Je le regardais s’éloigner en souriant. Je savais que je n’étais pas tendre avec lui, et je ne voulais pas qu’il en soit autrement, mais pour la première il venait de me répondre. Après tout peut-être allait-il enfin commencer à faire preuve de caractère. Toujours souriante je fis quelques pas de côté afin qu’aucun de nous deux ne soit gêner dans son combat. Un rapide coup d’œil vers le colosse qu’il allait devoir affronter ne fis qu’augmenter mon sourire. Je savais que je l’avais mis dans une situation épineuse mais j’étais vraiment curieuse de voir comment il allait s’en sortir. Reportant mon attention sur mon futur adversaire je me séparais assez vite de mon sourire afin de me concentrer. Je n’étais pas douée pour le combat, je le savais, mais je ne voulais qu’il me voie avoir du mal. Fermant les yeux je pris quelques secondes pour respirer calmement et être la plus sereine possible avant le début de l’affrontement. Lentement, au rythme du vent je sentis la magie de Raeven s’estomper. Quand j’ouvris de nouveau les yeux le bandit avait dégainé son arme et se tenait près à attaquer.

Sans rien dire je sortis ma dague de son fourreau. Il ne disait rien et semblait comme moi être concentré sur l’affrontement. Cela n’allait pas être un adversaire facile à affronter et je le savais mais je voulais tenter de finir ce combat le plus vite possible. Les raisons étaient multiples mais je devais bien avouer que celle qui me motivait le plus était l’envie que j’avais de le voir combattre. Soudain mon adversaire se rua sur moi, dague dégainée. Reculant d’un pas je me mis à me défendre, je voulais voir de quoi il était capable avant de tenter quoi que se soit. Un faux pas pouvait vite arrivé et je préférais essayer de m’en tirer sans aucune blessure. De toute façon je savais que s’il venait à m’arriver quoi que se soit, même une blessure superficielle, il serait au courant. Et je ne voulais pas qu’il puisse me dire quoi que se soit.

Face à mon attitude défensive je vis un sourire poindre sur le visage de mon adversaire. De toute évidence il prenait plaisir à me voir dans cette situation. A cette pensée un sourire dur apparus sur mes lèvres. Qu’elle allait être sa réaction quand la tendance serait inversée. Et afin de donner du relief à mes pensées je me mis à non seulement parer ses attaques mais je ponctuais aussi l’échange de quelques attaques. Comme je l’avais prévu mon adversaire était quelqu’un d’assez rapide et à de nombreuse reprise je ne réussis à éviter ses attaques plus par chance que d’une autre manière. Soudain, alors que je tentais une estocade une légère pointe de douleur se fit sentir dans ma main et un partie de mon avant bras. Jetant un rapide coup d’œil je pus constater qu’une fine ligne rouge ponctuait mon avant bras. La blessure n’était pas bien grave mais j’allais devoir faire attention à ce qu’il n’arrive pas à l’empirer.

Reportant mon attention sur lui je pus voir qu’il souriait de plus belle. De toute évidence il n’était pas du tout craintif quand à la suite du combat. Me ressaisissant j’augmentais les nombre de mes assaut. Ce que je faisais était risqué et mes chances de me faire blesser augmentaient considérablement mais je ne voulais pas lui laisser le dernier mot. Cette simple pensée suffit à me remotiver et un sourire dur et carnassier naquit sur mes lèvres en réponse au sien, moqueur et sûr de lui. Et petit à petit je réussis à le faire reculer et ployer sous mes coups. Bien qu’il tentait toujours de m’attaquer il était obligé de ce concentrer de plus en plus sur sa défense. Soudain alors qu’il avait reculé de quelques pas il tenta ce qui ressemblait à une dernière frappe. Me décalant sur le côté je crus tout d’abord que sa frappe n’avait frappé que l’air. Profitant d’une ouverture dans sa garde je frappai au niveau de son poignet, tranchant une partie des tendons le forçant à lâcher son arme. Profitant toujours du fait qu’il ait le bras tendus je le saisi et l’accompagnai afin de le faire percuter le mur derrière moi, le faisant tomber dans l’inconscience.

Me tournant vers Raeven je pus constater que lui non plus n’avait pas fini son combat et qu’il semblait avoir lui aussi du mal à en finir. Alors que je m’asseyais sur une caisse situé un petit peu plus loin je sentis une douleur sourde dans mon épaule. Baissant les yeux je pus constater que le dernier coup qu’avait porté mon adversaire n’avait pas tranché que l’air. Sa frappe avait tracé une ligne sanglante sur mon épaule et même si je n’avais rien sentis au début maintenant le simple fait de bouger le bras me tirais une grimace de douleur. Essayant de ne rien laisser paraitre je reportais mon attention sur le combat attendant qu’il est fini et réfléchissant à un moyen de trouver leur cachette maintenant que notre meilleur piste venait de disparaitre.

« Non. » J’avais parlé avec une voix froide, cassante et je le regardais dans les yeux attendant sa réaction. Après quelques secondes, voyant qu’il ne réagissait pas je repris la parole. « Non nous n’allons pas remettre tout cela à plus tard nous allons parler maintenant que cela te plaise ou non. » Je parlais avec une voix dure et même si je n’avais pas arrêté de me moquer de lui depuis le début s’était la première fois que je lui parlais ainsi. « Nous avons un petit peu de temps avant qu’ils se réveillent donc nous allons parler que cela te plaise ou non. Je te l’ai déjà dit je suis contre le fait d’avoir un ange gardien, le problème est que je ne peux rien faire contre cela néanmoins il y a une chose qui m’énerve encore plus que l’idée d’avoir un ange gardien. » J’avais rivé mes yeux dans les siens et ne le quittais pas du regard. Les chances qu’il prenne la parole pour me donner son avis étaient faibles mais je voulais que cela arrive. Et pour cela j’étais bien décidée à essayer de l’énerver afin de le pousser dans ses derniers retranchements. Dans tous les cas j’allais lui dire ce que je pensais, que cela lui plaise ou non.

« Ce que je refuse c’est d’être sous la protection d’un homme incapable de prendre trente secondes pour réfléchir et se laissant guider par ses sentiments. Je ne sais pas si tu a vraiment l’habitude de réfléchir par toi-même ou si tu te laisse guider par t’es supérieurs mais il serait temps que tu te prennes en main. » De nouveau une petit pause néanmoins je n’étais plus décidé à le laisser parler. Il fallait qu’il prenne conscience de ce qui n’allait pas chez lui. Je secouais la tête. Il fallait que je le fasse réagir, d’une manière ou d’une autre mais je n’avais pas d’idée me permettant de le faire. Soudain, baissant les yeux j’aperçus le tatouage que m’avait fait Kaylin quelques jours plus tôt. Ce tatouage m’avait permis de prendre une décision et je me doutais qu’elle n’allait pas lui plaire mais peut-être était-ce un bon moyen de le faire réagir. « Je vais t’apprendre deux choses. L’une des deux ne va pas te plaire j’en ai conscience mais peut-être cela sera suffisant pour te motiver à faire changer les choses. Premièrement j’ai du sang d’ange dans les veines moi aussi. Ce n’est pas très important mais tu m’a dis ne rien savoir sur moi il est donc normal que je t’apprenne à me connaitre. » Je souriais. Non plus précisément je jubilais intérieurement en sachant ce que j’allais lui dire. Il m’avait dis savoir ce qu’il s’était passé quand j’étais plus jeune, cela était suffisant pour qu’il sache que j’avais eu un père ange. Mais je tenais à lui rappeler, si tout se passait comme je le pensais cela augmenterait l’impact de ma révélation.

« Viens ensuite ma deuxième nouvelle, qui va peut-être te faire plaisir. Bientôt tu n’auras plus à me supporter. Et pour une raison très simple. D’ici quelques temps je ne saurais plus humaine. D’ici quelques temps j’aurais rejoint celle que j’aime et je serais devenue une sorcière. » Je le regardais droit dans les yeux, souriante. Je me demandais comment il allait réagir face à cela mais dans tous les cas j’étais curieuse. A sa place j’aurais hésité entre tenter de faire changer d’avis mon protégé ou le laisser seul et partir sans rien dire. Néanmoins je n’étais pas à sa place et il pouvait décider de réagir d’une tout autre manière. Dans tous les cas j’étais pressé de voir ce qu’il avait à me dire.

Relâchant enfin mon regard je pris quelques secondes pour regarder mon épaule. La blessure me faisait toujours souffrir et bouger mon bras était toujours aussi dur mais je ne voulais pas lui demander d’aide. Pas après ce que je venais de dire. Me levant je fis quelques pas afin de me rapprocher des bandits. Ils étaient toujours inconscient et à voir comment lui comme moi avions mis le notre hors combat ils allaient le rester encore un petit peu. A cette pensée une idée me vint. Je pris un instant de réflexion, me demandant si je devais lui en parler puis me rappelant qu’il ne m’avait toujours rien répondu je décidai de m’abstenir. Me tournant vers lui, souriant de nouveaux je pris de nouveau la parole. « Il faut que tu vois les bons côtés de ce que je viens de te dire. Nous n’allons pas devoir nous supporter durant très longtemps et au moins tu a une petite idée de ou vient mon comportement. Après tout côtoyer une sorcière ne peut pas laisser indemne. »

« Je sais très bien que je ne suis pas parfait, que j’ai encore beaucoup à apprendre aussi bien de toi que des autres, que mes aptitudes ne sont pas aussi élevé que celles que tu aurais imaginé ou espéré, que mes décisions ne sont pas toujours les bonnes ou les plus rationnels. Je ne sais pas même si je serais à même de te protéger lorsqu’un danger plus imminent que deux voleurs isolés arrivera. »  Cet aveu lui faisait mal, mais de toute façon, si elle avait un semblant de jugeote et de bon sens, elle l’avait d’ores et déjà remarqué. « Cependant, je suis et serais ton ange gardien, du moins tant que tu seras humaine, et de part ce rôle je te protègerais et je ferais tout ce que je peux pour m’acquitter de cette tâche. Je ne sais pas ce que tu attend de moi en me racontant tout ça, ni en me rabaissant sans arrêts, mais sache que je fais mon possible et la seule chose que je demande, c'est que tu me laisses une chance.Tu me reproches que je ne prends pas de décisions ?  Si c’est en rapport avec le fait que j’ai préféré t’aider plutôt que les laisser t’emmener à leur cachette pour mieux les localiser, dis-moi seulement ce que je pouvais faire d’autres ? Contacter la milice ? » Un petite rire s’échappa. « Ils auraient fait comme à leurs habitudes. Ils ne m’auraient pas cru, auraient réprimandé mon âge ou je ne sais quoi d’autres, et auraient simplement continué leurs patrouilles. Oh bien sûr, lorsqu’ils auraient vu que la maison avait été cambriolé ils seraient intervenus, mais entre temps, on ne serait pas ce qui serait advenu de toi ou des affaires volées. Au moins, ces deux-là sont arrêtés, et on peut les interroger. Et si c’était les combattre qui t’effrayait, alors il ne fallait pas choisir cette mission, il était inévitable qu’un combat arrive à un moment donné, et combattre dans une rue où la milice peut intervenir semblait préférable à attendre qu’ils arrivent dans leur grotte, ou cachette où personne n’a encore mis les pieds. » Il parlait vite sous le coup de l’agacement, il avait longtemps été calme et stoïque quant au ton employé par Lumi, mais il commençait à en avoir assez. 

Il avait suffit que les premiers mots sortent de sa bouche pour que je comprenne que j’étais enfin parvenue à faire ce que je voulais depuis le début. Il était énervé. Certes il n’était pas énervé au point de me cracher à la figure tout ce qu’il pensait et je ne l’imaginais pas en train d’exposer mes défauts afin de rajouter de la force à ses paroles néanmoins il était indéniable qu’il commençait enfin à me dire ce qu’il avait sur le cœur. Et je ne pouvais pas nier le fait que je commençais à apprécier cette situation. J’avais envie de voir jusqu’ou je pouvais l’amener maintenant que j’avais réussi à lui faire faire le premier pas cependant je n’oubliais pas la situation dans laquelle nous étions, et ce n’était pas le moment de jouer. Sans rien dire je fis quelques pas en arrière et m’assis de nouveau sur la caisse en bois que j’avais quitté un petit peu plus tôt. Croisant les mains entre mes jambes j’attendais calmement de voir ce qu’il allait me dire. J’essayais d’être la plus inexpressive possible mais intérieurement je jubilais de cette situation. Néanmoins malgré le sérieux dont je faisais preuve je ne pus m’empêcher de sourire quand il mentionna Circé. Je ne savais pas si c’était moi qui avais trouvé quelqu’un pour me supporter ou si c’était l’inverse mais je n’avais pas besoin qu’il me dise quoi que se soit à propos du comportement à avoir.

J’attendis qu’il ait finis de parler avant de faire quoi que se soit. Quand je pris la parole c’était souriante et en le regardant droit dans les yeux. « Non je t’ai dis ce que j’avais à dire et même si j’ai envie de continuer cette discussion ce n’est plus le moment. J’ignore combien de temps ils vont encore rester inconscient mais je ne pense pas que cela durera encore longtemps. » Quittant la caisse ou j’étais assise je parcourus les quelques mètres qui me séparait de lui. « Je vais être honnête j’hésite entre te laisser te débrouiller seul et partir ou t’accompagner jusqu’à la fin de la tâche que je t’ai confiée. » Lui tournant le dos, et regardant les corps inertes des deux bandits. J’avais plusieurs idées pour les forcer à nous dire ou pouvait être leur base mais comme d’habitude je n’avais pas envie de l’aider. Néanmoins la situation commençait à légèrement m’énerver et plus vite je me serais débarrassé de sa présence, plus vite je serais tranquille.

« Bon je n’ai pas envie de t’aider, ça tu t’en doute et je ne t’apprend rien, mais je vais le faire quand même. Cette situation commence à me lasser et j’aimerais bien pouvoir cesser tout cela assez vite je vais donc gagner du temps car, je suppose, tu n’a pas d’idée précise n’est-ce pas ? » J’ignorais si c’était vrai ou non j’avais dit cela uniquement dans le but de l’énerver un petit peu plus cependant si cela pouvait le faire réagir et lui faire donner son avis alors c’était bon à prendre. Mon regard courut rapidement sur les deux bandits étendus sur le sol. Ils avaient été choisi pour faire les cambriolages néanmoins je ne savais pas si les autres membres du groupes allaient venir les aider. Je ne pus m’empêcher de regretter de ne pas avoir d’indice concernant leur place dans l’organisation. Si nous avions eu quoi que se soit capable de nous aider à avoir idée de ça alors nous aurions su s’il y avait un moyen quelconque de les utiliser. Soupirant je me retournais de nouveau vers lui. J’avais une solution pour les faire parler et vite mais je n’avais pas envie de l’utiliser. Néanmoins cette méthode allait nous permettre de découvrir en une seule question la position de leur cachette. « Tu n’est pas bête mais je vais te le demander quand même. Tu connais le cristal maitre et les fragments qui le composent n’est-ce pas ? »

Sans attendre de réponse de sa part je mis ma main dans ma poche et en sortis une petite pierre. « En voici l’un des fragments qui le composent. Il n’a pas un pouvoir très puissant mais vois-tu dans la situation actuel il a exactement celui que nous voulons. Cette pierre oblige les gens à qui je pose une question à me répondre la vérité. Je te laisse deviner l’utilité qu’elle va avoir dans notre situation. » Avec un bref coup d’œil en arrière je constatai avec déception qu’ils étaient toujours inconscient« nous n’avons plus qu’à attendre qu’ils se réveillent. »

Quand il me parle de soigner mes blessures je suis partagée entre l'envie de le repousser en lui disant de me laisser tranquille ou le laisser faire. Finalement devant la vitesse à laquelle il prodigue ses soins je ne dis rien. Après quelques secondes il a fini et s'étant assis sur une des nombreuses caisses présente autour de nous il se m'est à regarder le ciel. Je le regarde un instant, souriant faiblement. Notre rencontre n'est pas vieille et pourtant il me suffit de le voir ainsi pour comprendre qu'il est déjà en train de ce remettre en question. Je n'ai pas été tendre avec lui, je ne peux pas nier se faite et même si je le pouvais je ne l'aurais pas fait cependant, je suis heureuse que cela lui ai servi. Je n'ai toujours pas accepter l'idée d'être liée à lui et ce que je lui ai dit un petit peu plus tôt est vrai. Dans un futur proche je ne serais humaine. Quand se jour arriveras il n'y aura alors presque plus rien entre lui et moi. Cependant, cela me dérange de le quitter sans rien lui laisser. Si ce que je lui ai dit arrive à le faire réfléchir et changer en conséquence alors cela sera mon cadeau de départ. Un mouvement me fait détourner les yeux et regarder les bandits. Celui que j'ai mis hors combat est toujours inconscient en revanche son collègue était en train de commencer à sortir des ténèbres. Poussant un soupir de mécontentement je me rapprochais de lui. Que se soit lui et non pas son ami qui se réveille ne m'arrangeais pas vraiment.

Posant un genoux à terre, serrant la pierre dans ma main, je lui levais la tête avec ma main libre. De son nez coulait un mince filet de sang. Je n'avais pas fait attention au moment du combat mais de toute évidence il n'y avait pas été de main morte afin de l'envoyer au tapis. Cette réflexion me tire un petit sourire amusé. Même en étant un ange il était de toute évidence quand même capable de faire preuve d'un t'en soit peu de violence. Même si cette dernière n'était sûrement pas prévue au départ. La main toujours posée sous son menton je le regardais dans les yeux. Je n'avais jamais eu le besoin d'utiliser la pierre et je ne savais pas vraiment comment son pouvoir aller se déclencher et j’espérais sincèrement que je n'allais pas avoir de problème. La dernière chose que j'avais envie était de rater quelque chose devant lui. Le simple fait qu'ils m'aient assommé toute à l'heure était déjà une honte suffisamment grande. Quand le bandit ouvrit la bouche pour parler je posais tranquillement un doigt sur ses lèvres lui intimant le silence. « Chut ne dites rien vous n'êtes pas en état. Vous allez juste répondre à ma question d'accord ? » Je le regardais dans les yeux avec un regard charger de tendresse pourtant au milieux de tout cela brûlait la promesse que s'il faisait quoi que se soit pour s'échapper je l'exécutais sur le champs. Il avait beau faire deux fois ma taille sa position et son état ne jouait pas vraiment en sa faveur. « Bien si nous sommes d'accord voici ma question, ne vous en faite pas elle est très simple. On se trouve votre cachette ? » Son visage se tordis un instant dans un grimace, sûrement la preuve qu'il avait tenté de mentir, puis il prit la parole d'une voix calme. « Nous somme caché dans un des immeuble délabré du quartier pauvre. Le trouver ne sera pas difficile, il suffit de regarder sur le toit il y a toujours au moins une personne de présente. De plus comme ils savent que nous devions revenir avec un gros butin ils seront peut-être même dehors à nous attendre. » toujours souriante, je relâchais mon regard et reposais sa tête sur le sol. « Merci pour ces informations elle nous seront très utile. Tu peux te rendormir la milice va venir vous chercher. »

Me relevant je remis la pierre dans ma poche et avançais vers Reaven. « Voila, tu a entendu comme moi un immeuble en mauvais état et pourtant gardé par plusieurs hommes. Il ne reste plus qu'à les attacher et appeler la milice. » Je continuais de marcher, passant à côté de lui et me dirigeant vers la rue principale. Arrivée à l'entrée de cette dernière je fis volte-face. « un conseil dépêche toi de l'attacher, il ne devrait pas tarder à récupérer ses esprits et être en état pour combattre de nouveau. Et même si tu la cogné suffisamment fort pour lui casser le nez la première fois n’espère pas que cela se reproduira. » Tout en le regardant je souriais de nouveau. Je n'avais pas envie de l'aider et j'étais curieuse de voir ce qu'il allait trouver comme solution pour attacher les bandits en aussi peu de temps. J'avais déjà bien regarder les environs et je n'avais pas vu la trace du moindre objet susceptible de pouvoir servir.

Je le regardais agir en souriant. Il n'avait eu qu'un très bref moment d'hésitation avant d’assommer de nouveau le bandit. Bien qu'étant un ange il n'avait pas hésité longtemps avant de le frapper. Je fis un pas en arrière, la laissant passer afin qu'il puisse alerter la milice. Je le regardais s'envoler avant de reporter mon attention sur les bandits. Ils étaient toujours étendus sur le sol et vu le coup qu'il venait de porter au bandit je pouvais affirmer sans trop de soucis qu'au moins un des deux n'allait pas se relever tout de suite. Quittant l'entrée de la ruelle je me plaçait de nouveau dans la  petite cour ou avait eu lieu l'affrontement. Je ne savais pas le temps qu'il allait prendre pour réussir à faire venir les garde avec lui néanmoins, il n'était pas dur de deviner que j'allais avoir un petit peu de temps devant moi pour pouvoir réfléchir à la situation.

Le bandit que j'avais questionné m'avait dis que le bâtiment que nous devions trouver était protégé par plusieurs personnes. Je ne savais pas combien ils pouvaient bien être néanmoins, nous allions devoir être prudent. C'était la soirée ou ils avaient décidé de passer à l'acte, Pour cette raison les chances qu'ils soit prés à toute éventualité et notamment à ce défendre contre n'importe qui et n'importe quoi. Le fait que j'ai du participer à ce combat était déjà un élément suffisamment énervant, je n'avais pas envie de devoir combattre une nouvelle fois. Surtout contre un groupe qui, je l'imaginais devait être important. M'asseyant sur une caisse je repensais à la réaction des gardes quand nous leur avions parlé un petit peu plus tôt. Leur attitude à ce moment ne laissait pas beaucoup de doute possible quand à comment ils allaient réagir si nous venions à leur demander de nouveau leur aide. Je n'étais même pas sûre qu'il parvienne à trouver un garde acceptant de l'accompagner afin de l'aider à capturer ceux que nous venions de mettre hors combat. Soupirant à cette réflexion

Après quelques minutes d'attente un bruit de pas se fit entendre. Me relevant de la caisse ou j'étais assis je vis arriver Reaven en compagnie d'un garde. Bon nous ne pouvions pas appeler cela une réussite néanmoins il avait au moi réussis à trouver une personne pour le suivre. Alors qu'il s'approchait des bandits le regard du garde ce teinta de surprise. De toute évidence il ne c'était pas attendu à ce que deux gamin parvienne à mettre hors combat deux bandits. Dont un mesurant plus de deux mètre. Je m'approchais de lui, souriante. « Je me doute que vous devez avoir un petit peu de mal à croire ce que vous voyez pourtant il va bien falloir. Et le plus vite sera le mieux je ne vais pas vous mentir. » Je me tus un instant afin de lui laisser le temps de réagir à mes paroles et se reprendre en mains. Quand je vus sur son visage que c'était bon je repris la parole « Bon je ne sais pas ce qu'il vous a dit ou non mais je ne vais pas y aller par quatre chemins. Comme vous devez le savoir il y a une série de vol dans les quartiers pauvres de la ville. Ces hommes font partis du groupe de voleur et l'un d'entre eux nous a gentiment révélé ou se situe leur base. Je vous demande donc, s'il vous plaît, de vous occuper de ces deux individus et ensuite de nous venir en aide afin d'aller mettre un terme aux agissements du reste du groupe. » j'avais parlé assez vite, presque sans m’arrêter et avec un sourire moqueur sur les lèvres. Je savais qu'il n'allait probablement pas apprécier cela cependant cela m'importait peu. L'important était qu'il comprenne la situation et qu'il agisse en conséquence. Le jugement qu'il portait sur moi n'était qu'un élément secondaire à côté de ça. « Comment vous... Je ne vous permets pas de me parler à moi, un soldat de cette manière. Je sais très bien ce que j'ai à faire et vous n'avez pas à me dicter ma conduite. »

Soupirant je jetais un rapide coup d’œil à Reaven. Je n'aimais pas la manière qu'il avait de toujours, ou presque, obéir aux ordre que je lui donnais néanmoins, je devais bien admettre que dans cette situation j'aurais apprécier que le garde réagisse comme lui. « Bon écoutez, je vous ai dis ce que j'avais à vous dire et si vous ne voulez pas que je vous donne des ordre et ben considérez mes propos comme de simple conseil d'accord ? Quoi qu'il en soit les bandits ici présent ne vont pas rester éternellement assommé et leur collègue vont tôt ou tard s'inquiéter de ne pas avoir de leur nouvel vous ne pensez pas ? Quoi qu'il en soit nous, l'ange ici présent et moi, allons nous rendre dans leur repère afin de les arrêter. Cette décision et prise et ne changeras pas. Et si sur la route nous parvenons à avoir l'aide d'un membre de la garde et bien se sera lui qui recevra les honneurs, et vous vous ne pourrez que pleurer en pensant à ce que vous avez laisser passer. » Joignant mes mains dans mon dos je penchais légèrement la tête sur le côté et lui souriais. Je savais que la situation ne lui plaisait pas, que en t'en que membre il voulait avoir un minimum de contrôle sur elle. Pourtant il allait devoir faire avec et nous aider, écoutant et se fiant uniquement à ce que nous lui disions.

La situation m’exaspérait. Ma journée ne pouvait pas être plus mauvaise. J'avais appris que j'avais un ange gardien, ce simple élément était déjà à lui tout seul suffisant pour me gâcher le reste de la semaine, je ne parvenais pas à m'habituer à lui. Tout ce qu'il faisait respirait la bonté et la gentillesse. Si les choses avaient été différente peut-être le sang coulant en moi lui aurait donné raison et j'aurais pus le suivre dans cette voie. Mais ce n'était clairement plus le cas. D'une manière ou d'une autre, et même si je ne m'en étais pas encore rendus compte, j'avais commencé à embrasser la voie du mal. Et cela avait comme résultat qu'il me sortait par les yeux. Enfin, je pouvais dire ce que je voulais ce n'était pas sa faute et je n'avais aucune raison de lui en vouloir d'une quelconque manière que se soit. Après tout il n'avait juste pas eu de chance d'être tombé sur moi. Quoi qu'il en soit, j'aurais pu me contenter de cette nouvelle, mais non. Alors que nous prévoyons d'attaquer la cachette des bandits, le seul garde à nous venir en aide et aussi le plus borné et le moins compréhensif de la ville. Je soupirais, gardant mes réflexions pour moi. Dire à Reaven ce que je pensais de lui était une chose mais le faire à un garde était différent. J'avais déjà eu de la chance qu'il ne me jette pas au cachot quand je lui avais parlé plus tôt. il valait mieux pour tout le monde que je ne tente pas le diable. Je retiens un petit rire. Ne pas tenter le diable. C'est bien beau de dire cela cependant, il ne faisait aucun doute que si l'un des deux faisait un pas de travers j'aurais alors eu énormément de mal à me retenir. Après quelques minutes de marche nous arrivions en face de la cache. Reculant légèrement je laissais mes deux compagnons regarder la maison. Je profite de ce temps pour inspecter les rues, cherchant les potentielles moyens de fuir si jamais la situation devient trop complexe. Après un rapide coup d’œil quelque chose me sauta aux yeux. Il n'y avait presque aucun citoyen dehors et même les gardes semblaient avoir disparu. Je pris le temps de réfléchir, cherchant ce qui pouvait être la cause de tout cela. Au final la situation s'imposa à moi comme une évidence les bandits préparaient une attaque ce soir, en sachant cela il n'était pas dur de supposer qu'ils avaient du prendre les mesures nécessaire pour ne pas courir de risque. Et cela incluait sûrement de faire peur aux citoyens et de payer quelques pots de vin aux gardes. Je souriais de nouveau. Finalement, peut-être avions nous eu de la chance et étions tombé sur l'un des rares gardes n'étant pas corrompus dans cette ville.

Quand je fis demis-tour je vis Reaven avec un sourire moqueur sur les lèvres. De toute évidence ils, ou au moins le garde , venaient de faire une erreur. Tendant l'oreille je pus percevoir un bruit de pas précipité dans notre direction. Nous étions arrivé depuis seulement quelques secondes, deux ou trois minutes tout au plus et déjà la patrouille venait nous cueillir. « Magnifique, je vous laisse seul dix petites secondes et vous trouvez le moyen de vous faire repérer et de briser l'effet de surprise. Si je n'étais pas aussi curieuse de voir la fin de cette histoire je vous aurais laissé seul. » sans leur laisser le temps de répondre quoi que se soit je fis volte-face leur tournant le dos. Il fallait que je réfléchisse et nous n'avions malheureusement pas le temps pour cela. Soudain mes propres paroles me revinrent en tête. Le seul garde n'étant pas corrompus. C'était peut-être ça la solution. Elle était risqué et je n'avais aucune preuve que les autres aient reçus un quelconque paiement mais si ne voulions pas avoir à combattre il ne nous restait que cette solution. « Bon, nous n'avons pas trente six milles solutions. Soit nous les affrontons mais dans ce cas, adieux effet de surprise et chance de victoire soit nous faisons autrement. » Je laisse mes paroles flotter dans l'air avant de reprendre, ne leur laissant pas le temps de réfléchir à ce que je peux avoir en tête. Je jette un rapide coup d’œil vers la rue et au moment ou les premiers bandits arrive à notre niveau je me jette au coup de Reaven. « Oh mon cher petit frère, pourquoi t'est-tu donc enfui de la maison ? Nous nous sommes fait un sang d'encre pour toi. Si tu savais comme je suis heureuse de te voir sain et sauf. » Je le lâche me redressant et regardant le milicien « Et merci beaucoup à vous aussi. Sans vous qui sais ce qui aurait pu se passer. Je n'ai rien pour vous remercier de l'avoir retrouvé ici mais passez à la maison plus tard, nos parents aurons de quoi vous récompenser. » Le garde, comme les bandits me regarde d'un œil curieux. Je rigole intérieurement face à leurs mine déconfites néanmoins, je ne dois rien laisser paraître. Le moindre faux pas et les doutes des bandits volent en éclats. J'inspire silencieusement et regarde Reaven. Je peux nous tirer de ce mauvais pas cependant, je n'oublie pas son habitude de ne jamais prendre d'initiative. Et j'ai bien envie de voir ce qu'il va faire maintenant que la situation repose sur ses épaules.

Je soupire en regardant les bandits s'approcher de moi. Je n'ai pas envie de me battre, surtout pour une raison aussi puéril. Pourquoi lui ais-je donc dit de réussir à résoudre cette enquête ? Certes, j'étais curieuse vis-à-vis de lui, je souhaitais en savoir plus et voir ce qu'il pouvait faire. Mais, à aucun moment je n'ai eu envie de me battre. Et puis, s'il est vraiment mon ange gardien, pourquoi suis-je obligée de mettre ma vie en jeux. C'est lui qui devrait ce battre pour me protéger. Enfin bon, pour l'instant je n'ai pas de temps à perdre avec ça. Ma vie est en jeux, à cause d'eux, et je ne dois pas perdre de temps. Relevant la tête j'inspire afin de me concentrer. L'instant d'après, trois bandits sont sur moi. Évitant un coup d'estoc je regarde plus en détail mes assaillants. Ils ne sont pas bien vieux et de toute évidence le combat n'est pas vraiment leur point fort et la peur semble près à les attraper à n'importe quel moment. Un sourire mauvais étire mes lèvres. Je ne vais peut-être pas à avoir besoin de faire grand chose pour les vaincre cependant, je ne veux pas laisser de place au doute. Attrapant le bras tendus de mon attaquant je le tire d'un coup sec. Levant mon genoux j'utilise son élan pour le frapper en plein plexus solaire. Il se tord en deux sous le coup de la douleur mais je ne lui laisse pas le temps de s'en remettre ou de s’apitoyer sur son sort. Je remonte d'un coup sec mon genoux et percuter son nez, le brisant instantanément sous le choc. Lâchant le bandit, qui à peine sur le sol se m'est en boule pour ne plus bouger, je regarde ses deux compère dans les yeux, les défiants du regard. Suite à ce qu'ils viennent de voir ils ne semblent pas vraiment enclin à m'attaquer et je dois bien avouer espérer sincèrement qu'ils vont s'enfuir.

Et bien évidement ce n'est absolument pas ce qu'ils font. Après s'être regarder un instant du coin de l’œil ils se ruent simultanément sur moi. Je les regardes calmement alors qu'ils s'approchent lentement de moi. Ils ont vu ce que j'ai fait à leur acolyte et ils ne semblent pas vraiment enclin à finir de la même manière que lui. Je pousse un petit ricanement. Ils ne sont peut-être pas bien doué pour le combat mais au moins, ils savent faire preuve de réflexion. Dans la situation ou ils sont, je ne peux que les féliciter de prendre le temps de réfléchir. C'est souvent cette absence de réflexion qui est la cause de la défaite de bon nombre de personne. Alors qu'ils hésitent entre se jeter sur moi ou adopter une stratégie plus sûre, je regarde mes deux autres compagnons de fortune. Reaven n'a de toute évidence pas besoin d'aide, et je sais qu'il est capable de se débrouiller seul. C'est en tous cas ce que je souhaite, je n'ai pas envie que se soit moi qui vole au secours de mon ange gardien. Cette idée me tire un petit sourire amusé. C'est ce moment que choisi le premier des deux bandits pour se jeter sur moi, suivis de près par son compagnon. Ils enchaînent les attaques, ne me laissant pas le temps de contre-attaquer et me forçant à parer, avec difficulté pour certains, ses frappes. Son camarade en profite alors pur me contourner et me prendre à revers. Je laisse échapper un juron. On ne ma jamais appris à combattre plusieurs adversaire en même temps. Les seuls leçons qu'il ma fournis pour le combat tiennent plus de l'assassinat que d'autre chose. Parant une attaque qui visait ma gorge j'en profite pour repousser le premier des deux bandits d'un coup de pied. Dans le même mouvement je mime un attaque vers le second ce qui a pour effet de le faire reculer. Je profite de leur hésitation pour fermer les yeux. C'est ça la solution. On m'a appris à assassiner les gens, pas à combattre, c'est donc de cette manière que va se terminer le combat. Par un assassinat pur et simple des deux bandits. Je sais que cette décision et cette action ne va pas lui faire plaisir mais je n'ai pas le choix.

Au moment ou le premier bandit se jette en avant je me baisse et lance une de mes dague. Celle-ci vient se planter dans sa jambe, le ralentissant et le déstabilisant. Je profite de cela pour me jeter en avant, comblant l’écart nous séparant. Dans un geste souple, je glisse derrière lui et lui tranche la gorge. Je profite de ses dernières secondes de vie et temps qu'il tient debout pour pousser son corps chancelant sur son camarade. Déboussolé face à cette action ce dernier recule en arrière, visiblement effrayé par la mort de son comparse. Au moment ou le corps s'écroule sur le sol je sors une deuxième dague et la lance sur le bandit. Quelques secondes plus tard se sont deux cadavres qui sont présent à mes pieds alors que je m'assois sur un tonneaux, regardant distraitement les combats ayant lieux et nettoyant avec attention mes lames.

Les bandits n’étaient clairement pas habitués à se battre, sans doute ne voyaient-ils pas souvent une personne leur opposer de la résistance. Leur entraînement consistait surement à foutre la frousse aux civils mais ne semblaient pas comporter de parties sur des tactiques de combat. Dans leurs yeux se lisait leur manque d’initiative et leur peur voyant qu’ils perdaient le contrôle de la situation. Certains commençaient à s’enfuir, d’autres plus courageux entamèrent l’affrontement. Deux d’entre eux, jugeant surement l’ange comme un adversaire à leur portée se ruèrent sur lui, leur férocité n’avait d’égal que leur manque d’habilité dans l’utilisation de leurs armes. Le premier avait opté pour deux haches courtes qu’il maniait certes avec dextérité, mais semblait avoir d’énormes difficultés lorsqu’il devait parer une attaque. Il attaquait avec hargne et sur un rythme effréné. Ces frappes étaient rapides, ais manquait à la fois de précision et de tempo ce qui facilitait l’Ange pour esquiver les assauts qui s’enchainaient. Le second maniait une arme plus conventionnelle, un couteau. La lame était effilée et nuls doutes qu’au moindre contact s’en suivrait une large et douloureuse coupure. Malgré tout, comme chaque arme de poing, elle avait un défaut de portée et il n’était pas évident de dévier un coup d’épée avec une si petite lame. Cet assaillant était plus fin que le précédent, et surtout plus fourbe. Il n’attaquait pas sans arrêt comme son prédécesseur, mais attendait qu’une ouverture se crée dans les rotations de l’Ange. A chaque fois que ce dernier faisait un mouvement de côté pour éviter les haches, le voleur en profitait pour tenter une estocade avec son couteau. L’Ange n’était pas habitué à ce genres de comportement, les entraînements qu’il avait fait et les ennemis qu’il avait combattu utilisait le plus souvent des techniques plus disciplinés, et moins lâche. Ce combat n’avait rien d’un entraînement où ton adversaire cherche tout au plus à te désarmer, et où les armes sont en intox et pas tranchante comme celles-là. Après quelques passes d’armes, l’Ange remarqua quelque chose, ces hommes ne cherchaient pas seulement à les arrêter, ou même à les immobiliser pour les attacher, emprisonner. Non, ils attaquaient pour tuer, chaque assaut du voleur visait ses points vitaux et chacun d’eux nécessitait de reculer pour y survivre. Ici, il ne s’agissait pas de se battre dignement pour prouver une quelconque valeur, non, il fallait surtout survivre et dans ce genre de moments, c’était lui ou eux. C’était la première fois qu’il ressentait de telles sensations, le stress et la peur. La peur de mourir, une peur vous accaparant et qui en temps normal vous ferait trembler sur place recroqueviller dans un coin d’une pièce obscure. Mais ici et maintenant, on ne pouvait être dans un état normal, pas avec ces cris de blessure ou de fureur, avec les corps et armes qui tombaient blessés ou fracassées. Et plus que tout, il sentait une force inconnue naître en lui. Il croisa le regard de Lumi, cette humaine si différente de lui, et dont chaque action, chaque phrase devrait le mettre hors de lui, chacun de ses mots ou gestes devrait créer de la haine ou de la rancœur, mais cette même humaine qui malgré tout cela, il n’arrivait pas à la détester. Lorsqu’elle était non loin de lui, il se sentait plus fort, oubliant presque cette peur qui l’aurait tétanisé, oubliant son manque de confiance. Ce croisement de regard ne dure même pas une seconde, mais pour lui, cela sembla une éternité. Son comportement changea, ses mouvements devinrent plus sûrs et accélérant le rythme face au manieur de haches qui ne semblait pas comprendre ce qu’il se passait, il arriva à lui assené un coup avec le plat de la lame qui le désarma. Le second souffla quelques jurons et profita de l’ouverture que l’Ange avait laissée en attaquant. D’un mouvement d’Aile il repoussa la lame du bandit à quelques pas de là. C’est à peu près à ce moment qu’une douzaine de milicien arrivèrent en courant dans une ruelle adjacente. « Mais c’est quoi encore que ça ? Qu’est ce qu’il se passe ? » Ils étaient équipés de lance qu’ils pointaient aussi bien vers les bandits que vers l’Ange ou l’humaine.  Ils remarquèrent le milicien qui les accompagnait, et l’un d’entre eux s’avança vers lui. « Qu’est-ce que tu fous là ? Tu devrais être, comme tout le monde, dans une patrouille à surveiller en cas de cambriolages. » Il avait haussé le ton, comme si un père de famille engueulait son enfant. « Et au lieu de ça, on te retrouve à te battre en pleine ville. Depuis quand la milice participe à des bagarres entre citoyens. » « Mais » Il parlait sur ton penaud, mais de toute façon, l’autre homme, beaucoup plus mûr et sans aucuns doutes plus expérimenté ne le laissa pas poursuivre. « Tss, tais-toi, prend tes affaires et retourne à ton poste. On en reparlera ce soir. » Il se tourna vers l'attroupement de personne dévisageant chaque individu. « Bon, est ce que quelqu'un peut sagement m'expliquer ce qu'il se passe avant que foute tout le monde aux cachots pour la nuit ?» Tout comme l'Ange, ils ne semblaient pas encore avoir remarqués les corps des bandits gisant sur le sol.