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 Boire permet de philosopher (pv Abel - défi).

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Ven 14 Nov 2014, 16:28

Violette était seule, marchant dans les terres d'émeraude vers Bouton d'Or. Elle n'avait jamais apprécié Stenfek et préférait l'ambiance champêtre du village agricole. Si elle était là, c'était avant tout pour le commerce. Les Voyageurs étaient des commerçants, vendant du thé depuis bien plus longtemps que les Béluas. Bien sûr, cette vente n'était qu'une partie de leur bénéfice car d'autres activités leur permettait d'agrandir la seule chose réellement valable aux yeux d'un certain nombre d'entre eux : la connaissance. L'humaine aimait ces individus, pour leur vie nomade, mais également pour leur esprit éclairé. La connaissance ne pouvait être acquise seule, sans moyens. Le commerce permettait de se procurer ces moyens, de nourrir ses membres. L'économie au service de la philosophie et du savoir. Non l'inverse. Elle sourit, sachant qu'après les temps chaotiques qu'avaient connu les Terres du Yin et du Yang, une place de choix avait été laissé aux échanges. Elle venait donc à Bouton d'Or avec des échantillons afin de faire goûter aux réprouvés le thé des voyageurs, un thé aux saveurs exotiques. Bien sûr, les Réprouvés n'étaient pas si friands que cela de thé, préférant sans doute les boissons alcoolisées, mais il était toujours bon d'en posséder, au moins pour les rencontres diplomatiques et les invités importants ou non. Ils n'étaient, en plus de cela, pas les seuls sur la liste de ses visites. Elle devrait également se rendre à Dhitys. Les voyageurs n'avaient rien contre un échange. Justement, l'échange, aussi bien commercial qu'intellectuel, permettait la naissance de nouveaux produits, de nouvelles idées, une compréhension et, surtout, une mixité qui était importante selon le groupe.

Vêtue d'un pantalon en toile beige et d'un haut noir, elle avait tout d'une femme qui est habituée aux longs voyages. Elle n'était ni élégante ni disgracieuse, simplement vêtue d'une façon normale qui lui permettait de courir, de marcher, ou même de se battre si nécessaire. Son sabre était accroché à sa ceinture et personne ne prit la peine de lui demander de l'ôter. Les réprouvés savaient se défendre, surtout ceux de Bouton d'Or qui cultivaient la terre et avaient donc un corps robuste. Les hommes étaient musclés, souvent grands, et avaient assez de prestance pour que l'on ne veuille en aucun cas se retrouver le cou pris entre leurs mains. Les réprouvés étaient des guerriers, un peuple qui pouvait à lui seul composer une armée entière. Seulement, si le peuple était rustre et bestial, ceux qui composaient réellement l'armée semblaient imbattables. Il n'y avait que les sorciers pour être assez fous et s'être risqués à brûler Bouton d'Or. Encore aujourd'hui, c'était les sorciers qui passaient ici qui étaient brûlés.

Après avoir traversé quelques champs, Violette arriva enfin au village. Il ne lui fallut pas longtemps pour s'apercevoir que ce dernier était en fête. Probablement la fin des récoltes ou une célébration quelconque honorant la fin du chaos. Comme d'habitude, ils parlaient tous Zul'Dov, et elle n'y comprenait strictement rien. Elle savait dire « je », voilà, c'était à peu près tout. Certains peuples faisaient des efforts pour parler le langage commun en présence d'un étranger, mais les réprouvés, eux, étaient rares à adhérer à ce principe, sauf les plus hauts élevés hiérarchiquement. Violette comprenait. Elle venait sur leurs terres, c'était à elle de se faire comprendre, même si elle n'avait aucune idée de comment faire. Observant les événements, elle suivit un groupe de Réprouvés semblant particulièrement enthousiasmes à l'idée de faire quelque chose. Peut-être trouverait-elle quelqu'un qui parlerait le langage commun et qui savait ce qu'il se tramait au juste ici ?
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Sam 29 Nov 2014, 19:07




Abel entendit un souffle rauque, semblant provenir de très loin. Il ressentit la délicate fraîcheur de la rosée perlant sur les brins d’herbe jaune qui lui caressaient la joue. Les muscles engourdis et l’esprit un petit peu embrouillé, le bélua se redressa tant bien que mal, émergeant au beau milieu d’un vaste pré. Le soleil était déjà haut dans le ciel, et voilà que commençait ce manège dont il avait à présent l’habitude. L’appel de la vie sauvage l’avait entraîné bien loin de l’Edelweiss cette fois-ci, mais la couleur particulière de l’herbe allait lui rentre la tâche un petit peu plus facile qu’à l’accoutumée.
« Les terres d’ém… »
Soudain, un mugissement grave et puissant envahi l’air et l’enfant de Phoebe eut tout juste le temps de faire volte-face pour apercevoir une créature gigantesque qui se penchait dangereusement vers lui.
« Ah… Attends ! »
Abel tenta de s’éloigner rapidement, mais la créature ne sembla pas se préoccuper du petit être qui s’était reculé en toute hâte, continuant sa course pour venir happer entre ses dents une grosse touffe d’herbe. Le bélua avait bien cru voir sa vie se terminer entre la mâchoire puissante de l’animal, mais il semblait tout à fait inoffensif, ce qui lui permit de se détendre quelque peu. La créature devait faire la même taille que lui au garrot, et sa tête se dressait encore plus haut, ornée de deux longues cornes recourbées vers l’avant. La bête avait fière allure, et le bélua ressentit une impression de grandeur alors qu’il s’approchait, prudent, du noble animal.
« Un bicorne… Tu es magnifique. »
Abel regarda autour de lui, espérant apercevoir une ville. Il était en territoire réprouvé. Bouton d’or ne devait pas être loin. C’était un pôle économique important pour ce peuple, et une grande quantité de grain et de farine étaient échangés non loin d’ici. Les marchands béluas appréciaient cet endroit, une fois qu’il y serait, il y avait fort à parier qu’il trouverait facilement une caravane à laquelle se joindre pour rallier la capitaine du peuple animal. Peut-être même qu’il pourrait troquer ses services durant la traversée contre un ou deux sacs de grain, et ainsi rentabiliser cette escapade dont il se serait bien passé. Malheureusement, aucune ville à l‘horizon. Il devait encore être trop au Nord. Il ne voyait qu’une manière de s’en assurer…


« Viens par ici, toi ! »
Prenant son courage à deux mains, le bélua s’élança vers le bicorne et, s’aidant d’un brin de fourrure par ci et de crinière par-là, il se hissa sur le dos de l’animal, qui ne sembla pas apprécier le manège. La bête remua son dos pour tenter d’en déloger l’inopportun, et la queue de l’animal vint fouetter latéralement le corps de l’enfant de Phoebe, qui manqua d’être désarçonné sur le coup.
« Mais tu vas t’arrêter, calme toi ! »
Aussi brusquement qu’il avait commencé, l’animal cessa son manège, à présent immobile. Abel resta un instant sans bouger, s’assurant que sa domination était assise, avant de se mouvoir vers l’avant du dos du bicorne. Il pouvait dire que sa monture avait belle allure. Pas peu fier de lui, il demanda à l’animal de le conduire aux autres humanoïdes, et il commença à avancer sans broncher.
Traversant prairies et champs, certains paysans qu’il croisa levèrent vers le cavalier improbable des regards mêlant amusement et étonnement. Ce n’étaient sans doute pas tous les jours qu’ils voyaient ça, mais Abel n’avait rien trouvé de mieux pour se rendre à Bouton d’or sans se perdre. Il ne tarda d’ailleurs pas à apercevoir les premiers bâtiments au loin, et mit pied à terre en laissant sa monture retourner à ses occupations.
« Merci. Retourne parmi les tiens maintenant. »
L’animal ne se fit pas prier, commençant déjà à tourner les talons pour repartir là d’où ils venaient. Le bélua, quant à lui, se mit en marche vers la ville.


Abel arriva rapidement à Bouton d’Or, où régnait une certaine agitation. Des gens dansaient, chantaient, et alors que les rues prenaient un air de fête, tous les participants semblaient assez alcoolisés. Le bélua se demandait bien au milieu de quoi il venait de tomber, et tenta de se frayer un chemin à travers les rues vers la place du marché, qui se révéla se trouver exactement dans le même état. C’était bien sa veine…
Un réprouvé s’approcha de lui et baragouina quelque chose qu’il ne comprit pas, mais au vue des regards amusés qui se tournèrent vers lui, il comprit qu’on attendait certainement quelque chose de lui. Sans lui demander son avis, le réprouvé lui mit une chope remplie d’un liquide à l’odeur forte entre les mains. Relevant le défi en portant le récipient à ses lèvres, le bélua avale une gorgée de ce breuvage qui sembla de prime abord lui faire l’effet d’une infusion de mauvaise qualité, mais l’instant d’après, une sensation brûlante envahi sa bouche et sa gorge. Abel toussa et fit la grimace, ce qui sembla provoquer l’hilarité générale. Des réprouvés lui tapèrent amicalement l’épaule en riant, et, quelque peu bousculé, Abel recula jusqu’à frôler une jeune femme aux cheveux blonds qui semblait chercher quelque chose.
« Oups, pardonnez-moi. »
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Boire permet de philosopher (pv Abel - défi).

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