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 Lieu du mois [Chamans] - Au coeur de la tribu Raoni

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Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

✞ Æther de la Mort ✞
◈ Parchemins usagés : 5278
◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2012
Jun Taiji
Mar 07 Oct 2014, 13:09

Au coeur de la tribu Raoni

L'air était rythmé par le bruit des tambours faits de peaux d'animaux qui résonnaient dans l'antre des marais. Ce soir se tenait une cérémonie particulière, propre à l'une des tribus chamaniques : la tribu Raoni, vénérant Edel, l'Æther de la vie. Beaucoup de chamans avaient été appelés pour participer à ce rituel qui était le premier après la grande catastrophe. Ce soir, certains mourraient, mais ce n'était qu'une étape vers une vie en tant qu'esprit, une étape qui serait accompagnée par des centaines de pairs. Les vêtements de peau traditionnels étaient distribués à tous ceux qui venaient de « l'extérieur », ceux qui n'avaient pas encore choisi une tribu, ceux qui étaient indécis ou qui ne partageaient pas les croyances de ces dernières. Assis dans un trône de peau et de bois, le Maître des Esprits fixait les individus arriver petit à petit. Il avait une déclaration à faire mais, pour le moment, l'heure était à la préparation. Torse nu, vêtu uniquement d'un pantalon en toile, les sages de la tribu peignaient sur son corps des dessins, symboles de puissance, symboles de respect. Son regard cerné d'un noir fait de cendres, son air était effrayant, bestial. Mais ainsi était la tradition. Ce soir, un individu l'affronterait dans un combat car le chef était tenu, obligé, de participer aux festivités. Sa mort était impensable, tout simplement parce qu'il avait la faculté de devenir un esprit. De ce fait, celui qui serait choisir pour ce combat savait parfaitement ce qui l'attendait. Mais c'était un honneur que d'être tué par le roi, un honneur d'entrer dans le monde des esprits des mains de cet homme.

Un grand feu fut allumé, dans lequel serait jeté les cadavres, recouverts d'une substance noire qui permettrait, une fois brûlée, au sens de s'éveiller différemment. Une drogue qui égarait les pensées mais qui permettait, selon les chefs de la tribu, de comprendre les signes envoyés par les Ætheri, des signes concernant le destin de chacun. L'interprétation ne pouvait être faite que par les sages, ceux « qui connaissaient ». Mais tous pouvaient s'y risquer, essayer de discriminer le concret dans l'abstrait. Les chants s'élevaient, une voix masculine extrêmement grave semblant guider un chœur plus hétéroclite. Les bruits des tambours résonnaient, se liant à la mélodie dans une globalité bestiale voire inquiétante, la musique telle les battements de plusieurs cœurs à l'unisson, basse, prenant aux tripes, révélant le côté le plus animal des hommes. Puis, une fois que tous furent prêts, parés des tenus et des peintures d'usage, les tambours se turent alors que le roi se levait. Fixant les individus les plus proches de lui, il attendit quelques secondes avant de déclarer : « Chamans, pendant les temps qui furent jugés sombres est arrivé un événement qui apporte à notre ethnie un avenir certain. Nous avons été de nombreuses fois jugés comme un peuple inutile, comme de vagues magiciens ou sorciers, spécialisés dans l'invocation d'esprits, mais notre création a un objectif qui dépasse beaucoup de ces impies. Le monde des esprits a été découvert, et avec lui une nouvelle page de notre histoire. Car l'Au Delà devra être gardé, les Esprits régulés. Je vous parle d'un monde au delà de toutes vos espérances, une terre où nul mortel peut pénétrer. Bientôt, chacun d'entre vous pourra s'y rendre. Bientôt, ses portes vous seront ouvertes. Mais, en attendant ce jour, il est à présent temps de rendre hommage à l'Æther cher à la tribu Raoni, l'Æther de la vie. Que les combats commencent ! ».
Explications

Alors, tout d'abord, si vous voulez des informations sur les tribus, vous en trouverez ICI.

Ensuite, pour le présent rp, il s'agit d'un rituel pratiqué par la tribu Raoni qui vénère le dieu de la vie. Vous allez être accueilli, vêtus de vêtements en peaux et maquillés à l'aide de peintures faites avec des matières naturelles. Il se peut qu'il y ait du sang également ^^ Quoi qu'il en soit, après Jun fait son petit discours pour vous raconter que le monde des esprits a été découvert, l'Au Delà. Ce n'est pas encore un sous-forum, il faut que je m'en occupe mais avant je dois terminer mon test =D Donc peut-être que le prochain lieu des chamans se situera dans l'Au Delà justement ^o^ On verra où j'en suis. Quoi qu'il en soit, si vous êtes là (puisque aucun de vous n'a choisi de tribu) c'est que vous avez été désignés pour vous battre à mort avec un individu. Je sais que cela peut paraître barbare pour nos âmes d'occidentaux en panique face à la mort mais pour les chamans, la mort n'est qu'une étape vers une vie en tant qu'esprit. Donc ils sont fiers de mourir pour célébrer un Æther ou un événement. Bien sûr, ce sera la personne avec qui vous vous battrez qui mourra hein XD Une fois morte, son corps sera enduit d'un produit d'une substance noire puis  jeté dans le feu. Vous humerez la fumée et en gros, vous serez drogué. Vous aurez des hallucinations qui selon les coutumes chamaniques sont les messages des divins. Vous devrez alors essayer de chercher la significations de ces messages ^^ Comme vous êtes tous inférieur au niveau 3, vous ne pouvez pas trop savoir donc vous pouvez dire ce que vous voulez =)

Voilà. Ah oui, c'est très tribal et bestial donc faut le jouer comme ça. Les chamans sont pas comme les orines avec le petit doigt en l'air. C'est plus un mixe entre des indiens et des vikings, donc prenez ça en compte =)
Nombre de mots : 900 mots minimum

Gain
Un point de force ou un point d'intelligence, au choix.

Attention : Seuls les chamans ou les individus possédant des compagnons chamans peuvent participer ^^ Vous avez jusqu'au 8 novembre, je m'occuperai de vos gains.

Vous avez jusqu'au 1er février
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http://yinandyangpower.forumactif.com/t34795-jun-taiji#679068
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Ven 02 Jan 2015, 21:13

Les chamans c’était aujourd’hui devenu mon peuple... Pas de le sens où je le dirigeais, mais dans le sens où j’étais devenu un chaman par choix... Ce qui était le cas de tous les chamans. C’était presque étrangement que je n’avais pas rencontré beaucoup de chaman. Mais vu la méthode pour le devenir et le faite qu’on était la race la plus récente, ce n’était pas si étonnant. On était encore un peu une énigme vivante pour les autres races et même moi, je savais qu’il y avait surement des secrets que je ne connaissais pas... Toujours était-il que je m’étais aujourd’hui retrouver dans un lieu où beaucoup de chaman c’était retrouver. J’avais d’ailleurs était convié à ce lieu de rendez-vous qui semblait d’après ce que j’avais compris à un rituel.

Que me réservait le lieu et se rituel, je devais avouer que je n’étais pas très au faite de ses tribus et pour être tout à fait honnête pour le moment cela ne m’intéressait pas vraiment. J’étais encore trop préoccuper à voir et à découvrir le monde qui m’entourais. J’avais déjà fait un tour au continent du matin calme et au continent naturel et je voyageais ici dans le continent dévasté ou j’avais presque fait la moitié du chemin que je m’étais destiné. Alors je devais avouer que ses histoires de tribu c’était comme la politique... Je ne préférais pas trop m’y intéresser. Mais je savais que je devais m’intéresse à la race des chamans, j’avais accepté de devenir chaman pour pouvoir voir le monde et toute ses facettes et pour cela, je savais que ce ne serait pas sans conséquence, j’avais des responsabilités et il était sans doute temps pour moi de doucement m’y intéresser.

Arrive au lieu qui était l’antre des marais on pouvait facilement sentir le coté tribal du truc. On m’habillait de fourre et d’un maquillage qui semblait être du sang en partie. Voilà qui était peu ragoutant. Mais bon, je jouais le jeu pour le moment... Car, la suite du rituel était pour le moins assez terrifiant pour moi. Je devais me battre à mort contre l’un des miens. Une personne qui n’avait sans doute rien fait de mal en tout cas, qui ne m’avait rien fait de mal... J’aurais peut-être du lire le message en entier, j’aurais sans doute évité se moment des plus pénibles. Je savais plus au moins comment marchais notre monde. La vie, la mort. Tout cela n’était au final que des étapes. Une sorte de boucle... Mais malgré ce que je savais et même si mon adversaire était non seulement prêt, mais aussi fier de mourir. Je n’avais jamais tué de mes propres mains... Mais depuis les évènements des Rideres je savais que j’allais sans doute devoir un jour ou l’autre tué... J’aurais seulement voulu que cela soit un être comme celui qui avait failli abattre Gouki... Au moins j’aurais eu moins de scrupule... En tout cas, c’était ce que je me disais.

Ivy et même Tathar me proposaient de le faire à ma place. Je n’aurais eu qu’a utilisé la séparation de l’esprit et tourner le dos. Pendant que l’un des deux  s’occupait de ce sombre rituel à ma place. Mais je m’y refusais et leurs disaient ses simples mots
.

Je dois assumer les choix que j’ai pris... Même si c’est dur pour moi de simplement y penser.

Les évènements produisent ses derniers temps m’avais fait comprendre que la vie ce n’était pas juste le plaisir. Il y avait des choses qu’on devait faire et qui allait nous faire souffrir. Alors aussi pénible que cela devait être, je me lançais seule dans ce combat. Je refusais même l’aide de mes esprits compagnon ou de Gouki. Je ne saurais dire pourquoi... Peut-être l’ambiance qui régnait ou peut-être que je voulais simplement prouver que j’avais gagné en maturité. Mais je voulais assumer enfin quelques choses, seule... Quitte à m’handicaper. J’étais prête à grandir.

Quand le combat eut lieu, cela avait été un combat acharné. Le sort m’avait désigné un homme plus vieux que moi, mais qui semblait... Moins physiquement préparé. De plus, même si je ne pouvais pas utiliser les pouvoirs de mes esprits... Vu que je ne voulais pas. J’avais acquis un pouvoir personnel qui s’avérait bien utile. Ma petite taille et ma fougue, me permettait de rapidement enchainer les disparitions dans les ombres pour apparaitre dos à mon ennemi.  Je pouvais alors le frapper rapidement et prendre l’avantage. Finalement au bout d’un certain moment, je parvenais à le fatiguer et le blesser suffisamment pour le désarmer. Un seul mouvement et ma faux aurait pu lui trancher la tête. Mais au dernier moment je me crispais, tué avait été trop dur et cette hésitation aurait pu m’être fatal. Car, l’homme avait réussi à en profiter pour reprendre l’avantage. C’était dans un réflexe et une chance presque isolante, que je parvenais pour la première fois à solidifier une ombre juste avant qu’il m’enlève la vie. L’ombre le frappait en plein cœur ce qui lui offrait une mort assez rapide... Ma victoire était sans équivoque. Mais mes mains elle tremblait car, je ressentais pour la première fois ce que cela faisait de retirer une vie.

Apres quelques minutes, pour me remettre de mes émotions, j’étais aidé par Gouki pour me relever et pour poursuivre le rituel... Le plus pénible était passé... Même si le reste n’était pas spécialement drôle. L’homme que je venais de tué avait été enduit d’un liquide noir avant d’être brule. J’inhalais la fumé qui se dégageais pour tomber dans une sorte de transe, c’était vraiment étrange et difficile à décrire, je savais que j’étais dans un autre endroit tout en ayant l’impression d’être sur place. Un son comme le vent soufflait à mes oreilles, il semblait vouloir me dire quelques choses, mais peut-être étais-je trop perturber pour vraiment comprend les mots... J’avais bien l’impression d’avoir entendu quelques choses sur les étoiles. Mais c’était tellement vague et tellement complexe. Quand je me réveillais, si on me demandait ce que j’avais vu je n’aurais pu rien décrit correctement. Si ce n’était que j’avais l’impression de voyager dans un monde parallèle ou le vent me parlait des étoiles... Ou quelques choses dans le genre... En tout cas, j’avais l’impression que cette fumer que j’avais inhalé m’avait collé un mal de crane... Si ce n’était pas le moment de transe que j’avais vu... En tout cas, j’en pouvais dire que je me souviendrait de cette journée et de se rituel.


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Sam 10 Jan 2015, 16:49

Lieu du mois [Chamans] - Au coeur de la tribu Raoni Bgbeau10




De tous les endroits qu'il avait pu voir jusqu'ici, celui-ci devait être le pire... Même s'il était encore loin d'avoir tout vu . Cela faisait plusieurs heures que le jeune chaman pataugeait dans cet immense marais, cherchant avec peine l'antre de la tribu Raoni. Enfin c'était plus la difficulté de mouvement qu'il lui posait problème en réalité. Avoir les pieds sans cesse plongés dans une eau et une boue douteuses n'était pas ce qu'il y avait de plus agréable et l'odeur répugnante qui régnait dans les lieux n'arrangeait pas les choses. Pourtant la direction n'était pas très dure à trouver : il suffisait de marcher vers l'origine des sons de tambours qui déchiraient l'atmosphère et se mêlaient aux clapotements de l'eau et autres bruits plus inquiétants et d'origine inconnue.  
Si on regardait bien on pouvait voir des bêtes se glisser dans l'ombre, hors de portée des visiteurs... Il y avait aussi des os, des cadavres et des formes dont on ne préférait pas en connaître l'origine. Des racines et algues malveillantes se cachaient dans l'eau verdâtre et pour couronner le tout des nuages de moustiques attaquaient toute chaire fraîche disponible dans les environs.

- « Ton idée d'aller assister à une célébration chamanique est géniale Devaraj... » grommela Khaal avec un ton clairement ironique.

- «Je sais merci. » répondit le chaman à l'intention de l'elfe noir qui le suivait.

Il était du même avis qu'elle... Mais pourtant il tenait vraiment à voir cette cérémonie et à rencontrer d'autres chamans. Le désagrément des marais serait vite oublié un fois qu'il serait arrivé et qu'il pourra engranger toutes les connaissances et détails qu'il allait pouvoir apprendre.

- « Voyons tu exagères regarde... Cet endroit est tellement accueillant qu'on a droit à des souvenirs gratuits... » rajouta-t-il en soulevant du bout de son bâton un bijou en or au cou d'un squelette.

- « Cet endroit est aussi accueillant que la tombe de mon grand père tu veux dire ! »

- « Les tombes sont des endroits très accueillants Khaal. »

- « ... Et toi tu ferais mieux de remettre ta santé mentale en question...» soupira l'elfe noir en regardant l'étendue d'eau et de mousse qui stagnait devant eux.

Driel avait disparu dieu seul sait où... Un marécage n'est probablement pas l'endroit où rêve d'aller un cerf...L'animal reviendra quand il en aura envie, comme il l'avait toujours fait.

Le seul bon point du tableau était qu'à force de grommeler et d'échanger des blagues plus ou moins douteuses, le chaman et son esprit compagnon se rapprochèrent des tambours.
Avec beaucoup de peines, ils arrivèrent enfin sur un espèce de replat sur lequel vivait la tribu Raoni.

Au contraire de l'endroit dans lequel ils vivaient, les membres de la tribu étaient très accueillants. Devaraj fut vite amené dans une tente par deux chamans qui s'occupèrent de le rendre présentable.
L'intérieur de la tente était enfumé et toutes sortes de masques, os et autres décorations pendaient ci et là. Le chaman ouvrit grand ses yeux pendant qu'on l'habillait d'un pantalon et chaussures en cuirs, puis d'une cape en peau. On lui peignit sur le torse des symboles dont il ne connaissait pas encore la signification, mais qu'il était très curieux de connaître. C'étaient des formes biscornues rouges et noires quand semblaient tout de même avoir un sens très précis. Quand le pinceau rugueux passa sur son visage il se demanda un instant d'où pouvait venir la peinture qui allait avec. Cette dernière était pâteuse et sentait fort, une odeur qui lui prenait les narines et qui mélangée à la fumée enivrante lui faisait tourner la tête. Il frissonna en se demandant si ce n'était pas du sang et se força à oublier cette pensée.

Devaraj sortit donc de la tente avec l'impression d'être devenu quelqu'un d'autre. Il attrapa son bâton resté à l'extérieur et fit comprendre à Khaal d'un signe de tête que tout allait bien. En effet, il était censé devoir se battre contre un autre homme lors de cette cérémonie... Il appréhendait un peu cette confrontation mais dans l'instant présent, il avait l'esprit totalement occupé par ce nouveau mode de vie et ces nouvelles couleurs et formes qu'il découvrait au fur et à mesure qu'il s'avançait dans le camp de la tribu. Le marécage et son air putride mélangé à la fumée âcre, aux sentences épicées et à la chaleur de l'énorme feu qui brillait au milieu rendaient l'atmosphère très chaude et lourde. Les battements des tambours qui résonnaient forts et les chants étranges rajoutaient une ambiance  exotique qui s'emparait de ses sentiments, lui prenait les tripes et qu'il n'était pas prêt d'oublier. Il ne parlait pas à ses accompagnateurs et se contentait d'éventuels signes de tête, mais cela ne l'empêchait pas de dévorer des yeux tout ce qu'il voyait.

Devant l'énorme feu se tenait un trône, avec un homme assit dessus. Devaraj n'était qu'un chaman parmi tant d'autres dans la foule fébrile qui se tenait devant. Sa traversée du camp et sa plongée au cœur de la cérémonie lui avait procuré plus d'un frisson d'excitation et c'est maintenant avec le cœur battant et les mains moites qu'il attendait le fameux discours.
Il ne voyait pas grand chose parmi la foule mais il pu tout de même put entendre la majeure partie de ce qui avait été dit.  Cela parlait de l'avenir des chamans et que l'iminnante possibilité d'accéder au monde des Esprit. Devaraj n'avait jamais encore entendu parler de cette nouvelle et cela ne fit qu'attiser sa curiosité. Il se promit de se renseigner à ce sujet dès qu'il en aura l'occasion.

Lieu du mois [Chamans] - Au coeur de la tribu Raoni 23743010

La foule se dispersa en un peu et forma un grand cercle pour laisser à la place aux combats. En réalité Devaraj était plus venu ici pour découvrir des choses que pour combattre quelqu'un... Il avait considéré cette part du marché comme le mauvais point nécessaire pour accéder à de nouvelles connaissances sur ses compères. Et oui, car on ne devient pas sage en claquant des doigts... Et puis il fallait bien qu'il s'entraîne à combattre après tout. Dans sa vie de vagabond cela lui sera sûrement utile... Pour le moment il disposait juste des rudiments que lui avait apprit son maître ajoutés à son agilité naturelle, ce qui ne faisait pas de lui un danger public ou une personne menaçante ! Il espérait que cela serait aussi le cas pour son adversaire, parce que tomber sur une brute  épaisse ne le rassurait pas vraiment.

Des premiers combats commencèrent et il regarda, silencieux et immobile. Certains étaient très rapides et d'autres spectaculaires... Bien que quand son tour fut venu, il doutait fortement de pouvoir offrir un spectacle intéressant. De toute façon ce n'était pas son but, il devait simplement gagner et puis c'est tout. Ayant refusé l'aide de Khaal avec qui il ne savait pas vraiment encore comment se comporter, il devra se débrouiller seul.
Un peu angoissé, il s'avança dans le cercle, armé de son bâton.
Pour une fois, la chance lui sourit et le deuxième chaman qui s'avança pour se battre contre lui était un jeune homme autant frêle que Devaraj et qui n'avait pas bien l'air dangereux non plus. Le seul point négatif était qu'il était armé de deux poignards qui n'avaient pas l'air bien sympathiques.

Un frisson parcourant son échine, Devaraj cessa soudainement de réfléchir et s'élança sur son adversaire avec une démarche souple et rapide. Il esquiva de justesse une lame qui lui passa au ras de la gorge et sentit une soudaine douleur  lui percer l'avant-bras. C'est en essayant de se dégager du deuxième poignard planté dans son bras et de la poigne de son adversaire qu'il le fit tomber lourdement au sol, trébuchant lui aussi, entraîné par sa chute. Comme il n'avait pas assez de temps pour se relever rapidement, il se rendit compte qu'il ne lui restait plus qu'une seule option, leva brusquement son bâton et frappa son adversaire avec, l'empalant au sol. Ce fut un geste presque réflexe et qu'il ne contrôla pas du tout.
Il resta un instant choqué, les yeux rivés sur le visage souffrant de l'homme à terre et regardant la vie qui quittait petit à petit ses pupilles.

Se relevant en tremblant, les vêtements pleins de poussière mêlée au sang des victimes, il retira lentement son arme, une forte émotion de dégoût le parcourant de la tête aux pieds.
- « Bah... C'est toujours comme ça la première fois... » murmura la voix compatissante de Khaal tandis-qu’il retournait se fondre dans la foule, la main devant la bouche et les jambes vacillantes.

« Ah bah merci... je m'en serais bien passé ! » pensa silencieusement le jeune chaman, encore bouleversé par sa victoire.
Il se dit qu'après tout lui aussi devrait mourir un jour et que ce n'était qu'une étape comme tant d'autres dans sa vie... Cette vision le calma un peu et il se sentit moins coupable d'avoir tué un jeune qui avait l'air d'avoir le même âge que lui et la vie devant lui.

Ce qui suivit acheva de lui faire oublier cet acte un peu fâcheux... Une fois que tous les combats furent terminés on l'emmena lui et tout les autres gagnants près de l'énorme feu dans lequel furent jetés tous les cadavres. L'odeur âcre du sang et de la chair brûlée se répandit dans tous le camp. Il fut obligé de s'asseoir sur le sol, ayant du mal à supporter toute cette fumée qui le faisait suffoquer.

Lieu du mois [Chamans] - Au coeur de la tribu Raoni Kusuri10


Le chaman resta un instant abasourdi, sa vision était floue et il avait mal à la tête. Puis une sorte de sensation planante vint s'emparer de lui et il eu l'impression de devenir plus léger. Il pu voir à nouveau ce qu'il se passait autour de lui... N'était-ce pas un elfe noir qui courrait tout nu là-bas, devant les tentes en peaux ? Devaraj cligna des yeux, ce qui eut pour effet de faire disparaître et apparaître d'autres personnes autour de lui. Quand il se tourna vers le grand feu, il y vit
un espèce de grand bateau en flamme et recula soudainement, de peur d'être brûlé par  ce...cette chose qui s'avançait vers lui. Il finit par s'enfuir en titubant et alla se réfugier à l'autre bout du camp, planqué sous une peau, recroquevillé sur lui-même.
Au bout de quelques heures, il était revenu à la réalité, et avait comprit qu'il avait simplement fait des hallucinations à cause de la fumée.
Ah bah ça pour une nouvelle expérience, il s'en souviendra !
Devaraj finit par somnoler, s'endormant sur lui même. La journée avait été fatigante autant physiquement que mentalement après tout... Il entendait vaguement les bruits de fin de cérémonie et les chamans de la tribu qui s’affairaient pour tout ranger. Demain, il allait sûrement repartir vers l'inconnu, enrichi d'une nouvelle expérience. Un vague sourire se forma sur son visage quand il y pensa, puis il s'endormit lentement .


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Dim 25 Jan 2015, 01:33



quels etranges rituels



L'Antre des Marais... encore et toujours ce lieu. Décidément, ce sinistre endroit représentait un point central et important dans l'histoire du jeune Azrael. Sa vie y avait commencé paisiblement avant que cette quiétude y soit brusquement et violemment interrompue. Puis voila qu'il commençait sa nouvelle existence parmi les Chamans ici. Az avait ce sentiment qu'il s'y passerait encore de nombreux évènements importants, voire déterminants, pour son avenir. Peut-être serai-ce aujourd'hui d'ailleurs, puisqu'il avait été convié à un rituel où il devrait affronter à mort l'un de ses semblables. Bien sûr, il préférait que l'importance de ce jour réside dans sa survie et non dans son décès. Si pour beaucoup des siens il s'agissait d'un honneur de mourir de cette façon, il devait bien avouer qu'il ne se sentait pas pleinement concerné pour sa part. Il respectait ces croyances et ces engagements, qui collaient d'ailleurs plutôt bien avec ses propres idées, entre autres avec sa notion du Chaos. Cependant il n'était pas prêt à mourir pour autant, il lui restait bien trop de choses à accomplir pour ça. Puis même une fois accomplies en réalité... Il espérait bien atteindre l'éternité un jour à vrai dire, aussi ne se laisserait-il pas trop facilement tuer non plus. Parler aux esprits et les utiliser était intéressant, en devenir un l'attirait moins.
Ses hôtes du jour étaient la tribu Raoni, l'une des deux dont il avait entendu parler avec Alsea. Cette dernière vénérait plutôt la mort tandis que celle qui se réunissait aujourd'hui favorisait la vie. D'instinct, Azrael aurait préféré en apprendre plus sur la tribu Alsea, mais dans le fond les deux l'intéressaient. En rejoindrait-il une un jour ou l'autre pour autant ? Ca c'était moins sûr. Là encore il se sentait un peu trop à l'écart de toutes leurs croyances pour les suivre rigoureusement. N'oublions pas qu'il avait rejoint cette race avant tout par intérêt et par besoin. S'il était très ouvert d'esprit, il gardait toutefois ses convictions profondes que peu de choses pourraient surpasser. Par principe et respect il assisterait à quelques grands évènements, comme aujourd'hui, mais il ne pensait pas s'investir plus que ça. Cependant puisqu'il ne planifiait presque jamais rien, il ne pouvait pas l'affirmer non plus. Restait le côté souvent bestial auquel il avait généralement du mal à adhérer. Bien que ça ne le dérangeait pas outre mesure de base, il ne se sentait pas à sa place pour autant lorsqu'il s'y adonnait.


"Il faudra pourtant jouer le jeu aujourd'hui tu sais ?"

"Evidemment, sinon je serais resté à mes occupations et je n'aurais pas fait tout ce chemin pour célébrer ce rituel."

"Tu vas aussi devoir prendre une vie innocente."

"Tout comme moi il aura fait son choix, en cela le libre arbitre aura été respecté. Puis ça ne sera pas la première que je prends."

"Est-ce pour ça que tu as congédié Syarine ?"

"Non, il sait très bien que je tue si nécessaire. C'est plutôt le côté bestial des Chamans que je lui évite, je ne suis pas certain qu'il y aurait été très à son aise. Puis je ne suis pas sûr qu'on puisse arriver avec des invités à vrai dire, ce serait assez mal vu je pense."

Comme pour mettre en pratique ses propos, le son des tambours commença à se faire entendre, annonçant qu'ils étaient arrivés à destination. Aussitôt le monde parut changer totalement, il lui semblait être totalement ailleurs tant l'ambiance était différente à ce qu'elle était quelques minutes plus tôt encore. Impression très vite accentuée tandis qu'on le mettait presque à nu, ne lui laissant qu'un bas en peau pour tout vêtement. Chronos, son serpent, s'occuperait de "monter la garde" auprès de ses affaires laissées derrière lui. On lui appliqua également toutes sortes de symboles sur le corps et le visage avec du maquillage visiblement très naturel, presque trop puisque même du sang le composait. C'était assez particulier, et comme dit un peu plus tôt Azrael avait du mal à y adhérer totalement. Mais il avait choisi de venir tout de même, aussi assumerait-il jusqu'au bout.
Une fois tout ces petits préparatifs terminés, le jeune homme assista à ce qui serait probablement l'évènement le plus intéressant de la journée : le discours du probable chef de la tribu. Ce qui l'intriguait n'était bien évidemment pas la partie sur le côté quelque peu rejeté de la race. Ca il y était déjà plus qu'habitué par rapport à son ancienne vie, cette nouvelle en tant que Chaman lui paraissait même bien plus vivable et paisible que son existence passée d'Humain. Non ce qui attisait fortement sa curiosité concernait les terres interdites aux mortels, mais pas à eux selon l'orateur. Il lui tardait d'obtenir plus d'informations à ce sujet.

Pour l'heure il avait d'autres priorités toutefois. En effet, venait l'heure des combats, et donc bientôt du sien aussi. Azrael n'était pas trop inquiet à ce sujet, il pensait qu'hormis quelques exceptions, les affrontements à venir seraient relativement équilibrés. Aussi devrait-il avoir toutes ses chances pour s'en sortir en vie. Il était de toute façon un peu tard pour faire marche arrière, il verrait bien ce qui adviendrait. Ce qui arriva assez vite en fait puisque c'était déjà son tour. Il fusionna rapidement avec Khyrian avant de jauger son adversaire. Celui-ci se voulait être d'un gabarit légèrement supérieur au sien et était armé d'une imposante masse, qui paraissait légère à sa façon de la tenir mais qui ne l'était sûrement pas du tout. A moins d'être l'exception au cliché, il devait donc miser essentiellement sur la force brute. Az décida de prendre l'avantage en l'affaiblissant à distance, lui envoyant l'un de ses couteaux de lancer. Son ennemi l'attrapa alors en plein vol avant de le lui retourner. Oups, mal jugé, il n'était pas que fort. Azrael savait qu'il n'aurait pas le temps de contrer correctement l'attaque. Il se contenta donc de faire obstacle avec son bras, l'arme s'y enfonçant alors profondément, mais c'était toujours mieux que dans son coeur. Pas le temps de pleurer ni de l'enlever cependant, l'autre Chaman ne lui laissa pas de répit.
Puisqu'il ne pourrait pas prendre l'avantage sur la force ni sur l'agilité, il lui restait la fourberie et la magie. Son adversaire avait du maquillage similaire au sien, ce qui incluait le sang aussi donc. L'idée lui vint très vite : il usa de son contrôle du sang pour faire couler celui présent dans les symboles sur le visage de son ennemi dans ses yeux. Le résultat fut immédiat mais serait sûrement bref, l'autre Chaman s'arrêta dans sa course, aveuglé l'espace de quelques secondes. Il ne lui en fallut pas plus cependant. Préférant garder ses distances au cas où, Az sortit la chaîne de sa faux et la lança vers sa cible afin de l'enrouler autour de son cou. Puis il se plaça derrière lui, prêt à attaquer avec la lame de la faux si nécessaire, avant de le mettre à genoux d'un coup dans les articulations. Il tira ensuite de toutes ses forces en resserrant le plus possible la chaîne autour de son cou, l'étranglant petit à petit. Quand la vie la quitta finalement, il relâcha son étreinte et laissa retomber le corps lourdement sur le sol. Il avait hésité à lui trancher la gorge histoire d'être sûr, mais inutile de pousser la bestialité aussi loin non ? Restait maintenant à panser sa vilaine blessure, et son Magicien Syarine n'était même pas là pour ça...

Un pauvre bandage en peau au bras, Azrael vint finalement assister au petit feu de joie un peu plus tard. Si les soins lui avaient paru corrects et suffisants, il n'hésiterait pas à demander à son compagnon d'en rajouter une couche lorsqu'il le retrouverait au cas où. Une gangrène et un bras en moins n'était pas vraiment dans ses projets. En attendant il devait donc assister à la suite du rituel. Les corps des défunts étaient enduits d'une étrange substance noire avant d'être jetés dans le feu. S'en dégagea alors une fumée fort sympathique à sentir comme vous vous en doutez. Ah l'odeur de la chaire brûlée, qui pourrait s'en passer ? Celle-ci eut des effets particuliers cependant. Rapidement, le Chaman sentit la tête lui tourner, tous ses sens semblaient dysfonctionner. Il avait un goût amer dans la bouche, des fourmillements dans la peau, les sons résonnaient étrangement et sa vue se troublait. Le seul point positif, c'était qu'il ne sentait plus aucune odeur maintenant, ce qui incluait la puanteur d'un peu plus tôt. Restait juste à espérer que tout reviendrait à la normale un jour, et le plus vite possible tant qu'à faire.
Ce qui s'en suivit fut des plus étranges. Des individus de toutes races confondues qui avaient de bien étranges comportements, comme faire le poirier sur une main, construire des pyramides humaines ou encore se défoncer le crâne sur des murs. Sans oublier des animaux issus de nombreuses espèces qui se mélangeaient à tout ce beau monde. De quel monde de fous s'agissait-il donc ?
Finalement dans le peu de lucidité qui lui restait, Azrael remarqua qu'il n'avait plus vraiment le contrôle de lui-même et qu'il n'allait probablement pas tarder à sombrer. Or c'était là le genre de situations qu'il détestait, il mettait un point d'honneur à garder pleinement le contrôle de son corps en temps normal. Et voila qu'il divaguait et ne maîtrisait plus rien. Cela commençait à faire beaucoup, il était temps que tout ceci se termine. Vivement demain !

Mots et gain:
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Mer 28 Jan 2015, 21:47

En ville, Oda n'avait pas mit longtemps à trouver en se baladant des informations sur les chamans. C'était ce qu'il s'était donné comme mission tandis que je me reposais dans une forêt avoisinante. Une cérémonie allait avoir lieu, en l'honneur de l'Aether de la vie, et tous les Chamans étaient conviés. Le lendemain, nous étions en route.

L'Antre des marais s'avéra plus proche que je ne l'avais imaginée. Mais pénétrer dedans fut comme entrer dans un autre monde pour moi. Il  faisait soudainement très chaud, comme en plein été. Sauf qu'il y faisait aussi très humide. La végétation, victime de ces deux aspects de l'environnement, pourrissait dès qu'elle n'était plus capable de se maintenir en vie, si bien qu'une odeur nauséabonde flottait constamment dans l'air et agressait mes sens.

Curieusement, le génie ne se montra pas. En vérité, au fur et à mesure que j'apprenais à le connaître, j'avais depuis peu compris que le génie évitait de se montrait quand une présence qui ne l'inspirait pas était dans les parages. Bien qu'étant un certain plaisantin, le génie pouvait donc se montrer sérieux e de rares occasions.

Je ne tardais pas à découvrir le personnage qui avait inspiré au Génie de rester dans sa lampe. C'était un grand homme, d'une trentaine d'année sûrement, debout entre les arbres, une lance à la main. Confiant, j'avançais vers lui.

D'une voix grave et calme, il m'invita à pénétrer plus profondément dans l'Antre pour rejoindre le lieu de la cérémonie et m'indiqua le chemin à suivre. Sans hésiter, je poursuivis alors mon chemin.

Quand je fus suffisamment proche du lieu des festivité, j'entendis les tambours résonner avec force. Plus surprenant encore : l'odeur de putréfaction avait disparue, remplacée par mille parfums de plantes fumées. On voyait déjà de ma position les lueurs du gigantesque feu qui avait été allumé pour l'occasion.

Je fis retrouver une forme spirituelle à Oda et nous arrivâmes rapidement là où les festivités battaient leur plein.

Oda, comme à son habitude, ne disait pas un mot. Le Génie ne manifestait pas non plus une quelconque envie de se montrer. Au final, je me sentais très seul au milieu de ces gens aux allures d'animaux qui dansaient, chantaient et riaient en cette soirée.

- Salutation, ami des esprit ! Tu viens d'arriver ?

Cette voix ! Elle était si claire, si douce… J'en étais presque soulagé ! Quelqu'un avait eu la gentillesse de m'adresser la parole et j'aurai parié à sa voix qu'il était jeune !

J'étais déjà un vieux personnage, c'était vrai, mais depuis que Shiro m'avait donné l'opportunité de devenir Chaman, j'avais l'impression d'avoir rajeuni… Tout ce qu'un ancien savait, je l'ignorai. Finalement, je me sentais plus proche de l'âge que je présentait de par mes allures physiques que de mon véritable âge.

Tournant rapidement la tête avec une surprise et un soulagement non dissimulés, je m'accrochai du regard à un jeune homme dont l'âge devait se situer entre dix-sept et vingt ans et qui me souriait avec tant de bienveillance.

Il me prit par le bras et me tira en s'exclamant :

- Viens ! On sera mieux un peu à l'écart. Ici, c'est la fête et les chamans affluent sans faire trop attention à qui ils écrasent de leurs pieds !

Je le suivis sans opposer la moindre résistance et il me conduisit près de quelques tente faites en peaux d'animaux. Là, il s'immobilisa, fit volte-face et m'offrit le plus large sourire que son visage parvenait à former.

- Pas de doute ! Tu es un chaman qui n'en est pas un !

J'aurai pu me sentir insulté, mais je sentais que cela n'avait rien de péjoratif.

- Tu viens d'arriver, à ce que je vois ! C'est un plaisir de faire ta connaissance, chaman qui n'en est pas un ! Moi, c'est Ian ! C'est bien que tu aies pu venir ! Les Raoni sont toujours heureux de pouvoir réunir les chamans du monde entier qui ne connaissent pas leur propre peuple !

Je ne pouvais m'empêcher de lui sourire en retour. J'aimais sa façon de parler, j'aimais sa façon de m'accueillir chez… Nous.

- Charmant accueil ! Merci beaucoup ! Je suis Azraeth et voici Oda.

Oda se contenta d'une révérence polie comme le voulaient les coutumes de son village d'origine et cela ne sembla pas gêner Ian.

- Mes Salutations, esprit éternel Oda.

Il revint rapidement à moi et me sourit de nouveau :

- Il faut te préparer. Je vais t'aider ! Viens avec moi !

Décidément, Ian avait de l'énergie. D'un autre côté, son corps déjà bien épais n'aurait pu faire croire le contraire. Il me conduisit rapidement sous une tente de peau et me demanda de me déshabiller. Un peu étonné, je me permis de lui demander pourquoi…

Curieusement, il ne trouva pas la situation particulièrement amusante - même s'il s'avéra qu'un certain quiproquo s'était installé entre nous - et se contenta de répondre tout en fouillant dans un coffre de bois :

- Parce qu'il te faut t'habiller d'habits traditionnels. Le chaman ne porte pas de vêtements pour se cacher. Il revêt les restes d'êtres morts pour attirer à lui leur puissance et leur donner une chance de vivre à travers lui. Le chaman ne doit pas se laisser influencer par des esprits parasites, mais il reste la passerelle entre le monde des morts et celui des vivants et, pour cela, il doit s'ouvrir aux esprits même s'il s'agit pour cela de se mettre constamment en danger vis-à-vis des parasites !

C'était une explication claire et qui m'apparut tout à fait logique.

En silence, je retirai alors ma veste d'un rouge sombre et la déposait dans un coin, suivi par mon chemisier de lin bleu presque noir ainsi que de mon pantalon de cuir souple.

Ian revint vers moi tandis que j'étais presque complètement nu avec un pantalon fait avec de fines peau ainsi qu'une fourrure de loup semblable à celle du chaman qui m'avait arrêté plus tôt dans l'Antre des marais.

- Mets le pantalon, m'indiqua-t-il. Pour la fourrure, tu iras d'abord te faire tatouer le corps avant de la mettre et tu la retireras lors de ton combat.

Je tiquais immédiatement :

- Quel combat ? demandai-je soudain affolé.

- Ah oui ! J'oubliais que tu n'étais peut-être pas au courant !

Il secoua la tête en signe d'excuses de sa propre négligence avant d'ajouter :

- Pour fêter l'Aether de la Vie, notre Tribu a pour tradition de mettre en place des combats à mort. C'est une façon de rendre à l'Aether le trop plein de vie qu'il nous a généreusement offert et aussi de profiter de celle-ci, pour ceux qui gagnent. Par ailleurs, en tant que chamans, nous savons que la mort n'est pas une fin en soi et qu'il ne s'agit que d'une transition. Ce ne peut être qu'un honneur de commencer sa vie d'esprit lors d'une célébration telle que celle-ci.

Autant dire que je n'étais pas rassuré du tout… Mais je ne pouvais pas le lui dire. Pour lui qui connaissait bien la Tribu Raoni et qui avait déjà assisté à cela par le passé, il s'agissait de quelque chose d'acquis. Lui signifier ma désapprobation d'un tel comportement aurait été une insulte et une marque de mépris. Au lieu de cela, je me contentai d'un hochement de tête et il me conduisit en dehors de la tente.

- Va donc trouver Mémé Tia, derrière la troisième tente, là-bas, m'indiqua-t-il en pointant l'endroit du doigt, elle et les autres tatoueuses s'occuperont de toi. Après quoi tu seras appelé pour ton combat. Quand tu en auras fini, reviens donc me voir, nous discuterons !

Il me sourit une dernière fois avant de me pousser vers ma prochaine étape. Ma cape de fourrure au bras, je continuai de marcher seul.

- Que t'imagines-tu encore, Az

C'était Oda qui avait prit la parole.

- Je vais probablement quitter cette célébration. Visiblement les croyances de mes pairs ne sont pas les mêmes que les miennes…

- Qu'est-ce qui te fait dire cela ?

- Tu penses que j'ai tort ?

- Non. Mais je me demande simplement quelle sont les divergences dans vos points de vue…

- Eh bien…

Je mis un instant pour construire ma pensée avant de l'exposer à mon esprit compagnon et ami.

- Je suis en vie pour racheter mes erreurs. Je cherche à faire autant de bien autour de moi que je le pourrai. Tuer des gens, j'ai passé un siècle à le faire et j'ai constaté que cela n'apportait rien de bon.

- Tu es opportuniste alors. Tu ne fais pas les choses parce qu'elle te semblent correcte mais parce qu'elles t'apportent la rédemption aux yeux des Dieux, n'est-ce pas ?

- Je ne le nierai pas. Et tu le savais le jour ou tu as accepté de me suivre…

- Je n'ai nullement signifié mon mécontentement. Cependant, si tu n'agit que pour racheter ton âme, qu'est-ce qui te fais croire que tu ne ferais pas le bien en tuant ton adversaire lors de ce combat ?

Je ne répondis pas. Ce que disait Oda était tout à fait logique. Comment pouvais-je me permettre de décider de ce qui était bien et de ce qui était mal ? Les morts m'ont reproché de les avoir tué pour le désir de quelque chose. Pas simplement de les avoir tué… Serait-il possible que la mort ne soit pas nécessairement un mal ? Serait-il possible que cela dépende des circonstances ? Pourquoi diable me posais-je encore la question ? la réponse tombait sous le sens ! Bien sûr que le jugement d'une action dépend des circonstances ! J'étais tout à fait ridicule ! Néanmoins…

- Je ne peux plus tuer…

- Pourquoi donc ?

- Je l'ignore… J'ai essayé avant de te rencontrer, durant des moments d'errance en tant que jeune chaman. Il semblerait que mon mental s'écroule au moment de le faire. Comme si le choc émotionnel était trop fort… Je ne l'explique pas…

- Moi si, mais ce n'est pas à moi de t'offrir la réponse. Tu devras la trouver seul. En attendant, si tu désires toujours en apprendre plus sur tes semblables voire découvrir une nouvelle vision de la mort qui ne t'avait encore jamais été proposée, nous serons à deux en mesure de faire ce que seul tu ne peux pas réaliser.

- J'ignorais que tu aimais tuer…

- Non. Mais l'équilibre demande parfois des sacrifices et je suis loin de tout savoir encore. Je suis tout aussi curieux que toi de découvrir ce que les chamans pensent d'un meurtre comme celui-là et comment ils le légitiment.

Nous arrivâmes auprès des tatoueuses alors même qu'un instant plus tôt je voulais tourner entre les tentes précédentes et m'enfuir. À présent j'étais prêt à affronter le défi de mon peuple.

Une fois recouvert de tatouages et de ma fourrure de loup, comme l'avait prédit Ian, d'autres chamans vinrent me chercher pour me conduire dans un cercle formé par des dizaines de guerriers et guerrières de la race qui hurlaient pour nous encourager, moi... Et l'homme qui était juste en face. Il s'agissait d'un homme de probablement vingt-cinq ans. Son regard ne mentait pas. Il ne me ferait pas de cadeau et si je voulais vivre, j'avais intérêt à gagner. Par ailleurs, il me renvoyait aussi de la haine. Ce n'était pas qu'il me haïssait. Il voulait que je le haïsse pour que je n'hésite pas à le tuer le moment venu. Pour qu'en aucun cas je ne lui fasse l'affront de le laisser en vie alors qu'il a perdu.

Derrière lui se tenait une elfe, ou du moins ce qu'il en restait puisque, visiblement, c'était un esprit. Et pas n'importe lequel. Nul doute qu'il s'agissait là de son esprit-compagnon.

Les chamans hurlaient sans même avoir une seule idée de qui était sur le terrain prêt à commettre un meurtre. Serrant le poing droit, je le balançai en arrière contre Oda. Son esprit sembla se briser comme s'il n'avait été que de la fumée. Cette fumée entra dans mes gants métalliques qui se mirent à briller d'une lueur bleutée. Devant moi, je vis l'autre chaman se saisir de l'arc qu'il possédait et faire de même, l'arc bien serré en main, avec son propre esprit-compagnon. Son arme à lui fut entourée d'une aura blanche et je devinais qu'il utilisait Kuki, la fusion de l'arme par la maîtrise du vent.

Soudain, le Maître des Esprits, Suprême de l'Au-delà, lança lui-même le début du combat par un simple "Combattez".

Aussitôt, mon adversaire saisi une flèche et tira. J'eus à peine le temps de me décaler. Elle frôla mon épaule. Un cri m'échappa. Aussitôt, il encochait une seconde flèche. Il fallait que je sois plus rapide. En un seul mouvement, j'ouvris la main et écartai mon bras gauche. Il avait à peine eut le temps de tirer sa flèche. De l'eau sembla se matérialiser dans les airs en masse. En un instant, la flèche était noyée et propulsée par un mouvement latéral du liquide venu de nul part. J'avais gagné de l'avance par la surprise.

Me relevant, j'ouvris les poings et écartai mes mains de mon corps. Alors, l'esprit de Oda glissa de mes armes au corps à corps à ma propre personne. Aussitôt, mes yeux se remplirent de bleu et mon corps l'électrisa de la rencontre entre un esprit et un corps étrangers l'un à l'autre provoquée par la magie. Je n'étais plus ni Oda, ni Azraeth. J'étais moi.

Calme, je sentais l'eau valser autour de moi. Une part était paisible, volant comme une voyageuse curieuse dans l'air qui avait accepté cette harmonie improbable. Mais une autre masse, beaucoup moins douce et beaucoup plus chaude était présente, tout autour de moi, en masse. Elle faisait vivre des êtres et visiblement ils la perturbait. Que pouvais-je attendre de plus d'une race intelligente ? Les animaux sont bien plus sages, sur ce plan.

J'en revins rapidement à mon adversaire qui avait déjà encoché une autre flèche. Il tira et je saisi doucement l'eau de l'air environnant pour la masser autour du projectile. Quelques gouttes à peine sur l'empennage et le trait mortel partit en vrille vers le ciel pour disparaître derrière les arbres.

Tandis que mon adversaire s'étonnait devant le spectacle qu'étaient les paroles de l'eau qui en quelques mots étaient parvenues à briser son attaque fiévreuse, je commençait à danser. Sentant l'eau se mettre en mouvement autour de moi par cette danse que nul ne pouvait reconnaître et qui pourtant était bel et bien le seul moyen de parler avec l'élément de vie, je commençait à imposer le rythme du combat.

Il tira une troisième flèche qui fut prise dans un des flux d'eau, tournoya à peine avant de s'écraser au sol sans avoir parcouru plus d'un mètre. Commençant à s'agacer, il encocha une quatrième flèche nerveusement et celle-ci lui glissa de ses doigts curieusement trop humides avant même qu'il ait réussi à bander la corde de son arc. Il allait se saisir de nouveau d'une flèche quand je décidait de passer au choses sérieuses. Dans ma danse, je tendis le bras en avant et d'un pivotement accompagné d'une courbe du bras, je projetai une masse d'eau contre le bras de l'homme. Je voyais bien que l'eau n'étais pas encore prête à me faire confiance. Seule une faible masse accepta de s'agglutiner pour exécuter un mouvement aussi large que celui que je lui avait proposé pour gagner en vitesse et frapper avec dureté l'archer. Il en fut déstabilisé, mais sa main n'était pas pour autant retombée. Ce n'était pourtant pas le but premier. En effet, suivant le chant du ricochet, je parvins à enchaîner le mouvement une seconde et une troisième fois avec une fluidité digne de l'élément de vie. La main, frappée plus fortement qu'on pouvait l'imaginer à trois reprise au poignet, fut forcé de retirer sa main pour la masser, sans quoi il serait incapable de décocher une nouvelle flèche.

Ce fut le moment que je choisis pour amorcer le chant du geyser. Mes bras tracèrent dans les airs un demi-cercle puis je pivotai d'un quart de tour avant de revenir pour élever mes mains. L'instant suivant, une important masse d'eau qui s'était accumulée juste sous l'archer se souleva pour venir le frapper avec force.

Il lâcha son arc, fut trempé et quelque peu sonné. Alors, je me divisai. Une part de moi descendit dans les poings de métal qui couvraient mes mains et de moi je redevins Azraeth.

Le chaman à présent désarmé, je pouvais relâcher tout ce que j'avais en moi. Il s'agissait la d'un combat et Ian m'avait bien dit qu'il fallait profiter du cadeau de l'Aether de la Vie. Je pensais comprendre de quoi il voulait parler.

Mes pongs se mirent à boxer dans le vide. À gauche, à droite, manchette, un écartement du bras. Mais en vérité, quand mes poings frappaient, l'eau se mettait en mouvement pour effectuer les coups que j'ordonnais.

Pendant près de cinq minutes, le bruit de l'eau percutant inlassablement le corps de mon adversaire fut la seule chose qui résonnait à mes oreilles. Les chamans autour de moi étaient en furie et pourtant je ne les voyais pas ni ne les entendais. J'étais concentré à évacuer toute la rage qui était en moi, toute l'énergie que je pouvais libérer.

Et elle fut libérée.

Et je me retrouvai sans force. Pour mon plus grand malheur, le retour à la réalité fut brutal. Un moment je restais à genoux au sol, épuisé, les bras posés pour supporter mon corps. Les cris de folie sortaient de tout parts autour de moi. J'en entendais hurler qu'il fallait en finir, d'autre qui voulait que mon adversaire ou moi-même se relèvent. D'autre encore se contentaient de féliciter ma victoire.

Je trouvais alors la force de me lever et, comme je le craignais, constatai que l'archer était au sol, incapable de bouger, mais toujours en vie...

Je me savais incapable de le tuer consciemment.

Sans hésiter, je fis retourner l'esprit de Oda dans mon corps et quitta ma propre conscience pour la céder à celui que nous devenions à deux.

Dans le but de ne pas le faire souffrir, je me contentai de frapper de toute mes forces, les poings joints, sur son visage. Ma force n'était pas spectaculaire et rien que cela suffit à ce qu'il souffre durant près de cinq secondes. Après quoi il poussa son dernier souffle ensanglanté et se tut. Même son fluide aqueux ne vivait plus en lui… Je le voyais…

Les yeux toujours complètement bleu, je me tournai vers l'assemblé de chamans qui m'entouraient sans un mot.

Aussitôt, il se mirent à m'acclamer. Certaines paroles de ces êtres primitifs aux masses aqueuses en suractivité s'adressaient à ma victime mais aucune d'entre elles n'était destiné à une quelconque plainte.

J'observais attentivement. Il fallait que Az se rappelle de tout. C'était important pour son évolution personnelle. Je le savais. Mais je ne comptais pas lui rendre son corps immédiatement. Il fallait d'abord que je le sorte de tout cette agitation. Sans quoi il serait vite débordé. Avec ce qu'il venait de faire à travers moi, il était difficile pour lui d'affronter ce débordement d'émotions et d'évènements.

Le corps fut transporté par un groupe de chamans de la Tribu Raoni avant d'être jeté dans le feu. Aussitôt, il s'enflamma et très vite la fumée grisâtre fut remplacée par une fumée noire. Alors, je sentis une imposante présence s'approcher de moi. C'était un des anciens de la Tribu.

- Azraeth, c'est ça ?

Impossible qu'un si vieux chaman n'ait pas remarqué mon état fusionnel. Il n'avait pourtant fait aucun commentaire à ce sujet…

Je me contentai d'hocher la tête doucement et il me poussa légèrement d'une main dans le dos.

- Approche-toi du feu et respires-en les gazs. Ils t'inspireront les voix divines.

Je ne dis rien et me contentai d'obéir. Au moment où la fumé monta dans mes narines, mon esprit se divisa et redevins Azraeth.

L'instant suivant, mon esprit, alors qu'il semblait avoir recouvré l'intégralité du contrôle de mon corps, se sépara de celui-ci de nouveau. Une vague de ténèbres s'abattit sur moi. Tout autour, tout n'était que cendres, enfermées dans une brumes noires telle la fumée d'un cadavre profané par le plus diabolique des démons. Les forces noires semblaient passer à travers moi comme si je n'étais pas plus matériel que le vent. Je me sentais souillé, salis. Soudain, une voix résonna derrière moi. Je ne perçu pas les mots qu'elle disait ni son timbre. Pourtant, elle semblait m'être familière et je comprenais parfaitement le message qu'elle cherchait à me transmettre. Elle me demandait de rester à l'écart pour rester pur et sauf. Aussitôt, tout autour de moi s'étira avant de disparaître dans l'horizon. Une lumière blanche jaillit. Tandis que des coups retentissaient, tel un marteau contre le bois, avec fatalité, le battant d'une porte sembla se refermer à demi sur le jet lumineux purificateur. Mon corps ne m'obéissait pas et pourtant je vis mon bras se lever et ce tendre vers l'ouverture, en accord avec l'instinct qui était le mien en cet instant.

Et soudain, elle se referma et le noir complet m'envahit.

Mes yeux s'ouvrirent sur la cime des arbres. Je n'étais ni dans l'Antre des Marais ni au sein de la Tribu Raoni.

Je sentais quelque chose frapper ma joue avec énergie.

- Az, mon pote ! Réveilles-toi ! Ça va ?

C'était le génie. Il me tapotait doucement mais avec vigueur de sa main bleutée.

Rapidement, je me levai. Mes habits étaient sur mon dos mais la peau de loup dont ils m'avaient revêtu pour la cérémonie était eux aussi là, posés au sol à côté de là où j'avais été allongé. Pas de doute, cette fête avait bien eut lieu...

Oda était là, lui aussi. Comme à son habitude, il ne disait rien.

- En route. Tâchons de trouver où nous sommes.

3570

Gains :

Je me demandais si pour un post aussi long je pouvais me permettre de demander deux points de force au lieu d'un... Bon enfin si c'est pas possible, j'en prendrais qu'un, hein ! ^^

Merci ! nastae
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