Le Deal du moment :
Pokémon EV06 : où acheter le Bundle Lot ...
Voir le deal

Partagez
 

 L'héritage passé d'une précieuse lignée | solo - part VI

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité

avatar
Mer 29 Oct 2014, 22:26

« Quel intérêt trouverais-je en cette bonne action ? Tu comprendras aisément que je me questionne sur les raisons qui te poussent à me formuler pareille demande, sans compter que tu veux l'obtenir sans me fournir la moindre explication. Ce n'est pas rien, Vanille. Que tu sois ma promise n'y change rien. » - « Je les aurais avec ou sans ta permission, Lord. Je me trouve aussi miséricordieuse d'avoir choisi de t'en parler. » L'Empereur Noir et la Dame des Abysses se dévisagèrent, silencieux. Le sourire de la jeune femme était à la mesure de la sévérité du regard de Lord. « Tu m'agaces, Vanille. » - « Je sais. » - « Pourquoi fais-tu cela ? » - « Pourquoi pas ? » Le Sorcier soupira avant de vider d'une traite sa coupe de vin. « Fais bien attention, ma colombe. Tu joue avec des forces dangereuses et risque de brûler tes jolies ailes blanches. » - « Ne sois pas si solennel. » Douce et féline, la sulfureuse fille des eaux s'approcha de son fiancé pour se glisser sur ses genoux. Près de lui, muette et sensuelle, elle embrassa ses lèvres. Le Roi Noir se laissa faire, une main sur les hanches de la belle. « Peut-être consentirai-je à te donner ce fils auquel tu aspires tant, Lord. Un magnifique Prince Noir. Qu'en dis-tu ? » Il souffla, à la fois irrité et tenté. « Commencons par organiser le mariage, Vanille. Les noces ont déjà trop tardé, la faute à la magie qui fut vacillante. Tu repousses toujours les dates proposées. Il est grand temps de définir les grandes lignes de nos voeux. » Vanille ne réagit guère. « Soit. Puis-je aller visiter tes cellules, à présent ? » - « Es-tu pressé ? » Elle sourit. Lentement, il caressait ses joues de ses doigts froids. « Tu tiens à me faire respecter mes engagements à ce que je vois. » - « On est jamais assez prudent, surtout avec toi. » Il doutait, et il avait de quoi. La charmante Vanille n'avait du tout l'intention de porter l'héritier de l'Empereur Noir et ferait en sorte que cela n'arrive jamais, quitte à user encore et toujours de magies peu recommandables voir périlleuses. Elle se fichait des conséquences physiques. Ces cheveux pouvaient virer au blond. Elle ne donnerait pas d'enfant à Lord.

La Prison était un édifice grand et majestueux. Bien étrangement, Vanille n'y avait jamais séjourné. Personne n'avait réussi à l'attraper et encore moins à l'inculper de quoique ce soit. Les seules fois où elle se rendait entre les quatre murs gris, c'était pour de prétendues visites de courtoisies. D'un pas lent et léger, la jeune femme déambulait à travers les couloirs sombres. Elle ne s'attarda guère aux premières étages, qui ne contenait rien de précieux à ses yeux. Elle devait s'enfoncer dans les profondeurs inquiétantes de la bâtisse. « Pourquoi Lord ? Pourquoi cet homme ? » s'enquit une voix basse qui résonna. Vanille soupira, agacée. « Professeur. Vous ne vous lassez décidemment jamais de me poursuivre. Ne pouvez-vous pas me laisser un peu de tranquillité ? » Cole sortit de l'ombre, souriant et nonchalant. « Vous êtes surprenante et déconcertante. Ma présence en ces lieux vous encombre car vous aimeriez être seule pour vos affaires, mais vous vous fichez complétement que j'ai pu voir quoique ce soit entre vous et l'Empereur Noir. » - « Si vous jouez les espions voyeurs, ce n'est pas mon problème. Par contre, lorsque vous vous mettez en travers de mon chemin, ça le devient. » - « Hum hum. » marmonna-t-il. « Comptez-vous réellement avoir un enfant de ce type ? » - « En quoi ça vous regarde ? » Vanille n'attendit pas la moindre réponse. Elle ne s'en préoccupait pas et cherchait juste à échapper à ce dément. Ainsi, elle se laissa tomber à travers les sols en vraie passe-muraille qu'elle était. Son arrivée dans les cellules les plus gardées eut un effet retentissante. Elle ne se formalisa pas de ce qu'elle entendait ou voyait. De ses grands yeux verts, elle cherchait quelque chose de bien précis. Ces hommes et ces femmes que l'on préférait oublier, ceux qui avaient commis des atrocités, c'était eux à qui elle désirait parler, pour les convaincre de rejoindre son armée. Enchainés de tous côtés, les prisonniers étaient presque immobilisés, parfois même retenu par des artefacts enchantés. C'était assez déplorable. Cependant, dans le regard de certains, on discernait encore cette étincelle de folie et de dangerosité. Ils étaient prêts à tout.

« Je me demande comment réagirait ce cher Lord, s'il savait la vérité à votre sujet. » murmura le Professeur en envoyant une balle en l'air, la rattrapant, pour recommencer inlassablement. « Il sait. » - « Que vous êtes infidèle ? Certainement oui, il n'est pas un idiot fini même si mes racines me poussent à le dénigrer. Ce qu'il doit ignorer, c'est que vous êtes, parmi tant d'autres, la maîtresse de l'Orishala. Il ne prendrait pas votre comportement avec autant de philosophie s'il était en possession de cette information. » - « Vous vous inquiétez des états d'âme de mon fiancé ou vous tentez de trouver quelqu'un que vous estimez au moins aussi lesé que vous ? » - « Je vois que vous ête occupé. Je vous laisse réfléchir un peu. » Vanille sourit. Cole était un homme vraiment incroyable. Il s'entetait à importuner la Sirène, mais dès lors qu'il se sentait vulnérable pour une raison quelconque, il s'éclipsait sans un au revoir. La Dame des Abysses, satisfaite d'être un peu tranquille, reprit sa route jusqu'à tomber face à un criminel qu'elle connaissait bien. « Je ne m'attendais pas à te voir ici, Chris. » - « Oh, la vue est belle. » se moqua l'intéressé, reclus sans fenetre dans un coin d'un cachot humide. « Cela fait longtemps. » - « Des siècles, tu veux dire. Je n'ai pas perdu la notion du temps malgré ma captivité. » - « Tu t'es fait avoir. » - « J'ai été trahi. J'ai toujours pensé que c'était toi qui m'avait dépassé. Je suppose que tu es juste partie, lasse de moi. » - « Navrée. Tu savais que je suis et étais ... » - « Insaisissable. Une vraie fille des eaux, comme une vague, à peine arrivée, déjà repartie. » Vanille sourit. Lentement, elle s'approcha des barreaux. D'un regard perçant, elle murmura à son vieil ami : « Que dirais-tu de sortir pour mener une existence nouvelle, encore plus palpitante et enivrante qu'autrefois ? » Le dénommé Chris se mit à rire. « Comment sortirais-je ? Me ferais-tu sortir, toi ? » - « Oui. » La réponse laissa le jeune homme interdit. « Mais tu devras accepter d'être sous mes ordres. Plus ou moins. Je te connais bien, tu pourrais être un de mes capitaines. » Il cligna des yeux, pensif et curieux. « Qu'envisages-tu, précisemment ? »

Vanille, un brin amusée, longeait les couloirs de la Prison. De nombreux visages lui étaient familiers parmi les captifs les plus dangereux. Sans se presser, la jeune femme allait voir les prisonniers. Parfois, elle regrettait de ne pouvoir en convaincre certains. Elle ne parlait même pas à quelques uns. Ils étaient trop puissants, trop chaotiques et misanthropes pour que l'on puisse exercer le moindre contrôle sur eux. La Sirène ne tenait guère à s'encombrer d'éléments perturbateurs, quand bien même le potentiel de certains surpassaient de loin les qualités de dix autres. La Dame des Abysses comptait sur Chris pour calmer les ardeurs de ces compères. « Je connais ton visage. » souffla une voix rauque et fragile. Vanille ne prêta aucune attention aux dires délirants de l'étranger. Il insista. « Je suis certain d'avoir déjà croisé quelqu'un qui vous ressemble assez. Une soeur ou une fille, peut-être ? » Vanille soupira. « Quelle importance ? » chuchota-t-elle. Sa famille était étendue et elle n'appréciait pas grand monde parmi ses membres. « Elle était là. Elle ne l'est plus. » - « Tant mieux. » - « Une jolie fille. Les Sorciers avaient un mal fou à la contenir. Une Djinn, je crois bien. » Intrusive, la jeune femme força l'esprit du prisonnier et fouilla ses pensées, jusqu'à percevoir un visage. Petite poupée à la moue éternellement contrariée, c'était une jolie demoiselle aux longs cheveux blonds et aux yeux bleus. Rosalie. Enfin, Vanille retrouvait sa trace. « S'est-elle enfuie ? » - « Non, une autre est venue la chercher. » Chevelure de cendres et kimono, une silhouette glissait. Vanille serra les poings. C'était Yeul. Elle désirait faire de la petite Génie un de ses Gardiens, et ainsi la tirer des méandres du Temps, de l'Espace et du Destin. Furieuse, Vanille tourna les talons.

« Alors ? Lord a-t-il accepté ? » s'enquit Caelys, assise sur l'herbe. « Oui. » - « Et vous revoilà, seule. » murmura-t-elle, perplexe. « Pas tout à fait. » Quelques longues secondes s'écoulèrent, avant que les grandes portes de la Prison ne s'ouvrent. Par dizaine, ils sortaient. Pour certains, cela faisait longtemps qu'ils n'avaient pas eu l'opportunité de respirer un peu d'air frais, de contempler la lueur vive de l'Astre du Jour ou la pâle clarté de la lune. « Des raisons de s'inquiéter ? » enchaina la Sirène Bleue sur le ton de la conversation. « Ce sont tous des meurtriers dont les moeurs dérangent les bonnes gens. Des exclus de la société, sans foi ni loi comme diraient les politiciens. » - « Hum. Des soldats comme on en voit peu. » - « Ils seront les meilleurs. » - « J'ai cru percevoir quelques inquiétudes dans les troupes. » - « Les nouvelles recrues, je suppose. Ils se feront à leur semblables. C'est ainsi. Tout le monde a sa place : peu importe son passé, ses convictions et son statut, pourvu que l'on m'obéisse. L'ordre établi n'existe plus, seul le mien compte. »

Les Terres Arides offrirent aux soldats de Vanille un terrain d'entrainement des plus prometteurs. Loin des cités et des hommes, les formations s'intensifiaient et devenaient de plus en plus rudes. Sous l'étouffante chaleurs des plaines désertiques, les troupes combattaient et s'entraînaient, de jour comme de nuit selon le bon vouloir de Vanille, aidée dans sa tâche par ceux qu'elle avait promu instructeurs pour leur pédagogie militaire et leurs talents guerriers. Parmi la terre sèche et brûlée, certains trouvèrent même quelques oeufs qu'ils s'empressèrent de ramener. La Dame des Abysses n'y voyaient pas le moindre incovénient. Elle savait qu'ils renfermaient des bêtes ailées qui, une fois dressées, pourraient être de merveilleuses montures de combat. L'épopée touchait à sa fin, mais pas tout à fait. Il y avait encore une contrée que la jeune femme tenait à visiter, un lieu où elle se devait d'aller.

+ de 1 800 mots
Revenir en haut Aller en bas
 

L'héritage passé d'une précieuse lignée | solo - part VI

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
»  L'héritage passé d'une précieuse lignée | solo - part II
» L'héritage passé d'une précieuse lignée | solo - part III
» L'héritage passé d'une précieuse lignée | solo - part IV
» L'héritage passé d'une précieuse lignée | solo - part I
»  L'héritage passé d'une précieuse lignée | solo - part V
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le pouvoir du Yin et du Yang :: Zone RP - Océan :: Continent Devasté - Ouest :: Nementa Corum-