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 Un dragon se réveille [Quête - PV Kain]

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Mar 08 Juil 2014, 15:17

Aeden. Ce simple mot avait suffit à le laisser passer pour pénétrer dans la cité des Élémentals. S'il l'avait su plus tôt, ça aurait grandement facilité la tâche. On ne peut néanmoins pas tout avoir dès le début, n'est-ce pas ? Oberon était bien placé pour le comprendre et il comprenait également toutes ces précautions que prenait le peuple pour se protéger des autres et d'eux-mêmes. Sur un léger bougonnement, le fils du métal avança à travers le portail…

Et ses pieds atterrirent directement au beau milieu de la Place Centrale. Un coup d'œil aux alentours et une oreille tendue suffirent à lui confirmer que c'était une place marchande. Étals et produits s'alignèrent autour de lui, les commerçants présentant avec éloquence leur marchandise, les habitants et touristes s'accumulant pour toucher avec les yeux. Oberon laissa échapper un soupire de soulagement, il était normalement en sécurité ici. Après un désert de sable, un océan et un autre désert, mais de glace cette fois, il était temps qu'il se trouve un endroit sûr. La foule le perturbait tout de même et le nombre astronomique de marchands également : n'ayant jamais mis les pieds à Utopia, il ne s'était que peu douter qu'on puisse réunir autant de monde en un seul endroit. Tout ce vacarme faisait limite vibrer ses plaques enchâssées dans sa peau, sans parler de ses pauvres tympans. Je déteste les gens et me voilà dans un troupeau. Stupide mage, stupide Kurbus. Oberon n'avait jamais cessé de pester contre son agresseur ainsi que sa maladie depuis le début de son exil, et cela ne risquait pas de s'améliorer avec le temps.

Maintenant, le problème était de savoir où aller. Ce qui serait déjà pas mal, c'est d'avoir un endroit où se poser. S'offrir une demeure, qu'importe la taille, n'allait pas être à sa portée. Faire tinter les quelques pièces qui lui restaient suffit à le convaincre de louer pour le moment. L'élémental réfléchit quelques secondes sur place, on appelait ce genre d'endroits des "auberges" si sa mémoire était bonne, ou des "tavernes", il confondait toujours les deux. J'aurais vraiment dû me rendre à Utopia au moins une fois, on ne va pas me rater si ma langue fourche. Il se gratta les cheveux – se faisant un peu mal au passage vu qu'il n'était toujours pas habitué à leur soudaine raideur métallique – et marcha, dans une direction au hasard. Il finira bien par trouver son chemin, ce n'était que le début de la journée.

Le jeune homme se retrouva alors face à un établissement visiblement très fréquenté. Croisant les doigts qu'il était autorisé à s'y rendre, il franchit le seuil de la porte. Un comptoir, des bières sur des tables, des groupes entassés ici et là, ce devait être une taverne alors. Ce n'était pas ici qu'il allait trouver une chambre, mais tant pis : il avait vraiment soif et il en profitera pour finir ses dernières rations avant d'en acheter de nouvelles. Il prit place sur un tabouret au comptoir, il y avait peu de gens pour le déranger là, à moins que le serveur s'y mette. Il déposa son sac et son épée double sur le côté avant de croiser les bras sur la table.


    " De l'eau fraîche. " lança-t-il au serveur qui passait.

Il sentit des regards suspicieux sur sa personne. Ils s'attendaient peut-être à ce qu'il commande de l'alcool vu sa tronche ? Malgré sa trentaine bientôt entamée, Oberon restait relativement jeune. Son Kurbus le fera mourir en tout jeunot qu'il était comme ça. Cette pensée lui arracherait volontiers un demi-sourire si ce n'était pas de lui dont il était question.

Il but quelques gorgées successives, assez étonné par la qualité excellente du liquide. Des élémentals d'eau devaient le travailler, ou quelque chose dans ces goûts-là. Il ne s'en plaignit nullement, lui qui avait toujours été assouvi par l'eau sablonneuse des oasis. Il déposa son verre face à lui, se renseignant auprès du tavernier sur l'endroit où dormir. Son petit échange n'eut même pas le temps de s'opérer qu'un tremblement de terre les surprit. Oberon flippa pendant un instant que le toit s'écroule sur eux, mais rien de grave ne se produisit. Quand le calme revint – ses plaques vibrant toujours, de peur ou à cause des secousses, qui sait – il entendit les clients pester. Apparemment, ce n'était pas la première fois. Le brouhaha commençant à devenir assourdissant, un gars de la milice se leva pour calmer le jeu.


    " Du calme, braves gens. Nous sommes toujours en quête d'une solution à ce problème, cela sera bientôt régler. un gros barbu se leva, furieux.
    - Le volcan va rentrer en éruption, j'vous dis ! "

Oberon apprit au moins qu'il y avait un volcan, il n'avait pas fait gaffe. Quoiqu'il en soit, les joutes verbales s'amplifièrent de plus en plus. Si ce n'est pas l'un qui disait que c'était l'œuvre d'un sorcier, c'était l'autre qui sortait une légende sans queue ni tête, un démon par-ci, la fin du monde par-là. Le fils du métal commença en avoir les oreilles qui vibrèrent tellement ces inepties l'insupportaient. Il profita alors, malgré lui, d'un léger silence pour contre-attaquer à raison.

    " Ou sinon, ce sont juste des secousses normales, avec certainement une explication naturelle et logique, il se retourna à demi vers la foule, qui n'implique pas de monstres et autres sorcelleries sortis de nulle part. " et en revint à son verre qu'il vida, payant alors le tavernier.

Je vais regretter de l'avoir ouvert. Il eut à peine terminé de formuler cette pensée qu'une main de fer lui attrapa effectivement l'épaule, le retournant vers eux : le gars de la milice, avec ses potes en arrière. Il avait un sourire dérangeant, alors qu'Oberon tenta de rester de marbre.

    " On dirait qu'on a un expert en secousses ! un imbécile plus loin fit remarquer que c'était normal car il était fait de métal, ne manquant pas de provoquer l'hilarité dans toute la salle. Alors dis-moi mon gars, pourquoi tu n'irais pas voir directement sur place pour vérifier et revenir gentiment à la caserne pour nous faire de ton "explication naturelle et logique" ? le déserteur fronça des sourcils.
    - Et pourquoi je m'embêterai avec vos problèmes ? le milicien choppa la bourse à peine remplie d'Oberon pour la soupeser.
    - Oh, disons que tu es en manque et qu'un petit coup de main pour le peuple ne te ferait visiblement pas de mal ? le sourire carnassier du milicien s'accentua tandis que le jeune resta silencieux, neutre. Détends-toi, où est le danger après tout ? Un aller-retour et tu as ta paye. il reprit rapidement sa bourse et se leva pour s'équiper de son arme et de son paquetage, l'aventure l'appelait de nouveau malheureusement. Aeden vous en sera à jamais reconnaissant ! " assura le milicien sur un ton cérémonial avant de la laisser partir.

Oberon claqua la porte en sortant, laissant ces pauvres types se moquer de lui derrière. Il leva les yeux au ciel, cherchant à localiser le volcan. Il y aura du trot à faire et ce ne sera pas de la tarte… Le fils du métal se retint de cracher son mépris par terre, il n'avait pas le choix après tout.
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Ven 11 Juil 2014, 15:15


Un tremblement, assez violent, anima soudainement la pièce, ainsi que toute la caserne, faisant trembler les tables et tous les objets pouvant se trouver dessus, allant même jusqu’à faire tomber ces derniers sur le sol dont certains ne manquèrent pas de se briser.
Alors debout à ce moment là, le Commandant de l’infanterie commença à perdre l’équilibre, surprit par cette secousse soudaine et brusque. Fort heureusement, le mur était tout proche. Après quelques pas tanguant, il réussit à se tenir à ce dernier afin de ne pas tomber, et surtout ne pas avoir l’air ridicule devant ses hommes. Mais de toute façon, si ceux-ci osaient rigoler, Kain allait leur faire passer un sale quart d’heure, si ce n’est plus encore.
Enfin le léger séisme passé, personne n’était à terre et tout le monde semblait aller bien, un peu trop bien d’ailleurs aux yeux de l’Elémental de feu.


Bon sang, mais ce quoi ce bordel ! C’est nouveau ça à Aeden ?

L’un des officiers en poste, assit sur sa chaise à essayer de ranger tout le désordre sur sa table, ce chargea de lui répondre.


Faut croire. Cela fait depuis quelques temps déjà que des secousses viennent animer notre quotidien.


S’approchant alors de lui, Kain haussa un sourcil, étonné et curieux.

Depuis quelques temps ? Vous savez d’où elles viennent ? Et personne n’a essayé d’aller voir ce qu’il en était ?


L’intéressé hocha la tête de façon négative, avant de rajouter.

Nous étudions le problème actuellement, nous supposons que c’est le volcan, mais nous avons aussi passé quelques annonces en ville afin de chercher une personne assez courageuse pour s’y aventurer.

Posant fermement ses mains sur la table, le Commandant observa l’officier d’un mauvais œil.

Et tu veux me dire qu’aucun d’entre vous n’as eut assez de courage pour y aller ?


L’homme sur sa chaise hocha de nouveau là tête pour signifier que non. D’un revers de la main, Kain fit s’envoler un objet au hasard parmi ceux que l’officier venait de ranger avec soin.

Vous n’êtes qu’une bande de boulets ! Moi j’y vais.

Prenant aussitôt toutes ses affaires, à vrai dire très peu, l’Elémental partit aussitôt de la caserne, ne laissant même pas le temps à son acolyte de répliquer quoique ce soit.

En chemin, il passa près de la taverne ou quasiment tous les militaires et gardes de la citée se retrouvaient pour boire ou papoter, ce qu’il faisait lui aussi lorsqu’il n’était pas occupé ailleurs ou dans ses appartements. Enfin, le Commandant croisa une poignée de garde en train de parler et rigole, ceux-ci saluèrent alors le gradé avec un sourire aux lèvres.


Héhé ! Bonjour Commandant. Vous vous arrêterez bien pour boire un coup ?

Kain observa alors son interlocuteur d’un regard noir.

Qu’est-ce qui te fait rire toi ?

Assez surprit, le garde recula de quelques pas, les mains bien en évidence pour signifier qu’il ne cherchait pas à le provoquer.

Oh non, non, c’est pas pour vous qu’on rigole. C’est juste qu’on a envoyé un pauvre type se charger du problème de secousse. Il avait l’air si sur de lui.

Les hommes rigolèrent à nouveau.

Enfin, on ne risque pas de le revoir de sitôt, à mon avis il risque même pas d’arriver jusqu’au Volcan…

Kain le coupa court en lui ordonnant de lui faire une description de la personne, car lui aussi allait régler ce fameux problème. Et ayant ainsi obtenu ce qu’il désirait, le mercenaire se mit en chemin tout en traitant au passage les gardes d’imbéciles et d’incompétent.

Finalement, après quelques minutes d’une marche rapide, il réussit à identifier celui qu’il cherchait. Marchant parmi la populace, il vint se position à côté de lui et d’une voix assez clair pour être entendu il déclara.

T’es sur de vouloir aller au Volcan ? Tu sait le métal… ça fond…

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Dim 13 Juil 2014, 19:28

Il n'est même pas à côté en plus. Aeden était une grande ville : se rendre à un endroit précis prenait pas mal de temps selon notre position actuelle. Oberon avait été habitué à marcher sur de longues distances, il était un nomade du désert après tout ; enfin, était. Mais ses jambes s'étaient habituées à cet effort. Il remarquait d'ailleurs que, depuis sa métamorphose, sa physionomie n'avait pas que changer physiquement : c'était comme si toutes ses actions étaient plus simples à réaliser, tant qu'il restait en forme. A l'instar du métal, certainement. Droit et implacable, seul un gros choc le brisera. Et ce n'était pas une petite promenade dans la capitale jusqu'au volcan qui le tordra.

Une fois remis – un peu – de son humiliation à la taverne, l'élémental se mit à réfléchir sur l'origine de ces secousses. Honnêtement, il n'avait jamais visité un volcan, quelle idée aussi, mais il s'était suffisamment renseigné pour se dire que le type qui avait clamé son réveil ne devait pas avoir tout à fait tort. Pourtant, on affirmait qu'il était censé être endormie et ne jamais s'éveiller de par sa propre volonté. Oberon ne connaissait pas suffisamment Aeden pour en être sûr, mais si c'est ce que disait la populace il n'allait pas les contredire. A vrai dire, il voulait rapidement en finir avec cette besogne : d'une part pour ne pas finir mendiant, d'autre part pour ne pas avoir à traîner davantage dans cet amas d'élémentals. Tout ce monde le rendait mal à l'aise, c'était trop condensé, comme s'il était comprimé. Pourtant il y avait de l'espace, mais la majorité des passants comblait les vides. Ça détonne avec le désert en tout cas.

Il était encore à mi-chemin de son objectif qu'un grand baraqué vint lui tenir compagnie. D'abord réticent à cette nouvelle intrusion, Oberon resta fixé les yeux devant lui, silencieux. Puis le gaillard se mit à lui taper la causette, pour le chambrer un peu évidemment. Ce ne sont que des emmerdeurs dans cette cité, c'est incroyable ! Le jeune homme métallique le regarda de travers, constatant rapidement que ce gars ne ferait qu'une bouchée de lui. Mais c'était surtout cette étrange aura qu'il dégageait, ses plaques se mettant à vibrer un peu plus. Ce devait être un élémental incompatible avec lui pour le faire réagir de la sorte, c'est vrai qu'il ne se sentait pas très bien à ses côtés. Comment des élémentals si différents pouvaient coexister dans la même ville ? A moins qu'ils se contrôlaient mieux que lui… Enfin, il n'était pas question de se laisser faire non plus.


    " Le métal, ça ne fait pas que fondre. " c'était moins menaçant que cela pouvait paraître, mais ça devrait le laisser tranquille quelques instants.

Il n'était pas rude avec cet homme. En vrai, ce dernier était peut-être préoccupé par son état, car il avait raison : le métal ne faisait pas le malin avec le feu. Un fils du métal tel que lui ne devrait pas se rendre dans un endroit aussi dangereux pour son corps. Mais qu'importe, il tenait à son argent et il tenait à remettre à sa place ces fichus miliciens et autres soiffards qui n'ont visiblement pas que ça à faire de se préoccuper de la sécurité de leur propre ville.

    " Quelle idée de construire une ville près d'un volcan… " avait-il lâché plus bas, davantage pour lui que pour le nouveau venu.

Le désert regorgeait aussi de dangers divers, néanmoins les tribus avaient l'intelligence de ne pas rester au même endroit trop longtemps. S'exposer autour d'un volcan, et tôt ou tard c'était le regretter. Oberon ne comprenait vraiment pas son nouveau peuple, de moins en moins convaincu de partager leur histoire et leur tradition pour le peu de temps qui lui était incombé. Mais c'est une élémentale qui m'a sauvé… C'est vrai, il serait peut-être mort congelé au berceau à l'heure qu'il est sans son intervention, alors autour renvoyer la donne pour ne pas paraître égoïste ; ce qu'il était en partie, certes.

Cette dette restait néanmoins à payer. Il continua donc son bout de chemin jusqu'au volcan, constatant par lui-même qu'il n'était plus très loin. Enfin "on" n'était plus très loin. Le guerrier l'accompagnant contre son gré était toujours présent, mais c'était à peine si Oberon faisait attention à sa présence ou à ses dires. Et oui, quand il avait un but à accomplir, sa concentration restait puissante, bien pour cela qu'il préférait agir seul et qu'il exigeait le plus souvent qu'on ne le dérange pas. Ils posèrent donc les pieds face au chemin principal menant au sommet du volcan. Faisait plus chaud ici qu'ailleurs, ce qui n'était pas pour déplaire l'ex-nomade, même si son métal ne semblait pas apprécier la chaleur. Lorgnant en direction des hauteurs quelques secondes, Oberon s'apprêtait à ouvrir la marche, mais il fallait d'abord mettre les points sur les i avec l'élémental, se retournant vers lui en fronçant des sourcils, son regard aussi affûté qu'une épée.


    " Vous avez décidé de me coller aux basques ? On m'a promis de l'argent, que je ne partagerai pas. " au moins c'était clair et net, il campait sur ses positions, à moins que la réponse de son comparse ne le fasse changer d'avis…
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Jeu 24 Juil 2014, 18:55


Après avoir traversé la foule de personne, au plus dense à cette heure-ci, l’homme retrouva finalement l’individu qu’il recherchait. A vrai dire ce dernier avait plutôt été facile à repérer. Et arrivé près de lui, le Commandant de l’infanterie avait ouvert la conversation à sa manière, ce que à quoi le fils du métal avait immédiatement répondu quelque chose ressemblant à une menace.
Un léger rire moqueur sortit de la gorge de Kain en entendant les mots du jeune homme, il en fallait bien plus pour lui faire peur, celui-ci lui répondit de la même façon.


Ah oui ? Je suis curieux de voir ça tiens.


Mais l’homme n’en rajouta pas plus, d’ailleurs une chose semblait l’intriguer chez ce personnage. De part son statut d’Elémental, il avait put aisément reconnaître l’un de ses semblables, mais il sentait aussi autre chose sur lui. Du métal, il le sentait grâce à son contrôle qu’il avait sur cet élément, le corps de cet individu vibrait de métal, de ses cheveux jusqu’à ses pieds. Pour peu Kain pourrait presque lui interdire tous mouvements, voire à le manipuler comme une marionnette, encore fallait-il avoir un niveau élevé en terme de magie. Mais peu importe, là n’était pas son intention, plutôt curieux de savoir jusqu’ou il irait. Car même en sachant que le feu du volcan pouvait faire fondre son métal, l’individu continuait tout de même son chemin vers le volcan, et ce d’un pas plus déterminé que jamais d’ailleurs.

Le suivant alors jusqu’au pied du fameux volcan, ils arrivèrent bien vite devant ce dernier. Rien qu’à cette distance, la chaleur qu’il pouvait se dégager, ce qui n’était pas pour déplaire au fils du feu, contrairement à l’autre Elémental près de lui. Et c’est à ce moment que celui-ci daigna parler au Commandant qui l’avait accompagné tout du long. L’intéressé rigola légèrement. Partager disait-il ? Kain ne faisait pas ça pour l’argent, non il rendait simplement un service à la ville, là ou des incompétents étaient incapable d’aller vérifier par eux même ce qui se passait, et comprendre la cause des secousses.
L’élémental de feu lui répondit alors avec son ton hautain.


Tu crois que je suis là pour l’argent ?


Un reniflement bruyant et dédaigneux se fit, avant qu’il ne reprenne.


Je suis juste un Commandant de l’infanterie venu pour régler le souci actuel, mais apparemment quelqu’un d’autre allait s’en charger. A mon avis tu ne risque pas d’aller bien loin si tu continu.
On dirait que tu es prêt à tout pour avoir ton argent, alors je te laisse faire, mais je suis curieux de savoir jusqu’où tu ira, ça m’amuse. Comme si tu échoue je serait là pour régler le problème dans tous les cas.
Aller avance je te suis.


Un rictus mauvais s’afficha sur les lèvres de l’homme, il allait prendre un plaisir sadique à voir ce pauvre petit Elémental galérer contre le volcan et tous ses dangers. Et puis bon, si vraiment il risquait pour sa vie, Kain irait le sauver quand même, et ce pour qu’il puisse en profiter un peu plus longtemps.
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Dim 27 Juil 2014, 17:17

Oberon était difficilement quelqu'un de menaçant, pas même dangereux. Il était surtout méprisable, c'est ce qui le caractérisait le mieux. Ce n'était pas son venin qui allait faire effet sur un homme aussi confiant que ce grand gaillard ; dont il ignorait toujours le nom d'ailleurs, mais qu'est-ce qu'il en avait à faire ? Surtout que le fameux élémental se montra plus récalcitrant que prévu, uniquement animé par la "curiosité", voilà qui sera utile pour l'ancien elfe tiens. Il finira par se lasser. C'était l'unique consolation que réussit à trouver Oberon, reste à savoir si ça allait être vraiment le cas.

Pour le moment, son compagnon de route l'avait suivi jusqu'au pied du volcan et ne semblait n'avoir aucune envie de le lâcher. Malgré la petite pique à laquelle s'était livré le fils du métal, il ne reçut en réponse qu'un rire bien moqueur. Il fronça davantage des sourcils, sa patience était de moins en moins résistante ces jours-ci, pas besoin d'en rajouter une couche. Ce qui le rassura un poil, c'était qu'il n'allait pas mettre la main sur une partie, sinon la totalité, de sa récompense. Oberon ne voyait aucune raison de mentir, s'il voulait vraiment l'argent pour lui, il n'aurait pas eu grand mal à le tuer : plus costaud, faisant même trembler les plaques du jeune homme, nul doute que cet homme ne fera qu'une bouchée du pauvre petit exilé. La suite sonna avec intérêt dans les oreilles d'Oberon : un commandant, hein ? Il n'avait pas affaire avec un simple soldat alors, mais l'homme métallique n'était pas encore totalement intégrer dans la société élémentale, alors il n'allait pas plus le respecter que cela. Au moins il lui laissa carte blanche, même si c'était juste l'amusement qui guidait ses mots. Pour toute réponse, Oberon se contenta de renifler son dédain aussi, se tournant vers le volcan : c'était haut.


    " A votre guise. " ironisa-t-il sans retenue avant d'ouvrir la marche ; il souffrait tellement ces temps-ci qu'il s'énervait plus facilement…

Gravir un volcan, ce n'était pas une mince affaire. Mais heureusement, un chemin principal se dressait pour aider les suicidaires à atteindre le sommet avec un moindre mal. Cela aurait dû faciliter la tâche, mais disons que le destin adore tourmenter le pauvre nomade : son corps de métal détestait cette chaleur grandissante à chacun de ses pas et n'hésitait pas à le montrer. Il était de plus en plus compliquer pour Oberon de marcher, le frissonnement du métal se fit entendre un peu plus. Le déserteur s'en mordait les lèvres, tous ces changements physiques l'énervaient profondément. Le voilà se ridiculiser devant un commandant d'infanterie, qui lui semblait en faire une balade de santé. Hors de question pour autant de laisser tomber : l'argent, l'argent, l'argent, vivre ! Juste quelques pas de plus, rien d'insurmontable. Allez, un peu plus, et puis…

Et puis le chemin était bloqué. Les secousses de tantôt avait dû créer des éboulis bloquant le passage. Aucun moyen de contourner, ni de passer par-dessus, c'était beaucoup trop gros, même pour élémental de terre il dirait, mais qu'en savait-il ? Le seul moyen de continuer était de purement escalader… Et bonjour pour trouver des prises, de même pour éviter une chute mortelle. Oberon était assez agile pour cette entreprise, mais avec cette chaleur l'affaiblissant, c'était limite peine perdue. Et avec le gars derrière lui, cela allait être une partie de plaisir. Il se retourna d'ailleurs vers lui, son dos plus courbé que lorsqu'ils étaient au pied du volcan.


    " Et vous n'êtes pas un élémental de terre, je présume ? parvint-il à dire entre deux respirations saccadées, lorgnant alors l'escalier irrégulier de terre qu'ils vont devoir franchir. Enfer et damnation. " pesta-t-il plus bas, c'était limite littéral remarque.
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Mar 29 Juil 2014, 23:33


S’amusant des réactions de cet homme de métal, le Commandant continua toujours de le suivre, autant par curiosité malsaine que par devoir pour Aeden et le peuple Elémental, afin de régler le problème actuel.
Arrivés non loin du volcan, le petit Elémental c’était rebiffé, ne désirant apparemment pas être suivit, ni même de partager la récompense. D’un rire, Kain lui expliqua qui il était et ce qu’il venait faire. Ce qui eut pour effet de susciter son intérêt semblait-il, tout comme celui de laisser le Commandant tranquille quant à ses agissements. Mais c’est quand même sur un ton des plus dédaigneux qu’il lui répondit. Pour seule réponse, le représentant du feu esquissa un large sourire de défi. Le jeune homme l’amusait grandement.
Enfin, les deux Elémentals se mirent alors à commencer l’ascension du volcan. Ce qui n’allait pas être une promenade de santé pour le jeune homme à côté de Kain, surtout que son élément n’allait absolument pas l’aider. Marchant tranquillement à travers le sentier tout tracé, appréciant la ballade, tout comme la chaleur grandissante qui venait le revigorer, le renforcer. Ce soudain regain d’énergie sembla lui donner des ailes, lui permettant de parcourir des milliers de kilomètres sans se fatiguer. Mais alors qu’il se remettait de son état d’euphorie, l’homme se retourna soudainement, pensant alors au pauvre Elémental du métal derrière lui. Ce dernier avait extrêmement de mal à avancer, ses pas devenant de plus en plus difficile au fur et à mesure qu’il prenait de la hauteur, s’approchant du cœur du volcan.
Assis sur une roche, Kain l’attendait patiemment et une fois son compagnon de route passé devant lui, l’homme ne put s’empêcher de lâcher une petite remarque désobligeante.


Tu veux pas que je te porte… ?

Un léger sourire, des plus moqueur, passa sur son visage, avant qu’il ne parte d’un grand rire tout en continuant sa route.

Finalement, après quelques minutes de marche, le premier obstacle apparut devant eux. Un éboulis, assez conséquent, leur barrait la route. Reniflant un coup, Kain observa la situation, cherchant un moyen pour contourner le problème.
Ensuite, à la question d’Oberon, l’Elémental du feu ce prit à lui lancer un petit rictus, tout en déclarant.


Pas b’soin d’être un Elémental de terre pour ça.
Regarde donc.


S’approchant des roches, le Commandant se mit à l’endroit qui lui semblait le plus approprié pour ce qu’il s’apprêtait à faire. D’un coup, usant de sa superforce et d’un mélange de son contrôle sur la terre, l’homme fit rouler les morceaux de roches en contre bas, entrainant une bonne partie de ceux-ci, ce qui fit rapidement le ménage. Restait encore quelques éboulis sur le chemin, mais Kain les déblaya assez rapidement, permettant ainsi d’ouvrir la voie à l’Elémental sans qu’il n’ait à escalader quoi que ce soit.
S’essuyant les mains l’une contre l’autre, l’homme s’adressa alors à l’imprégné.


Et voilà le travail. On va pouvoir continuer à avancer tranquillement.
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Mer 30 Juil 2014, 20:25

Qu'on se moque de lui, c'était difficile à avaler mais que pouvait bien faire Oberon ? L'élémental qui l'accompagnait était littéralement dans son élément, tandis que c'était tout le contraire pour le jeune homme. En totale position de faiblesse, le fils du métal ne pouvait que lancer des regards bouillonnant de fureur à son interlocuteur. Les mauvais regards, ça, c'était sa spécialité, sans parler de sa langue acérée, sauf qu'il était moyennement rare qu'il s'énerve concrètement. Bien que sa tête fût gorgée de pensées aussi pessimistes que moqueuses, il conservait un certain contrôle de soi. Reste à voir si son nouveau peuple d'appartenance lui ferait crever un neurone ou deux. Pour l'instant, il n'y a pas à dire, il les déteste purement et simplement. Quoi de plus normal venant de quelqu'un qui exacerbe la magie et ceux s'en servant : les élémentals en étaient plongés jusqu'à la moelle ! Oberon ne leur en tenait néanmoins pas rigueur : pour lui et la majorité des élémentals, leur véritable Némésis était les magiciens et les sorciers. Au moins avaient-ils cela en commun.

Les yeux toujours rivés vers le sommet du volcan, Oberon s'apprêtait à initier l'ascension. Il était assez agile avec ses doigts et ses pieds, ce ne devrait pas être difficile d'escalader. Il lui faudra juste mettre de côté sa fatigue grandissante ; au pire, le commandant sera là pour le soutenir, certainement. A moins qu'il soit pire que sadique et là le métallique pouvait faire ses prières. Il se demandait également si son compagnon arriverait réellement à le suivre : il était plus un tas de muscles qu'une frêle plume, ne risquerait-il pas de détruire les prises sous son poids ? Qu'est-ce que j'en ai à faire de toute façon ? C'est vrai, ce n'était pas comme s'il s'inquiétait pour cet abruti. Il alla démarrer quand un excès de confiance le coupa dans son élan.

Avec un air sceptique, il se tourna vers le commandant qui, sur un rictus, le… surprit, pour magnifiquement bien résumer. Malgré le fait qu'Oberon assista à l'œuvre avec une expression davantage blasée qu'horrifiée, il ne pouvait pas se targuer d'en faire autant : cet homme était un vrai monstre. Si tous les élémentals possédaient une telle puissance, il comprenait alors très bien la déchéance des humains. Néanmoins, il était sûr que c'était surtout que le commandant avait une grande expérience derrière lui ; sinon il ne serait pas commandant justement, à moins qu'il y ait des histoires de famille et de politique derrière tout ça. Mais bon, cela ne changeait pas le fait que le chemin était de nouveau disponible et qu'Oberon n'aurait certainement rien pu faire s'il avait décidé d'y aller seul. Donc, lorsque l'élémental de feu annonça qu'on pouvait de nouveau avancer "tranquillement", celui de métal répliqua par un grognement court mais perceptible.


    " Parlez pour vous. " lâcha-t-il sans aucune once d'enthousiasme, continuant sa route nonchalamment.

Cette promenade était une véritable torture. Ce n'était certainement pas des élémentals de métal qui ont construit cette route, ni de nature ou de glace d'ailleurs. Il était toujours aussi fasciné par cette ville : Aeden était un véritable carrefour pour tous les élémentals, il ne comprenait vraiment pas comment ils pouvaient coexister tous ensemble avec ces fameuses relations élémentaires. La ville était certes variée en élément, mais quand même. Oberon n'hésitera certainement pas à se renseigner sur Aeden un de ces jours, mieux vaut savoir dans quoi on met les pieds avant de déposer définitivement bagages. Mais pour l'heure, il avait juste besoin de moyens pour s'installer et on avait décidé pour cela de l'envoyer paître au sommet d'un volcan ; nul doute que cette cité appréciait grandement son nouvel enfant.

Le sommet n'était plus très loin, même si cette chaleur étouffante mettait les muscles d'Oberon à rudes épreuves. Il avait beau se répéter que ce sera la seule fois qu'il viendra ici, rien n'y faisait pour motiver son corps. Difficile pour un imprégné récent de se faire à ce nouveau monde, hein ? C'était tout de même bien pour cela qu'il était venu ici : pour qu'on l'aide à s'y faire. Autant leur rendre service en échange, il n'avait guère le choix de toute manière. Il jeta un œil vers le commandant devant lui : toujours en forme bien sûr. Il n'aurait pu tomber sur un élémental plus commun comme le feu ou l'air ? Il y avait du sable tout autour lors de sa transformation ! Pourquoi n'était-il pas devenu un fils de la terre alors ? Mais non, le métal, certainement l'élément le plus étrange avec lequel il avait eu à faire. Il n'avait toujours pas fini de maudire les forges au fait.

Et puisqu'on adore lui attirer les ennuis comme des mouches, voilà t'y pas que le chemin était de nouveau bloquer. Mais là, c'était différent : la route s'était purement évaporée, comme ça, s'arrêtant en plein milieu, avec une couche de terre bien compacte comme suite. La franchir ne servirait à rien puisque cela ne leur ferait faire que le tour du volcan et non pas le monter. Oberon ne comprit vraiment pas comment ça avait pu arriver : à moins que les éboulis aient pu fusionner entre eux pour créer ce genre de chose, ce dont il douta énormément, rien n'expliquait un tel phénomène ; du moins à sa connaissance. Il évalua un peu la chose, concluant rapidement que la superforce de son compagnon n'y suffirait pas : cela allait être trop long de déblayer le passage jusqu'au sommet. Le volcan grondait un peu plus à chacun de leur pas depuis, bien que les secousses ne se fussent pas encore manifestées. Cela n'arrangea tout de même pas l'affaire et Oberon en profita pleinement pour se plaindre de nouveau.


    " Un nouveau cul-de-sac, comme c'est original. " à voir si c'était un test pour calculer le niveau de patience du commandant, même si ce dernier avait l'air d'un rigolo.

L'Élémental se hâta tout de même à la mise en chantier d'une solution, il en avait plus dans la caboche que dans les muscles après tout. Mais cette persistance chaleur ne le cessa pas de lui provoquer de grosses bouffées d'air l'empêchant d'organiser ses idées. Au bout d'un moment, il en eut tellement marre qu'il se précipita vers le volcan et commença à se hisser sur les parois. A sa grande surprise, il était toujours aussi agile et rapide, peut-être pas assez pour distancer son camarade mais là n'était pas le but. Après avoir escaladé une demi-dizaine de prises, il pencha la tête vers le sol, lançant à l'attention du commandant :

    " On n'a pas le temps de se reposer sur vos biceps. il reprit une légère respiration, cette atmosphère était définitivement handicapante. Vous n'avez qu'à suivre, si vous tenez toujours à m'agacer. " davantage un défi qu'une idée rationnelle, Oberon ne s'attendait sûrement pas à ce qu'il l'abandonne ici alors qu'il reprenait son ascension ; de toute façon, ce sera un itinéraire plus rapide que de traîner les pattes en rond.


HS:
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Mer 13 Aoû 2014, 01:15


Faire s’écrouler ces éboulis et ainsi ouvrir la voie avait été des plus facile pour le mercenaire, usant habilement d’un mélange de force et de magie pour ce fait. Fier de son petit exploit, l’homme se délectait doucement de la réaction de son compagnon, teintée de surprise. D’ailleurs, ce dernier répliqua aussitôt à la phrase que le Commandant venait de prononcer. Celui-ci ne l’avait pas fait exprès, oubliant le statut d’Elémental du Métal de son camarade. Mais d’un côté, cela fit doucement rire Kain en y repensant.
Enfin, cet obstacle passé, ils continuèrent leur route, tranquillement pour le fils du feu, une véritable balade de santé pour lui, mais hélas, le chemin était bien plus dur pour celui du métal évidemment. L’homme du s’arrêter à plusieurs reprise le long du trajet pour attendre le jeune Imprégné, et ce tout en le raillant sur sa lenteur affligeante. Cela en devint presque une sorte de routine pour les deux Elémentals, ce jusqu’à ce que le chemin menant vers le sommet du volcan soit de nouveau bouché. Obligé de s’arrêter pour analyser la situation, le Commandant alla directement vers l’épaisse et compacte couche de terre qui leur barrait la route. Apposant alors ses mains sur cette dernière, Kain sentit alors qu’il n’allait pas pouvoir user de ses dons pour déplacer tout ceci, il lui aurait fallut une meilleur maîtrise de son élément, et encore cela n’aurait peut-être pas suffit non plus.
Levant ensuite la tête, il tenta de voir si l’obstacle pouvait être contourner, ce dernier offrait pas mal de bonne prise pour une escalade. Malgré cette possibilité, le mercenaire observa tout de même les alentours afin de voir s’il n’était pas possible de faire un détour afin d’éviter trop d’effort à son camarade. Si celui-ci était déjà à bout avant d’être au sommet cela risquait d’être moins amusant. Mais à peine eut-il émit cette solution, que son homologue de Métal se mit aussitôt à escalader la paroi de terre tel un fou furieux. Il montait bien, il était assez rapide et agile pour s’en sortir apparemment. Temps mieux, Kain espérait juste qu’il ne tombe pas en cours de route.

Arrivé à mi hauteur, l’Acrobate se retourna vers le Commandant resté aux pieds de l’obstacle de terre, et en profita pour le railler à son tour le mettant ainsi au défi de le suivre. Un rictus amusé passa alors sur les lèvres du mercenaire. Cet individu ne savait pas de quoi il était capable. N’étant peut-être pas des plus agiles, il s’en sortait plutôt bien à ce niveau et ce malgré sa carrure imposante, du moins il n’était pas un lourdaud uniquement composé de muscle.
Prenant son temps, Kain se recula d’une bonne vingtaine de pas, avant de soudainement foncer vers l’épaisse couche de terre. Ce pour ensuite faire un bond spectaculaire à l’aide de sa force et s’accrocher à la paroi. Une fois bien ancrée, l’homme entrepris son ascension. Grimpant en ligne droite, rien ne semblait l’arrêter, il ne se posait pas la question de quelle prise prendre, il créait ses propres prises en faisant ressortir la terre de quelques centimètres afin de s’y accrocher. C’est ainsi qu’il continua son ascension, sans ce soucier de son camarade, plongé dans cet instant présent et désireux d’arriver le premier au sommet de l’amas de terre.

Finalement, les deux Elémentals arrivèrent tout en haut de l’obstacle, qui n’en était plus un désormais. Et à peine arrivé, que le Commandant continua de marcher, aucune signe de fatigue ne se lisait ou s’entendait, en direction des secousses et du sommet du volcan. D’ailleurs celles-ci étaient de plus en plus intenses et de plus en plus proches. Et plus Kain s’approchait et plus il trouvait celles-ci étrange
.

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Ven 15 Aoû 2014, 00:05

Le voilà à escalader un volcan. Ce ne devait pas être une première fois pour lui, d'une certaine manière. Le désert où se situe la plus ou moins glorieuse Utopia regorgeait de diverses ruines et autres édifices abandonnés. Tant qu'il était encore l'elfe du groupe, on lui sommait d'aller voir depuis les hauteurs. Selon les humains, les oreilles-pointues avaient une agilité hors du commun, leur permettant de monter aux arbres. Par extension, sa tribu pensait qu'Oberon pourrait facilement escalader les ruines… A son grand dam, ils eurent bien raison. Mais ce devait être surtout du fait que le jeune homme était agile d'ordinaire, ce qui lui facilitait bien la tâche. Il se souvient de la première fois qu'il avait escaladée en hauteur : une fois en haut, il s'était tourné vers l'horizon et il n'y eut rien à voir. Le désert s'étendait à perte de vue, même à une altitude raisonnable. Il avait alors songé que le monde ne valait même pas la peine d'être exploré et qu'il resterait au milieu de ces dunes de sable pour toujours.

Quel idiot il faisait à l'époque ! Aujourd'hui, Oberon gravissait la paroi d'un volcan. Un volcan. L'énorme trou béant qui regorge de lave et qui crache du feu sans prévenir. S'il était demeuré elfe, il serait en train de trembler de tout son corps sur le coup. Sauf qu'il était un élémental de métal, donc non seulement son corps tremblait mais il en avait les yeux tellement rougis qu'il cru qu'ils allaient fondre. Jamais il n'avait ressenti une telle chaleur lui mettre à mal les fonctions de son corps. Oberon était un natif du désert mais il avait quand même chaud, sa nouvelle condition l'avait trop changé. Il détestait cela, il ne sait même pas pourquoi il prenait autant de risques juste pour de l'argent, pour cette cité qui n'en avait visiblement rien à faire de son cas. C'est limite tentant de laisser le volcan ravager la ville. Très limite. Mais si Aeden tombait, où irait se terrer un misérable imprégné tel que lui ? Douce miséricorde…

Et bien évidemment, le commandant de feu ne fut pas trop dérangé par l'ascension. En plus d'être étrangement rapide pour sa carrure, il se créait lui-même ses prises ; comme ça, pas trop d'effort, tranquille. Oberon sera bien fort les dents face à ce spectacle. N'y avait pas de métal dans la roche volcanique, du moins rien de bien exploitable et en très petite quantité. A son niveau, il ne pourrait que manipuler le fer brut et d'autres métaux plus communs, mais à chercher la minuscule particule, ça… L'Élémental allait devoir se contenter des moyens conventionnels. Ses gantelets griffus lui permirent au moins de bien s'accrocher à la roche, sur ce point il ne risquait aucune chute mortelle.

Il n'avait pas compté combien de temps cela lui avait pris, mais il avait réussi à talonner d'assez près le grand gaillard. Certes, son compagnon de route était arrivé en premier tout en haut, il n'en aura pas moins attendu trop longtemps la venue du jeune imprégné. Oberon se hissa de toutes ses forces pour pouvoir se relever. La chaleur était beaucoup trop importante, cette fois sa peau suait pour de bon et ce ne serait qu'une question de temps que ses vêtements s'en retrouvent imbibés. Il jeta un regard autour de lui, constatant que ce n'était pas le même spectacle que lui offrit Aeden en hauteur : au lieu des dunes ensablés et vides mentionnées plus tôt, la cité regorgeait de tant diversités qu'il lui serait difficile, même d'ici, de les dénombrer. Oberon voyait le monde d'un point de vue relativement différent, ne sachant pas vraiment s'il devrait s'en réjouir ou pas. La réalité eut bien fait de le rattraper, les secousses se mirent à lui faire perdre l'équilibre.

Comme devait le comprendre aussi son camarade, il y avait définitivement quelque chose à l'intérieur de ce volcan qui n'était pas normal. Il s'accroupit sur une jambe, déposant sa main pour ressentir les secousses par l'intermédiaire de ses doigts. Le fils du métal se rendit compte qu'elles s'amenuisaient petit à petit, ce qui n'était pas explicable naturellement : si le volcan voulait réellement rentrer en éruption, ses tremblements devraient rester stables ou s'amplifier justement. Afin de confirmer cette théorie, il attendit que les secousses reviennent et les analysa une nouvelle fois : même constat, cela prenait de l'ampleur puis ça redescendait. Bon, Oberon n'était pas non plus expert en volcanisme, peut-être se trompait-il tout bonnement. Mais il était quasiment certain que si le volcan voulait rentrer en éruption, la cause était loin d'être naturelle. Il se releva et s'approcha, tant bien que mal, du commandant pour lui faire part de son avis.


" Ces secousses ne sont pas naturelles. Il y a quelque chose qui les provoque, quelque chose qui ne vient pas du volcan lui-même. " Ses yeux métalliques fixèrent l'énorme cratère volcanique. La réponse se trouvait forcément à l'intérieur ; et dans son état, il préféra laisser l'élémental de feu alla vérifier en premier.
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Lun 20 Oct 2014, 22:58


L’ascension du volcan continuait pour les deux Elémentals. Ces derniers avaient été sollicités par la garde d’Aeden afin de régler un problème de tremblements inquiétants en provenance du volcan. Tous deux se portèrent présents et ainsi commença leur assenions.
Le Commandant n’avait aucun mal à escalader la paroi rocheuse, de part sa condition physique des plus impressionnante ainsi que par sa bonne maîtrise de la magie, ce qui compensait très largement son manque de souplesse et d’agilité. Celui-ci finit d’ailleurs par arriver en premier au sommet de l’obstacle, suivit de près par le fils du métal. Ce dernier avait réussit à le talonner d’assez près, mais contrairement à Kain, il était bien plus épuisé par l’effort fournit. Un sourit mi satisfait, mi de défi traversa le visage du guerrier, même à se plaindre, Oberon se donnait à fond.
Observant les environs, l’homme guettait un le moindre danger à l’horizon, car les secousses qu’ils avaient ressenties jusque là lui paraissait étrange, presque anormale, elles ne semblaient pas venir du volcan à proprement parler. D’ailleurs, une autre de ces dernières fit son apparition, plus terrible que les autres. Les jambes écartées, genoux pliés, Kain garda son équilibre afin de ne pas tomber lamentablement sur le sol. Ce qui ne fut pas le cas de son acolyte. D’ailleurs, celui-ci resta un genou à terre, une main posée sur les roches et une mine concentrée se lisait sur son visage. Les yeux du Commandant se posèrent un instant sur Oberon en se demandant ce qu’il faisait. Peut-être ressentait-il quelque chose en particulier qui expliquerait l’étrangeté des tremblements. Le laissant alors faire, l’Elémental de feu commença à s’avancer pas à pas vers le centre du volcan, restant tous de même assez proche pour que le fils du métal le rejoigne. Ce qui ne tarda pas à arriver. Avec difficultés, il réussit à venir vers l’officier, lui exprimant ses doutes quant à la nature des secousses ressenties. Acquiesçant rapidement aux paroles du jeune homme, le guerrier s’avança alors jusqu’à l’intérieur du volcan, suivit de quelques pas par son compagnon de route.

Après un certain temps de marche, certainement épuisant pour Oberon à cause de son élément, ils arrivèrent tout près de l’intérieur du volcan. Les tremblements se faisaient bien plus intense à cet endroit. Ils touchaient au but.
S’avançant, Kain ne dit rien à Oberon, libre à lui de le suivre ou non.
Arrivé enfin au centre du volcan, la ou la chaleur était des plus écrasante, l’homme vit se qui provoquait les terribles secousses ressenties jusqu’à Aeden. La créature se dressait sur ses quatre pattes, martelant le sol à l’aide de ces dernières. La bête ressemblait fort à un dragon, même si celle-ci n’en était pas un, ce qui expliquait sa relative petite taille, pas plus grand qu’un jeune dragon, bien qu’elle dépassait aisément le guerrier. Un Drake. Un juron sortit aussitôt de la bouche de l’homme devant cette scène, ne s’attendant pas à trouver une telle créature. D’ailleurs, celle-ci remarqua rapidement la présence de l’Elémental et chargea directement sur le nouvel arrivant. Ses réflexes de combattant se réveillèrent aussitôt. Dégainant son immense épée, il s’en servit tel un bouclier afin de parer l’attaque de son adversaire. Les crocs du Drake se refermèrent alors sur l’épaisse lame, lui interdisant d’avancer plus. La bête se mit alors à user de ses griffes, mais l’homme fut plus rapide et lui asséna rapidement un coup de son gantelet sur le museau de la créature. Ce qui eut pour effet de la faire aussitôt reculer.
En garde, Kain observait son adversaire avec un rictus ravit. Il allait enfin avoir droit à un peu plus d’action et d’adrénaline que jusqu’à maintenant.

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Dim 26 Oct 2014, 15:13

Quelque chose de surnaturel se déroulait par ici, c'était une certitude qu'on ne pouvait enlever de l'esprit d'Oberon. Haïssant plus que tout la magie, il lui était facile de détecter les phénomènes trahissant les lois innées de ce monde. Il n'était peut-être pas question de sortilège ici mais il était sûr que ce volcan ne se réveillait pas uniquement grâce à sa propre volonté. Déjà que la majorité des badauds d'Aeden lui affirmait qu'il n'était pas censé se réveiller – encore heureux, sinon quelle idée de construire une cité si immense autour ! – l'Élémental ne pouvait qu'aller dans leur sens en cherchant une explication plus rationnelle.

Le détail qui foutait tout de même le bordel, c'était qu'il n'avait pas la forme là. Oberon était quasi-certain qu'il y avait plus d'élémentals de feu que de métal, et il fallut qu'il se coltine le deuxième pour souffrir du premier. Ce n'est pas sa mort qu'on voulait à force, c'était vraiment une atteinte psychique… Mais l'âme de l'exilé était suffisamment solide pour ne pas se laisser dépasser, contrairement à son corps d'imprégné qui était encore trop faible pour supporter quoique ce soit.

Il laissa donc le loisir à l'officier de se charger lui-même de la menace, si tant est qu'il y en ait une. De toute façon, il était plus expérimenté que lui, il devait bouffer du volcan tous les matins au petit-déjeuner. Oberon s'en contrefichait royalement d'être le fardeau du lot, il voulait juste en finir pour être sûr que son nouveau foyer ne craint rien. Car s'il y a bien une chose qu'il est venu quérir à Aeden, c'est la sécurité, hors de question qu'on la lui refuse après toutes les épreuves qu'il ait subi pour en arriver là. Qu'il ait affaire à quelque chose de gros ou rien d'insurmontable, le fils du métal n'aurait d'autres choix que de faire en sorte d'assurer la plénitude de son nouveau peuple d'attache. Allez, montre moi ce que t'as dans le ventre.

Et là, le Drake se dressa fièrement pour manifester sa présence. Voir cette créature menaçante, le dépassant largement, lui fit comprendre pourquoi le volcan était si troublé. Avec un truc aussi imposant, nul doute qu'il ait pu briser l'équilibre en pataugeant dans la lave ou en fracassant les parois du cœur volcanique. Maintenant qu'il avait trouvé la cause, vint la conséquence. Non, non, je refuse. Ce n'est pas à ma portée, je ne me suis pas engagé pour ça, je ne suis pas un héros, je me casse !

L'élémental de feu pouvait très bien s'en charger ou même en crever, cela lui était parfaitement égal. Oberon avait rempli sa part du contrat : "trouver une explication naturelle et logique" et la rapporter à ces fichus miliciens doublés de soiffards. Eh oui, on ne lui avait pas prié de régler le problème, aux compétents de se charger de cette créature ; le commandant en faisait parti, probablement les autres soldats avec un peu de chance, pas lui. Le gris savait rester à sa place quand il le fallait, et celle qui lui revenait de droit actuellement c'était loin, très loin du sommet d'un fichu volcan. Ses jambes firent donc un effort considérable pour lui faire faire demi-tour. Mais à mi-chemin, alors que le fils du feu croisait le fer avec le monstre, Oberon se rappela alors de l'énergie que cela lui prendra pour gravir en sens inverse le volcan… Le temps qu'il atteigne le cœur de la capitale, il sera trop tard et peut-être même qu'il en fera une chute mortelle vu son état.

Que soit maudite ma folie. Vociféra-t-il intérieurement en se retournant vers le duel se déroulant plus loin, bouillonnant de mécontentement. Il avait deux choix : attendre la fin du dénouement ou y participer. La première option était celle qui lui collait mieux mais également la plus dangereuse : le militaire pouvait tout à fait perdre contre la créature et alors ce sera à son tour de se faire bouffer. Il devait faire quelque chose, n'importe quoi, mais il n'y avait rien ici : il était trop fatigué, aucun métal à exploiter quand bien même il serait en forme pour user de sa magie. Mais justement, en parlant de sa fatigue, Oberon se sentit soudainement mieux, comme si la chaleur ne l'accablait plus ; une nouvelle source lui remplissait ses réserves et il se tenait de nouveau à peu près droit. Sans s'en rendre compte, il venait d'user d'une des capacités des élémentals : la régénération élémentaire, dans son cas celle de la terre, dont le volcan en regorgeait ici. Il n'avait pas le temps de comprendre qu'il devait agir, en profiter pour faire quelque chose.

Puisqu'il n'avait guère le choix, il se précipita vers la clameur du combat et dégaina son épée double. Le Drake tendit le cou vers l'officier, une feinte qui risquait de l'atteindre à coup de mâchoire. Oberon fut néanmoins plus agile et parvint à réaliser un bond entre les deux pour lacérer l'œil de la créature. Son attaque n'atteignit que l'arcade sourcilière néanmoins, même si cette intervention eut le don de faire reculer le monstre. Tenant fermement son arme des deux mains, le métallique jeta un regard à l'élémental de feu, un regard qui pourrait lui sommer de ne pas commenter cette prise d'initiative tellement ses pupilles scintillaient comme une épée. Oberon était un lâche, il assumait de ne pas avoir eu d'autres choix que de prendre cette décision. Néanmoins, il connaissait ses capacités : il était plus rapide que le Drake, il pourra donc le faire tourner en bourrique en cas de besoin et porter un coup en traître lorsque l'occasion se profilera. Combiner tout ceci avec la force et l'endurance du commandant d'infanterie et ils finiront bien par en venir à bout. Du moins, Aeden pouvait l'espérer.



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Ven 07 Nov 2014, 22:01


Les coups de griffes, de crocs et d’épées des deux adversaires résonnaient avec intensité au sein même du volcan. Provoquant parfois des secousses toutes aussi violentes que celles ressenties au cours de l’ascension de ce dernier. Homme et Drake ne se faisaient aucun cadeau, celui-ci étant mué par une rage ou une folie inexplicable, décuplant ainsi ses forces. Quant à l’autre, il semblait bien plus calme et sur de lui, parant chaque attaque à l’aide de sa lame, en profitant même pour provoquer son ennemi à l’aide de petits coups non mortelle. Le guerrier s’amusait plus qu’il ne combattait, usant son adversaire jusqu’au bout, mais le Drake n’en démordait pas encore, celui-ci débordant d’énergie.
Gueule alors grande ouverte, le monstre se précipita sur Kain, bien décidé à éliminer cet élément gênant qui venait le perturber. Mais malheureusement pour lui, en combattant aguerrit, le guerrier entreprit de bloquer la mâchoire du Drake, non pas avec sa lame, mais avec ses mains, celle-ci étant heureusement renforcer par une pièce d’armure. Maintenant ainsi la créature en respect, un rictus des plus provoquant étira ses lèvres. Un cri rauque retentit alors, provenant de la bête, avant que cette dernière ne déverse un flot de flamme, aussi brûlante que la lave d’un volcan, droit sur l’homme. Et alors que le feu s’estompait, le commandant était étrangement toujours debout et intact, le feu ne lui ayant fait absolument rien, pour cause il était un Elémental du feu. Un léger rire s’échappa de la gorge de ce dernier, savourant la surprise, des plus inattendu cela dit, dont était victime le Drake. Ne laissant pas à ce dernier le temps de riposter, Kain chargea son énergie et déclara.


C’est comme ça qu’on fait !

Gonflant un instant les joues, l’homme ouvrit alors sa bouche, crachant un jet de flamme droit vers le Drake qui s’éloigna aussitôt en lâchant un horrible cri de souffrance. Sourire aux lèvres, le commandant s’amusait comme un petit fou.
Ensuite, et malgré la douleur ressentit, le pseudo dragon n’en démordait absolument pas et tel un acharné revint directement au contact avec le guerrier. Ainsi, à chaque coup porté, Kain le repoussait instantanément après. Tous deux semblaient inépuisable malgré le combat qui s’éternisait. Ce fut donc sans compter sur l’intervention totalement inattendu d’Oberon. Ce dernier vint lacérer l’arcade de la créature, pensant certainement lui crever un œil durant ce mouvement, hélas raté, mais ceci n’était pas trop mal pour un essai venant de sa part. Quelque peu surprit par cette prise d’initiative de l’Elémental, l’officier l’observa un instant, et voyant son regard d’acier il ne put que lui offrir un rictus carnassier, un brin de défi, mais aussi d’excitation pouvait s’y lire. L’homme allait se délecter de voir comment Oberon pouvait se battre.


Ensemble face au Drake, les deux Elémentals combinaient leur force pour en venir à bout. Kain et sa puissance qui infligeait de sérieux dégâts à son adversaire et Oberon qui faisait en sorte d’occuper la bête et esquiver la moindre de ses attaques. Ce qui avait le don de l’énerver de plus en plus.
Alors que le guerrier vint asséner une véritable claque du plat de son épée à la créature, cette dernière restant un instant sonner par le choc, il en profita pour glisser quelques mots à son homologue de race.

Finalement t’es pas aussi faible que tu le montre. T’as même l’air de supporter la chaleur du volcan. T’es devenu un Elémental de feu entre temps ?

Riant légèrement à la fin de sa phrase, celle-ci pouvait presque paraître amicale de la part du commandant. Mais le métalleux risquait sûrement de mal le prendre vu la mauvaise humeur qu’il avait gardée tout au long de leur ascension.
Enfin, après cela, la lame du guerrier commença à rougeoyer doucement prêts couper en deux son adversaire et ainsi en finir une bonne fois pour toute avec le Drake.

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Dim 23 Nov 2014, 16:33

Lui, le plus lâche de tous les hommes, face à un dragon. C'était la pire des perspectives possibles. Non seulement Oberon devait se taper tout le trajet jusqu'au sommet du volcan – ce qui en soi a été une expérience des plus passionnantes, on ne va pas se le cacher – mais en plus le problème en lui-même était un fichu Drake qui n'avait que ça à faire de se baigner dans la lave au beau milieu d'une cité. A se demander comment il avait atterri là d'ailleurs, mais là n'était plus le problème ! L'unique moyen de cesser ces secousses volcaniques étaient d'éloigner le Drake de son centre ; soit le maîtriser, soit l'abattre. Avec les deux élémentals présents, la deuxième solution était l'unique envisageable, du moins pour Oberon c'était le plus probable. Quand il voyait une bête sauvage qui l'attaquait, il la tue, qu'importe la situation. Ça a toujours été ainsi lors de sa vie de nomade, cela restera toujours ainsi pour le peu de temps qui lui reste.

Sans parler que cela lui rapporterait une sacré récompense d'abattre cette chose, Oberon était bien motivé à épuiser toute la frustration emmagasinée depuis le début de son exil dans cet unique combat. Oh que oui, il en avait de la rage à revendre, et son regard légèrement rougeâtre le démontrait. D'aucuns diront que c'était uniquement dû à la chaleur, mais pas que en fait : l'Élémental était vraiment vénère et cela nourrissait sa folie. Pourquoi croyez-vous qu'il ose se battre au lieu de lâchement rester en retrait, sachant que le commandant pouvait facilement s'en occuper seul ? Il fallait se battre pour vivre et cette phrase n'aura jamais été aussi vraie dans ces circonstances.

N'ayant pour lui que sa simple agilité – ce qui était toutefois pas mal – l'homme de fer put esquiver aisément les charges confuses de l'animal, qui ne devait pas avoir l'habitude de se faire promener de la sorte. A vu d'œil, il semblait jeune, cela devrait être assez simple de l'abattre lorsque l'occasion se présentera. Ce ne sera toutefois pas à lui de le faire et il en était parfaitement conscient : la force du commandant suffirait à tuer la créature sur le coup. Oberon n'avait plus qu'à suffisamment distraire la bête et l'amener à faire une erreur que l'élémental de feu pourrait exploiter. Ce dernier parvint d'ailleurs à sonner le monstre quelques instants pour lancer une nouvelle blague inappropriée.

" Et vous parvenez à plaisanter dans ce genre de situation ?! " Lui gueula-t-il presque dessus en lui octroyant une expression furax.

Comment peut-on être aussi calme face à un monstre pareil ?! Ce soldat avait beau être assez puissant pour rivaliser avec la bête, ils devaient en finir rapidement au lieu de traîner davantage. Qui sait si le volcan ne risquait pas de s'activer de lui-même maintenant que le Drake l'avait malmené. Heureusement, le commandant était prêt à en finir en faisant rougir le métal de son arme ; la puissance de son feu intérieur suffirait largement, ce n'était pas trop tôt.

Mais c'était sans compter le Drake qui ne voulait pas se laisser avoir aussi facilement : à peine était-il sorti de sa confusion qu'il entreprit un bond, gueule grande ouverte, sur l'Élémental de métal. Avec un juron, Oberon comprit qu'il n'aurait pas le temps de l'esquiver celui-là par des moyens conventionnels, il ne lui manquait plus qu'une chose à faire, hein ? Foutue magie. Et il fondit complètement dans l'ombre grandissante de la créature, la laissant se vautrer bêtement par terre sans aucune proie.

Oberon réapparut dans l'ombre du commandant, s'en extirpa rapidement, arme en main. Il prit un bon élan avant de balancer son épée double, qui faisait office de lance là, pour planter la lame dans la chair. Evidemment, n'ayant pas la force adéquate, il avait dû entretemps renforcer le métal de sa lame pour qu'elle puisse trouver prise entre les écailles acérées, sinon l'épée se serait contentée de rebondir bêtement dessus. Enfin, le gris n'était pas idiot, loin de là. Et tandis que le Drake hurlait de douleur avec cette attaque de fourbe, Oberon se tourna vers l'homme enflammé.

" Qu'on en finisse. " L'enjoignit-t-il indirectement à couper la tête du serpent tant qu'il avait le dos tourné ; il s'était suffisamment dépensé avec cette contre-attaque rapide et ses forces étaient trop basses pour supporter davantage cet enfer.


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Ven 19 Déc 2014, 15:54


Cela faisait déjà un bon moment que le combat des deux Elémentals face au Drake avait débuté. Le Commandant s’en sortait sans aucun mal, en narguant et s’amusant avec son adversaire afin de le pousser jusqu’à bout de force, là ou son collègue de Métal semblait avoir quelques difficultés avec son adversaire, bien qu’il se débrouillait plutôt bien pour esquiver les attaques de ce dernier.
Toujours en s’amusant avec son ennemi et voyant Oberon se battre avec lui, l’Elémental du feu ne put s’empêcher de lui faire une petite remarque en rigolant doucement. Hélas le Métalleux ne semblait pas d’humeur à rire, car celui-ci lui répondit en criant, tout en lançant un regard noir au Commandant, qui répondit avec un large sourire narquois. Ce Drake n’était qu’un apéritif pour lui, depuis un bout de temps l’homme aurait put le mettre au tapis et régler le problème, mais un combat aussi rapide et expéditif n’aurait eût aucun intérêt pour lui. De plus, son compagnon de route n’aurait malheureusement pas put mettre la main à la pâte et profiter d’un combat. Mais voilà qu’ils s’étaient assez amusés pour aujourd’hui et il était temps de mettre fin à tout cela, ce que Kain s’apprêtait à faire maintenant. Lame au clair, celle-ci commença alors à rougeoyer avec intensité, devenant aussi brûlante que la lave du volcan elle même. A vraie dire les écailles du Drake, malgré qu’il ne soit qu’un pseudo dragon, restaient tous même des plus solides, assez pour briser une lame faite d’un mauvais acier. Mais en faisant chauffer à blanc son épée, Kain était sur de couper ses écailles comme dans du beurre en les faisant fonde et ainsi traverser sa chair. Hélas, la créature n’en avait pas décidée ainsi, elle se battrait encore et jusqu’au bout.

Gueule grande ouverte, le Drake fondit vers le jeune Imprégné, déversant toute sa rage en un seul cri strident, résonnant à l’intérieur du volcan. Voyant cela, Kain marqua une légère pause, se demandant comment Oberon allait s’en sortir, car dans la situation ou il se trouvai actuellement et malgré l’agilité dont il avait fait preuve jusqu’à maintenant, cela risquait fort de ne pas être suffisant pour échapper à l’attaque du Drake. Mais par un coup de chance ou tour de magie, l’Elémental réussi à esquiver miraculeusement l’assaut de son adversaire. Ce dernier s’étalant alors de façon ridicule sur le sol.
Sentant soudainement une présence derrière lui, le Commandant tourna aussitôt la tête. Voyant alors Oberon qui s’était presque instantanément téléporté derrière lui, l’homme prit un air assez surprit, ne s’attendant certainement pas à une telle chose. Mais le guerrier reprit bien vite son sourire habituel, tout en lançant une petite remarque.


Hé bien, t’es encore plein de ressource on dirait.

L’intéressé ne sembla feindre aucune réaction, d’ailleurs celui-ci lança aussitôt son arme en direction de son ennemi, encore quelque peu déboussolé par ce qu’il venait de se passer et de l’humiliation qu’il venait de subir. La lame fonça alors droit vers la créature, et ce jusqu’à venir s’enfoncer profondément dans la chair de celle-ci. Kain aurait cru que l’arme allait rebondir, mais le Métalleux semblait posséder une très bonne arme, ou alors avait-il utilisé son pouvoir sur celle-ci afin de la renforcer, dans tout les cas cela lui laissait une belle ouverture pour mettre un terme au combat. Ce qu’Oberon lui enjoignit de faire.
Se mettant en garde, l’Elémental de feu se précipita en direction du drake et d’un simple, ample et unique mouvement il trancha net la tête de la bête. Aucune giclée de sang ne s’échappa de la gorge à vive du cadavre, celle étant directement cautérisée par la chaleur que déployait la lame du mercenaire, mais seul une odeur désagréable de chair brûlée s’échappa, assez horrible pour que ceux à l’odorat sur-développé ne puissent pas s’en remettre.
Attendant ensuite que son arme refroidisse, l’homme la rengaina, avant de s’avancer vers son compatriote du métal qui lui était totalement lessivé par l’affrontement. Un large sourire illumina le visage de Kain et celui-ci prit la parole sur un ton amusé, mais pas désagréable pour autant.


Partant pour un deuxième… ?

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Mar 13 Jan 2015, 01:19

Ce combat allait se finir, enfin. Ce fichu cauchemar ne serait plus d'actualité et c'était bien la meilleure chose qui puisse lui arriver aujourd'hui. Bien sûr qu'il avait affronté des bébêtes bizarres lorsqu'il était encore nomade, mais elles ne faisaient pas cette taille-là et n'était pas si agressive, et le terrain était toujours à son avantage car la plupart de ces rencontres fortuites étaient l'objet d'une chasse – lui étant le chasseur. Or là, c'était vraiment une poisse sans nom : la zone de combat avait tout pour le faire chanceler et le monstre en question était un Drake des plus imposants, et c'était un face-à-face ! Quand les nomades de sa tribu se retrouvaient dans une situation pareille, ils mourraient, tout simplement. Oberon ne pouvait que se sentir béni d'avoir pour appui un commandant aguerri, ainsi qu'une nouvelle magie qui aidait assez, aussi. Clairement, son lancé n'aurait pas été un succès si le métal n'avait pas été enchanté préalablement, un petit tour qu'il avait commencé à apprendre lors de son exil ; il était un nouveau Élémental, il avait besoin d'étudier son corps et ses pouvoirs, voilà le résultat.

Mais tout ceci n'était guère suffisant, ce n'était pas une renaissance – surtout la sienne – qui anéantirait la créature. Pour cela, le gris laissait l'animal aux bons soins de l'Élémental de feu qui n'en fit littéralement qu'une bouchée. Oberon était partagée entre le soulagement de voir enfin ce tas d'écailles décapité ou la fureur de se rendre compte qu'il aurait très bien pu leur en débarrassé dès le début ! Mais tenter une réplique était vain, il était à bout de forces et cela se ressentait dans son attitude. Il se pencha, appuyant ses mains sur ses genoux légèrement pliés et cherchant de l'air pour raviver ses poumons. Il n'en pouvait plus de cet enfer et ne comptait pas y traîner davantage, ce n'était clairement pas le lieu adéquat pour fêter la victoire ; en admettant qu'il fête quoique ce soit. Il n'y en avait bien qu'un qui était ravi de la tournure des évènements et qui ne s'en cacha pas : l'homme de feu. L'exilé dédaigna la plaisanterie, il était habitué au caractère moqueur de cet homme et las de rétorquer. Puis il le ressentait, qu'il n'avait pas voulu être désagréable cette fois, il n'avait pas à l'être non plus. Ce n'est pas comme s'ils venaient de se battre ensemble après tout…

" On était là pour les secousses, pas pour une chasse. Il détourna le regard en direction du Drake. Maintenant qu'on a résolu le problème, je veux exhiber ce cadavre puant sous le nez de ces satanés miliciens. " Même s'il préférait faire vite avant que ça pue trop, mais l'idée que ça démange encore plus les saoulards le motivait.

Ils pouvaient se contenter de ramener la tête, même si, évidemment, c'était au commandant de l'infanterie de se coltiner cette tâche. Oberon était trop fatigué pour, déjà que même la descente était un calvaire… Arrivé au pied de la montagne fut l'une de ses meilleures expériences depuis sa transformation. Il se retourna une dernière fois vers l'imposant volcan et se questionna une nouvelle fois sur le miracle qui l'avait poussé à faire cet aller-retour. Néanmoins, il était inutile de s'attarder là-dessus, ce qui est fait est fait.

Et ce qui a été fait semblait vraiment impressionné les badauds, observant circonspects le trophée que les deux compères ramenaient de la montagne. En faisant le lien avec la fin des secousses, ils devaient comprendre qu'ils étaient un peu leurs héros. Mais Oberon se contrefichait de leur reconnaissance pour l'instant, il voulait juste son argent, car il n'y avait bien que ça qui l'aiderait à survivre. A moins qu'il tourne cette dette à son avantage, c'était une idée à creuser… Mais chaque chose en son temps. Il entra donc précipitamment dans la taverne où les miliciens déchantèrent bien vite en constatant le petit cadeau qu'ils leur réservaient.

" Explication naturelle et logique. Pesta l'Élémental en laissant son partenaire déposer le trophée sur la table. L'odeur nauséabonde envahit rapidement les narines des saoulards, Oberon fit fi de leurs plaintes. Ma paye. " Exigea-t-il sur un ton noir pour réclamer son dû.

Le gris sortit de la taverne satisfait. Pas un sourire de visible bien sûr, mais on pouvait quand même voir à sa mine un peu moins morose qu'il était content. Il soupesa la récompense, il y avait de quoi s'offrir la chambre et la bouffe pour quelques temps. Il n'aura pas perdu sa journée ! Avant de s'occuper de ces détails, Oberon devait encore s'occuper du cas du commandant. Il se retourna vers lui, se disant que c'était son deuxième vrai contact avec un Élémental depuis son exil, et il fallait dire qu'il était plus désagréable que le premier. Mais que pouvait-on y faire ? Feu et métal ne faisaient pas bon ménage, et le caractère bien trempé des deux protagonistes n'aidait pas plus.

" Je m'appelle Oberon. Parvint-il toutefois à proférer en gage de politesse, croisant les bras comme pour se prémunir. Il n'écouta que d'une oreille les présentations, ou non, du commandant avant de poursuivre : Si vous avez un travail – moins dangereux – à me proposer, vous n'aurez qu'à me trouver. Parce qu'il n'était pas non plus tiré d'affaire : il avait encore besoin d'un travail, à temps partiel idéalement… D'ici là, je vais chercher un endroit où dormir, longtemps… Il se retira enfin, laissant l'homme vaquer à ses occupations et lui à les siennes. Foutue journée. " Commenta-t-il une dernière fois en s'éloignant. Première journée à Aeden et c'était déjà l'une des pires qu'il ait vécu ; l'avenir de l'Élémental de fer risquait d'être tendu à supporter.


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Un dragon se réveille [Quête - PV Kain]

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