~ Kuro et Eyji étaient concentrés à débattre sur l'efficacité d'une épée dans les différentes situations de duel. Shiro les écoutait, un peu distraite. Loin de là le fait qu'elle n'appréciait pas l'art du combat, bien au contraire ! Elle aimait allier magie, sa plus grande spécialité, et armes, apprenant à manier les siennes avec minutie et adresse. Elle possédait déjà l'Ombre Violette, que sa nature d'Ombre rendait facile d'utilisation et exploitable au maximum de ses capacités. De plus, elle avait sa faux, la Sombre Virtuose, sur laquelle elle aimait jouer quelques airs pour s'exercer à la harpe, ou bien trancher des têtes avec quand des malotrus venaient l'embêter. Elle possédait cette dernière depuis les premières portes ouvertes de la forge. Depuis le temps, un lien fort s'était tissé entre la faux, la dague et la Reine.

La demoiselle fit glisser ses yeux sur sa droite, quand elle aperçut une petite fille qui lui adressait la parole. Shiro se tourna complètement vers elle, lévitant à quelques centimètres du sol tel un petit fantôme, avant de lui offrir un large sourire amical. La représentante saisit la main qui lui était tendue quand arriva celle qui semblait être la tutrice de la petite fille. Shiro lui sourit aussitôt, reconnaissant les oreilles typiques des Elfes. Son cœur fit un petit bond. Elle se trouvait face à une personne de sa race d'origine, mais les attraits elfiques de la souveraine n'étaient pas visibles. A vrai dire, il lui semblait ne les avoir jamais eu... Ou bien était-ce son suicide qui avait causé cela.

L'Esprit de la Mort écouta l'échange entre l'Elfe et la petite Héli. Shiro rigola doucement : « Eh bien, enchantée Héli, moi c'est Shiro et j'ai pas du surnom, mon prénom est déjà pas mal court. » Elle sourit, ses deux couettes renforçant son apparence enfant adorable. Derrière elle, les deux jeunes homme semblaient décidément en plein débat, au point de ne pas prêter attention aux nouvelles arrivantes. La dragonne, qui avait pris une taille réduite, apparue pour grimper sur l'épaule de la fillette. Shiro la caressa et déclara : « Oh, je vous présente Windy, mon amie dragonne. Héli, tu peux la caresser si tu veux, elle est câline. Au fait, comme vous appelez-vous, madame ? » Elle se tourna vers l'Elfe féerique, souriante. « Et quel bon vent vous amène ici ? » Elle laissa couler un silence.

Puis, arriva une personne très bien connue de l'Ombre : Alyska ! Son sourire s'élargit quand l'Elémental de Foudre s'approcha. Alors que l'ex-Passeuse posait son regard sur le Titan de Foudre et l'homme qui l'accompagnait, elle remarqua un peu plus loin une jeune femme, dont les traits physiques lui rappelaient quelque chose. Elle fronça les sourcils. De là où elle était, il lui était impossible de dire qui était cette dame, mais elle avait l'étrange impression de la connaître. Finalement, l'Ombre revint sur sa chère amie de Foudre, qui la saluait. Toujours avec son sourire, elle regarda celui qui était son jumeau et rigola à sa question, avant de rire plus fort devant la scène comique. Le rire de la fillette fit se retourner Eyji et Kuro, qui reconnurent instinctivement Alyska et sourirent, mettant de côté leur échange.

Shiro répondit alors : « Eh ben ! Salut Alyska, toujours ravie de te voir ! Heureuse de te rencontrer Axel et non, je ne cherche pas mes parents, d'ailleurs, c'est plutôt moi qui fait office de maman pour les deux derrière. Ah et ta jumelle a bien raison, les apparences sont parfois trompeuses, cher ami. » Elle fit un clin d’œil aux jumeaux, avant que Windy ne pousse un petit cri de joie sur son épaule, contente de revoir la Fille de la Foudre.  Puis, l'Esprit de la Mort se tourna vers ses camarades, situés dans son dos : « Eh bien, voici Kuro et Eyji, mes deux plus fidèles acolytes de route. Sur Kuro, c'est Azure la mouette et sur la tête d'Eyji, c'est Viky, un petit Shimi très espiègle. » Les deux jeunes hommes saluèrent d'un signe de la main l'assemblée. Le farceur rigola fortement depuis son mirador. Cela se lisait dans ses yeux : il avait envie de s'agiter dans tous les sens. Mais il resta calme et imita la tranquillité d'Azure. Arriva alors un troisième individu, qui salua Alyska de façon singulière. L'Ombre ne l'avait jamais croisé, mais le sifflement qu'il fit en direction de l'Elfe lui fit arquer un sourcil. Etrange bonhomme. Windy pencha sa tête à droite, alors que Shiro saluait le nouvel arrivant : « Bien le bonjour. » Puis, elle regarda ensuite l'Elfe, puis Héli. Décidément, cela en faisait du monde !

Résumé + mots:

J'étais déjà venue dans cet endroit peu commun, il y a fort longtemps. C'est à peine si je connaissais Narcisse, si je n'étais qu'une petite Ombre frêle toute neuve et fragile. Mais les temps avaient changé, et je n'aimais pas à ressasser le passé. J'avais quelques idées en tête en venant ici. Pour une fois que je ne me déplaçais par pure envie de vadrouiller, à attendre que la roue de la chance tourne... Je connaissais le chemin, aussi avais-je pris soin d'avancer jusqu'à l'endroit donné sans hésiter. Ce dernier grouillait déjà de monde, mais pour une fois, je savais ce que je voulais. Mon petit voyage ne me serait que bénéfique et agréable, outre les imprévus que j'espérais ne pas connaître. Bien que je savais quoi faire ici, je ne m'avançais pas tout de suite envers mes objectifs, me contentant de flâner de-ci de-là entre les gens et les étalages d'armes et d'outils.

L'art dans lequel excellait la reine des Élémentals m'épatait franchement et j'éprouvais toujours une sorte de fascination à étudier de près les détails qui faisaient d'une arme sa qualité et sa signature, car, c'est bien connu, aucune lame n'est la même. Après avoir tranquillement vadrouillé parmi les gens et les allées, je tentais de trouver de quoi me renseigner. Je savais que ma chance légendaire ne me ferait pas tomber sur quelqu'un que je connais mais j'en avais déjà appris un peu en me promenant. Quelques rumeurs plus ou moins fondées passaient sur une sorte de mise en place d'un défi lancé à la reine. Quiconque pouvait essayer, et croyez bien que ça m'intéressait plutôt de croiser le fer et d'exposer mes capacités magiques à une vieille amie que je n'avais pas vu depuis longtemps.

Sans faire vraiment attention à la direction en laquelle j'allais, mon regard glissa sur ce qui semblait être un membre du personnel des lieux. Je m'approchais de sa personne, ce dernier étonnamment concentré à scruter la salle. Mais il posa quand même un regard poli sur moi quand il remarqua ma présence.

« Que puis-je faire pour vous madame ? »

Je lui rendis ses politesses faciales, m'inclinant un peu en désignant la salle du regard.

« Je cherche celle qui a organisé tout ça, à savoir Takias, votre souveraine sans aucun doute. Je suis une vieille amie à elle, et je serais ô combien ravie de la revoir... Pour lui demander ses précieux services, parler un peu... Voire même croiser amicalement le fer. »

Il prit un air plus neutre, mais pas pour autant froid, demeurant chaleureux à mon égard. Et après avoir fait la girouette des yeux sur la pièce, je pus rajouter quelque chose pour le convaincre :

« Dites lui que c'est la reine des Génies qui la demande. Je sais que notre amitié et son esprit de compétition l'amènera à moi. »

Il pouffa un instant, haussant les épaules avant d'apporter une réponse sur un ton qui se voulait mélodieux, voire quasiment rassurant.

« Je vois madame, je vais de ce pas vous amener à elle si vous le voulez bien. Elle sera sans doute ravie de voir, autant de par votre rang que par le fait que vous vous connaissez, si c'est réellement le cas. »

Il fit un pas, et je l'emboîtais, tandis qu'il me toisait au-dessus de son épaule, de vifs regards qu'il croyait peut-être discrets. Auxquels je répondis, non seulement par la vue mais aussi par la voix :

« Et vous remettez ma parole en doute ? Amenez-moi à votre reine que je lui somme de vous carboniser sur place pour avoir remis mes propos en question. »

Il reporta finalement son regard devant lui, traversant la foule avec l'aisance de son corps de majordome tout fin. J'étais aussi frêle qu'une brindille aussi n'eus-je pas de mal à le suivre, bien que l'impression qu'il voulait me perdre me tourmentait. Qu'importe, qu'il m'amène à Takias ou non, je pourrais toujours la trouver moi-même et lui exposer mon idée de petite joute amicale, en souvenir du bon vieux temps.

Mots & Infos (résumé) :

La jeune Reine observait tranquillement la foule, jetant quelques coups d'oeil sur des personnes testant ses armes, offrant des conseils à qui voulait bien l'entendre et de l'aide à qui lui en demandait. L'un de ses clones s'occupait d'une jeune adolescente venue demander un arc ou un autre arme Elfique. Takias adorait utiliser la Futile Cloneuse dans ce genre de situation. La dague lui permettait de faire beaucoup de choses à la fois sans être débordée, et elle ressentait et comprenait en temps réel ce que tous ses autres clones faisaient et expliquaient. C'était assez étrange à vrai dire comme situation, mais très pratique en tout cas. Elle passa le "bonjour" à plusieurs Elémentals qu'elle reconnaissait tout en continuant de se balader parmi les visiteurs. Voyant que beaucoup de ses clones étaient demandés, mais qu'il en restait en quantité suffisant pour répondre à tous les besoins, elle alla se placer près des pistes de combat. Son oeil critique et expert analysait toutes les attaques, parades, contre-offensives qu'elle apercevait. Il n'y avait pour l'instant que peu de combattant, beaucoup testait les divers oeuvres de la jeune femme, au fond de la salle sur des cibles et des mannequins de toutes tailles. Même si quelques courageux enflammés s'étaient déjà lancés dans des défis entre guerriers. La jeune Reine observait pour le moment un Orisha et un Elémental plutôt bien entraînés qui croisaient le fer à l'épée lourde. C'était un combat intéressant et vivant qui ne s'endormait jamais. Plusieurs occasions d'attaques avaient été manquées mais les rebondissements étaient nombreux, au plus grand plaisir de la jeune Impératrice.

Après quelques instants d'observation silencieuses, la jeune Elémentale sentit plus qu'elle ne vit la présence de Pakzies derrière elle, accompagnée d'une aura puissante qu'elle connaissait. Elle se retourna avant même que le Maître Elémental puisse ouvrir la bouche. Et elle aperçut alors Sora derrière lui. Son coeur fit un bond dans sa poitrine en apercevant sa vieille amie. Elle ne s'attendait pour ainsi pas du tout à la revoir ici. Il y avait presque une année entière que les deux jeunes femmes ne s'étaient pas revus, malgré toutes les aventures qu'elles avaient traversées ensemble. Takias sourit avec franchise:

"Sora! Quelle bonne surprise, ça fait une éternité dis-moi!"

Elle serra la main de la jeune femme et l'observa avec plus d'attention:

"La dernière fois que je t'ai vu, tu étais encore une Ombre..."

Elle sourit de nouveau et remarqua que le garde était encore à côté d'elles avec un ai quelques peu ébahi:

"Vous... vous la connaissiez donc?"

Takias haussa un sourcil et plongea ses pupilles de feu dans les iris grises du Maître Elémental:

"Bien sûr que je la connais! C'est une des personnes les plus puissantes de nos Terres que tu as devant toi! Maintenant laisse nous."

Pakzies n'en attendit plus, il s'excusa brièvement et lançant un dernier regard à au Génie, il repartit à l'entrée de la forge de son pas cadencé. La jeune Reine l'observa attentivement, avant de reporter son regard sur Sora. Elle demanda:

"Alors! Raconte moi tout, que t'est-il arrivé depuis tout ce temps avec ce changement et ce couronnement?"

Takias avait véritablement envie de savoir, elle avait l'impression que cela faisait des décennies qu'elle n'avait plus vu la jeune Ombre qui ne l'était plus. Elle ne connaissait que très peu la race des Génies et savoir que Sora en faisait maintenant partie poussait sa curiosité au-delà des limites habituelles. Takias s'appuya donc contre le mur et attendit la réponse de sa vieille connaissance, impatiente de connaître les raisons de ses changements, et son récent couronnement.  

Spoiler:

" Moi aussi je suis un peu maladroit, parfois. Mais à nous deux, on ne devrait pas provoquer autant de boucan… " Du moins l'espérait-elle, on allait leur taper sur les doigts sinon.

" Gentil Narfi ! " Remercia sa maîtresse gaiement, une paire de patte en plus ne ferait pas de mal.

" Où ça ?! Où ça ?! Demanda-t-elle inlassablement, ne repérant pas la chose qui a mordu la fée.
- Sire… Lui somma le garde de tout à l'heure, visiblement consterné. S'il vous plait, un peu de silence. "

" Ah ! Comprit-t-elle se penchant pour câliner la tête du reptile, toute souriante. Bien joué. Elle tendit alors la main vers l'épée et la leva face à elle, la séchant du sang féerique avec ses doigts. Il faut faire attention quand tu saisis l'arme : il faut la prendre par le manche, pas par la lame. Moi-même j'ai mis du temps à comprendre comment faire quand j'étais petit, j'en avais les doigts tout écorchés ! "

" Ça va mieux maintenant ? Ne t'inquiète pas, elle ne va pas te manger, je ne crois pas avoir entendu parler d'épée qui mange les fées… Oh d'ailleurs, tu es une fée ? C'est fantastique, je n'en ai jamais rencontré auparavant ! Ravie de faire ta connaissance, je m'appelle Léto, et toi ? " Elle avait bien le droit d'échanger des mondanités tout en politesse pendant que Narfi se démenait pour ranger lui-même le bazar ; il pouvait bien en profiter tant que sa maîtresse oublie qu'elles doivent remettre les armes en place et que Vali s'amuse à ne pas la prévenir pour laisser son compagnon se débrouiller tout seul.

Résumé:

Depuis qu'Aaliah avait été affectée par la perte de la magie, de nombreuses questions tournaient inlassablement dans sa tête. Depuis le temps qu'elle était une Ombre, elle avait oublié ce que cela faisait d'être humain. Elle avait éprouvé des sensations et des besoins qu'elle n'avait alors plus eues ressenti depuis bien longtemps. Surtout, elle avait réalisé que certaines choses n'étaient qu'illusions... Aaliah savait très bien que les sentiments positifs ne faisaient pas partie de la nature des Ombres. Lorsqu'elle avait basculé de l'autre côté du monde, Aaliah n'avait plus jamais connu la joie de vivre et rare était les sourires qui éclairaient son visage. Pourtant, avec le temps et la rencontre de ses compagnons de route, elle avait appris à les apprécier et même les aimer. Cependant, elle avait réaliser que cet amour naissant n'était qu'une illusion et non une émotion réellement émise. La douleur fut plus forte encore lorsqu'elle avait retrouver sa fille saine et sauve après que celle-ci avait fait le mur pour combattre le chaos de son côté. Toutes bonnes mères auraient été envahies par la joie de revoir le visage serein de son enfant... mais Aaliah n'était pas vraiment une bonne mère. Elle était Ombre avant tout et avait dû prendre le contrôle de ses émotions pour ressentir la joie de la présence de sa fille.

D'une main absente, elle caressa la tête de Loth qui dormait confortablement sur ses genoux. Aaliah n'avait pas confié à sa fille adoptive que l'amour maternel qu'elle éprouvait pour elle n'était qu'une simple illusion. La fillette risquait de ne pas comprendre et l'Ombre préférait agir comme si de rien n'était. Il fallait juste espérer qu'elle ne découvre pas ce sombre secret. Et pour penser à autre chose, la jeune femme avait décidé d'emmener l'enfant à l'Antre de Vulcain qui ouvrait une nouvelle fois ses portes. Elle savait que la reine des Elemental était la maîtresse des lieux. Comme Lisseth faisait partie de cette race, Aaliah trouvait que c'était l’occasion pour elle de faire sa connaissance. Un jour, peut-être, viendra où elle souhaiterait se rapprocher des siens.

Lorsque sa fille se déclara prête, l'Ombre hocha la tête et déposa le dragon sur le sol afin de se redresser. Le chemin jusqu'à la forge était long, mais au moins, cela lui permettait de ne pas arriver à l'heure où tout le monde se pressait contre les portes pour découvrir les lieux. Aaliah appréciait peu la compagnie et la proximité des autres. Comme à l'accoutumée, elle portait un large capuchon qui masquait en grande partie son visage et guidait ses amis vers l'Antre dans un silence presque religieux. L'Ombre parlait peu et Lisseth n'osait pas lui poser des questions, préférant opter pour la sagesse depuis qu'elle avait vagabondé seule sur les Terres du Yin et du Yang. Non pas que la fillette craignait une punition qu'elle n'avait de toute façon jamais reçu, mais plutôt parce qu'elle avait l'impression que sa mère avait besoin de réfléchir. A quoi, elle ne savait pas, mais elle la sentait pensive. Elle leva ses yeux bleus vers l'Ombre, intriguée et inquiète avant de reporter son regard vers l'immense château qui se dresser devant elle. Elle écarquilla les yeux et la bouche, incrédule devant la bâtisse qui se hissait si haut vers le ciel et qu'elle dut lever la tête à en se faire un torticolis. La main de sa mère l'invita alors à avancer vers les portes pour entrer à l'intérieur. Loth rapetissa afin de pouvoir se lover dans les bras de l'enfant et la rassurer.

A l'intérieur du bâtiment, il y avait déjà de nombreuses personnes qui regardaient ou essayait des armes. Elle entendit parler de combats et de défis divers qui auraient lieu. L'Ombre se glissa entre les gens pour avancer à travers la salle, posant son regard un peu partout pour observer les lieux. Elle remarqua quelques visages connus, notamment la Khaeleesi aux cheveux toujours flamboyant dont elle préférait se méfier depuis qu'elle l'avait vu au conseil des chefs. Un conseil qu'elle préférait d'ailleurs oublier tant il avait pris d'étranges tournures. Toutefois, lorsqu'elle passa à sa  hauteur, elle prit la peine de la saluer dans un murmure. L'Ombre n'était pas une fervente amatrice des salutations, mais avait toujours appris à respecter la hiérarchie. Lisseth tira sur la longue robe de sa mère pour attirer son attention, faisant signe que c'était la dame qu'elle avait vu lors de ses aventures clandestines. La fillette admirait l'étrange Dame pour sa beauté et sa prestance. Elle préféra cependant suivre sa mère, ne souhaitant pas déranger la dame. Lorsqu'elle arriva à hauteur de sa mère, celle-ci semblait interloqué.

« Qu'est-ce qui se passe?
— Il y a un peu trop d'Impératrice du Tout »
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Mots: 784
Poste 1
Résumé: Aaliah arrive à son tour, avec Lisseth, sa louve et ses deux dragons. Elle salua brièvement Vanille lorsqu'elle passe à ses côtés et est quelque peu perturbée par la présence de plusieurs Takias et cherche à voir où elle la vraie^^
Aaliah est abordable par n'importe qui qui veut lui parler 

Spoiler:

J'étais un peu réticente à l'idée de suivre ce majordome légèrement outrant à mon égard, mais c'est moi qui avait été le voir après tout. J'aurais dû voir à sa tête que ça l'embêtait profondément de me renseigner. Mais tant pis, c'était son boulot pas le mien. Il ralentit la cadence de ses pas, m'obligeant à faire de même, jusqu'à s'arrêter. J'eus à peine le temps de le contourner pour voir qui se cachait derrière sa grande personne que je vis le sourire contagieux de l'Impératrice du tout me parvenir. Elle semblait ravie de me voir, et c'était, bien entendu, un plaisir partagé. J'ignorais comment elle allait réagir face aux propos du majordome qui m'avait conduit à elle, si son fort caractère allait l'emporter sur ses manières au sein de sa résidence royale. Mais je le savais mieux que personne, une femme avec des valeurs morales un peu trop omniprésentes mettait un point d'honneur à faire respecter les choses qui lui tenaient à cœur, qu'importe si la politesse et les manières doivent passer après. Ce qu'elle lui répliqua après me fit presque rougir.

« Bien sûr que je la connais! C'est une des personnes les plus puissantes de nos Terres que tu as devant toi! Maintenant laisse nous. »

J'eus un petit rire nerveux quand elle envoya gentiment paître son sous-fifre, et une fois que celui-ci eut fait demi-tour, elle se tourna à nouveau vers moi, questionnant avec une voix douce, tandis que ses yeux pétillaient de curiosité.

« Alors! Raconte moi tout, que t'est-il arrivé depuis tout ce temps avec ce changement et ce couronnement ? »

Je lui souris, me mettant à mon aise pour répondre. Car il fallait bien avouer que sa question ouvrait un large choix de propos, et certains n'étaient pas bons à dire me concernant.

« Je m'y suis accoutumée... C'est vrai que la décision a été prise à la légère mais que je me plais bien plus parmi les êtres incarnant les éphémères illusions qui composent notre monde. Et que gouverner ce peuple aussi curieux que fantastique me permet d'être enfin utile, de pouvoir apporter aux autres. J'ai beaucoup de responsabilités, ça n'est pas négligeable c'est sûr... Mais je suis heureuse comme ça. »

Les formalités princières étaient passées. J'allais continuer, lorsque qu'un petit frisson e parcourant m'interrompit, celui-ci étant provoqué par les obscures pensées qui concernaient ma situation personnelle et actuelle. Alors réfléchissant à toute allure, je ne trouvais que ceci à dire :

« J'ai eu une fille récemment. Si tu voyais comme elle me ressemble, autant physiquement qu'au niveau du caractère ! Ce sera une vraie furie ! »

Comment ça un enfant naît de l'union de deux êtres ? Que la destinée de l'ancien Marîd était sombre et que je bafouais presque mes principes ? Rien à faire de tout ça. Ça ne regardait que moi après tout. Je devais fournir certaines informations officielles, mais j'étais maître du domaine qui était le mien. Ayant fini le petit topo à ce sujet, un large sourire se traça sur mon visage en abordant les raisons de ma venue.

« Je suis venue à ta rencontre pour maintes raisons ma chère Takias. La première était sans doute de revoir une bonne amie de laquelle je n'avais presque aucune nouvelle sinon que les élucubrations officielles, sur lesquelles je n'aime pas vraiment baser, puisque qu'elles ne reflètent que la reine Takias, pas la femme qu'elle est à côté. De plus, j'ai ouï de-ci de-là que tu avais proposé à qui le voulait de se mesurer à toi... »

Mon sourire se fit plus malicieux, tandis que je lui adressais un clin d'œil.

« Pour cela, si tu es d'accord, je suis évidemment partante, en souvenirs d'aventures passées que je n'ai jamais oublié ! »

Je fis un tour sur moi-même, détaillant autour de moi les armes exposées et les gens qui les admiraient ainsi que les lieux en eux-mêmes.

« J'aurais également aimé te demander une petite faveur, me rappelant avec quel doigté tu crées des armes d'une qualité fantastique et d'une finesse inouïe... Et puis pourquoi pas, de cette simple visite de courtoisie, te rappeler qu'une vieille amie est un allié qui ne te trahira jamais. »

Ayant fini tout mon discours, je laissais un petit silence s'installer entre nous, pour qu'elle boive toutes mes paroles, qu'elle capte toutes ses informations, ça faisait beaucoup d'un coup. Après quelques instants, je fis une légère révérence devant elle, riant :

« Si bien sûr, la divine reine des Élémentals a du temps à m'accorder, je ne verrais aucun souci à essuyer un refus, quelque soit la chose concernée dont j'ai parlé. Sauf votre respect ma chère. »

Je n'aimais pas les manières entre amies mais mon sourire indiquait bien que je blaguais, même si le fait de l'importuner me gênait hautement.

Résumé & Mots:

Un endroit fort décoré en un lieu reconnu pour lui. Les tréfonds n'avaient aucun secret pour sa personne, il avait pour habitude de s'y faufiler et d'y rester, la chaleur ambiante le rassurait quelque peu. Il avait entendu parler de ce petit évènement se passant ici à travers la bouche de certains inconnus surpris qu'une telle chose pouvait se produire. Curieux de voir réellement la chose de lui même, sa destination fût des plus étonnantes lorsqu'il se pointa un peu en retard. Il y avait en effet un paquet de personnes ici. Tous profitait de ce moment de répit pour discuter, converser, certains amis se rapprochaient et reprenaient des nouvelles. Un moyen plutôt efficace de revoir des têtes connues. La présence du jeunot était donc moindre en ces lieux et c'était pas plus mal. La particularité, c'était qu'il n'avait jamais vu ses portes là s'ouvrir, il en était alors témoins pour sa première fois. L'antre de Vulcain. Un bâtiment imposant qui renfermait selon ses sources de précieuses armes dans lesquelles une puissante magie y est emprisonnée. Il ne savait pas qui était créateur de ces merveilles, si ces armes étaient bénéfiques pour son porteur ou non mais le jeunot avait ce besoin ressenti d'avoir en sa possession une nouvelle arme tranchante. Loin de son esprit d'abandonner l'ancienne, lui souhaitait plutôt se battre avec les deux. Le temps rendait le sabre un peu moins fluide dans ses mouvements et assez rouillé. Après examination, il avait repérer une fissure, comme une encoche faite durant l'un de ses nombreux combats, comme si elle s'était fendue contre la roche. Mais l'idée de base n'était en aucun cas de la rendre neuve, l'endroit n'était pas ou ne semblait pas approprié.

Après s'être mêlé à la foule, il salua les nombreux gardes à l'entrée avant de lire un parchemin qui récapitulait la situation ainsi que ce qui allait se produire. L'arrachant du pilier où il était accroché, il continua sa route en lisant attentivement ce qui était inscrit sur ce maudit bout de papier. Mais encore une fois, il fût très vite lasser et se précipita vers ce qui l'intéressait. Arrivant à point nommé dans une salle, le garçon sifflota avant de prendre deux-trois spécimens les enroulant dans du cuir avant de l'attacher à lui avec une ficelle. Faisant mine de n'avoir bien entendu rien pris, il se dirigea lentement vers la seule sortie qui lui était offert. Les sifflements résonnaient dans cette grande salle, la discrétion n'étant pas son fort, ceux-ci servaient ni plus ni moins à appeler son engin volant lui permettant de déguerpir d'ici. Quittant l'endroit d'où il avait à peine poser les pieds, le petit Démon regagna l'entrée de l'Antre qu'il avait vu pour la première fois et dont il avait fait le tour en seulement quelques secondes ce qui était suffisant pour lui. Cependant, rien ne venait près de lui, ce tapis volant ne faisait donc rien correctement. Et pour cause, plus le temps passait, plus le jeune homme stressait, tapant du pied contre le sol. Voulant reculer, il heurta quelque chose de métallique. Sa surprise se délesta sur son visage, il ravala ainsi sa salive avant de se tourner vers ce que l'on appelait plus communément une personne déguisé d'un habit assez lourd et qui avait comme fonction de garder l'endroit indiqué des voleurs et des malfrats mal éduqués pouvant nuire à la réputation de ce magnifique endroit. Son genre quoi...

Voilà comment il s'était retrouvé dans cette salle comme un pauvre idiot. Ses entrées en matières étaient digne de lui. Malgré tout, il n'en restait pas moins ridicule devant les autres. Le dit garde l'avait amené ici en le tenant par le col arrière de sa veste. Eddie n'en touchait même plus le seul, il faut dire que c'était une grosse carcasse en face de lui et qu'il mesurait une tête de plus que lui, de quoi donner envie de se taire et de se laisser faire, ce qu'il fît sans trop broncher. C'était toujours agréable de se laisser porter lorsque cela ne prenait pas en considération des coups ou des envois à longue distance pouvant fragiliser la tête de ce dernier ou bien ses membres. Arrivé sur place, le bonhomme ne faisant que se rendre vers un plus haut gradé eu la bonne réaction de pointer le garçon aux cheveux noir corbeau du doigt avant de rendre son verdict. Oui il était coupable mais pas au point de subir une humiliation en public. Manque de pot, c'était une femme qui était au dessus de son statut, ce qui ne pouvait induire qu'une chose : qu'elle n'aurait aucune pitié à son égard. A moins que celle-ci ne le trouve mignon mais ce n'était le cas que pour 1% et même moins des femmes sur toutes les contrées du Yin et du Yang.

« Madame l'Impératrice, nous venons d'arrêter ce fugitif qui tentait de s'enfuir avec un... gros paquet. »

Le jeunot se mît à sourire comme à son habitude avant de lâcher un rire prometteur, levant les bras à sa juste cause pour prouver son innocence, toujours retenu par le garde comme s'il était suspendu à un porte-manteau.

« Gros paquet... C'est peut-être exagéré par votre subordonné et puis, ce n'est pas ce que vous croyez, c'est disons plus... »

Il n'avait pas eu le temps de terminer sa phrase que le garde même fît tomber à terre le paquet décrit à l'instant, laissant une bonne dizaine d'armes rouler à terre et s'entrechoquer entre elles. A la vue de ses épées volées, le Démon ne pût que lâcher un soupir, réprimant son sourire pour ne lâcher que quelques mots, laissant retomber sa voix, qui allait une nouvelle fois à l'encontre de sa défense même en de telles circonstances qui prouvaient toutefois le contraire.

« ... Un emprunt à long terme. »

Le garde relâcha l'emprise qu'il avait sur le jeunot avant de le laisser tomber à terre, ce dernier ne pouvant que regarder cette dame dans les yeux avant de lâcher un dernier sourire hésitant, reculant devant la peur de ce qui pouvait se produire envers sa personne. Finir la tête dans une forge n'était pas la meilleure mort qui soit et être jugé par une Impératrice le laissait perplexe, qui plus est, en regardant son visage de plus près, il était quasiment certain de l'avoir vu quelque part.

« Pourparlers ? » lâcha-t-il sans conviction.

Infos:

~Premier clone~

L'Impératrice du Tout observa donc la petite fille avec attention. Elle s'aperçut bien vite que celle ci avait été captivée par la faux, mais encore plus par l'arc et elle comprit tout à fait. On ne change pas son arme de prédilection avec autant de facilité, et si cet Elfe était une véritable archère, elle opterait très certainement pour l'arme légère entre ses mains d'enfants, quoique les deux armes n'étaient guère très lourdes. Elle-même avait eu beaucoup de mal à abandonner ses griffes et son arc pour se pencher sur l'apprentissage de l'escrime. Mais aujourd'hui, elle était persuadée d'être l'une des meilleures escrimeuses de ces Terres, sa rapière ne la quittait plus, et elle avait trouvé meilleure compagne en la Fureur Ardente qu'en Fênarö, ou qu'en les Arafinë Eros. La jeune Reine se concentra à nouveau sur l'enfant qui la remerciait avec politesse. Takias s'inclina avec un léger sourire, se demandant bien comment allait réagir cette fameuse Elfe dont elle entendait parler depuis quelques instants. Julia ne se gêna d'ailleurs pas pour l'appeler. A grand renfort de cris et de gestes peu discrets, l'adolescente réussit à attirer l'attention de la jeune Elfe qui vint finalement dans leur direction. Takias lui sourit en la voyant arriver et fit un petit signe de tête en guise de politesse. Elle fut ravie de l'effet qu'avait l'arc sur la jeune femme aux cheveux blonds et aux oreilles pointues. Visiblement, elle avait apprécié cette pièce de sa collection, et Takias en était fière. Son sourire s'élargit tandis que l'Elfe se présentait après quelques instants de contemplation. Comme si Takias en avait besoin, cela faisait plusieurs minutes que cette Julia lui rabattait les oreilles avec l'Elfe! Mais elle se contenant de hocher la tête d'un air serein, heureuse que son arme ait un effet aussi immédiat sur certaines personnes. Elle se tourna vers une jeune femme que la Reine connaissait très bien, pour l'inviter à tester l'arc. Takias sourit en reconnaissant Alyska: il fallait dire qu'elle ne connaissait guère meilleur archère que cette jeune femme, justement Cheffe de la Brigade Elémentaire des Archers, ce qui n'était pas rien. Elle salua donc la jeune Elémentale de la Foudre:

"Eh bien Alyska, voilà peut-être un défi qui te changera un peu des autres! Comment vas-tu?"

Elle lui sourit à nouveau et attendit sa réponse, avant de laisser les deux jeunes femmes filer dans la salle d'entrainement. Elle savait qu'elle n'avait pas besoin d'indiquer la direction: Alyska connaissait.

~Deuxième clone~

Takias était vraiment contente de pouvoir revoir tant de personnes qu'elle avait connu et que les périples de ces Terres avait uni auparavant. Elle était contente de voir que malgré les chemins différents que deux personnes avaient décidé de suivre, ces chemins pouvaient s'entrecroiser différemment. Et Takias était contente aujourd'hui de revoir Sora. Sora avait été une des rares amies que l'Elémentale du Feu avait connu avant sa montée sur le trône, une de ses amies précieuses avec qui elle avait partagé des aventures complètement extraordinaires, que ce soit dans les Marais ou à Stenfek. Les chemins des deux jeunes femmes s'étaient maintes fois croisé, quoique moins souvent ces derniers temps. Le franc-parler de son amie réchauffa le coeur de l'Impératrice du Tout, elle avait oublié combien il était bon d'entendre une voix si familière en ces lieux et en ces temps.

La jeune Reine écouta avec attention son amie parler, saisissant chaque informations avec avidité. Ses deux grands yeux rouges s'écarquillaient un peu plus à chacune des nouvelles qu'elle apprenait. Elle tentait de se les graver dans la cervelle, malgré le débit rapide -comme toujours- de Sora. Laquelle acheva son monologue rarement entrecoupé par une légère révérence accompagné de ce rire que Takias aimait tant. La fille du Feu accompagna la Reine des Génies dans cette action et soupira, appuyée contre son mur:

"Ah la la Sora, tu m'as manqué! Alors attends, laisse moi juste tenter de résumer cette montagne que tu viens de me livrer: tu es devenue souveraine des Génies, et cette race, tu l'aime plus que toute autre. Permet moi d'ailleurs de te dire qu'elle te convient parfaitement, toi la mystérieuse Ombre, ou devrais-je dire, "ancienne" Ombre. Ensuite tu as une fille, et qui te ressemble en plus! J'aimerais voir cette petite folle un jour, car si elle est ta fille il est clair qu'elle doit être atteinte d'une folie, et ce, à très haut niveau!"

La jeune femme prit un air faussement désolé en agitant la main. Elle rit de bon coeur avant de reprendre:

"Ensuite, au milieu de tes prises de nouvelles, tu me défies si j'ai bien compris..."

Un éclair d'excitation passa dans ses yeux enflammés. Que demander de plus qu'une joute entre anciens compagnons de route et de combats? Takias avait toujours aimer la façon de combattre de Sora, et si cette dernière avait du évoluer, celle de Takias n'avait pas stagné non plus, bien au contraire.

"Sache en tout cas que je me porte à merveille et que je ressens un désir de connaissance que je n'avais pas encore découvert chez moi auparavant. Une connaissance supérieure qui commence sérieusement à me trotter dans la tête. Ensuite, tu aimerais j'imagine l'une des armes se trouvant ici, si c'est cela ta faveur.. à moins que tu n'aies une commande à me proposer, au quel cas je serais ravie de m'en occuper. Et je n'oublierais pas ce que tu as dit. Sache que c'est réciproque, la trahison n'est pas possible entre nous."

Elle sourit à nouveau: que c'était bon de parler librement et en toute franchise avec la jeune Génie!

"Et il n'est pas dans ma nature de refuser ne serait qu'un quart d'une chose que tu viens de demander. Sora, tu as ma loyauté, mon épée et mes talents de forgeron. Maintenant, il s'agit de voir si l'épée passe avant ta "faveur"."

La jeune Reine abandonna son mur en attendant la réponse de Sora. Jouteraient-elles d'abord ou bien passerait-elle commande? C'était à la jeune Génie d'en décider...

~Troisième clone~

Takias s'était approchée des arcs placées à l'entrée et prenait plaisir à s'observer elle même. Enfin, à observer ses autres "elle", si on pouvait dire. Il était vraiment très étrange de se voir parler à une jeune adolescente un peu plus loin, et à suivre en parallèle une discussion avec une vieille amie près des pistes de combat dans l'autre salle. Oui, c'était une situation très étrange à laquelle Takias s'était cependant habituée. Après tout, ce n'était plus la première fois qu'elle se servait de la Cloneuse Futile. Elle fit glisser ses longs doigts gantés sur la petite dague à sa ceinture et sourit à part elle même. Comment aurai-elle donc fait sans ce don époustouflant? Elle le savait en fin de compte, elle aurait fait comme lors de la toute première ouverture de sa forge, alors que celle-ci n'était qu'une forge avec une petit maisonnette un peu plus loin, perdue sur le volcan. Elle se serait démené pour aider et renseigner tout le monde et aurait finit à moitié morte la nuit venue sur son petit lit douillet. Mais heureusement, tout cela avait évolué. La forge s'était agrandie, ses dons avaient augmenté, et elle avait eu la merveilleuse idée de forger une dague capable de cloner. Voilà qui était bien fantastique. Elle avait réussi à mettre en place un système de protection empêchant toute arme de sortir du château sans son autorisation et les nombreux gardes de l'Armée d'Aeden qu'elle avait placé aujourd'hui dans l'Antre lui permettait de ne plus redouter quelconques voleurs. Du moins c'était ce qu'elle pensait car elle entendit du bruit guère habituel venant de l'entrée de la salle d'exposition. Elle fronça les sourcils et observa Paltior aux prises avec un jeune homme à l'air déconfit. Elle espérait qu'il s'agisse d'une simple broutille, mais elle abandonna cette idée quand le fidèle Elémental croisa son regard et avança d'un pas déterminé vers elle. Elle ferma les yeux quelques instants, laissant s'échapper des jurons de ses lèvres fines. Les gens se bousculaient pour laisser place à l'imposant Elémental d'Acier et des chuchotements avaient remplacés les discussions les plus proches. Le soldat tenait à bout de bras par le col de sa veste un jeune homme aux cheveux sombres et au yeux d'un bleu saisissant. Takias n'eut qu'à poser ses yeux de feu sur lui pour reconnaître l'aura d'un Démon. Elle n'en fut guère surprise, l'Enfer n'était pas loin après tout. Elle écouta avec attention les paroles du garde qu'elle connaissait bien: il avait attrapé ce jeune Démon avec un gros paquet. Elle reposa son regard froid sur le Démon en question qui tentait vraisemblablement de calmer les choses. Certainement ce qui ne fallait pas faire devant Takias. Il prit notamment comme exemple la taille du "dit" paquet, exagéré selon lui par le garde. Mais lorsque le garde en question laissa tomber le paquet, celui ci s'ouvrit et plusieurs épées forgées par la jeune femme tombèrent sur le sol dans un cliquetis de métal qui résonna dans la pièce. De la même façon que les armes avaient résonné auparavant lorsqu'une petite fée s'était écrasée dedans. Takias serra son poing droit contre la dague qu'elle tenait toujours. Cela ne lui plaisait pas. Vraiment pas. Le Démon continua sa phrase en parlant d'emprunt, bien qu'on sentait une crédibilité risible dans sa voix. Takias bouillait intérieurement. Ses yeux étaient resté fixés sur les épées tombées sur le sol. Le pire était certainement que la situation semblait amuser le garnement, en tout cas il ne semblait pas regretter. Ce qui n'arrangea guère l'humeur de l'Elémentale du Feu. Elle finit par abandonner du regard ses armes si soigneusement forgées pour le poser dans les iris bleus du jeune Démon. Elle aperçut un soupçon de peur lorsque le garde le relâcha sur le sol et son dernier mot "pourparlers" n'était pas vraiment d'actualité. "Pourparlers" était de toue façons un mot inconnu de l'Impératrice du Tout. Celle-ci sentait d'ailleurs la colère monter en elle, mais elle devait réfléchir à sa réaction. En temps normal, elle aurait fait jeter ce petit impertinent aux cachots en faisant en sorte qu'il n'ait plus l'usage de ses deux mains... définitivement. Et elle se serait renseigné sur lui, avant de le relâcher, ou de l'exécuter. Mais il se trouvait qu'ils n'étaient pas en temps normal, que ce Démon avait essayé de voler plusieurs armes d'une valeur titanesque alors que des centaines de personnes de toutes races étaient présentes autour. Elle prit une inspiration et enflamma ses deux mains. Elle saisit avec force le bras droit du jeune homme en l'obligeant à se lever. Rien que la douleur de la brûlure aurait suffit à donner l'ordre, de toute façon. Elle retira doucement sa main du bras du Démon et réussit à desserrer sa mâchoire contractée par la colère pour parler:

"Tu sais ce que je fais aux voleurs dans mon Antre?"

Elle haussa un sourcil, attenant pendant quelques secondes une réponse avant de reprendre, de sa voix cassée:

"Je leur coupe les deux mains. Pour qu'ils ne puissent plus commettre de vol. Certains trouvent ça cruel. Je trouve ça juste."

Bien sûr, tout dépendait des circonstances: Takias n'aurait jamais infliger cette sanction à une enfant quémandant ou volant de la nourriture, ou de quoi subvenir à ses besoins, même à un adulte d'ailleurs. Mais il se trouvait que ce jeune homme semblait très bien subvenir à ses besoins, et voler les armes de l'Impératrice du Tout n'était pas vraiment un acte intelligent, mais plutôt suicidaire. Elle jeta un coup d'oeil aux quatre armes posées sur le sol. Parmi elle, la jeune Reine reconnut le Souffle des Abysses, la Flamme Solaire, le Joyaux des Roches et la Riche Dorée. Après un rapide calcul rigidement exact, l'Elémentale reprit:

"J'ai passé exactement sept mois à forger ces quatre lames. Uniquement ces quatre lames. Sept mois de travail intense, parfois jour et nuit pour arriver à un résultat que je juge satisfaisant. Et toi tu arrives ici, sous mon propre toit en comptant repartir avec ces quatre oeuvres. Elle valent plus chères que ton poids en or et que ta misérable vie."

Son regard de sang se posaient sur le Démon. Elle n'avait qu'une envie: le tuer sur le champs. Elle détestait par dessus tout qu'on touche à ses armes de cette façon, et elle avait déjà tué pour moins que ça. Mais elle réussit à ce calmer. Elle posa son regard sur la brûlure infligée au bras droit du voleur: elle avait fait en sorte de laisser sa main assez longtemps pour imprégner une marque à vie. Elle voulait qu'il se souvienne de cette douleur certainement la pire de toute, à défaut de perdre ses mains. Dans un accès de clémence forcé, la jeune Reine reprit:

"Je vais te laisser le choix. Soit tu acceptes ta sentence et j'ordonne à Paltior de te trancher les deux mains, pour que jamais tu n'oublies ce que tu as fait."

Elle indiqua de sa main enflammée le garde derrière qui se mit au garde-à-vous, son poing droit plaqué contre sa cuirasse d'acier. Takias reporta son attention sur le voleur:

"Sois tu te mets à mon service jusqu'à la fin de cette journée, dans la forge. Et tu n'oublieras pas, non plus..."

Elle laissait un choix extrêmement facile, il était vrai. Mais elle ne pouvait faire autrement en de telles circonstances. Après tout, peut-être le jeune homme pourrait-il au moins l'assister dans sa forge, puisqu'il avait essayé de filer en douce avec des armes...

Spoiler:

Spoiler:

Il faut croire que ma vie n'était qu'un foutu bordel de coïncidences. Takias n'était pas idiote, et je m'étonnais presque du résumé parfait qu'elle fit de mon discours ! Quel talent, je n'en aurais capté que la moitié à sa place... Outre le fait que certains faits évoqués soulevaient bien plus de problèmes que d'autres. Et encore, je n'étais pas au bout de mes peines. Takias exposait calmement tout ce que j'avais et je hochais la tête positivement pour lui montrer mon accord sans pour autant l'interrompre. Jusqu'à ce que ses affirmations parviennent à une question à mon égard, qui n'attendait évidemment qu'une réponse. Je m'empressais d'ailleurs de lui donner.

« La commande peut attendre, et je ne voudrais surtout pas te donner trop de travail, ça m'ferait mal de t'embêter dans un tel moment ! Alors commençons si tu le veux bien par ce petit défi, j'en avais terriblement hâte tu sais. »

Je posais une main sur un hanche, lui lançant un regard plein de confiance, autant pour le fait que je savais que cette petite bataille serait intéressante, que pour le fait qu'on irait pas jusqu'à l'hémorragie. Je repris calmement :

« Organisons-nous cela ici ou préfères-tu un autre endroit ? Bien entendu, nous n'allons pas enfreindre les limites imposées par la mort mais, peut-être aimerais-tu fixer des règles spécifiques vis-à-vis de la magie ou des armes pour rendre la partie intéressante ? Je t'écoute, tu... »

Je ne pus finir ma phrase, tandis qu'une voix familière parvenait à mes oreilles. Sauf que ce n'était pas vraiment "moi" qu'on interpellait.

« Maman maman ! »

À peine fus-je retournée qu'un poids singulier s’agrippa à ma jambe. Me secouant dans tous les sens en balbutiant je ne sais quoi. Débarqua bientôt de la foule une renarde jaune qui sauta vivement sur mon épaule, et je savais qu'elle serait à même de m'expliquer ce bazar.

« Saya', je vous ai dis quoi bon sang, c'est pas possible de... »

« On a plus urgent à régler. »

Je haussais les sourcils, faisant quand même un petit signe de tête à la reine des Élémentals pour me pardonner de cette intrusion.

« Je te laisse deviner, Nataleen a vu un truc nommé un être vivant, avec des yeux bleus, un air d'imbécile, et une queue de démon. »

Je n'imagine pas la tête déconfite que j'ai dû faire devant cette nouvelle. Mais qu'importe. Je ne savais pas vraiment pourquoi, mais j'avais mieux à faire. Je m'accroupis devant ma fille, me mettant à sa hauteur, posant mes mains sur ses épaules.

« Que veux-tu ma petite princesse ? Je t'écoute. »

Son regard glissa vers le bas, et je compris ce qu'elle n'osait pas me demander. Je la décoiffais gentiment, faisant signe à la renarde jaune de descendre de mon épaule.

« Saya-kan, je compte sur toi pour l'escorter. »

« À vos ordres très chère souveraine. »

Mais avant de les laisser partir, je tournais Nataleen vers Takias, souriant à la jeune femme.

« Tu auras pu faire sa connaissance plus vite que prévu. Et je suis désolée que vous ne pouviez sympathiser plus longtemps, y'a urgence. »

Saya-kan ne démarra pas au quart de tour et dévisagea un instant l'Impératrice du Tout, l'air tout à fait troublée. Elle posa finalement la question qui devait la turlupiner.

« Mais... Celui dont je parle est également avec Takias, tu m'expliques comment c'est possible le bordel spatio-temporel ? Surtout qu'il a l'air en mauvaise posture. »

Ça, c'était une excellente question... À laquelle je ne saurais pas répondre. Je fis une petite tape dans le dos de la renarde qui avait pris forme humaine, un clone à mon image mais aux yeux verts.

« Vas, fais de ton mieux et surveilles Nataleen. »

Elle hésita un instant en regardant autour d'elle.

« Elle est déjà hors de ma vue, ça va poser problème. »

Je soupirais, massant ma tempe de mes doigts, lui sommant de la retrouver et de ne pas faire trop de casse. Quand elle fut partie et que je me retrouvais à nouveau seule avec Takias, je lui accordais à nouveau toute mon attention.

« Excuses-moi. J'ignore si ma compagne dit vrai mais si tu es en train de fracasser la tête à une sorte de démon idiot brun aux yeux bleus, évites de trop l'abîmer. Ça m'embêterait juste un petit peu ! »

J'avais dis ça en riant. Un rire tellement nerveux que ça se voyait juste à une vingtaine de kilomètres. Ma vie était et serait toujours un foutoir sans aucun sens... J'essayais néanmoins d'afficher un sourire apaisé à mon amie, poursuivant alors :

« Disons que c'est compliqué à expliquer. Mais ça ira, ne t'en fais pas. Alors, pour notre petit duel ? »

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« Papa ! »

Trop tard. La gamine s'était élancé et avait agrippé de toutes ses forces la jambe du jeune homme, qi était en fâcheuse posture. Saya-kan avança lentement derrière elle, d'un air tout à fait confus. Elle avait l'apparence de la reine des Génies, sinon que les yeux verts, mais ça mettait déjà un certain bordel en plus de se trimbaler comme ça. L'air tout à fait troublée, elle jeta un regard au Démon puis à Takias avec son comparse, proposant simplement :

« On peut s'arranger et s'expliquer ... ? »

Résumé, mots & posts CONCERNANT TAKIAS (clone 1 & 2) & EDDIE (oui ranafout) :

Aaliah regardait, quelques peu perplexe toutes ses Takias qui vadrouillaient entre les gens présents pour leur venir en aide, discuter ou donner des conseils. Avoir le don d'ubiquité pour servir autant de monde était finalement pratique pour éviter les files d'attente. Cependant, l'Ombre ne se voyait pas approcher une Takias au hasard pour lui présenter sa fille élémentale, elle n'avait pas vraiment envie de s'adresser à un clone, plutôt à la vraie.

« Si je suis une élémentale, alors c'est ma reine, c'est ça? demanda la fillette intriguée
— C'est ça, répondit-elle vague
— Je dois lui obéir alors? Je vais devoir vivre dans son château? Où quelque part où vivent tous les élémentales?
— Tu poses beaucoup de questions à la fois...
— Pardon maman, émit la fillette en baisant la tête avant de la redresser pour chercher des yeux le visage de l'Ombre. Tu m'aimes toujours ? »

Aaliah fut quelque peu déconcentrée par la question subite et inattendue. Il était vrai que son attention était un peu plus vague ses derniers temps envers sa fille, ce qui pouvait expliquer son interrogation. Peut-être que Lisseth pensait qu'elle allait l'abandonner à la reine des élémentales. Elle aurait pu le faire, mais elle savait que cela ferait de la peine à sa fille. Même si elle n'était pas capable d'éprouver un véritable amour envers elle, l'Ombre avait tout de même un mission de protection envers l'enfant. Aaliah posa une main sur la chevelure de la blondinette et esquissa un sourire qui se voulait plus rassurant que chaleureux.

« Bien sûr... »

L'Ombre aurait aimé rajouter un mot ou deux, mais elle mit trop de temps à les trouver et une main inconnu la dérangea dans ses réflexions. Un homme, probablement bousculer par la foule, s'était agripper à elle pour éviter une pitoyable chute. Il s’excusa aussitôt, affirmant qu'il était très empoter. Cependant, cela ne suffit pas à le protéger du regard noir que lança la jeune femme. Elle baisa les yeux sur ses mains, étranges et un mépris se dessina sur ses lèvres. Qui était ce drôle d'individu? Heureusement, il la lâcha rapidement. L'Ombre avait horreur d'être toucher.... Il faut dire qu'il était rare les choses qu'elle appréciait. Dans son mouvement de recul, il renversa une arme, prouvant effectivement une maladresse non dissimulée... Où alors, il était bon comédien. Aaliah arqua un sourcil devant l'inconnu, hésitant à débarrasser les Terres du Yin et du Yang d'un maladroit ou à le regarder s'enfoncer dans son humiliation. Elle opta pour le deuxième choix, le toisant de haut sous son capuchon peu rassurant tandis que sa louve regardait sa congénère avec curiosité.

« Inutile de me sourire chaleureusement, je vous le rendrai pas. lui lâcha-t-elle sur un ton démuni d'émotion dont elle seule avec le secret. Vous êtes maladroit de naissance où vous avez suivi un entraînement? » lui demanda-t-elle. L'Ombre ne plaisantait, elle n'était d'ailleurs pas du genre à rire, même si la question pouvait ressembler à une blague.

« Et puis, lorsqu'on est empoté comme vous, on ne vient pas dans un endroit rempli de gens comme celui-ci...
— Tu as vu maman, il a de la couleur sur les ongles et des bagues... Elles sont belles, coupa la fillette, curieuse du physique atypique de l'homme.
— Silence, je parle! » répliqua-t-elle sèchement sans le vouloir, effrayant quelque peu sa fillette qui murmura aussitôt un mot d'excuse.

Le regard de l'Ombre s'assombrit à l'intention du déchu maladroit qu'elle rendait coupable de son moment d'égarement envers sa fillette. Aaliah serra les poings pour se retenir d'étrangler l'inconnu ou d'user d'une arme dont la forge ne manquait pas, pour se débarrasser de cet individu.

« Je ne sais pas ce qui me retient de débarrasser ces Terres d'un individu aussi maladroit que vous... » grogna-t-elle entre ses dents.
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Mots: 632
Poste 2
Résumé: Aaliah hésite à aborder une Takias et discute avec sa fille (enfin, sa fillette tente plutôt d'essayer de discuter) avant de se faire agripper le bras par Fitz (n'ai pas peur de moi, j'suis gentille XD) Du coup, Aaliah n'est pas vraiment contente et hésite à pourfendre le maladroit... (à toi d'amadouer la demoiselle^^)

Rosée avait peur et s’accrochait désespérément au cou de l’humain. Elle craignait les humains, mais plus encore, elle craignait les choses qui mangeaient les fées. Et puis, l’inconnu lui avait promis qu’elle ne l’a mangerait pas. La petite fée renifla un coup tandis que la jeune femme cherchait son agresseur. Rosée aurait bien tendu le doigt pour le lui montrer, mais elle avait peur de le perdre si l’arme se mettait à lui bondir dessus. Fruits des Bois, lui, se contenta de battre des ailes pour s’élever au-dessus de l’étagère. Rien n’indiquait que l’arme s’en prendrait aussi a une souris ailée, mais il préférait ne pas rester à côté… juste au cas où.

Un homme arriva à leur hauteur, réclamant un peu de silence comme si la situation demandait du calme et de la sérénité. La fée écarquilla les yeux. Comme cet homme pouvait agir avec autant de calme ! Une chose métallique avait essayé de la manger et elle portait la marque de la morsure ! Assurément, cet inconnu-là était du côté de l’arme et donc des méchants. Ou alors, il n’en avait strictement rien à faire de la vie d’une petite fée. Le monde était bien cruel et son jardin lui manqua. Là au moins, il y avait ses fleurs rassurantes, les insectes colorés et des fruits juteux. Tout ça était de nouveau si loin… Elle était si maladroite ! Il faudrait vraiment qu’elle demande à l’humain qui vivait dans son jardin de mettre une rambarde tout autour de l’île suspendue pour éviter de chuter. Oui, vraiment.

La petite fée osa quitter l’épaule de la jeune femme lorsque celui-ci entreprit de lui expliquer qu’il fallait prendre l’arme d’un certain côté pour éviter la morsure. Rosée virevolta à quelques centimètres au-dessus de l’épée, intriguée et perplexe. Aussi, il fallait saisir par la garde… Elle émit un « ah » d’étonnement tandis qu’une lueur éphémère d’intelligence brilla dans ses yeux ambrés. Du bout de ses petits doigts hésitant, elle frôla la garde inoffensif. Elle retira toutefois rapidement sa main avant de recommencer le même geste plusieurs fois. La petite fée du bien admettre que l’arme ne l’attaquait plus.

« Oh… pardon madame l’arme, je ne savais pas qu’il fallait vous prendre par l’autre côté » s’excusa-t-elle avec toute l’innocence dont seule la fée ingénue avait le don.

L’inconnue lui demanda alors si elle allait mieux et la petite fée réalisa que le fin sillon rouge avait disparu du creux de sa main. La morsure était partie aussi subitement qu’elle était venue. Rosée n’eut pas vraiment le temps de comprendre ce qui s’était passé, mais ce n’était pas un détail important. Elle avait retrouvé sa main immaculée d’avant et cela lui suffisait. Rosée déposa un baiser dans sa paume, souhaitant la bienvenue à sa peau toute neuve, lui promettant de faire plus attention pour ne pas lui faire de mal. Les oreilles pointues de Rosée du Matin hochèrent légèrement de haut en bas pour saisir les nouvelles paroles de la jeune demoiselle au profil plutôt masculin et aux yeux étrangement disparates. Les épées ne mangeaient pas les fées… voilà de quoi la rassurer au vu du nombre d’arme qui trônait dans la pièce ! Elle pouvait donc virevolter entre les étagères remplies d’arme étincelante sans craindre une attaque sournoise. La femme s’étonna ensuite de sa nature, ayant eu peu l’occasion de rencontrer des fées. Elle se présenta ensuite sous le nom de Leto.

« Moi c’est Rosée du Matin, répondit-elle, heureuse de faire la connaissance d’une humaine gentille. Et  lui, c’est mon ami Fruits des Bois. Rajouta-t-elle en présentant le petit rongeur qui s’approcha d’un coup d’aile. Puis, curieuse, enchaîna les questions qui tournaient dans son étroit cerveau.

« Pourquoi tes yeux sont pas de la même couleur ? C’est joli et amusant, mais c’est bizarre… Moi mes yeux, ils sont pareils… Comment ça se fait ? La fée battit des ailes pour se mettre au niveau du visage de Leto, posant un doigt interrogateur sur ses petites lèvres tout en penchant la tête intriguée. Tu vois différemment du coup, non ? Puis, intriguée par les armes que rangeait le compagnon de Leto, changea de sujet comme une puce change de propriétaire. En fait, ça sert à quoi les armes… Elles brillent… c’est pour décorer ? Pourquoi tout le monde en veut ? »
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Mots: 727
Poste 3
Résumé: Rosée du Matin s'excuse auprès de l'arme de l'avoir du mauvais côté, puis se présente à Leto avant de l'interroger sur la raison de ses yeux différents et l'utilité des armes.

La forge de Takias ouvrait ses portes aux publics, engendrant ainsi un enthousiasme que je ne pouvais comprendre. Il était question d'une exposition, de diverses armes et armures, dont l'on pouvait faire l'acquisition. De combat et de concours en tous genres, où tout le monde pouvait y participer. Tout le monde, ainsi que la Reine du Tout, la souveraine et l'organisatrice de cette réception. En somme, une atmosphère bien festive s'annoncer. Et bien que cet avènement me fût inconnu, elle n'empêcha pas d'engendrais en moi une vive curiosité. Cette excursion ne pouvait m'être que bénéfique. Voir même amusante et enrichissante. Et pourtant... Rien se sembler aller dans ce sens. Je détestais les gens et en règle générale, ils me le rendaient bien. Et en ce jour, j'allais visiblement encore en faire les fraies.

Cet endroit grouillait d'individus en tous genres. Créant ainsi une foule compacte et homogène, qui me plongea dans une anxiété la plus totale. Il n'était pas étonnant que des personnes se bousculent involontairement. Ce fut d'ailleurs le cas d'un jeune homme, qui se retrouva dans mon champ de vision. Ce choc involontaire eut d'ailleurs un effet bien démesuré. L'homme au cheveux caramel regretta sans doute bien vite sa maladresse, en vue de la femme impétueuse qu'il eut en face de lui. La demoiselle ne semblait pas vouloir en rester à de simples excuses de politesse. Ce qui m'était le maladroit dans une situation bien délicate. Mais après tout, quel importance. Ce n'était pas mes affaires et je ne pouvais rien y faire. Pourtant, malgré tout, je me retrouvais comme figer face à cette scène absurde. Ce comportement, craintif et maladroit de l'homme, était semblablement à la mienne. À celle que j'étais, il n'y avait encore, pas si longtemps. À cet instant, je me rendis compte à quel point j'avais évolué. Combien de temps s'était-il écoulé depuis mon affranchissement en tant qu'esclave ? Impossible pour moi de le quantifier. Toutefois, une chose était certaine, j'avais évolué. Probablement pas comme il aurait fallu. Ni même, comme je l'aurais espéré. Mais c'était ainsi. Et par autrement.

En vue de ces derniers événements, mon karma c'était engouffrer -de manière involontaire- sur le chemin du Chaos. Chose que je regrettais quelque peu. Une bonne action n'était donc probablement pas à négliger. De plus, le ressentiment que dégager le jeune homme en position de détresse, ne me laisser gère indifférente. De la pitié ou de compassion, je ne serais dire ce que c'était. Cependant, ce ressentiment me poussa à agir en sa faveur.

Sans la moindre gêne ou crainte de me faire repousser, mes bras s'agrippaient aux siens. En vue de son précédent geste, ce garçon, d'approximativement mon âge, paraissait quelque peu tactile. Ce qui facilita ma "subtile" approche. ❝ Oh grand frère ! Je t'ai cherché par tout. Tu as dût t'inquiéter... Je suis sincèrement désoler ! ❞ Pourquoi me faire passer pour sa sœur ? Je n'avais pas la moindre justification à donner concernant ce sujet. Ce fut le premier prétexte qui me parvenu à l'esprit, et je devais bien l'avouais, ce ne fut surement pas le meilleur. Seul nos yeux était semblable, rien de plus. Néanmoins, maintenant que ce divertissement fut lancé, il était difficile de passer sur un autre sujet. ❝ Tu t'es fait de nouvelles amies à ce que je vois ❞ D'un sourire chaleureux, mon regard se posa sur l'enfant. Ignorant de ce fait, la femme hargneuse qui m'intimider quelque peu, et qui pourtant, ne pourrait rien contre moi dans ce lieu. Seule l'impératrice du Tout aurait pu m'infliger un tort fatal, et de toute évidence, cette femme sombre n'en avait pas l'autorisation. Un jeu, quelque peu risquer, mais qui pouvaient vite devenir amusant. Ma seule crainte actuelle, ce fut que le jeune homme ne rentre pas dans ma comédie.

Résumé & nombre de mot:

~ Derrière l'Ombre, les deux jeunes hommes ne savaient quoi dire, quelque peu impatients de reprendre leur débat. Shiro revint sur Mircella, que l'Ombre sentait légèrement tendue. Mais elle l'appréciait déjà, surtout qu'elle était venue ici pour faire plaisir à ses petites, quoi de plus fantastique que de faire plaisir à ses amis. La Reine rigola doucement à la remarque d'Héliana. La dirigeante commençait à s'y faire à son âge, atteignant bientôt les deux siècles. « Effectivement Héli, de toute façon, si je disais mon vrai âge, personne ne me croirait ! Puis j'aime bien avoir neuf ans, au moins, je peux continuer de m'amuser comme une enfant sans qu'on me pose tout plein de questions. » Puis, l'Elfe s'adressa à Alyska afin de se rendre auprès de son autre petite, qu'on entendait distinctement. Shiro pencha sa tête à droite, ses couettes glissant en même temps, et découvrit Takias, ou du moins un clone, non loin. Un rayonnant sourire naquit sur ses lèvres, heureuse de revoir sa chère amie. Héliana se tourna alors vers elle pour lui proposer de venir. Elle déclara, joyeuse : « Oui, bien sûr que je viens ! Ça va être une chouette journée j'ai l'impression ! Hey, Kuro, Eyji, venez, on va voir Takias. »

Les deux gaillards, qui avaient repris leur échange, s'interrompirent et acquiescèrent, avant de suivre le mouvement. L'Esprit de la Mort attrapa la main de sa nouvelle amie et lévita à ses côtés jusqu'à rejoindre l'autre Reine. Elle sentit brusquement la présence d'une autre Ombre, une Ombre qu'elle commençait à bien connaître : Aaliah. La couronnée aurait su identifier l'aura de la Gardienne sans souci. Elle étira un sourire en son for intérieur, contente de la savoir ici. Peut-être aurait-elle le temps d'aller la saluer. Finalement, ils arrivèrent au côté d'un clone de l'Impératrice du Tout. Apparemment, celle-ci ne l'avait pas remarqué, ainsi, elle la laissa parler et s'expliquer avec les futurs acheteuses. L'Humain se remit à contempler les rayonnages d'épées, Viky se penchant depuis sa tête pour voir son reflet dans le métal de certaines et pousser des "oh" d'émerveillement. Shiro sourit quand Mircella sembla lancer un défi au Titan de Foudre. Voilà qui allait être intéressant ! Kuro se tenait aux côtés d'Eyji, qui semblait avoir remarquer une lame qui lui plaisait : « T'as vu comme elle est belle ? Je l'essaierai bien, tient ! » L'ex-Passeuse sourit à Héliana et attendit que les dames terminent de parler. Brusquement, Eyji l'interpella, Windy se tenant tranquille sur l'épaule de la demoiselle : « Shiro, je pourrais essayer cette épée ? » Il lui indiqua une belle lame à double-tranchant, semblable à celle des princes dans les contes. Elle déclara : « Oui, mais tu devrais demander à Takias pour cela. »

Une fois les discussions terminées, Shiro mourant d'envie de voir s'affronter Mircella et Alyska, la Reine salua son homologue des Elémentals : « Bonjour Takias ! Ravie de te revoir ! Quoi de beau ? Y a du monde à ta forge, ça fait plaisir. » Elle laissait s'écouler un petit silence, si son amie voulait répondre. L'Ombre expliqua ensuite : « Cette fois-ci, je crois que c'est mon ami Eyji qui a flashé sur une de tes lames. D'ailleurs, il aimerait pouvoir l'essayer. » Le jeune homme s'approcha au pas de course, complètement entraîné par son enthousiasme : « Ah oui, elle est vraiment magnifique ! Comme toutes vos épées, Takias ! J'avoue avoir trouvé celle-ci très belle. Sobre et chevaleresque, je l'aime énormément. A-t-elle un nom ? » Il indiqua la belle lame droite. Le brun voulait l'embêter le moins longtemps possible, car sûrement avait-elle des choses à faire. Shiro, quant à elle, n'était pas venue pour se trouver une arme, mais plutôt pour profiter de l'occasion. Elle savait que c'était durant ces événements qu'elle croisait le plus fréquemment des amis. Ainsi, elle était surtout impatiente de voir Mircella et Alyska à l'oeuvre, bien que son camarade brun comptait aussi. D'ailleurs, elle était prête à débourser la somme d'argent nécessaire si lui, ou bien Kuro, désirait une arme ou encore un bouclier. Elle sourit à Héliana et lui chuchota : « Eyji est un peu maladroit et oublie souvent les formules de politesse, mais c'est un chic type. Enfin, tu l'as pas vu se chamailler avec Viky, la créature sur sa tête, ils sont pires que deux enfants quand c'est ça. Un vrai sketch ! » Elle rigola doucement, alors que Kuro esquissait un sourire, ayant entendu les propos de la demoiselle. Sur l'épaule du Tentateur, Azure contemplait les différentes scènes, paisible.

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