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 Les emplettes de la rentrée | rp libre

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Sam 07 Sep 2019, 16:02


Image réalisée par Brian Baltis

Tandis que je balaie l’entrée du magasin, j’en profite pour écouter ma mère parler avec l’un de ses fournisseurs, un Drielsha visiblement mal luné. Je ne suis pas rapide et c’est sans doute ma terrible lenteur qui attire l’injonction d’une mère qui se maîtrise devant le cochon. « Azaar, dépêche toi ! » A chaque fois qu’elle m’interpelle pour me donner un ordre, l’homme se retourne. Je lui fais dos mais je sens son regard se promener sur ma robe bleue. « Votre fille n’est pas commune. » dit-il. J’ai envie de lui faire face avec mon balais et de le lui donner. Je préférerai être comme tout le monde, ceux qui passent leur journée et leur soirée à étudier plutôt qu’à ranger, vendre, coudre, marteler. A chaque fois que j’entends le balais frotter le sol, ça m’agace. J’ai envie de le brûler. Je vais lui en mettre des ‘ pas commune ‘ à l’autre. Je m’active jusqu’à ce qu’il n’y ait plus une poussière entre les lattes du parquet. Quand le Drielsha part, il me fait le cadeau des marques de ses bottes sales sur le magnifique bois que je viens à peine de brosser. Je marmonne, les idées fixer sur les diverses manières que je pourrais utiliser pour lui répondre sans offenser l’homme derrière le statut. Je m’arrête un instant, épuisée. Ma mère arrive à mon niveau, elle est à peine plus grande que moi et me sourit. Je la regarde rapidement avant de porter mon attention sur la ruelle juste en face du magasin. Les vitres sont sales. Je vais devoir les nettoyer. Cette pensée m’énerve un peu plus. Je ne me sens pas d’humeur à accueillir un client et j’espère qu’elle ne va pas s’absenter. A la place, elle me cajole d’une caresse à l’épaule et étrangement, tous mes ressentiments disparaissent. C’était peut-être ce qu’il me fallait, de l’attention pour que je me calme. « Merci ma fille. Grâce à toi, il va revenir. » - « Je n’ai fait que passer le balais. » Il est vrai que grâce à mes talents incroyable pour le nettoyage, on pourrait presque glisser sur le parquet malgré les accidents, me dis-je ironiquement. Ses yeux brillent, qu’ai-je pensé de mal ? Face à ma mine inquiète, elle me rassure d’une nouvelle caresse à l’épaule et me serre un peu plus contre elle. Cette proximité est étrange passer les quelques minutes. Je n’ai pas l’habitude d’un contact et encore moins d’une prolongation. Je me suffis  le plus souvent, mais je la remercie en faisant de même. Peut-être qu’elle n’attendait que ma réaction pour se détacher ?

« Demain, nous ouvrons les portes de la boutique en grand. C’est bientôt la rentrée officielle et grâce aux contacts de ton père, je suis certaine que nous aurons beaucoup de monde. Nos plumes sont meilleures que sur le marché. Elles sont plus chères mais ne cassent pas dès qu’on essaie d’écrire. Elles ne bavent pas non plus, n’est-ce pas ma chérie ? » Je fais mine de balayer, je bouge à peine le manche du balais. « Si seulement je pouvais écrire, peut-être que je pourrais te le dire... » dis-je en marmonnant. « Quoi ? » Je lui souris, en relevant la tête. Elle ne me regardait pas jusqu’à présent. « J’ai faim maintenant, maman. » - « Ah oui, bien sûr. Il se fait tard. Quelle heure est-il ? » - « Je n’en sais rien, je n’ai pas de montre. » Les montres ne sont offertes qu’aux étudiants les plus méritants. « Toi aussi, un jour, tu auras ta montre. Tu n’iras pas à Andrethi car il ne faut pas qu’on se voile la face non plus, mais tu réussiras. J’en suis persuadée. Et si ce n’est pas nous qui t’offrons une montre, peut-être ton futur mari, qui sait. » Mes doigts se crispent sur le manche. Depuis tout à l’heure, je grattais sans m’en apercevoir un peu le bois et en retirant ma main, une écharde s’y est plantée. Cela me fait mal et je n’arrive pas à l’enlever. Ma mère s’en va dans l’appartement juste au-dessus, que nous louons depuis toujours. Seul le magasin nous appartient. Parfois, je ne comprends pas la logique de mes parents. Finalement, je casse la petite écharde, l’autre bout reste planter. Je laisse le balais juste à côté de l’âtre presque éteint en espérant qu’on le confonde le lendemain avec une bûche ou n’importe quel autre morceau de bois. Les esprits à peine réveillés peuvent être amené à se tromper, je l’espère. Enfin, je quitte la pièce pour aller souper.

Il est tôt, mais nous n’ouvrons pas encore, c'est la matinée. Le temps est pauvre à l'extérieur, un brouillard afflige les rues de sa moiteur. Je finis de ranger les dernières boîtes confectionnées par mes parents sur le sommet de quelques piles dans la boutique. C’est méticuleux et ordonné, les œuvres de mes parents sont soigneusement entreposées. Au fond de la boutique nous trouvons principalement des plumes tandis que dans les rangées qui cheminent jusqu’aux portes, ce sont les papiers ainsi que les buvards que nous achetons à notre fournisseur principal. Nous avons également quelques rares cahiers que mon père confectionne. L’endroit est radieux, les lampes à huile sont allumées et éclairent généreusement la pièce. Si je n’étais pas la fille des patrons, venir ici me procurerait de la joie. La pièce sent les nouvelles affaires, l’avenir qui nous réussit. Quelques mites s’envolent jusqu’aux lampes et finissent par faire d’affreux petits bruits une fois cramées. Je m’attaque aussitôt à nettoyer les restes. J’essaie de rendre l’endroit parfait, malgré la volonté qui parfois s’éteint. Peut-être hériterai-je de l’emplacement lorsque mes parents mourront, donc il faut que j'en prenne soin. Je m'efforce avec quelques exercices buccaux à décontracter ma mâchoire car à force d'être constamment crispé, je finis par avoir mal. Mes parents arrivent. Mon père sort un cigare qu'il porte jusqu'aux lèvres sans l'allumer. C'est un petit homme à l'air amical et chaleureux. De grands yeux ambrés dont j'ai hérité ornent son visage. Son expression se veut toujours sincère, bien que comme tout marchand qui se respecte, il se montre toujours sous son plus beau jour. Ma mère est assise à côté de lui, elle martèle un petit objet qui sera plus tard une plume. Fait-elle mine de travailler pour éviter qu'on lui adresse la parole ? Peut-être bien. Elle n'est à l'aise qu'avec les fournisseurs, sa force réside dans son éloquence et dans son toupet à faire baisser les prix. Je suis celle qui n'a encore rien prouvé. J'attache mes cheveux avec un chouchou de soie bleue et je sors un petit flacon du bureau de vente. Mon père me regarde faire, presque fier de voir sa seule et unique fille prendre les choses en main. Je distille dans une petite coupe surmontée d'un cône fumant quelques gouttes d'un parfum fait maison. L'odeur est légère et fraîche. Elle donne envie d'être curieux et d'acheter. Moi-même, une fois le parfum établie, suis-je tentée d'ouvrir toutes les boîtes derrière mes parents qui se contiennent bien mieux que moi. Mon père m'attrape le bras. Il perçoit la lutte interne qui m'empêche de réfléchir. « Tu les connais déjà toutes. » me dit-il. Il finit par allumer son cigare qui ternit le pouvoir ancré du parfum et m'ordonne d'aller ouvrir les portes pour ventiler. Je m’exécute et tourne par la même occasion le panneau de la vitre pour indiquer l'ouverture. On peut y lire :

« Nous craignons moins la mort que l’oubli.
A chaque plume, un destin qui la suit.
Chez Sitaasi, plumes et papiers de qualité.
Assurez l’avenir de vos aînés. »


1 275 mots |

Bonjour, c'est un RP libre donc vous pouvez venir faire vos achats de la rentrée ou pour d'autres raisons ! Le magasin vend des plumes et du papier !
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Jämiel Arcesi
~ Alfar ~ Niveau II ~

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◈ Activité : Étudiant à plein temps ; Luthier en parallèle
Jämiel Arcesi
Lun 09 Sep 2019, 19:33

Les emplettes de la rentrée
Assise face au miroir de sa coiffeuse, une brosse à la main, Èibhlin fixait son reflet depuis plusieurs minutes déjà. Cela faisait combien de temps qu'il avait disparu ? Plus les jours passaient, plus elle sentait un dangereux fil se rapprocher de son coup. Elle devait faire quelque chose ou bientôt sa tête se retrouverai au bout d'un pic avant même qu'elle ne se rende compte de l'acte. Seulement elle n'avait aucune piste sinon ce halo de lumière qui était apparu juste avant qu'il ne disparaisse. Mais s'il s'agissait d'une intervention divine ? Elle n'avait aucun pouvoir d'action dans ce cas-là. Finalement elle poussai un soupir et commençai enfin à passer la brosse dans ses cheveux, le regard perdu dans ce flot de réflexion. « Au moins il est toujours en vie, n'est-ce pas ? », fit-elle en tournant, à travers le miroir, ses pupilles vers une masse obscurs derrière elle. « En effet. ». Un nouveau soupir s'échappait de ses lèvres, rassuré cette fois-ci. « Préviens-moi s'il lui arrive malheur s'il-te-plaît... Je ne tiens pas à être punie pour un crime que je n'ai pas commis. ». Le Mur ne répondit rien, comme à son habitude. C'était agaçant. A cause de ces réactions elle était toujours dans le flou. Mais elle ne pouvait pas non plus le critiquer. Owen était le seul être dans cette demeure à lui dire la vérité. Jamais les autres membres Arcesi n'avaient été aussi faux que depuis l'enlèvement de Jämiel. C'était une véritable épreuve que de croiser leur chemin. On pouvait dire ce que l'on voulait, ils avaient beau être sévère et exigeant envers leurs descendance, elle venait d'apprendre que le mot « famille » n'était pas à négliger dans cette maison.

Comme à chaque matinée, Èibhlin se dirigeai vers la chambre de Jämiel. Elle était rangée et nettoyée comme s'il venait d'en sortir. Elle profitait de son absence pour récupérer les feuillets de sa scolarité passé afin de les étudier et rattraper le retard certain qu'elle avait. Si aux yeux du reste du peuple Alfar elle était une adolescente sensée être plus proche de ses années universitaires que de ses débuts scolaires, son âge ne se comptait en réalité qu'en jour... Un parchemin vierge d'un côté, la copie de l'Isemssith de l'autre, elle commença à s'imprégner des connaissances figées à l'encre noir, prenant des notes rapide de ce qu'il s'y trouvait. Il s'agissait d'un cours d'astronomie. C'était bien plus complexe que ça n'en avait l'air. Alors qu'elle commençait à dessiner la constellation de la chimère à deux faces, le bout de la plume qu'elle utilisait s'ébrécha, transformant sa chimère en une tâche vulgaire et affreuse. « Flûte... ». Ce n'était même pas la sienne... Elle se pinçai la lèvre inférieure, agacée et ennuyée par cette nouvelle mésaventure. Et elle n'avait aucun moyen de cacher la scène du crime. Accoudée au bureau, tapotant de façon régulière l'acajou du meuble, elle arrêtai son mouvement alors qu'une idée lui traversait l'esprit.

Elle se retrouvait à présent face à la papeterie. Elle avait réussi à faire face à Ailill Déléis et subir son regard meurtrier. Elle avait réussi à se vendre pour obtenir un peu de monnaie pour renouveler les fournitures scolaires. Et ainsi reprendre ses études là où elle s'était arrêtée. Avant de passer le pas de la porte, elle s'arrêtait le temps de lire l'écriteau sur le panonceau. Un rictus cynique s'imprimait sur ses lèvres quand elle arriva sur les derniers mots. Ses aînés ? Ils étaient inexistant. Avant de pénétrer dans la boutique, elle fermai les yeux une seconde et poussai un soupir le temps de reprendre contenance. Puis, tout en s'avançant, elle dévisageait les tenanciers des lieux. L'odeur du cigare la prit immédiatement au nez, lui arrachant malgré elle une grimace. Un instant elle songea à faire demi-tour. Mais son regard tomba sur l'une des plumes en vente. La lumière qui se réfléchissait sur elle offrait une palette étonnante de couleurs irisées. Une plume, la raison pour laquelle elle était arrivée jusqu'ici. Elle songea un instant que si elle rapportait une de ces plumes à Alaster, il pourrait également lui pardonner et elle aurait enfin ses faveurs. Ou pas. Ils étaient si compliqués à comprendre ! Elle se tournait enfin vers la seule qui ne semblait pas occupée. L'Alfar devait être un peu plus âgée qu'elle. « Dites-moi, est-ce que l'on peut réellement faire confiance en vos plumes ? J'en ai besoin d'u... De deux nouvelles et je n'ai pas envie de revenir tous les jours en changer. »
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Ven 13 Sep 2019, 17:40


Image réalisée par Brian Baltis

Je gratte le dos de ma main, anxieuse. J’ai l’habitude d’être dans le magasin et d’aider mes parents, mais je crains la spontanéité d’une discussion à laquelle je n’aurai pas de réponse. Parfois, j’ai l’impression que les clients savent mieux que moi. Je les écoute parler, me donnant une leçon sur la qualité d’un matériau ou le travail artisanal d’une mine comme s’ils l’avaient faite eux-même et j’acquiesce. Or, je ne devrais pas, m’a déjà assuré ma mère. Certains clients se pensent tout permis parce qu’ils viennent de plateaux supérieurs. Ils ont réussi mieux que nous, là où ma famille a échoué. Mes parents étaient étudiants quand ils m’ont eu et n’ont donc pas pu fournir les efforts demandés en classe. Ma mère a quitté les études plus tôt que mon père, ce qui n’a pas empêché ce dernier de la rejoindre rapidement sur les bancs de l’apprentissage. D'ailleurs il éteint son cigare et ne le termine pas pour éviter d’enfumer le magasin. Après tout, sa raison était principalement de masquer l’odeur du pouvoir qui flotte dans l’air. Je n’y résiste jamais ; mais ici, je n’ai rien à acheter. Il suffit d’attendre que le magasin ferme et toutes les plumes m’appartiennent, à moi, celle qui passe le balais.

Quelqu’un s’approche de ma mère, un jeune homme et lui parle. Je sais qu’elle est gênée et qu’elle fait de la figuration dans son atelier pour éviter d’accueillir les gens alors que mon père le fait très bien. Elle lui répond d’un air entendu et se lève pour le diriger vers un rayon, là où l’on trouve les cahiers que confectionnent mon père. Je reste droite, dans une allée juste à proximité. Le magasin n’est pas grand, le tour est rapidement fait. L’atelier est un peu plus vaste puisque nous avons plusieurs bureaux sur lesquels travailler. Les clients s’y promènent de temps en temps, curieux de voir les outils utilisés et les diverses plumes de tout animal ou ethnie confondues. Je fais semblant d’occuper mes mains un instant, époussetant une petite boîte d’une jolie couleur rose. Quelqu’un s’approche de moi et me parle, je n’ai pas le temps de tout comprendre. Confiance, plume, jours. Quoi ? Je hoche la tête et souris à la jeune fille, par réflexe. Je réfléchis un instant, retraçant le puzzle pour situer la conversation. « Bonjour. Ce sont mes parents qui fabriquent les plumes et, selon la taille et la forme du bec, cela peut leur prendre quelques heures. Selon les modèles, comme… Ces boîtes-là – je lui indique des contenants noirs et en cuir -, nous vendons une plume interchangeable, c’est à la mode dans les écoles. Vous souhaitez bien deux plumes ? » Je lui tends une boîte que j’ouvre au préalable pour qu’elle juge par elle-même. Le porte-mine est cuivré, le bec classique et deux jolies plumes – une marron et une bleue de pie – s’y trouvent. J’essaie de la jauger pour déterminer quelle cliente potentielle elle est et je me surprends à la comparer à une souris des champs. Ses cheveux sont si blonds et sa peau si blanche qu’elle pourrait être une campagnarde. Peut-être qu’elle n’a jamais vécu à Droséra et qu’elle n’y est que de passage, faisant profiter l’économie locale. Son accent n’est pourtant pas chantant et sa voix n’est pas forte comme eux, sinon je l’aurai bien comprise dès le début. A-t-elle les moyens pour s’offrir nos produits ? Mes mains commencent à trembler. Rester dans cette position m’est désagréable. « Avez-vous un budget particulier à respecter ? » Elle n’a pas l’air d’être quelqu’un d’un plateau supérieur, je pense avoir visé juste pour le prix qu’elle pourrait mettre dans ses affaires scolaires. « Voulez-vous en voir d’autres ? » je demande poliment, j'admets ne rien savoir pour autant.

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Lun 04 Nov 2019, 21:42

Alwin resserra son fin manteau près de son corps. Le brouillard était épais ce matin et s’insinuait entre les mailles. Il frissonna légèrement. Il essaya d’accélérer sa marche afin de se réchauffer. Cependant, l’Alfar était découragé, presque démoralisé. Cela n’aurait pas dû être à lui de réaliser cette tâche ! Son père le punissait pour une raison qu’il ignorait. Il mit sa main dans sa poche et agrippa l’enveloppe qu’il devait remettre. Son père avait la fâcheuse habitude de se servir de lui pour transmettre ses missives. Déjà à Basphel … puis aujourd’hui chez la tante de sa mère … Il aurait pu demander à n’importe qui ! Mais il l’avait choisi lui ! N’avait-il pas amené la lumière sur leur famille grâce à sa troisième place lors de la Coupe des Nations Angélique ? Mais non, ce n’était pas suffisant pour Edward Sénéca ! Il n’avait été que troisième ! Troisième ce n’était pas deuxième ! Et encore moins premier ! Il aurait mieux fallut qu’il ne participe pas … Quand on participait, il fallait être le meilleur, un point c’est tout.

« Tu penses à quoi ? » lui demanda Micaela. Il était tellement perdu dans ses pensées qu’il en avait oublié sa plus jeune sœur qui s’était proposée pour l’accompagner. « A rien. » lui répondit-il d’un air blasé. « Tu veux que je te dise à quoi je pense ? » Il n’eut pas le temps de dire « non » qu’elle enchaînait : « A Jacob. » Ce prénom l’irritait. Son frère adoptif était parti en emmenant leur gouvernante Kila. Mais surtout, il était parti en emmenant la moitié du premier étage ! Autant dire, que lorsque la famille était rentrée le soir, la vision de leur maison à moitié éventrée leur avait fait un coup au cœur. En prime, le retour d’Alwin des Jardins de Jhēn était presque passée inaperçue. Alwin en était révolté. A part Micaela, aucun des membres de sa famille ne l’avait félicité, ni demandé quelle avait été son épreuve. Il avait pourtant « tué » son frère pour eux ! Ne voyaient-ils pas qu’il était prêt à tout pour eux ?

Jacob ! Toujours Jacob ! Où était-il passé ? Devons-nous prévenir la milice ? Et s’il lui était arrivé quelque chose de chose ? Gniagniagnia. Alwin n’en pouvait plus ! Si jamais son frère revenait parmi eux, il lui ferait manger la poussière ! Pour se venger ! D’être parti pile au moment de la Coupe des Nations. De l’avoir de nouveau occulté. Il le détestait encore plus … et Alwin n’avait jamais pensé que cela aurait pu être possible … et pourtant …

« Crois-tu qu’il reviendra ? » « Nous sommes arrivés » coupa l’Alfar, ne voulant en aucun cas redémarrer une conversation sur Jacob. La boutique des Sitaasi se trouvait devant eux. Alwin n’y avait jamais mis les pieds, du moins pas selon ses souvenirs. A vrai dire, il n’avait parlé que très peu avec cette branche de la famille. C’est pourquoi l’Alfar avait été on-ne-peut-plus outré quand son père lui avait demandé de venir jusqu’ici. Il aurait très bien pu demandé à des domestiques de leur apporter cette lettre. Il avait dû croiser une ou deux fois sa tante lors de sa jeunesse, tout au plus. Il ne pouvait donc pas dire s’il l’appréciait ou non. C’était il y a tellement longtemps. Il avait entendu parlé de Azaar, sa cousine donc, mais ne l’avait encore jamais vu en vrai. Il s’attendait à voir une gamine de l’âge de Micaela, encore boutonneuse, et inintéressante.

Lorsqu’ils entrèrent, une cliente était en train de choisir des plumes devant la tenancière. Il ne se rappelait pas que sa tante était aussi belle … et aussi jeune ! Il fronça les sourcils. « Oh ! Regardes ! » s’exclama Micaela de sa voix chantante. « Je crois que c’est notre cousine ! Elle travaille déjà dans le commerce ! Tu te rends compte ! » Alwin se frotta les yeux. Il voulait être sûr que sa vue ne lui faisait pas défaut. Alors, c’était elle, sa cousine ? Où était donc passé la gamine boutonneuse et inintéressante ? « Viens, on va lui parler ! » déclara sa sœur, en lui donnant un coup de coude avant de s’approcher de Azaar et de sa cliente. « Bonjour ! Azaar, c’est bien ça ? Bonjour ! » Elle attrapa leur cousine entre ses bras comme elle l’aurait fait avec un vieil ami. « Je suis Micaela, ta cousine ! Et voici, Alwin, mon frère ! Et donc ton cousin ! » continua-t-elle en le présentant après avoir lâché Azaar. « Comme c’est sympathique ! De se retrouver comme cela, n’est-ce pas ? Tu as une très belle boutique ! C’est à toi tout ça ? C’est toi qui a tout fabriqué ? Dis donc, c’est impressionnant ? » enchaîna Micaela à toute vitesse. « Oh ! Mais j’oubliais ! Nous avons une lettre pour toi et ta famille ! Nous vous invitons pour un dîner à la maison ! Alwin, tu as la lettre ? » Pendant que Alwin était entrain de farfouiller maladroitement dans sa poche pour chercher l’enveloppe, il était déboussolé par le charisme de sa cousine. Micaela s’approcha de Azaar et lui chuchota à l’oreille : « C’est pour fêter le classement de Alwin à la Coupe des Nations, mais … chuuuut ! » Elle mit un doigt devant sa bouche. « Euuh. Voilà. Pour toi. » fit Alwin. Les phrases courtes étaient plus sûres pour ne pas bafouiller. « Oh, ce sont de très jolies plumes, c’est pour vous ? » demanda Micaela à la cliente pendant que Alwin détaillait de la tête aux pieds sa cousine. « Je serais vous je prendrais une plume verte pour vous, ça ira très bien avec vos cheveux ! N’es-tu pas d’accord Azaar ? »
906 mots.
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Jämiel Arcesi
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Jämiel Arcesi
Mer 06 Nov 2019, 15:12

Les emplettes de la rentrée
Èibhlin affirmait de la tête. Était-elle sourde, au mieux malentendante ? Elle s'abstint pourtant de faire la remarque. L'une des premières leçons qui lui avait été donnée était que le silence était d'or surtout dans son cas où le mensonge était l'une de ses plus mauvaises qualités. Aussi elle passait cela sous silence et détaillai le contenu de la boite, écoutant à moitié ce que la jeune femme lui racontait tout en se posant mille et une questions en se mordant l'ongle du pouce. Est-ce que l'une des deux lui plairait ? A moins qu'il vaille mieux en prendre une qui ressemble à celle qu'elle avait cassé afin que son délit passe inaperçu ? Quoi que... N'était-ce pas idiot de racheter la même chose alors qu'elle pouvait trouver mieux ? « Hum... ». La Sarethi quittait ses pensées lorsque son interlocutrice la questionnait à propos de son budget. C'est vrai ça. Son excuse pour pouvoir avoir de quoi payer cette plume était qu'elle ferait les courses pour la rentrée à la place de la matriarche. En d'autre terme pour Jämiel et Alastar en priorité. Si elle mettait tout dans les plumes, dont une qu'elle se destinait, qu'est-ce qu'Ailill Arcesi-Déléis dirait si elle revenait avec uniquement une paire de plume ?... Elle fut soudain frappée d'une illumination. Arcesi-Déléis... Elle avait cru comprendre que Jämiel n'avait pas été le seul de cette famille a avoir était choisi par Isemli pour représenter le peuple Alfar lors des différentes épreuves de la Coupe des Nations. Elle jetait un regard rapide vers les différents tenanciers des lieux. Celle à qui elle s'était adressée. La femme plus en arrière qui, semble-t-il, était à l'origine des plumes qui lui avait été adressée. Et enfin celui qui paraissait être le patriarche mais également le maître des lieux. Il était celui à convaincre. Un sourire se dessinait sur son visage alors qu'elle s'approchait de l'étagère la plus proche de ce dernier d'un air intéressé, frôlant du bout des doigts les boîtes ornant cette dernière. « Oui, je veux bien voir ce que vous avez d'autres à me présenter. Après tout, c'est un présent pour l'Isemssith Jämiel Arcesi-Déléis.  La sienne étant hors d'usage, je ne peux pas lui prendre n'importe quoi. ». Elle avait dit ces dernières phrases en augmentant progressivement le timbre de sa voix afin d'être entendue des autres membres présents dans la boutique avant de rejoindre la jeune femme à qui elle s'était adressée. « Ces plumes semblent correctes, mais je ne veux pas me précipiter. Vous comprendrez. », ajouta-t-elle en se penchant légèrement sur la boite.

Puis soudain elle se questionnai. Était-ce réellement une bonne idée d'avoir utilisé le Sarethi comme prétexte pour essayer d'obtenir quelques faveurs ? Jämiel s'était évaporé dans un souffle. Est-ce que sa disparition s'était ébruitée ? La dernière personne à l'avoir vu était une fille de sa promotion et pourtant c'était sur elle qu'on avait fait tomber la faute. Elle leur ferait payer, à cette fille pour son silence et à Jämiel pour son escapade. Au pire, si quelqu'un venait à évoquer ce fait, elle dirait qu'elle l'ignorait en prenant le meilleur air effaré qu'elle pouvait. Du moins elle essaierait. « Raison de plus pour qu'ils me croient innocente ces idiots ! », songeait-elle les sourcils froncés. On pouvait lire l'irritation sur son visage. « Il a intérêt à être de retour avant la reprise des cours et à s'expliquer clairement sur son départ ! ». Actuellement elle ne résidait à Mornhîngardh que grâce à son soutient pour une raison qui lui échappait. Sans lui, elle sentait le gouffre de Dannagardh se rapprocher d'elle à une vitesse bien trop extrême à son goût.

L'Alfar fit un pas de côté en entendant une voix fluette s'approcher pour accaparer toute l'attention de la commerçante. Et elle ? Être ignorée de la sorte avait quelque chose d'insupportable. Pourtant, lorsque la jeune fille fit les présentation, la Sarethi tiqua. Alwin... Elle avait entendu ce nom. Elle commença alors à chercher dans les tréfonds de son esprit. Alors elle se souvint. Bon sang, c'était bien sa veine ! Comme si elle avait besoin que cette femme fasse partie de la famille d'un Isemssith.  Si ça ne tenait qu'à ça. Elle répondit par un sourire pincé à la petite, « C'est gentil de me conseiller. Mais en vérité ce n'est pas pour moi que je suis ici. C'est pour l'Isemssith Jämiel Arcesi-Déléis. ». Elle avait prit le temps de prononcer chacun des derniers mots de sa dernière phrase. Ils ne sont pas les seuls à avoir des liens privilégiés ici. « D'ailleurs, félicitation pour votre victoire... Alwin Seneca. Pardon, Isemssith Alwin Seneca. », ajouta-t-elle en se tourant vers ce dernier. C'était sincère. Une victoire à la Coupe des Nations était un exploit et apportait toujours plus de grandeur au peuple Alfar. Dommage que sa langue ait fourchée en cours de route cependant.
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