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 Trempée dans le sang et les flammes [Pv Aërou ~]

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Jeu 07 Aoû 2014, 22:42



Le volcan ardant. Kohei n’avait fichtrement aucune idée de ce qu’il y faisait. Vraiment aucune. Peut-être que son voyage l’y avait mené une fois encore parce que, idiot qu’il était, il ne faisait qu’errer sur les Terres du Yin et du Yang sans trop savoir sur quel nouveau territoire jeter son dévolu.

Ou tout simplement, c’était la nostalgie des premières rencontres. Ha… Mircella. C’était bien là qu’il l’avait vue pour la première fois, là qu’il avait fait la rencontre la plus importante de sa vie. Mais là, les pensées de l’alfar s’égaraient. Pour le moment, il cuisait, et Shi était bien là pour le lui rappeler en hurlant à tout va qu’elle mourait de chaud pendant que Art riait aux éclats. Depuis que Kohei se coltinait le spectre, l’ambiance qui l’entourait devenait carrément dynamique, chose que le blond devait supporter continuellement en gardant son irritation au travers de la gorge.

Après des heures durant de réflexions intensives à propos de tout et de rien, et notamment, devrais-je le préciser, des complications entre lui et Mircella causées par Lokys, l’alfar fut surprit de se retrouver près d’une source chaude. Naturellement, il s’y arrêta, stoppé dans sa réflexion par la puissance des vapeurs chaudes qui s’y dégageaient. Et de ses yeux ébahis, Art ne put s’empêcher de réagir, appuyé par le soutien de la petite fée : « Eh bien, dis-moi mon cher Kohei, tu ne serais pas tenté par une petite baignade en toute tranquillité dans ce petit endroit désolé où nulle âme ne semblerait vouloir nous déranger ? »

N’importe quel prétexte lui suffisait à rire. Il venait de faire une rime, et la remarque de Shi à ce propos avait suffi à jeter sur les tympans fragiles de l’alfar un rire enjoué. Comme si Kohei supportait ce genre de comportement. Comment avait-il pu ne pas comprendre qu’un être aussi malicieux et espiègle qu’Art ne pourrait pas être supportable par un être recherchant le calme et inexpressif tel que Kohei ? Et maintenant il ne pouvait plus retourner en arrière.

Évidemment, on le força à entrer dans le bain. Kohei n’en avait absolument pas envie, se détendre était bien la dernière chose qu’il aurait envie. Encore un peu, et Art le jetait tout habillé dans la flotte.
Puis finalement, à côté des vêtements étalés au sol, dans l’eau chaude, le visage honteux d’un blondinet dépassait de la surface à côté de la mine enjouée d’un spectre.

« Voila comment il faut se détendre Kohei ! Tu ne trouves pas ça génial ? Je ne suis peut-être qu’un spectre moi, mais je me sens vraiment bien là… » Lança Art. Shi, bien évidemment, se tenait un peu plus loin, et profitait bien évidemment elle aussi du bain, même malgé sa toute petite taille. De l’autre côté de l’épaisseur de la vapeur d’eau, elle ne craignait pas grand-chose. T les hommes se trouvant à son opposé avaient facilement tout sa confience.

Et Art n’avait pas tort. Kohei ne regrettait pas de baigner dans ces sources. Tous ses tracas semblaient disparaître, ou du moins, il les oubliait. Ou plutôt, il les refoulait… Hum… Ça, ça craignait plutôt en fait. Son autre lui finirait par refaire surface si ces problèmes persistaient. L’alfar était idiots. Depuis qu’il était tombé amoureux, il connaissait un bonheur immense, mais aussi immense était-il, aussi difficile il était d’en supporter les versant négatifs… Lokys. L’alfar plongea sa tête sous l’eau, attristé par cette pensée qui finalement ressurgissait.

Mais il se calma bien vite. L’eau était beaucoup trop apaisante. Tout ce qu’elle tentait de faire, c’était exercer une pression telle sur l’alfar qu’il ne voudrait plus jamais en ressortir.

Et soudainement, un bruit réveillant un Kohei manquant de s’endormir se fit entendre. C’était dans les environs. « Quelqu’un ? » Et Kohei n’aurait pas le temps de sortir de l’eau s’habiller. Ce fut-là, l’une des situations les plus gênantes auxquelles Kohei n’aurait jamais eu à se confronter… À travers la vapeur d’eau, la seule chose qu’il y vit fut la silhouette d’une personne aussi élancée que l’alfar lui-même. Et des oreilles pointues. Et comment allait-il réagir ? Eh bien aussi bêtement qu’on le lui permettait. En se cachant honteusement au fond du bain en espérant pouvoir en sortir lorsque l’autre présence s’en irait pour récupérer ses vêtements et s’en aller à jamais des bains publics posés au milieu de coins désolés à la disposition de TOUS. Mais cela ne se passerait pas comme le blondinet l’avait prévu malheureusement… Qu’il était gêné le jeune prude. Pourvu que ce soit un homme.

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Ven 08 Aoû 2014, 00:48





La poussière noirâtre volait à chacun de mes pas, je marchais, en colère contre le monde entier. Cela faisait quelques jours que j’avais quitté Drosera, un peu par ennui, mais aussi parce que mon Maitre Médecin s’immisçait de plus en plus dans ma vie. Je détestais les questions qu’il me posait sur Léto ou mes cicatrices. Je voulus donc, par cette petite absence, lui montrer mes limites, car je n’étais en aucun cas son fils. Il devait avoir l’habitude de mes fugues, du fait que je ne revenais pas, peut-être se demandait-il ce que je faisais ? Mais dès que je rentrais, il me foutait toujours la Paix et c’était ce que je demandais : la Paix. Je devais surement être l’homme le moins démonstratif du monde, ne remerciant pas les personnes qui m’avaient accueilli dans leur famille, mais comment réagiraient-ils si je leur avouai être un meurtrier en cavale ? Alors que j’étais perdu dans mes pensées, la tête de mon cadavre resta coincée entre deux roches. Je soufflais en tirant inlassablement sur son pied. Ah je ne vous l’avais pas dit ? Eh bien il y a environ quelques minutes, et depuis quelques jours, je me fais attaquer par mes anciens collègues de ma chère secte. Il faut dire qu’ils sont dans le genre tenace et pour X raisons ils veulent à tout prix ma mort ! Enfin, d’après une missive découverte il y a déjà quelques mois, je serais amène de détruire leur secte… je me défends totalement de ces accusations absurdes, bien évidemment, mais il semblerait qu’ils en aient cure. Je pense à l’avenir leur envoyer une partie du corps de leur apprentie avec ma jolie signature. Bref, dans le cas présent je trimballe un énième cadavre vers les sources d’eau chaude… j’ai l’impression que cette eau fait ce dissoudre plus vite les cadavres. La preuve en est que chaque fois que j’y retourne pour en déposer un, l’autre à totalement disparu ! Cela dit, peut-être est-il en total décomposition bien au fond de la source…

À force de tirer, je me retrouvai avec sa botte entre les mains. Je passai ma main dans les cheveux tout en soufflant et jetai la chaussure plus loin. Je décoinçai sa tête et continuai ma route. Je n’en pouvais plus, j’en avais marre, puis j’avais faim ! Je regardais le corps de l’homme en me léchant presque les lèvres. J’arrivai enfin aux sources. La fumée des eaux chaudes me cachait la vue et j’avoue n’avoir vu personne lorsque je jetais le corps dans la flotte… Je ne sus si ce fut par u coup de vent ou une légère brise qui venait de se lever, mais je vis soudainement deux bouilles, dont l’une me rappelait un Alfar rencontré il y a quelques jours. Je restais droit, et avec toutes l’indifférence du monde lâcha :
« Vous ne devriez pas barboter dans cette eau… cela fait plusieurs jours que j’y jette mes cadavres. » J’avais tout de même une rude envie de rire, et je serais partie aussitôt si cela n’avait pas été un membre de ma race. Je lui souris tout de même, tout en espérant que sa dulcinée de l’autre fois ne soit pas avec lui. Je vis enfin une petite fée sur le côté, je fronçais alors des sourcils : je n’avais aucune compassion pour cette race florale. Par ailleurs, elle fesait un magnifique amuse-gueule… je gardais néanmoins cette pensée pour moi, je ne voulrais pas effrayer mon confrère. Je me reconcentrai sur lui, n’ayant aucune gêne quant au fait qu’il se trouvait nu, ma bisexualité ne faisait pas non plus surface face à la situation plus qu’étrange dans laquelle nous nous trouvions. « Désolé d’avoir gâché ta baignade, en espérant ne pas t'avoir effrayé. » Je penchais la tête, je ne m'adressai en réalité qu'à l'Alfar : « Tu es l’homme avec lequel je me suis retrouvé dans l’autre monde… un voyage qu’il n’ait pas besoin de citer tant il était inutile » dis-je encore en colère contre ces chamans. « Je suis bien heureux de te revoir, j’ai d’ailleurs un petit service à te demander… » Je jetai un coup de tête derrière moi et continuai : « Il y a un cadavre que je n’arrive pas à déplacer, il faut dire que sa masse graisseuse ne m’aide pas, et ma force physique est très limitée… Pourrais-tu m’aider à le mettre dans l’eau chaude ? Je t'expliquerai par la suite pourquoi ce sont-ils retrouvé dans cet état bien sûr, mais je tiens à ne pas attirer les bêtes ou je ne sais quoi pour le moment. »

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Ven 08 Aoû 2014, 12:20



Ca-davre. Oh. Heiko avait une folle envie d'intervenir. L'alfar se foutait royalement d'être nu face à un homme. Depuis le début, ce qu'il craignait le plus, c'était qu'il s'agisse d'une femme. Mais non, c'était un homme. Alors bon. Peu importe.

Kohei releva la tête sous les traits de son autre personnalité, et scrutant la vapeur d'eau qui s'évaporait dans le ciel, il répondit d'un sourire transpirant de démence : « Oh... Une source de cadavres ? Alors tu m'excuseras si je me baigne un peu plus longtemps ? »

Il se retourna ensuite, posant ses bras sur le rebord du bain « M'effrayer ? Ha ha ha ! Il me faudra bien plus qu'un met effarement alléchant pour me faire fondre... T'as peut-être effrayé l'autre parce qu'il est nu, mais pas moi. » Art le regarda, surprit. « Qui ça ? Moi ? » Le spectre ricana « Mais tu rigoles mon cher petit Heiko, je...Art ! T'es pas le centre du monde, je parlais de Kohei. »

« Maintenant que j'y pense, tu es l'alfar avec qui l'autre moi a vu l'au-delà ! Il a essayé de parler avec toi ha ha ha ha ! Comme si il arrivait à se socialiser celui-là. Enfin, je dis ça, mais il a quand même un petit entourage... » Un voyage bien inutile comme il aimait à le dire. Mais bon, pas tellement pour Kohei. Il y avait Mircella après tout. Et il a su ce que ça faisait de mourir. Et c'est vraiment trop nul. « Ah la la... Mais quel gâchis... Voir des cadavres me désole. » L'alfar dans son état dément et pourtant encore contrôlable leva les yeux vers son interlocuteur « J'aurais beaucoup aimé pouvoir m'en occuper moi-même... Des cadavres, et j'en suis même pas l'auteur. Mais dis-moi ? Tu les as bien torturés avant ? Sinon c'est pas drôle ! » Termina-t-il avec le gigantesque sourire de l'homme tremblant des plaisirs du sang.

Heiko était puérile d'agir ainsi. Face à des cadavres, ses yeux s'illuminaient comme ceux des enfants devant des jouets. Il parlait de lui comme si c'était une évidence que son esprit était scindé en deux personnalités. Il devait trouver la situation tout ce qu'il y a d'amusante, et là, forcément, il jouait. Il se releva, toujours aussi souriant, et préférant éviter de sombrer devant toute folie sanguinaire au contact d'un corps froid, il laissa place à son autre versant. L'alfar se rhabilla, mouillé ou non. Il n'avait pas de quoi se sécher de toute manière. Et il ne fallait pas trop exagérer à être nu face à quelqu'un. D'un visage inexpressif et froid à souhait, il s'exécuta à la demande de son confrère.

« Shi ! Sors de là. Y'a des cadavres là-dedans. » Annonça-t-il d'une voix suffisamment haute pour qu'elle l'entendît de là où elle était et affreusement nonchalante. Et même-si son caractère lui ôtait toute crédibilité, Shi le cru, et ce fut d'un cri de surprise qu'elle le signifia. « Mais t'es malade de me dire des trucs pareilles » S'écria-t-elle en le rejoignant une fois elle aussi couverte.

Kohei se fichait pas mal des raisons qui avaient conduit son compère dans sa situation. Il se contenta de l’aider. Tout simplement. Il n’avait même pas l’envie d’expliquer son changement radicale de comportement. À vrai dire, il était plutôt en colère face à Art qui avait réussi à le forcer à prendre ce bain.

Le regard toujours aussi froid, il regarda le cadavre couler, sans pour autant parvenir à contenir une certaine excitation à sa vue. Mais il l’oublia très vite avec la présence de l’autre alfar. « Au fait, nous ne nous somme pas présenté lors de notre première rencontre. Je m’appelle Kohei, et vous ? » Dans cet état d’âme, au moins, il n’oubliait pas ses politesses. Il le vouvoyait par exemple.

Kohei ne dirait plus rien. Ou en tout cas, il ne poursuivrait pas la conversation. S’il avait bien un don, c’était celui de rendre une atmosphère tendue. Il ne savait pas quoi dire, ni où aller, ni que faire. Alors ce fut Art d’un éclair d’idée qui se mit à raconter une petite anecdote. « Wow ! Kohei ! Quand on faisait les courses avec Shi avant notre petite ascension au volcan, j’ai surpris une étrange conversation entre marchand… T’as une épée, non ? Tu en as aussi une ? » Demanda-t-il aux deux alfar l’un après l’autre.  « Eh bien il paraît que dans le cœur du volcan, si on passe une épée sous les flammes, eh bien elle devient hypeeer puissante. Tu veux essayer dis ? Dis ? » Mais la réaction du blond fut bien décevante. « Ca ne m’intéresse pas. »

Mais la moue désappointée du spectre n’en resta pas là. « Alors on te laisse tout seul là ! ». Il tira l’alfar aux cadavres sans lui demander son avis, estiment que comme rien est plus ennuyeux que Kohei, lui, il accepterait. Shi vit cette situation d’un autre œil. De toute évidence, jamais elle n’aurait voulu se séparer de l’alfar. Un seul regard de sa part vers Kohei suffit à Art pour jeter une remarque acerbe. « Tu sais, Shi, si tu restes avec lui, il ne nous suivra jamais, alors que si tu viens, il nous suivra inévitablement. Tu aurais perdu tes habitudes depuis que je suis là ? » Mais qu’il avait raison ! Elle rit à sa remarque. « J’vous suis ! » Sourit-elle.

L’alfar les regarda s’en aller assez irrité, après quoi, il soupira et les accompagna, las.

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Sam 09 Aoû 2014, 00:28





Il ne me fut pas longtemps pour déceler la double personnalité que possédait le jeune homme. À dire vrai, il ne la cachait pas vraiment. Je haussais un sourcil, un peu surpris par le débit de l’homme qui n’en finissait pas de parler. De ce point de vue, nous étions pareille, je savais que quelque chose sommeillé en moi, mais contrairement à lui, elle ne sortait qu’avec l’adrénaline grandissante ou pour ma propre survie. Je penchai la tête sur le côté, le regardant de haut en bas lorsque nous allions chercher le gros tas de graisse. Les personnalités qu’il arboré ne m’effrayait pas vraiment, il semblait même que j’étais au gout de celui qui aimait les cadavres… peut être un peu moi de celui que j’avais maintenant en face de moi. Je n’avais d’ailleurs pas répondu à ses questions, peut-être parce qu’il ne m’en avait pas laissé le temps ? Ou peut-être parce que la réponse ne lui aurait pas plus. On pouvait voir que l’homme avait juste été égorgé, il faut croire que la bête qui était en moi préférée les muscles à la graisse.

Alors que le cadavre coulait vers le fond, je fus surpris par le vouvoiement de l’homme. J’eus l’impression de prendre deux cents ans dans la tête. Je souris en lâchant un petit rire :
« Vous ? Je n’ai pas l’habitude que l’on me vouvoie » Alors que je regardais les vapeurs, je me tournais vers lui et lui répondis : « Je suis Aëran, enchanté et merci du coup de main »

La scène qui se passa ensuite sous mes yeux me fit penser à trois enfants qui n’en avaient jamais fini d’agacer l’autre. « J’ai aussi entendu parler de cette histoire, la lame devra être abreuvé de sang de treize victimes plus ou moins innocentes » Je ris et rajoutais : « quelle con*erie ». Je suivis donc les compagnons forts agréables de Kohei, qui nous suivit peu de temps après.

Nous ne marchions que depuis quelques secondes que derrière nous, un bruit se fit entendre. Lorsque je retournais la tête, une femme venait tout juste d’être transpercée par la lame d’un homme. Son corps tomba dans l’eau, morte. « Je suis bien heureux de constater que je ne suis pas le seul à faire ça… » Dis-je sans vraiment réfléchir. « Et je suis bien forcé de remarquer qu’il y a des idiots dans ce monde pour croient à ces balivernes de bonne femme… » D’ailleurs, j’étais à peu près certain que derrière ces histoires se cachait le visage d’une femme.

L’homme en question regarda son épée, et nous pûmes entendre : « dix ». Je soufflais lorsqu’il nous vit, et je lâchais soudainement : « Bien, il nous a mâché le travail, autant en profiter ! Avec lui, cela fera onze » Le combat fut des plus étranges, un peu comme si cet homme ne savait pas se battre. Je pensais tout simplement que celui-ci voulait prouver sa supériorité en brandissant une épée forgée dans la lave et le sang, et sortie tout droit de l’imagination de quelqu’un dont on ignorait tout. Alors que l’épée tomba sur le sol, je lui envoyai un coup de pied dans les bijoux de famille. L’avantage d’un être aussi peu respectueux que moi, c’était justement que la loyauté n’avait pas sa place. Je plaçai mon pied au travers de sa gorge. Je n’eus même pas à poser la moindre question que l’homme se mit à geindre : « Je vous jure,  je vous jure je n’ai que rendu justice ! » Je haussai un sourcil, justice ? « Elle…elle ne faisait qu’épier les hommes qui venaient se baigner, comme votre ami ! C’était une garce aux hormones bien trop agitée et… » « Taisez-vous je vous en prie » lui coupais-je la parole d’un ton lasse « Je n’en ai cure de vos affaires ! Vous êtes en train de me dire que votre lame n’a pas été dans le volcan ? » Il regarda sa lame et répondis : « bah… non… mais… » « La ferme, c’est moi qui parle. Pourquoi dix ? » « Euh… c’est la dixième tentative… vous savez, j’ai tenté la manière douce, mais chaque fois elle trouvait un moyen ! Elle était tellement tenace qu’aujourd’hui j’ai craqué ! Elle ne s’occuper plus de… enfin vous comprenez, vous êtes un homme aussi ! » J’enlevai mon pied avant de le rabattre sur son visage « Idiot ». Un crack se fit entendre, puis plus rien. Je me retournais vers mes compagnons et souris à Kohei : « C’est ta fiancée qui ne va pas être contente, maté par une illustre inconnue » dis-je en riant et en reprenant la marche : « Allons tirer cette rumeur au clair » finis-je avec le plus grand sérieux du monde.


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Mar 12 Aoû 2014, 21:13



Kohei rougit. Cet homme ne déblatérait qu’un ramassis de conneries. Une femme qui zieutait un homme en train de se baigner, c’était totalement illogique. Et un abrutit réagissant en la tuant, ça l’était encore plus. Et pourtant, lui, il rougissait.

Il s'approcha du stupide détenteur d'une lame soi-disant puissante, ayant pour seule envie de le faire taire. Il se cherchait beaucoup trop d'excuses au goût de l'alfar, il n'avait plus qu'un but, le finir. « Oui, il nous aura facilité la tâche. » acquiesça le blond avant d'enfoncer sa propre lame dans le sternum du déjà mort, simplement pour voir à quel point elle était aiguisée, et arborant un visage aussi froid que terrifiant, des gouttes de sang ayant giclé dessus pour l'embellir. Pourtant, plutôt que l'indifférence, une longue séance de réflexion logique suivit cet acte. Cet homme était supposé se montrer bien plus fort. Et Kohei doutait sérieusement que ses longs entraînements avaient pu aussi facilement venir à bout d'une lame supposée forgée dans les flammes et le sang, et aux vertus d'une puissance sans précédent. Il la soupesa encore. La magie présente dans cette épée... Il n'en ressentait absolument pas. Bon, c'était bien normal, mais à ce point, c'était plus une sensation de vide bien trop troublant pour être possible. Cette épée n'avait absolument rien en particulier.
Alors soit, bien que cette rumeur fut infondée cet homme en avait tenté l'expérience. Mais cette possibilité était à bannir. Il était bien trop faible, et pour mener une telle aventure au cœur du volcan, il lui en fallait plus que ça. Ou alors même Kohei aurait pu y parvenir aisément.
Et soit, celui qu'il venait de tuer avait pour seul et unique crime la frustration de vouloir tuer une voyeuse. Ce qui était plus logique dans un sens étant donnée la coïncidence trop douteuse de retrouver deux personnes ne semblant pas se connaître en même temps dans un coin si désolé. Et l'idée d'avoir déjà tuer dix personnes dans les territoires du volcan semblait improbable. Le « dix » prononcé avec temps de hargne revint en tête de l'alfar pour ne faire qu'appuyer cette idée.
Mais seule contradiction demeurant, pourquoi tuer une voyeuse sérieusement ?! Et les attaquer ensuite ?
Alors, lui aurait-on donné cette épée soi-disant puissante...? Tant de possibilité s'offraient à Kohei, et celle-ci était la plus probable. Mais il était clair qu'on avait mené cet idiot en bateau. Qui lui avait fait cela ? Dans quel but ?

Non pas qu'il voulut garder ses réflexions pour lui, mais Kohei jugea que la seule utilité d'ouvrir sa bouche était de parler de la meilleur. « Je ne pense pas qu'il mente. Mais pour choisir de tuer une voyeuse il lui fallait une autre raison plus importante. Mais il n'a pas pu tuer dix personnes. Alors c'était peut-être bien une dixième tentative de l'autre. Par contre il n'a pas été chercher l'épée. On lui a donnée. » Il affirmait cela avec une telle habilité qu'il s'était lui-même permis de parler beaucoup et avec un lent débit. Quand il s'agissait de faire preuve de perspicacité, Kohei se laissait

Il fallait en effet tirer cette rumeur au clair, mais pour ce faire, il leur fallait vraiment un coup de chance. Ils étaient livrés à eux-mêmes, et aucune piste ne s'offrait à eux. Réfléchir était même vain. La première idée qui venait en tête à l'alfar était d'y aller jusqu'au cœur du volcan, mais comme il l'avait supposé, il y avait peu de chance que cette histoire soit fondée et que l'on trouve réellement quelqu'un là-bas. Et où aller d'autre ? Une chose était sûre, si l'expérience du coupable était morte, il n'était pas resté dans les parages, près de gens prêt à tout pour tirer tout cela au clair.
Alors il fallait se montrer malin. Ne pas montrer qu’ils n’y croyaient pas. Peut-être étaient-ils observés ? Ou pas... Mais dans tous les cas, en se dirigeant vers le volcan, ils trouveraient peut-être bien leur réponse en chemin. Il y avait peu de chance de rencontrer quelqu'un sur les lieux, mais pourquoi pas en chemin. Quelqu'un qui les croirait prêt à posséder cette lame. Kohei embarqua cette dernière avec lui, histoire de se fondre dans un personnage souhaitant en finir avec le boulot du défunt.

« Allons vers le volcan. Je pense que notre chance se trouverait en chemin. » Proposa-t-il tout en marchant. C'était bien évidement le but du groupe depuis le début, mais là, après tant de réflexion faite malgré lui, Kohei avait bien envie d'aller jusqu'au bout.


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Mer 27 Aoû 2014, 14:19





Kohei se plaisait à arborer une réflexion bien pensée autour de ce qu’il venait de se passer. Le mieux était maintenant de se diriger vers le volcan et de voir ce qu’il en était vraiment. Je le vis prendre l’épée et je souris. Il avait raison, peut-être nous servirait-elle plus tard, et surtout, je sentais une présence qui souhaitait que nous la prenions. Avant de les suivre, je regardai autour de moi, certain d’avoir entendu un bruit… mais rien, seulement les vapeurs et la poussière qui se levait au moindre coup de vent. Il y avait ici une étrange atmosphère. Je détournai le regard et continuai mon chemin.

Alors que nous progressions vers le volcan, je commençai à réfléchir au but de tout cela. J’étais venu pour que l’on me foute la paix et je marchais maintenant avec trois joyeux lurons… bons au moins il y avait un Alfar, c’était surement pour cela que je les suivais d’ailleurs. L’histoire en elle-même ne m’intéressait pas, seule l’action me plaisait, et accompagné d’un homme de ma race était encore mieux. Je lorgnais également sur la petite fée que je trouvais fort appétissante ! Peut-être l’effrayais-je, mais j’avais beaucoup de mal à garder ma faim de chair et ma soif de sang. Cela se voyait toujours à un moment donné.

Je soufflais tandis que la poussière commençait à se lever. Sous nos pieds se trouvait la lave séchée, une croute fine sous laquelle nous pouvions sentir la lave coulée, comme une veine gorgée de sang. C’était une terre dangereuse ou le moindre faux pas pouvait nous être fatal. Nous dansions littéralement avec la mort, sentant craqueler les croutes sous nos pieds à chaque mouvement. Je soufflais, j’étais bien loin de la forêt des murmures, ici l’humidité n’y avait pas sa place et c’était une chaleur étouffante qui nous assommait. Je regardai au loin la grande montagne de feu. C’était encore loin on dirait. Mes oreilles d’Alfar entendirent soudainement un chuchotement, avant qu’un homme à l’allure de bourrin ne fasse son apparition :
« Vous cherchez quelque chose ? » dit-il en nous barrant la route et en souriant. Il fallait s’y attendre, je suppose, un démon dans un territoire de démons, rien de plus naturel. « Non, on adore crevez de chaud et se déshydraté en plein cagnard, puis le paysage est tellement beau… tu ne trouves pas ? » répliquais-je d’un ton désinvolte. Je jetai un coup d’œil à Kohei, j’espérai au moins qu’il appréciait la provocation, car elle allait pleuvoir. « Et toi alors ? » lançais-je tout en regardant le démon « Tu te refais le teins ? »

Bizarrement, l’homme avait perdu son sourire. Il fronçait des sourcils avant de s’approcher de moi « Tu vas moins faire le malin… » Front contre front, je remarquais son jeune âge. Il devait avoir dans les quinze ans, et lui et ses amis devaient s’amuser à terroriser les gens comme nous… je me demandais tout de même qu’elle fût leur arme secrète en cas de pépin. L’un d’eux lorgna sur l’épée ramassée : « Je la reconnais ! C’est celle de Ramïr ! » Un autre regarda alors de loin et commença à le contredire : « Mais non, c’est celle de Matï, qui l’a donné à l’autre malade et qui a dû leur redonné… elle est maudite d’après lui, mais sa puissance est sans égale. On lui a donné alors qu’une femme venait de tremper la lame dans la lave du volcan. » Le baraqué se décolla de mes front et souris « Ouais ça va, laissons les passer, avec cette épée on ne peut rien contre eux hein… » Rigolant presque, je lui mis l’une de mes lames sous la gorge « ça a l’air drôle, tu nous racontes ? » Avant même que le garçon n’est pu dire quoi que ce soit, le combat s’engagea.    

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Ven 12 Sep 2014, 13:17



« Eh ! Tu veux mon portrait peut-être ? » Attaqua la petite fée à la vision d’un alfar qui semblait la détailler du regard. Elle semblait cracher ses mots avec une telle animosité, mais en réalité, il n’en été rien. Elle devait surement s’amuser à vouloir le mettre mal à son aise, comme elle se plaisait à le faire bien souvent d’ailleurs, et avec tout le monde. Elle ricana laissant derrière elle l’irritation que ses actes pouvaient provoquer et alla rejoindre son alfar qui ne semblait pas particulièrement apprécier que Shi joue autant les provocatrices. Au final, il ne lui dit rien, ne lui jetant même pas un regard, et se contenta de continuer la marche déjà bien entamée au cœur de ce territoire hautement dangereux.

Et comme si leur périple avait décidé de se dérouler sous une succession d’évènements, un petit groupe de démons se présenta à eux comme attiré par l’envie d’emmerder les passants. Et en l’occurrence, les passants, c’étaient deux alfar qui se baladaient nonchalamment dans un volcan avec une épée maudite entre les mains. Mais en même temps, quels alfars munis d’une épée maudite n’attireraient pas l’attention dans un volcan ? De toute évidence, ce groupe avait perdu l’intention de venir mettre des bâtons dans les roues de nos chers protagonistes. Mais qui croirait que les alfars allaient décider de laisser passer cela ? Non, ils n’avaient absolument pas envie de simplement passer parce qu’un groupe de démon qui se la jouaient barrière de territoire le leur laissait gentiment. Une petite provocation de la part d’Aëran ne manqua pas de faire résonner un petit rire de la malicieuse petite fée tandis que le Kohei que nous connaissions s’en contrefichait pas mal. Et c’est ainsi qu’un Heiko agacé par le caractère placide de son autre lui refit surface, et ajouta son grain de sel aux paroles d’Arëran pour compléter cette scène théâtrale.
Il se rua sur l’un d’eux, si discrètement que le menacé ne se rendit compte de sa présence que lorsque la lame lui pointa dangereusement le ventre. « C’est vraiment pas drôle non ? T’aurais pas envie d’un peu plus d’action ? Genre un petit combat. Tiens, mettons en place quelques règles. Ça te tenterait que celui qui inflige le plus de blessures avant la mort ne gagne ? » Il arbora un gigantesque sourire sans joie mais plutôt démence qu’il colla aux yeux de sa victime avant de lui asséner son accidentel coup de grâce. « Et m*rde. C’est vrai qu’elle est aiguisée cette lame. C’est même pas drôle si on ne peut pas faire durer un combat. » Après quoi il la jeta un peu plus loin non sans cacher un irritation qui en devenait dangereuse, laissant à Art le plaisir de s’en munir à son tour.

Le reste du combat ne se déroula non pas sans difficulté. Ils n’étaient pas aussi faibles que la première victime ne laissa à le penser, ou l’autre lame était bel et bien puissante. Mais quoi qu’il en fut, pas assez pour dégager tout ce qu’il y a de magique ou même de maudit. Là, au moins, l’alfar s’amusait. Il infligeait coups et blessures, et recevait coups et blessures sans même tenter de se protéger. Ses combats ne lui garantissaient aucunement une place pour la défense, tout ce qui lui intéressait, c’était l’attaque, et jamais il n’y en aurait plus. C’était donc à Shi de s’occuper d’épuiser ses forces à lui guérir ses blessures pendant qu’il se battait insouciamment, et sans aucune grâce.
Au final, personne ne sut si c’était l’intimidation dont il faisait preuve, ou l’épée qui faisait peur à ces gosses, mais ils finirent par prendre la fuite. « C’est à cause de cette lame ! C’est à cause de cette lame s’ils se battent comme des tarrés ! Ils se foutent d’être blessés  Ils sont possédés ! On se casse ! » Criait l’un d’eux tout en exécutant ses dires. Ils n’étaient pas si intelligent que ça, les gens du coin. À croire qu’au final tout le monde croyait à cette histoire stupide d’épée maudite.

Mais l’alfar ne l’entendait pas de cette oreille. Il esquissa un sourire – et inutile de le préciser encore et encore – un sourire sans joie réelle, simplement un sourire démontrant la folie pur qui régissait le cœur du dément.
« Mais suivons leees ! »Pour trouver quelques indices ? Non, il voulait juste s’amuser. Les deux alfars ne les terrorisaient pas, c’était l’épée, mais visiblement, il s’en contentait. Il la récupérer des mains d’un spectre s’amusant à l’agiter dans tous les sens pour en faire de même, tout en suivant les gosses. Leur route ne fut pas bien longue qu’une sorte d’ombre intercepta leur course. « He ! C’est la femme qui a refilé l’épée à Ramïr ! Aide nouuus ! »

Le groupe s’arrêta. Shi, comme intéressée par la tournure des événements s’amusait à détourner le regard, scrutant les environs. Et elle remarqua, non pas sans stupeur, que le volcan qui s’agitait au loin s’agitait à présent tout près de leurs yeux. « Mais il fait plus que chaud là ! On est trop près du cœur du volcan ! Faites gaffe » Criait la petite fée à tout le groupe de sa minuscule voix non porteuse. Au final, l’on se regroupait autour d’une mystérieuse femme cachant un sourire cynique. Elle avait l’air si sûr d’elle, et ce sentiment s’en voyait renforcé par la cible de sa vision, l’épée.

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Sam 04 Oct 2014, 11:53





Mon sang bouillait en moi. J’avais beau fermer les yeux, celui-ci n’attendait que pour se battre. Léto n’aurait certainement pas été contente de cette situation, je menaçais des adolescents que j’étais prêt à tuer. À dire vrais, je m’en fichais pas mal des autres, enfant, femmes, hommes, ils pouvaient tous mourir que je ne verserais pas une larme. Peut-être au contraire aimait-elle l’homme sans cœur qui dormait dans son lit… tout comme Kohei, j’avais maintenant quelqu’un qui berçait ma vie et je ne devais pas la décevoir. En fait, Kohei et moi nous ressemblions beaucoup, mis à part cette double personnalité flagrante qu’il ne cachait pas. Nous aimions le sang, nous aimions la violence, mais paradoxalement nous pouvions être toute autre chose.
J’hésitais un instant, mon couteau de lancer sous la gorge du jeune homme. Mes yeux regardaient les siens comme si la pitié tentait de percer mon cœur. Malheureusement, il n’était pas accessible à tous, et il semblait être impénétrable par centaines émotions qui n’apparaissaient que rarement.
« J’espère que tu n’auras aucun regret à me tuer », fit le jeune homme, déterminé. Il avait envie de vivre, cela se voyait, mais je fis mine de ne pas le voir, je ne donnerais pas à la pitié une faille qui m’affaiblirait. « Ne t’en fais pas pour moi », répondis-je simplement. J’avais fait pire, j’avais vu pire. Tuer un enfant était comme boire un verre d’eau, c’était devenu naturel.

Autour de nous, le combat continuait, Art et Kohei avait l’air de s’amuser et donnaient tout ce qu’il avait devant les gamins courageux et terrifié à la fois, mais tout ce sang n’était pas bon pour moi, son odeur me prit à la gorge comme une faim incontrôlable. Mon cannibalisme était sur le point de se réveiller. Mon couteau de lancer n’était pas fait pour trancher, même si je les aiguisais le plus souvent, je donnais donc un coup dans le ventre de celui-ci et planta la lame dans son épaule. Ses cris déchirèrent le ciel, mais je ne fus pas touché par sa souffrance. À genoux, ayant du mal à respirer, je le pris par les cheveux avant de tirer sa tête en arrière. Je déchirais alors son haut pour découvrir MA viande. Je commençais par regarder ce qui était maintenant à moi tout en tournant la lame afin qu’il ne bouge pas. Son corps était finement musclé, trop pour un adolescent finalement, mais son visage était si juvénile que cela prêtait à confusion. Je commençais alors à lui murmurer : « Quel âge as-tu réellement ? » Il continuait de crier, mais entre deux rugissements, il plaça : « dix-huit, dix-huit ! ». Sans plus attendre, je plaçais mes lèvres sur son cou pour le mordre, mais subitement, je me sentis observé. Les garnements avaient fui, et au loin, une femme se tenait debout. Je commençais à grogner tout en me relevant : « Tu as de la chance, mais je te garde sous la main ». Il semblerait également que j’aimais mordre et déchiqueter mes victimes avec les dents que dans l’intimité également, le sang entre mes lèvres avait quelques choses de sensuelles que je n’aimais finalement pas partager.

Les trois autres se rassemblèrent autour d’elle, et je pris le temps de soigner partiellement les blessures du jeune démon avant de l’obliger par manipulation à venir avec nous. Le déjeuner était donc reporté. Je m’approchais en jouant un peu des coudes pour être près de la femme. Mon regard se posa sur elle et je compris tout de suite son regard intéressé. Elle recula néanmoins d’un pas, comme pour se tenir à distance de ses éventuels agresseurs.  Je ne dis mot, mais elle semblait avoir compris ma méfiance et mes pensées : « L’avez-vous trempé dans la lave ? » je ris intérieurement à cela, elle le savait très bien, elle ne faisait que jouer. « Pensez-vous que nous l’avons fait ? » dis-je en tant que provocation. Elle sourit comme si elle s’y attendait : « Je pense que vous devriez le faire » dit-elle simplement. Je ne comprenais pas vraiment en quoi cette femme gagnait du temps, mais je sentais qu’elle utilisait actuellement sa magie, car ses yeux ne lâchèrent pas Kohei qui était en possession de l’épée.

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Mer 15 Oct 2014, 19:16



L’alfar observait lui aussi la femme, sans néanmoins parvenir à cacher un rictus. Les choses commençaient vraiment à devenir intéressantes. Il jouait avec la lame, la faisant battre l’air, comme un enfant qu’il était devenu, en possession d’un objet dangereux avec lequel il allait faire un accident. Cependant, quelque chose dans le regard de la femme le perturbait tellement qu’il n’arrivait plus à la détacher des yeux. Il s’arrêtait peu à peu de sourire, et continuant inlassablement de jouer avec son arme. Il la scrutait, étudiait le moindre de ses faits et gestes, jusqu’à en oublier tout ce qui l’entourait. Kohei prenait à présent un air sérieux, même si c’était son côté dément qui était en possession de son corps. Il était dément, mais les circonstances l’énervaient. Tout commençait à l’énerver. À tel point qu’il finit par se retourner vers le reste du groupe et gueula un bon coup, comme s’il cherchait à se soulager de quelque chose, à se défouler : « Mais vous allez arrêter tout ce bruit ? J’arrive même pas à me concentrer ! »

Mais personne ne faisait de bruit. Tout était devenu silencieux. Shi observa Kohei longuement, essayant de comprendre ce qui lui prenait. Bien sûr que dans cet état il était plus que dérangé mentalement, mais là, il agissait encore plus bizarrement qu’à ses habitudes.
Il se dirigea ensuite vers Aëran qu’il toisa du regard avant de lui cracher quelques paroles irritées. « He ben quoi ? T’avais pas envie de tuer ce merdeux y’a deux secondes ? » Tout l’énervait. Cette situation le déplaisait vraiment. Il se mettait hors de ses gonds pour aucune raisons apparente. « Il n’est dans son état normal ! » S’alarma la fée. Kohei jeta ensuite son regard sur elle, comme si ses paroles avaient eu le don de l’achever. « Mais fermez la vraiment, vous faites trop de bruit, j’arrive même pas à réfléchir. »

L’alfar observa ensuite l’arme qu’il avait dans les mains, comme s’il venait de se rendre compte de son existence, et par-dessus tout, qu’il l’a tenait dans les mains. Il murmura quelque chose d’incompréhensible avant que ses yeux ne reprennent la teinte d’une folie colérique et il se mit à l’agiter avec une certaine ordonnance dans ses mouvements. Il foulait vraiment blesser quelqu’un. Il manqua de peu une Shi effrayée si se réfugia sur la tête de Art tout en criant : « Mais vraiment pas ‼ ». Et le spectre se mit à rire. Kohei était vraiment pour lui un spécimen étrange, et il ne manquait pas d’en découvrir toujours plus au niveau de ses sautes d’humeur.

L’alfar laissa tomber ses deux compagnons depuis qu’ils avaient reculé. Le plus proche de lui était Aëran, et il était seulement d’humeur à massacrer tout ce qui se trouvait à portée de main. Il l’attaqua alors, sans aucun sang froid pour lui octroyer de la répartie et un style de combat plus correcte.
La femme riait alors. Et Kohei s’en contrefichait. Il faisait alors comme elle était en droit de le faire. Mais pourquoi… ? Shi observait plus attentivement l’alfar, et la réaction que la femme avait à son égard, et finit par comprendre. Elle s’interposa en plein milieu de la bataille et hurla à Kohei : « Qu’est-ce qu’elle est cette épée à tes yeux ? ». Et naturellement, il l’observa. C’est vrai ça. Qu’est-ce qu’elle avait ? Il se mettait à agir comme si elle était la réponse à tous ses problèmes. Mais en réalité, il n’avait jamais eu envie de ça. Et ça, Kohei n’en prenait pas conscience. Il lâcha l’arme, limite en la jetant, puis attrapa la petite fée. Il souriait de son air dément, comme s’il voulait l’écraser

Art observa la scène, écarquillant des yeux. Kohei s’attaquer à Shi ? Impossible. Quelque chose ne tournait pas rond là-dedans. Il voulut s’interposer, mais l’alfar l’éjecta en simulant une explosion avec son feu sombre. Il resserrait l’éreinte sur la fée. Il voulait juste qu’elle se taise, et il sentait que de cette manière, ce serait le seul moyen pour lui de calmer le jeu.
Art restait choqué d’une telle réaction, mais au lieu de rester figé sur place, il se reprit, et s’élança sur la femme qui commençait sérieusement à l’énerver. C’était elle la cause de tous ce tumulte. Il voulut la frapper, mais avant qu’il puisse le faire, il entendit la fée crier.

« Arrête ça Kohei ! Arrête ! Tu es incapable de pardonner Julia pour ce qu’elle a fait à Mircella, mais regarde ce que toi tu me fais ! » Shi comprenait pourquoi Kohei agissait comme cela. C’était cette femme qui l’y poussait. Mais combien même il ne pouvait pas être détenteur de ses mouvements, c’était quand même le visage de l’alfar qu’elle voyait dans cette expression cinglante, c’était lui qu’elle voyait lui faire ça, lui faire du mal. Kohei était pour lui une sorte de grand frère, et les grands frères, à l’instar de devoir protéger leur petite sœur, jamais de la vie ils ne pouvaient leur faire du mal. En tout cas, c’est ce qu’elle pensait.

Puis il la lâcha, enfin. Son regard avait complètement changé. Il écarquillait des yeux. Et observait ses mains. Comme s’il avait peur de lui-même. Il venait de reprendre conscience. Shi venait de lui faire reprendre conscience. Il se souvint de la haine qu’il éprouvait pour Julia à cet instant, et le rapport entre lui et la petite fille venait de le frapper comme la plus grande des évidences. Il était tétanisé. Et sur ce coup-là, il se haït, comme jamais. Il n’en revenait pas de ce qu’il avait essayé de faire. C’était Shi. C’était sa protégée. Il ne le supporta pas. Et elle non plus. Elle n’oublierait jamais ce qu’elle venait de vive, et en cet instant, elle ne parvenait plus à regarder Kohei comme elle l’avait toujours regardé.

Kohei se tourna vers la femme, le regard chargé de haine. Elle avait disparu, avec Art. Il lui remettait la faute, du moins, en partie. Il voulait se pardonner auprès de Shi, en allant se venger de la femme. Mais à quoi servirait-il de le faire ? Même si c’était indirectement de sa faute, directement, c’était l’alfar qu’elle avait utilisée. Puis Kohei se tourna vers Aëran, le regard désolé. Il n’avait pas la force de s’excuser à voix haute. Il était trop secoué pour cela. Mais il invita son confrère à le suivre. Il voulait juste retrouver cette femme.

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Mar 11 Nov 2014, 17:50





Poussant le jeune démon derrière moi, je regardai Kohei qui perdait peu à peu pied au fur et à mesure que le regard de la femme s’intensifiait. C’était assez étrange, mais le démon était à moi et à moi seul, je n’aurai pas permis à l’alfar de le tuer à ma place, même si celui-ci ne semblait pas dans son état normal et se mettait à crier dans tous les sens. Un peu maladroitement et tout en faisant saigner le gamin, je lui donnais un coup sur la tête avec le manche d’un de mes couteaux de lancers. Je ne voulais pas qu’il parte, et je le sonnai un peu de sorte qu’il ne fuit pas pendant que je tentais de calmer Kohei qui venait tout juste de braquer son épée vers moi. Habile, j’esquivais ses coups sans n’en porter aucun. Entendant la petite fée lui parler, l’homme s’arrêta… je continuais à observer la scène, tout en gardant un œil sur mon gibier. Son regard se porta sur chacun de nous, comme des excuses qu’il n’osa avouer. Je me rapprochai alors du démon et le pris par le bras. Qu’il le veuille ou non, il viendra avec nous.

Alors que nous marchions sur la terre fragilisée par la chaleur et les éruptions du volcan, je pris la parole : « Tu t’es laissé prendre au piège par cette femme, ce n’était pas de ta faute. Ton microbe volant te pardonnera ta faiblesse. » Je me mis à sourire, un peu par compassion, mais aussi parce que j’en avais moi-même fait les frais : « On se fait tous avoir par une femme un jour ou l’autre que ce soit sentimental ou par magie… il y a tellement de manières de se faire manipuler…» La souffrance, l’enfermement… en faisait partie. Je poussais brutalement le démon qui décida de se révolter à ce moment-là. Sans surprise, je le pris par le cou et continua de le faire avancer contre son grès.

Devant nous, l’immense volcan crachait sa lave qui ne cessait de couler, créant de petites rigoles qui séchèrent presque tout de suite
. « Arrête de gigoter sale gamin » lançais je au démon qui se calma tout de suite après avoir croisé mon regard. Bizarrement je sentais une certaine tension entre nos deux corps, un peu comme si il acceptait que je le commande, mais qu’en même temps il refusait de se laisser faire. Détachant mon regard de lui, je constatai que l’endroit était plutôt calme quand on oubliait le bruit des ronronnements du volcan. « Comment on rentre là-dedans ? » lançais-je au garçon. « Va te faire voir » balbutia-t-il les dents serrées. Je ne connaissais aucunement ces terres stériles, il était bien difficile pour moi de voir où nous allions et où nous pouvions aller sans tomber sur les enfers. « Vraiment ? » demandais-je en étalant mon don d’attraction autours de moi. Lorsque je sentis les muscles de son cou se décontracter, je relâcher ma main et lui murmurai d’une voix mielleuse, toujours avec mon don : « Emmène-nous au centre du volcan ». Il lui suffit de quelques minutes pour nous y emmener, et quelques secondes ensuite pour reprendre connaissance : « sale… » Je le repris par la nuque et serrai : « Respecte tes ainés s’il te plait ».

Regardant autour de moi, je ne vis ni la femme ni Arch, comme s’ils s’étaient tout bonnement envolés. Je pus néanmoins voir les veines gonflantes et chaudes du volcan, puis après un bref regard, je regardais l’épée… était-ce à moi de perdre le contrôle ? Où était la femme pour me manipuler ? Je passai ma main sur mon front, la vue un peu troublée. Ce ne fut pas pour autant que je relâchais mon étreinte sur le démon, je le serrai même jusqu’à le faire souffrir : « Lâche-moi ! Tu me fais mal ! » « LA FERME ! » je sentis alors que ma main était sur l’acier froid de la lame. Mon regard alla se perdre sur le visage de Kohei, je le suppliais presque de me céder l’épée. Au loin, on pouvait voir la femme, mais je ne voyais toujours pas le spectre. En attendant, je restais fixé sur kohei et mon jeune démon pour ne pas perdre la tête. Si moi je perdais le contrôle, je ne voyais personne ici pour me remettre les idées au clair. Ma main tâta l’épée comme si je voulais qu’elle m’appartienne : « Kohei ? Éloigne-la de moi » murmurais-je à peine, il fallait que je garde mes esprits.

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Jeu 27 Nov 2014, 13:41



L’alfar ne savait pas vraiment où donner de la tête. Même Aëran devait tenter de rassurer le blond, tellement il avait l’air perdu. Et de simplement observer Shi le montrait bien. Elle était assez colérique de nature, et face aux excès d’humeur de son compagnon, elle s’était toujours montré sarcastique et aimait toujours envenimer les choses par simple esprit joueur, mais en l’occurrence, on venait de tenter de la tuer. Ce n’était pas une personne lambda qui avait tenté ce crime, non ! C’était Kohei. Et s’il perdait de plus en plus le contrôle à chaque fois qu’il changeait de personnalité, au point d’oublier l’existence de la petite fille, elle ne le supporterait pas. Elle ne le supportait déjà pas. L’alfar la regarda, par appréhension, et contre toute attente, au lieu de la voir détourner le regard comme il l’aurait pensé, ses yeux furent haineux, et lui montrèrent bien que Kohei ne devait plus lui prêter la moindre attention sous peine de s’attirer des fureurs.
Je ne crois pas non. » Qu’elle lui pardonnerait… Répondit-il la voix basse, comme si ça lui importait peu d’être audible ou non. Ce n’était pas vraiment de sa faute qu’il s’était autant emporté, ce n’était plus vraiment lui, et par cette formule j’entends bien que ce n’était plus aucune de ses deux personnalités tout court.

L’alfar supportait de moins en moins les braillements du démon qu’Aëran baladait partout. Mais il le fallait bien, ils avaient bien besoin d’un guide pour les mener au travers du cœur du volcan. Il ne se montrait vraiment pas coopératif, et Kohei n’aimait vraiment pas s’occuper de ce genre de personne. Il était à deux doigts de demander à Aëran de le laisser tomber, mais se restreint lorsque les choses commencèrent à dégénérer. Il arrivait à Aëran exactement la même chose qu’à lui. La femme n’était résolument plus très loin. Il fallait empêcher le désastre. Pourtant, ce n’était pas ce que Kohei voulait. D’un coup, il fut pris d’une violente pulsion de voir les événements s’enflammer. Il sourit, son autre lui prenait le contrôle de nouveau, et s’adonna à une petite expérience.
Il piégea les jambes du jeune démon dans de la glace. Après tout, il emmenait sa pierre élémentale de glace partout avec lui. Elle était si pratique. Et ainsi, il n’interférerait pas par un moyen ou un autre. Il ne pouvait pas s’enfuir, et détourner l’intention du groupe.

Contrairement à ce que l’alfar aux cheveux argenté lui sommait de faire, Kohei s’approcha tranquillement de lui baladant la lame par-ci par-là autour de lui, comme pour le narguer, et si la femme le contrôlait bel et bien, il s’amuserait à observer sur quelle surface exacte elle exerçait ses pouvoirs. Il ne savait pas trop comment il pourrait s’y prendre, parce que guider Aëran revenait à faire en sorte que cette femme les suive. Après s’être rendu-compte de cela, il poussa un long soupir qu’il refoula ensuite dans un nouveau soupir. « He bien alors ? Elle est où cette petite plaie ? »

Shi observait les agissements de son compagnon. Les évènements prenaient une tournure vraiment étrange. La petite fée sembla s’énerver dans son coin et s’en alla accomplir quelque chose de plus pratique : chercher la femme et Art.

En attendant, Kohei jeta l’épée plus loin, se contre fichant bien de ce qui pourrait lui arriver. Il se comportait vraiment comme un enfant qui s’était lassé d’un jouet. Il s’assit en tailleurs en face de l’autre alfar et déclara calmement : « Eh bien… Elle joue avec nos têtes… Je me demande bien ce qu’il se passerait si les rôles s’inversaient. » Un petit rire lui échappa. Dans ses mots semblaient se traduire une sorte de frustration à l’idée qu’il n’était pas lui le maître du jeu. Il se releva alors. Il ne tenait pas en place. Ses nerfs semblaient de plus en plus difficiles à contenir. Il s’emballait pour un rien. Il était dément après tout. Même s’il s’énervait, il riait.


D’un autre côté, il y avait Art qui suivait le centre de tous les ennuis. Il gardait son sérieux. Le spectre s’était calmé au fur et à mesure qu’il avait commencé à dépendre e l’alfar. Il était de moins en moins joueur et espiègle. Il le restait à ses heures perdues, mais cela restait bien gentil. Il ne s’amusait plus à tourmenter d’autre gens, il avait… Murit.
Les deux s’arrêtèrent dans leur course. Ils semblaient avoir atteint un cul de sac, et le spectre se trouva trop confient à l’idée qu’il l’avait coincée. La femme avait plutôt l’air de savoir ce qu’elle faisait. « Dis, tu n’es pas tenté de l’avoir cette épée ? Tu n’aurais pas envie de te sentir plus fort que les autres, de leur être supérieur ? La vérité c’est que tu m’as trop éloigné de tes camarades, je ne peux plus vraiment les pervertir tu sais. Oh, mais ce mot me sonne grave ! Je ne le fais pas pour leur causer du tort, je fais juste ça pour qu’ils comprennent ! »

Shi n’arrivait à rien. Et elle n’avait pas trop envie de s’éloigner. Ca n’avait aucun rapport avec Kohei, elle ne pouvait plus le voir. C’était simplement qu’au moins elle ne se perdrait pas si elle restait avec. Pour le moment. Elle sentit un nœud se serrer au fond de son ventre, pensant à ce qu’il pourrait se passer entre eux deux à la fin de cette histoire. Elle ne voulait plus voir l’alfar. Elle commençait à se demander s’il ne valait pas mieux qu’elle s’en aille. Elle se retrouvait de nouveau face aux deux alfar, et tandis que Kohei faisait les cent pas, elle se rapprocha plus d’Aëran. « Tu me verrais comme une proie aussi toi ? J’ai bien vu ton regard tout à l’heure. T’inquiète, t’es pas le seul. Il y a eu un vampire aussi, mais je me suis plutôt moquée de ça. En fait je me suis donné plus d’importance que j’en ai. Même Kohei me voit comme ç maintenant ? Il s’excite tout le temps. Il cohabite de plus en plus avec son autre personnalité, et si je le trouvais marrant au début, maintenant il me donne plutôt l’impression que je représente rien de plus pour lui que ce que je représente déjà pour les autres. » Elle marqua une pose. Wow, je sais pas pourquoi je te dis tout ça. D’un coup… Aaaah il m’énerve. » Elle se comportait comme une petite sœur abandonnée de son grand frère. « Parle-moi de toi, je m’en fiche de ce que tu me dira, comme je peux bien me ficher de ta vie, mais parle-moi, je t’écouterais hein.

En temps normal, quitte à parler comme ça, Shi l’aurait fait en riant et en se moquant de tout ce sur qui ou à qui elle parlait, mais en l’instant, elle se sentit vide, et seule. Alors d’un sujet dont elle aurait fait part par le rire, elle en faisait part avec tout le sérieux du monde.
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Sam 06 Déc 2014, 18:28




Je regardais l’Alfar tourner autour de moi, l’arme à la main, celle qui m’appelait inlassablement à en devenir fou. Mon démon maintenant gelé, je pouvais mettre mes mains sur mes oreilles. En voulant découvrir la source de ce pouvoir, nous étions tout bonnement tombés dans le piège d’une manipulatrice de pensée… dans quel but ? Ça, nous l’ignorions. Lorsqu’il la jeta au loin, je replaçais mes mains le long de mon corps, le regardant une nouvelle fois en fronçant des sourcils. « Il est fort probable que sa tête ne tienne plus sur ses épaules si nous décidions de jouer avec… » Fis-je enfin le ton adouci. Cette Alfar était partagée, et je ne savais à quel point il en souffrait, ou du moins peut être plus l’un que l’autre. C’était le problème avec toutes les bêtes qui nous hantaient, elles sont incontrôlables et s’en fiche bien de la partie la moins sombre. J’étais à peu près dans le même cas que lui, à la différence que le monstre était plus discret. Pendant qu’il faisait les cent pas, l’amuse-gueule vint me faire la conversation. Amusé, j’étirais un sourire… bien sûr que je la regardais avec envie, et il est normal que tout le monde veuille y gouter non ? « Je ne parle pas aux amuse-gueules… mais bon puisque tu insistes. » Dis-je amusé « Kohei ne portait sûrement pas le même regard à ton égard que moi... » M’approchant d’elle, je lui murmurais : « tu es à croquer… » Oh, bien évidemment cela était au sens premier. N’en disant pas plus, je la poussais délicatement du revers de la main pour m’approcher de Kohei. « Arrête de tourner dans tous les sens comme un fauve en cage… nous avons une femme à chasser, je te rappelle… » Si nous pouvions en même temps avoir des réponses à ses rumeurs, autant que cela nous soit profitable. Marchant sur les parois rocheuses du volcan mal endormi, grimpant plus haut, je cherchais à voir plus loin. Je me mis alors à marcher, pénétrant plus profondément au cœur du volcan. Il y faisait une chaleur épouvantable et je du rabattre mes cheveux sur mon crâne pour ne pas qu’ils collent à mon visage. Je détestais tout bonnement la chaleur étouffante, préférant l’humidité de la forêt des murmures. Ce qui était embêtant dans toute cette histoire, c’était que nous croyions tous que cette histoire était fausse, mais pourtant nous avons couru jusqu’ici avant même que la femme ne s’en prenne à nous. C’était surement cela le fonctionnement des rumeurs,  cette attraction qui vous colle à la peau et ne vous lâche plus jusqu’à vous empoisonner l’esprit.  
 
Je la vis alors de loin, accompagné d’Arch. Dégainant une flèche, il était temps de se confronter à elle pour faire taire cette histoire une bonne fois pour toutes. Celle-ci frôla sa joue, l’obligeant à regarder son assaillant. Brisant la discussion qui semblait naître entre les deux, je m’approchai d’elle tendant mon arc. Le pouvoir à cela de mauvais qu’il corrompt les âmes, et malheureusement pour moi, la mienne était déjà souillée. J’avais donc cette envie de croire à ce pouvoir absolu, mais avant, je voulais en connaitre la vérité… le fond. Mon regard ce durcit
: « Le pouvoir de cette épée, est-ce un mythe ? » Je n’étais pas vraiment prêt à entendre la réponse, je voulais tout bonnement y croire. Oui, cette histoire d’épée me montait à la tête… peut être que la lame m’avait vraiment appelé, peut être que cette femme ne m’avait pas manipulé… je ne comprenais plus rien à cette histoire. Je tendis encore plus mon arc, me faisant encore plus menaçant : « Est-ce un mythe ?! » me mis-je soudainement à crier. Le sourire de la femme me mettant encore plus en colère. « Le pouvoir ne se donne pas à tout le monde… il se mérite, il se désire… comme une femme » relâchant la pression, il était facile de comprendre que nous courions après du vent. « Il n’y a rien de pire qu’un homme de pouvoir, car il montre une nature primaire qui ne demande qu’à être dressée… » Je ne pus alors m’empêcher de la prendre par le coup, mes traits étaient si durs que la simple vu de mon visage pouvait faire fuir un enfant et détourner le regard des plus vaillants. « Cette Rumeur, pourquoi l’avoir mise en place ? » « L’appel du pouvoir est si grand pour certains, tu ne sais pas à quel point cela peut corrompre les plus pures ! » « J’en ai une vague idée », fis-je en resserrant ma main et en la plaquant contre la paroi rocheuse. « Es-tu venu me voir pour mettre cette histoire au clair ou es-tu venu pour savoir si tu pouvais t’emparer de l’épée et de son sois disant pouvoir ?! » La laissant tomber au sol, elle se mit à tousser. J’étais là pour une raison bien floue… mais serais-je ici pour la lame ? Oui surement, mais puisque tout cela est faux, pourquoi rester ? Allant derrière Kohei, je le laissais prendre les choses en main, car j’étais bien capable de la tuer, juste par frustration.  

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Lun 05 Jan 2015, 15:47



Art ne saisissait pas bien ce que la démone racontait. Pour lui, il n’y avait rien de plus irritant que de se retrouver dans cette position. Il aurait espéré, simplement, être lui-même mentalement en position de puissance. Mais fallait-il croire que même s’il l’avait coincée, elle se jouait de lui. Pourtant, Art n’eut pas le temps de réellement réagir et tenter de retourner la situation que les autres les avaient déjà rattrapés. Il vit une flèche filer non loin de son visage, et sans aucune réaction, il se retourna, un petit sourire naissant sur le visage, scrutant du regard un Aëran en colère. Il ne pouvait pas s’empêcher de répondre de lui-même à sa question, enchaînant juste avant la dame. « Bien sûr que ce n’est qu’un mythe, elle se moque de nous depuis le début. » Il écouta alors Aëran s’emballer, allant jusqu’à la menacer physiquement. Mais le spectre observa les yeux de la jeune femme qui semblaient toujours aussi insouciants. Qu’avait-elle vraiment derrière la tête ? Une sorte de plan ? Ou était-elle simplement dérangée ? Ou alors elle bluffait, tout simplement.

Kohei surgit alors, lorsque l’autre alfar prit du retrait. Il s’était bien éloigné, tant qu’il observait la scène, et avait décidé de prendre les devants. Il s’approcha d’elle, et tandis qu’elle s’était relevée et posée contre le mur par fatigue, il la surplomba, la regarda de haut, d’un sourire tout aussi déranger que le regard sûr d’elle que la démone lui lançait. Cela l’amusait bien. Simplement parce que « C’est drôle comme tu me fais penser à Art. » Le concerné le regarda, à son tour plaisanté par le sens de ces mots. Bien sûr qu’il comprenait n quoi. « Tu dois bien t’ennuyer de ta vie… Et tout naturellement, tu t’es trouvé un sale passe-temps. » Son sourire s’effaça. « Mais je ne tolérerais pas de voir ça deux fois. Certes, ce que tu fais comparé à Art ce n’est rien, mais c’est d’un fastidieux… » Bien sûr que c’était bien moins pire. Le spectre avait passé son temps à tourmenter de pauvres voyageurs en leur transmettant des visions de leurs proches morts. Elle, elle essayait juste de pervertir les passants. Mais tout de même, c’était bien accablant. Il suffisait simplement de voir ce qu’elle avait provoqué dans l’esprit de l’alfar, et ce qu’elle avait détruit dans la relation semblant pourtant si forte de Kohei et Shi.

Et d’ailleurs, à voir l’humeur du blond, Shi soupira. La petite fée ne supportait pas cela. DE son côté, elle restait touchée par les événements passés, et à ce qu’elle voyait, Kohei continuait de vivre sa vie, tranquillement.  Mais ce n’était pas tout à fait vrai. Kohei était bien touché lui aussi. Et pour preuve, pour cette histoire de tolérance, il avait mentit. Il était bien capable de supporter deux fois les écarts de deux âmes troublées, mais là, il n’en avait pas envie. Et ce fut bien là, qu’il remarqua que la mort de ses deux frères était ben moins importante à ses yeux que la vie de Shi. Le jeune homme se remit à sourire. « Ouais, je le supporterais pas deux fois. C’est stupide les gens comme vous. » Il fut pris soudain d’une envie de tuer. Il voulait le faire. Vraiment. Elle était là, semblait si fragile, elle l’observait de bas, et lui, il se régalait simplement de lui faire de l’ombre. Il s’imaginait lui, la tuant de tant et tant de manières différentes. Ah… Le meurtre, c’était vraiment son grand plaisir. C’était simplement dans ces conditions-là qu’il savait se régaler de sa vie. Il n’avait pas énormément tué dans toute sa vie, mais c’était cette rare opportunité qui lui permettait de réellement éprouver du plaisir et d’être là où il était, plutôt que dans ses pensées noires. Il la tuerait… Comme… Comme la dernière fois…

Il se recula, comme étourdit. La dernière fois qu’il avait tué… Il ne voulait plus y penser. Cette fois-là, c’était la fois où il avait tout perdu. Mircella… Ses actes lui avait arraché son aimée. Il avait tout fichu en l’air. Son amour du meurtre était plus fort que son amour pour elle. Il regarda Shi. Et sombra dans ses pensées. S’il avait essayé de la tuer tantôt… Etait-ce réellement parce que la démone le lui obligeait ? Ou était-ce son instinct lui-même qui avait pris le dessus ? Il désirait tuer… Alors il tuerait la première chose qui lui passe sous le nez… Et puisque tuer était ce qu’il aimait le plus au monde, n’importe qui ferait l’affaire… Il se posa contre la paroi du mur, les yeux écarquillés, un peu plus loin que la démone qui le regarda interrogée. Il pensait vraiment trop, tout le temps, et dans des moments complétement anodins, comme le meurtre d’une simple démone, il en arrivait à un point complétement absurde. « Shi… Pardonne-moi. Fit-il, redevant le Kohei froid et inexpressif habituel, à l’exception près qu’il était troublé parce qu’il se rendait compte à propos de lui-même.

Il observa Aëran. Il ne savait pas quoi faire d’autres. « Laissons tomber. On a découvert tout ce qu’il y avait à voir. J’ai même pas envie de la tuer non plus. » Il la regarda, haineux. « Elle me dégoute. » Il reposa ses yeux dans ceux de son semblable. « Allons-nous en, faisons autres chose. Cette histoire est ridicule. » Le bond voulait juste repartir avec Aëran. Il voulait oublier cette étrange escalle dans le volcan ardent. Il voulait oublier qu’il était venu là simplement pour se rappeler son amour avec Mircella. Il voulait tout oublier, parce qu’il faisait de sa vie lui sembla fastidieux, inutile, raté. Il voulait juste se concentrer sur l’alfar. Kohei ne savait pas pourquoi, mais il voyait en lui une sorte de deuxième vie. Peut-être qu’en devenant son ami, il pourrait acquérir la liberté espérée. Au moins, avec lui, tuer serait une partie de plaisir…
988 mots ~


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Sam 10 Jan 2015, 13:32




La femme souriait, elle avait réussi à en détruire un et à en désunir certains. Le chaos, voilà ce pour quoi elle se battait. L’aspect jouissif de détruire ce qu’elle n’aura s’en doute jamais. La joie, l’amitié, l’union… Son regard se pencha sur Kohei, comme une conspiratrice : « Si tu ne supportes pas les personnes comme moi, que fais-tu avec ce fantôme ? Que fais-tu avec cette Alfar ? Et pourquoi avoir essayé de briser celle qui ne nous ressemble pas ? » Continuant son jeu jusqu’au bout, elle ne s’arrêta pas là : « Nous sommes pareilles finalement, nous tuons ou nous laissons tuer. »  

Je regardais la scène sans mots, un peu déstabilisés. Laisser tomber ? Pour continuer à voir les gens se battre et s’entretuer pour quelques choses qui n’existent pas ? Surement pas. Je regardais de loin le petit Démon que j’avais l’intention de dévorer. Passant ma main dans mes cheveux, je décrétai qu’il y avait s’en doute plus important que mon envie de boire son sang. Portant mon regard vers la femme, je me demandai bien pourquoi elle était autant calme. Son aura m’indiquait clairement que celle-ci était sombre, et elle ne pouvait être bête pour avoir aussi facilement rependu une rumeur aussi grotesque. Je délaissai un peu Kohei et passait devant lui sans un regard, car celui-ci était tourné vers la femme. Un sourire s’étala sur son visage, elle savait que je n’avais pas l’intention de la laisser partir vivante. Elle se releva de l’autre Alfar et se tourna vers moi : « Très bien, je constate que vous êtes pour le moins l’un des plus déterminés à en découdre avec moi… parfait ! » Balançant son bras, ses os s’allongèrent et sortirent de sa peau pour en faire une arme. « Il n’y a rien de plus jouissif de voir les autres se tuer pour moi, mais nous ne sommes jamais mieux servi que par soit même ! » Cette phrase était ici pour Kohei, après tout il avait été manipulé pour nous tuer, chose qu’il n’avait pas faite. Reculant d’un pas, je la vis frapper là où Kohei c’était adossé avant de s’en prendre à Art et à Shi. Les deux petits êtres n’avaient normalement aucune chance contre une femme aussi forte, mais peut-être avait-il plus d’un tour dans leur sac. Les emprisonnant dans une cage psychique, elle se referma doucement sur eux. Nos yeux se croisèrent, et nous ne bougeâmes pas. Le silence était la plus infaillible des menaces, dans le sens où finalement, nous ne savions pas de quoi était capable l’autre. Le temps s’arrêta quelques secondes, les cœurs battaient ensemble et l’adrénaline montait petit à petit. Je fis tomber mon carquois et jeta mon arc à mes pieds, je ne voulais pas que mes gestes soient entravés par quoi que ce soit. Empoignant mon couteau, j’étais bien misérable dans un endroit comme celui-ci. La chaleur était étouffante, mais elle semblait y être habituée… j’avais quant à moi l’habitude des endroits humides.

La femme se mit à bouger, et je n’attendis pas pour riposter. Sachant que ma force n’était pas égale à la sienne, je ne contrai pas les coups, mais les évitai. Baissant la tête, sautant en arrière, je tentai de percevoir un trou dans sa défense. Je savais cependant qu’à une forte chaleur, l’os pouvait éclater… je ne contrôlai pas la lave alentour, mais j’en connaissais un qui peut-être pourrait le faire. Courant cette fois-ci pour échapper à la femme, je me retrouvai près du démon dont la glace qui le maintenait prisonnier avait presque entièrement fondu. Je lui chuchotais quelques choses à l’oreille en employant mon don et celui-ci ne se fit pas prier, il balançait son bras et la lave alentour se mit à se mouvoir. Prenant fermement son bras, je la dirigeai vers les armes de la femme qui éclata à son contact. Je lui ordonnai de recommencer si celle-ci les refaisait sortir. Je commençai donc à l’attaquer à mon tour, regardant en même temps si Kohei allait venir ou s’il se lamenta encore… d’ailleurs, qu'en étaient-ils devenus de ses compagnons ?


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Sam 10 Jan 2015, 16:07


Mais de quoi elle se mêlait celle-là ? Comme si elle avait le droit de critiquer les relations de Kohei, ou ses moindres faits et gestes ? Il ne la regarda même pas. En cet instant, il préférait largement garder son sang-froid, il préférait largement se montrer inatteignable que l’inverse. Mais ses derniers mots, ceux qu’elle prononça après avoir accepté le défi de son contraire furent la goutte d’eau. Elle cherchait vraiment à se faire tuer ? Eh bien soit. Il exaucerait son souhait dans ce cas. Le blond se retourna vers l’action, se laissant ainsi submergé par son autre personnalité, prêt à en découdre et à prendre du plaisir à faire taire ce moulin à paroles irritantes. Et là, elle l’attaqua. He bien, visiblement, même sans son consentement, Kohei aura été obligé de prendre part au combat. Et la dernière provocation cette fois-ci bel et bien physique le firent exploser. Cependant, il ne fit qu’esquiver son coup, simplement pour voir ce qui allait se passer par la suite.

Fatale erreur car elle s’élança sur ses deux compagnons. Une étrange cage se forma autour d’eux, et en un éclair de spectre eut le réflexe de se dématérialiser pour la traverser, tandis que Shi usa de sa petite taille pour se faufiler avant que l’espace dont elle disposait ne soit trop court pour le pouvoir. Il faut dire qu’ils avaient eu une chance inouïe. La petite fille piqua sa crise, en colère qu’on l’ait prise pour cible. Personne ne voulait son bien ici visiblement ! Et Kohei comprit ce qu’elle avait en tête. Cette simple pensée le frustra. Il supportait de moins en moins cette situation. Shi était sa seule part d’humanité, et on voulait le lui arracher. Il s’ajouta à la mêlée. Il restait immobile, bien que sur le qui-vive. L’alfar observait les deux autres combattants. Non, les trois autres, Art s’y étant ajouté, bien qu’il ait peu de chance de faire ses preuves. Néanmoins, il avait une idée en tête. A la même image qu’Aëran, le blond déposa le sien d’arc et se munit de son épée. « Et si tu allais chercher l’autre épée mon petit Art ? » Sourit-il.

Finalement il s’élança à son tour, tout en observant l’étrange entreprise de son allié. Il ricana, ne comprenant pas la démarche, et s’amusait à agiter sa lame maladroitement sur la démone, sans toutefois parvenir à la toucher. Il bondit sur elle, tentant un dernier coup bien plus puissant, et parvint à l’efflorer de peu, laissant quelque peu son sang surgir. Et lorsqu’il fut au sol, Kohei surgit de… derrière… Kohei. C’était Art qui, ayant profité de la confusion, se fit passer pour celui qu’il n’était pas. Il espérait ainsi attirer l’intention de la jeune femme lui faisant ainsi oublier lequel était le plus faible des deux, et la déstabilisant ainsi. Une effroyable chaleur les prit alors. La lave, chaude comme pas permit les entourait tous les quatre et avec cette chaleur, le moindre coup devenait si douloureux qu’il en était fatal. A présent, tout se jouait. C’était quitte ou double. Le vrai Kohei surgit devant la démone, tandis qu’un faux Aëran bondit à son tour sur elle, toujours avec l’épée. La chaleur était si insoutenable que même Kohei ne comprenait plus rien. Cette confusion avait pourtant ses qualités, car la jeune femme, ignorant tous des pouvoirs du spectre, se crut plutôt plongée dans une sale illusion.

L’alfar se mit à rire, jugeant cette situation si étrange qu’elle en était extrêmement amusante. Cette fois-ci, il ne se retiendrait plus. Il jeta sa lame à Art. Parce qu’il comptait s’y prendre à main nue ? L’alfar s’empara de sa pierre élémentale et jeta ses rafales contre la lame. Bien inutile, puisqu’elle fondrait d’un seul coup. Ou pas. Celle–ci avait effectivement fondue, mais cela avait eu son effet sur la lave qui s’était transformait en roche. Ce que l’alfar faisait par ce biais était pourtant simple. Il indiquait à Aëran de dresser la lave de sorte que la synchronisation des deux hommes puisse créer une sorte de prison rocheuse autour de la démone. Il ne lui disait même pas avec des mots. Mais avec des actes. Il s’amusait, voilà tout. A jouer aux devinettes. Et d’un autre côté, s’il était obligé de recourir à ce stratagème, c’était parce que dans les environs, il n’y avait rien que le garçon puisse manipuler. Un vrai désert. Même les racines mortes, les ronces, et les plantes venimeuses n’y avaient pas leur place.

Kohei s’élança sur celle-ci, la plaquant au sol. Art, ne comprenant pas cette saute d’humeur, reprit son apparence spectrale habituelle. Kohei avait eu un plan, mais ses pulsions lui indiquaient de n’en faire qu’à sa tête. Le jeune homme lança sa pierre à Art pour qu’il s’occupât lui-même de manœuvre, et en attendant que le plan se mette en marche, ou bien, si Aëran ne donnait pas sa coopération, il ne se priverait pas de jouer un petit instant avec la jeune femme. De son carquois resté à son dos, il sortit une flèche. Il n’avait pas beaucoup de moyen autour de lui pour pouvoir s’adonner à son activité favorite, mais il ferait ce qu’il pouvait. « Prenez votre temps ! Attendez avant d’en finir ! J’aimerais bien m’amuser un peu avant… » Déclara-t-il le ton sérieux. C’était important pour lui… De pouvoir passer ses nerfs.

Il jouait avec la chaire de son ennemie comme s’il s’agissait d’un simple morceau de viande qu’un môme s’amusait à charcuter. En générale, il torturait avec une certaine élégance, et ne s’attaquer pas au pur hasard, mais là, en l’occurrence, Il ne s’agissait pas que de jouer, mais d’une vengeance. Pourtant, elle se débattait si sauvagement qu’elle avait largement une chance de s’en sortir. Ce qui poussa réellement l’alfar à recourir à la lave et à la glace. Finalement, il dû laisser tomber sa pointe de flèche, avec laquelle il avait déjà bien entamé la défiguration de ce corps de démone. La seule chose à laquelle il pouvait prendre plaisir maintenant, c’était à essayer de maintenir le corps de la femme au sol. Pas très poignant n’est-ce pas ? Alors il laissa tomber, et donna son signal.
1032 mots ~

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Trempée dans le sang et les flammes [Pv Aërou ~]

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