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 Lieu du mois - Février : Un peu d'humanité.

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Dim 03 Fév 2013, 14:41

Lieu du mois - Le Désert
© Code réalisé par Alec.

Aeleus, commandant de l'intervention humaine au désert venait d'arriver depuis deux semaines déjà en terres hostiles sous les ordres de sa reine bien aimée, Violette. Lui et une cinquantaine d'humains étaient venus en reconnaissance sur le terrain, évaluer quel endroit serait le plus propice pour y élaborer un endroit de vie pour sa race, prendre connaissance des différents problèmes qui pourraient se poser tant en ressources naturelles qu'en chemins praticables. C'est-à-dire qu’ici il n’y avait qu’une mer de sable qui s’étendait à perte de vue et Aeleus pensait aux bases vitales. Il devrait trouver une, voir plusieurs oasis assez abondantes pour que des aqueducs amènent l’eau potable à la Cité, sinon aucune culture ne survirait et personne ne voudrait y vivre la gorge toujours asséchée. La reine lui avait dit de pas s’inquiéter quant à la température au sein de la Cité, ni quant aux tempêtes de sable, tout serait protégé. Mais les ressources naturelles n’étaient jamais infinies et en plein désert, c’était mission impossible.

Les problèmes ont commencé à s’aggraver lorsqu’une troupe de nomades à dos de chameau-paon (un chameau avec une longue queue au bout de laquelle il y a des plumes de paon qui sert d’ombrelles pour protéger le cavalier du soleil) s’est attaquée au campement il y a trois nuits de cela. Aeleus et ses hommes les ont repoussé mais sentaient qu’il ne s’agirait que d’un début. Dès le lendemain, lors d’une cargaison de nourritures et de pierres pour l’aqueduc, ces nomades sont arrivés en fanfare pour empêcher que les chariots n’arrivent à destination. Aeleus de rage ne peut pourtant pas assurer la défense, et du camp, et de l’immense trajet du désert. Il envoie donc des hommes à la recherche de volontaires pour les aider à mener à bien ces expéditions qui doivent arriver dans les jours à venir.
Explications

Plusieurs missions s'offrent à vous. Chacune de ces missions vous offre un point de spécialité : (en 50 lignes - deux missions maximum) Le gain de magie n'en fait pas parti vu que vous êtes en campement humain. Si vous faites deux missions, ceci doit être fait en un seul post et vous devez préciser à la fin de votre post obligatoirement les deux points de spécialité à créditer dans votre fiche, si ceci n'est pas fait, vous n'aurez aucun gain.

  • Avec un groupe d’intervention, menez à bien une expédition dans le désert pour trouver une oasis. Il en existe cinq principales qui seraient capables, si toutes ramenées à la Citée, d’alimenter les besoins en eau sans problème de restriction. Aeleus a acheté des cartes au marché itinérant près de la Pyramide mais doit rester au camp pour le protéger des nomades. Il vous en transmet une et vous demande de conduire un groupe d’hommes pour la trouver. Mais attention, les nomades vous barreront la route et ne voient pas d’un bon œil qu’on se serve impunément de leurs réserves.
    Gain de spécialité : Intelligence

  • Avec un groupe d’intervention, accompagnez les ravitaillements qui traversent le désert. Faites en sorte que les cargaisons de vivres et de matériaux pour les aqueducs arrivent à bon port au campement d’Aeleus. Attention aux nomades qui, sur le chameau-paon, vont bien plus vite qu’une monture lambda et vous prenne de vitesse pour stopper votre route et détruire les cargaisons tout en tuant les voyageurs qui ne sont pas assez bien payés pour risquer ainsi leur vie. Encouragez les marchands suicidaires, protégez-les des nomades et assurez-vous que tout le ravitaillement arrive en bon état. Vous avez le droit à une perte humaine d’alliés de 20%.
    Gain de spécialité : Agilité ou force

  • Aeleus vous met dans la confidence qu’il est certain que ces nomades sont tous humains et qu’il a repéré leur campement principal au nord du désert, pas trop loin d’ici. Il vous demande de l’accompagner avec quelques hommes jusque-là bas. Il veut tenter de discuter avec eux pour les convaincre que leur venue n’a rien d’hostile et qu’en tant qu’humain, ils devraient les rejoindre et les aider à bâtir la Cité, leurs conditions de vie n’en seraient qu’améliorées. Mais ce sont des nomades, ils aiment la liberté ne sauraient se laisser facilement convaincre, vous aiderez donc Aeleus à mener à bien cette diplomatie. Plusieurs autres campements sont à convaincre, il y en aura pour tout le monde. La coopération des nomades faciliterait évidemment la construction de la Cité et vu leur talent aux armes, la Cité serait bien protégée avec les nomades comme forcée armée de renfort à celle civile.
    Gain de spécialité : Charisme

  • Réservée aux humains. Aeleus apprend que la colère des nomades est due à un puissant sorcier vaudou qui s’est imposé comme une fausse divinité dans le désert. Il disposait des richesses et vivres des nomades jusqu’à ce que le groupe d’Aeleus n’arrive, le profiteur ne veut donc pas les voir rester. Seulement, Aeleus mène l’enquête et comprend que ce sorcier était en réalité de la proche famille du clan vampirique qui a séquestré la reine Violette avant son couronnement. Pire encore, il aurait été présent lors des évènements et se serait lâchement enfui avant. Craignant pour sa reine et de manière impulsive, il demande à tous les humains disponibles de le rejoindre pour lui faire sa fête et pour venger sa reine.
    Gain de spécialité : Anti-magie


PNJ de l'évènement
Lieu du mois - Février : Un peu d'humanité. Sans_t18
Race : Humain
Arme : Sabre à lame de cristal qui permet de réfléchir la lumière et de la renvoyer pour se rendre invisible ou aveugler son adversaire.
Aeleus est un homme bon, franc et droit. Il a longtemps erré à travers les villes en aidant des humains dans le besoin et en les protégeant des autres races moins clémentes. Il fut des plus émus lors du couronnement d’une reine qu’il n’attendait plus et encore plus quand cette dernière le nomma dirigeant de l’opération pour le désert. S’il déteste montrer ses sentiments, il n’en reste pas moins impulsif lorsqu’il pressent que son peuple peut courir un moindre danger et devient complétement colérique lorsque sa reine l’est. A part ça, il est réfléchi, et n’aime pas le conflit, il ne cherche jamais la dispute si elle n’est pas nécessaire. Il n’est pas stratège dans l’âme, trop honnête pour s’y résoudre, il ne comprend rien à la politique et ne cherche pas à comprendre. Il est extrêmement doué à l’arme et est un combattant d’exception. Il est jeune mais ne vous y fiez guère, il a déjà de l’expérience derrière lui et ne se laisse pas marcher sur les pieds, c’est un meneur d’hommes avant tout et ne supporte pas qu’on s’oppose à son autorité, sauf si c’est la reine qui contredit un ordre où là, il s’incline. Bref, c’est un bon soldat.

Récapitulatif des gains
  • Lily-Lune | Fiche | +1 Intelligence +1 Charisme. [Gain ajouté à fiche]
  • Naram-Sin | Fiche | +1 Agilité +1 Charisme. [Gain ajouté à fiche]
  • Matt Taiji | Fiche | +1 Charisme +1 Force. [Gain ajouté à fiche]
  • Ercan Eren | Fiche | +1 Agilité +1 Intelligence. [Gain ajouté à fiche]
  • Raeden Liddell | Fiche | +1 Force +1 Intelligence. [Gain ajouté à fiche]
  • Noah Wyndyl | Fiche | +1 Intelligence +1 Charisme [Gain ajouté à fiche]
  • Valkan Kin'Shakor | Fiche | +1 Force +1 Intelligence. [Gain ajouté à fiche]
  • Naely| Fiche | +1 Intelligence +1 Charisme. [Gain ajouté à fiche]
  • Sherry Shinee | Fiche | +1 Agilité +1 Intelligence. [Gain ajouté à fiche]
  • Shiro | Fiche | +1 Force +1 Charisme. [Gain ajouté à fiche]
  • Cannelle | Fiche | +1 Intelligence +1 Charisme. [Gain ajouté à fiche]
  • Bandreux | Fiche | +1 Agilité +1 Anti-magie. [Gain ajouté à fiche]
  • Eir | Fiche | +1 Charisme. [Gain ajouté à fiche]
  • Kyo Shin | Fiche | +1 Agilité +1 Intelligence. [Gain ajouté à fiche]
  • Lison | Fiche | +1 Charisme +1 Intelligence => Sunny. [Gain ajouté à fiche]
  • Adhlur Garm | Fiche | +1 Agilité +1 Anti-magie. [Gain ajouté à fiche]
  • Samaël | Fiche | +1 Force +1 Intelligence. [Gain ajouté à fiche]
  • Yulenka | Fiche | +1 Intelligence +1 Charisme. [Gain ajouté à fiche]
  • Cocoon | Fiche | +1 Force. [Gain ajouté à fiche]

    MAJ 31/03/2013
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Dim 03 Fév 2013, 16:35

    Le désert, une terre hostile et aride dominée par un soleil de plomb. Un lieu bien incongru pour y bâtir une Cité. Mais Lily-Lune se doutait bien que les Humains étaient largement capable de dompter l'astre solaire et de changer faiblesses en forces. Elle les savait loin d'être des créatures fragiles et vulnérables malgré ce que certains tendaient à penser. Qu'ils avaient tord de sous-estimer cette race. Cependant, les aider relevait de la pure politesse, et en tant que Souveraine des Orines, elle se devait de faire un geste, ne serait-ce que pour féliciter tacitement le couronnement de la nouvelle Reine et appuyer leur volonté d'indépendance et d'organisation de leur membres. D''autant plus que quelques rumeurs circulaient à propos des campements humains déjà établis sur leur futur territoire. Il semblerait qu'ils aient rencontré quelques difficultés, ainsi, il était du devoir de tous de venir défendre et épauler ce peuple. L'on racontait que les nomades voyaient d'un mauvais œil ce qu'ils devaient qualifier d'invasion et réagiraient avec violence et acharnement pour repousser le campement d'un certain Commandant Aeleus. Des Hommes pourraient les alentours à la recherche de volontaires pour collaborer, et certains finirent par erreur sur les Terres d’Émeraude où ils rencontrèrent quelques Orines qui ne tardèrent à confier tout cela à leur Vénus. Le Désert n'était pas si éloigné que cela de Maëlith, et, sans dire un mot au Conseil des Muses, Lily-Lune entreprit les préparatifs de son expédition pour aller donner un coup de main.

    « Ou vas-tu, comme ça? » demanda Mégumi sur un ton suspicieux. Plantée dans l’encadrement de la grande porte d'entrée du manoir de la Vénus, elle contemplait avec un regard méfiant la jeune Reine détaillant sa tenue d'un œil critique. Les cheveux légèrement relevés en un chignon piqué de quelques pinces et les longues tressés, une robe inhabituellement légère et vaporeuse d'une blancheur immaculée et une grande cape clair sertie de motifs rouges, l'Orine voyait bien que son amie préparait quelque chose. Lily-Lune soupira, caressant du bout des doigts Galatée qui avait pris la taille adéquate pour que sa maîtresse puisse grimper sur elle et s'envoler sans mal. « Je vais au Désert.» finit-elle par répondre d'une voix douce et claire. « J'avais cru entendre les Muses te supplier de ne pas vous y rendre.» - « Exact, seulement, il n'y a que moi qui puisse prendre la décision. Veilles à ce qu'elles se tiennent bien et occupes toi de ce petit monde durant mon absence, s'il te plaît.» Un sourire aux lèvres, Mégumi acquiesça avant de regarder la Vénus partit à dos de dragon.

    Le voyage fut assez rapide. Lily-Lune ne tarda pas voir les vastes étendues sablées, et grâce à Galatée qui filait dans le ciel à vive allure, elle ne ressentit pas tout de suite la chaleur étouffante des lieux. La dragonne finit par se poser près du campement sous le regard intrigué des soldats, et un homme, grand et blond, s'approcha, les mains croisés dans le dos. « Bonjour?» dit-il avec un sourire aux lèvres tandis que Lily se laissait glisser de sa monture. « Enchantée, êtes-vous le Commandant Aeleus? » - « Le seul. A qui ai-je l'honneur de parler? » - « Lily-Lune Araé. J'ai entendu parler de vos problèmes et je me ferais un plaisir de vous aider à repousser les nomades.» - « La Vénus?» Il écarquilla les yeux avant de sourire, encore une fois. « Je suis ravi de vous voir ! Votre présence ici nous sera très précieuse. Venez, ma Dame.» Galatée se coucha en boule dans un coin d'ombre près d'une tente, alors que la jeune femme suivant le jeune commandant.

    Aeleus mena Lily-Lune jusqu'à une vaste table en bois clair où était entassé une pile de paperasse et de parchemin enroulé. Il en saisit un rapidement pour le dérouler, les paumes à plat. « Voyez-vous, l'eau est un besoin vital, mais en ces lieux, elle se fait assez rare. J'ai en ma possession plusieurs cartes, comme celle-ci, acheté à un marché où j'espère ne pas avoir duper. Elles retracent le chemin jusqu'aux principales oasis. Mais malheureusement, je ne peux me permettre d'y aller, je dois rester ici et veiller à la sécurité. Les nomades sont furieux. Acceptez-vous d'y aller à ma place? Accompagnée de quelques uns de mes hommes, pour en trouver une.» - « Bien entendu, je suis là pour vous servir.» Elle sourit, et il lui rendit. « Je vais vous noter nos positions. Prenez garder.»

    Du bout des doigts, Lily-Lune effleura le papier jauni de la carte pour tracer mentalement le chemin à suivre. En soit, l'oasis n'était pas très loin et facile d'accès. Mais les nomades risquaient de se montrer hargneux, peu satisfaits qu'on puise dans leur réserves. « En route.» finit par déclarer Lily-Lune au petit groupe qu'elle devait mener. De retour sur le dos de Galatée, la dragonne volait près du sol, en tête de la marche. Comme quoi ne pas avoir d'aile pouvait être pratique. Les hommes, à dos de chameaux ou de chevaux, lui emboîtèrent rapidement le pas. Et durant quelques dizaines de minutes, le voyage fut tranquille. Mais au loin, La Vénus finit par apercevoir les silhouettes d'hommes tout vêtus de noir, chevauchant de bien étranges bêtes. « Les nomades ! Ce sont eux ma Dame ! On les reconnaît aux chameaux-paons.» s'écria l'un des soldats. Lily-Lune haussa les sourcils sans relever la nature des montures des vagabonds, car de toute évidence, le sujet était très sérieux. « Restez sur vos positions et continuons d’avancé sans fléchir.» ordonna-t-elle.

    « Voleurs ! Envahisseurs! » Ces mots fusaient et tonnaient au loin. Les nomades brandissaient épées et haches, prêt à riposter, l'oasis à quelques mètres derrière eux, ils comptaient bien garder sous leur joug ce petit paradis au milieu des terres sèches. Ils voulaient combattre à n'en pas douter, ce que Lily-Lune craignait. Elle n'était guère pour la violence et les affrontements gratuits, et elle comprenait autant la position des nomades que celle des humains. Toutes deux étaient légitimes, car après tout l'on ne pouvait subtiliser les vivres à ceux qui les utilisaient depuis si longtemps, mais les Humains avaient besoin d'eau pour alimenter convenablement leur futur ville. Une entente devrait être trouver. Mais les nomades n'avaient pas l'air d'avoir envie de parler. Chaque goutte d'eau leur était précieuse et ils ne paraissaient pas prêt à partager. Dans un soupire, elle prononça : « Ne vous laissez pas faire, tenez vos positions, mais évitez les blessés inutiles» Elle n'avait guère envie que tout cela se termine dans un bain de sang. « Tâchez simplement de les faire fuir.»

    Les épées se tintèrent et cognèrent, la lutte durant quelques longues minutes dont chaque seconde semblait être une éternité. Mais les nomades finirent par fuir. Les hommes laissèrent éclater leur joie tandis que Lily-Lune faisait quelques pas au bord de l'eau, souriante.

    ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~
    « Lily-Lune!» s'exclama Aeleus « Vous revoilà donc. Merci, sincèrement.» - « Je vous en prie. Mais pourrais-je me permettre une question? » - « Vous n'avez même pas à demander la permission, Vénus.» - « Ne serait-il pas possible de trouver un arrangement avec les nomades ?» Aeleus baissa les yeux, pensif et mal à l'aise, il fit quelques pas avant de lâcher : « En réalité, j'ai de bonnes raisons de penser que la plupart de ces nomades sont des humains. Leur campement principal du moment est tout prêt d'ici, et je comptais m'y rendre sous peu pour parler un peu et les convaincre d'ouvrir les yeux sur les avantages d'une bonne entente. Mais j'avoue ne pas être un très bon diplomate.» La jeune femme sourit « Et il fait partie de mon quotidien. Voulez-vous que je vous accompagne?» - « Peut-être serait-ce le plus sage! » Et Lily-Lune repartit en compagnie du jeune Commandant à la recherche de quelques nomades dans l'espoir de les persuader. Mais les plans d'Aeleus était audacieux, car comment convaincre des gens attachés à la liberté de rejoindre des sédentaires à catir une Cité?

    Ils finirent par tomber sur un petit groupe isolé, composé de quelques hommes et de nombreuses femmes accompagnées de quelques enfants. La plupart des hommes devaient être en train de rôder dans le désert pour attaquer les convois et tâcher de repousser les Armées de la Reine. Aeleus se racla la gorge. « Excusez moi?» Les réaction ne se firent pas attendre. Comme une seule et unique personne, tous tournèrent la tête en même temps pour scruter avec haine les nouveaux arrivants. Les soldats, nerveux, avaient presque la main sur le fourreau. D'un geste de la main et avec un fin sourire sur ses lèvres ensanglantés, Lily-Lune leur intima le calme. Elle fit un pas en avant. « Nous sommes navrés de vous importuner, mais nous aurons grandement aimé vous parlez un peu. A qui dois-je m'adresser?» Un homme, grand et musclé, s'avança lentement, les bras croisés et le visage fermé. Il défiait du regard. Lily-Lune hocha doucement la tête avant d’enchaîner : « Il ne sert à rien de s’entre-déchirer ainsi. Pourquoi ne pas plutôt prôner la paix et l'entraide ? Vous êtes des humains, tout comme les hommes présents ici à ce jour et qui ne veulent que leur propre ville. Vous aimez la liberté dans votre indépendance ? Eux veulent leur indépendance dans la liberté de bâtir une Cité qui serait leur refuge. Vous pouvez comprendre ce besoin de s'affirmer, alors s'il vous plaît, ne les entraver par dans cette démarche. Et pourquoi ne pas leur venir en aide ? Je sais bien que vous ne souhaitez pas avoir une demeure à proprement parler et que vous êtes attachés à vos traditions, seulement, voyez les avantages. La ville en devenir pourrait être un refuge pour vous en cas de besoin, un repère, un lieu d'échange. Elle pourrait être votre maison sans que vous soyez obligé d'y rester. Les Humains ont bien trop d'ennemis pour que vous vous battiez entre vous. Vos forces pourraient être un atout, ne les gaspiller pas ainsi.»

    La nuit tombée, Lily-Lune, Aeleus et les hommes repartirent dans leur campement. « Croyez-vous les avoir convaincu?» - « Je ne sais guère. Le Chef de ce clan avait l'air d'y réfléchir assez sérieusement. Je pense qu'il viendra vous voir dans peu de temps pour discuter plus amplement encore avec vous. Recevez le comme il se doit et faîtes attention à ce que vous dites.» Il hocha la tête, et dans un rire, dit : « Ah mais j'ai encore tellement de choses à faire. J'ai hâte de voir cette Cité s'élever!» - « Je reviendrais vous aider en temps et en heure.» - « Merci d'être venu.» - « Prenez soin de vous, Commandant.» Le vent soufflait, frais. Lily-Lune alla retrouver Galatée pour s'envoler de nouveau vers Maëlith.



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Ven 08 Fév 2013, 01:31

    Le génie déambulait dans le campement avec Aeleus, cela faisait plusieurs jours qu’il était resté ici. Naram était chargé d’établir une base pour la ville mais il savait que ceci ne se ferait pas d’un claquement de doigt, même pour lui. Aeleus lui avait écrit il y avait de ça deux bonnes semaines pour l’inviter à entreprendre les travaux de la ville un peu en avance et offrir son aide si sa volonté se plaçait en alliés des humains. Bien entendu il ne prenait pas beaucoup de risques, le capitaine et le génie s’étaient déjà rencontré rapidement il y a quelques temps pour discuter alliance au nom de sa reine et Naram avait été plutôt emballé par l’idée de la Cité des humains, de toute manière Naram était emballé par un peu près tout en ce moment, tout ce qui pourrait l’aider à ne pas penser à l’aether alors dès qu’on lui proposait quelque chose, même la tâche la plus ingrate, il sautait dessus sans rechigner. Seulement, l’occasion était belle, Naram avait passé des jours entiers pour dessiner des plans sur parchemin et aussi perfectionniste était-il, il déchirait sans cesse son essai pour recommencer autre chose, autant dire qu’il ne finirait pas cela demain.

    « Naram ça irait tellement plus vite si tu construisais les aqueducs… » Ce à quoi le génie répondit naturellement : « J’accepte, je n’ai jamais appris à construire quelque chose de mes propres mains, tes hommes me montreront ! » Mais l’humain ne semblait pas avoir cette idée : « Heu en fait, je pensai plus à ton truc que tu fais, tu sais avec tes mains que tu bouges dans tous les sens comme si tu étais en crise d’épilepsie. » Et l’homme voulut imiter le génie grossièrement avec ses grands mouvements de mains sauf que son interprétation était à mi-chemin entre le mort vivant et le peintre en bâtiment. « Heu si tu me vois comme ça, ça me rassure peu sur l’image que je renvoie. » mais les deux hommes en rirent, ils n’étaient pas très à cheval sur les bonnes courtoisies entre eux.

    « Bon, et bien si tu veux que ça aille vite mon cher, il me faudrait déjà de la matière à transformer. Le sable et l’eau ne font pas bon ménage, il me faudra de la pierre. » - « Je veux bien mais les cargaisons se font toujours attaquer par des humains en cagoule et en babouche à dos de chameau-paon. » - « Très bien, alors commençons par-là, je vais superviser le convoi et une fois qu’on aura tout à disposition, on pourra entreprendre la construction de l’aqueduc et ce soir on pourra prendre une bonne douche. » Mais Aeleus semblait plus perplexe sur la question, il semblait que le génie n’avait aucune notion du temps, encore moins sur le temps de construction d’un tel chantier.

    « Quel est mon pourcentage de perte humaine ? » - « Tu es sérieux ? » - « On ne peut mieux. » - « 30... Heu non, plutôt 20% » et il sourit, le génie acquiesça et disparut dans une bouffée de sable qui s’était élevée avec l’air chaud du désert, il attendrait que la cargaison arrive à son niveau.

    Posté sur son gros rocher au centre de l’expression même de l’aridité, il attendait que chevaux et autres bêtes de trait résistant à la chaleur ne fassent démonstration du roulement de leurs sabots et que les courbes de la longue file de chariots contenant les cargaisons ne se dessinent. Chose qui se fit très rapidement, sous quoi Naram disparut pour réapparaitre sur le tout premier bâtiment mobil, celui qui conduisait les autres. Faisant une entrée fracassante sur le toit de ce dernier, il descendit jusqu’à atteindre la marche assise pour guider les bêtes de trait et vint se mettre juste à côté des deux conducteurs dont l’un était le chef au commande de cette expédition.

    « Qui êtes-vous ? » dit-il effrayé, pensant qu’il s’agissait déjà d’un nouvel ennemi alors qu’ils étaient encore à quelques bons kilomètres des dernières attaques nomades.

    « Naram-Sin. Un ami d’Aeleus pour vous servir. On va mener vos peureux au campement en deux, trois mouvements. » - « De grâce, Aeleus a enfin compris notre détresse. Tous mes hommes ont peur de perdre la vie comme leurs collègues. » - « Combien pour la garde ? » - « vingt hommes de chaque côté qui longent la file, à cheval, épée en main. » - « Et vu qu’ils sont disposés sur les hauteurs, ils remarquent une moindre faiblesse dans vos formations et attaquent par là où personne n’est. Le temps que vous arriviez, vous êtes déjà entourés et à leur merci. » - « Effectivement, c’est problématique. » Mais à peine eurent-ils le temps d’en discuter que les nomades attaquèrent déjà mais par l’autre bout de la file, tandis que d’autres groupuscules approchaient sur les côtés.

    « Je m’en occupe, ordonne à tes hommes de tous se regrouper par le fond. Je m’occupe de ceux qui arrivent sur le côté. Surtout, quoi qu’il arrive, n’arrête jamais la marche, sinon nous sommes tous morts. Enfin, vous, car moi je ne risque pas grand-chose. » Hurla-t-il comme un meneur d’ordre avant de se relever et de sauter de chariot en chariot à toute vitesse. Tous les gardes se dirigeaient vers le bout et du coup, les nomades trouvèrent plus facile d’attaquer sur les côtés comme l’avait prévu le génie qui trouva quant à lui une bonne occasion de faire démonstration de sa symphonie onirique. Attendant que les nomades soient à bonne distance, il se mit à faire mouvoir ses mains dans tous les sens comme s’il cherchait à donner une forme à une argile invisible, alors le sable forma plusieurs golems qui partirent à l’attaque des nomades, frappant aux pattes des chameaux-paon. Riant à pleins poumons, des filets géants vinrent s’abattre sur ceux qui passaient entre les golems avec malice pour qu’ils s’effondrent. Avançant encore, sautant de chariot en chariot, il faillit même à perdre l’équilibre et à tomber mais il se rattrapa juste avant en tendant ses bras pour former un T plutôt distordu. Il recréa alors de petites murettes de pierres qui arrivaient pile au moment où les chameaux passaient. Car si ces dernières montures étaient bien plus rapides que les chevaux, ils étaient moins agiles de ce fait et moins réactifs aux obstacles de dernière minute, une chance pour Naram qui s’amusait comme un gosse. Bien vite, les nomades renoncèrent, ne comprenant pas de quelle magie les humains s’étaient dotés et le campement humain fut très rapidement à leur portée. Une fois arrivé, Naram descendit de son chariot, tombant nez à nez avec Aeleus.

    « Ça va Naram, tu t’es bien amusé ? » - « Comme un petit fou et perte humaine, 2%. Je suis en deçà du quota que tu m’avais fixé » et le capitaine hésitait entre rire ou esquissait une expression trouble sur l’état psychologique du génie devant lui.

    « Tu comptais aller où comme ça ? » - « Je me rendais à un campement nomade. » - « La tâche est trop rude, tu préfères la mort au déshonneur et tu trouves que la décapitation par l’ennemi est un bon moyen d’en venir à bout, c’est ça ? » - « Pas vraiment mais je réfléchirai à l’idée au besoin. Non, écoute Naram, ce sont pratiquement tous des humains enfin je veux dire, tout ça est trop bête. Nous avons des pertes humaines des deux côtés alors que notre seul but est d’assurer notre survie, c’est tout de même paradoxal. » - « Enfin le vouloir vivre ensemble n’est pas une notion très rependue. Tu ne pensais pas unifier une race avec de belles idées et des moyens. Il faut du temps, de la diplomatie, tout ça, tout ça. » - « Oui je vois. Et rien de tel qu’un génie dans la manche pour faire plier des nomades. » - « Je n’aurai pas été jusque-là mais puisque tu le dis, je ne saurai contredire pareil programme. Allez partons avant qu’il ne fasse nuit. » Et ce fut à cheval qu’ils se rendirent au lieu nommé de campement principal.

    Sur place, les deux avancèrent à travers le campement ennemi, non sans une certaine tension, tout le monde les regardait avec des yeux quelque peu assassins.

    « Je ne me sens pas tellement rassuré Naram, on aurait peut-être dû prendre quelques hommes avec nous, tu ne crois pas ? » - « Je t’ai dit que non, rien de tel pour forcer les préjugés que de venir armé et avec des hommes. Nous sommes deux, désarmés, ça peut paraitre suicidaire mais au moins ils savent que nous ne venons pas pour les attaquer et comme tu le vois, nous sommes toujours en vie. Ce peuple te semble archaïque Aeleus, à moi aussi, mais ils ont un grand sens du respect, c’est très important pour eux alors n’en manquons pas. » Mais à peine le génie avait-il terminé sa phrase qu’il tomba nez à nez avec deux nomades amochés qu’il avait lui-même blessé pendant le convoi. Aeleus ne put empêcher un rire nerveux alors que les nomades hurlèrent dans leur langue on ne savait quoi, ce que Aeleus lui traduit à l’oreille comme « ils te traient de diable. » chose à quoi le génie répondit aussi à son oreille : « oh, et ils me complimentent, ça va être plus facile que prévu en fait. » et les deux hommes rirent de nouveau.

    « Bien, heu... vous. Où puis-je trouver le responsable ? Nous avons à parler affaire. » Clama le Mârid qui ne s’était encore pas présenté comme tel à qui que ce soit mais dont le ton se faisait clairement ressentir. Naram n’était pas partisan des belles idées, il pensait qu’il y avait toujours un fond de marchandisation et que l’intérêt primait parfois, voir toujours sur l’intérêt commun. On amena alors deux compères dans la tente du chef du clan nomade. Mais contrairement à ce que le génie aurait pu imaginer, il s’agissait d’une magnifique femme peu vêtue en l’état et au regard tout aussi assassin que les autres qui, à peine étaient-ils rentrés, étaient les cibles des jurons de la moins classe demoiselle.

    « Oui, oui on est les méchants envahisseurs et vous êtes les gentils provinciaux qui luttent pour leur liberté, on connait le refrain, passons aux choses sérieuses. » ce à quoi Aeleus répondit à voix basse : « tu es sûr que tu ne veux pas que je parle plutôt ? » c’est dire qu’il doutait des capacités du génie à la diplomatie.

    « Nous sommes humains, vous aussi. » raccourcit-il sans entrer dans les détails du fait que lui était génie, etc.

    « On a cherché un refuge qui voudrait nous accueillir, un endroit qui nous appartiendra, tout comme vous au final, rejetés de la société de là-bas, ceux qui tuent et détruisent. » mais la jeune femme répondit aussi tôt : « et de ce fait, pour nous saluer, vous faites de même que vos détracteurs en détruisant et tuant. » elle avait clairement marqué un point et ceci fit clairement rire le génie qui fut également surpris du bon langage de son interlocutrice.

    « Assurément, mais nous ne sommes pas les investigateurs des hostilités. Votre accueil sur ces terres… » Mais elle reprit immédiatement le génie : « Nos terres. » - « Oui, sur vos terres, fut quelque peu mouvementé. Enfin bon, vous n’allez pas me dire que votre première visite à notre campement avait pour seul but de nous amener le gâteau de l’amitié pour que nous chantions tous le soir autour d’un feu de bois. Vous vouliez nous égorger, on s’est défendu, point. » - « On va donc débattre de qui est responsable ou... ? » - « Ou on peut penser à l’avenir. Vous n’allez pas laisser vos hommes mourir pour trois points d’eaux pour lesquels ils doivent faire des kilomètres et pour ne ramener qu’une jarre ou deux. On voit les choses en grand par chez nous. Une ville de la tolérance, où vous serez les bienvenues. Un quartier peut vous être dédié et vous serez indépendant dans votre manière de gérer votre peuple. Vous bénéficiez des avantages, l’eau courante, les promenades dans les parcs, enfin des trucs qui vont rendront moins sauvages. » - « Sauvage, pardon étranger ? Nous sommes sauvages ? » - « Enfin je veux dire que soit vous vous frottez avec du poil de chameau-paon le matin, soit les cycles de douches aux oasis se font rares pour une femme affairée comme vous devez l’être. » Aeleus commençait à paniquer derrière, ça partait complétement en cacahouète. Pourtant, la femme au regard si sérieux se mit cependant à rire, le génie répliqua par un autre rire et Aeleus n’y comprit absolument plus rien.

    « Bien, étranger. Je vais dire à mes hommes de vous montrer où se trouvent les emplacements de quelques oasis seulement. Vous n’en chercherez pas d’autres et nous les laisserait. Et contre tout ce beau service, que devrons-nous vous rendre ? » - « Et bien les points des oasis nous aideront déjà. Que vous cessiez vos attaques nous fera gagner un temps précieux. Et puis, si vous partagez la sécurité de la ville, vous êtes d’extraordinaires guerriers, j’en témoigne, vous ne vous battez seulement pas pour la bonne cause. » - « ça me va, mais je veux que notre quartier soit en dehors de la ville, enfin au maximum du bourg principal, qu’on soit proche de la sortie pour continuer nos activités en solitaire. » - « Evidemment, proche mais pas trop, cela va de soi. » - « Alors nous concluons ainsi. Toutefois il est fort irrespectueux de requérir quoi que ce soit sans se présenter. » - « Vous en avez fait autant. Naram, pour vous servir. Et vous êtes ? » - « Elvanna, je dirige ce camp. J’aimerai traiter avec vous à l’avenir, vous ne vous laissez pas faire, j'aime ça. » - « J’aime tout autant et vous le faites avec brillo alors ce sera un plaisir Elvanna. » Et on avait du mal à contenir la joie d’Aeleus qui était à deux doigts d’enlacer Naram. Repartis sur leur cheval, les deux discutèrent alors :

    « T’as eu peur, hein ? » - « Tu n’imagines pas. Enfin, tu as joué risqué sur ce coup. Tu avais une chance sur deux pour qu’elle ne te décapite pas sur place. » - « Hum, pour qu’une femme se fasse respecter par tous ces hommes c’est qu’il faille qu’elle ait un caractère certain. Et puis, ils avaient tous peurs d’elle, c’était fou, peu importe le nomade que je voyais, il était terrifié et baisait les yeux quand elle les levait. Alors je me suis dit qu’il fallait jouer franc jeu pour l’interpeller et faire la différence. » - « Je n’aurai pas osé pour être honnête mais c’était bien joué, maintenant, le chantier ira beaucoup plus vite, on a bien bossé aujourd’hui. » - « Rectification, j’ai bien bossé. » Mais son rire l’emporta comme dit, il avait besoin d’activité pour ne pas penser aux jours sombres et ceci était pile poil dans ses cordes.

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Sam 09 Fév 2013, 21:28

« Hep ! Vous là-bas, vous faites quoi ici ? »

La voix, impérieuse, interrompit Matt, veste sous le bras, dans son exploration du campement humain dressé au beau milieu du désert. L'ombre avait appris par des rumeurs que les humains prévoyaient de s'installer dans le désert et que dans cette optique, ils avaient envoyé un petit groupe en reconnaissance afin de connaître le meilleur emplacement possible pour cette cité à venir. Que des nouveautés en somme, tout ce que pouvait demander Matt en terme de distraction, du moins était-ce ce qu'il avait pensé.

« Pas grand chose... Comment dire, je pensais cet endroit plus... distrayant ? » répondit le jeune homme, flegme.

Car il avait en effet très vite déchanté en arrivant sur les lieux. Des tentes, encore des tentes, toujours plus de tentes, et surtout, peu voire pas de femmes... Ah, et du sable aussi ! Donc, dans le désert c'est plutôt normal, mais après en avoir vu autant pour venir, il en avait un peu marre. S'il avait sut, jamais il n'aurait fait le déplacement... En plus, il faisait beaucoup trop chaud

« Pas grand chose ?! Vous êtes un des ces nomades, hein ? Vous allez être bien gentil et me suivre ! » lança l'homme en dégainant son arme.

Nomade ? De quoi parlait-il ? Il semblait donc y avoir un soucis, sinon l'inconnu n'aurait pas pris une attitude si agressive aussi vite. Aussi, il y avait peut-être de quoi se distraire au final.

« Excusez-moi, mais je ne suis pas de ce bord là, vous auriez été une femme, je ne dis pas, mais... » rétorqua Matt goguenard.
« Je vais t'apprendre moi ! » hurla l'homme, attirant le regard de ceux qui se trouvaient autour.

Et il chargea, lame en avant. Fort heureusement pour l'ombre, il ne semblait pas être très expérimenté, sinon cette mort qui l'avait accompagné depuis sa naissance aurait fini par lui offrir son dernier baiser. Mais fait étrange, lorsque l'opposant fut plus proche, Matt se sentit plus faible magiquement parlant. Était-ce une caractéristique propre aux humains ou juste à cette personne, le jeune homme n'en savait rien, mais il savait qu'il lui faudrait élucider cette question rapidement. Quoi qu'il en soit, toute sa magie n'avait pas été occultée par ce pouvoir étrange. Aussi, dégainant à son tour, Matt para l'attaque avec sa dague. Un léger sourire sadique apparaissant alors sur ses lèvres, il balança une décharge au travers de son arme, décharge qui remonta l'épée de son adversaire avant de l'atteindre, l'expulsant en arrière, légèrement sonné.

« Je peux savoir ce qui se passe ici ?! » intervint alors un nouvel homme qui semblait plus autoritaire que le précédant, ce qui arracha un soupir ennuyé à l'ombre.
« Commandant ! salua tant bien que mal le malotru en tentant de se relever. J'ai de fortes raisons de penser que cet homme est un nom... »
« Assez ! Cet homme n'est absolument pas l'un des nomades qui nous attaquent ! »

C'est ainsi qu'après de longues minutes de remontage de bretelles, l'attaquant de l'ombre repartit à son travail la queue entre les jambes.

« Je vous prie d'excuser cet homme, mais il faut dire que nous avons les nerfs à vif ces dernier temps... Néanmoins je manque à toute politesse, je me prénommes Aeleus et je dirige les opérations visant à trouver un lieu convenable pour la future citée des humains ! » se présenta ledit Aeleus avec fierté.
« Matt, répondit laconiquement le jeune homme. Les nerfs à vif, à cause de ces nomades ? Pouvez-vous m'en dire plus à ce sujet ? »

Après l'avoir jaugé un instant du regard, Aeleus révéla à Matt que le campement était la victime d'attaques de nomades, nomades qui se révélaient probablement être des humains.

« Et y a-t-il un moyen de vous aider ? » questionna l'ombre subitement, voyant là le moyen idéal de s'amuser.
« Vous êtes sérieux? répliqua Aeleus, incrédule. Eh bien, dans ce cas... J'aurais deux tâches à vous confier si vous le voulez bien. Dans un premier temps, il faudrait aller rencontrer le chef d'une des tribus de nomade pour le convaincre de nous rejoindre. En tant qu'humains, nous devrions nous entraider au lieu de nous déchirer. Et dans un deuxième temps, il s'agirait d'escorter une caravane qui ne passera pas loin de votre position pour lui permettre d'arriver sans encombres jusqu'ici. Il nous faut éviter toutes les pertes possibles... »
« Très bien, j'accepte! »

Ce n'était peut-être pas pour les bonnes raisons, mais ça, Aeleus ne le savait pas, aussi, sincèrement, il remercia du fond de son cœur cet inconnu qui se proposait pour les aider. Le chef des opérations lui présenta ensuite les hommes qui l'accompagneraient jusqu'au campement des nomades et finalement, ils partirent en direction du nord. La route pris un long moment sous un soleil de plomb qui dérangeait particulièrement Matt, qui commençait d'ailleurs à regretter son choix. Lui voulait juste se divertir, s'amuser, or cette marche à la cadence bien trop soutenue à son goût était tout sauf ça. Il aurait juste du faire comme d'habitude lorsqu'on lui demande un service : refuser... Mais maintenant, entouré par des types qui le toisaient comme un cafard – à croire qu'il leur avait fait la pire des crasses en voulant venir... - il n'osait plus trop partir. Ils avaient tout de même l'air d'être une autre trempe que le rigolo de tout à l'heure...

« Nous arrivons ! Tu as intérêt à te tenir à carreaux pour ne pas entacher Aeleus de honte ! Il est un modèle pour nous ! »

D'où les regards, comprit l'ombre qui se contenta de hocher la tête bien gentiment. Quoi qu'il en soit, le type avait raison étant donné que quelques minutes plus tard un mini-champ de tentes leur apparut, les nomades qui allaient avec en prime. Après explications, ils furent conduits vers le chef au milieu d'une tension palpable. Mais un détail attira le regard de Matt qui, un sourire mystérieux au lèvres, profita de la première faille d'attention pour fausser compagnie à tout le monde.

« Il est passé où l'autre ? » grogna le même qui avait mis l'ombre en garde.
« Je savais que nous n'aurions pas dû l'emmener avec nous ! »

Déjà passablement mal à l'aise à cause de la situation, ils le furent d'autant plus lorsque Matt leur fut ramené encadré par deux colosses parmi les nomades.

« Merci bien, je dois bien avouer que je m'étais perdu au milieu de toutes ces tentes qui se ressemblent ! » les salua-t-il tandis qu'ils faisaient demi tour.
« Mais vous êtres complètement malade!!! fulmina sieur rabat-joie à voix basse. Je vous avais dit quoi ? Et vous étiez-où ?! »
« En train de négocier, répliqua l'ombre, arborant un visage d'ange avant de prendre un air de parent énervé, de placer l'un de ses doigts devant ses lèvres dans un grand  »Chuuuuut ! », comme s'il n'était en rien en tords.

Voyant cela, sieur rabat-joie – tel était désormais son surnom – manqua de s'étouffer. Mais il n'eut pas le temps de pousser plus loin puisque une nouvelle personne parut, une jeune femme, plus précisément, qui rougit légèrement en croisant le regard de Matt.

« Mais que... ? »
« Messieurs, voici ma fille. Elle est souvent de bon conseils alors je vous demanderais un instant, s'il vous plaît. » présenta le chef de nomades avant de converser à voix basse avec ladite demoiselle.
« Comment se sont passées les négociations de votre côté ? » en profita Matt pour questionner sieur rabat-joie d'un chuchotement.
« Ni bien, ni mal, finit-il par mettre sa rancœur de côté. Il se faut de peu qu'il se range à nos arguments, mais nous n'arrivons pas à trouver ce peu... »
« Alors c'est réglé, ne vous en faites pas. » conclut l'ombre avec un sourire amusé.
« Pardon ? Qu'est ce... » « Il semblerait que votre cause soit bel et bien juste... Du moins ma fille m'affirme que nous pouvons vous faire confiance alors ainsi soit-il ! » finit par dire le chef des nomades.

Malgré sa surprise, sieur rabat-joie continua le dialogue avec le chef un moment pour éclaircir certains points, puis il fut temps de partir, occasion pour Matt d'envoyer un baiser à la fille du chef d'un geste de la main, demoiselle qui se mit à rougir comme une pivoine sous le regard surpris de son père.

« Mais bon sang ! Qu'as-tu fait là-bas ? » demanda le colosse une fois hors de portée de voix.
« J'ai négocié, » répondit le jeune homme à demi-mot.
« Je vois... conclut l'autre, pas dupe mais il continua avec son premier sourire amical : Mais je dois avouer que nous te devons une fière chandelle et que je t'ai mal jugé... Moi c'est Vindex et eux, Lucco et Harhus »

Leur route se poursuivit alors dans une ambiance plus détendue, direction la caravane qui les attendait pour franchir une aire risquée du désert. Car d'après ce qu’expliqua Vindex à l'ombre, cette zone était le territoire d'un certain groupe de nomade totalement réfractaires à l'idée qu'une ville soit construite en ces lieux. Et impossible de faire passer la caravane ailleurs sans faire un détour bien trop important.

Un certain temps plus tard, le groupe avait enfin rejoint leurs protégés qui purent ainsi se remettre en route, direction la future ville des humains. Il ne fallut alors pas longtemps pour que les chameau-paons des nomades fassent leurs apparition, semant la peur dans la caravane.

« Enfin un peu d'action! lança Matt pour lui même avant de crier au reste du groupe : Un peu de courage messieurs ! Vous saviez à quoi vous attendre en venant ici ! Gardez votre objectif à l'esprit ! Bientôt va naître la première ville humaine et vous pourrez dire que c'était grâce à vous ! Vous êtes l'espoir de l'humanité ! »

Bon, ce n'était peut-être pas forcément vrai, mais au moins cela avait le mérite de donner du courage aux troupes. Un air satisfait sur le visage, et sous le regard presque admiratif des trois gaillards qui l'avaient accompagné dans la précédente tribu nomade, Matt dégaina ses dagues, un arc électrique apparaissant dans les fentes entre les deux parties de chaque lame. Dans le même temps, les ombres s'élevèrent en fumée autour de lui. Rien de fantastique vu le peu de puissance qu'il avait, mais qui avait au moins le mérite d'être un minimum inquiétant.
Arrivés pas l'arrière les nomades eurent tôt fait de les rattraper, commençant à les dépasser. C'est là que l'ombre intervint. Accélérant plus vite qu'il n'était normalement possible, il rattrapa l'un des chameau-paon, prenant appui comme il le pouvait dans le sable pour sauter au niveau du cavalier et lui planter sa lame dans le dos, accompagnée d'un bon choc électrique. En piteux état, l'homme tomba de sa monture, laissant sa place à une personne qui ne savait absolument pas comment maîtriser ce genre de bestiole. Quelques secondes plus tard Matt apprenait donc à voler, sans grand succès puisqu'il s'étala de tout son long dans le sable qui amortit sa chute.
Il eut alors juste le temps de rouler pour éviter que les pattes d'un autre chameau-paon ne lui fournisse une séance gratuite de chirurgie esthétique. Se redressant, il put alors contempler la scène qui se déroulait sous son regard ébahi. Car, forts de ses encouragements, les membres de la caravane bien que peu habitués au combat, balançaient, les uns des sacs de pommes de terre, les autres des saucissons, dans la tronche des nomades qui au final, n'en menaient pas large. Se reprenant, il lança l'une de ses dagues chargée d’électricité qui plongea dans le corps d'un homme alors qu'il s'apprêtait à abattre son épée sur un marchand. Et le combat se poursuivit ainsi jusqu'à ce que les nomades finissent par abandonner, repartant par là où ils étaient venus, laissant derrière eux la tristesse provoqué par la perte d'amis. Car la caravane n'était pas indemne. Dans l'affrontement, quelques hommes avaient péris.

Mais il n'était pas encore temps de pleurer, aussi ils se remirent en route, gardant leurs larmes pour plus tard, pour quand ils seraient arrivés.

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Sam 09 Fév 2013, 22:08

Le regard vermeil du jeune Eren balaya l'ensemble du convoi, analysant d'un œil critique chaque détail, qui, en temps normal, l'aurait laissé dans l'indifférence la plus totale. Sous le soleil de plomb progressait en file indienne une dizaine de chameaux, supportant chacun plusieurs kilos de vivre. Et si la chaleur devait leur peser, les bêtes n'en montraient rien, étant étonnamment les êtres vivants les moins pénibles à supporter au sein de ce petit convoi dont la formation s'était faite pratiquement au petit bonheur la chance, et dans lequel Ercan s'était retrouvé inclus par le plus grand des hasards. Ajustant machinalement le foulard blanc qui le protégeait des rayons de l'astre solaire – la plus stupide des erreurs aurait été qu'il prenne une insolation au cours du voyage – s'accorda le luxe de songer brièvement à la manière dont il avait été embarqué dans une telle expédition, parcourant des lieues et des lieues recouvertes de sable chaud à l'infini.

C'était de Stenfek, ville de l'Equilibre que la petite expédition s'était mise en place, alors que rien ne laissait présager que l'Elémental irait s'aventurer dans le désert du continent naturel. Après tout, un désert était un désert, et par définition, n'abritait pas grand chose qui puisse attiser l'intérêt du jeune 'homme' aux cheveux d'argent – quand bien même il se soit posé de temps à autre une ou deux questions métaphysiques à propos de cette vaste étendue de sable, questions qu'il avait bien vite oubliées par flemme de se prendre la tête avec. D'autant plus que Ercan n'était pas vraiment fan des hautes températures, mais c'est une autre histoire. Comme à son habitude, l'Elémental de Foudre avait atterri de manière assez hasardeuse à Stenfek – son sens de l'orientation nul n'étant plus à prouver – et s'y était assez plu pendant quelques journées durant, explorant la cité et assouvissant sa curiosité insatiable. Les mystères de la fontaine de l'équilibre, la grandeur du château de l'Echiquier et même la Statue de Keron l'avaient fasciné, avant qu'il ne tombe par le plus grand des hasards sur un groupe de marchands hyperactifs. Lesquels avaient un sens des affaires assez affiné pour vouloir saisir l'opportunité qu'un messager humain en provenance du désert venait de leur offrir. Et lesquels étaient apparemment prêts à risquer quelques dommages corporels contre une éventuelle reconnaissance de la reine du peuple humain – allez savoir si cela était vraiment le cas, les marchands imaginent souvent des situations qui les arrangent fortement.

Lui-même intrigué par cette Cité qu'envisageait de bâtir la souveraine de son ancien peuple, Ercan n'avait pas eu trop de mal à se faire admettre au sein de l'expédition, qui n'avait pas tardé à embaucher les guerriers les plus téméraires pour garantir la sécurité du convoi au cours du périple à travers les dunes de sable jaune. Ce qui donnait au final un groupe hétéroclite d'individus ayant prouvé leur utilité et prêts à passer plusieurs jours à endurer le climat extrême du désert – tout en sachant que la paye ne serait probablement pas à la hauteur des risques encourus. Fort heureusement, le groupe comptait également des soldats humains envoyés chercher des ravitaillements, et la direction des opérations leur revenait généralement, étant les plus ordonnés et les plus à mêmes d'appréhender la situation. Au final, le groupe était constitué de trois marchands, trois employés desdits marchands, d'une demi-douzaine de guerriers indépendants tels qu'Ercan et d'une dizaine d'humains envoyés par le commandant Aeleus. Ce qui ne constituait qu'une partie des effectifs humains envoyés à Stenfek, le restant de la troupe ayant probablement cherché à engager d'autres marchands au sein de la cité d'Equilibre.

En ce qui le concernait, la balance bénéfice / risque de cette expédition ne l'importait que peu – et il savait pertinemment qu'elle était défavorable. Non pas parce qu'il roulait sur l'or, mais plus que l'argent, c'était la découverte qui le fascinait. Et peut-être même, quelque part, que cette expédition était aussi un moyen pour l'Elémental de se rappeler qu'il avait été humain – même si cela ne faisait que dix huit mois qu'il avait cessé de répondre aux critères de l'humanité stricte. A vrai dire, il n'en savait rien, mais l'introspection était loin d'être son exercice mental préféré – sinon ses problèmes d'appréhension de certains concepts de ce monde auraient été réglés depuis longtemps dans son esprit alambiqué.

Le regard rubis de l'Elémental s'arrêta un instant sur le soldat humain monté sur un cheval à la robe grise, chevauchant en tête du convoi. Les yeux du militaire ne cessaient de scruter les horizons avec une appréhension mal dissimulée, et ce depuis que le convoi avait quitté les terres d'émeraude pour s'enfoncer dans cette fournaise désertique. Tous les membres de l'expédition avaient été mis au courant, les combattants plus que les autres, d'ailleurs : une fois le convoi engagé dans le désert, ils auraient non seulement à affronter la rudesse du climat, mais aussi les autochtones, tout aussi accueillant que les dunes de sable qui leur servait d'habitat. De temps à autre, l'un des individus montés du groupe partait en avant se jucher au sommet d'une dune afin de scruter les environs à l'affût du moindre chameau-paon portant un nomade sur son dos. Cela faisait deux jours que le convoi avait franchi les limites de ce désert brûlant, et jusque-là, aucun incident ne s'était produit – à part la perte d'un anneau de fiançailles d'un marchand, qui avait été rapidement retrouvé sous une pile de couvertures. Selon les soldats humains, atteindre le campement d'Aeleus leur prendrait entre six à huit jours de voyage – eux-mêmes n'avaient mis que la moitié de ce temps, mais ils n'avaient pas à supporter l'allure beaucoup plus lente du convoi de ravitaillement. Et si l'Elémental de Foudre ne pouvait s'accorder le luxe de chevaucher, il n'avait toutefois aucun mal à tenir l'allure du convoi, ses bottes foulant inexorablement le sable sans qu'il n'ait de plaintes à émettre. De temps à autre, il s'octroyait quelques instants de repos en se juchant sur l'un des chameaux avec légèreté et prestance, sans rien déranger à l'amas de denrées transportées par les bêtes.

Des guerriers engagés par les marchands, seule la moitié d'entre eux était montée, mais au vu des risques de l'expédition, les marchands n'avaient pas pu s'accorder le luxe de la jouer fine bouche. Le regard rubis de l'Elémental croisa celui bleuté d'un Elfe à la silhouette élancée et aux longs cheveux ébène, dont la hanche était parée d'un cimeterre elfique. Visiblement habitué aux exercices d'endurance et d'agilité, l'être sylvestre n'avait lui non plus aucun mal à suivre la cadence malgré l'absence de monture. L'Elémental lui adressa un petit signe de la tête, que lui rendit l'Elfe avant de détourner son regard vers l'étendue de sable qui se présentait devant eux. Le jeune Eren leva quant à lui les yeux vers le cavalier qui venait de se mettre à sa hauteur, un magicien au regard noisette.

« Encore l'un de vos dialogues silencieux ? » fit le magicien, amusé.

L'Elémental lui répondit avec un haussement d'épaules, accompagné d'un sourire néanmoins espiègle. Si l'Elfe et l'Elémental semblaient avoir quelque peu d'expérience dans l'escorte de convois de ce genre, ce n'était visiblement pas le cas du magicien. Celui-ci se contenta de cette réponse silencieuse et élança sa monture vers l'avant du convoi, alors qu'un autre de ses pairs descendait de l'autre côté pour prendre sa place à la fin de l'expédition. Un Elfe, un Elémental, deux Magiciens, un Orisha et un humain, voilà ce à quoi se résumaient les individus qui avaient été engagés pour escorter le convoi. Et si Ercan s'était mis à développer une certaine complicité avec l'Elfe, il ne connaissait en revanche que peu de choses à propos des quatre autres 'mercenaires'. Pas qu'il ait l'intention d'entretenir une relation de longue durée avec l'Elfe, mais celui-ci lui paraissait plutôt sympathique.

Un sifflement strident tira les voyageurs de l'engourdissement mental créé par des heures de progression sous un soleil de plomb. Tous les regards vinrent se river sur l'humain dont la monture dévalait la pente d'une dune à la gauche du convoi, auteur de l'alerte. Surgirent au sommet de la dune une demi-douzaine de nomades montés sur des chameaux-paons, poursuivant la malheureuse sentinelle qui ne cessait de harceler sa monture pour accélérer l'allure. Dans une explosion d'adrénaline, chacun se saisit de son arme, chuintements de métal annonçant le début des hostilités. L'un des nomades parvint au niveau de l'éclaireur humain et leva au-dessus de sa tête une lame prête à administrer la mort dans le seconde suivante. Mais une flèche fusa, se fichant dans l'épaule de l'agresseur, l'interrompant dans son mouvement. Le regard du nomade vint se river sur l'Orisha brandissant un arc composite, mais il ne put rien faire car une deuxième flèche était déjà sur lui, et se ficha un dixième de seconde plus tard dans son abdomen. L'homme chuta, mais ne heurta pas le sol, s'accrochant aux rênes de sa monture, faisant gagner de précieuses secondes à l'éclaireur humain qui n'était à présent plus très lion du convoi.

Ercan et l'Elfe au regard céruléen échangèrent un nouveau regard, puis le lancier s'élança, de même que cinq des soldats humains. Et si ceux-ci s'étaient attendus à une confrontation brutale, il n'en fut rien, les nomades préférant user de leur vitesse considérable pour se faufiler entre les rangs humains tout en tailladant à droite et à gauche, avant de poursuivre leur chemin vers le convoi lui-même. Les lames des assaillants furent en majeure partie déviées par armes et boucliers des défenseurs, mais l'Elémental ne doutait pas que, devant une charge éclair aussi bien menée, il n'y ait pas quelques petites blessures à déplorer du côté des défenseurs. Mais il ne pouvait s'en assurer dans l'immédiat, car il avait pour l'instant un autre problème sur les bras. L'un des nomades fonçait droit sur lui, et il n'avait pas l'intention d'opposer vainement sa force à l'élan pris par le chamelier. Campé sur ses appuis, le jeune Eren ne s'effaça qu'au dernier moment par un bond latéral, sentant la lame du nomade cingler l'air à quelques centimètres de son oreille droite. Mue par des années de conditionnement, son bras droit s'étendit pratiquement de lui-même, la pointe de sa lance cueillant le nomade sous les côtes, tandis que sa main gauche vint se poser sur le manche de son arme pour donner une secousse supplémentaire afin de faire démonter le nomade, qui tomba lourdement sur le sable, son chameau-paon paniqué prenant la poudre d'escampette. L'Elémental n'attendit pas que le nomade reprenne ses esprits pour lui donner le coup de grâce, enfonçant sans une once de pitié la pointe de sa lance dans la gorge de son assaillant.

Retirant son arme du macchabée, le jeune 'homme' prit quelques instants pour analyser la situation. Aucune perte n'était à déplorer pour le moment du coté des défenseurs, même si l'un des cavaliers humains avait démonté et s'éloignait du mieux qu'il pouvait du tumulte des combats en boitillant, sa main droite plaquée sur une longue estafilade sanguinolente lui barrant la cuisse. Quant aux nomades, leur seule victime semblait être l'homme abattu par Ercan quelques instants plus tôt – après tout, être armé d'une lance face à des combattants montés relevait d'un certain avantage. Cependant, si les nomades avaient d'ores et déjà subi une perte humaine, ils ne semblaient pas être si désavantagés que cela. Bénéficiant d'une vitesse remarquable, ils harcelaient les défenseurs du convoi par des attaques rapides avant de se replier hors de portée, portant des attaques non létales mais handicapantes. Si la confrontation traînait en longueur, ce serait au bénéfice des assaillants. Ce qui n'était pas franchement l'objectif du jour.

Apercevant du coin de l'oeil l'un des nomades faire fi de la confrontation avec les humains pour se précipiter directement à l'assaut du convoi en lui-même – et accessoirement d'un des employés des marchands dont la panique le fit sauter du dos de son chameau pour s'étaler lamentablement sur le sol – l'Elémental bondit dans sa direction, utilisant son pouvoir de vitesse accrue afin de lui couper la route et l'empêcher d'abattre sa lame sur le chameau chargé de vivres en interposant la pointe de sa lance, la tenant à deux mains par l'autre extrémité. Devant son échec, le nomade s'apprêta reprendre de la distance en faisant virevolter sa monture, mais le jeune Eren utilisa la deuxième pointe de sa lance en la plantant profondément dans l'encolure de la bête. Celle-ci s'effondra, mais son chamelier eut le bon réflexe de ne pas se retrouver coincé sous elle, sautant du haut de sa monture, se jetant corps et âme sur l'Elémental. Les deux hommes roulèrent sur le sable, tentant tous deux de prendre le dessus sur l'autre. Le rapport de force fit cependant que le nomade se retrouva au final au-dessus d'Ercan, les genoux de part et d'autre de son corps étendu sur le sol, brandissant une dague dangereusement pointée sur son visage. Et, sans se poser plus de questions, le nomade l'abattit. Les deux mains du jeune 'homme' vinrent saisir de toute leur force le poignet de son agresseur, stoppant la pointe acérée de la lame à quelques centimètres de son visage.

Ce qui n'améliorait pas grandement la situation. Mais voir la mort arriver d'en face n'est jamais une bonne chose chez un Elémental ne maîtrisant pas ses pouvoirs, surtout pour ceux qui se trouvent en contact immédiat avec lui. Le jeune 'homme' sentit son énergie magique se déchaîner d'elle-même, sous le coup du stress immédiat. L'électricité se mit à parcourir spontanément le corps du jeune 'homme' aux cheveux argents, et se propagea vers son agresseur qui lâcha un hoquet de surprise en s'éloignant immédiatement de l'Elémental. Ce dernier se redressa et voulut en profiter pour exploiter le courant électrique qu'il avait créé par inadvertance, mais la foudre, bien capricieuse, décida de lui jouer un tour et de le laisser main tendue vers son adversaire sans que rien ne se produise – en somme, de le faire passer pour un débile.

« Bordel » jura l'Elémental à voix haute.

Voyant que les courants électriques se dissipaient, et que le lancier était désarmé, le nomade se jeta de nouveau sur le jeune Eren, mais ce dernier esquiva le coup de dague en roulant sur le côté. Son adversaire s'apprêta à enchaîner, mais une flèche l'atteignit entre les deux omoplates, accompagnée des deux autres de ses semblables quelques instants plus tard. Le jeune 'homme' aux cheveux argent préféra en rajouter une couche en se saisissant de l'une de ses lames de jet dissimulées et en visant la gorge de l'homme. Puis il se redressa tout en récupérant sa lance, qu'il avait dû lâcher pendant sa lutte au sol contre son adversaire. Il aurait à remercier l'Orisha après la bataille.

De nouveau, son regard rubis balaya les alentours, analysant une fois de plus la situation. Mais il n'eut guère le loisir de s'attarder sur l'état des lieux, un cri d'alerte attirant son attention sur trois autres nomades dévalant une dune de l'autre côté du convoi, prenant en tenaille ce dernier.

« Génial... » grommela Ercan.

Du coin de l'oeil, il avait vu le nomade qui avait reçu une flèche à l'épaule au début de la confrontation mordre la poussière, fauché par l'épée bâtarde de l'un des soldats humains. Ce qui ramenait en quelque sorte les défenseurs à la situation initiale – une demi-douzaine de nomades les assaillant. Voire à une situation pire que la situation initiale, puisqu'ils devaient à présent faire face sur deux fronts. En prévision d'une embuscade, l'Elfe était toutefois resté légèrement en retrait, et s'apprêtait à accueillir les trois nouveaux ennemis de l'autre côté du convoi, son cimeterre dégainé mais baissé, présentant son profil aux attaquants. En deux temps trois mouvements, l'Elémental passa à son tour de l'autre côté du convoi, tandis que le guerrier elfique esquivait avec légèreté un coup de hache avant de trancher avec une infaillible précision les rênes du nomade. Surpris, ce dernier mit un instant à se ressaisir, instant qui fut mis à profit par l'Elfe dont la lame recourbée plongea dans la chair humaine au niveau de l'aine, faisant jaillir une fontaine de sang vermeil. Le chamelier chut, et son semblable qui voulut s'attaquer à l'Elfe ne fit que cingler de l'air avec sa lame avant de se faire harponner par la lance de l'Elémental. La pointe de l'arme fut repoussée par les écailles d'une armure, mais le choc fut suffisant pour déstabiliser le nomade, qui ne put ainsi pas voir une flèche mortelle arriver sur lui, perçant sa gorge et mettant fin à sa vie.

Ercan aurait pu se dire que lui, l'Elfe et l'Orisha formaient une équipe de choc si les choses en étaient restées là. Mais un cri lui fit comprendre que l'Orisha fut pris pour cible par l'un de leurs assaillants, et il n'eut pas vraiment le temps de s'enquérir de l'état de santé de l'archer. Car son temps de réaction fut insuffisant pour esquiver le fouet qui vint lui cingler le visage avec violence. Et le temps qu'il mit pour reprendre ses esprits fut suffisant à peine suffisant pour qu'il se jette sur le côté pour éviter de se faire rentrer dedans par un chameau lancé à toute vitesse. L'Elfe tenta de blesser le nomade, mais sa lame ne rencontra que du vide, l'agresseur s'étant vivement retiré après avoir porté son coup. Ercan se releva précipitamment, se préparant d'ores et déjà au prochain assaut du nomade. L'Elfe quant à lui virevoltait déjà pour esquiver les attaques du troisième nomade, tentant par la même occasion de le blesser.

Un carreau d'arbalète passa à quelques centimètres du nomade au fouet, et celui-ci s'arrêta dans son élan... avant de faire demi-tour et de s'enfuir. L'Elémental jeta un coup d'oeil de l'autre côté du convoi. Deux autres nomades avaient été tués, de même que l'un des magiciens ainsi que deux humains. Un autre nomade était à terre, encore vivant mais blessé, et les deux restants avaient eux aussi décidé de fuir. Le jeu n'en valait apparemment plus la chandelle. Quant au nomade qui étaient aux prises avec l'Elfe... Il gisait à présent à terre, deux carreaux d'arbalète fichés dans son thorax. L'Elfe ne tarda pas à mettre fin à ses tourments. De même que le magicien restant acheva l'autre nomade blessé, le regard empli d'indifférence.

Le regard vermeil de l'Elémental fit un rapide état des lieux. L'un des marchands avait été blessé en défendant l'un de ses chameaux. L'Orisha était en vie, et n'arborait qu'une blessure légère au niveau de l'omoplate droite. L'Elfe et le magicien était intacts. Quant aux humains... Huit d'entre eux étaient encore en vie et trois d'entre eux étaient légèrement blessés. Le plus gradé d'entre eux fit un état des lieux, ordonna que l'on soigne assez sommairement les blessés puis hâta le départ de la troupe.

Les jours suivants furent plus tranquilles. Ce n'est qu'à l'aube du sixième jour qu'apparurent de nouveau les nomades, engageant les hostilités en abattant d'une flèche bien placée l'un des chameaux transportant les vivres avant de prendre de nouveau la fuite sans même combattre plus de quelques minutes. Les vivres durent être réparties sur les chameaux restants, ainsi que sur certaines montures des combattants. Au huitième jour, l'une des sentinelles aperçut deux nomades lorgnant sur le convoi, mais ceux-ci n'attaquèrent pas, le campement d'Aeleus étant probablement trop proche.

Ainsi, ce fut avec un certain soulagement que le convoi atteignit le campement humain, à l'abri des attaques nomades.

□ □ □

« Ercan. »

Le jeune 'homme' aux cheveux argents ouvrit les yeux et les leva vers le visage aux traits fins de l'Elfe épéiste qui avait combattu à ses côtés au cours de la mission d'escorte. Assis contre une caisse au contenu incertain, l'Elémental s'était approprié ce petit coin pour essayer de prendre un peu de repos, mais il semblait que ses heures de sommeil devraient attendre un peu. Le soleil avait commencé à descendre sur l'horizon, teintant le ciel de couleurs chaudes. Le jeune Eren avait prévu de passer la nuit au campement avant de repartir le lendemain, après qu'il ait reçu sa paye de la part des marchands qui l'avaient engagé. Ici, les gens étaient trop occupés pour lui apprendre quoi que ce soit sur la future Cité des humains, et il s'était fait envoyer balader à chaque fois qu'il avait tenté d'approfondir ses connaissances à ce sujet. Apparemment, l'Elfe n'avait pas tardé à remarquer la curiosité dont faisait preuve l'Elémental à l'égard de la Cité.

« Aeleus compte envoyer des hommes à la recherche de l'une des oasis principales de la région, afin d'alimenter la Cité en eau. Un groupe part demain. Il nous a également vivement encouragé à prêter main-forte, au vu de nos... compétences. »

Le visage de l'Elfe avait pris un air amusé lorsqu'il avait prononcé le dernier mot. Et Ercan n'eut aucun mal à saisir que les compétences en question incluaient notamment la capacité à survivre au désert et à ses nomades. Le regard vermeil de l'Elémental dériva vers le visage de l'Orisha accompagnant l'Elfe, éclairé par un regard vairon, alliant gris acier et noir abyssal. Les prunelles hétérochromes des Orishas avaient toujours fasciné le jeune Eren. Et si l'Orisha demeurait silencieux, ses prunelles en disaient long, tout comme le discours à moitié implicite de l'Elfe. L'Elémental ne put s'empêcher d'esquisser un sourire amusé.

« Pas sûr que j'vous serai d'une grande aide, mais pourquoi pas. »

Le visage de l'Elfe s'éclaira d'un sourire typiquement... elfique, et l'Orisha manifesta son approbation par un discret signe de tête. Probablement ignoraient-ils que le sens de l'orientation d'Ercan laissait franchement à désirer, mais ce n'était pas indispensable qu'ils le sachent.

□ □ □

Si la carte passa effectivement entre les mains d'Ercan, elle n'y resta pas bien longtemps. Tous les membres de l'expédition avaient le droit d'apporter leur grain de sel à la recherche de l'oasis, mais lorsque l'on s'était rendu compte que le jeune 'homme' aux cheveux argents avait passé une minute à regarder la carte à l'envers, on lui avait ôté des mains pour ne plus jamais le la lui redonner. Seul l'Elfe au regard céruléen avait pris pitié de l'Elémental et de son don naturel pour se paumer et lui avait tout de même donné deux trois conseils pour ses futures lectures de cartes – même si il était assez probable que l'Elémental préfère ne pas en acheter. Quelque peu blasé d'avoir à recevoir des leçons de lecture de carte de la part d'un Elfe – en fait, de qui que ce soit – l'Elémental s'était enfermé dans un silence obstiné, et envoyait balader quiconque osait trop l'embêter. Positionné à l'arrière du petit groupe formé par une vingtaine d'humains – une quinzaine de soldats plus cinq experts du bâtiment – le jeune 'homme' aux cheveux argent suivait la progression sans protester sur les décisions prises à chaque fois que l'on s'arrêtait afin de déterminer la direction à prendre.

De temps à autre, il se permettait toutefois de lorgner discrètement sur la carte afin de voir – à peu près – par où le groupe passait et vers quel endroit il se dirigeait, même si au milieu de cette étendue infinie de sable, il avait un peu de mal à faire la différence entre deux dunes – après tout, toutes avaient la même tronche. Mais dès que l'on levait les yeux vers lui, il s'éloignait d'un air faussement indifférent, pour le plus grand amusement de l'Elfe au regard céruléen.

Afin de ne pas avoir à subir les grandes chaleurs des heures proches du midi solaire, le groupe d'investigation s'était mis en route dès l'aube. Et, quelques heures plus tard, alors que le ciel commençait enfin à se parer de son bleu azur, les investigateurs n'étaient plus très loin de l'une des oasis recherchées, grâce à la carte que leur avait fourni Aeleus. Ils s'étaient de temps à autre écartés du bon chemin, mais ils avaient su se ressaisir rapidement grâce à la vigilance de chacun – sauf d'Ercan, qui s'étonnait toujours lorsque l'on affirmait à l'unisson que le chemin emprunté n'était pas le bon. Et, après avoir franchi une dune de plus, le groupe constitué d'un peu moins d'une vingtaine de personnes eut le plaisir de poser leur regard sur une étendue d'eau claire entourée de palmiers. Ils demeurèrent quelques instants immobiles, contemplant l'oasis, tout en se demandant si il s'agissait réellement de leur objectif ou d'un simple mirage. Mais, sans avoir de réponse à cette question, ils furent brutalement rappelés à la réalité. Derrière eux, douze chameliers nomades dévalaient la dune qu'ils venaient de franchir, et ils ne s'en rendirent compte de ce fait qu'au dernier moment.

Au moment où, en fait, Ercan s'était retourné afin de maintenir son apparente indifférence, celle qu'il avait entretenue depuis le moment où il s'était fait chambrer sur son talent particulier à s'égarer dans ce vaste monde. Et le regard vermeil de l'Elémental s'était posé sur les douze nomades dévalant la dune, le sable étouffant le bruit de leur arrivée.

« Nomades ! » avait-il crié tout en saisissant la lance qu'il transportait dans son dos.

Ercan se campa sur ses appuis, conscient de l'inutilité qu'aurait eu une charge sur les assaillants. A sa droite, il entendit le cimeterre de l'Elfe chuinter en sortant de son fourreau. Derrière lui, les arcs se tendirent, et les flèches fusèrent alors que les nomades n'étaient plus qu'à quelques mètres. Mais la majorité des projectiles vinrent se heurter aux boucliers des chameliers meneurs. Seules deux flèches atteignirent le premier chameau-paon, mais son chamelier sauta de sa monture avant qu'elle ne devienne un fardeau pour lui, tout en lançant un bolas qui vint s'enrouler autour des jambes d'un humain se précipitant dans sa direction avant de le faire chuter. L'humain en question aurait par ailleurs trouvé la mort si l'Elfe n'avait pas dévié de son cimeterre la lance d'un autre nomade monté s'apprêtant à achever le malheureux.

Les flèches fusèrent de nouveau, mais dans l'autre sens cette fois : deux des nomades étaient restés légèrement en retrait avant d'attaquer le groupe d'investigation sur les côtés à distance, grâce à des arcs courts qu'ils maniaient avec aisance malgré le fait qu'ils étaient à dos de chameau.

« Hors d'ici, pillards ! » cria celui qui semblait être le leader, armé d'un bouclier et d'un sabre.

Il semblait que le temps de la diplomatie était largement dépassé – et n'avait pas vraiment existé, en fait, mais bon. Ercan avisa l'un des nomades muni d'une masse d'armes qui semblait l'avoir pris pour cible, et esquiva sans grande difficultés son coup avant de le harponner dans le dos à l'aide de sa lance avant qu'il ne se replie – on ne change pas une stratégie efficace. Mais si la lance atteignit bien le chamelier, elle ne lui causa en revanche qu'une blessure superficielle, et il n'eut guère l'occasion de faire plus, son adversaire étant d'ores et déjà hors de portée de sa lance.

Celui-ci n'était pas le seul à user de cette stratégie de harcèlement, et les alliés de l'Elémental en faisaient plus ou moins les frais. Quelques humains avaient néanmoins réussi à faire mettre le pied à terre à trois chameliers, mais les autres s'étaient repliés, se préparant déjà revenir à l'attaque. Ercan se concentra sur celui qui semblait l'avoir pris pour cible, et, plutôt que de l'attendre de pied ferme, il s'élança dans sa direction, provoquant un instant d'hésitation chez son adversaire qu'il mit à profit pour exécuter un coup de pied sauté désarçonnant le nomade. Le lancier se réceptionna en effectuant une roulade, et, se relevant, fit face à son adversaire, qui avait lâché son bouclier lors de sa chute et ne brandissait plus que sa masse d'armes. Profitant de l'allonge que lui procurait sa lance, Ercan assaillit à outrance son adversaire, ne lui laissant aucun répit et visant à chaque coup un endroit différent, jusqu'à ce qu'il cède et que la pointe pénètre profondément l'abdomen du guerrier. Mais à peine le lancier eut-il administré le coup de grâce qu'il sentit la lanière d'un fouet se resserrer autour de sa gorge, et il bascula en arrière, sous l'effet de la traction exercée par son agresseur.

Sa main gauche vint immédiatement se refermer sur la lanière, cherchant désespérément à en relâcher l'étreinte, tandis que son regard vermeil se levait sur le visage du nomade, qui s'avérait être celui contre lequel il s'était déjà battu quelque jours plus tôt. Et lorsqu'il se sentit traîné en arrière sur le sol, ses doigts redoublèrent d'efforts pour tenter de briser l'étreinte du fouet, en vain. Petit à petit, il sentait l'air lui manquer, et la panique l'envahir. Il lâcha son arme. Frénétiquement, ses doigts se mirent à griffer le peu d'espace entre la lanière et sa peau, tandis que son esprit s'embrouillait, assailli par des maux de tête et des sifflements. Un instant, il perdit conscience.

Puis tout redevint clair, la tension exercée sur le fouet disparaissant brutalement. Lentement, les doigts de l'Elémental écartèrent la lanière, et il tourna la tête sur le côté. Et son regard vermeil se posa sur son agresseur, étendu au sol et inerte, une flèche fichée entre les deux yeux. Tout était étrangement calme. Se redressant, il balaya du regard les alentours, constatant que l'affrontement était terminé. Ses doigts tremblant tentèrent de défaire le fouet, mais il finit par se résoudre à prendre l'une de ses lames de jet pour taillader le cuir, entaillant accidentellement sa peau au passage. Il essuya machinalement du revers de la main la goutte de sang coulant le long de sa gorge et riva son regard vermeil sur le groupe qui s'était rassemblé une cinquantaine de mètres plus loin, l'ayant apparemment laissé pour mort – ou vaguement oublié. Puis il balaya du regard les environs, cherchant son arme, puis, après l'avoir récupérée, se dirigea vers le groupe d'investigation, faisant fi des quelques cadavres jonchant le sol alentour.

« Tiens un revenant » fit l'Elfe avec un sourire en voyant l'Elémental arriver.

Ercan ne répondit que par un haussement d'épaule, avant de river son regard sur l'étendue d'eau qui se présentait à eux, à quelques mètres à peine. Il s'avança vers cette dernière et s'agenouilla auprès de l'étendue bleue, et y plongea les doigts. Et éprouva avec un certain plaisir la fraîcheur relative de l'eau.

Ils l'avaient trouvée. Et elle était réelle.

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Mar 12 Fév 2013, 16:17

Le désert. Lieu inhospitalier par excellence. Là où personne ne rêve d'aller, à part peut être quelques élémentals de feu ou de la Nature. Du sable qui s'insère dans les moindres fentes, qui vous irrite la peau à vous l'arracher. Un soleil haut perché qui envoie sans vergogne ses rayons vous frapper encore et encore, sur la nuque, le crâne, le front, sans aucun répit, qui vous assèche jusqu'à la moelle. Aucune ombre pour vous abritez un temps, même quelques minutes. Il y a bien des oasis, de temps à autre, mais fallait-il encore les trouver, et même dans ce cas, il n'était pas certain que les populations nomades vivant dans le coin vous laissent s'en approcher. Mais la plupart du temps, ce sont simplement vos sens qui vous trompent...ou plutôt qui sont trompés. Des mirages. Qui vous font espérer, accélérer le pas, dépenser vos derrières étincelles d'énergie, pour que vous vous jetiez tête la première dans ce que vous pensez être de l'eau...et au final, c'est du sable que vous avalez.

Et pourtant, malgré tout cela, il y avait de la vie ici. Bien plus que ce à quoi l'on pouvait s'attendre. Déjà, il y avait les nomades, qui avaient réussis à s'adapter et à apprivoiser en quelques sortes les lieux, sans pour autant les dénaturer. Bien plus petits, bien plus discrets, mais peut être encore plus dangereux que les hommes, c'étaient tous les animaux des sables. De la même couleur que le sol, enfouies entièrement, avec seul des yeux ou un nez qui dépassent, ils sont invisibles à notre regard. Et pourtant, ils peuvent apporter la mort bien plus rapidement qu'un souffle de vent. C'était de eux qu'il fallait se méfier le plus souvent. Ne de pas leur marcher dessus, ou encore, toujours vérifier qu'aucun animal n'avait élu domicile dans votre chaussure ou dans vos vêtements pendant la nuit. Il y avait tant d'histoire comme cela où des malheureux mourraient soudainement, empoisonnés en quelques instants.

Cependant, malgré tous les dangers que cela représentait, c'était bien dans cet endroit, dans le désert que Raeden se rendait. Il y avait trouvé un job temporaire. Qui lui permettrait de se faire un peu d'argent et en même temps de parcourir le monde, pour obtenir des informations et pouvoir faire sa vengeance, la mettre en marche. L'objectif du boulot ? Accompagner une caravane de marchandise destinée à un certain Aeleus, voulant s'installer en plein milieu du désert. Si l'Ombre avait bien comprit, c'était des ravitaillements mais surtout des matériaux pouvant permettre de construire un aqueduc et d'acheminer ainsi l'eau...ce qui était pas une mince affaire dans un coin aussi déshydraté.

L'Ombre trouvait l'idée totalement folle et déplacée, surtout avec tous les dangers qu'elle représentait. Pourquoi ne pas choisir un autre endroit, moins risqué et plus accessible pour s'installer ? Ce n'était pourtant pas ce qui manquait dans le monde. Enfin, ce n'était pas son problème. Après tout, lui se contenterait juste de faire le garde, simplement pendant ce voyage. Après cela, il serait libre de repartir. Et puis déjà, si ce point lui avait vraiment posé problème, il n'aurait pas accepté l'offre du messager envoyé par l'humain, commandant de toute cette affaire.

Il se trouvait donc à présent en chemin, chevauchant son cheval. Il avait acheté ce dernier dès l'instant où il avait pu quitter sa demeure et se rendre en ville. C'était un moyen pratique de se déplacer et au moins, on pouvait changer d'allure à tout moment.

Cela faisait à présent deux jours qu'ils avaient démarré. Pour le moment, ils n'avaient pas rencontré de réels problèmes, quelques malaises et coup de chauds de marchands trop grassouillets et qui voulaient faire demi-tour à la moindre contrariété, se plaignant de la chaleur le jour et du vent coupant la nuit. Le voyage avait à peine commencé et déjà Raeden mourrait d'envie qu'il finisse, juste pour pouvoir se débarrasser de ses vendeurs capricieux et geignards. C'était limite s'il n'avait pas envie de les abandonner sur place. Mais bien sur, il ne pouvait pas faire ça. Il rongeait donc son frein, faisant tout son possible pour les ignorer. Déjà, ses derniers avaient compris qu'il ne fallait pas l'importuner. Ce n'était pas dur à deviner. Il suffisait de regarder sa façon de monter, à la fois souple mais droite, cette attitude distante vis à vis de tous, les quelques phrases laconiques qu'il sortait de temps à autres, quand il ne restait pas enfermé dans son mutisme...

Midi avait été dépassé et le soleil de plomb avait coupé court depuis longtemps aux conversations qui avaient débutées avec l'aube. Chacun mangeait sa ration, sans s'arrêtait, à cheval ou sur les chariots. Il ne fallait en effet ne pas perdre de temps. Le danger pouvait leur tomber dessus à tout instant et plus vite ils avanceraient et rejoindraient Aeleus, mieux tout le monde se sentirait. Personne ne le déclarait à haute voix, mais chacun sentait pesait un peu plus à chaque pas en avant cette atmosphère de gène, qui vous fait regarder derrière votre dos toutes les deux secondes, alors que vous ne voyez personne. La nervosité était à son comble.

Et enfin, elle éclata lorsque apparurent des nuages de poussière à leur droite et à leur gauche. Et ça se rapprochait à grande vitesse. Les marchands prirent peur et voulurent faire accélérer les chariots et les montures et Raeden fit passer le message pour qu'il garde la même allure. Ca ne servait à rien d'épuiser plus que nécessaire les bêtes alors que quoiqu'il arrive, les montures des nomades, les chameaux-paon les rattraperaient sans aucun problème. Car il n'y avait pas de doute à avoir si l'origine du nuage à l'horizon. Ca ne pouvait être que les habitants du désert, qui venaient attaquer la caravane. Ca aurait été trop beau pour être vrai de faire le voyage sans les rencontrer.

En quelques minutes, ils furent sur la caravane, poussant des cris de guerre. Le groupe d'intervention auquel appartenait provisoirement Raeden avait mis à profit ce temps pour se positionner, répartissant de façon égal le nombre de garde sur les deux flancs, et enjoignant les voyageurs à continuer d'avancer. Le groupe n'attendit d'ailleurs pas que les nomades soient au corps à corps pour agir. Les quelques archers présents lancèrent leur flèche dans le but de ralentir les assaillants, en les touchant, eux ou leur monture. L'Ombre était d'ailleurs de la partie, avec son arbalète, même si son nombre de flèche était limité. Mais les agresseurs n'étaient pas sans reste, eux aussi possédant des archers.


A COUVERT!!!

Le bruit du tintement des flèches sur les boucliers retentit, ainsi que le râle d'un voyageur malencontreux, qui malheureusement n'avait pas été assez réceptif à l'ordre et avait réagit trop tard.

Les hommes étaient maintenant au corps à corps et le combat faisait rage. Les nomades avaient soif du sang de ses indésirables, tandis que le groupe d'intervention et les voyageurs se battaient pour leur vie. Les tintements du métal s'entrechoquant résonnaient dans l'air, tout comme les hennissements des chevaux et les cris des hommes, s'encourageant mutuellement.

Tout en maniant son épée, les jambes fermement accrochées au flanc de son cheval pour le diriger et ne pas être jeté à bas de celui-ci Raeden s'attachaient à manier les émotions des assaillants. Ce qu'il voulait, c'était les faire fuir. Aussi rapidement que possible, il « passait » d'un nomade à un autre, déclenchant chez lui une terreur, qui l'emportait sur tout le reste et lui faisait faire demi tour à son chameaux-paon et battre renne aux vents.

Ainsi, on put observer plusieurs fuyards s'en retourner sans autre forme de procès, jusqu'à ce qu'il ne reste plus qu'un petit groupe restreint de nomade. L'équipe d'intervention réussi enfin à mettre fin à tout cela et des cris de liesse et de Hourra retentirent dans tous le convois. On fit l'inventaire des dégâts, plusieurs blessés, principalement des soldats ainsi que deux morts, dont le malheureux du début.

La caravane reprit donc sa route, tous pressée d'arriver au but.


***********

A peine arrivé et voilà déjà qu'il fallait repartir. Juste le temps de prendre un ou deux jours de repos pour se refaire une réserve suffisante de sommeil avant de remonter à cheval, qui lui aussi devait reposer ses jambes, et de repartir à l'aventure dans le désert. C'était excitant d'un côté, mais Raeden avait pensé rentrer dès qu'il aurait reçu son dû. Il s'était contenté de faire son travail, ni plus ni moins, ne voyant donc aucune raison de rester plus longtemps ici, avec ce groupe d'humain.

Il avait été donc surprit lorsqu'il avait reçu un messager lui apportant un mot d'Aeleus, qui réclamait sa présence dans sa tente. Curieux, et aussi parce qu'il n'avait pas vraiment le choix, l'Ombre s'était rendu là bas. Il s'attendait peut être à quelques remerciements, ou un truc dans le genre, mais certainement pas à ce que le dirigeant de tout ceci lui confie une autre mission. Il avait, semble-t-il entendu le récit des événements qui avaient eu cours pendant le trajet de la caravane dans le désert et le comportement du cavalier solitaire avait attiré son attention. C'était pour cela qu'il l'avait choisi pour partir à la recherche d'une des cinq oasis peuplant les environs et qui permettraient de faire vivre les humains en train de s'installer. Il lui avait donné une des cartes qu'il avait obtenu au marché itinérant près de la Pyramide.

Aeleus aurait bien aimé se rendre lui même sur place, mais c'était impossible, il fallait avant tout continuer à protéger la communauté des nomades qui pouvaient encore attaquer à tout instant. Il semblait faire assez confiance à l'Immortel pour lui accorder les commandes de cette expédition. Ce dernier se demandait d'ailleurs comment l'humain pouvait le juger ainsi, alors qu'ils ne se connaissaient pas, mais haussa intérieurement les épaules. Après tout, si sa reine lui avait octroyé les rennes de tout ce projet, c'était qu'il devait en être digne et donc par extension, qu'il avait assez de jugement et de bon sens pour choisir les bonnes personnes.

Raeden avait eu quelques heures pour étudier la carte au calme, prendre des relevés et des points de repères. Il avait ensuite fait l'inspection des hommes qui lui avait été attribué, les observant, eux ainsi que leur armes et leur monture. Il ne s'agissait pas d'être ralenti en cours de route par un problème que l'on aurait pu éviter dès le départ. Réparer rapidement les équipements, vérifier la santé des chevaux, si leur fer tenaient correctement...etc, tout cela était un point important à faire avant tout départ.

Une fois tout le monde prêt, ils se mirent en route. Ils avaient convenu de prendre une allure régulière mais pas excessive, pour ne pas exténuer les montures dès le départ et surtout, pour être sûr de ne pas rater les rares indices et éléments montrés sur la carte, permettant d'arriver à l'oasis. Sans cela, s'il passait à côté d'un seul d'entre eux, ils pourraient tourner en rond pendant des jours et finirent par revenir bredouille à la Cité, s'ils avaient de la chance. Sinon, ça serait plutôt des squelettes desséchés, et polis par le soleil, que l'on risquait de retrouver dans le désert...si encore on tombait dessus, ce qui n'était même pas gagné.

L'Ombre avait enroulé un foulard autour de sa tête et de son visage, pour se protéger des rayons tapageurs de l'astre solaire. En plus, cela lui permettait de préserver sa vision, ce qui lui serait une aide plus qu'importante pour pouvoir lire la carte et trouver les « bornes ». Cette dernière n'était pas vraiment très très claire. Il n'était même pas sur que l'échelle soit correctement respecter. Au moins, Aeleus semblait certain qu'elle menait bien à une oasis.

Encore une fois, le voyage se faisait en silence. Il semblait en fait que les compagnons de Raeden avaient finalement calqué leur comportement sur le sien. En tout cas, cette partie là. Le mutisme et l'impression de solitude qui se dégageait sans cesse de l'Immortel déstabilisaient un peu les hommes et en même temps, attiraient invariablement leur curiosité. Qui bien sur n'était pas assouvi étant donné que personne ne savait rien sur lui, ni qui il était ni d'où il venait. Tout ce qu'on pouvait deviner, c'était simplement en l'observant. Pour le reste, on ne pouvait que faire des hypothèses.


Halte!

La voix de l'Immortel retentit, fusant dans l'air. Tous stoppèrent leur chevaux tandis que leur chef provisoire plissait des yeux pour essayer de mieux distinguer la forme au loin.

Cet amas là-bas, c'était ça ! Enfin ! L'un des points de la carte. Une énorme roche plantée en plein milieu du paysage. Et qu'on ne pouvait pas manquer si on était attentif. Raeden regarda les hommes et une ébauche de sourire effleura sur ses lèvres, l'un des rares qu'il faisait.


Nous sommes sur le bon chemin. Courage!

Les hommes se congratulèrent une ou deux fois et tout le monde repartit, avec un nouvel entrain. C'était toujours plus facile d'avancer quand on savait qu'on que ce que l'on cherchait nous attendait au bout. Surtout qu'ils ne trouvèrent aucun autres indices pendant le reste de la journée. Ce qui immanquablement refit tomber l'enthousiasme de tout le monde. Ce qui était compréhensible. Chacun se demandait intérieurement s'ils ne s'étaient pas perdu en chemin, passant à côté d'un point important.

Mais lorsque, encore une fois, le nuage de poussière annonçant l'arrivée des nomades fit son apparition, la certitude de toucher au but envahit vraiment Raeden. Bien sur, pendant tout le voyage, il avait utilisé sa capacité à lire l'avenir pour déterminer s'il ne s'était pas trompé de voie. Mais si les habitants du désert intervenaient, cela ne pouvait signifier qu'une chose : l'expédition était sur la bonne route. Sinon, les nomades se seraient simplement contentés de les laisser tourner en rond et mourir.

Ils les encerclèrent rapidement, leur retirant toute possibilité d'avance ou même de retrait. Ils semblaient à fleur de peau, près à se jeter dans le combat à la moindre provocation et incartade des hommes de l'Ombre. Celui-ci fit d'ailleurs avancer son cheval de quelques pas, pour se retrouver face à celui qui était visiblement le chef de ce groupe expéditif.


Nous sommes pas là pour nous battre. Mais si vous nous y forcer, nous croiserons le fer avec toute la rage que l'on possède et aucun de nos deux groupes ne s'en sortira bien.

Sa voix était posée, ferme mais neutre, tout comme son visage à cet instant. Il ne faisait d'énoncer des faits, sans accuser personne. Et en même temps, il démontrait sa détermination à mener à bien sa mission, quoiqu'il arrive.

Le nomade afficha un rictus


Vous voulez nous prendre nos réserves sans accord et vous vous étonnez qu'on vous en empêche ? C'est vous qui avez déclenché tout cela!

Les autres nomades poussèrent un cri de guerre, comme pour approuver les paroles de leur chef.

Raeden ne quittait pas ce dernier des yeux, restant droit sur son cheval, prêt à tout éventualité.


Si mes informations sont justes, vous ne passez que rarement par ici...en quoi vous est donc si importante ? Le fait de s'en servir n'octroie en rien une appartenance...cela va dans les deux sens, aussi bien pour nous que pour vous.

L'Ombre fit une pause, comme pour laisser le temps au nomade de s’imprégner de ses paroles, ou encore ménager un petit effet avant de dire la suite. On ne pouvait pas vraiment savoir.

Il me semblait que l'une des principales vertu louées chez les votre était le partage...cela aurait-il changé ?

En même temps qu'il parlait, Raeden utilisait son contrôle des émotions. Il instaurait doucement, une pointe de respect, ainsi qu'un acquiescement. Ca éviterait certainement un bain de sang.

Le nomade le regardait en fronçant les sourcils, comme s'il se doutait de quelque chose, mais il ne savait pas quoi. Il réfléchissait aussi aux paroles que venait de dire le cavalier et qui au final 'étaient plus que fondées.

Finalement, il fit un bref signe de tête. Et sans rien dire d'autre, il fit faire demi-tour à son chameau-paon. Les autres nomades le suivirent sans plus de cérémonie. C'était un peu étrange comme départ, mais pas vraiment étonnant non plus. Les nomades tenaient beaucoup à leur fierté, encore plus que la plupart des peuples, certainement. En agissant ainsi, ils reconnaissaient le raisonnement de Raeden sans pour autant s'abaisser à le reconnaître à haute voix.

Lorsque le dernier grain de sable retombèrent au sol et que les silhouettes des habitants des lieux disparurent au loin, l'Ombre enjoignit ses compagnons à reprendre la route. Il avait hâte, peut être encore plus qu'eux, que tout cela se termine. Ce ne fut qu'à la fin de la journée qu'ils tombèrent avec joie sur l'oasis où chacun put se rafraîchir à satiété, que cela soit homme ou chevaux. L'Immortel en profita aussi pour rajouter des annotations sur la carte, permettant de retrouver plus facilement l'emplacement...maintenant, il ne restait plus qu'à faire chemin inverse.



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Mar 12 Fév 2013, 17:26

    Les humains étaient une race fascinante à bien des points de vue. Après tout, il était un peuple qui ne possédait aucune magie et devait seulement faire preuve d'ingéniosité pour se défendre et survivre, inventer des objets surprenants, construire toujours plus grand... Noah n'avait guère eut l'occasion d'en fréquenter beaucoup, ou peut-être quelques uns dans sa vie de femme de la nuit. Certains étaient curieux de savoir ce que cela pouvait faire de se retrouver dans les bras d'une ombre, dans les bras d'une morte même disait certains. Ils en furent malheureusement déçus car elle était comme toutes les autres femmes, il n'y avait pas de phénomène particulier, pas d'esprit qui s'élevait au moment de la grande émotion. Elle ne s'amusait pas à les traverser, à fusionner pour plus de sensation ou elle ne savait encore. Il était étrange de noter que les humains possédaient une imagination fertile à ce point là. Que d'extravagance et de folie dans l'esprit des êtres non magique. Ils vivaient tous d'espoir et de chimère... et de superstitions aussi.

    Ce fut le hasard - ou peut-être le destin - qui fit en sorte qu'un émissaire humain croisa la route de l'ombre. Ce dernier cherchait des bras et des courageux qui pourraient venir en aide à son peuple, au nom de la Reine Violette. En effet, les humains avaient décidé de s'établir dans une grande cité dans le désert. Seulement, le projet était difficile et nombreux pouvaient être ceux qui ne voyaient pas cela d'un très bon œil. Une nouvelle cité était aussi synonyme de providence et de pouvoir. Imaginer le chemin parcouru par ces êtres, sans magie. Noah n'en était qu'impressionnée et aussi fascinée de curiosité par leur ambition. Était-ce une bonne chose? Elle ne saurait le dire. Mais était-ce pas compassion ou pour une toute autre raison, sa frêle silhouette s'en était allée vers le jeune homme pour lui demander où se rendre. Ce fut ainsi que Noah parvint jusque dans le désert et le campement des hommes.

    D'ailleurs, certains furent étonnée par sa présence. Non pas parce qu'elle était une ombre, non pas parce qu'elle était une femme, mais parce que rien dans son apparence ne laissait transparaître qu'elle était là pour le travail. En effet, la jeune femme portait une tenue plutôt élégante qui ne collait guère à l'image du désert : un bustier rouge, une jupe échancrée, de belles perles mondaines, un beau cache-oeil assortie. La démarche de Noah était à l'image de ce qu'elle dégageait, sensuelle, nonchalante. Bref, elle donnait l'illusion d'être une femme du monde. Qui parierait qu'en réalité, elle eut été autrefois une esclave dès plus mal servie. Elle était alors accompagnée de ces deux compagnons, Zéphyr, son hibou blanc et parlant, et aussi de Helm, qui lévitait à ses côtés, avançait comme un serpent dans l'air. Ils formaient un véritable et étrange trio.

    " Que cherches-tu ici Noah? "
    " Le Maître des lieux Zéphyr. Le Maître des lieux. Je souhaite leur apporter mon aide, il me faut donc m'entretenir avec celui qui dirige ce campement. "
    " Je ne vois pas pourquoi on les aiderait. "


    Un petit sourire s'afficha sur le visage de la jeune femme. Et comme une révélation, ce fut à ce moment là qu'elle trouva la personne qu'elle recherchait. Aeleus. Ce dernier était affairé à donner des ordres à tout va et Noah était capable de ressentir la frustration qui se dégageait de lui. Ce fut sans manière qu'elle s'adressa à lui quand elle parvint à sa hauteur.

    " Vous êtes Aeleus, n'est-ce pas? Je suis Noah. Une ombre. Je viens vous prêter main forte. J'ai eu échos de vos difficultés. "

    Le commandant s'arrêta alors quelques instants, observant avec étonnement la jeune femme.

    " Ne prêtez pas attention à mon allure. Je suis disposée à travailler dans n'importe quel domaine. "
    " Pardonne-moi. Je ne voulais pas me montrer inconvenant. Mais vous tomber à point nommer. Savez-vous lire une carte? "
    " Je pense que cela est dans mes cordes. "
    " Parfait. Je vais vous confier alors quelques uns de mes hommes, et cette carte. Nous avons besoin de trouver tous les points d'eau du secteur afin d'assurer l'apport en eau à notre future cité. Ici, vous avez le tracé qui peut vous conduire à une des oasis que nous convoitons. "
    " Je vois. Puis-je vous demander où se trouve la difficulté? "
    " Vous êtes maline mademoiselle. Je comptais justement vous en faire part. Nous avons quelques ennuis avec des autochtones. Ils risquent de vous poser quelques difficultés sur le chemin. Il vous faudra alors faire preuve de prudence. "


    Aeleus lui expliqua grossièrement leur situation. Il la questionna même sur ses prédispositions, sur ses qualités qu'elle tenta modestement de lui décrire. Étrangement, il fut rassuré quand il comprit qu'elle n'était pas une faible femme. Mais peut-être que les grognements de Zéphyr qui ne se montra que peu poli y furent aussi pour quelques choses. Peut-être qu'à lui tout seul, il pourrait faire fuir tous les nomades.

    Lorsqu'elle fit connaissance alors des quelques hommes et femmes qui partiraient avec elle, Noah s'équipa simplement de la carte et prit la route. La jeune femme n'avait pas désiré de monture et avait un moyen de locomotion que l'on pourrait qualifier d'original : elle déplia son éventail et grâce à son pouvoir de manipulation du métal, elle modifia ce dernier pour en faire une sorte de disque métallique. Là, elle se posta dessus et fit léviter le métal.

    " Il est temps de partir. "

    D'un geste de la main, elle envoya Zéphyr voler en éclaireur devant eux. Helm, lui, restait aux côtés de la jeune femme, prêt à agir à tout moment si cela était nécessaire. Ce fut donc sous un soleil brûlant que le petit groupe avança sous la direction de l'ombre. Parfois, pour certains, la jeune femme prit l'initiative de faire naître un nuage d'ombre au dessus de leur tête, pour plus de confort. Beaucoup l'en remercièrent pour cette attention généreuse. Si pendant une heure, le voyage fut tranquille et que tous s'interrogèrent les uns les autres pour mieux se connaître, ou simplement plaisanter, les évènements prirent un tout autre tournant.

    Une flèche fut soudainement tirée en direction de Noah qui était en tête du cortège. Heureusement, Helm, son camarade curieux, déploya devant elle un bouclier magique pour la protéger. Aussitôt, l'ombre le remercia par un sourire. Mais lorsqu'elle leva les yeux, un petit groupe d'hommes, à dos de chameau, leur barrait la route. A cet instant, Zéphyr rappliqua à son tour, avec un peu de retard.

    " Je vois que l'autre poilu a été utile!! "
    " En effet. Il a réagi à temps. Et toi? Où étais-tu? "
    " Je faisais mon travail de reconnaissance!!! L'oasis que tu cherches se trouve derrière la dune. Si tu te débarrasses de ces horribles chameaux, ça sera juste derrière. "


    Malgré le conflit qui s'annonçait, le fait que l'objet de leur recherche n'était qu'à quelques mètres de là, donnèrent du baume aux cœurs à ses camarades humains. Après avoir passé une heure sous ce cagnard, ils avaient atteint leur objectif. Mais alors que Noah s’interrogeait sur la possibilité de trouver un moyen pour que les choses ne tournent trop mal, les nomades lancèrent alors l'assaut. Il lui était alors impossible de reculer.

    Descendant avec étonnamment de calme de son disque, son éventail reprit sa forme initiale et arma la main de la jeune femme. Puis soudainement, le corps de l'ombre devint brume et la brume s'avança à grande vitesse vers l'un des nomades. Là, le brouillard l'enveloppa et on ne distingua qu'un étrange petit cri étouffé. Quelques secondes plus tard, le cavalier s'effondra au sol. La courtisane du Circus Brothel procéda ainsi sur plusieurs des nomades, alors que ses compagnons s'occupaient des autres. La lutte fut curieusement rapide et les quelques survivants préférèrent fuir le plus loin possible, criant au démon.

    " C'est pas un démon, pauvre imbécile!! C'est une ombre! "

    Noah secoua la tête négativement, s'abandonnant à un petit soupir. La justification de sa nature n'était pas nécessaire, mais soit. Toutefois, les nomades avaient fui et cela permettait alors à son groupe d'accéder librement à l'oasis. Souriante, elle grimpa la dune comme elle put et là, elle contempla l'immense étendue d'eau. La future cité humaine aurait de l'eau à profusion. C'était un bon début.

    ***********

    Le chemin de retour fut tout aussi palpitant que l'allée. Le groupuscule humain était resté à l'oasis et commençait à organiser l'extraction de l'eau pour les futures réserves de la ville. Noah, elle, était revenue au campement sans encombre. Une fois là bas, elle peut prendre un peu de temps pour elle, pour boire et se restaurer avant de reprendre contact avec le commandant du camp. Mais elle ne s'offrit pas le luxe de trainer trop longtemps.

    " Je viens vous rendre votre carte. Quelques uns de vos hommes sont restés au point d'eau. "
    " Parfait. Je vais pouvoir en envoyer d'autres. La carte était donc bonne, c'est un soulagement. Avez-vous rencontré des nomades sur le chemin? "
    " J'en ai bien peur. Nous avons dû lever nos armes contre eux, après qu'ils aient lancé les hostilités. J'aurais aimé que les choses ne se produisent pas ainsi. "
    " Et moi donc. J'aimerais pourtant leur faire entendre raison, leur prouver que nous sommes pas là pour déclencher une guerre. "
    " N'existe-t-il aucune voie diplomatique? "
    " Je comptais justement me rendre dans un de leurs campements. J'aimerais essayer de les convaincre que nous ne souhaitons pas le conflit. "


    Noah jeta un regard compatissant sur le jeune homme, et posant une main sur son épaule. Là, elle lui expliqua elle pourrait éventuellement l'accompagner. Elle lui expliqua qu'elle possédait le don de ressentir les émotions et les contrôler. Elle pourrait alors temporiser la colère de son interlocuteur pour faire en sorte que le dialogue se fasse sans problème.

    Aeleus accueillit cette proposition avec enthousiasme. Si il ne pouvait les convaincre, il pourrait au moins ne pas faire en sorte que cette rencontre stratégique n'apporte plus d'animosité qu'à présent. Ce fut donc sur ces mots que l'ombre suivit le jeune humain dans sa quête de réconciliation. Lorsqu'ils arrivèrent avec un drapeau blanc chez les nomades, on pouvait clairement ressentir de nombreux tensions, et l'hostilité évidente qui leur était dirigée. Pourtant, ni Noah, ni le commandant ne semblait se laisser prendre au jeu, bien trop déterminé face aux enjeux qui allaient se jouer.

    Après quelques rapides présentations et quelques banalités échangés, Aeleus tenta de dialoguer le mieux qu'il put. Noah, de son côté, tenta de l'appuyer dans ses propos, usant de ses dons pour calmer le jeu, mais aussi lui permettre de faire en sorte que son discours suive toujours le bon sens.

    " Vous êtes un meneur et vous êtes humain. Il ne s'agit pas ici d'une bride à votre liberté, ou de vous ôter la moindre autorité sur vos hommes mais uniquement une association qui pourrait profiter aux deux parties. Ne pensez-vous pas que vous n'en seriez que plus fort si les deux camps humains s'alliaient? Vous seriez des compagnons, et non des serviteurs. Rendez-vous bien compte du projet de la reine Violette. Son désir est de rassembler son peuple sous un même étendard, de les protéger et de leur offrir ce qu'il y a de mieux. Cette cité serait bien plus que des murs, mais un symbole de la grandeur des Hommes. Ne serait-il pas prodigieux que vous aussi, en tant qu'humain, participiez à ce projet? "

    Noah avait véritablement désiré être convaincante, et elle ne savait si ces mots auraient pu pesé dans la balance. En attendant, tout reposait entre les mains de l'homme de tête des nomades. L'ombre espérait vraiment que tout aille pour le mieux... mais elle ne pourrait assister au fruit de leur conversation. En effet, le nomade désirait un temps de réflexion et d'ici là, la jeune femme serait repartie. Elle raccompagna alors le commandant jusqu'à son campement. Elle fut remerciée pour ses efforts et sa participation et n'avait que le désir que tout se passa pour le mieux. Puis, au moment où elle s'apprêtait à reprendre la route, elle fut frappée par une vision : une grande cité s'élevait dans le désert. Alors, un sourire se dessina sur son visage et elle sut, elle sut que tout se passerait bien...



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Ven 15 Fév 2013, 14:33

Les humains semblaient être devenus avide de statut et de reconnaissance. Il est vrai qu’ils eurent été pendant beaucoup d’années les souffres douleurs des races dominantes, seulement depuis que Violette avait obtenu le trône les choses semblaient bougée avec beaucoup de rapidité. Valkan restait loin de tout ça ne cherchant pas à se mêler d’avantage à de sombres histoires politiques. Quelques jours auparavant il avait reçu un mandat pour aller soutenir une expédition d’éclaireur pour mesurer différents point d’accueil pour les humains au sein du désert. Il c’était rendu sur place, bien qu’il fût accueilli avec méfiance, Aeleus était un homme loyal et il voulait simplement que le travail soit fait correctement. C’était un idéaliste, plein de bonne volonté, le genre d’être que n’aime pas le sorcier pour la simple et bonne raison que lui avaient perdu ses ambitions innocentes il y avait bien longtemps. La mission paraissait simple et malheureusement elle n’en avait que l’apparence. Depuis peu le campement était harcelé par des nomades qui cherchaient indéniablement leur mort. Il avait été prévu que Valkan accompagne deux convois et même si sa présence n’était pas forcément appréciée, tout ce que voulait Valkan était d’évaluer les forces en présences. Peut-être que Bjorn serait intéressé par son rapport.

Aeleus commença par faire au sorcier un topo détaillé de la situation. Il y avait deux convois ayant deux objectifs différents. Le premier était une analyse de potentielle source d’eau et l’autre une escorte de ravitaillements. L’ordre importait peu. Il préférait cependant commencé par la reconnaissance pour préserver ses forces. Le but était d’atteindre les points d’eau en évitant les affrontements. Il analysa les cartes détaillées du camp et de ses alentours pour définir l’itinéraire le plus sûr. Le premier problème environnemental se situait sur le fait que le désert ne permettait pas forcément d’avancer à couvert. Il serait en tête de marche et l’itinéraire qu’avait choisi le sorcier semblant le moins hostile. Réunissant les quelques hommes, il leurs expliqua brièvement quels seraient les signes de la colonne concernant les ordres. Cela prit une dizaine de minutes. La chaleur était déjà lourde et ils durent encore attendre deux heures avant que le soleil écrasant baisse de son zénith. En attendant Valkan peaufina sa connaissance du terrain, analysant toutes les données qu’avaient pu réunir Aeleus. Finalement ils furent sur le départ, une petite troupe d’hommes, ils étaient cinq en comptant le sorcier. Les humains n’aimaient pas être affilié à Valkan, pourtant ils n’avaient pas le choix. S’engouffrant dans les dunes sous la chaleur de plomb, ils se rendirent à l’objectif.

Ils formaient une petite colonne de silhouettes mouvantes, balayées par le vent chaud du désert. Pour le moment, seul le sable s’étendait à perte de vue et bien qu’étant proche de l’objectif, ils ne le voyaient toujours pas. Ils durent gravir une immense dune avant de découvrir enfin le premier point de passage. C’était un rocher massif diffusant son ombre miraculeuse au milieu de cette mer de sable. Les hommes étaient impatient de s’y réfugier ne serais-ce que pour quelques minutes, mais le sorcier fit un signe d’arrêt. Le problème principal était la chaleur, tous avaient des habits légers, mais la fatigue était bien là. Marcher sous cette chaleur était éprouvant et c’est en cela que toute forme de miracle au sein de cet océan sifflé jusqu’à la moelle étaient dangereux. Il scruta les environs pendant quelques minutes, puis jugea la voie sûre. Les hommes se précipitèrent dévalant comme des forcenés la pente sablonneuse pour se réfugier sous le rocher. Ils firent une pause, étanchant leur soif et appréciant la fraîcheur que diffusait l’ombre. Valkan regardait cet imposant monticule de pierre planté dans le sable, il disparaitrait, le vent qui le balayait et le sable en viendraient à bout. Toute existence était vouée à s’éteindre après tout. Ils reprirent la route et atteignirent le point de passage suivant sans encombre. C’était un passage entre deux dunes hautes, elles permettaient de se couper du vent et de subir de manière amoindries les effets de la chaleur. Une nouvelle pause due avoir lieu. Valkan fut surpris, malgré son rythme, les humains tenaient bon et ne se plaignait pas. A croire que depuis que Violette était au pouvoir les choses avaient bien changées. La colonne reprit sa route et l’oasis apparue bientôt devant eux. Valkan arrêta la progression de manière nette, les nomades…Ils étaient là. C’était prévisible. Les hommes avec lui voulurent tenter d’aller à d’autres points référencés, cela étant la nuit était presque là. C’était aller faire les relevés ou rentrer au camp. Le sorcier opta pour une stratégie simple et malicieuse, il détournerait leur attention pendant que les autres feraient les relevés. Deux minutes. C’était le temps accordé à Valkan pour faire fuir les nomades. Il s’avança à découvert, il n’avait pas bien le choix de toute façon. Observant un nomade monté sur leur monture exotique, il se téléporta, dague en main. Arrivé juste derrière lui, il le poignarda et tirant sur les rênes, la monture se mit à en course. Il jeta le corps du pauvre nomade après quelques mètres et tout alla très vite. Les nomades le prirent en chasse immédiatement, ils étaient trois, enfin plus que deux. Il poussa la monture au maximum prenant de la vitesse et après quelques minutes, la monture était épuisée. Il fit un signe pour ses deux poursuivants et se téléporta de nouveau. Il réapparut vers l’oasis. Les relevés étaient effectués à la va-vite, mais ça importait peu tant que les résultats étaient là. Cette fois, Valkan ne fit pas dans la dentelle, il téléporta le groupe tout entier jusqu’au camp une fois les relevés effectués.

Leur retour au camp fut apprécié et Aeleus salua l’efficacité du sorcier. Les relevés étaient viables, et aucune victime étaient à déplorées. Ce n’était pourtant pas finit. Avant de partir il lui restait à escorter le convoi de ravitaillement. Le soleil était presque couché et la luminosité tout autant que la chaleur avait baissée grandement. Arrivé près des aqueducs qui servaient de lien entre le campement et les ravitailleurs, il mesura le convoi. Ça allait certainement être très difficile, les aqueducs n’étaient pas larges et les points d’embuscade étaient nombreux. Il lança quand même l’ordre du départ. Les consignes étaient claires. Si il y avait un problème, le convoi devait foncer directement vers le camp, une petite troupe resterait en arrière pour retenir les problèmes qui se poseraient. Valkan avait pris le temps de galvanisé les troupes en leur expliquant qu’ils ne faisaient pas cela sans but, c’était avant tout pour leurs races et pour élever les humains au rang de race à part entière dans les Terres du Yin et du Yang. Il n’y croyait pas forcément, cela dit le mensonge pouvait parfois être utile pour la cause. Sus ses réflexions, le convoi se mit en branle. Parfaitement alignés, les chariots formaient une longue colonne entourés par les gardes et ils avançaient à une allure très restreinte. Les minutes passèrent et devinrent plus d’une heure. Ils avançaient toujours, le sorcier commençait à croire que rien ne se produirait. Il était presque arrivé au camp.
Soudainement les sons d’un cor résonnèrent, c’était le signal, le sorcier observa les hommes se regardé avec étonnement, comme si le temps qui c’était écoulé dans la lumière couchante du soleil les avaient endormis. Le sorcier se mit à hurler, l’effet fut instantané, les conducteurs de chariot fouettèrent leur attelage et les chariots se mirent à prendre de la vitesse. Ce fut un peu la panique, plusieurs hommes galopaient à l’arrière du convoi alors que les chariots prenaient de l’avance. Après quelque seconde, Valkan atteignit lui aussi l’arrière du convoi, il y avait une véritable troupe de nomades qui approchaient très rapidement. Ça n’allait pas être du gâteau, à croire que la reconnaissance de l’oasis ne leur avait pas plus. Ils allaient devoir faire barrage pour lancer le temps au ravitaillement d’atteindre le camp. Ils étaient une quinzaine de nomades, ils fonçaient sur eux. Valkan et cinq hommes se tenaient sur le passage de l’aqueduc, ils se tenaient là, attendant, voyant leur possible mort approchée. Et il y eut la mêlée, ce fut tellement chaotique qu’on ne discerna qu’un enchevêtrement d’animaux et d’hommes se heurtant. Le choc passé, les hommes luttaient pour leurs vies, trois nomades étaient morts et gisaient ensanglantés sur le sol, de humains les avaient rejoint. Valkan ne pouvait pas se permettre de perdre trop d’hommes, il se mit à avancer devant lui, il esquiva le coup d’une lance et attrapa le nomade qui lui avait mis par le bras. Siphonna son énergie, il termina desséché et vide de vie, lorsque son cadavre heurta le sol, il devenu poussière. Et il continua son œuvre, un autre le rejoignit devenant de la poussière sur le sol. Certains des humains le regardaient faire, des yeux horrifiés et les nomades commençaient à perdre de leur combativité. Il du recommencer deux autres fois pour que les nomades se retirent.

Le ravitaillement avait fini par arriver et pourtant la tension était palpable au camp. Les hommes qui avaient vu Valkan aspiré la vie des nomades c’étaient empressé de répéter ce qu’il avait vu à tout le campement et déjà que la méfiance était de mise au départ, mais là c’était plus. Tout le monde évitait son regard, marchait le plus loin possible de lui. Il en avait que faire, il avait accompli ses missions, le reste l’importait peu. Il rejoignit Aeleus sous sa tente et fit son rapport, une nouvelle il le félicita et lui signifia que c’était terminé, que le sorcier pouvait prendre congé. Alors qu’il rejoignait l’ouverture de la tente, Aeleus l’interpella.
    Dites, Messire Kin’Shakor, c’est vrai ?
    De quoi parlez-vous Aeleus ?
    De ce que racontent les hommes.
    Qui sait, c’est souvent comme ça que commence les légendes, après à savoir si c’est la vérité ou non, c’est une autre question.
Et le sorcier sortit. Après tout il n’avait parlé qu’à demi-mot.


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Mer 20 Fév 2013, 14:01

«Il a un jour été dit que les humains gouverneraient le monde.
Alors que l'infinité de ces terres s'offrait à nous, nous avons décidé de venir en aide à cette race.
Pourquoi, si leur destin est de nous anéantir, les mener vers un destin des plus fructueux?
"J'ai confiance en eux. "
Ces mots se sont effacés en même temps que nos espèces respectives. Ils nous ont détruit et sont maintenant prêts à s'entre-tuer. Nous n'aurions jamais du les pousser vers les plus hautes sphères de cet univers.»


Un lourd silence régnait au dessus de cet enfers jaune et les petits grains d'or se baladaient au gré du vent. Alors que tout semblait désert, infertile, quelques brins d'herbe étaient apparus dans le sable avant de se faire déraciner par les pattes blanches d'un loup qui courrait avec hâte. Cet animal majestueux n'était pas dans son élément naturel et pourtant, il semblait s'y être bien habitué et prendre plaisir dans cet univers brûlant. Sa course effrénée semblait infinie jusqu'à ce que l'animal s'arrête près de deux personnes droites qui observaient calmement le doux paysage qui s'offrait à elles.
    «Je ne crois pas que l'on puisse y arriver.»

Lorsque ces mots retentirent, Naely tourna la tête afin de voir son interlocuteur qui n’affichait que déception et nostalgie. Il avait perdu toute sa splendeur et l'humain faible qu'il était avait repris le pouvoir sur une quelconque tentative d'amélioration. Perplexe, la sorcière ne savait que penser et retourna son regard vers l'étendue de sable fin qui se trouvait devant elle. Elle ne se prononçait pas et restait ainsi stoïque. La jeune femme détestait la race impuissante de la personne qui l’accompagnait et ne désirait pas se montrer désagréable envers cet homme qui après tout ne lui avait rien fait mais l'envie de l'abandonner à son triste sort était plus que forte.
    «Regardez, mes amis se démènent à la tâche dans la but d'honorer notre Reine et moi.. Je ne parviens même pas à élaborer un plan dans le but d'éloigner quelques nomades qui nous barrent la route..»

Une nouvelle fois, la sorcière plongea son regard bleu dans celui d'Aeleus empli de larmes. S'il n'avait pas été humain, ce dernier aurait très facilement pu attirer la jolie jeune femme aux cheveux de nacre et la séduire. En effet, il était plutôt joli garçon, bien battis et doté de grands yeux verts seulement sa gentillesse et sa bravoure étaient un frein pour la vile demoiselle.
Alors que le vent soufflait de plus en plus fort, le désespoir du bel humain s'intensifiait. Il semblait frustré de ne pouvoir exprimer correctement son mécontentement, de ne pouvoir réellement affronter ceux qui le dérangeaient.
    «Rendez moi un service.. Nous devons trouver une oasis avant de pouvoir construire quoi que ce soit... Je ne peux m'aventurer et laisser mes hommes derrière moi sans m'en soucier alors, je vous fournirais tout ce dont vous avez besoin..»

    «N'avez vous donc aucune fierté Aeleus? Votre peuple est sensé éliminer le mien et je devrais vous aider à obtenir plus de pouvoir? Je ne suis pas venue ici pour cela.»

    «Je vous en prie Naely, je ne peux confier cette mission qu'à vous. Vous êtes dotée d'un charisme détonnant et votre magie surpasse la force des humains.. Et des nomades.»

    «Que m'offrez vous en échange?»

    «Je vous donne mon amitié la plus sincère.»

    «Et si je n'en veux pas?»

La jeune sorcière était sévère, aucune émotion ne se laissait percevoir dans sa voix cristalline ou sur son visage d'ange. Sans même prendre le temps d'attendre la réponse de son interlocuteur, elle leva le bras en direction du campement et se dirigea dans la direction opposée. Son loup se dirigea vers les hommes qui se hâtaient et mordilla les doigts de ceux que Naely aurait choisi. Comme par enchantement, ces derniers se précipitèrent vers la jeune femme des Lunes sans se questionner. Ils savaient ce qu'ils avaient à faire.
Un murmure, un mot flottant au dessus du désert résonna dans l'esprit d'Aeleus qui observait la sorcière le fuir, un remerciement, puis, le bel humain tourna la tête et rejoignit ses troupes.
~
De son côté, la jeune femme des Lunes restait muette. En avant, elle menait les hommes d'Aeleus sans dire un mot tandis qu'eux discutaient avec panache de cette personne inconnue qui les dirigeaient. La chaleur les fatiguait et de nombreuses perles de sueur gouttaient le long de leur front. Cette race n'était décidément pas celle que Naely préférait.. Des bons à rien, des pleurnichards anxieux et incapables, voilà de quoi elle était entourée. Dieu qu'elle détestait leur odeur nauséabonde d'alcooliques, leur air béat devant la magie et leur faiblesse d'esprit. Pour la sorcière, les mirages n'existaient pas, ses pouvoirs étaient trop puissants mais sans eaux, les humains en seraient bientôt envahis.
    «Dame sorcière, nous allons bientôt suffoquer.. Nous avons besoin d'eau et de repos.»

Cela faisait maintenant plusieurs heures qu'ils marchaient tous sous les rayons du soleil jaune et, les pauvres humains qu'ils étaient nécessitaient une pause, une aide extérieure qui les rafraîchirait. Naely ne pouvait les forcer à faire un pas de plus pourtant, exaspérée, elle ne désirait qu'une chose: En finir avec cette histoire. Elle leva alors les bras vers le ciel qui s'assombrit aussitôt. Les hommes d'Aeleus regardaient cette scène avec stupéfaction jusqu'à ce que, quelques secondes plus tard ne tombent d'énormes perles de pluie.
    «J'espère vous voir satisfaits. Vous collecterez les gouttes en chemin, ne perdons pas plus de temps.»

Plus énervée que jamais, la sorcière avançait vivement. Trouver une oasis n'aurait pas été aussi difficile si les quelques humain ronchons ne l'avaient pas suivi.
Alors qu'elle commençait à perdre espoir, elle aperçut au loin un groupe de personnes attroupées autour d'une immense marre d'eau. Sans plus attendre, elle se saisit du premier homme qu'elle trouva et se téléporta en direction de la horde de nomades qui l'attendaient. A sa grande surprise, ces derniers n'étaient pas plus courageux que les seconds de la Reine et s'enfuirent à la vue de cette magie.
~
De retour au campement avec ceux qu'elle avait baladé, Naely s'empressa de faire un rapport à Aeleus, de noter l'oasis sur quelques cartes et de lui dire adieu seulement, alors qu'elle s'apprêtait à prendre la poudre d’escampette, le jeune commandant aux yeux d’émeraudes l'arrêta.
    «Restez, je pense avoir encore besoin de vous.»

    «Pourquoi? N'ai-je pas fait ce que vous me demandiez? Je vous ai trouvé une oasis, vous allez vous reconstruire et devenir plus fort puis m'exterminer comme le disent certaines prophéties. Ne profitez pas de moi Aeleus, n'abusez pas de ma gentillesse.»

    «Vous ne comprenez pas, les nomades sont des humains, les convaincre de rejoindre nos rangs serait un énorme avantage.»

    «Et je courrais à ma perte. Ne comptez pas sur moi.»

    «Je ne suis pas votre ennemi Naely, bien au contraire. Croyez vous que les humains, les sorciers et les magiciens ne possèdent pas le même ancêtre? Nous sommes tous issus de la même branche, nous sommes les 3 espèces les plus proches de cet univers.»

    «Non, vous êtes faibles et les magiciens sont fous. Nous n'avons rien en commun si ce n'est un physique ingrat pour certains et une beauté inégalable pour d'autres.»

    «Vous aussi avez un roi.. Ne feriez vous pas tout pour l'aider, pour mener à bien ses missions?»

    «Si, mais je n'aurais pas besoin d'aide pour le faire.»

    «Demander de l'aide n'est pas signe de faiblesse, au contraire..»

    «Vous vous soumettez à mes choix aujourd'hui. Sans moi, vous n'auriez jamais trouvé cette oasis et si je refuse de parler à ces hommes, jamais vous n'aurez plus de main d’œuvre commandant. Ne vous rabaissez pas plus que vous ne l'avez déjà fait.»

    «Je sais qu'il reste une humanité en vous. Laissez la sortir et s'affirmer, elle fera de vous une meilleure personne.»

La sorcière perça le bel humain d'un regard assassin. Devant lui, elle se sentait comme mise à nue, aussi faible que qu'une larve que l'on pourrait écraser comme on l'entendait alors, après de nombreux soupirs et une longue réflexion, elle accepta de rester au prés d'Aeleus et de l'aider à amadouer les nomades. Après tout, c'était elle la reine de la manipulation, personne n'aurait pu jouer ce rôle mieux qu'elle.
Les jours passèrent et les humains, accablés de travail, attendaient avec impatience le retour de leurs camarades sauvages, espérant que Naely ne quitte pas le campement avant qu'ils ne fassent leur arrivée. Enfin, à défaut de les voir aux alentours du campement, Aeleus décida de mener ses hommes en compagnie de la sorcière au nord du désert.

    «Plus de magie, nous sommes d'accord?»

    «Et comment puis-je les convaincre sans mes pouvoirs? Vous ne pensez pas que ma douce voix va les combler j'espère.»

    «A vrai dire, je comptais sur votre visage d'ange!»


Le sourire au lèvres, le commandant avançait calmement à côté de la jeune femme des Lunes, toujours aussi froide. Elle n'avait aucune envie de se familiariser avec cet humain insignifiant surtout que par sa faute, elle avait perdu un temps précieux dans sa quête de pouvoir.
Lorsqu'ils croisèrent enfin des nomades, Naely s'exprima très clairement en leur demandant de ne pas paniquer. Elle leur confia qu'ils n'étaient pas dangereux puis, elle modifia les souvenirs de chacun d'entre eux pour qu'ils puisse enfin aider les serviteurs de la Reine humaine à bâtir la cité qu'elle convoitait tant. Enfin, elle partit sans un au revoir, la chaleur des lieux et la puanteur des hommes l'avaient dégoûté alors, elle avait touché Nîvem et s'était téléporté, laissant Aeleus seul s'occuper de ses troupes agrandies. Elle ne s'était pas retournée, sa seule envie était de retrouver le milieu naturel de son compagnon.

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Dim 24 Fév 2013, 22:43

Cela faisait déjà un moment que les aventuriers avaient laissé derrière eux la magnificence du désert pour se réintroduire dans la société. Leur voyage s'était éternisé sur plusieurs jours à cause de leur manque d'orientation en ces terres inconnus où rien ne servait comme point de référence. Ils avaient eu à suivre leurs instincts primitifs mais globalement cela leur avait servit comme une expérience exemplaire de laquelle , même après des semaines , ils n'oubliaient pas , ayant l'impression que c'était la veille. Une certaine nostalgie des moments et épreuves qu'ils y avaient passés s'empara d'elle momentanément et n'ayant pas d'autre affaire sur les mains pour le moment , elle décida de faire un petit tour de reconnaissance pour profiter un peu mais pas pour s'y engouffrer trop profondément.

Ils prirent le même chemin que cette fois-là n'ayant aucune envie de recourir à nouveau à l'aide d'autrui pour ne pas décéder en ces terres arides où cette personne était bien la seule à aimer y résider , sans eau à volonté , de la nourriture des plus étranges à base de monstres du désert , pas mauvais par contre , et entourée jour et nuit par cet immensité de sable. Sherry en serait incapable d'un tel exploit et elle l'admirait pour ces raisons.

A mi-chemin , la réprouvé repéra au loin quelques silhouettes étranges qui avait l'air d'êtres civilisés. En s'approchant plus près elle les identifia comme des humains , mais que faisaient-ils dans les terres arides , en plein milieu du désert ? Faut avouer que la réprouvé ne suivait plus vraiment les actualités et ne savait donc pas les nouvelles surtout si elles concernaient d'autres races que la sienne. La dernière fois , elle n'avait eu la chance de croiser une seule existence et cette fois , à peine entrée , elle rencontra directement un groupe de trois hommes humains recouverts de capes brunes, ce qui lui fit pensé * Je ne savais pas cet endroit aussi animé , les choses peuvent changer à ce point en quelque semaines, dites donc !*. Un air heureux sur le visage , sûrement d'avoir croisé quelqu'un , ou plutôt trois personnes , dans leur chemin , ils entamèrent la conversation sans plus attendre : 

«  Nous venons du campement humain sous les ordres du commandant Aeleus ! Nous sommes à la recherche de personnes potentielles pour nous aider dans certaines tâches pour construire notre cité ! Seriez-vous prête à nous venir en aide?

Sherry ignorant qu'un tel projet s'était mis en place surtout dans un endroit tel que celui-ci , réveilla sa curiosité et avec l'accord de ses autres compagnons , elle agréa à la demande des soldats. Sans plus attendre , elle les pria de la conduire au campement pour qu'elle puisse s'entretenir avec le commandant de la mission dont elle serait en charge d'accomplir. Ils la conduisirent jusqu'au commandement comme il était convenu , une petite enceinte remplie de tentes , la ramenant devant la plus grande d'entre elles où elle fit la rencontre du fameux commandant de toute cette opération. Il était l'exemple même du patriote qui fait de son mieux pour son peuple , servant sa reine avec un certain dévouement , blond et franc. Il lui demanda alors de s'occuper des recherches d'oasis qui devaient avoir lieue mais qu'il se voyait dans l'incapacité de prendre en main lui-même , la protection du campement étant sa priorité maximale . Pour ce fait , il lui donna une carte et quelques hommes pour l'aider dans sa tâche.

Plus tard , en l'observant de plus près , elle put se rendre compte , que cet oasis qu'elle recherchait n'était autre que celui où ce personnage l'avait mené après l'avoir trouvée inconsciente dans le désert. Peut-être aurait-elle la chance de la rencontrer là-bas encore une fois ? Elle l'espérait en tout cas , leur adieu ayant été pour le moins très court à leur dernière rencontre et elle se réjouissait d'avance à la seule idée de la revoir. Elle n'avait pas que des bons souvenirs d'elle mais cela restait une mémoire agréable.

En suivant le chemin que lui indiquait sa carte , elle arriva facilement sur les lieux , ahurie de n'avoir eu affaire à aucun nomade sur la route , mais loin de s'en préoccuper , elle prit soin de chercher Tika , une fois sur les lieux. Elle était assise à la même place que la dernière et fut plutôt surprise de revoir cette chevelure rouge qu'elle avait rencontré quelque temps auparavant et qu'elle ne croyait pas le moins du monde revoir de si tôt.
Engageant une conversation plutôt divertissante , les deux jeunes femmes discutèrent à seules quelques instants pour ensuite rejoindre le reste du groupe qui venait de finir les préparatifs pour emporter avec eux quelques exemplaires de cette eau de roche reluisante , pendant que Sherry faisait ses adieux forcés , elle languissait de rester encore un peu pour mettre la conversation à jour , bien que la démone s'avérait être toujours aussi sèche dans ses réponses , impitoyable :

«  Je dois partit maintenant mais c'était un plaisir de vous voir à nouveau ! Au fait , je voulais vous poser une question des plus sérieuses ! Est-ce que vous serriez prête à venir en aide aux humains dans leur recherche aux oasis s'ils s'avéraient en avoir besoin ? Je vous le demande car vous êtes la seule à connaître cet immense masse désertique !-sans aucune autorisation , sachant que cela ne ferait que provoquer des soucis pour la jeune femme.
Ont-ils besoin d'un être comme moi , qui s'est isolé au centre du désert , alors qu'ils ont tellement d'autres à leurs services ? Ne me fait pas rire , la gamine!
- Ce que je sais c'est qu'en ce moment ils se retrouvent dans une situation délicate et tu es la seule à pouvoir leur venir en aide ! Tu n'es pas obligée de t'allier à eux mais si tu les vois en problème, ce serait bien que tu les aides![/color=green]- Très bien , je me rends ! Face à toi , c'est impossible de discuter!-dit-elle en ricanant- Mais ils ont pas intérêt à en profiter indéfiniment dans ce cas-là , je ne serais pas clémente et toi , tu es prévenue , à ta prochaine visite , tu devras encore chasser quelques bons repas pour moi !

Sur ces mots , l'esprit tranquille de la réprouvé , la conduit jusqu'à l'extérieur de ce paradis au milieu de l'enfer brûlant que représentait les environs pour tomber nez à nez avec des nomades qui n'attendaient qu'une chose , leur dérober les provisions qu'ils avaient à peine récupérées , quelques minutes plutôt. Ils leur barraient la route rendant leur chance de laisser quelques s'échapper avec les marchandises , c'est pourquoi le combat immédiat était leur meilleur choix. Certains restait à garder de très près les barils qui renfermaient leurs vivres récoltés de l'oasis , pendant que les autres assistaient Sherry et ses compagnons dans le front de bataille. Quelques ennemis montaient des chameau-paons pendant que d'autres se contentaient de se battre à terre , leurs ailes pouvant rivaliser facilement avec leur vitesse , Sherry , Kai , Nao se chargeaient de les anéantir alors que le peu d'hommes qui restaient , ils laissaient le reste des troupes les entretenir. Ils n'avaient sûrement pas envoyer leur plus fort régiment.

Sherry attaqua par devant deux d'entre eux en simultanée pendant que Kai défendait son arrière et abattait les trois bandits qui se laissaient sur elle. Nao de son côté tua assez rapidement les deux restants pour donner un coup de main aux humains qui , aussi incroyable puisse t-il paraître avait presque finit le ménage également , ne s'en sortant que avec quelques blessés , ce qui était inévitable. Nao prit soin de réduire les pertes d'hommes au maximum avec sa guérison et enveloppant leurs blessures de bandages , à la perfection. Cela réduisait leurs chances de fatalités irrécupérables. Revenant alors au sein du campement un peu plus lentement pour ne pas trop forcer sur les membres de l'équipe encore affaiblis , elle prit la direction de la tente d'Aeleus pour lui faire son rapport immédiatement.

Heureux d'entendre que le pire avait été évité et qu'en plus ils comptaient une nouvelle recrue parmi leurs rangs , il ne se fit pas prier pour laisser Sherry s'occuper d'une deuxième et dernière mission , cette fois directement liée aux bandits du désert. Le commandant était un homme censé , qui ne prendrais pas le chemin de la guerre sauf si celle-ci s'avérait inévitable , et qui n'enverrait pas la réprouvé sur les lieux à moins que ce ne soit d'une extrême importance , qu'elle comprendrait une fois sur place. Les ravitaillements déjà en place à son arrivée , il ne restait plus qu'à prendre la route et espérer que tout ce passerait pour le mieux , pensée des plus naïves décidément surtout quand le nom des nomades était mentionné dans l'affaire.

Après un certain bout de chemin parcourut , et toujours rien à signaler , la jeune fille se dit qu'il y avait quelque chose de louche dans l'affaire. Elle se trouvait à l'avant du régiment empli de voyageurs et de marchands  , tous seraient très difficiles à défendre dans le cas d'une attaque de masse , Sherry n'ayant pas les capacités nécessaires pour ce genre de mission délicate où avoir un plan en tête est souvent le mieux à faire. Lorsqu'elle entendit un certain bruit inhabituel venant du fond de la ligne , elle se dit de suite que la chose s'était déclenchée. Utilisant la force de ses ailes pour s'y trouver plus rapidement , il trouva deux cadavres à terre , un nomade et un voyageur des leurs , Kai blessé à l'épaule gauche ainsi qu'un groupe de six autres voyageurs se cachant derrière lui. La situation se trouvant être plus qu'évidente , Sherry n'avait le luxe de dire à l'ange de lâcher sa position pour venir en aide au démon , c'est pourquoi , elle prit soin de sa blessure à la hâte juste pour que l'hémorragie ne diminue pas ses possibilités de mouvement.

Elle dit à ceux qui commandaient les caravanes d'accélérer la cadence au maximum de sa puissance pendant qu'ils se chargeraient de leur protection. Les voyageurs cachés à l'intérieur des constructions de bois avec les vivres , les plus forts guerriers protégeant les arrières des cargaisons , pendant que Sherry se plaçait devant , Kai à gauche , avec quelques hommes en sa compagnie au cas où , et Nao à droite. Ils repoussèrent avec bravoure les attaques ennemies , ils les attaquaient par plusieurs à chaque attaque , profitaient des ouvertures dans leurs défenses pour les traverser et leur dérober ce qui pour beaucoup leur était le plus précieux , autrement dit leur vie .

Sherry comprenait le point de vue des nomades qui , ayant toujours vécu dans les lieux désertiques , ne souhaitaient pas les voir être envahis par des inconnus , un peuple entier , du jour au lendemain. Les attaquants n'étaient pas totalement dans le tort mais ils s'y prenaient de la façon la plus violente , pas la plus bénéfique. Ils n'étaient qu'un peu plus d'une dizaine à les avoir attaqué ce qui réglait vite fait les comptes avec malgré tout quelques vies à déplorer , qu'ils prirent soin de récupérer et d'embarquer avec eux , pour l'honneur de ceux tombés au combat. Sur place , Sherry prit soin de s'entretenir avec Aeleus en privé au sujet des nomades et peut-être essayé de les ramener dans leurs rangs car après tout , ils ne voulaient que le bien de leur peuple malgré les agissements , ils seraient susceptibles d'accepter leur offre. Toujours aussi gentille à ce qu'on dirait , mais apparemment , elle n'était pas la seule puisque le commandant avait déjà essayé de mettre cela en place.

Soulagée et à bouts de forces , elle laissa le campement des humains avec les plus grands encouragements pour la suite , pour revenir à la terre ferme. Pourquoi à chaque fois qu'elle s'aventurait dans le désert , revenait-elle dévastée et avec l'impression que tout ne s'agissait que d'un vaste rêve ? Aucune idée !

– On fait quoi maintenant , Sherry ?-demanda l'ange.
-On rentre à la maison quoi d'autre , petit blondinet .-répondit le démon.

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Lun 25 Fév 2013, 09:36


~ "Quelle douce brise tiède, j'ai l'impression de revivre ! Rien de mieux que de survoler le désert à dos de dragon. Windy, t'es vraiment génial !"

La dragonne céleste poussa un petit cri de joie. Shiro, Kuro, Windy et Dashan était de retour au désert pour une promenade. Oui, la petite fille avait parfois de drôle d'idée. Elle avait voulu survoler le désert en compagnie de ses amis, ombrelle à la main et sourire aux lèvres. Kuro ne comprenait pas trop comment la demoiselle pouvait apprécier une balade sous un sol de plomb et avec cinquante degré au thermomètre. Enfin, des choses bizarre, il en voyant tout le temps avec sa meilleure amie. D'ailleurs la question, pourquoi les enfants trouvent toujours tout fascinant, la réponse il l'a trouvait grâce à Shiro. Il poussa un léger soupir avant d'observer le sol. Ils volaient au moins à trois mètres du sol, sûrement plus. Les choses paraissaient plus ou moins petites selon leur taille réelle et l'air devait être bien plus chaud. Puis, à l'inverse, il leva la tête en direction du ciel. Pas un nuage, juste un plafond sempiternellement azur, à gauche, comme à droite. La seule tache qui venait briser ce bleu continu, c'était le jaune pâle et la brillance du soleil. Il ferma les yeux et sentit davantage le vent ébouriffer ses cheveux. C'était peut-être pour cette plénitude et ce bien-être que la petite Ombre aimait les balades dans les airs au dessus de désert.

Shiro se tenait toujours droite, les yeux figés sur l'horizon. Elle faisait joyeusement tourner dans ses mains son ombrelle blanche à fleurs bleues, en désaccord avec les couleurs dominantes du groupe. La brise était toujours aussi délicate, comme une caresse. La jeune se tourna ensuite pour voir ce qu'il advenait du Démon et de Dashan. Kuro juste derrière elle semblait profiter du plein air et Dashan était allongé passivement derrière Kuro. Elle sourit, l'avantage du lion, c'est qu'il était léger vu sa consistance, lui était juste un nuage sans poids comparé au Démon ou l'Ombre. Elle sourit à nouveau avant de se tourner vers l'horizon. Windy quant à elle, prenait plaisir à voler. Son visage rayonnait de bonheur de pouvoir profiter de ce généreux soleil sur ses ailes. Bien sûr, elle savait qu'il ne fallait pas en abuser, sinon, on finissait en chaussette cramée. Windy baissa sa tête pour regarder le sol. Brusquement, des mouvements attirèrent son attention. Cela paraissait être un groupe de nomade, plutôt nombreux. Il se déplaçait à vitesse moyenne et semblait chargé. La dragonne poussa un petit cri pour attirer l'attention de la jeune fille. Shiro s'approcha davantage de la croupe de Windy pour se pencher et regarder, la curiosité au fond des yeux. Effectivement, elle vit la même chose que son amie ailée. Elle lui déclara,


"Tu vois c'que je vois Windy ? On dirait des nomades bien chargés, ça me rappelle les Voyageurs, ils leur ressemblent mais ce n'est pas eux, sinon je les reconnaîtrais. Qui cela peut bien être ?"

Le Démon rouvrit les yeux en entendant Shiro et Windy discuter. Il se pencha afin de voir les nomades desquels elles parlaient. Le jeune homme les vit, nombreux, avant de dire,

"J'ai entendu dire que les Humains comptaient construire une cité dans le désert, peut-être est-ce un convoi pour la future cité ou alors est-ce probablement des Humains qui cherchent des oasis et d'autres trucs du genre"

Shiro et Windy tournèrent leur tête pour voir Kuro parler. Alors comme ça, les Humains voulaient s'établir dans le désert ? Une bonne idée, car au moins, personne ne penserait à venir les embêter ici. Du moins, c'est ce qu'elle pensa avant de voir un nuage de poussière au loin. Tous, même Dashan qui se pencha légèrement sur la droite pour voir par-dessus Kuro, observèrent cet amas nuageux approcher à grande vitesse en direction du groupe de voyageurs. Kuro fronça les sourcils avant d'expliquer,

"Ça c'est pas bon pour la troupe en bas ! Ce sont les nomades du désert à dos de chameau-paon. A mon avis, ils sont pas là pour faire ami-ami avec eux, de toute façon, ces gens on souvent à sale caractère !"

Shiro fronça elle aussi les sourcils avant de déclarer avec force et énergie tout en se remettant droite sur Windy,

"Eh bien on va aller les accueillir, hors de question que la troupe se fasse attaquer ! A l'abordage moussaillon, on va tous les expédier dans la mer de sable !"

Kuro s'accrocha, Dashan se remit en place et Windy vira aussitôt de bord. Elle rabattit ses ailes pour fendre l'air et utilisa sa queue pour commander sa direction. Ils accélérèrent la cadence, Windy glissant sur la couche de vent. Les Humains rencontrèrent d'un coup les nomades à dos de chameau-paon. D'ailleurs, Shiro mourrait d'envie de voir à quoi ressemblait un chameau-paon, qui sait, peut-être un jour elle en accueillerait à l'animalerie... En attendant, le combat commençait tout juste. Windy survola les hommes, puis, invoquant son Ombre Violette, la demoiselle sauta. Elle déploya de tout son long son ombrelle pour freiner légèrement sa chute. A peine avait elle toucher terre que déjà, un bandit l'agressait. Pas de quoi lui faire peur. Elle barra l'offensive lancée avec sa dague et débuta un affrontement au corps à corps. Très vite, un deuxième brigand vint au secours de son ami, mais Kuro débarqua lui aussi et un combat duo contre duo s'engagea. Windy elle, volait toujours, Dashan sur son dos. Le roi des animaux semblaient analyser le combat, puis, il poussa un petit rugissement, disant à son amie plumée de le larguer ici. Aussitôt dit, aussitôt fait, la dragonne plongea et Dashan sauta sur un bandit en course sur un chameau à plumes. Windy prit un virage serrée pour faire demi tour et sortit ses griffes avant d’empaler l'animal du désert. Il fut tuer sur le coup. Dashan lui brisa la nuque du combattant d'un coup de mâchoire. Windy fila aider la troupe de ravitaillement grâce à son contrôle du vent, afin de repousser les opposants et Dashan slaloma entre les ennemis pour les achever.

Le combat faisait toujours rage, Kuro et Shiro exécutant leur mouvement dans une grande synchronie, comme si leur esprit comprenait ce que l'autre allait faire. Brusquement, l'un des deux brigands entamer une attaque musclé sur les deux acolytes qui étaient dos à dos. Shiro fronça les sourcils croisant brièvement le regard de son ami pour se mettre d'accord, puis se prépara. L'adversaire leva sa lame haut vers le ciel et la fit s'abattre. Cependant, les deux amis avaient anticiper cette possibilité et esquivèrent en même temps. Ils se servirent de leur force dos à dos pour se repousser, Shiro tournant vers la droite et Kuro en direction du dos de son opposant. La demoiselle pointa sa dague qui visa le torse du brigand, c'était gagné, il était tombé dans le piège. Son Ombre Violette transperça la chair de l'homme qui hurla et Kuro termina en enfonçant son katana dans le dos de l'homme, la lame le pénétrant de tout son long. Une double attaque qui fut fatale. Il tomba à terre, inerte. Son camarade lança aussitôt une offensive éclaire sur les deux amis. Le jeune homme esquiva de justesse l'attaque. Son épaule saigna légèrement mais le Démon fut plus rapide et asséna le même coup que tout à l'heure à l'homme.

D'un coup, la bataille s'arrêta. La troupe qu'ils défendaient avait gagné. Les nomades avaient battu en retrait avant de disparaître dans le même nuage de poussière duquel ils étaient apparus. Kuro et Shiro se regroupèrent. Le jeune homme essuya son katana avant de le rengainer, Shiro faisant elle disparaître son arme. Dashan les rejoignit ensuite puis Windy. Ils balayèrent le champ de bataille du regard, des deux côtés il y avait eu des pertes humaines. Heureusement, moins du côté du ravitaillement. Le chef sembla les remarqué et déclara,


"Oh, merci de votre aide voyageurs, encore une fois, ces brigands nous on surpris. A chaque fois leurs offensives furtives marchent, même quand on augmente le nombre de combattant de notre côté"

Kuro banda son épaule et écouta en même le chef. Apparemment, de ce qu'il disait, cela faisait un moment que ces nomades les harcelaient. Une fois son bref soin fini, il répondit au chef,

"De ce que vous dites, ce n'est pas la première fois qu'ils vous attaquent. Vous avez essayé de négocier avec eux ?"

L'homme continua, tout en ramassant des marchandises,

"Oui, on a bien essayé de discuter avec eux, mais ils ne veulent rien entendre. Ils disent que nous allons tout leur prendre et piller tout ce qu'ils ont. Nous tous qu'on veut, c'est juste ériger la cité pour les Humains, on ne chercher pas à leur prendre leur richesse, vous comprenez ?"

Les deux amis acquiescèrent. Il était vrai que discuter avec des brigands étaient toujours quelque chose de difficile, mais bon, si les Humains voulaient vivre en paix dans leur future cité, ils devaient trouver un moyen de satisfaire tout le monde. Le chef finit de remettre les objets sur les animaux. Shiro termina,

"Oui, nous comprenons. En tout cas, pour le moment, il faut ramener tout ça à bon port. Si vous voulez, mon ami et moi pouvons vous aider à y arriver et à vous défendre des brigands, on va dire que nous sommes des aventuriers débrouillards. Je me présente, Shiro et voici Kuro mon meilleur ami, mais aussi Dashan, notre gardien et Windy, notre fidèle monture"

Le chef sourit avant de faire oui de la tête. Il se présenta sous le nom de Thibaud, puis tous reprirent la route. Shiro avait demandé à Kuro et Windy de survoler la zone pour les prévenir d'une quelconque attaque éclaire. Dashan et elle-même était resté à terre pour aider les animaux à avancer et encourager certains marchands qui commençaient à être fatigués de ces attaques. La traversa paraissait pour le moment tranquille. Shiro discuta avec Thibaud, depuis leur départ, ils avaient reçu trois attaques et avaient perdu six hommes sur les trente qui défendaient la petite troupe. Il lui expliqua que les traversés étaient longues et dangereuses, de plus, peu de marchand voulaient risquer leur vie dedans. Enfin, Kuro leur fit signe, le campement n'était plus très loin. Ils passèrent la zone de défense et arrivèrent à l'intérieur de celui-ci. Un homme brun, aux yeux verts, vint les accoster aussitôt arrivé. Windy et Kuro se posèrent aux côtés de l'Ombre et du lion. L'homme qui venait d'arriver commença une discussion animé avec le chef Thibaud. Shiro découvrit que l'homme en question s'appelait Aeleus et qu'il gérait les opérations. Puis, vint le moment où il parla de la petite troupe d'aventuriers. Aeleus et Thibaud se tournèrent vers eux. Shiro sourit avant de déclarer,

"Bien le bonjour Aeleus. Vous connaissez déjà nos noms, donc les présentations sont faites. Si je comprend bien, vous avez un problème avec les nomades, c'est ça ?"

L'homme brun poussa un soupir avant d'affirmer,

"Effectivement, on a plus qu'un problème avec eux, ils ne veulent rien entendre. Je sais pas trop comment faire pour régler ce problème, il faudrait trouver un arrangement, un compromis, mais quoi ? On veut bien qu'il fasse de la cité leur point de ravitaillement et qu'ils vivent dans le désert en tant que nomade ensuite, on les autorisent à venir dans la cité en tant qu'ami, mais même ça, ils ne veulent rien savoir. J'ai plein de chose à gérer et pas tellement le temps pour tout ça..."

Tous firent une drôle de tête pendant un instant. Puis, Shiro fronça les sourcils, non, il y a avait forcément une solution ! Elle releva aussitôt la tête et demanda à Aeleus,

"Nous. Kuro et moi, on va allait négocier avec eux et on va trouver un compromis. Aeleus, vous nous autoriseriez à parler en votre nom ?"

L'homme brun fut légèrement surpris par la détermination qui brûlait soudainement dans les yeux de la jeune fille. Il lui répondit, tout en regardant Thibaud qui dit un petit oui de la tête,

"Eh bien... Pourquoi pas, si vous pouvez nous aider à trouver un arrangement, ça mettrait tout le monde d'accord. On peut organiser un rendez-vous avec eux dans la soirée si vous voulez, en espérant juste qu'ils acceptent"

Aussitôt dit, le mouvement se mit en place. Aeleus invita les nomades à venir les rencontrer ce soir à la nuit tombée, avec comme motif de trouver un arrangement à leur confrontation. Le reste de la journée, Kuro, Shiro, Dashan et Windy se reposèrent. La dragonne but puis dormit, le lion lui resta assis à observer les gens aller et venir, Kuro astiqua sa lame et celle de son amie et Shiro elle, parcourut le campement pour voir ces fameux chameau-paon que les Humains avaient réussit à capturer et discuter avec les marchands. Enfin, le moment de la rencontre arriva. Les brigands débarquèrent sur leur chameau-paon et descendirent avec grâce. Ils avaient tout de même de l'orgueil et de la colère sur leur trait, bien leurs visages, excepté les yeux, cachés par des voiles. Ils s'installèrent dans une des tentes autour d'un thé que Shiro avait elle-même préparé. Le chef et son bras-droit se tenaient juste en face de Shiro et Kuro, Dashan dans un coin couchés aux côtés de Windy, un peu perplexe face un cette rencontre. Finalement, le chef entama le dialogue,

"Je vous ai déjà dit que je n'excepterai rien comme contrat !"

Shiro répondit calmement la seule question qui allait l'aider à y voir plus clair : pourquoi. L'homme bu un coup avant de reprendre, la colère commençant à monter dans sa voix,

"Tout simplement parce que cette cité va détruire notre peuple, nous, les nomades. Nous ne voulons pas d'une ville qui va tout canaliser chez elle et forcer les gens à se sédentariser. Nous tenons à notre titre de voyageur, nous le sommes depuis des siècles dans nos tribus. Hors de question qu'une troupe de joyeux lurons viennent semer le trouble et mettre fin à nos traditions !"

L'Ombre déposa sa tasse doucement, Kuro restant impassible et attendant que la jeune fille prenne la parole. Shiro porta son regard vers le chef à qui elle posa une question,

"Je comprend votre ressentiment, cependant, dites moi, vous êtes de quelle race ? Vous êtes des Chamans, des Sorciers ? Hmm..."

Le chef faillit rire, puis répondit d'un ton moqueur,

"Mais ça ne se voit pas, nous sommes des Humains !"

Au dernier mot, Shiro leva le doigt en faisant un petit "ah". Voilà ceux sur quoi aller s’axer l'arrangement. Sur les terres du yin et du yang, les races avaient une importance capitale et il était rare de voir les membres d'une même race se faire la guerre. De plus, les Humains qui se relevaient petit à petit avaient plus que besoin d'être solidaire entre eux. Shiro continua,

"Voilà qui est intéressant, vous êtes un Humain. Dites moi, si demain ceux qui vous déteste viennent vous faire la peau, que ferez-vous avec vos seules troupes ? Non, les Humains doivent être solidaire entre eux, tout en respectant les traditions de chacun. Il est vrai que les Humains est presque l'une des seules races à avoir des cultures et des traditions diverses, mais il ne faut pour autant oublier que d'autres races vous considère comme des proies, les Vampires par exemple. Bien sûr, il ne faut pas catégoriser, mais ces différences doivent être votre force"

Le chef au fur et à mesure que la jeune fille parlait semblait de plus en plus attentif. Il comprenait qu'elle avait raison dans un sens. Elle continua,

"Vous vous relevez tout juste au commande de votre Reine Violette. On vous propose un compromis, pas l'obligation de vous sédentariser et de vivre à la cité. Aeleus vous propose un partenariat entre votre tribu et la cité. Ils vous autorisent à y venir pour vous ravitailler en cas de besoin et vous donne la possibilité d'y séjourner si vous le désirer pour X ou Y raison. En échange, vous ne les attaquer plus et les aider au cas où la cité aurait besoin de spécialiste du désert pour, là aussi, X ou Y raison. Ce contrat ne touche en rien à vos traditions, vous continuez d'être sédentaire et de voyager à travers le désert, vous voyez ? Plus vous vous serrerez les coudes, mieux votre race se portera. Montrer aux autres que les Humains sont le symbole de la solidarité"

Le chef ne bougeait plus. Effectivement, cette arrangement ne touchait en rien à leur mode de vie. Le bras-droit regarda son chef qui le regarda ensuite. Il but un dernier coup avant de conclure,

"C'est d'accord, nous acceptons le contrat. Nous n'attaquerons plus les troupes de la cité. Nous ne pouvons rien cependant pour les disparus que nous avions fait, mais bon, à vrai dire, nous sommes quitte puisqu'il y a eu des pertes des deux côtés. Bien, sur ce, nous y allons"

Shiro sourit. Tout le monde était enfin sur la même longueur d'onde. Le chef et son escorte retournèrent auprès de la tribu et les marchands furent heureux d'apprendre qu'ils pourraient enfin aller et venir sans souci. Les aventuriers passèrent la nuit au campement avant de repartir le matin, souhaitant aux Humains courages pour la construction de leur cité qu'elle et ses amis viendraient sûrement visiter une fois que tout serait achevé.
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Lun 25 Fév 2013, 18:45

Cannelle avait entendu que les humains s'installaient dans le désert. Elle n'était malheureusement pas très forte et peu doué de ses mains, pour les aider à faire quoi que ce soit, cependant, elle tenu quand même à visiter la cinquantaines d'hommes ayant bravé la chaleur, pour trouver un coin digne de ce nom. Elle trouvait que ces gens là lui ressemblaient énormément. Ils étaient faibles, fragiles, chétifs, et pouvaient mourir à tout instant. Une simple balle perdu, ou dans ce cas le coup perdu d'une lame, et la vie quittait leurs joli corps. Cela ne l'étonnait donc pas que les anges soient leurs protecteurs suprêmes. Arrivée dans la région désertique, elle vit un petit escadron, prêt à partir. Rejoignant la tête du groupe, elle vit un très bel homme, grand, blond, charismatique, à qui elle s'adressa timidement : « Excusez-moi, je peux venir avec vous ? Je ne suis pas humaine mais... », le jeune homme lui sourit et dit : « Nous sommes tous humains au fond de nous. Bien sur, joignez-vous à nous. » Intimidée, Cannelle lui sourit, et se dirigea vers une femme qui s'enroulait dans un grand voilage blanc. Cette dernière enroula alors l'orine dedans, et la petite poupée se trouva une seconde beauté vêtue de la sorte.

Revenant près des lignes de tête, elle écouta le jeune homme s'adresser à eux, en leurs disant qu'ils allaient surement croiser des nomades qui les attaqueraient. Personne n'eut peur, et certains hommes crièrent à la victoire. Satisfait, le chef entama la marche.
Pendant plusieurs heures, ils marchèrent dans cette mer de sable. L'orine avait des grains dans la bouche, sans le nez, dans ses vêtements, et elle trouvait cela désagréable. Ayant prit un sac à dos de couleur claire, elle y porta Roux à l'intérieur, pour qu'il soit à l'abri. S'arrêtant quelques secondes pour boire quelques gouttes d'eau, elle reprit la route immédiatement. Elle préféra regarder ses pieds que devant elle, car le paysage la déprimait. Il n'y avait rien à l'horizon sur des kilomètres, et elle avait l'impression de ne pas avancer d'un mètre. Mais une présence près d'elle lui fit redresser le nez. Le chef des humains était là, à ses côtés. Elle lui sourit en retour et il dit : « Je m'appelle Aeleus, ça va, tu arrives à suivre le rythme ? » quand elle regarda le reste du groupe, elle vit qu'elle était la dernière et légèrement un peu à la traine. Mince ! Comment cela se faisait-il ? Elle dit un peu affolée : « Oh ! Excuse moi ! Je vous ralentit, désolé ! » mais le blond la calma de son regard vert, en disant que ça allait, la fatigue était normale, il fallait apprendre à se ménager. « Mon nom est Cannelle, je ne veux pas porter du tort à l'expédition, mais j'étais si contente de pouvoir voyager avec vous, que je n'ai pas évalué les conséquences. » Cette phrase était la preuve d'une naïveté sans faille, et d'un candeur sans pareille. Elle était vierge de voyages, de rencontres... Tout n'était qu'émerveillement pour elle, et cette homme en avait l'air attendrit.

Continuant de marcher à ses côtés, il finit par lui prendre la main, de manière à la tirer un peu, et qu'elle garde la cadence. « Nous sommes bientôt arrivé Cannelle, ne t'inquiète pas ! », il avait dis cela avec tellement de conviction que l'orine reprit du poil de la bête. Au bout d'un moment ils distinguèrent tous un campement plutôt conséquent, fait de tentes, tentures au sol, montures et autres choses conséquentes. Le jeune fille fut toute contente, bien que harasser par la chaleur, la fatigue et la marche. Une fois arrivée, elle voulu boire comme jamais mais Aeleus l'arrêta: « Non, Cannelle, boit plutôt ça. » elle prit la gourde et fronça les sourcils en disant : « Mais cette eau est chaude, Al ! » il sourit et expliqua : « Ton corps est brûlant et transpire, car il fait énormément chaud. Si tu bois de l'eau fraîche tu vas le traumatiser. Il faut que tu commences par de l'eau chaude, puis en descendant... Pour finir par l'eau fraîche que tu attends. » Il parlait avec tellement de sagesse et de connaissances, que Cannelle en resta émerveillée, prête à tomber amoureuse s'il l'avait fallu. Elle buvait ses paroles, comme l'eau qu'elle avait entre les mains.

Mais cela fut de très courte durée. On vint annoncer que certaines constructions, pour se finir, avaient besoin des biens d'une oasis, voire même de plusieurs. L'humain regarda alors Cannelle en lui disant : « Tu disais vouloir aider ici, je te propose de partir à la recherche de ses oasis. Regarde... Aide toi de ces cartes » elle prit les vélins en main, et dit, anxieuse : « Tu viens avez moi ? ». Il ricana doucement et prit son jolie menton fin et soyeux entre ses doigts: « Non petite lolita, je te confie cette aventure, je dois protéger le camps des nomades mécontents ». Elle fut passablement attristé de le quitter ici. Comme si en un rien de temps, un lien s'était créé entre eux. L'orine prit soin de se couvrir à nouveau correctement le visage, de manger un fruit pour lui donner des vitamines, et repartie à la recherche de ces baies de paradis. Prenant avec elle un groupe d'une douzaines de personnes, ceux ci l'aidèrent aussi à se repérer, jusqu'à ce qu'elle prit ses marques. Elle fut fière de savoir se débrouiller dans ce désert horrible.

L'environnement était néfaste pour elle, pour son corps et sa santé. Elle avait obligé Roux à rester calfeutré au camp et étrangement, elle se sentit nue sans lui. C'était son meilleur ami, depuis toujours, et pour la première fois, pour sa sécurité, elle l'avait laissé pour le protéger. Aeleus lui avait dis que les nomades en monture ne feraient pas de quartier à ceux qu'ils croisaient. Elle, elle avait tout d'une humaine, et même ces derniers n'avaient pas vraiment compris qu'elle n'était pas des leurs. Malgré tout, elle en trouva une rapidement, et rentra au camps annoncer la nouvelle. La nuit tomba dès qu'elle revint, et le froid envahit le désert. Cependant, elle avait Roux dans les bras, autour du feu avec ses compagnons, heureuse d'avoir réussi la mission que lui avait confié son ami.

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Cannelle était dans le camps d'humains depuis quelques jours, aidant comme elle pouvait, avec ses petites mains et sa faible magie. Ils avaient épongé pas mal d'attaques de nomades d'ailleurs mais Aeleus se faisait de plus en plus suspicieux. De plus, des femmes commencèrent à jalouser Cannelle. Pourtant, elle dormait dans une tente avec deux humaines, et ne parlait pas beaucoup avec le meneur, mais cette envie commençait à naitre en leur fort intérieur. Alors un jour qu'ils essuyaient une énième attaque, l'orine se leva de sa cachette pour tenter d'amadouer les ennemis, et que les autres puissent les tuer plus facilement. Une fois qu'ils furent repartie, Aeleus s'approcha d'elle, passant son bras autour de ses épaules. Elle leva son petit nez vers son visage, observant ses traits crispés, ses sourcils froncés, ses yeux durs, et elle dit : « Tu crois qu'ils nous laisserons tranquille un jour ? », ne sachant que dire, Aeleus haussa les épaules et son visage se radouci en se tournant vers Cannelle : « J'ai quelque chose à te dire... ». Mais la petite orine ne fut pas rassuré pour autant.

Prenant sa main, il s'éloigna du camps, assez pour que les gens ne soient que quelques petites bêtes, s'agitant dans une fourmilière. Inquiète elle tendit vers lui son visage candide, et replaça le voilage qui lui barrait la vue : « Qui a-t-il Aeleus ? ». Il soupira : « Je pense que ces nomades sont de simples humains, comme nous. » Cannelle écarquilla les yeux, s'étonnant d'une telle remarque, mais avant qu'elle ait pu dire quoi que ce soit il enchaîna : « Je pense qu'il faudrait aller les voir, et leur proposer un marché. » La petite femme acquiesça et il lui dit qu'il aimerait aller avec elle, traiter des différentes opportunités pour que ces groupuscules se joignent à eux.
Retournant au camps, il alla ramasser quelques affaires, prendre des cartes, et rejoignit sa lolita. Main dans la main, ils partirent affronter cette chaleur, ce vent chaud, et ces nomades enragés.

Arrivés au camps ennemi, Aeleus se pointa devant un des leurs, et dit calmement : « Quelqu'un est-il à la tête de votre groupe ? Si oui, j'aimerai le voir. » Des hommes qui s'étaient levé, se rassirent et un type fit un signe de tête, pour les emmener dans une tente. « Ces étrangers veulent te voir. » Une fois qu'ils ne furent que trois le blond dit : « Bonjour, je me nomme Aeleus, et j'ai quelque chose à vous proposer. ». Voyant que l'humain ne disait rien, plutôt clément à les écouter, il continua : « Vous n'êtes pas sans savoir que nous avons notre camp au sud, et que nous avons en projet de construire une ville, adaptée aux humains, qui nous permettrait de vivre dans un grand confort. Je dis nous car je sais parfaitement que vous n'êtes pas très différent... Je me trompe ? Ce ne sera de plus que bénéfique pour vous et... ». La voix rauque du type en sarouel, se fit entendre. On pouvait deviner sous ses voilages une peau brune, tannée par le soleil, mais des yeux bleus peu communs. « Qu'est ce que ça nous apporterait de venir dans votre ville, statique et austère ? ». L'ami de l'orine sourit et dit : « Tellement de choses ! Notre ville serait un endroit de paix, de sécurité, où la chaleur ne nous accablerait pas, et où les denrées ne seraient pas rare, bien au contraire. Et si votre nature de nomade vous ordonne de partir pour quelques jours, rien ne vous en empêche. C'est une ville et non une prison. » Le type se leva de son siège rustique : « Vous êtes en train de me dire que nous pouvons rester enfermé, tout en gardant notre liberté ? Ne me vends pas tes salades ! ». Devant cette violence, Cannelle prit la parole : « Réfléchissez à votre future condition, elle ne serait qu'idéale. Vous pourrez sortir à votre aise, partir pendant des mois et dès que vous serez en manque d'eau, de nourriture, ou d'un bon lit douillet, votre chez vous vous attendra patiemment. Si tous les nomades se ralliaient à nous pour construire cette cité, tout avancerait plus vite, et vous profiterez d'une situation confortable bien plus tôt que prévu. » La Cannelle avait mis énormément de conviction dans ses paroles, mais le bourru n'avait pas l'air de trop l'écouter. Cependant, il prit en compte ces paroles en disant : « Votre petite escorte sait se défendre, ça me plait. Très bien, je vais réfléchir avec mes hommes à cela. Vous aurez notre réponse dans trois jours. »

Aeleus et Cannelle repartirent dans leur camp, et la demoiselle dit : « Tu as vu ! Il vas accepter ! », mais son compagnon la calma : « Attends, tu ne sais pas ce qu'ils nous réservent. C'est à double tranchant. Peut être que dans trois jours, il reviendra avec une armée, raser notre campement, pour repartir vainqueur. » A ces mots, et malgré la chaleur, la jeune fille se glaça d'effroi. Une armée mais... N'avait-il pas dit qu'il était plutôt bien parti ? Non, c'était vrai, il n'avait pas émis d'avis, quel qu'il soit. Cannelle s'était des films toute seule dans sa tête, comme une enfant encore naïve. Déçue de cela, elle enroula son bras autour de celui du blond, avant de rentrer au camp. Ah oui, les jalouses, elle les avait oublié. Se séparant de lui à l'entrée de sa tente, la jeune femme partie se ressourcer plus loin, avec Roux pour seul compagnon. Les autres membres du camps se fichait bien mal d'elle, plutôt occupé à ne se soucier que d'eux-mêmes.

Trois jours plus tard, des hommes habillés de noir arrivèrent. En noir ? Et... Cannelle écarquilla les yeux de les voir si nombreux. Ils avaient passé ces trois dernières journées à préparer une contre-attaque qui pourrait être fatale et comme prévu, les nomades avaient réunis les autres camps. Ainsi, ils marchaient dans leur direction. Commençant à barricader les contre-forts, Aeleus se tenait tout de même bien en vu des assaillants. Il supplia Cannelle de se cacher, et vit la ligne de monture s'arrêter non loin. Le type à qui il avait parlé s'avança et descendit de son animal pour rester à côté. D'une voix rauque et forte il dit : « J'aimerai voir la petite rebelle. » Rebelle ? Cannelle ? C'était bien mal la connaitre. Elle savait qu'Aeleus était contre le fait qu'elle se désigne, mais elle préférait cela, à la mort d'un camps entier d'humains. Alors elle sortie de là, et vint se placer à côté de son ami blond. « Je suis là. ». Elle était impressionnée, avait peur de mourir, et était presque au bord des larmes, mais elle resta un maximum impassible de manière à montrer une certaine fierté.

Alors le type renchérit : « Propose leur donc ce que tu m'as proposé, avec autant d'aplomb petite créature ! ». Cannelle déglutit avant de s'éclaircir la voix. Elle avait trois fois plus chaud, et pensait qu'elle allait s'évanouir dans la seconde. « Cette ville ne peut être que bénéfique pour vous ! Comme l'avait dis mon Aeleus, ce ne sera pas une prison, mais une cité, ou vous aurez un chez vous, de quoi boire, manger, et dormir ! Si l'envie vous prends de partir pendant des mois, traverser le désert, personne ne vous retient, vous êtes libres. Totalement libres ! » Plus elles parlaient, plus elle se détendait et prenait confiance en elle. Le type fut satisfait de sa tirade, et sourit de satisfaction. Il s'adressa alors aux autres chefs, lui prouvant que Cannelle avait été quelqu'un de parole, leur promettant un avenir certains ici. Ainsi, toutes les têtes se réunirent, et l'orine resta près de son Aeleus, heureuse d'avoir pu l'aider à rallier tout ce monde de son côté, pacifiquement.

Spoiler:
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Mar 26 Fév 2013, 22:39

Après ces dernières aventures dans le froid, le voilà maintenant dans le désert. Honnêtement, il avait encore du mal à réaliser comment il avait atterri ici, mais bon il était bien là, la bouche et le nez cachés par un keffieh, afin d'éviter de respirer du sable. C'est qu'il avait bien du se mettre "dans l'ambiance". Un turban sur la tête pour se protéger du soleil, des bottes de cuirs, une chemise de toile blanche. Il faisait chaud, très chaud, trop chaud. En plus avec tout ce maudit sable. Non honnêtement c'était la galère, surtout que le voyage à dos de cheval n'arrangeait pas les choses.

Il faisait parti du convoi qui devait acheminer des vivres jusqu'au campement d'un certain Aeleus qui était apparemment le commandant de l'intervention dans le désert. Oui, car les humains allaient enfin avoir une cité à eux. Ce qui par contre ne déplaisait pas à Bandreux qui pourrait enfin avoir un chez lui avec ses semblables.

Le regard azur de l'homme se porte sur les dunes, ici et là on pouvait apercevoir quelques oasis au grès du voyage. Cependant cela ne courrait pas les rues. Il restait encore un jour de voyage à la caravane, ce qui allait occasionner une nuit dans le désert, chose que Bandreux avait hâte d'expérimenter. Après tout il n'avait jamais exploré cette terre, jugée jusque là trop hostile pour lui, seul. Il regarda alors ses compagnons de voyage. Il y avait aussi bien des marchands et convoyeurs lambda que des gardes armés, car une telle caravane attire la convoitise. Notamment des nomades, qui semblait attaquer plusieurs caravanes. Voilà pourquoi la sécurité avait été renforcée.

Mais revenons au fait de... Qu'est ce que Bandreux foutait là ? C'était très simple. Notre criminel notoire, qui semblait un peu changer d'orientation "professionnelle" se sentait relativement patriote avec la construction de la cité des humains. Il s'était porté volontaire pour apporter son aide concernant la sécurité. Timoré, sa fidèle belette avait été très surprise et lui avait exprimé son mécontentement concernant la destination. En effet, à l'heure actuelle elle s'était cachée dans le turban de Bandreux, bien à l'ombre, et se laissait porter par le rythme des chevaux.

Tout était calme, plusieurs personnes discutaient entre elles, des gardes, des marchands etc. Bandreux lui, s'était un peu perdu dans ses pensées. Il se prêtait à imaginer la future cité. C'est alors qu'un des garde en tête de convoi indiqua qu'une petite tempête de sable arrivait sur eux. Il y en avait régulièrement. Elles étaient souvent courte et pas trop violente, mais il fallait se protéger correctement pour éviter toute "blessure". Chacun prit ses dispositions, Bandreux ajusta son keffieh et plissa les yeux. Il lui semblait distinguer quelque chose au loin, avec la tempête de sable, comme des silhouettes. Se demandant si il rêvait, il toqua sur son turban afin de faire signe à Timoré de sortir le bout de son nez, montrant du doigt la tempête de sable, sa belette comprit le message et observa. Elle avait la vue plus affuté que le jeune humain et lui était donc fort utile dans ce genre de situation. Descendant sur l'épaule de Bandreux elle lui fit signe qu'en effet, quelque chose approchait, et quelque chose différent d'une tempête de sable.

Donnant un petit coup de talons à son cheval, il rejoint la tête du groupe, avertissant les gardes que quelque chose de pas clair se préparait, il l'avait vu, sa belette l'avait vu, il en était sur. Les gardes furent un peu septique quant à son explication. Ils n'avaient visiblement pas l'air de voir la même chose que Bandreux.


Je pense qu'il nous vaut mieux être sur nos garde.

Ni une ni deux, il alla avertir les gardes un peu plus loin, remontant le cortège dans l'autre sens afin de faire passer le message. Chacun se prépara à une attaque éventuellement, bien que n'apercevant rien, la majorité des gardes prenait un peu Bandreux pour un paranoïaque.

C'est alors que la tempête de sable arriva sur eau, tempête qui en effet était d'origine humain. Une horde de nomades, chevauchant les rapides chameau-paon, fonçait droit sur eau, épée en main. La panique commença à s'emparer de la caravane qui s'immobilisa. Les gardes commençaient à s'affoler sortant leur épées dans un grand bruit de frottement de métal. Le choc était inévitable. Bandreux dégaina à son tour son épée, son coeur s'était mit à battre la chamade, il fallait en découdre, mais il devait admettre qu'il n'avait jamais combattu de nomade, et qu'un peu de peur commençait à lui tordre le ventre. Il était jeune, curieux et fougueux et surtout, il ne comptait pas mourir ici aujourd'hui. Timoré, sur son épaule, était également prêt. Il était un compagnon redoutable dans les combats.

Les premiers nomades arrivèrent à hauteur de la caravanes, les gardes entouraient cette dernière afin de protéger chaque convoyeurs. Il était temps.



Bandreux raconte...


Nous étions tous en terre inconnue, personne n'avait jamais combattu ce type d'ennemi, aussi la peur commençait à nous gagner. Je sentais que chaque garde avait peur pour sa vie, moi le premier, mais je savais aussi que c'était la pire chose, car avec la peur, nous ne défendrions jamais bien la caravane. Il fallait faire quelque chose. C'est alors que j'ai crié.

Pour l'honneur des humains !

Et j'ai attaqué. C'était complètement fou, mais ça a marché. Les gardes ont criés avec moi et tous ont mit toutes leur forces dans le combat. Timoré m'aidait en aveuglant les ennemi, avec du sable ou alors en leur cachant les yeux pendant que je les transperçais de mon épée. On ne pouvait pas dire que c'était beau à voir et je garderais toujours ce souvenir de ce combat, sanglant. Ou les miens tombait à mes côtés. Les nomades étaient d'une rare violence. On les sentaient prêt à tout pour nous tuer et récupérer nos biens.

Même si combattre depuis notre monture n'était pas aisé, nous savions tous que si nous en descendions, ils nous fonceraient dessus et nous embrocherait comme de la volaille. Cependant, à travers les nôtres qui tombaient, nous ne manquions pas de détermination et de courage. Nous n'avions aucuns pouvoirs, nous pouvions mourir tellement facilement par rapport aux autres races. Que nôtre courage était un de nos plus gros atout. Le combat ne dura pas très longtemps. Finalement, nous avions réussi à les mettre en déroute. Ils avaient été très surprit par le renforts et l'acharnement dont disposait notre convoi. La caravane s'arrêta. On prodigua les premiers secours aux blessés, et les morts furent enterrés. Le camps allait être levé ici pour la nuit. L'odeur du sang et de la poussière laissait un gout amer dans notre bouche. Nous avions perdu des nôtres, et ce soir, les mines n'étaient guère réjouis. Peu d'entre nous avaient déjà combattu ainsi.

Descendant de ma monture, je me suis alors assis dans le sable, contre un des chariots. Le soleil commençait à se coucher. On m'apporta de l'eau, et quelques soins pour les coupures que l'on m'avait infligé. Rien de bien grave cela dit. Je suis resté là un moment, contemplant le couché du soleil. Timoré était descendu de mon turban afin de se réfugier sur mon épaule et de boire un peu. Caressant mon fidèle compagnon belette, je pouvais sentir que notre lien avait été renforcé. Le fait de risquer notre vie ensemble nous avait permis de prendre conscience que nous étions attaché l'un à l'autre. Même un petit animal peut vous sauver la vie.

Le repas fut un peu plus agité, les hommes fêtaient leur victoire sur les nomades, chose qui n'était pas arrivé depuis plusieurs convoi. Les provisions de vins avaient été sérieusement attaquées. Je me suis moi aussi prit à la fête, qui dura une bonne partie de la soirée, à coup de rires et de chants.

La nuit fut elle fort calme, visiblement les nomades avaient comprit qu'il n'était guère aisé de nous tenir tête, aussi, aucun d'entre eux ne revint jusqu'à ce que nous arrivions à bon port au campement d'Aeleus. Le convoi fut déchargé et nous eurent tous une récompense en pièce d'or pour notre courage.

Bandreux fit la connaissance d'Aeleus, dont il avait beaucoup entendu parlé. Il commença par lui faire le rapport du voyage, puis les deux hommes bavardèrent pendant un bon moment, parlant de la future cité qui leur donnait tant d'espoir.


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Après ses dernières aventures, Bandreux avait décidé de passer quelques temps dans le campement d'Aeleus. Il apprécié grandement cet homme, avec qui il avait une grande conversation. C'était un personnage intéressant, bien que peut être trop loyal pour Bandreux.

Le campement avait été établi dans une oasis et s'étendait assez largement. C'était un paysage qui plaisait beaucoup au jeune humain. On ne pouvait pas dire qu'il se sentait chez lui, mais là, dans cet oasis, au calme, il revivait. Puis cela lui changeait de ses dernières péripéties dans des endroits très... froid.

Il était là, assis, adossé à un palmier. Il faisait très chaud mais à l'ombre on se sentait bien. Bien sur il avait prit des couleurs et son teint c'était hâlé. Il trouvait qu'il avait encore plus de charme ainsi. C'était parfait pour pécho. Heureusement pour lui, au soleil il se contentait de bronzer et non de devenir écrevisse. Ce qui était un très bon avantage vu que la cité allait se situer en plein désert, bien que protégée.

En bref, c'était une journée calme, le début de l'après midi. Bandreux avait passé la matinée à s'entrainer à l'épée avec Aeleus et d'autres combattants, aussi l'après midi était parfaite pour souffler un peu. Surtout que le soleil était haut dans le ciel, aussi, il ne valait mieux pas trop s'exposer. Notre jeune humain était au courant qu'Aeleus menait l'enquête sur ces attaques de nomades, il avait également promis à ce dernier qu'il l'aiderait à élucider le mystère si l'enquête venait à porter ses fruits. Quelle erreur !
Un garde arriva en courant vers notre glandeur de l'après-midi.


M'sire Bandreux ! M'sire Bandreux ! Le commandant vous demande !

Ouvrant un oeil, puis l'autre, il se leva, prit ses bottes qu'il avait posé à côté de lui, et déclara.

Je m'y rend de suite !

Honnêtement, ça puait grave. Bandreux sentait bien qu'il allait encore être embarqué dans on ne sait quelle aventure. Il ne pourrait pas dire non. Puis voyons le bon côté, un peu de combat ne lui ferait pas de mal. Enfin si il ne se faisait pas tuer cela dit.

Arrivant dans la tête d'Aeleus il lui demanda quelle était la raison de cette agitation et ce dernier lui exposa la situation. Il avait découvert l'origine des attaques des nomades. Un gourou. Pas n'importe lequel, celui qui apparemment faisait parti du groupe qui avait séquestré la reine. Bon, on ne pouvait pas dire que tout cela touchait beaucoup Bandreux. La royauté était quelque chose d'un peu trop lointain pour notre jeune roublard. Cependant, il était aussi d'avis que les attaques des caravanes devaient cesser. C'était simplement un massacre, aussi bien pour les humains que pour les nomades, qui
n'avait jamais eu de réels problèmes avant. Bandreux fronça les sourcils. Les deux hommes discutèrent de la situation et aussi de la stratégie à aborder. Aeleus commençait à rassembler tous les hommes disponibles.

Bandreux savait qu'il y aurait des pertes, peut être nombreuses. Les humains, malgré leur résistances à la magie, ne la pratiquait pas. Ils combattaient "normalement". Il faudrait donc réussir à s'approcher, et surtout ne laisser aucun échappatoire à ce sorcier vaudou.

Le plan était prêt. Les hommes s'étaient rassemblés et les chevaux des deux compagnons avaient été préparés. Timoré attendait d'ailleurs sur la monture de Bandreux. Ce dernier remis son turban, cacha une partie de son visage pour lutter contre le sable, et monta en selle. Les éclaireurs d'Aeleus avaient repéré la cachette du sorcier. Elle n'était qu'à quelques heures de cheval du campement. Aussi, le convoi d'hommes armés se lança. Il y avait suffisamment de provisions pour l'allé et le retour, par personne. Le campement nomade se dessinait devant eux. Il était lui aussi accolé à une oasis. Cependant, le sorcier se terrait lui dans une caverne non loin, aussi, ils ne leur fallait pas être vu.


Bandreux raconte...

Nous avons contourner le campement nomade de façon assez large afin que personne ne nous voit. La caverne était plus au nord et nous y arrivions rapidement. Cette dernière disposée de peu de gardes. Seulement deux à l'entrée, mais nous craignons tous des pièges magiques. Laissant les cheveux à un point d'eau non loin, nous avons tous fini à pieds. L'attaque des deux gardes d'entrée fut très rapide. Après tout, nous étions à peu près une quinzaine de gars. Beaucoup c'était au début demandé pourquoi autant, mais lorsqu'Aeleus avait décrit le sorcier, tous avaient frémis. Nous nous doutions qu'il aurait des acolytes, et vu leur magie, il nous faudrait être nombreux pour les affronter.

C'était le moment, nous avons alors tous pénétrer dans la grotte. Elle était éclairé de torche des deux côtés du mur et tout semblait calme. Epée en main, sur nos gardes, nous avancions deux par deux. J'étais moi même aux côtés d'Aeleus. Nous guettions les éventuels pièges que nous pourrions rencontrer. C'est alors que l'on entendit un bruit, une sorte de grand "clic" grave. Cela venait de plusieurs rangs derrières nous. Chacun se retourna et c'est alors que des lance, étincelantes, sortirent des parois à toute vitesse. Elles commençaient par le fond de la file et semblait s'établir sur tout le couloir que nous parcourions. La peur se lisait dans les regards, quelques secondes seulement s'écoulèrent entre les premier cris de douleurs et notre réaction. Nous nous mettions tous à courir, le plus vite possible, pour quitter ce couloir et échapper à une mort certaine. Nous venions de perdre deux gars et inutiles de décimé toute la petite troupe avec qui nous étions. Aeleus nous mettait la pression à coups de "Vite ! Plus vite !" La sueur commençait à perlé sur mon front tandis que je mettais toute mon énergie dans la fuite. Au bout d'à peu près 50 mètres, nous avions finalement atteint une salle, et les dernières lances finirent de bloquer le couloir. Nous restions là plusieurs minutes, il nous fallait reprendre notre souffle et certains gars avaient encore les jambes qui tremblaient.

Ce n'était pas le moment de flancher. Aeleus nous le fit clairement comprendre. Nous avons alors reprit notre chemin, il y avait encore plusieurs couloirs et savoir nous repérer n'était pas aisé. On pouvait avoir l'impression d'un labyrinthe. Finalement, après plusieurs minutes de marche, nous avons pu entendre des gens parler, ainsi que des bruits de magie. Probablement de l'entrainement, mais plusieurs des notre commençait à avoir peur. En effet, nous nous confrontons rarement à de la magie.

Nous nous sommes alors placé en deux colonnes. De chaque côté de l'entrée de la grotte, prêt à bondir. Aeleus nous avait expliqué que les rayons que pourrait utiliser les mages n'était pas si compliqué à esquiver, et qu'il suffisait d'être attentif. D'autres de nos gars avaient opté pour des boucliers métallique, afin de renvoyer quelques éventuels sorts. Nous ne savions pas si se serait très efficace. Nous savions par contre tous que certains d'entre nous périraient ici. Oui, nous avions conscience des faiblesses de notre race, sans pour autant réclamer de la pitié. Nous étions nous aussi des combattants.

C'est alors qu'Aeleus lança le signal d'un cri, nous avons alors tous pénétré dans la salle en criant pour nous donner de la force. Très vite les mages ainsi que le sorcier se retournèrent, et réagirent avec une vitesse incroyable. Les traits de magie fusèrent dans tous les sens. Certains d'entre nous tombèrent tandis que d'autres éviter les tirs avec une incroyable détermination. Quelques mages tombèrent à leur tour, ils ne s'attendaient pas à combattre une race qui résistait plus que les autres à la magie, et qui part contre, pouvait vous trancher la gorge fort rapidement.

Aeleus et moi même nous étions concertés afin de foncer ensembles sur le grand sorcier. Ce ne fut pas chose aisé car il savait se défendre, mais après d'agile esquives, nous réussirent finalement à l'atteindre. Maintenant c'était une autre histoire. Il se défendait vraiment bien et arrivé à lutter contre nous deux en même temps. Il nous repoussait en arrière par des sorts que nous ne pouvions pas éviter. La bataille ne s'annonçait pas simple mais tandis que nos compagnons d'arme commençait à prendre le dessus, de nôtre côté c'était beaucoup plus difficile. Tandis que le sorcier s'apprêtait à lancer en ma direction une sorte de… boule de feu ? (ok je ne connaissais rien à la magie) Aeleus brandi son épée. En effet elle avait le pouvoir de réfléchir la lumière, aussi, tandis que le sorcier levait les bras pour lancer son sort, Aeleus passa son épée devant le visage du sorcier. La lumière qui jahïssait de son sort était si puissance qu'il fut aveuglé l'espace d'un instant. Les quelques secondes suffirent à mon épée pour se planter dans sa cher, au plus profondément, et le transpercer. La boule de feu parti en direction du plafond de la grotte et disparu. Cependant, une overdose de magie commençait à émaner du sorcier, tandis qu'il lançait un dernier regard de haine à Bandreux. Très vite les deux humains s'écartèrent, les mages s'arrêtèrent de combattre devant la perte de leur maitre et finirent tous par mourir de la main des compagnons d'arme humain. Chacun prit ses jambes à son coup tandis que toute la grotte commençait à trembler. Elle n'en avait visiblement plus pour longtemps. L'overdose de magie avait fait tremblé toute la roche et la structure de la grotte.

Nous nous regardèrent tous. Il était temps de partir le plus vite possible. Dans la foulée, j'avais fais les poches du sorcier (on ne change pas une équipe qui gagne) et j'avais pu y trouver quelques pièces d'or et un médaillon, dont le pendentif était une pierre sombre. Aeleus fit signe qu'il était temps de partir, vite, très vite. Chacun se mit alors à courir, le chemin du retour n'était pas très compliqué mais de toute façon nous n'avions pas à nous tromper, ce n'était pas le moment. La poussière tombait en masse, en plus des roches, et du sable. Nous devions essayer de nous repérer dans ce bordel, ce qui n'était pas chose facile.
Finalement les premiers hommes sortirent de la caverne, ça y est, nous avions survécu ! La joie se lisait sur les visages, même si nous étions dans un bel état. Tout en regagnant l'endroit ou nous avions laissé nos chevaux, chacun se nettoyait un minimum de la poussière et du sable. Aeleus remonta le convoi jusqu'à moi.


Merci, nous nous sommes enfin débarrassé de ce sorcier et nos caravanes pourrons acheminé les vivres en toute sécurité.

Il me gratifia d'un sourire en me tapant sur l'épaule. C'est vrai que nous avions risqué notre vie, que c'était peut être dans un premier temps suicidaire. Mais finalement notre courage, l'espoir que nous mettions dans cette future cité nous avaient permis de réussir et de redoubler de force et de détermination.

Bandreux séjours quelques temps icilieu, profitant du climat qui malgré les moments difficiles lui sied plutôt bien. Il aida comme il pouvait, apprenant la détection de piège ou encore comment en fabriquer certains. On pouvait dire que jusqu'ici il n'avait pas été un exemple de vertu, mais il semblait changer de voie. Il avait décidé de devenir utile, de changer de vie et de ne plus être le brigand notoire. Il aspirait à mieux, à beaucoup mieux maintenant qu'il avait découvert de quoi il était réellement capable.



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Mer 27 Fév 2013, 14:37

« Chaos… Je suis tellement fatigué… », « C’est normal, te rends tu seulement compte du trajet que l’on a fait ? ». Eïr hocha mollement la tête, ne pouvant plus parler. Tombant sur les genoux, sa vision commença à se troubler, et le sable l’empêcher seulement de voir clairement. Il était exténué, et lutter contre ce désert brûlant lui grillait les réserves d’énergie qui lui restait. Il avait l’impression que des grains fins, durs, pervers, s’étaient glissés sous ses paupières, le martyrisant à chaque fois qu’il clignait des yeux, et le vent n’aidait en rien. Mais c’était fort étrange qu’un tel vent. Depuis quelques minutes, il n’arrêtait pas de grandir un peu plus, emmêlant les cheveux du chaman, et lui envoyant du sable dans la bouche, le nez, le visage.
Cependant, son ami fut plus réactif que lui et dit : « Dépêche-toi Eïr, la tempête arrive. », « Une…Tempête ? ». Lorsque l’homme tourna la tête, il vit effectivement un nuage ocre, nébuleux, bouger dans tous les sens tout en restant consistant, et approcher d’eux à grande vitesse. Regardant aux alentours, il ne vit rien à par des dunes, et toujours le même paysage aride. « Mais où est donc ce camps ? ». Les humains qu’il était censé rejoindre, existaient-ils réellement ? Continuant de progresser comme il pouvait, il sentit l’ange lui prendre la main pour l’arrêter. « Nous n’aurons jamais le temps. Viens là… », « Oui… », Eïr était gêné d’ennuyer autant l’ange, en lui faisant subir des maux qu’ils auraient pu éviter. Le bel homme s’assit dans sur le sable brûlant, tendant les mains vers le chaman, qui s’assit à cheval sur ses cuisses. Une fois qu’ils ne formèrent qu’une masse, une entité, deux grandes ailes blanches se déployèrent, pour s’enrouler autour d’eux et les enfermer dans un cocon. Sous ses plumes blanches réverbérant la lumière du soleil, il faisait presque frais, et ils avaient assez de lumière pour se voir. Eïr avait sa tête fourrée dans le cou de son ami, et murmura « Excuse-moi… ». Ressentant sa culpabilité, Chaos passa ses bras autour de lui, et ensemble, dans le silence, ils attendirent que le sable se rue sur eux.
Le vent sifflait, et pendant un moment, Eïr s’inquiéta pour son ami. D’accord, ses ailes résistaient à tout, mais, lui, restait un homme, qui avait sa fragilité et ses faiblesses. Cependant, le chaman était comme un enfant. Au creux des bras de cet ange, il se fichait bien mal de ce qu’il pouvait se passer dehors, ou aux alentours, tan qu’ils allaient bien. Cette atmosphère intime, avec leurs deux corps collés, procurait une sensation de bien-être et de chaleur dans le cœur du jeune homme, ne se sentant ainsi ni seul, ni mal aimé, bien au contraire. Mais toute bonne chose avait une fin, et il ne pouvait plus prétexter la tempête, pour rester ainsi blotti.

L’ange ouvrit ses ailes, d’où tomba des millions de grains de sable. Il les agita pour laisser s’échapper d’autres qui auraient pu rester caché, puis se releva. Eïr fut à nouveau accablé par la température, et maintenant qu’il n’y avait plus de vent, c’était insupportable. Même si c’était un vent chaud et harassant, au moins il y avait de l’air qui circulait.
A la fin de la journée, ils arrivèrent au camp humain, bien heureux d’être là. Le chaman alla boire, et demanda des vivres, pendant que Chaos parlait à celui qui semblait être le chef. Lorsque je jeune chaman revint vers son ange, il entendit le type dire : « Oui, les attaques sont de plus en plus fréquentes, mais entre nous, je pense que les assaillants sont tout aussi humains que nous. », « L’idéal serait surement de faire un pacte avec eux pour qu’ils se joignent au camp », « Ou de les soumettre. ». Chaos secoua la tête, refusant de participer à un quelconque évènement de la sorte. Il était venu ici pour aider et trouver une solution pacifique pour chacun des deux camps et non pour en soumettre un à l’autre. Aeleus leur dit donc de prendre leur temps, et leur souhaita une bonne nuit avant de se retirer dans sa tente.
Le bivouac accueillant les deux hommes étaient bien plus petit que les autres, et beaucoup plus rudimentaire. Eïr avant l’impression que la nuit avançait à pas de géants dans le désert, et le froid tomba dès que le soleil fut caché par les dunes à l’horizon. Frissonnant, il sentit le bras de Chaos s’enrouler autour de ses épaules, et automatiquement il leva la tête. Lorsqu’ils furent tous les deux couchés, le jeune homme ne fut en rien gêné de dormir si près de son ami et chuchota alors : « Pourquoi des humains s’attaqueraient à d’autres humains ? » Chaos sourit et dit : « Pourquoi des anges s’attaqueraient à d’autres anges ? ». Bien sûr, il parlait de la guerre en cours, à laquelle il n’avait pas pris part. Non pas qu’il soit déserteur, mais il savait pertinemment qu’il allait se faire tuer dès la première vague de déchu s’abattant sur eux, et pour rien au monde, il ne voulait laisser Eïr seul, livré à lui-même.

Le lendemain, le soleil réveilla les deux hommes qui se levèrent alors à l’aube. Aeleus suivit de peu. Ensemble, ils élaborèrent un plan, de manière à appliquer une stratégie de replis, si jamais les nomades s’attaquaient à eux.
Vers la fin de la matinée, ils décidèrent de se rendre à leur campement au nord. Aeleus se présenta, ainsi que Eïr et Chaos. Bizarrement, ce dernier ne parla pas, et laisse le chaman s’exprimer et appuyer les dire de l’humain. Ils étaient venu en renfort, mais c’était d’abord au jeune chef à défendre son peuple et ses convictions. Ainsi, le débat dura plusieurs heures, et les nomades posèrent toutes les questions qui leur passèrent par la tête, de manière à mettre au clair certains malentendus.
Au final, ils finirent par accepter de rejoindre la future ville, tout en gardant le loisir de partir des mois à travers le désert s’ils le voulaient. Mais Eïr cru bon de leur dire : « C’est une ville, pas une prison. Personne ne vous demandera quoi que ce soit si vous décidez d’en partir. », ce qui rassura le clan d’hommes.
Rentrant alors au camp, Aeleus pu annoncer la bonne nouvelle à ses compatriotes, et les attaques cessèrent d’elles-mêmes au fil des jours. N’ayant plus rien à faire ici, les deux amis reprirent la route.

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Ven 01 Mar 2013, 01:46

Kyo avait entendu parler d'une expédition dont le rôle était de préparer la construction du futur royaume des humains. Il leur souhaitait de tout cœur de réussir considérant qu'ils étaient depuis trop longtemps les victimes des autres races. S'il avait pu faire parti de cette expédition, il l'aurait fait mais bon, à priori, les humains voulaient se débrouiller. Et pourtant, peu de temps plus tard, il vit un humain demandait de l'aide pour cette fameuse expédition. L'Alfar alla donc le voir pour lui proposer son aide. L'homme lui expliqua :
« Lors de notre expédition, nous avons rencontré des nomades qui nous ont agressé sans raison près de l'aqueduc que l'on commençait à construire. Nous avons pu les repoussé mais ils s'en sont ensuite pris aux convois de ravitaillement que l'on attendait. Nous n'étions pas fait pour faire face à ce genre d'inconvénient. Il nous faudrait de l'aide pour protéger le prochain convoi de ravitaillement. Pourriez-vous nous aider ? »

Kyo accepta donc de les aider mais demanda à ce qu'on lui fasse confiance et à ce que l'on fasse à sa façon. Au départ, les volontaires trouvaient bizarre cette demande mais étant donné qu'il représentait la seule protection à leur disposition, ils acceptèrent. Il commença d'abord par faire sa petite méditation pour que Rayearth rentre en lui et se mit ensuite à expliquer aux humains ce qu'il attendait d'eux. Il fallait mettre sur chaque chariot un tonneau assez grand pour contenir son conducteur. Il fallait que ce tonneau soit fait d'un bois très résistant et peu combustible. Heureusement, l'un d'eux était menuisier et il put s'arranger. Il demanda ensuite à conduire le chariot de tête, comme ça, si les nomades avaient le comportement qu'il attendait d'eux, il serait le premier à les affronter. Et il termina par un dernier point mais qui était tout aussi essentiel, c'était d'emmener de prendre que le stricte minimum de bras pour ce convoi, soit un conducteur pour chaque chariot. Ce fut ainsi que le convoi partit.

Le voyage prenait quelques jours mais il avait largement assez d'eau et de nourriture vu qu'il s'agissait avant tout d'un convoi de ravitaillement. Ils devait se protéger de la chaleur des journées et de la fraicheur des nuits. Les humains avaient bien sur pris ce qu'il fallait. Et pour leur protecteur, il avait sa cape pour la journée et la chaleur de Rayearth pour la nuit. Il faudra juste être encore plus vigilent la nuit quand quasiment tout le monde dormira.

C'est lors de la troisième journée que les nomades attaquèrent. Comme on le lui avait annoncé, ils chevauchèrent des chameaux-paon. De toute façon, comme ces animaux n'avaient pas de pouvoir, sauf si on lui avait menti, ils ne poseraient pas de problème. Un petit groupe de cinq. Comme ils sont là pour attaquer des marchands, ils ont pensé que ce serait largement suffisant mais ils ne connaissaient pas celui qui leur faire face. Grâce à la bague qui lui conféraient une ouïe surnaturelle, ils les avaient entendu arriver et avaient prévenu les véritables convoyeurs. La chance fut de leur coté vu que le soleil était dans le dos de leur ennemi et que leurs ombres se mêlait à celle des chevaux du chariot de Kyo. Il réussit à contrôler leur ombre, enfin il espérait que ce serait suffisant. Il prévint Rayearth de se préparer à lancer un jet de flammes contre eux dès qu'ils essaieraient d'attaquer. Les nomades commencèrent d'abord à les menacer. Ils pensaient surement que le convoi feraient demi-tour s'ils étaient suffisamment menaçant. L'Alfar leur répondit d'une voix calme et posée qu'ils ont une mission et qu'ils doivent la mener à bien pour les humains. Ce fut alors qu'ils se lancèrent à l'attaque. Rayearth sortit soudainement du corps de son ami et lança un jet de flammes en direction des ennemis. L'emprise des ombres fut suffisantes pour empêcher un trop grand recul des montures adverses et faire ainsi trébucher les cavaliers. Les chameaux-paon prenait feu et Kyo les libérait de leur emprise. L'un tomba sur son cavalier en lui brisant la nuque et un autre frôla suffisamment le sien pour lui mettre le feu. Ce dernier put l'éteindre dans le sable mais sa peau était déjà touché. Le paladin noir eut le temps de sortir son épée de son fourreau et de la planter dans le bois en attendant d'en avoir besoin mais aussi d'encocher une flèche et de menacer avec ses ennemis. Ceux qui s'en étais sorti à peu près intact hésitèrent à l'attaquer mais finalement celui qui était à sa gauche se lança pour se prendre la flèche dans la bouche qu'il avait eu la bétise d'ouvrir pour son cri de guerre. L'Alfar prit son épée de sa main droite pendant qu'il posait doucement son arc et dit :
« Vous avez déjà deux morts, un brulé sévère et plus de monture. Vous souhaitez continuer la casse ? Si vous repartez immédiatement, je vous laisse récupérer vos amis et vous donnerez assez à manger et à boire pour une journée. »

Les deux nomades encore debout se concertèrent et finirent par accepter la proposition. Il appela alors les humains qui s'étaient cachés dans les tonneaux comme prévu et leur demanda de préparer un sac de nourriture et d'eau pour trois personnes pour une journée. Ils ne comprenaient pas pourquoi mais quand il leur expliqua qu'il faut savoir se montrer clément envers ces adversaires, ils finirent par accepter. Les nomades demandèrent d'abord à Kyo s'il pouvait s'occuper d'enterrer dignement leurs camarades et il accepta. Puis ils repartirent en trainant du mieux qu'ils pouvaient leur camarade blessé. Les humains s'occupèrent alors d'écarter les cadavres des montures, puis mirent les cadavres dans les tonneaux qui leur servaient à se cacher. Le convoi repartit et finit par arriver au campement le lendemain sans encombre.


Ce fut Aeleus qui les accueilli au campement. Il remercia Kyo et lui demanda comment s'était déroulé le voyage. Ce dernier lui conta l'histoire et lui expliqua aussi pour les deux nomades morts. L'humain ayant du cœur accepta de respecter la promesse mais demanda tout de même à ce qu'ils soient enterrer à l'écart. Pendant que l'Alfar s'occupaient des corps vu que les humains n'appréciaient pas trop la démarche, ils s'occupèrent de décharger les chariots. Ce fut à la tombée de la nuit qu'il finit d'enterrer les morts et qu'il rejoignit les humains. Il ne put et ne voulut pas trop se mêler aux autres mais il put, avec Rayearth, se sustenter convenablement et décida de dormir dans le chariot qu'il avait conduit. Le lendemain, Aeleus le prit à part et lui demanda s'il serait prêt à accepter une nouvelle mission de protectorat. Il accepta et demanda ce qu'il devait faire. L'humain lui expliqua qu'il devait accompagner un groupe d'intervention pour trouver une oasis. L'Alfar demanda à ce dernier comment il était censé trouver une oasis alors qu'il n'avait aucun pouvoir qui lui permettait un tel exploit. L'explication fut qu'ils avaient acheter à un marchand itinérant une carte indiquant la position de cet oasis. Il accepta donc à condition que ce ne soit pas lui qui s'occupe de les diriger, ne sachant pas encore parfaitement lire une carte. Ce ne fut point un problème vu qu'il était là comme on le lui avait expliqué que pour protéger.

Il partit donc à la fin de la matinée accompagnée de cinq humains bien armés, un chariot et les vivres nécessaires pour trouver une oasis. Le guide n'avait aucun problème pour trouver sa direction et sous les conseils de Kyo, ils prirent la peine de faire en sorte que certains dorment la journée pendant que les autres dormirent pendant la nuit afin qu'il y en ait toujours pour monter la garde.

Les nomades attaquèrent cette fois-ci durant la nuit. Ils pensaient surement que durant la nuit, ils seraient moins visible. Mais hélas pour eux, ils ne savaient pas pour la bague de l'Alfar qui lui conféraient une ouïe surnaturelle. Dès qu'il entendit que le pas discret des chameaux-paon, il se dépêcha de prévenir ses acolytes. Ils se mirent donc derrière le chariot sauf la spécialiste de l'arbalète qui se mit sous le chariot pour se concentrer sur sa spécialité. Les chevaux avait par chance était détaché, ce qui faisait que le chariot ne risquait pas de partir soudainement. Une fois que les ennemis étaient à peu près visible, Rayearth qui s'était caché dans le feu lança comme prévu un jet de flammes. Là encore, il y eut des victimes mais autant sur les cavaliers que les montures cette fois-ci. Grâce à ce rajout de lumière, les membres de l'expédition purent lancer flèches et carreaux sur les ennemis. D'autres tombèrent. Nouvelle pluie le temps que les ennemis arrivent à se repositionner et cela continua jusqu'à ce que tout les ennemis moururent. Ils ne devaient pas avoir l'habitude qu'on les attendent comme ça et donc de devoir passer par-dessus les cadavres ou les montures qui dans la panique et sans cavalier pour les guider bougeaient dans tous les sens.

Kyo demanda aux humains de l'aider à enterrer là encore les corps. Ils avaient justement prit des pelles. Ils refusèrent d'abord mais Kyo leur expliqua qu'ainsi, les autres nomades ne pourraient pas retrouver les corps et donc qu'ils ne laisseraient pas de piste trop visible. Ce fut avec peu d'entrain qu'ils firent ce que leur acolyte leur avait demandé. Comme cette fois-ci, il y avait des plus costauds, ils avaient réussi à tous les enterrer au petit matin, monture comme cavalier. Un peu fatigué, ils continuèrent l'expédition en alternant juste un peu plus régulièrement les tours de sommeil. Ils avaient pu au passage récupérer les armes et les vivres de leur adversaires. Certes, ce n'était pas héroïque un tel agissement et le paladin noir n'avait pas du tout approuvé un tel agissement mais les humains n'étaient pas là pour avoir des agissements héroïques et les nomades ne s'en privait pas non plus. D'ailleurs la spécialiste de l'arbalète put récupérer une chevalière qui appartenait à son défunt frère et que les nomades ne s'était pas gênait pour voler. Les vivres et les armes qui étaient essentiels, ça pouvait encore passer aux yeux des humains, mais un objet aussi personnel, c'était un acte inqualifiable. Ils continuèrent donc leur voyage tranquillement jusqu'à l'oasis. Une fois sur place fit, les humains vérifièrent l'état de l'oasis. Aucun poison n'y avait été versée. L'eau n'était pas parfaitement pure mais en même temps, c'était entouré de sable, il y avait donc des risques. Ils firent ce qu'il fallait pour préparer l'oasis pour leur projet. Kyo resta encore pendant un certain temps afin de les aider du mieux qu'il pouvait. Il tenait vraiment à ce que les humains aient leur petit royaume.

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