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 L'auberge de Sceptelinôst [Quête - PV Poiscaille]

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Dim 31 Jan 2016, 16:12

" Si je retrouve ce saligaud qui m'a dit qu'on trouve de la Fœdor à l'antre des marais… Je ne sais pas ce que je ferai en fait, il fait deux fois ma taille… "

Le réprouvé pensait à voix haute en passant devant les marins perplexes. Ce n'était pas le genre d'endroits où on avait le loisir de croiser des types de son gabarit en fait. Pourtant, c'était bien à Sceptelinôst que Pendrake avait passé la majeure partie de sa vie. Il n'était pas nécessaire d'être un pirate ou de savoir jouer avec un sabre – ou de se faire tatouer une sirène poitrine à l'air sur l'épaule – pour survivre. Il suffisait d'être malin, et la délicieuse Aylidis, Æther des Océans, savait qu'il n'avait fait que ça de sa vie : slalomer entre les rôles pour qu'on n'ait pas l'envie de le suriner. Puis bon, si jamais c'était bien le cas, ce qui n'était pas si rare en vrai, il lui suffisait de prendre des vacances quelques jours loin d'ici et on repartait de zéro. De plus, il était réprouvé, on évitait généralement de se maraver la face entre réprouvés, c'était mauvais pour le moral…

Quoiqu'il en soit, il était hors de question qu'on l'embête aujourd'hui. Cela serait très apprécié en fait. A cause d'une information erronée, il avait traversé de part en part le continent pour du vent… Sa quête actuelle l'occupait énormément : rassembler des ingrédients et fabriquer des potions. Déjà parce qu'elle le faisait voyager beaucoup, ce qui en soi l'aidait à maintenir ses relations au palier le plus neutre possible. Puis l'alchimie l'avait fascinée depuis quelques années. Oh il ne comptait pas se guérir de sa prétendue malédiction ou acquérir plus de pouvoirs, rien de tout cela, il ne cherchait qu'un substitut à sa magie. Pendrake en était conscient : sans magie, le monde ne tournait plus trop bien autour de lui. On haïssait les humains pour cette raison par ailleurs. Sa plaidoirie lui sauvera souvent la mise, c'était certain, mais il valait mieux se préparer à d'éventuels dérapages… Cela tombait bien, sa propre vie était une succession d'ennuis quasi-mortels. Bref, Maître Merwin – un nom d'emprunt – l'avait pris sous son aile pour l'initier à cette cuisine de sorcellerie durant plusieurs années, depuis ce fou l'avait jeté à la porte et l'avait laissé partir à la cueillette. Puisqu'il lui fallait bien, parfois Pendrake se ramenait chez lui avec un ingrédient supposé rare pour qu'il le laisse profiter du logis. Dommage que cette fois, il avait la bourse légère. Et pas assez pour se payer une chambre en plus.

Depuis quelques temps, il avait entendu parler d'une nouvelle auberge installée dans sa ville natale. On contait cette histoire jusqu'aux confins du continent dévasté. Ainsi, le bonimenteur s'était laissé tenter pour voir par lui-même ce que renfermait tant de précieux cette fameuse auberge. Nul doute que Wenda doit gober ses phalanges si cette auberge supplante la sienne. Pendrake aimait bien Wenda, mais son établissement commençait à dépérir depuis que l'équipage d'un galion s'était décidée à en faire leur quartier général… Peut-être bien que cette nouvelle auberge de Sceptelinôst sera son nouveau trésor. Des mots doux à l'une des serveuses, et hop, c'était plié pour quelques jours ! Mouais parce que faire croire à cette baleine de Wenda qu'il l'avait tapé dans l'œil – littéralement une fois par accident – c'en était assez. Il avait failli faire une crise cardiaque lorsqu'il avait attendu son paternel envisagé de la marier à lui…

" Bienvenue à la Vive Fournaise ! Le réprouvé n'avait pas rêvé, c'était bien le nom marqué sur l'enseigne dehors.
- Un nom qui ne paye pas de mine. Vous avez été inspiré par la "Chaudière qui brasse" ? La jeune femme lui sourit en comprenant la référence, elle arrêta de manipuler sa serpillière sur le bois tout neuf du meuble.
- Vous parlez de notre concurrent près des quais ? Mon patron était un régulier et il a toujours autant d'imagination. Le réprouvé dégagea une mèche rebelle de son regard et reluqua la belle au fil de son discours, sa voix était agréable à l'écoute et sa silhouette tout autant pour la vue.
- MAYA ! Hurla un gaillard dans une autre pièce. Cesse d'importuner nos clients et retourne-moi cuire ces harengs ! La jeune fille termina de nettoyer l'une des tables et fit signe à Pendrake de s'y installer.
- Une bière ?
- Volontiers. N'est pas réprouvé sans une bonne chope à la main.
- Je vais relayer à nos serveuses. " Elle retourna derrière les fourneaux dans la salle adjacente.

Un seul coup d'œil aux autres clients présents pour comprendre la popularité de cet endroit : la cuisinière. Du sucre d'orge pour les yeux ! Par contre les serveuses, elles devaient être cousines des harengs en train de frire. Il jeta un regard relativement blasé lorsque l'une d'elle lui servit sa bière, c'était vraiment passer d'un extrême à l'autre. Et vu les regards voisins, ce devait être un avis assez général. Dommage, cet endroit ne ferait pas long feu si on ne comptait que sur les hanches du cuistot. Peut-être finiront-ils par se rattraper avec la qualité du service et la propreté des chambres ? Mais ça, il fallait voir si ça en valait la peine de claquer ses derniers sous…


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Mer 03 Fév 2016, 21:06


La besace de peau tapait sur mes hanches au rythme de ma marche. Les regards me scrutaient, ou les têtes se tournaient vers une autre direction à mon passage. Les lèvres des hommes s’étiraient dans un rictus malsain, donnant des coups de coude à leur voisin. Les enfants, quant à eux, riaient avant que les mères ne leur cachent les yeux, ou ne les grondent devant cet éveil de leur curiosité. Mes épaules étaient relâchées, mes longues jambes se balançaient l’une après l’autre, gardant la tête droite et le regard sombre. La poussière s’était collée à mes pieds, leur donnant un aspect gris noire, et mes cheveux ébène tombaient en cascade sur mon dos, négligemment coiffé d’un mouvement de main. Les rayons du soleil s’offraient à ma peau, montrant plus ou moins ma couleur excessivement blanche. « Eh, ma jolie, t’aurai pas oublié quelque chose par hasard ? »  L’homme émis un rire gras que je ne relevai pas, continuant ma route les dents serrées. « Que c’est indécent ! Yani, rentre à la maison ! » Du coin de l’œil, la femme le pressa à l’intérieur de la maisonnette, me jetant un regard noir, comme si j’avais, en une seconde, sali son enfant. Je poussai un soupir bruyant :
« Les bipèdes et leur frigidité! »
Je passai la porte d’une auberge, et les discussions s’arrêtèrent une à une avant qu’un silence ne vienne s’installer.

Ma peau était balayée par tous les regards, et la porte claqua sans que personne ne sursaute. Certaines femmes froncèrent des sourcils, avant que les discutions ne reprennent, chuchotant ci et là, parfois pouffant, mais toujours les prunelles venaient se perdre sur mes parties de peau dévoilée. Les serveuses reprirent leurs services et le propriétaire s’avança vers moi, arrêté par une main amicale. Elle chuchota quelque chose, et l’homme haussa les épaules, mécontent qu’une femme nue ait fait apparition dans son auberge. La petite femme, svelte et un visage de poupée, s’avança en penchant la tête : « Si vous voulez rester dans notre établissement, il va falloir vous rhabiller… » Elle semblait désolée. « Je n’ai pas trouvé de vêtements à me mettre en arrivant ici » ce qui était à moitié vrai. En réalité, j’en avais bien trouvé, très vite déchiré par une petite pluie qui s’était levée peu de temps après, ma queue n’ayant pas épargné le bas. J’avais donc marché jusqu’ici, fatiguée par cette marche sur cette terre dont je n’avais toujours pas pris l’habitude. Elle me sourit : « Venez avec moi. » Elle semblait très douce, ses yeux brillaient de cette malice qu’il était rare de voir en ces temps troublés, comme si la vie pouvait s’entrevoir à travers son regard, presque palpable. Je n’attendis pas pour lui emboiter le pas.

J’entrai en cuisine et elle en sortit une robe tachée ci et là : « C’est un vêtement de rechange, mais j’ai quelques affaires, puisque pour le moment je loge ici en attendant de trouver mieux. » Fouillant dans ma besace, j’en sortis quelques pièces : « Oh non ! Ce n’est pas la peine, c’est une vielle bri… » « Ça ne me dérange pas, ce n’est pas le mien. » Les posant sur une table, j’entrepris de m’habiller, devant le regard inquisiteur de la cuisinière. « C’est compliqué… » Répondis-je sans plus d’explications. Elle hocha la tête, levant les bras comme pour dire que finalement, ce n’était pas ses affaires, et qu’elle se débarrassait juste de cette chose qu’elle allait de toute façon jeter. Elle se saisit des pièces qu’elle mit dans l’une de ses poches, avant de me raccompagner dans l’autre pièce. La salle était pratiquement complète, et il ne restait que des tables prises. Je m’assis sur l’un des bancs en bois, posant mes coudes sur la table. La petite cuisinière aux gestes gracieux revint me demander ce que je désirais, et d’un air farouche, je désignais du doigt mon compagnon de tablée : « la même chose que lui. » L’apprentissage de la langue avait été compliqué, et quelques mois auparavant, je ne faisais que faire des phrases cassées, construites difficilement. Aujourd’hui, les phrases pouvaient être fausses, j’avais du mal à vraiment exprimer mes désirs ou autre, et on entendait que je ne parlais pas couramment cette langue, chantant presque les mots. J’espérai qu’on ne comprenne pas mes origines Ondine, ou du moins que ce ne soit pas flagrant. Je ne parlais donc pas beaucoup, jouant surtout sur le regard. Mes prunelles jugeaient l’individu, et consciente de devoir fraternisé avec l’ennemi pour pouvoir trouver un point faible par la suite, je lui souris, chantant : « cela ne vous dérange pas, que je reste ici ? » La manche glissa innocemment, dévoilant mon épaule, et je la remontai d’un geste lent. Ma mère avait toujours dit qu’un homme était facile à cerné, parce que leur vice résidait en la chair même, et les femmes avait ce pouvoir qu’elle se devait de contrôler… celui de faire croire qu’elle était saisissable à tout moment, avant de claquer ses mâchoires et de ne plus lâcher. Je m’étais demandé si finalement, mon père n’était pas tombé dans l’un de ses stratagèmes de charme, que je m’évertuais à mettre en pratique ici. Il me fallait des informations sur ces bipèdes, sur ces terres… Sur tout ce que je ne connaissais pas et que je voulais à tout prit détruire.

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Défis: se balader nue en étant tout à fait normal: fait /o/


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Ven 05 Fév 2016, 21:23

Lorsque la porte termina de grincer, Pendrake se demandait sincèrement ce qui le dérangeait sur l'instant : le fait qu'il ait bavé sa bière sur son menton et ses vêtements ou la puissante poussée d'hormones qui le titillait soudainement. Il en avait vécu des moments mémorables, il en verra sûrement d'autres d'ailleurs – il l'espérait bien ! – mais ça, c'était cocasse. Il était un homme sans aucune pudeur, comme la plupart des personnes présentes dans cette pièce, il ne pouvait pas détourner son regard cristallin de l'apparition. La nudité attisait la curiosité, cette dernière traçait les formes et les couleurs en une harmonie merveilleuse : une femme nue, bordel ! Rien de plus pour égayer sa journée, c'était sympathique tout ça. Il devrait penser à la remercier avant de sortir.

" Luder ! Siffla un homme à l'autre bout de la pièce, rapidement baffée par l'une des serveuses.
- Eirik Souffla le voisin de Pendrake, ce dernier s'essuya la barbiche et lui répondit sans quitter des yeux la nudiste.
- Tu dois préférer les hommes pour proférer de telles insultes. " Le voisin râla dans son coin tandis que Pendrake essuya inlassablement les tâches d'alcool sur ses vêtements.

Cela faisait bien longtemps que les sentiments de Pendrake à l'égard de la gente féminine s'était muée en une curiosité malsaine. Les personnages l'attiraient, leur corps d'autant plus. Celle-ci ne faisait pas exception ; non pas parce qu'elle était dénudée, mais parce qu'elle semblait différente, cela se notait aisément dans son accent. Le réprouvé ne parvint néanmoins pas à la placer dans une case, il préféra donc se contenter d'admirer le contraste qui existait entre la chevelure ébène et la pâleur de son épiderme. Ces cheveux d'ailleurs, ils le rendaient nostalgique de l'époque où il avait brièvement manié le rasoir pour satisfaire les envies de changements capillaires. Il avait envie de prendre une lame et de souffler un " Ma douce, quitte à ne pas se vêtir, une femme ne doit pas oublier de se coiffer. " Elle possédait un charme sauvage, une sorte d'assurance indomptable, justifiée en partie par le caractère droit de son dos et de son regard acéré. Elle n'était pas en reste pour les formes, il l'avait bien évidemment remarquée bien avant de penser toute cette poésie sur la beauté féminine. Pendrake ne put s'empêcher de glousser tout bas à ses uniques paroles, elle était drôle en plus. C'était décidé : l'histoire de cette auberge et de sa cuisinière ne l'intéressait plus, cette intruse venait d'accaparer toute son attention. Et pas que la sienne.

Pendrake laissa son regard suivre le déhanché des fesses à l'air s'égarer dans les hauteurs de l'escalier. Dès le moment où elle disparut de leur champ de vision, le brouhaha reprit. Le réprouvé réarrangea ses vêtements le temps qu'elle revienne, le regard absent sur sa chope gâchée. Le banc où il était assis grinça soudainement. Tiens tiens, pourquoi lui ? Il y avait encore de la place autre part, surtout à côté du pervers qui l'avait abordé en premier. Qu'importe, au moins il n'aura pas trop à se bouger pour satisfaire son envie de décryptage. Qu'es-tu donc ? Quel manteau allait-il bien pouvoir enfiler en sa compagnie ? En réponse à l'attraction qu'il était devenu aux yeux de la jeune femme, il se força à sourire à la dénommée Maya.

" Et une autre pour moi. "

La joviale petite cuisinière s'en alla, toute pouponnée d'innocence. Pendrake retira son rictus de son visage au même moment où la nudiste en robe lui renvoya cette attention souriante. Elle était relativement différente de toutes les réprouvées ici, c'était certain, mais cette mélodie qui planait dans cette voix l'envoûtait. C'était agréable à l'oreille, assez alarmant aussi. Il y avait anguille sous roche peut-être. Mais nul besoin de s'éparpiller en des milliers de scénarios. Comme toujours, il allait mener la discussion dans le sens qu'il souhaitait, afin d'accumuler les cartes dans sa main et d'abattre le jeu sur la table. Toutefois, tout d'abord, il fallait la jauger, la tester. Son entrée avait été, certes, aussi théâtrale qu'impressionnante, néanmoins ce n'était pas que sur ce critère qu'il allait se baser. Pendrake s'accouda donc sur la table, sa main soutint sa tête qu'il pencha très légèrement vers celle-ci, ses doigts caressèrent sa joue drue. Il fallait être détendu, tout comme elle, et ne pas se laisser abattre par un sourire charmeur.

" Votre épaule est enthousiaste à l'idée de me voir, apparemment. Il pointa discrètement du pouce le réprouvé à la table voisine, celui qu'il avait copieusement nargué. L'odeur pestilentielle de mon voisin commençait à me titiller les narines, votre fraîcheur ne me dérange absolument pas. Il fit tourner sa chope vide avec l'autre main. Puis je n'avais pas de camarade de beuverie. Il commença à se tâter : devait-il attendre l'arrivée des bières ou commencer maintenant ? La première solution risquait d'être malvenue, un silence pesant n'était bon à rien et il ne fallait pas perdre la main. Pour la seconde, cela paraissait un peu trop avenant, mais tant pis. Vous avez du cran, on a l'habitude des filles qui se baignent dans les lagons du coin, mais vous l'avez vu par vous-même : une femme nue dans la rue, ça fait parler ou baver, voire les deux en même temps. Elles vont avoir du boulot pour nettoyer le mobilier. " Dit-il en jetant un bref regard aux serveuses, l'une d'elle grondait déjà un client qui avait bien sali sa table.

Il tapota des doigts sur la table, en un rythme négligeant, il avait commencé à faire ça lorsque la seconde serveuse s'approcha avec les bières. La raison de ce geste ? Une ouverture, laisser penser à une impatience quant à son unique porte de secours : la boisson. Si cette demoiselle souhaitait lui voler la vedette, c'était un bon moyen de lui faire croire qu'elle pouvait gagner à ce jeu. Après tout, rien ne lui disait que cette épaule dénudée n'avait pas été si innocent que cela. C'était un cas d'école, il avait l'œil pour repérer les anormalités dans les rapports sociaux. Il remercia d'un hochement de tête le service et attendit que la serveuse s'éloigne pour darder à nouveau la jeune femme.

" Pendrake Hrafninn, un simple ermite soiffard. Il souleva sa chope et haussa un sourcil. Santé. Il trinqua avec elle et s'ensuivit deux gorgées. Après avoir déposé le récipient sur la table et chassa d'un geste de manche la mousse qui s'était rattachée à ses lippes. Il était temps de penser aux mondanités de la beuverie : papillonner sur leur histoire respective et s'attarder sur les points communs. D'où venez-vous, d'une contrée où les natifs ne portent pas d'habits ? Il avait bien retenu sa réponse à la cuisinière, celle qui l'avait amusé. Il cessa de soutenir sa tête sur la table, il déposa sa main sur le rebord de la table. Vous n'êtes pas entrée seulement pour vous offrir une nouvelle robe et vous hydrater en compagnie du premier ivrogne sous la main, j'imagine. " Tout était correct, avec ça il faisait à la fois comprendre qu'il n'était pas si "simple" que ça et qu'il la cernait doucement, le tout avec une pincée de curiosité pour relever l'ambiance.


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Mar 23 Fév 2016, 13:15


Je retins un soupir, basculant pour croiser mes bras sur ma poitrine. Les hommes avaient le don de palabrer longtemps, et j’en avais vu passer des bipèdes. Des cris rauques et inépuisables lorsque leur sang viennent se bercer avec le va et viens des vagues. Seule une morsure nette et précise était capable de nous épargner leurs sons dissonants. Mes pupilles se détachèrent des siennes pour souligner les dires de l’homme, lorgnant la tâche humide de ses vêtements, dévoilant mes dents carnassières. Il suffisait donc simplement de se montrer dans de simples apparats pour mettre dans un état second ces bipèdes, les faire réagir et les faire parler, c’était quelque chose à retenir. Aucun son n’était encore sorti de mes lèvres, ne faisant que scruter de mes yeux azur le visage de l’homme.  Je m’étais rapproché de la table, posant mes coudes et dandinant maladroitement mon corps, dérangé par ce que les bipèdes appelaient couramment : des sous-vêtements. Ce n’en était pas moins des vêtements de torture, vous enserrant les cuisses à vous en bruler la peau à chaque mouvement. Je sentais déjà mon épiderme rougir sous le cordon qui limait mon aine. Ma poitrine quant à elle, était libre, les Aetheri seuls savent que je ne l’enserrerais sous aucun prétexte dans un tissu miteux, les écrasants.  

La venue de la serveuse me fit cesser mes mouvements, et je regardais avec dégout la chope qu’elle posa sur la table, la mousse glissant contre le verre avant de s’étendre mollement sur la table. Je repoussai du bout des doigts la boisson, qui de loin, paraissait tout bonnement vous insulter. « Ne méritez-vous rien de mieux que ces choses mousseuses à l’apparence douteuse ? » Cette terre recelait encore beaucoup de mystère, bercée par les flots, et désireuse de ne rester que dans les bras d’Aylidis. Je ne connaissais donc rien d’ici, de ces lieux, et avait rejeté l’éducation de ma mère, préférant chasser les bipèdes ou les poissons. Je regardais l’endroit d’une curiosité sans bornes, mais aussi empreint d’un dégout visible : « Bavez-vous devant les femmes parce qu’elles ont plus de délicatesse à vous donner, que les lieux que vous semblez hanté ou ces boissons…. Écumante ? » Ma tête s’était légèrement penchée, puis mon doigt avait touché cette mousse avant de l’étaler aussitôt sur la table. « Ermite ? » répétais-je en posant mes yeux sur lui. Je n’avais aucune idée de ce que cela voulait dire, j’avais encore à apprendre sur la langue commune. Je souris, touchant une nouvelle fois la mousse de mes doigts blancs : « Eh bien… l’Ermite soiffard ? » fis-je en haussant un sourcil, avant de reprendre, les yeux rivés sur la chope : « Je viens d’un lieu où les corps nus ne provoquent ni bavement ni palabres incessantes, et où le sauvage se mari parfaitement bien avec le délicat. » Fronçant des sourcils, je soufflais, recommençant à me dandiner. « Et surtout… » Fis-je en passant mes mains sous la table, relevant ma robe : « d'un endroit où les sous-vêtements ne vous liment pas la peau » rabaissant mes tissus, je posais le bas sur le milieu de la table, le poussant négligemment de mon index vers le bipède : « Reprenez la, je n’en veux pas. »

« Sale voleuse ! » des cris résonnèrent dans la taverne, et je détournais la tête vers les accusations lancées. Une femme se tenait penchée sur la petite cuisinière, son regard ne pétillants dorénavant plus . Les poings de l’accusatrice étaient posés sur ses hanches, le regard haineux. Je remarquai tout de suite que sa beauté était effacée auprès de la jeune cuisinière, et à vrai dire, je ne vis que cela, les affaires de bipèdes ne m’intéressant guère... enfin, sauf quand j’y étais mêlée sans mon consentement. « Regardez, elle a des pièces dans ses poches ! Tant qu’elles résonnent en marchant ! » Posant mes paumes sur la table, je me relevais : « Ce sont les pièces que je lui ai données contre cette robe. » L’accusatrice haussa un sourcil, bredouillant : « c’est… trop pour ce morceau de chiffon… » « Je n’ai pas la valeur des choses, et quand bien même je l’avais, je l’ai payé pour sa gentillesse, non pas que pour cette robe. » De bien grand mot, elle m’avait habillée, et ne m’avait pas jeté dans la rue comme l’aurait certainement fait son patron, mais je ne faisais que faire semblant de paraître normal en somme. « Partagez dont vos accusations, qu’elles soient entendues de tous vu que vous les criez à tout va, ayez au moins la décence de nous expliquer de quoi il retourne. Qui a-t-elle volé ? Avez-vous des preuves ? » Les pupilles de la rousse auraient pu me tuer sur le champ, si seulement elle en était capable. Je soutins son regard, laissant apparaitre ma froideur à travers mes yeux azur.  


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→ Retirer ses sous vêtements et les donner à la personne de son choix
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Sam 27 Fév 2016, 23:56

" Du mérite ? Ce simple mot avait failli le faire rire, décidément elle n'était vraiment pas de la région, ni de ses environs. Notre existence est aussi douteuse que cette boisson, alors oui : c'est tout ce que nous méritons. " Il parlait bien sûr des réprouvés, après tout l'union entre un ange et un démon était une anomalie dont ils supportaient les conséquences.

La curiosité presque innocente de cette jeune femme attisa la sienne, il souhaitait de plus en plus en apprendre sur toute la ligne. Pendrake savait bien que ce n'était pas de l'empathie de sa part, elle avait évoqué ce sujet qu'en comparant avec ses propres mœurs, ce qui lui fait comprendre une chose : elle ne venait pas d'un lieu malaisé ; ce qui réduisait drastiquement le champ des possibilités, le tout avec une unique question. Il but une gorgée et l'écouta palabrer à son tour, il perçut comme une note de dédain, pourtant elle n'avait point l'attirail sur les épaules pour se moquer des pauvres de leur acabit. Enfin elle en vint au point qui l'intéressait : ses origines. Elle resta naturellement évasive, provocante, et surtout intéressante. Pendrake laissa échapper un maigre sourire en coin lorsqu'il comprit enfin. Le ton mélodieux l'avait déjà titillé, mais maintenant c'était un détail de taille. Il n'avait, certes, que peu de connaissances en la matière, mais il pouvait d'ores et déjà affirmer que cette fille se rapprochait bel et bien de l'image concrète dont il avait de ses semblables. Elle préfère les palabres incessantes quand elles sortent de sa bouche. Je m'en souviendrai. Répliquer ceci ne serait que partie remise, mais son geste ô combien étonnant – si on le sortait de son contexte – ne manqua pas de le faire réagir instantanément.

" Mais ce n'est pas à moi… " Il lorgna du coin de l'œil le sous-vêtement en évidence sur la table, ce qui ne manqua pas d'ailleurs d'attirer davantage l'attention de leurs voisins.

Néanmoins, on n'était jamais au calme dans cette auberge. Décidément, il avait connu plus posé comme endroit. Entre les clientes qui se baladaient nues et les affaires de vol, ils n'étaient pas en reste à la Vive Fournaise. Pendrake sirota sa bière en fixant les cuisines, un peu comme tout le monde en somme. En vérité, il n'était pas si rare d'assister à ce genre de scène chez les réprouvés de la côte, c'était même plutôt fréquent, et là encore c'était bon enfant. Malgré tout, c'était dommage que ce soit la charmante Maya qui soit victime de son succès. La capitale était cruelle, c'était bien à cause de cette constatation qu'il avait tout mis en œuvre pour protéger sa muse d'autrefois. Mais soudain, contre toute attente, sa camarade de beuverie – dont le rôle s'y prêtait mal vu qu'elle n'avait pas bu une seule goutte du breuvage – s'interposa. Pendrake fit rapidement le lien et laissa le loisir aux témoins de profiter de la pièce. Spectacle qui fort heureusement se termina sur une note assez cocasse. Les derniers mots de la nudiste laissèrent un vent phénoménal planer avant que l'hilarité totale gagna une grande partie de la pièce. Soiffards et lucides, serveuses et réguliers se dandinèrent sur leur chaise, tapèrent du poing sur la table tout en riant à gorge déployée. Le réprouvé lui-même masqua son sourire au fond de sa chope qu'il releva un peu plus. Elle est touchante.

" Des preuves ?! Demanda sincèrement un joueur de cartes qui fit tomber une partie du jeu par terre.
- T'es à Sceptelinôst, détective ! " Le sobriquet relança l'hilarité.

Le royaume des pirates était impitoyable, la plupart de ces types étaient des pirates bien contents de leur propre butin au chaud. La moralité, ils ne la côtoyaient guère. Enfin, c'était une grande majorité mais pas une opinion totale. Après tout, l'aubergiste en tout premier lieu se sentit bien concerné par l'affaire et ne comptait pas en rester là. La Vive Fournaise avait démarré sur les chapeaux de roue et il était hors de question de commencer à se laisser berner en si bon chemin. Cependant, comme tout réprouvé respectable, si on cédait finalement à chercher des preuves, on ne cherchait pas loin.

" Ça suffit, Maya ! Rends mon argent avant que je t'étrangle ! Il jeta un regard haineux à l'ondine. Et ta complice aussi ! Les saoulards retapaient du poing, incitant le fier propriétaire à abattre sa sentence sur les supposées partenaires du crime. Pour une première venue à Sceptelinôst, la jeune femme risquait fort de s'en souvenir.
- Elle est nouvelle ici, elle est forcément dans le coup ! Typique excuse des locaux.
- Et lui aussi ! Son voisin le désigna du doigt. Ça, par contre, ce n'était pas prévu.
- Hein ? C'était plus colérique à entendre.
- Elle est venue direct à lui, ouais, ils simulaient, de vrais acteurs ! " Les divers scénarios aussi louches qu'incohérents se succédèrent, mais l'idée était là : les trois coupables étaient dans cette pièce et il faisait partie du lot.

Pendrake écouta malgré lui les débilités s'entasser sur leur cas, il était aisé de les accuser étant donné qu'ils étaient tous nouveaux et qu'ils n'étaient pas des réguliers comme tous ces messieurs. Mais bon, comme envisagé plus tôt, la justice réprouvée était rustre, barbare. Cela ne l'étonna pas, mais cela l'irritait quand même. Il comptait bien déguerpir sur-le-champ, avant qu'un détail le dérange : il venait de voir des dagues sortir discrètement de certaines manches, mais l'incrustation de la garde l'alerta. Dans quel pétrin je me suis encore fourré… Il suivit le regard de ces deux messieurs et remarqua qu'ils étaient bien décidé à éliminer la jeune femme dont il ignorait encore le nom ; et peut-être bien lui dans le lot. Perdu pour perdu, il termina sa bière d'un coup avant de doucement se lever, tout en laissant ses mains pratiquement à plat sur la table. Il se racla la gorge, cela n'allait plaire à personne, absolument personne.

" Des lames se baladent, sortons vite. " Dit-il en souriant à l'attention de l'ondine, forcément son accent avait bien écorché le Valærian mais elle avait dû en comprendre l'idée principale.

La langue des écumes détonna suffisamment au sein de l'ambiance qu'il put profiter de l'effet de surprise pour s'emparer de la bière encore pleine de sa camarade et en balancer son contenu sur l'un des coupe-jarrets, qui s'apprêtait déjà à se jeter sur sa proie. Il prit le bras de l'ondine et la tira avec lui vers la sortie ; au passage, il renversa leur propre table, le plus comique étant que l'acolyte de l'assassin se vianda par terre en trébuchant sur la culotte… A l'extérieur, Pendrake entendait déjà l'ire des clients. Il lâcha l'ondine et l'incita à le suivre ; elle ne connaissait pas la cité, elle n'avait aucune raison de ne pas s'en remettre à lui pour se cacher. Ils longèrent donc la rue, il la fit entrer dans un établissement sans enseigne dont il connaissait l'existence et, avec un peu de chance, pas leurs poursuivants. Dans la pénombre, Pendrake s'immobilisa et se tut, il laissa le temps s'écouler un peu histoire qu'ils les sèment. Néanmoins, un bruit sec et un gémissement bien caractéristique attirèrent son attention. Il fixa la sirène tout en écoutant les coups de fouet qui devaient provenir de la pièce voisine. Par pur souci de précaution, le réprouvé jeta un coup d'œil au-delà de la lumière tamisée et fut aussi pantois que les présents qui s'adonnaient à leur jeu fort passionnant.

" Euh, pardonnez notre intrusion, mais ce n'était pas un hammam ici, avant ? On leur expliqua alors le concept du club, autant dire qu'il avait déjà compris lorsque ses yeux pâles s'étaient égarés sur le cuir et les instruments loufoques. Cette ville est en train de changer sous mes yeux… Il invita l'ondine à sortir, ce n'était pas réellement ce qu'il avait prévu. Nestorine – ce sera ton petit nom – on a de sérieux problèmes. Il regarda de droite à gauche dehors et commença à marcher assez rapidement lorsque la voie fut libre. Des grands pontes de la pègre veulent ta peau, et la mienne accessoirement. A cause de cette histoire de vol, j'imagine. Il pivota directement à la première ruelle étroite qu'ils avaient sous la main, ici ils étaient à l'abri des regards. C'étaient des hommes de Guder, un sacré morceau. Pour faire court : grand capitaine devenu méchant mafieux. Il se terre en ville et a le bras long. Il s'arrêta au beau milieu de la ruelle et se retourna vers la jeune femme, un sourire inquiétant aux lèvres. Suffisamment long pour te traquer jusqu'à la Cité Engloutie. Il fit tomber son manteau par terre et commença à déboutonner son haut. Alors, Nestorine… Il défit ses manches. Si tout comme moi tu veux la tête de Guder sur un plateau, il va falloir te changer. Pour que nos poursuivants ne nous flairent pas à vue. Il fit un signe de tête vers le linge étendu dehors, leurs propriétaires, petit couple vraisemblablement, ne leur en voudront sûrement pas pour cet échange. L'art du déguisement, une activité dont Pendrake se donnait à cœur joie, surtout lors des situations aussi critiques ; puis pour sa défense, n'avait-elle pas dit venir d'une contrée où la nudité n'était pas anormale ? Bienvenue à Sceptelinôst. " Lui dit-il en finissant en sous-vêtements avant de s'attarder à changer de tenue. La pudeur – dont il n'était aucunement coutumier – était sans importance face au tracas de la cité, c'était ça d'être réprouvé.


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Latone
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Mar 19 Avr 2016, 01:03

" Eh bien, si un jour on m'avait assuré que je ferai tomber le célèbre Guder, vipère de Sceptelinôst, je lui aurai craché au visage. Le sang ruisselait sur son visage, sa chevelure était toute entachée du fluide rougeâtre des hommes de main du fameux boss. Leur opération d'infiltration fut une franche réussite, il ne pensait pas qu'il aurait été aussi efficace en compagnie de la sauvage Nalvyna. Le soleil était encore à son zénith, ils ne devaient pas trop traîner.
- Sales… bouseux… Guder cracha une gerbe carmine, le coup qu'ils lui avaient porté était fatale, et tant mieux.
- Bon ! Il claqua des mains. Très chère Nalvyna, je m'occupe de l'argent – que je vais bien évidemment rendre à cette malheureuse Maya, ne me regarde pas comme ça – et toi, bah, fais ta vie, avec ce type en train de se noyer dans son propre sang. Il se dirigea vers la sortie. Au plaisir ! "

Pendrake marcha entre les cadavres et la racaille amochée, vautrée par terre, tels les perdants qu'ils étaient. Evidemment, le réprouvé et l'ondine n'ont pas réalisé ce massacre seuls, il leur avait fallu pas mal de temps et de préparation pour arriver à un tel résultat. Déguisements pour se fondre dans la foule, suivis incognito des hommes influents de la bande, un chouïa de corruption et de menaces pour s'offrir quelques pairs de bras en plus, et le tour était joué. Le "trône" de Guder n'était plus qu'un tas de planches éparpillés de droite à gauche, tel son navire d'antan qui a fini au fond de l'océan, probablement. Après, le combat en lui-même n'avait pas été facile, déjà parce que Pendrake n'était pas un combattant, puis parce qu'il y avait quelques pirates bien futés dans le lot. Mais bon, au moins Nalvyna n'en était pas à sa première chasse aux Gaelyan, c'était déjà ça.

A la Vive Fournaise, son retour fut assez mitigé ; et encore, heureusement qu'il s'était lavé avant de revenir. Les pécores qui avaient osé s'en prendre à eux n'étaient plus là, tandis que l'une des deux serveuses et le patron lui lancèrent un regard noir ; aucune trace de Maya en l'occurrence, et de l'autre serveuse de surcroît. Pendrake leva les yeux au plafond, à l'étage peut-être ? Vu les têtes que tiraient ce qui restait du personnel, il y avait anguille sous roche. Le réprouvé se retint de grogner, pour ne pas rendre cette journée encore plus éprouvante qu'elle ne l'était déjà.

" J'ai l'argent qu'on vous a piqué. Il exhiba la bourse bien garnie, d'une main. Vous connaissez au moins de réputation Guder et ses sous-fifres, j'espère ? Le patron hocha doucement de la tête.
- Ouais, les gars qui vous ont poursuivi ont laissé un beau chantier derrière eux, c'était scandaleux ! Le réprouvé fit balader son regard dans la pièce : c'était bien propre, tout était rangé comme il faut.
- Vous avez les meilleures boniches de la région, à ce que je vois. D'ailleurs, où sont vos collègues ? Adressa-t-il à l'attention de l'unique serveuse présente.
- Maya n'a pas supporté les accusations, Linda lui a griffé le visage – elle ne l'a jamais blairée depuis son arrivée aux cuisines –  et Maya est partie s'enfermer à l'étage. Linda essaye de la faire sortir de la chambre, en vain.
- Je ne suis pas diplomate. Il n'allait quand même pas se taper la partie thérapie pour que tout le monde soit content et se fasse des bisous en chœur. Dites-lui que c'est de la part de la sirène. Déclara-t-il en jetant la bourse sur la table. Son rôle ici était terminé et il devait absolument se faire petit pour les jours à venir, loin de la cité de préférence. A peine eut-il le temps de mettre un pied dehors qu'on l'appela depuis la fenêtre à l'étage. Pendrake reconnut de suite la crinière de la cuisinière, comment ne pas la reconnaître, elle faisait le succès de cette auberge ! Je ne vois pas les griffures d'ici.
- J'ai tout entendu de votre conversation, je vous remercie infiniment de votre aide, vous avez dû traverser beaucoup d'ennuis ! Il haussa les épaules et mit les mains dans ses poches.
- On était autant dans le pétrin que vous, alors on n'a pas eu trop le choix de se débarrasser de la canaille. Elle lui sourit, dire qu'elle aurait pu être égorgée sur la place publique il y a quelques heures, cette innocente beauté parmi la racaille des mers.
- Vous transmettrez mes amitiés à votre amie ! Ma foi, si je recroise cette brute… Vous reviendrez nous rendre visite ?
- A la meilleure auberge de tout Sceptelinôst ? Évidemment. "


783 mots ~



By Jil ♪
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L'auberge de Sceptelinôst [Quête - PV Poiscaille]

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