. Elle posa ensuite ses yeux bleus vers la jeune inconnu et lui retourna la question. Lisseth était curieuse de nature et puisqu’elle lui avait adressé la parole autant essayer de conserver le contact. Ne serait-ce pour se sentir moins seule dans cette imposante masse.

« Et toi ? Quelle est la raison ? demanda-t-elle avant de rajouter aussi vite. Au fait, je m’appelle Lisabeth. Lisabeth Loxia » Sa mère lui avait appris à être toujours poli et à savoir se présenter. De plus, elle s’était longuement exercer à fournir sa nouvelle identité sans hésitation. Elle était donc à la fois ravie de pouvoir exécuté cette prouesse avec naturel, et peut-être, d’avoir une amie sur un long terme, ou à défaut, de pouvoir reconnaître un visage parmi tous ceux présent. D’ailleurs, l’engouement de ceux-ci pour s’installer lui rappelait ce qu’elle attendait tant et posa alors une nouvelle question.

« Tu sais comment se passe la cérémonie d’entrée ? » cela l’inquiétait quelque peu. L’inconnu, c’était parfois effrayant.



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Dim 05 Juil 2015, 14:12




Mon imagination était la pire des malédictions, énervées, je pouvais invoquer un monstre que je ne pouvais maîtriser pour le moment, où pire, la jalousie était une faute grave dans mon cas, où Zebba tentait d’asphyxier les autres pour le posséder… Je devais surtout garder mon calme, ou du moins, ne jamais craquer. Pourtant, une bestiole volait autour de moi, gazouillant dans mes oreilles, et alors que je tentais de le faire rentrer, l’aplatir ne faisait que lui faire plus de bruit. J’avais l’impression que tous les yeux étaient rivés sur moi.  

La voix de mon nouvel ami - purement imaginaire en réalité – me parvint, et je cachais l’immondice derrière mon dos : « Moi ? Mais rien… J’écoute, j’observe, tout ça tout ça… » Je me raclais la gorge, en ne tentant même pas de lui sourire, ayant peur qu’il ne comprenne pas l’émotion que je tentai de faire passer… la gêne. Roucoulant maintenant, cette chose poilue et illuminant, se mit à tourner sur elle-même, l’air joyeux. La prenant par le poil, lui arrachant un petit crie de surprise, je continuai en tentant de le faire rentrer dans ma tête : « Disons que j’ai des petites fuites imaginaires vois-tu ?  Mais ce n’est rien du tout, je suis encore en train d’apprendre à contrôler tout ça… »

Lorsqu’il me présentait à l’autre garçon, je fis la moue : « Enchanté, frère d’Eriol » A en voir leur expression, ils ne devaient pas avoir l’habitude de se voir, moi-même avec ma sœur, je tirer la même tête quand je vis cette petite peste étirer ses bras vers moi… berk. Heureusement que les relations sociales ce ne sont pas fait de gentilles choses mignonnes ou de câlin infâme, déjà que faire des bébés par la bouche c’est dégoutant ! S’embrasser… qu’elle drôle d’idée… moi je n’aurai jamais de bébé rien que pour ça !

Je tournais la tête vers Violette et le garçon aux yeux mauves : « On devrait peut être allé à la cérémonie d’entrer, pour savoir à quels départements nous allons appartenir… » Je n’avais pas envie de savoir, de peur d’être réduit à cela. J’allais pour tirer Eriol pour le faire venir, mais ma main restait en l’air… ah non, mais je ne touche pas les garçons si ce n’est pas pour les frapper ! BERK ! Ma moue se transformait en dégout, une expression incompréhensible vue de l’extérieur en réalité. « Tu viens ? » fis-je alors simplement. La chose poilue me suivit lorsque je commençais à partir, mais se fit un malin plaisir de prendre Eriol par les vêtements et de tirer dessus avec sa maigre force.

Dans la salle, des enfants s’installaient, et je cherchai la petite fille rousse du regard. Lorsque je la vis, je m’empressai de m’assoir à côté d’elle, chopant la bestiole au passage pour m’assoir dessus : « Disparait toi ! » Mes fesses se posèrent dessus qu’un couinement se fit entendre : « Et tais-toi ! » Les ennuis ne s’arrêtèrent pas là, car si l’immondice disparut, Patapuf fit son apparition… Je n’avais aucune idée de ce qu’il représentait, mais il me rendait souvent visite, ayant la mauvaise habitude de se faire remarquer, et pas que parce que sa couleur bleue crevait les yeux de tous. Il s’asseyait sur mes genoux, balançant ses petits pieds. Soufflant, je murmurai : « T’as intérêt à ne pas te faire remarquer et à ne pas me suivre ! » D’un simple « Puf » il me fit comprendre qu’il se tiendrait sage. Tout cela l’excitait affreusement en réalité.  
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Dim 09 Aoû 2015, 13:13

Les yeux fixés au sol, Mickey progressait avec quelques difficultés. Il y avait d’abord cette malle, qui, après quelques heures à la trainer çà et là, commençait à l’élancer sérieusement ; et surtout, il devait sans cesse faire attention aux arrêts, accélérations de la jeune femme devant lui. Deux pas derrière, un pas à gauche : voilà là où il devait se trouver par rapport à la Taiji, en toutes circonstances. Mais quelles que soit les intentions de celle-ci, elle était difficile à suivre. Aux yeux du Démon, on aurait dit qu’elle cherchait toujours à se mettre à sa hauteur, comme s’ils marchaient d’égal à égal. C’était certes flatteur, mais en aucun cas il ne pouvait – encore – prétendre à cela. Ce petit manège mobilisait une grande partie de son attention, tant et si bien qu’il ne répondait aux phrases de la jeune femme que par de court « Oui, Lady. », « En effet, Mlle. ». Là aussi, elle était difficile à suivre ; on aurait dit qu’elle s’inquiétait pour le rustre qui les avait invectivés plus tôt, qu’elle le prenait en pitié. C’était bien sûr un déguisement supplémentaire à l’intention des autres enfants, mais elle interprétait son rôle avec tant de justesse qu’il lui arrivait de lever un sourcil circonspect. Pour lui, le mioche ne valait pas la salive qu’elle dépensait pour y référer, alors former une phrase complète à son sujet relevait du gaspillage pur et simple. C’était le genre de moins que rien qu’il se refusait à manger, simplement parce que sa viande ne méritait pas de fouler son palais. Malgré lui, il sentit sa bouche le démanger à la pensée d’une bouchée dans la chair tendre d’un des gosses qui les entouraient. Huit ans… C’était soudain une éternité, s’il ne pouvait se nourrir de quelque chose de vivant. Son estomac grogna de plus belle, et Mickey lui asséna un coup de poing, comme pour le faire taire.

Violette parla lentement, avec une certaine tristesse dans la voix, qui lui fit redresser la tête. Une seconde, il hésita ; Mitsuko n’avait jamais montré autre chose que de l’assurance, ou à défaut, de la colère. Mais la jeune Taiji n’avait peut-être pas son expérience, et comme Mickey, il devait lui arriver de s’aventurer à exprimer ses craintes. Étrangement, loin de remettre en cause le respect qu’il éprouvait déjà pour elle, il ressentit une certaine fierté : Elle avait suffisamment confiance en lui pour se mettre à découvert de la sorte. Le Démon chercha un instant les mots qui sauraient la rassurer, les mots qu’il aurait voulu entendre si les rôles avaient été inversés. « Cela ne se peut, ma Dame. Seul un idiot ne pourrait… ». Il fut rapidement interrompu par la Taiji elle-même, qui, entre-temps, semblait avoir trouvé la force de balayer ses craintes. Il resta un instant la bouche ouverte, avant de la refermer en une ébauche de sourire. Peut-être ne jouait-elle qu’un rôle. Ou peut-être pas. Peu importe, car c’était là son rôle de Chevalier ; ne jamais douter, et venir en aide à sa Dame aussi souvent qu’elle en avait besoin. En cela, il comptait bien être irréprochable. Sans attendre, il fit écho à son engouement retrouvé. « Rien ne me ferais plus plaisir, Lady. ». Qu’ils soient tous les deux assignés au même département… Il avait quelques doutes quant à ce dernier point, mais ils n’étaient pas à l’abri d’une surprise.

Ils passèrent enfin la porte menant à la Grand’Salle, goûtant par la même occasion au vacarme qui y régnait déjà. Mickey balaya la pièce d’un regard circulaire. Au milieu trônait une scène, du type de celles que l’on pouvait trouver dans les cabarets, et de chaque côté de la porte s’élevaient des gradins érigés jusqu’au plafond éloigné. De là où il se trouvait, il avait même du mal à discerner les visages de ceux qui étaient allés s’asseoir au fond. Un immense amphithéâtre, de quoi accueillir plusieurs villages, et qui était en l’occurrence rempli à ras-bord d’étudiants de tout âge. Un peu plus loin à droite, un groupe d’enfants plus âgés était occupé à chanter à tue-tête les paroles d’un air qu’il ne connaissait pas, au son d’un instrument à corde manié par un blond à l’air trop sûr de lui. Décidemment, l’école entière regorgeait de crétins sans cervelle. Il suivit Violette sans rien ajouter, jetant de temps à autre un regard vorace sur les plus jeunes, avec leur peau lisse et rebondie. Qu’on ferme les portes à clef, et que Mitsuko lui en donne l’autorisation, et il se trouvait face au plus grand banquet à volonté qu’il lui ait jamais été donné de voir. La Taiji alla s’asseoir dans les premiers rangs, et il joua des coudes pour s’asseoir à ses côtés. Une fois en place, il continua d’observer les alentours. Il n’y avait qu’une seule sortie visible, et c’était par là-même que se déversaient encore la foule compacte des élèves. Alors qu’il pensait arriver en retard, Mickey fut forcé de constater que la cérémonie était encore loin de commencer.
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Ven 28 Aoû 2015, 15:16


Dans un instant d’effroi et de doute, la Luhminary s’agita. Elle venait à peine de rentrer dans la ville-école et l’un de ses secrets venait de tomber, découvert par la première personne qui s’était un peu trop approchée d’elle. Ses cœurs eurent un léger raté, envahis d’appréhension. Pourtant, elle souriait à Sven. C’était un gentil garçon. Il était bienveillant à son égard. Elle n’avait pas à s’en méfier. Elle en était certaine. Doucement, elle glissa sa main dans la sienne, comme pour le rassurer. « Allons-y ? » proposa-t-elle d’une petite voix timide, les joues roses. Elle gratifia, au passage, le Magicien d’un léger hochement de tête en guise de remerciement. Du bout de ses doigts, elle coiffa ses longs cheveux blonds. « Qui est ta maman ? » demanda-t-elle sur le chemin d’un air peiné, les mèches plus courtes de sa frange dévoilant l’espace d’une seconde le croissant de lune éclatant qui ornait son front. « Mon papa, je crois qu’il est comme toi. » murmura-t-elle en épiant les autres, vérifiant que personne ne les écoutait. Dans un souffle encore plus bas, elle ajouta : « Mon papa, il s’appelle Caleb Suellan mais les autres l’appellent souvent Sin Luxinreïs. Il est génial ! » Elle taisait son engouement autant que possible mais elle était fière de son père, qui était un héros à ses yeux. « Il a construit une ville entière pour les gens de son peuple ! Elle est magnifique. Je vis là-bas avec lui et ma tante. » Elle craignait d’en dire trop mais se forçait à la confiance. Elle voulait tellement se faire des amis mais ne savait pas vraiment comment s’y prendre. « Je ne vois presque jamais ma maman. » continua-t-elle dans une moue. « Elle est très loin. » expliqua-t-elle en haussant les épaules. « Et j’ai pleins de frères et sœurs ! » Son ton redevenait plus audible. Mélodie était une enfant douce et rêveuse, pour qui les petits riens de l’existence étaient un cadeau. Elle était contente d’avoir une grande famille, même si elle n’était pas facile à comprendre tant les liens se complexifiaient à mesure que le temps filait. Dans un sourire, elle tourna la tête vers Orion et Aurore : « Vous avez une grande famille, vous ? » demanda-t-elle. Crispée, elle se recroquevilla pour éviter qu’un groupe de gamins turbulents ne la bouscule. Certains élèves étaient trop brusques à son goût. Elle espérait que la plupart des étudiants étaient gentils et agréables comme Sven, Violette, Orion, Aurore, Aryaane ou Ismaël. Elle n’était pas difficile et avait tendance à considérer que tout le monde était aimable, jusqu’à ce qu’on lui prouve le contraire. Inquiète, elle contempla le Rehla et le Magicien, puis la fillette. Elle redoutait d’être seule dans un département, sans personne qu’elle connaisse.

Mélodie franchit enfin les portes de l’amphithéâtre. Déconcertée, elle observa quelques moments l’immense salle. L’atmosphère lui paraissait pesante. Tout était trop bruyant, trop étouffant. Soudainement, la cérémonie prenait des allures de supplice. Elle ne voulait pas qu’on la remarque, que des yeux inquisiteurs la dévisagent. Elle ne souhaitait plus qu’une chose : s’enfuir. Ses doigts resserrèrent ceux de Sven. « Bien. » bredouilla-t-elle pour se donner du courage. Elle cherchait des places où s’asseoir, dans un endroit aussi calme qu’il puisse. La gorge serrée, elle dévala les escaliers pour se rapprocher des premiers rangs et se laissa tomber sur un siège, la mine déconfite. Durant de longues secondes, elle ne bougea plus, se bornant à contempler ses ongles comme si c’était la chose la plus intéressante qu’elle n’ait jamais vu. Lorsqu’elle s’autorisa un coup d’œil sur les environs, elle regretta aussitôt son audace. Ses grands yeux bleus rencontrèrent des regards moqueurs. Quelques filles parlaient forts, se moquaient des autres et elles avaient fini par en venir à ses cheveux. Le teint de Mélodie devint aussi rouge qu’une pivoine. Honteuse, elle baissa la tête. Ses mains devenaient plus blanches et lumineuses, trahissant son envie de quitter sa forme humaine pour une apparence plus astrale. Elle pourrait se cacher, très loin d’ici. Elle ne se sentait pas à sa place.  

Elle s'était trompée. Elle n'arriverait jamais à se comporter comme quelqu'un de normal, trop différente des autres pour être acceptée ou tolérée.
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Lun 28 Sep 2015, 11:01

Loin des pensées de son maître, Samuel se pensait apte à de grandes choses mais ne prenait pas les autres pour des singes s'agitant à ses côtés. Aussi ne s'attendait-il pas à une réaction aussi incroyable que celle qu'il constata de ce qui semblait être une amie ou une proche de la jeune fille qui l'avait presque bousculé. Elle se mit entre les deux et son intervention aurait semblé simplement affective si elle ne l'avait pas foudroyé du regard, comme l'accusant de s'être mit exprès là pour se faire renverser… !

Samuel la fixa du regard encre quelques instant, la suivant dans son départ précipité.

Lorsqu'elle fut assez loin pour qu'il soit certain qu'elle ne l'entendrait pas, il lâcha un soupir d'agacement. C'était un comble tout de même ! C'est lui qui manquait de se faire renverser et c'est lui qu'on accusait !

- Oh euh… pa… pardon. Il ne faut pas lui en vouloir elle… Elle ne doit pas être dans son assiette. Je m'appelle Aurore et… et toi ?

Oh ! Une petite timide !

C'était bien beau, de se moquer mais en soi… Samuel n'était pas bien plus affirmé que celle qui lui adressait actuellement la parole. Seulement lui préférait simuler l'aise plutôt que de montrer sa gêne… !

- Pas grave. lâcha-t-il platoniquement, plus pour rassurer son interlocutrice.

Ce n'était pas vraiment la vérité et il était certain que les bases de ses relations avec cette fille, si elles devaient se développer, avaient déjà été posées, mais était-il bien utile que cette jeune Aurore le sache ? Non… Vraiment pas…

- Enchanté Aurore, je suis Samuel !

L'enfant avait beau chercher à faire semblant d'être à l'aise, cela ne restait qu'une simulation et sous ses airs de tranquillité se cachaient fort mal des mouvements et réactions parfois mal choisis. Ici, le jeune sorcier reproduisait les règles de conduites apprises auprès de son maître. Très utiles en cas de rencontre avec un adulte comme une professeur ou la directrice ! Nettement moins lorsqu'il s'agit d'un simple élève du même âge que lui ! Voire absurde !

Tout en se présentant avec une formulation bien trop élaborée, il fit une rapide révérence, rajoutant un peu à l'étrangeté de la situation.

Mais le ridicule n'eut pas le temps de prendre ses marques sur les joues de Samuel et dans sa voix que déjà celui-ci tournait vivement la tête pour surveiller l'avancée des élèves. Il était totalement stressé par la peur de ne pas arriver à l'heure à la cérémonie de rentrée et il tenait à vérifier où en était la majeur partie des enfants. Et en quelques observation, il estima, selon des critères complètement biaisés par sa peur, qu'il était déjà trop en retard. N'osant délaisser sa camarade sans préavis, il lança simplement avec une énergie du désespoir qu'il espérait suffisante pour la motiver à le suivre :

- Viens ! Nous continuerons de parler en route mais si nous restons là, nous allons manquer le début de la cérémonie de rentrée !

Finalement, l'enfant tenta le tout pour le tout et fila comme l'éclair pour rejoindre les groupes d'élèves les plus avancés. Avec un peu de chance, l'impulsion qu'il avait créé avait donné ce qu'il manquait à Aurore pour le suivre ! Sinon tant pis. Mais il faudrait alors qu'il se fende en excuses, la prochaine fois qu'ils se verraient, pour ne pas passer pour un malotru. Comme le lui avait souvent dit Romulus : "Se comporter maladroitement pour une bonne raison est une chose. Laisser les autres nous penser malpoli à cause de cela en est une autre. Il faut savoir faire l'un sans provoquer l'autre. Les excuses sont le meilleur moyen de prouver sa bonne éducation !"

Il avait commencé à courir. Grave erreur ! Il risquait d'attirer l'attention et il ne le voulait surtout pas ! Ralentissant tout de suite, il se contenta d'une marche rapide en jetant son regard à droite et à gauche, balayant le couloir d'un air anxieux. Des élèves commençaient-ils à le dévisager avec intrigue ? Non non… Pure paranoïa ! Probablement…

Les murs défilaient autour de l'enfant… Les peurs de Samuel s'avérèrent rapidement infondées. La cérémonie ne commencerait sans doute pas tout de suite. En revanche, il n'avait pas été tout à fait vain de se dépêcher. Une bonne moitié de la promotion avait déjà intégré la salle dans laquelle se déroulerait la cérémonie et le nombre de places libre se réduisait comme peau de chagrin ! Samuel, dans sa précipitation, avait du mal à évaluer l'immense pièce…

Il prit la décision de s'arrêter net, prenant sans nul doute le risque de percuter quelqu'un encore en mouvement derrière lui.

Plus calme, il finit par repérer une rangée avec encore quelques places vides. Il préférait cela que de se sentir obligé de s'asseoir à côté de quelqu'un qu'il n'avait pas choisi. En soi… C'était purement psychologique puisqu'il ne choisirait pas non plus ceux qui s'assiéraient à côté de lui ! Quoique… Rien ne l'empêchait de faire croire qu'il réservait la place pour quelqu'un s'il n'aimait pas la tête d'un de ses potentiels voisins… !

Samuel n'eut pas une seconde d'hésitation de plus et fonça vers les places vides qu'il avait vu.

Il eut du mal à passer la masse d'élèves et se fit bousculer une à deux fois, pestant ouvertement contre ceux qui avaient eu l'incorrection de ne pas faire attention à lui. Finalement, il parvint néanmoins à atteindre les places vides que personne n'avait encore décidé de prendre.

Samuel était prêt et paisible. Il attendait le jugement des adulte avec une totale confiance. Qu'allait-il se passer ?
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Jeu 15 Oct 2015, 13:32

La petite Lili était arrivée à auteur d'un petits groupes d'enfants, et les observais avec grand intérêt. Elle n'avait jamais été familière des contactes avec d'autres gens de son âge et ne savait, pour le coup, vraiment pas comment s'y prendre. Ils n'étaient pas des loups ou des ours, qu'elle pouvait à loisir frapper dans la bouche pour leur dire bonjour et au revoir, ni offrir des paniers garnit remplit de tartes et de confitures toutes chaudes pour obtenir leurs faveurs... Les règles de ce monde-ci lui semblaient bien différentes du siens, et il ne lui suffirait pas d'annoncer qu'elle est le personnage principal de l'aventure pour que tous s'écartent sur son chemin ou bien la couvre de cadeaux. Ici, elle n'était guère plus qu'un personnage secondaire, voir encore moins que ça, et cela la perturbait beaucoup. Elle aurait aimé pouvoir attirer l'attention sur elle, que l'on vienne s'enquérir de son état, s'assurer qu'elle est une petite fille heureuse ou encore lui demander de conter ses derniers exploits de chasse. Mais ici, personne ne la connaissait telle qu'elle était vraiment, et personne ne pouvait non plus s'imaginer qu'elle n'était pas réellement de ce monde. Lili prenait plutôt durement conscience de son anonymat et ne savait pas encore ce qu'elle pouvait faire pour y remédier. Effectivement, cela faisait bien longtemps qu'elle n'avait rencontré aucun loup ou encore qu'elle n'avait pas été secourut par un vaillant chasseur. Elle avait beau avoir un corps de papier et un sang d'encre, personne ne pourrait le remarquer à moins de la saigner, ce qu'elle ne voulait bien entendu pas. Et l'embêtement de la blondinette se lisait sur son visage, tandis qu'elle regardait les autres enfants interagir ensembles. Est-ce qu'elle devait elle aussi se faire mal pour que tout le monde la regarde ? La fillette secoua vivement la tête. Non, la douleur, c'était pas bien. Alors elle commença à se gratter la tête, regardant immobile le petit groupe s'éloigner, ayant l'impression que tout ça était bien trop compliqué pour elle.

C'est alors qu'une fillette de deux pommes au dessus d'elle la percuta violemment, lui faisant mordre la poussière des pavés de pierre. Pas chouineuse pour deux sous, Lili se releva non sans accompagner son mouvement de grognements et de grimaces, et se retourna vers l'origine de sa chute. D'abord silencieuse, essayant de rassembler ses quelques pensées cohérentes pour formuler une phrase complète, elle s'arrêta soudainement, tendant le doigt vers le bras de l'enfant qui s'était curieusement recouvert d'une plaque de métal, en pleine résorption. Riche des enseignements de Bagaya, aussi extrêmes ces derniers puissent-ils être, Lili ne trouva rien de mieux que de tendre son petit indexe en direction de l'objet de sa curiosité et de s'exclamer, le plus naturellement du monde : « Oh ! T'es une erreur ! C'est ma mamie qui me l'a dit ! » La demoiselle élémental en face d'elle, avec toute sa sensibilité du à son âge et son histoire, se mit alors à pleurer doucement sous cette réflexion injurieuse de l'Enfant de Conte. « C'est pas vrais ! C'est toi l'erreur d'abord ! » Lili, ne comprenant pas trop pourquoi la fillette venait de lui répliquer cela, tenta de préciser sa pensée comme elle le pu. « Si ! J'ai vu ton bras ! Y avait du métal dessus ! » « C'est parce que je viens d'Aeden, smourbif ! » « Ah ! La ville des déchets ! » La tristesse de la jeune fille se mua en une profonde colère et cette dernière devint rouge comme la braise, alors que ses mains prenaient un aspect beaucoup plus métallique. « C'est toi la déchet ! » Elle essaya de frapper Lili au visage, qui par un réflexe de survie, se recula de quelques pas. « Pourquoi tu t'énerve ! Je voulais pas être méchante ! » Et c'était la stricte vérité. Surprise par cette déclaration qui n'avait pas de sens, Laïla, car c'était son nom, fut désarçonnée, ce qui fit retomber sa colère. « Tu... voulais pas être méchante ? C'est vrai ? » « Bah non... J'aime pas les méchants... Je les combats toujours dans mes histoires ! » « Oh ! Tu sais raconter ? » « Beuh.. comment ça ? » Toutes deux se regardèrent quelques secondes en silence, tentant probablement de comprendre ce que l'autre avait à dire, pour finalement abandonner tant la tâche était compliquée. « C'est pas grave ! Moi c'est Laïla ! Et toi ? » « Lili ! Tu veux qu'on aille à rejoindre les autres ensembles ? » « Oui ! » Lili prit alors sa nouvelle amie par la main et s'empressa de rejoindre les autres enfants. Tous parlaient entre eux joyeusement, et il était bien nombreux ! Mais la petite ne leur prêtait déjà plus attention, concentrée sur sa nouvelle copine... En espérant que Bagaya n'en soit jamais témoins.
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