Invité
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 | | Dim 25 Jan 2015, 11:08 | |
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Jouer avec la mort était une occupation comme tant d’autres. Je la connaissais, elle me connaissait de même. Maintes fois elle m’avait frôlé avant que je ne refuse son étreinte. Tenant fermement le bras du jeune démon, je le forçai à entourer de lave la vieille peau qui m’avait donné de faux espoirs de pouvoir. Kohei l’avait au préalablement défiguré, comme si lui faire du mal l’apaisait. La prison de roche fit son effet, emprisonnant la dame à l’intérieur. Sans doute allait-elle manquer d’air et suffoquer jusqu’à s’effondrer, mais je m’en moquais bien. Desserrant la pression sur le démon, je lâchais son bras et lui asséna un coup sur le nez qui le fit s’écrouler à terre. Je n’avais pas de force, certes, mais je savais où frapper pour faire mal. Au moins, il ne tentera pas de s’échapper en utilisant la magie. Je jetais un coup d’œil vers Kohei : « On fait quoi maintenant ? On la laisse ici où on vérifie qu’elle ne s’en sort pas vivante ? » Plaquant la main sur les parois, je pouvais sentir ses petites mains frapper ce qui la maintenait sans air. Elle raclait également les bords avec ses os qu’elle avait transformés en arme, mais rien n’y faisait, si ce n’était le bruit irritant que cela produisait. « Laissons là ici » décrétais-je « laissons-la faire preuve de volonté, si elle le veut vraiment, elle s’en sortira » Il y avait peu de chance, j’en convenais, mais je n’en avais cure.Prenant l’épée fondue des mains d’Art, je la soupesai : « C’est bien dommage… » Soufflais-je. J’avais bien conscience que la vielle avait menti, mais je ne pouvais imaginer la suite des évènements si celle-ci avait dit vrais : « J’aurais voulu connaître les raisons de cette supercherie, mais sans doute ne le serons-nous jamais » finis-je par dire en jetant l’épée dans la lave. « Notre chemin s’arrête ici, semble-t-il », murmurais-je en me tournant ver Kohei. Souriant, je me tournai vers le jeune homme que j’avais cognais tantôt : « Peut-être voudrais-tu partager son sang avec moi ? » Oui, il restait tout de même des restes de cette aventure, et à vrais dire, tout cela m’avait donné faim. De toute évidence, l’Alfar n’était pas du genre à s’effrayer d’un cannibale tel que moi, il venait à peine de découper le visage d’une femme avec le bout de sa flèche. M’approchant du démon, je m’accroupis devant lui. « Il y a-t-il quelque chose que tu voudrais dire avant ? » fis-je en arquant un sourcil. Celui-ci se tenait le nez, encore dans les vapes dues à la douleur aigüe d’un nez fracturé. « Tant mieux, je déteste quand ma nourriture se met à geindre » souriais-je en commençant mon repas. Quelques minutes s’écoulèrent avant que je lâche ma proie. Mettre fait tromper par cette femme ne m’aidait pas à calmer ma soif de sang, et si j’avais pu je l’aurais dévorée elle aussi. Le souffle du démon s’était tu, comme une fleur qui se mettrait à faner. C’en était fini de lui. Après en avoir proposé à Kohei, je le poussais avec mon pied dans la lave. « Nous ne sommes pas en sécurité ici, sortons de là ». C’est ainsi que nous nous mîmes à refouler les terres arides de nos botes. Mon haut tâché de sang avait séché à l’instant ou le soleil m’avait percuté de ses rayons. « Tu es un Alfar bien étrange, mais je suis été bien heureux d'avoir fait ta connaissance » fis alors pour rompre le silence. « À Drosera, j’habite au plateau Ciryon, près du dôme. Viens me rendre visite un jour ou l‘autre, je suis persuadé que nous trouverons une activité commune » en autre, une chasse à l’homme ferait parfaitement l’affaire. C’est ainsi que nous nous quittions lui et moi, notre première rencontre en somme, car j’étais persuadé que nous nous reverrions bientôt. 656 |
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