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 L'héritage passé d'une précieuse lignée | solo - part I

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Jeu 08 Mai 2014, 18:07


« Où est-ce que tu vas ? Il est encore très tôt. » Un homme se redressa lentement des draps en s'étirant les bras. La mine encore endormie, il posa ses yeux gris sur Vanille. Muette et discrète, elle enfila une large chemise en soie blanche sur son corps nu. « Veille à ce que personne ne te voit, lorsque tu quittera mes appartements privés.» L'homme rit tout bas, amusé. « Ne t'inquiète pas je commence à avoir l'habitude. Personne ne me voit jamais.» - « Pourtant certaines rumeurs circulent à notre sujet.» - « Seulement dans les hautes-sphères et la jalousie n'y ait pas pour rien. On murmure que je serai un de tes grands admirateurs au point que je refuse les avances des autres femmes et que tu me porterais simplement une affection, comme à un grand frère.» La Sirène tourna doucement les talons pour dévisager avec un sourire son amant. « Et pourtant ...» souffla-t-elle en riant. Le Néris de l'Ot'Phylès Anésidora se releva dans un soupire, pas encore très bien réveillé. « Donc, est-ce que tu pars quelque part ? » - « Oui. Je serai absente quelques jours de la Capitale.» Un brun sarcastique et acide, elle ajouta plus bas : « Pour autant je saurais tout ce qu'il s'est passé. Soyez sages en mon absence.» Elle ajouta plus distinctement : « Je voyagerai avec Deimos, je pourrais revenir rapidement en cas d'urgence.» - « Emmènes-tu ta fille avec toi, ou dois-je la surveiller ? » La Reine secoua la tête. « Je pars trop longtemps pour laisser cette petite garce sans surveillance. Non pas que j'ai envie de me traîner cette incapable, je préfère seulement la garder à portée de main. Elle gagne en puissance comme je le souhaitais. Il faut que je la maintienne sous mon emprise et à chaque absence de ma part, elle peut gagner en assurance. Yun est déjà au courant de mes projets, elle s'occupera d'Ismaël jusqu'à mon retour.» - « Est-ce que tu fais réellement confiance à cette fille ? Elle ne m'inspire rien de bon.» - « Elle m'est fidèle et l'a déjà prouver à maintes occasions. Surtout, je sais qu'elle ne pourra jamais faire de mal à Ismaël.» - « Pourquoi ? » Vanille sourit, énigmatique, mais ne répondit pas. « D'accord.» lâcha Jon, résigné. Il s'approcha lentement de la jeune femme pour glisser ses mains autour de sa taille si fine. Il la trouvait si frêle et fragile dans ses bras. Il n'était pas assez fou pour croire à cette innocence. « Tu as bien encore quelques minutes à m'accorder avec ton départ. Rien ne presse. Tu n'as aucun horaire à respecter, n'est-ce pas? » Quelques instants plus tard, la chemise gisait déjà sur le sol et l'Ondin tenait plaquer contre le mur sa Khæleesi.

« Nausicaa.» La jolie blonde ne put s'empêcher de se crispée. Elle n'aimait pas entendre cette voix chaude et mélodieuse qu'elle ne connaissait et ne redoutait que trop. Lentement, elle pencha la tête pour glisser ses mires bleues sur la silhouette de sa mère. Comme à son habitude, elle était radieuse et lumineuse dans une longue robe blanche parsemée de perles nacrées. Les ondulations de sa chevelure étaient enfermées dans un chignon sophistiqué. Nausicaa, les lèvres pincées, se contenta de hocher la tête pour signifier son écoute. « Nous partons.» - « Pardon? » Troublée, la Naiadès se sentit soudainement mal à l'aise. Vanille contempla brièvement sa fille, vêtue d'une petite robe assortie à ses yeux. « Tu es parfaite. En route dès à présent.» - « Mais ...» Peu encline à la conversation avec son enfant, la Reine se contenta d'esquisser un geste de la main. Le vent se leva et bouscula Nausicaa avec une certaine brusquerie. « D'accord.» Mieux valait ne pas protester. « Où est-ce que nous allons ? » demanda la demoiselle sur le chemin, perplexe. « Cela ne va pas te plaire.» - « Pourquoi ? » - « La Forêt Enchanteresse. Je dois retrouver quelque chose près des ruines de la maison de ta naissance.» Nausicaa s'arrêta interdite. La surprise de son regard devint peu à peu haine et colère. Elle tolérait beaucoup de choses. Ça, elle ne le pouvait pas. « Comment osez-vous ? » Vanille ralentit le pas avant de faire lentement volte-face. Si elle souriait, l'éclat de ses yeux clairs était le feu des Enfers. Doucement, elle glissa les mains sur les joues de sa file et se pencha près d'elle. « Épargne moi ton avis il ne m'intéresse pas. Suis moi et tais toi, je ne t'emmène pas par plaisir. Je te ferai regretter la moindre de tes prochaines remarques.» Nausicaa respirait doucement. Elle sentait que son visage commençait à lui brûler. C'était les paumes et le souffle ardent de sa mère. « Est-ce clair ? » Nausicaa acquiesça vivement.

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Jeu 08 Mai 2014, 19:14


La Forêt Enchanteresse. Magnifique région aux mille et une surprises, ces paysages colorées et surprenants et son atmosphère avaient toujours plu à la Sirène, à tel point qu'autrefois, elle avait voulu s'y installer, loin de la mer. Pensive, Vanille effleura du bout des doigts l'écorce d'un vieil arbre. Elle ne parvenait à accepter que ces bois favoris appartenaient à présent aux Orines. Bien évidemment, c'était la douce Lily-Lune qui avait décidé d'annexion ces terres. Cette femme paraissait douée pour ajouter de nouvelles raisons d'être profondément détesté par la Sirène. « Il faudra être discret. Je ne tiens pas à éveiller les soupçons de nos amies de Maëlith.» Loin de se soucier des états d'âme de sa fille, la Reine avança. Elle ne comptait pas traîner. Elle avait des projets. Deimos, sombre et imposant Dragon et compagnon animal de la Belle, s'allongea dans un grognement, prêt à patienter. Nausicaa, elle, ne bougeait pas. La tête courbée, elle contemplait les cieux lumineux qu'elle percevait à travers les branchages épais des grands arbres. Cela faisait bien longtemps. La Forêt Enchanteresse avait été témoin de sa venue au monde, avait bercé ses nuits et ses rêves, vécu ses pleurs et ses joies, abrité ses premiers pas et mots. Elle conservait tant de merveilleux souvenirs de cette époque, si douce et paisible. Néanmoins, c'était aussi en ces lieux que c'était produit l'un des plus grands drames de son existence. C'était à deux pas de là que son père avait été tué. « Nausicaa.» Agacée par l'attitude de sa fille, la langue de Vanille avait claqué, réprobatrice. « Dépêche toi. Ne veux-tu pas connaître certains secrets de famille ? Ne réponds pas je me fiche de la réponse, je tiens juste à ce que tu presses le pas. Tu n'aimes pas rester ici ? Tu espères partir vite. Alors ne traîne pas.» Nausicaa, les joues rouges, baissa les yeux. « Oui mère.»

Le silence, pensant et lugubre, régnait en maître entre les deux jeunes femmes. Il ne gênait en rien Vanille, plutôt heureuse de ne pas entendre la voix de sa fille. Elle suivait déjà le fil de ses pensées, elle n'avait nul envie de supporter des bavardages incessants qui lui donneraient la délicieuse envie de lui retirer la vie. Nausicaa trouvait cette situation insoutenable. La Forêt Enchanteresse était un charmant cadre mais il lui pesait bien trop sur le cœur et l'esprit. La présence de sa mère n'arrangeait rien. Jamais elle ne pourrait lui pardonner le meurtre atroce de son père. La voir déambuler tranquillement sur les lieux de son crime ne lui paraissait pas tolérable. Les poings serrés, elle devait porter l'accepter. Vanille soupira. « Garde tes accusations pour toi.» Nausicaa se tendit davantage. Elle n'aimait pas se rappeler que sa mère était capable de lire dans les pensées. Elle se sentait si vulnérable, à découvert. La Dame des Abysses rit, acide et moqueuse. « Mais tu l'es.» Les bras croisés, la blonde ralentit et se borna de scruter le sol en chantant silencieusement des mélodies d'autrefois. Ainsi, son esprit était un peu à l'abri. Elle préférait le croire.

Un brin ahurie par le spectacle qui s'offrait à ses yeux, Nausicaa dévorait du regard la maisonnée d'un passé révolu. Délabrée, recouverte de mousse et envahie par les plantes et les arbres, la demeure ne perdait pas de charme. Nichée entre deux arbres, elle s'érigeait dès le sol et filait en décousue dans les hauteurs. Le bois était sombre et usé et la structure très certainement bancale. Vanille souriait devant la réaction de sa fille, dont les colères et les appréhensions semblaient s'envoler. Devant la magnificence de la nature qui, depuis des siècles, s'employaient à reprendre le contrôle sur les interventions, elle ne pouvait qu'être ébahie. La Reine, par contre, ne semblait pas émue. « Il y a des siècles, j'ai dissimulé une grande partie de la fortune Deslyce ici.» Nausicaa fut surprise par cette révélation. « Nous sommes déjà riche. Bien plus que la plupart des gens sur ces terres. Je crois savoir que vous gardez une coquette somme dans votre anneau enchantée.» Vanille pencha doucement la tête sur le côté. « Il ne s'agit que d'une infime partie de notre héritage. Tout est enterré ici.» - « Enterré ? Comment cela ?» Vanille sourit. « Littéralement. Prépare toi, tu vas creuser.» Elle tourna les talons pour se diriger dans sa maison d'autrefois.

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Jeu 08 Mai 2014, 22:08


Ce n'était qu'une banale petite clef en fer forgé. Longue et fine, elle serpentait en douces arabesques. Pendue au bout d'une grosse chaîne en métal, elle se balançait doucement au gré du vent et des feuillages frémissants. Le grenier était sombre, parfois délicatement illuminé par les trous du toit, dont l'allure fragile inquiéterait n'importe quel bâtisseur. Vanille soupire. Penchée, elle avançait doucement et prudemment sur les poutres délabrés. Il n'y avait plus de parquet, il avait dû s'effondrer il y a des années. Elle avait été négligente, dans ses projets de sa jeunesse. La clef était censée demeurer dissimulée sous une commune décoration en porcelaine. Brisée depuis des siècle, ce petit objet si précieux était à la vue de tous. Fort heureusement, la maison de son premier mariage était un petit éden tenu secret dans les tréfonds de la Forêt Enchanteresse, et il fallait oser franchir des obstacles impressionnants pour arriver jusqu'à la vieille demeure. Personne n'avait eu suffisamment de courage, de toute évidence. Vanille arriva en dessous de la clef qui dansait dans les hauteurs. Elle se releva avec précaution et tendit le bras. Ses doigts effleurèrent le métal anthracite. Elle était bien trop petite pour espérer l'arracher sans quelques artifices. Alors elle se concentra un instant et usa de son contrôle de l'air et de la télékinésie pour s'élever de quelques centimètres. Elle prit la clef entre les mains dans un sourire. Celle-ci refusait ardemment de quitter sa chaîne, qui paraissait longue au point de longer toute la structure en bois. « Bien sûr ...» Simplement caché quelque chose d'aussi précieux n'était guère dans ses habitudes. Bien évidemment, elle avait ajouté quelques protections magiques. La clef était enchaîné aux premiers abords. Il fallait user de ses dons de passe-muraille. Avant, toutefois, une petite cérémonie s'imposait. Vanille fit glisser la paume de sa main sur la lame de son poignard. Le sang se mit à couler sur sa peau blanche. Sans se soucier de sa plaie, elle referma sa prise. Tout se brisa.

Nausicaa, pensive, laissait les vieux souvenirs et les émotions passées l'envahir.  Assise sur les ruines du salon, elle contemplait les murs qui avaient abrité sa jeunesse. C'était douloureux. Son enfance fut heureuse en ces lieux, elle avait coulé des jours paisibles en compagnie de ses parents dont elle croyait recevoir de l'amour. Les tensions évidentes qui pesaient sur le couple avaient bien vite assombri le ciel de son monde parfait. À l'époque, elle n'avait pas saisi les enjeux, ne parvenait guère à comprendre ce qu'il se passait. Au contraire de ce que pensait beaucoup, elle n'avait pas détesté sa mère dès les premiers jours de son existence. Jusqu'à son adolescence, sa génitrice avait été un modèle, une idole. Ce ne fut que qu'aux portes de l'âge adulte que les masques tombèrent. Âgée d'à peine dix-sept ans, elle avait commencé à fuir à travers les continents pour échapper à sa mère. À partir de là, sa vie ne fut que descente et elle tombait de Charybde en Scylla. Elle n'avait presque aucun souvenir de son père. Elle ne l'avait pas assez connu. Néanmoins, la Sirène était persuadée qu'il s'agissait d'un homme profondément bon et aimant. Un véritable Ange. La fatalité du Destin avait choisi pour lui comme âme sœur une femme à l'infinie cruauté. Il avait eu l'imprudence de s'en amouracher. Nausicaa soupira. C'était désolant mais ainsi. Elle était née du jour et de la nuit, d'un Ange et d'un Démon.

« C'est bon, tu as fini ? » Un brin agacée quoique légèrement amusée, Vanille, les bras croisés, patientait dans l'encadrement de la porte. « Depuis combien de temps êtes-vous là? » soupira Nausicaa. « Suffisamment longtemps pour me rendre compte de l'étendu de ta bêtise et de l'infinie naïveté de ton esprit. Debout. Nous avons à faire.» La jolie blonde baissa les yeux sur la main ensanglantée de sa mère et sur la clef. « Alors quoi … ? Avez-vous enfermé tout vos trésors dans une crypte secrète ? » - « Pas exactement. Tu devrais savoir que je suis adepte des énigmes et des labyrinthes. Cette clef mène à une autre clef.» - « Qui mènera à .. ? » Vanille posa délicatement son index sur ses lèvres. « Tu verras.» Loin de s'en formaliser, puisqu'elle avait l'habitude des excentricités de sa mère, Nausicaa emboita le pa à Vanille qui s'en allait déjà, sans s'en retourner. Nausicaa, elle, ne peut s'empêcher de contempler une dernière fois sa maison.

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Jeu 08 Mai 2014, 23:15


« Deimos ! » La voix claire de Vanille perça à travers les bois. Quelques oiseaux effrayés s'envolèrent en un bruissement d'ailes. Bien d'autres s'échappèrent lorsque le cri de la Bête signifia son arrivée. Tant bien que mal, il se posa près des deux Sirènes. La Reine s'approcha doucement de lui et glissa les mains sur sa gueule pour l'apaiser, lui et son caractère naturellement violent et nerveux. « Pourquoi l'appeler ? » s'enquit Nausicaa soudainement mal à l'aise. Elle n'appréciait pas cet animal qui respirait le mal et la haine. Il était brusque et cruel. Vanille l'avait à peine éduqué, dans la volonté qu'il demeure libre, sauvage et indépendant. Cela le rendait aussi imprévisible qu'incontrôlable. Moins elle le voyait, mieux elle se portait. À l'instar de sa mère, elle était persuadée de lire dans les yeux de Deimos cette envie malsaine de mort. « Crois-tu réellement que j'aurais laissé ma fortune près de ma maison ? La clef aurait incité les curieux à trouver ce qu'elle ouvre. Nous avons du chemin à faire, je préfère user de la faciliter d'un vol plutôt que d'errer des heures durant dans les bois. Maintenant, grimpe.» La jeune femme obtempéra à contre cœur. Ce n'était guère la peine de protester. C'était aussi une raison pour laquelle Nausicaa n'aimait pas Deimos. Cela signifiait fatalement qu'elle allait voyager en compagnie de sa mère, et elle n'aimait guère cette proximité. Le vol ne s'éternisa pas. En quelques instants, guidé par les indications de Vanille, le Dragon se reposa pour s'enrouler. À l'inverse de sa maîtresse, il ne semblait pas apprécié la Forêt Enchanteresse, trop étouffante et colorée. « C'est … » Troublée, Nausicaa écarta les mèches blondes de son visage pour dévorer des yeux le décor merveilleux. Elle ne parvenait à trouver un mot juste pour décrire ce qu'elle voyait. En ces lieux, tout semblait être nuances de bleu, de l'herbe aux troncs d'arbre. « Il y a plusieurs régions dans ces bois, toutes sont plus étonnantes les unes que les autres.» - « Où est l'autre clef ? » Vanille sourit. Elle recula doucement pour se rapprocher d'un grand chêne céruléen percé d'un large trou. « Saute. » - « Quoi ? » - « Ne discute pas, obéis.» - « Mais je … » - « Va-tu réellement m'obliger à te pousser ? » - « Vous ...» - « N'oserez pas ? Je pense qu'au vue de la ligne de mon existence, pousser quelqu'un serait un moindre crime. » La Naiadès avait le teint pâle. D'une démarche lente et peu assurée, elle s'approcha du trou étroit de l'arbre. Vanille leva les yeux au ciel, soupira, et la poussa. « Ah ! » Le cri s'étira sur quelques secondes avant un bruit sourd. « Aie.»

Du sable clair et bleuté tapissait un sol mousseux et délicat. Il faisait sombre mais rien de plus normal après avoir glissé au cœur d'un arbre pour atterrir dans des galeries souterraines. Vanille arriva tout en douceur quelques instants après sa fille. « Pourquoi … » commença Nausicaa le souffle court en secouant ses cheveux. « Hors de question de te laisser en arrière.» La blonde acquiesça. Bien évidemment, il ne s'agissait en rien d'un soucis de bien-être. La Sirène veillait simplement à ce que sa fille la suive. Descendre en première aurait donné une occasion en or pour la demoiselle de fuir en toute hâte. « Où sommes-nous ? » Vanille arqua les sourcils face à l'évidence. Sans prendre la peine de répondre, elle se mit en route, suivie de près par une Nausicaa aux joues rouges.

Tout au bout du tunnel s'érigeait une vieille porte en bois clair. La poussière blanchissait davantage la couleur pâle. Vanille se pencha vers la serrure et souffla doucement, en prenant garde de maintenir l'ardent au bout de ses lèvres. Puis elle glissa la clef et la tourna. La porte résista et grinça. Il fallut insisté et Nausicaa vint aider à la débloquer lorsque sa mère lui jeta un regard mauvais. « Mais qu'est-ce que c'est que ça ? » La pièce paraissait encore plus sombre avec ces murs peints de noir. Petite et circulaire, il s'entassait sur les étagères des piles de paperasses et d'ouvrages, des coffres débordant de bijoux ou d'armes, des tenues et des bocaux dont personne ne voulait savoir le contenu. « Hum ? » souffla Vanille, songeuse, déjà perdue dans les méandres de ce petit débarras. « C'est à moi. J'entasse certaines choses ici depuis près de sept siècles.» Elle sourit.

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Mer 14 Mai 2014, 20:07


Un petit coffre poussiéreux au vieux bois et dorures usées. Il ne semblait pas être spécial. D'une banalité effarante, il n'attirait guère l'œil parmi les monts et merveilles dont regorgeait la crypte secrète. Nausicaa dévisagea brièvement sa mère avant de faire quelques pas hésitants près d'une armure en acier fin. « C'est à vous ? » Vanille soupira. « Tout ce qui est ici et à moi. Des brides de mon passé. C'était ce que je portais, autrefois, dans une autre vie, où je portais un tout autre nom, et où j'étais soldat dans la Garde Ondine.» Surprise, la blonde haussa les sourcils. « Vous avez fait partie de l'Armée.» - « Crois-tu que j'ai appris stratégies et combats avec le temps ? Si mes siècles d'expériences m'ont forgé une technique unique et un style qui m'est propre, c'est de façon assez conventionnelle que j'ai appris les bases du maniement des armes. J'ai fais une carrière brillante au sein de l'Armée de la Cité Engloutie, mais ce n'était qu'une couverture. Une fois mon contrat accompli, l'armure a finit ici et j'ai pris une autre identité.» - « Est-ce que c'est votre vrai nom ? »  - « Plaît-il ? » - « Vanille Deslyce. Je vous ai toujours connu sous ce nom, de manière courante tout du moins.» La Reine sourit, un brin cynique et un tantinet sarcastique. « A ton avis ? Tu connais la vérité, au fond. Vanille est mon second prénom. Je crains que les seules personnes connaissant le premier soient mortes ou prêtes à l'être.» - « Avez-vous déjà révélé votre véritable prénom à qui que ce soit ?» - « Non.» - « Pourquoi ? » - « Détenir le prénom et le nom de quelqu'un confère un pouvoir immense. Nausicaa Deslyce. Grâce à ces deux mots, je pourrais t'anéantir. Je garde bien secret la vérité derrière quelques frasques.» - « Vous êtes bien bavarde aujourd'hui.» Ce n'était jamais bon signe. Nerveuse, Nausicaa secoua ses cheveux claires. Elle se tendit davantage en voyant l'expression sombre qui ornait les traits de sa mère. « Les temps changent. » Elle détourna la tête sans ajouter la moindre précision, abandonnant sa fille dans les méandres de son esprit brumé, d'où elle ne parvenait à démêler le vrai du faux.

Le petit coffre s'ouvrit dans une lente agonie grinçante. Vanille glissa ses doigts dans les toiles pour y dénicher une clef ridiculement petite et rouillée. Elle sourit. C'était tel que dans son souvenir. Certes, elle avait toujours eu une excellente mémoire à faire frémir les peureux. Néanmoins, elle se plaisait à conserver  des moments passés comme s'ils s'étaient déroulés la veille. Rien ne la dérangeait. Elle ne regrettait rien ni personne et n'avait nul remord. Ces sentiments là n'étaient guère pour elle. Aucun ne lui sied, en réalité. C'était ainsi. « Ne traîne pas.» glissa-t-elle à sa fille en se relevant d'un bond félin. Sans accorder le moindre intérêt à ses biens, elle se dirigea à la porte, très certainement prête à enfermer Nausicaa si cette dernière ne daignait presser le pas. Lucide, la jeune femme accourut. À force de passages étroits et de portes dérobées, de trappes et d'escaliers aussi raides que les pics de certaines montagnes, les deux Sirènes regagnèrent la Forêt Enchanteresse.

« Où allons-nous maintenant ? » s'inquiéta Nausicaa qui gardait les yeux rivés sur la clef que tenait Vanille entre ses doigts. Elle avait rangé la première dans son anneau, à n'en pas douter. « Déterrer ma fortune.» Nausicaa savait qu'elle n'aurait droit à la moindre pièce. Pourtant, cela ne la dérangeait en rien. Elle ne tenait pas à dépenser l'argent sale de la famille Deslyce. L'héritage de sa lignée avait été gagner par le meurtre et les complot, les pillages et les vols. « Où est-ce ? » Vanille ne répondit pas. Doucement, elle s'assit  sur un rocher couvert de mousse et de lianes, entourée de fleurs au parfum envoutant, son regard vert et moqueur posé sur sa fille. Quelques longues secondes s'écoulèrent sans que rien ne se passe. Nausicaa finit par s'asseoir à son tour, à quelques mètres de sa mère. « Qu'attendons-nous ? » - « La tombée de la nuit. C'est au crépuscule que nous partirons.» - « Pourquoi ? » - « Tu verras.» Un silence lourd et pesant s'installa entre les deux jeunes femmes. Loin d'être proches ou complices, elles n'avaient rien à se dire.

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Mer 14 Mai 2014, 23:40


Au cœur de la nuit, sous le manteau de pénombre, erraient bien des âmes en peine. Les bois merveilleux de la Forêt Enchanteresse perdaient en lueur douce et rassurante pour gagner une ambiance étouffante et un brin inquiétante. Les lianes semblaient être des serpents qui ondulaient lentement. Des dizaine de grands yeux jaunes ou rouges épiaient les inconscients et imprudents qui déambulaient sur les chemins de terre. Vanille, les mains croisées dans le dos, avançait d'un pas tranquille et léger. Bien loin de l'aisance naturelle dont faisait preuve sa mère, Nausicaa, les bras croisés, scrutait les environs avec appréhensions. Légèrement tremblante, la gorge serrée, elle avançait d'un bon pas. Elle avait beau savoir que la région était aussi accueillante et bienveillante que les sous-bois étaient sombres et maudits, elle se sentait mal à l'aise. Le chant de oiseaux avait cédé sa place aux hurlements sourds des bêtes sauvages. Les troncs et les pétales de quelques fleurs, ainsi que les fines nervures de certaines feuilles, scintillaient de milles couleurs lumineuses. « Que cherche-t-on ?» finit par demander l'Ondine qui frôlait 'impatience. Elle croyait tourner en rond, sans but. « Nous suivons le fil.» - « Quel fil ? » - « La piste.» soupira Vanille en levant les yeux au ciel. Nausicaa chercha des yeux une quelconque réponse sans parvenir à la dénicher. Vanille se pencha pour cueillir du bout des doigts une grosse fleur blanche aux délicats reflets bleutés. « C'est une syriade. Elle ne pousse pas, d'origine, dans ces contrées.» - « Il y en a pourtant partout.» s'étonna-t-elle en contemplant les paysages. « Oui. Depuis plusieurs siècles. Environ six ou sept.» Nausicaa comprit. C'était sa mère qui avait mené ces fleurs, très certainement pour que son environnement lui plaise davantage. À n'en pas douter, elle avait rapporté d'autres plantes, et l'une d'entre elles indiquaient le fameux chemin. La demoiselle ne porta pas plus d'attention aux syriades. Sa mère n'aurait pas donné la réponse. Jamais.  

Quel étrange sentiment que celui d'un malaise moral, ce goût amer de profaner des mœurs bien ancrées.  Nausicaa, une pelle à la main, creusait  sous le regard attentif de sa mère, qui faisait bien de même, même si sa fille la soupçonnait d'user de magie et non de force physique. « Que cherche-t-on au juste? » s'enquit la blonde en contemplant les environs. Rien ne semblait réellement marquer les paysages alentours. Une petite rivière  serpentait à quelques mètres de là. Nausicaa percevait le chuchotis des eaux. Mise à part cela, ce n'était qu'une part des bois comme tant d'autres. « Un cercueil.» Vanille ne put que sourire en voyant s'écarquiller les yeux de sa fille. « Pardon ? » bredouilla-t-elle.  « Il est vide. Presque, tout du moins.» - « Il n'y a donc pas de corps, j'espère.» - « Non, seulement mon or. Cela fait une éternité que j'ai jeté le cadavre.» - « Quoi  ?» Vanille rit encore.

Nausicaa s'écarta de quelques pas, tremblante. Elle venait à peine de donner un coup de pelle à la sonorité creuse. Elle avait frapper  le bois du cercueil.  Vanille sauta d'un bond félin dans le trou. Grande boite usée qu'on devinait luxueuse autrefois, elle grinça doucement sous les pas de la Sirène. Du bout des doigts, elle écarta la terre pour dégager une vieille serrure rouillée. Doucement, elle tourna la clef. Des engrenages roulèrent et le cercueil se brisa, laissant s'effondrer tout ce qu'il contenait. Ce qu'elle vit à ce moment là, Nausicaa ne parviendrait très certainement jamais à l'oublier. Khæleesi, belle et ravissante dans sa robe blanche, allongée sur une montagne d'or et de bijoux. Ses doigts effleuraient doucement les pièces. Ses cheveux cuivrés ondulaient tout autour de son corps mince. Elle souriait. Cela ne présageait rien de bon. « A quoi va vous servir tout cet argent, mère ? » demanda Nausicaa tout bas, anxieuse. « Tu ne t'en inquiète que maintenant.» Elle rit avant d'ajouter d'un ton léger et moqueur : « J'ai de grands projets.» - « Qu'est-ce qui peut nécessité autant d'argent ? » - « Ma tendre enfant … » Vanille se redressa. « Je doute que tu souhaites réellement savoir de quoi il en retourne. Tu risques d'avoir un aperçut dans très peu de temps.» Nausicaa frissonna. Elle aurait aimé ne jamais être née. On ne pouvait décidé de sa famille. Elle trouvait être particulièrement mal tombée.

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Dim 18 Mai 2014, 02:14


« Qu'est-ce que c'est ? » Curieuse et intriguée par la grande tapisserie défraichie qui tombait lâchement le long d'un mur percé de la vieille maison de sa naissance, Nausicaa avançait doucement, oubliant presque le parquet grinçant qui menaçait de s'effondrer à tout instant. Hésitante, elle avança doucement les doigts pour toucher la surface usée du tissu rugueux et effiloché. Vanille tourna la tête pour observer un bref moment l'objet de toutes les interrogations de sa fille. Voilà quelques heures qu'elles avaient quitté le cercueil. À présent vide, ce dernier jonchait les terres. Lâchement recouvert, il n'avait plus rien à gardé. Tout était précieusement enfermé dans l'anneau d'or qui ornait l'un des doigts de la Reine. Tant de richesses et de trésors, de bijoux et d'or, pour beaucoup cela paraîtrait malsain. Nausicaa préférait ne pas y songer, attendant simplement la réponse à sa question.  « C'est l'arbre de la famille Deslyce, où sont représentés les membres prestigieux de notre lignée, sans les fioritures d'à côté. » Presque émerveillée parce qu'elle voyait, à l'inverse de Vanille qui ne s'en préoccupait pas le moins du monde, Nausicaa contempla les détails. Chaque Deslyce avait son portrait de tissé ainsi que son nom. Il n'y avait que très rarement le nom du père des enfants, une simple indication de statut ou de métier, comme pour bien signifier que seules les femmes Deslyce comptaient. Nausicaa laissa son regard s'égarer, débutant sa course à Marilyne, pour descendre peu à peu. « C'est … brûlé ? » s'étonna la jeune fille en arrachant par mégarde quelques lambeaux calcinés. Le bas de la tapisserie semblait bien endommager. « Mais c'est … » continua-t-elle, troublée. Khal Déliana et Ren Deslyce. Elle connaissait les noms de ses grands-parents. Elle prit alors le temps de scruter la partie de l'arbre qui l'intéressait le plus. Sans le moindre mal, elle reconnut Citrion et Absylin. Les deux jeunes femmes représentées ensuite la laissèrent perplexe. Elles étaient belles, avec une longue chevelure d'un bleu céruléen et des yeux rubis. « Ma sœur et moi. » souffla Vanille sur un ton qui reprochait l'évidence. « Comment ...» - « J'ai plus de huit cents ans. J'ai changé. » - « C'est vous. Vous avez mis le feu à l'arbre, n'est-ce pas ? » La flamboyante Sirène sourit. Comment nier ? Seul son prénom était parti en fumée.

« Je ne suis pas dessus.» déplora presque la petite blonde. Vanille haussa les sourcils. « Croyais-tu réellement que j'allais prendre fils et aiguilles pour tisser ton portrait ainsi que celui de mes autres enfants ? » - « Non bien sûr que non … » La Naiadès savait qu'elle et ses sœurs n'étaient guère censé vivre plus de quelques jours. Elles risquaient de mourir à chaque instant, avec une mère pareille. « Est-ce que je peux la prendre ?» La Reine haussa les sourcils. « Si ça te fait plaisir, je t'en prie, je t'en fais cadeau. » Avec mille et une précautions, Nausicaa décrocha cet héritage de famille. Elle n'aimait pas les siens, la lignée de laquelle elle descendait. Pour autant, elle ne désirait pas réfuter ce qu'elle était, qui elle était, tout en se prévalait d'avoir un meilleur fond que ces femmes là. Elle aspirait à ce que la toile s'agrandisse, et que les noms futurs soient gage d'un avenir meilleur. Vanille soupira, consciente de la vérité telle qu'elle était dans son plus simple appareil. Les Deslyce n'avaient jamais été de bonnes personnes. Si la famille avait été ponctué de quelques exceptions comme Blanche ou Nausicaa, c'était ainsi. Les gênes du mal coulaient dans un sang maudit. Pensive, Khæleesi contempla les planches tremblantes de son antique demeure. Du bout des doigts, elle effleura son anneau en or, songeant aux clefs. Elle n'avait plus rien à tirer de cette maison. « Il est temps.» En quelques gestes empressés, Nausicaa termina de plier la tapisserie et courut rejoindre sa mère déjà dehors. « Que faites-vous ?» bredouilla la blonde, troublée. Penchée vers la porte à moitié fermée, elle posa les mains sur le bois et souffla.

Nul n'était plu ardent que cette femme aux paroles et aux ongles de venin, à la peau et au souffle de feu. Les étincelles et les braises scintillèrent puis le feu prit pour dévorer lentement les souvenirs d'un temps éloigné. Nausicaa hurla.

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Dim 18 Mai 2014, 13:11


Le bois crépitait dans une lente agonie. Les hurlements des souvenirs embrasés s'étaient estompés pour laisser un murmure voilé s'atténuer. À genoux devant les cendres et les ruines de quelques moments passés, Nausicaa contemplait le désastre de ses yeux rouges. Les flammes avaient consumé la moindre parcelle de vie, dévoré les murs et le plafond avec un certain appétit. La Sirène, grâce à ses pouvoirs ardents, avait contenu le feu pour ne pas raser les bois tout entier. Pour la maison de son enfance, elle n'avait rien pu faire. Vanille, dos légèrement appuyé contre un tronc et les bras croisés, soupira en levant les yeux au ciel. « Vas-tu cesser de faire l'enfant ? Ce tas de débris chancelant ne représentait rien à tes yeux, tu ne te souvenais même plus de son emplacement. Tu as trop peu vécu ici. Que vas-tu me dire ? Que tu espérais que je te lègue cette maison et qu'avec amour et passion, tu la remettrais en état ? » Nausicaa baissa le regard. Oui, elle l'avait espéré. Vanille rit tout bas, un brin moqueuse et acide.  « Tu es lamentable. Lève-toi. » La Sirène obtempéra. « Que devons-nous faire, à présent ? » - « Toi, plus rien si tu n'es pas capable de tenir une journée sans pleurer. » Vanille tourna les talons dans une envolée de voiles blancs. « Deimos! » appela-t-elle. Quelques instants suffirent à la bête pour rappliquer dans de violents battements d'ailes. Il chassa par la même occasion les poussières noires de la maison de Caliel Alcioné. La jeune femme se rapprocha de son Dragon et posa ses mains sur sa gueule. Nausicaa jeta un dernier regard aux arbres calcinés, l'âme en peine. « Je ne vous comprendrai décidément jamais.» souffla-t-elle en montant sur le dos de Deimos. Vanille sourit. « Je n'ai jamais espéré l'être et encore moins par toi.»

« Hum. » Assis sur une épaisse branche dans les hauteurs d'un arbre, un étrange jeune homme contemplait la Khæleesi, songeur et rêveur. Le Professeur ne souriait pas. Mu d'une drôle de curiosité, il avait suivi la femme de ses pensées jusque dans les tréfonds de la Forêt Enchanteresse. Il ne comptait pas s'arrêter là. Il la trouvait bien trop fascinante et intrigante pour s'arrêter en si bon chemin. Cependant, ce qu'il avait vu le laissait perplexe et pensif.  Dans un soupire, le magicien se releva et fit quelques pas le long de la branche. Il jeta un coup d'œil en bas et frissonna. Il ne savait tout simplement pas comment redescendre.  « Tu joue à un jeu dangereux, Professeur.» Petite voix douce aux intonations de reproches, une jeune femme perchée quelques branches plus bas tenait une petite moue agacée. « Je sais.» répondit-il. « Alors pourquoi s'acharner ? C'est malsain.» - « Parce que c'est elle, simplement elle.» - « Elle n'a rien de spécial.» - « Au contraire, elle n'est en rien banal et tu le sais. Cesse d'être jalouse pour un rien.» - « Elle te fera souffrir.» - « Peut-être. Sûrement. Je suis prêt à prendre le risque, elle le mérite amplement.» - « Qu'a-t-elle pour elle, si ce n'est une gueule d'ange ? Ses idéaux sont contraires aux tiens. » Il haussa les épaules dans un sourire désolé. « Je ne peux tout bonnement pas envisager un autre avenir.» - « Je ne te suivrai pas éternellement tandis que tu cours à ta perte.» - « Je ne te le demande pas. Reste derrière moi. J'avancerai. C'est mon Destin.» - « Il est bien malheureux.» - « Seulement selon tes yeux.» Le Professeur avança d'un pas et se laissa tomber dans le vide.

Agile et fébrile, il tomba à terre et se releva dans la foulée. D'un geste, il plongea ses mains dans ses poches en rejettent en arrière son long manteau sombre. Il savait où allait la Sirène et il était bien décidé à la suivre. Comme toujours, il se dévoilerait au moment qui lui semblerait le plus opportun. Pour l'heure, il se contenterait de l'observer dans l'ombre. Il savait ce qu'elle voulait faire, qu'elle cherchait à se constituer une Armée, qu'elle voulait impliquer des innocents dans ses causes et les pervertir. Il aurait réprouvé cette attitude, si elle ne venait pas d'elle. Le Professeur n'était qu'un magicien mais il se faisait Ange Gardien, le sien.

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L'héritage passé d'une précieuse lignée | solo - part I

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