Le Deal du moment : -55%
Coffret d’outils – STANLEY – ...
Voir le deal
21.99 €

Partagez
 

 [EVENT] Partie II. L'océan

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : Précédent  1, 2
AuteurMessage
Invité
Invité

avatar
Mar 22 Juil 2014, 23:52


Ce pont que Kohei empruntait le menait tout droit vers une sorte de... ville. Les esprits ne semblaient plus tenter quoique ce soit contre le groupe de "nouveaux morts", et visiblement, c'était cet étrange pont qui semblait être la cause de ce changement de comportement. Peu à peu, l'alfar cessa d’être à l’affût du moindre combat et se concentra plutôt sur les lieux dans lesquels il finissait par se retrouver. Tout était immatériel là où il était. Il le savait très bien. Et pourtant, pour lui, tout parut bien réel. Toute sa vision, ses sens, et son point de vue du monde avaient littéralement changé, et il arrivait parfaitement à s'y faire. Pour preuve, il se trouvait très haut dans le ciel, et il osa se pencher au bord de son perchoir, et même lui qui en ce genre de situation pouvait être pris de vertiges ne ressentit rien. C'était bien parce que Kohei était mort que son malaise ne l'atteignait pas. Et puis il volait à présent. Et qu'est-ce que c'était agréable d'avoir cette faculté ! Jamais de la vie il ne se serait sut capable de prendre un jour son envole, et pourtant, il l'avait fait. Mais il ne s'en était pas rendu compte. Il avait même sut voler instantanément après sa mort. Comme s'il en avait toujours été capable. Et ce fut seulement en cet instant qu'il le comprit.

Tout semblait parfaitement normal en ces lieux. Des édifices, comme partout sur les Terres du Yin et du Yang, se dressaient sir son chemin et de la population absolument banale grouillait en ces rues. Kohei qui pensait se retrouver au milieu de personnalités complètement marginales par rapport aux créatures qu'il voyait de son vivant s'en retrouva déconcerté. Ou alors, sa condition de mort l'aurait déjà habitué à tout ceci, et même sa mémoire en tant qu’être vivant aurait du en être altérée. Non, il réfléchissait beaucoup trop. C'était impossible que ce genre de chose n'arrive, et en tout cas, on ne lui en avait pas parlé. Et ces esprits mangeaient et dormaient comme n'importe quelles créatures vivantes alors... Mais au moins, ils étaient éternels. Avoir peur de la mort, c'était un peu stupide au final.

Kohei avait finit par rejoindre Mircella, soulagé de l'avoir retrouvée une fois arrivé sur les lieux. Au final, ils s'étaient retrouvés à marcher cotes à cotes au milieu de cette immense ville ( ou du moins, c'était la seule chose de l'Au-delà, de là où ils étaient ).  " Ne t'inquiète pas ! Je suis sur qu'elles vont très bien, elles ont du être informées de notre situation, je doute vraiment qu'on les ait laissées dans l'ignorance. Et bien entendue, elles sont aussi très intelligentes, elles agiront comme il se doit. Je n'ai pas emmené Shi avec moi pour ce voyage... Elle n'avait pas envie de voir l'océan encore, elle a un peu râlé parce qu'elle aurait préféré voir de nouvelles choses... Je suis parti seul du coup. Je ne pense pas qu'elle s'inquiétera si je prends plusieurs jours à rentrer... " Quelque part, il cherchait à se rassurer lui-même à propos de leurs compagnons respectifs, mais il n'était pas vraiment sur de tout ce qu'il avançait. C'était très certainement le fait que Mircella s'accroche à lui qui le poussait à agir de la sorte. L'alfar en rougit. Certes, il était un esprit, mais il éprouvait toujours les mêmes sentiments. Il voulut la rassurer, et il espérait réussir.

Le groupe avait l'air un peu tendu. Personne ne semblait vraiment de bonne humeur, ou ceux qui l'étaient se montraient plus dérangés qu'autre chose. Kohei fixa finalement son attention sur un autre alfar, un garçon qui s'était démarqué pour être des plus frustré par leur situation. Kohei ne savait absolument pas si c'était pour sa nature d'alfar ou pour l'aura mécontente qu'il dégageait que son oeil s'en était vu attiré, mais en tout cas, malgré lui, ce regard qu'il lui portait était totalement vide. N'importe qui aux alentours aurait pu croire qu'il lui en voulait. Quel idiot d'alfar qui ne savait pas agir correctement face aux autres. En tout cas, il voulut lui adresser la parole. Mais pourquoi faire ? Pour lui demander s'il allait bien ? Futilités. Il avait juste envie de lui parler, parce qu'il attisait sa curiosité. Cet alfar n'avait pas l'air bien méchant, contrairement à ceux qu'il voyait tous les jours. C'était peut-etre Ça ? " Dites-moi, vous vivez à Drosera ? Je ne vous ai jamais vu..." Avec son regard toujours aussi froid. Sinon, ce n'était pas drôle. Et l’asocial qu'il était démarra avec une question sans ni queue ni tête. Il allait être pris pour un idiot, ou quelqu'un qui cherche les histoires, mais tant pis. Et Drosera c'était grand, normal qu'il ne l'ait jamais vu. Mais il fallait bien trouver un truc à dire.

Peu après, il se reconcentra sur l'elfe, et elle semblait de plus en plus craindre la tournure des événements. Et ses peurs se justifièrent. Elle pointait du doigt des habitations et des personnes qui semblaient de plus en plus devenir transparentes pour finir encore plus immatérielles qu'elles ne l'étaient déjà. Quelque chose d'immatériel pour quelque chose de déjà immatériel, il y avait de quoi rendre fous. Cela n'avait aucun sens. Ils disparaissaient pour de vrai ? C'était possible ? Des etres éternels qui disparaissaient sans élément déclencheur ? Kohei commençait à craindre à son tour le danger qu'ils encouraient - ou du moins, qu'ils pouvaient peut-être encourir - et serra Mircella contre lui. Comme s'il voulait la protéger. Mais de quoi ? Sérieusement ? Il n'avait aucunement idée de ce qui pouvait arriver ! Il garda son sang froid, son ton calme et indolent, et la seule chose qui permettait de comprendre qu'il était atteint par l'anxiété était qu'il serrait l'elfe. Il éleva la voix, assez pour se faire au moins entendre de leur guide. " Qu'est-ce qu'il se passe ? "


993 mots ~ C'était juuuuuuuuuste xD

Résumé:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mer 23 Juil 2014, 16:27





L’électricité parcourait tout mon corps. C’était une sensation dérangeante et agréable à la fois, tellement difficile à expliquer. Je regardai la chamane parler puis disparaitre, pas vraiment impressionné de cette situation. En réalité j’avais hâte de découvrir ce monde qui s’offrait à nous et je décidais de toucher à mon tour cet arbre. J’apparus donc sur une colline surplombant la ville fantôme, puis m’y aventurai avec la plus grande froideur.

Cette chamane était trop impatiente, je la vis vouloir mordre dans une pomme comme si elle n’en avait jamais vu auparavant… tous les explorateurs étaient-ils aussi peu prudents ? Ne regardaient-ils pas le monde avant de faire quoi que ce soit ? Cette femme m’intriguait autant que je la détestais. Une autre femme vint lui prendre la main, et je l’écoutais parler en regardant autour de moi. Des esprits qui dors, qui bois, une seconde chance de vie par-delà la vie. Je ris doucement à cette idée… pourquoi avoir peur de la mort alors que nous continuons de vivre sous une autre forme… après tout, nous devenons ange, démon, ombre ou esprit…  Nous avons donc tous une seconde chance voir plus.

Après les explications de la jeune femme et de sa mise en garde, je commençai à tourner les talons. Lasse de toute cette histoire. Un Alfar vint alors à ma rencontre, un jeune homme de mon âge environ. Châtain, la peau pâle et accompagnée d’une ravissante elfe. Je dévisageai les deux en souriant doucement et répondis à sa question :
« Drosera n’est pas vraiment une ville où nous nous intéressons au un ou aux autres… Il est normal que nous ne nous soyons jamais aperçus. » Cet Alfar semblait froid et distant, peut être sur ses gardes ? Après tout, notre race n’est pas connue pour sa gentillesse n’est-ce pas ? Je trouvais même cela étrange qu’il soit avec une elfe, peut-être n’avait-il pas été élevé à Drosera et donc avait une vision différente du monde et des valeurs, tout comme moi. En voyant cette femme qui l’accompagnait, je me demandais si Léto allait bien, si elle n’avait pas souffert de toutes les guerres qui balayaient les terres du yin et yang. Je reportais mon visage vers l’Alfar, mon sourire ayant disparu. J’avais détesté les femmes, j’en avais eu peur, aujourd’hui je voulais leur faire mal… que penserait Léto de ça ? Après tout nous sommes tous les deux loin de l’autre, et si la fidélité envers ma race est sans faille, ma fidélité envers les femmes reste fragile. Presque dans un souffle, un peu avec tristesse et mélancolie, je lui dis : « Peut-être nous reverrons nous, et lorsque je reviendrai à Drosera, je ferais plus attention ». Je tournai alors les talons en baissant la tête. Les femmes, ma plus grande peine et ma plus grande souffrance.

Je regardais la ville, les gens, les maisons… Tout semblait réel, et ça l’était en quelque sorte puisque j’étais mort. Je ne verrais plus cela lorsque le souffle de vie aura repris possession de mon corps. Je me demandais si cela serait douloureux… car après tout, la vie en elle-même était douloureuse. Je posais la main sur un mur, je le vis devenir flou avant de disparaître doucement. Je soufflais. Alors ce monde aussi se détruisait petit à petit ? Tout comme le nôtre… sauf que nous en étions tous en partie responsable. Les guerres et les morts avaient été de notre faute. J’avais également participé à cela, je m’en voulais un peu aujourd’hui, car dans un cas de crise comme celle-ci, la meilleure chose à faire est de mettre nos différents de côté et de se serrer les coudes, tous ensemble.

Je me rapprochai de la femme chamane. Si ce monde disparaissait, alors la mort prendrait tout son sens… il n’y aurait rien, que du vide, le néant.
« Vous nous avez envoyés dans un monde qui disparait petit à petit en n’ayant aucune certitude de ne pas disparaitre à notre tour… La magie s’éteint et nous avec, vous nous faite venir contre notre grès, vous nous bercez en nous faisant miroiter un remède face à cette crise et au final nous ne savons toujours pas ce que nous foutons ici, mis à part que votre livre révèle quelque chose que nous ne savons pas. D’ailleurs, pouvons-nous faire confiance à vos pages ou même à vous ? » Je laissai un silence avant de continuer. « Il serait peut-être temps de mettre cartes sur table. » Mes paroles étaient sèches, je n’aimais pas que l’on me trimballe dans tous les sens. Je ne devais rien à cette femme et encore moins à sa Race.

776



Résumé:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Sam 26 Juil 2014, 03:31

« Bien. Bonjour. Je m'excuse des conditions dans lesquelles je vous accueille. Je suis consciente que ce n'est pas agréable de se faire assassiner. »


*Elle se fiche de nous, celle-là ? Elle va goûter de mon poignard…* pensa amèrement Lully. Mais elle se calma légèrement quand l'inconnue leur révéla qu'ils allaient tous ressusciter. Eh bien, c'était déjà ça de gagné, même si le voyage n'était pas très agréable. Pour se justifier, cette dernière lui raconta des trucs compliqués par rapport aux chamans et aux esprits. Cela la surprit ; Lully n'était pas au courant que les esprits étaient éternels. C'était quand même une bonne chose à savoir. Puis, soudain, cette information l'inquiéta : cela voulait dire que toutes les personnes qu'elle avait assassiner étaient encore parmi eux, en quelque sorte, sous forme d'esprits… *J'espère qu'ils resteront dans leur monde, ceux-là…*

Finalement, après avoir expliqué tout ce qu'elle voulait, cette personne se retourna et s'en alla sur le chemin qui menait à ce mystérieux livre. Lully se fichait bien de ce bouquin, mais après s'être faite assassiner, avait-elle vraiment le choix de la suivre ? Oh, douce hypocrisie… sans plus attendre, la sirène s'envola comme une plume et suivit tout le groupe. Il était très étrange de pouvoir voler comme ça, sans efforts… cela lui donnait l'impression de pouvoir tout faire. Lully se sentait libre.

Néanmoins, sa découverte de sensations spirituelles fut rapidement interrompue par des intrus qui venaient les ennuyer, comme l'avait prédit la chaman. La sirène s'énerva rapidement contre eux, puis elle finit par se battre contre eux uniquement avec ses poings. Elle en poussa quelques uns à s'éloigner d'elle, mais l'un d'eux la pulvérisa. Lully n'était pas inquiétée par ce sort : comme ce à quoi elle s'attendait, elle se retrouva dans un lieu aléatoire, plus ou moins loin du groupe.

Elle tenta de les rejoindre, mais elle dut faire plusieurs tentatives avant de pouvoir se frayer un chemin sans qu'un esprit ne la pulvérise… Lully ne réussit à les repousser que quand elle se rendit compte qu'elle possédait le contrôle et la création élémentaire de foudre. Certes, de son vivant, elle pouvait déjà la contrôler; mais la créer, c'était totalement autre chose. C'était mille fois mieux ! Dès qu'elle se découvrit ces pouvoirs, Lully put tracer son chemin sans difficulté, lançant des éclairs de foudre dans tous les esprits qui s'approchaient dangereusement d'elle. Enfin, Lully atteignit un pont énorme où  s'était avancé le groupe, et elle se surprit à le sentir sous ses pieds. Vraiment, c'était étrange d'être un esprit. La sirène était surprise à chaque seconde.

Quoiqu'il en soit, la sirène était en retard : à peine eut elle posé les pieds sur le pont qu'elle remarqua que leur chef chaman venait de disparaître.


« J'ai raté un chapitre, moi… »

Lully se précipita vers les autres, et s'aperçut que le contact d'un certain arbre avec leur main les transportait dans un lieu qui lui était inconnu. Dernière du groupe, quand ils furent tous disparus, Lully se retourna un moment et regarda tous les esprits qui la fixaient, au-delà du pont, et décida que le groupe serait définitivement de meilleure compagnie. Alors, elle posa sa main sur le tronc d'arbre.

Et elle fut transportée dans l'Au-Delà, devant une gigantesque porte, puis sur une colline, et enfin dans une ville. Abasourdie par  ce qu'elle voyait, Lully ne pouvait que suivre idiotement les autres personnes de son groupe. Elle ne faisait plus attention à où elle allait : tout lui semblait complètement irréel autour d'elle, tellement qu'elle commença enfin à se demander si elle rêvait. Mais après qu'elles baffes et pincements, elle dut avouer qu'il n'en était rien.

Ici, c'était comme… la ville aux esprits. Une ville où ils renaissaient, où ils vivaient entre eux comme n'importe qui dans leur monde des vivants. Même elle retrouvait ses sensations de sirène, et elle arrivait à toucher ce qui l'entourait. D'instinct, elle jeta un regard à son seul repère : Yûki, qui s'émerveillait comme elle de tout ce qu'elles découvraient. Même leur chaman semblait surprise. Quand Lully remarqua qu'elle allait prendre une pomme, la sirène voulut faire de même, histoire de voir si elle aurait un goût normal; mais elle remarqua que quelqu'un empêcha la chaman d'y goûter. Et, chose encore plus étrange (si ce mot avait encore sa place ici), l'inconnue aux yeux mauves fit signe au groupe de s'approcher d'elle. Lully l'ignora d'abord, mais quand elle vit que tout le monde obéit, elle finit par faire de même, et elle écouta ce que cette personne avait à dire.

La jeune femme leur raconta qu'il s'agissait bien de l'Au-Delà; qu'il s'agissait d'un refuge pour les esprits. ça, le groupe l'avait bien deviné. Mais cette dernière ajouta que ce refuge avait été en partie détruit, ce qui avait eu pour conséquence de gonfler le nombre d'esprits errants sur les terres du Yin et du Yang. Puis, elle ajouta quelque chose qui la persuada de ne pas goûter de pomme : la nourriture était comme un pacte. Si l'on en mangeait, on resterait à vie dans ce refuge. Lully n'en avait pas la moindre envie; cette ville puait l'ennui.

Enfin, cette dernière finit par se présenter. Il s'agissait de la dernière gardienne du lieu. Autant dire qu'elle sa présence devait être d'une importance capitale… quoiqu'il en soit, alors que la sirène s'attendait à ce que la gardienne leur donne des instructions pour rétablir l'équilibre —comme retrouver ou recruter des gardiens, Lully ne savait trop quoi, elle leur conseilla simplement de faire du tourisme. Du tourisme… dans le refuge des Esprits.

Amusée à cette idée, Lully alla observer l'architecture des bâtiments. Néanmoins, ce n'était pas aisé; la moitié des bâtiments qu'elle voyait étaient presque totalement immatériels, et pas totalement visibles, comme s'ils disparaissaient dans une évanescence. Etaient-elles des fluctuations normales, dans cette ville ? Ou y'avait-il quelque chose qui clochait ? Au vu de la situation chaotique sur les terres du Yin et du Yang, Lully penchait pour la seconde solution.

Elle se promena dans les rues et dans les parcs, tentant de graver dans sa mémoire tout ce qu'elle voyait ; il s'agissait d'une future inspiration pour ses peintures. Il n'y avait rien à jeter.
*Ah, quand je vais raconter ce voyage à Poisson-chat et à Renarde, ils n'en reviendront pas…* en pensant à ses alliés, Lully sourit. Cela faisait longtemps qu'ils ne lui avaient pas rendu visite. Etaient-ils occupés par leurs guerres animales ? Ou était-ce aussi lié à la disparition de la magie ? Peu importe la raison ; Lully n'y pouvait rien, et cela l'inquiétait par dessus tout. En pensant à cela, elle décida de revenir vers le groupe : elle avait envie de partir de cette ville. Elle s'y sentait mal à l'aise, comme si rien ne tournait rond. Mais peut-être que cette impression ne venait que de son incompréhension… sauf s'il s'agissait d'un réel instinct, auquel cas cela expliquerait leur présence exceptionnelle dans l'Au-Delà. Ils avaient incontestablement des choses à régler.

Lully fit demi-tour, et après quelques rues traversées, elle revint près de la chaman. Soudain, elle s'aperçut qu'un alfar, membre de leur groupe depuis le début, se dirigeait vers elle.
*Tiens, je vais écouter, ce sera peut-être intéressant…* Lully fit mine d'observer les étals de fruits et tendit l'oreille vers les deux interlocuteurs.

« Vous nous avez envoyés dans un monde qui disparait petit à petit en n’ayant aucune certitude de ne pas disparaitre à notre tour… » *Alors je ne suis pas la seule à trouver ces fluctuations étranges… est-ce qu'on pourrait vraiment disparaître avec ?!*

« La magie s’éteint et nous avec, vous nous faite venir contre notre gré, vous nous bercez en nous faisant miroiter un remède face à cette crise et au final nous ne savons toujours pas ce que nous foutons ici, mis à part que votre livre révèle quelque chose que nous ne savons pas. D’ailleurs, pouvons-nous faire confiance à vos pages ou même à vous ? » *Il n'a pas tort… je me demande encore en quoi notre présence est utile ici…*

La sirène était soudain scandalisée. Ne pouvant tenir sa langue plus longtemps, Lully se retourna vers l'alfar et la chamane, et s'écria, voulant défendre les dires de l'alfar :

« Il a bien raison ! J'ai l'impression d'être une cobaye dans cette histoire, on est balancés ici après s'être faits assassiner, et on ne sait toujours pas ce qu'il se passe… contrairement à vous ! »

Tout en parlant, Lully haussait le ton. La colère montait en elle, et il ne faudrait plus grand chose pour qu'elle éclate et que la sirène n'en vienne au mains, de la même façon que cette rage éclatait toujours, avec elle. La chamane aurait intérêt à leur dévoiler ses petits secrets, si elle ne voulait pas que son esprit soit amoché et ressuscite dans un coin un peu plus éloigné d'eux…

Mots: 1472

Résumé:
Revenir en haut Aller en bas
Eerah
Æther des Bergers et des Wëltpuffs

Æther des Bergers et des Wëltpuffs
◈ Parchemins usagés : 3537
◈ YinYanisé(e) le : 20/07/2013
Eerah
Dim 27 Juil 2014, 00:28

« Pff… ». Eerah fit quelques pas, observa un mur presque translucide avant de poser sa main dessus. « Pff … ». Les quelques esprits qu’il croisait l’observait avec intérêt, et une certaine surprise, sans jamais l’approcher. Sans y prêter attention, le Déchu, ou plutôt, l’ex-Déchu, examinait architecture et construction avec un air circonspect, peu convaincu et surtout, las. Du bout du doigt, il tapota la surface éthérée. « Ah ? Ah non. Pff… ». La vérité était difficile à digérer, presque dérangeante, mais elle était là ; Le monde des esprit, l’Au-Delà, donc les comptes et livres religieux contaient les merveilles, était… « Chiant. C’est vraiment chiant. ». Il ne machait pas ses mots, mais son agacement n’avait pas diminué depuis qu’il avait trouvé la mort, et d’autant plus depuis qu’il faisait face à une nouvelle déception. C’était bien entendu nouveau, complètement inédit et surréaliste, mais malgré ça, il était désappointé par la découverte. Pas d’ultime révélation, ni de lever de voile ; non, ce n’était qu’un autre monde, basé à peu de choses près sur les mêmes logiques que le premier. À quoi bon, alors ? Si la vie après la mort n’avait rien de différent avec l’existence physique, pourquoi s’acharner à aller dans l’un ou l’autre, ils étaient tout aussi lassant. En grimaçant, il se rectifia cependant. En tant que Déchu, en tant que vivant, il était aveugle. Et contrairement à ce que tout le monde semblait vouloir penser, il était satisfait de sa condition. Le monde n’était jamais laid, lorsqu’on avait à l’imaginer, à le dessiner. Il n’avait pas à voir les erreurs, n’avait pas à supporter les imperfections ; il ne faisait qu’entendre et sentir, pouvait construire lui-même la forme de son environnement. Mort, il n’était plus aveugle. Et ce qu’il découvrait était loin de valoir les mondes qu’il s’était imaginé.

Alors d’une certaine façon, non, Eerah n’était pas heureux de ce qu’il avait devant lui. On lui avait fait miroité trop longtemps – comme à chaque être vivant – la promesse d’un univers meilleur, parfait et idyllique, et le retour à la « réalité » était brutal. Il venait d’être déçu par la seule chose qui attendait la toute fin pour se révéler. Il y avait de quoi être contrarié. Voir l’Au-Delà ne l’avait pas libéré de la peur de la mort qui saisissait chaque créature, au contraire. Mais ce n’était plus une angoisse liée au néant et à l’oubli, non, il tremblait à l’idée d’être figé dans cette réalité bancale, ennuyante et plate que l’on nommait l’après-vie. Tout d’un coup, l’éternité après la mort n’avait plus l’air ‘une récompense, mais d’une punition. Peut-être que beaucoup étaient prêt à tout donner pour se contenter d’un tel châtiment, il y avait même fort à parier que ceux pour qui l’immortalité constituaient l’ultime cadeau étaient majoritaires. Du point de vue d’Eerah, l’endroit était plus semblable à une prison qu’à un berceau. Était-ce si aberrant que de s’attendre à mieux ? D’imaginer qu’une fois le voile soulevé, qu’une fois la réponse à la grande question trouvée, ce qu’il avait appris durant toute sa vie ne lui serait plus d’aucune utilité ? Il n’y avait rien pour égaler le frisson de la découverte, ce sentiment qui pouvait vous prendre à l’instant où vous comprenez que ce que vous vivez, vous le vivez pour la première fois. C’était indescriptible et complexe ; un mélange de surprise et d’interrogations, une Envie plus puissante que jamais d’en apprendre plus, de mieux comprendre les phénomènes inexpliqués. L’Au-Delà ne recelait en rien de ces trésors pour l’esprit. On y simulait une gravité, on y construisait des maisons, y parlait en langue commune, et on y mangeait même des mets à l’aspect banal. Quel était l’intérêt de tout cela ? Vivre une vie entière pour se voir octroyer le droit de la continuer pendant des siècles et des siècles ? Non, autant rester dans le monde tel qu’il le connaissait ; celui-ci au moins regorgeait de frissons et de chose à comprendre.

Du coin de l’œil, il observait deux membres de l’expédition tomber à bras raccourcis sur la meneuse, comme si elle était responsable de la chose. Certes, elle les avait amenés ici. De là à se défouler sur une Chamane qui, de toute manière, était aussi intangible qu’immortelle sous la forme qu’elle avait prise, ça n’avait pas beaucoup de sens. Sans plus de commentaires, Eerah alla donc s’asseoir non loin, sur le rebord vaporeux de la fenêtre d’une maison translucide. Tout ce qu’il restait à faire, maintenant, c’était attendre la navette de retour, et commencer à essayer d’oublier ce qui les attendait après la mort.

770 mots.


[EVENT] Partie II. L'océan - Page 2 GqzDWY

Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34621-eerah-von-dreth
Invité
Invité

avatar
Dim 27 Juil 2014, 22:08


Il y avait quand même quelque chose de frustrant, c'est que l'on ne savait toujours pas vraiment ce que l'on faisait ici. Bon visiblement on devait atteindre un endroit en particulier et pour cela on devait trouver un arbre qui se trouvait ici. J'avais alors regardé autour de moi et finalement j'avais vu la shaman foncer vers ce qu'elle cherchait. Toujours incertaine de ce qu'elle voulait vraiment je la regardais alors disparaitre alors qu'elle venait de l'effleurée. Non, mais sérieusement ça la tuerait de nous en dire un peu plus ? Bon d'accord il y avait la frustration de me savoir morte qui ne m'aidait pas a bien la voir, mais là c'était trop quand même. Est-ce qu'il fallait la suivre ?
J'avais alors suivi la jeune femme, d'un pas plus tranquille. J'avais aussi regardé derrière moi. En faite je me demandais pourquoi est ce que le fait de se retrouver ici nous permettait d'être plus tranquille. À mes yeux ça n'avait pas de sens. Ce n'était qu'un pont. Bon d'accord la première chose avec la qu'elle on avait pu rentrée en contacte depuis notre départ, mais quand même. Je m'étais alors arrêtée un instant, regardant les esprits qui se trouvaient aux alentours. Peut-être que je devrais leur demander à eux ? En restant bien à l'abri sur le pont vu qu'il ne voulait pas venir. Mais je n'étais pas vraiment certaine qu'ils veulent bien me répondre. J'en doutais même fortement.
Finalement je m'approchais à mon tour de l'arbre, le regardant intriguer après que plusieurs personnes eurent disparu après l'avoir touché. Quelque part, je devais bien avouer que j'avais peur, peur, car je ne savais pas ce qu'il y avait derrière, ou est ce que ça pouvait mener ? Est-ce qu'il y avait un autre arbre pour que je puisse revenir en arrière ? Je ne pouvais que l'espérer, car maintenant que j'étais là, je crois que ça ne servait à rien de me poser trop de questions et qu'il valait mieux que je continue d'avancer, même si je ne savais pas où j'allais. C'est après toutes ces réflexions que je fini par toucher l'arbre du bout des doigts, étant la dernière a devoir traversier.
Mon regard s'écarquilla quand je vis ce qui se trouvait devant mes yeux. Une ville, mais étrangement j'avais comme la sensation de me trouver dans un monde matériel. J'avançais alors en regardant les habitants, tout était tellement vaste, en faite c'était simple, c'était infini, il ne semblait pas avoir de fin. En même temps si toutes les morts venaient jusqu'ici c'était assez normal, car ils y restaient pour l'éternité. Mais franchement qui aurait pu se douter que quelque chose comme ça existait ? Une ville, ou plutôt un monde qui existait en dehors du notre, certainement beaucoup plus vaste que le notre finalement, mais comment marchait-il ?
C'est alors que j'entendis Lully et un homme parler a celle qui nous avait menés jusqu'ici, je n'avais pas vraiment fait attention jusqu'ici, trop curieuse de cet endroit, mais maintenant que je les écoutais, mon regard se posa plus attentivement sur ce qui nous entourait et mes sourcils se froncèrent. Qu'est ce que ça voulait dire ? Ils avaient raison, ce monde lui-même semblait disparaitre petit à petit. En même temps, je devais admettre que c'était assez normal, on aurait dû y penser tout de suite, mais finalement on n’en avait pas été capable. Je comprenais leur rage, ils avaient raison, car du coup on était certaine de rien et encore moins d'elle.

- Je suis d'accord avec eux. Vous nous utiliser comme bon vous semble, mais on ne sait même pas vraiment pourquoi. Et pire encore, on risque de disparaitre en même temps que ce monde. Tout ce que j'espère, c'est que si ça venait à arriver, vous y passerez avant nous, juste retour des choses de nous utiliser contre notre gré.

C'était tout ce que je souhaitais a présent, soit elle accédait a la demande de l'alfar et nous donnait les réponses que l'on attendait depuis un bon moment, soit je voudrais simplement la voir disparaitre. J'avais perdu beaucoup à cause de son petit tour. Être des cobayes étaient assez bien choisis, car c'était aussi l'impression que j'avais. Mon regard continuait de se ballade sur les personnes pendantes que je pensais a quelque chose. Si seulement ça pouvait être ça.

- Maintenant, ces esprits qui disparaisse, si c'était ceux qui revenais dans notre monde ? Ça me semble un peu tirer par les cheveux, mais pourquoi pas ? Mais je ne comprends pas pour les maisons, car aucune maison n’a surgi dans notre monde il me semble. Ou alors on n'a pas fait attention.

Est-ce que quelque part j'essayais de me rassurer ? C'était bien possible. Mais quelque part ce que je disais n'était pas denuer de logique, pour peu que ce qui se passait eût encore une logique. Maintenant je ne connaissais rien à ce monde, aux shamans eux-mêmes finalement, donc ca pouvait etre tout autre chose.

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Mitsu
♚ Fondatrice ♔

◈ Parchemins usagés : 36413
◈ YinYanisé(e) le : 07/07/2005
Mitsu
Mar 29 Juil 2014, 10:55


[EVENT] Partie II. L'océan - Page 2 571946PNJEventII4

« Bouh ! ». Jun était arrivé derrière celui qu'il avait reconnu comme le représentant des Déchus, posant une main ferme sur l'une de ses épaules. Son « Bouh » il l'avait prononcé sans conviction aucune, simplement, comme ça, pour s'amuser ou peut-être pour se décharger de l'émotion étrange qui l'avait étreint depuis qu'il était ici, c'est à dire, avant eux. Evi était idiote. Elle avait laissé son livre dans la tente, avait eu la folie de montrer ses pages à un homme qui retenait chaque chose, chaque bribe de son existence – du moins, de celle qu'il se rappelait. De ce fait, le langage que la Chaman n'avait guère réussi à comprendre lui était apparu comme d'une simplicité enfantine. Le Monarque resta un instant près de l'ancien Déchu, écoutant les paroles que les aventuriers d'un jour proféraient à l'encontre de son inférieure. Bien fait. De toute façon, qu'à cela ne tienne, il allait rapidement lui régler son compte. Néanmoins, il y avait bien plus urgent. N'ayant guère envie de révéler ce qu'il savait aux âmes trop occupées à se plaindre, et pensant le Déchu friand d'histoires intéressantes, il lui murmura quelques mots. « Une vieille légende raconte que sur les terres du Yin et du Yang, existerait un fragment du cristal maître introuvable, une sécurité pour ceux qui tenteraient de le réunir. Ce cristal n'aurait guère de pouvoir en lui-même si ce n'est de créer les plus grandes lignées de ce monde. Sa magie aurait la capacité de créer des enfants sources, des enfants au Destin grandiose, le leur, ou celui de leur descendance. La particularité de cette magie ferait que les enfants naîtraient sans lien aucun avec la race de leurs parents, provoquant disputes dans les couples ou grand mystère. ». Il sourit, faisant sauter une pierre d'un vert magnifique dans ses mains. « Amusant n'est-ce pas ? ». Jun fit quelques pas vers le groupe afin de leur annoncer la mauvaise nouvelle, faisant fi d'Evi qui, visiblement, n'avait pas envie de répondre à leurs interrogations. Il répondrait pour elle. Néanmoins, le Maître des Esprit se retourna brièvement. « Vous saviez que Mitsuko était enceinte ? ». Il rit puis, cette fois, essayant de ne pas se mêler de ce qui ne le regardait pas – chose qu'il faisait souvent, se tint à son plan initial.

« Bonjour messieurs dames ! Yûki. ». Son Orine, ou ex-Orine vu les circonstances, avait connu une fin qu'il n'appréciait guère. La rupture du lien l'avait énervé, raison pour laquelle Evi aurait un petit cadeau plus tard. « Malheureusement, j'ai une mauvaise nouvelle à vous annoncer. ». Il regarda la gardienne un instant. Il l'avait déjà vu auparavant et pas plus loin qu'il y avait quelques minutes, avant que le convoi n'arrive. La rencontre avait été brève mais plutôt intense puisque les révélations qui lui avaient été faites n'étaient pas des moindres. Ce monde n'était pas une simple vie après la mort, c'était... autre chose. Mais l'heure n'était malheureusement pas aux explications théoriques pendant lesquelles ils risquaient tous de mourir, enfin, certains plus que d'autres vu que lui avait un raccourcis, raccourcis qu'il n'avait pas envie de partager. « Ce monde tombe en ruine, ou, plutôt non, c'est vous qui connaissaient quelques... problèmes. Vous redevenez vivants. C'est pour cela que les maisons vous semblent... être en train de disparaître. Donc ne paniquez pas, ce n'est pas si grave. Vous allez juste tomber dans l'océan à des jours et des jours de nage de la terre ferme, avec tous les habitants de ces lieux. Bien sûr, vous mourrez sur le trajet mais comme les morts reviennent à la vie, je suppose que vous aussi... à moins que vous ne disparaissiez à jamais. Hum... c'est une possibilité. Je vote pour à presque cent pour cent. ». Il sourit, sarcastique. Evi le fixait avec un regard noir. Comment avait-il osé ne pas tenir parole ? Il devait lui laisser mener cette expédition et il apparaissait ainsi, telle une fleur un beau jour de printemps, pour leur faire la morale sur un lieu qu'il semblait connaître comme sa poche. C'était le cas dans un sens, même si sa mémoire lui jouait de vilains tours. Mais une chose était certaine : il ne faisait que répéter, avec un air cultivé, les propos que la gardienne lui avait tenu plus tôt. Les fixant un instant comme si cela aurait suffit à les faire bouger, il finit par leur souffler : « Donc, je serai vous, je repartirai rapidement par là où je suis venu sans poser de questions, avant de disparaître à jamais. Quant à cette chose qui pourrait vraisemblablement aider à sauver le monde, Evi n'en avait aucune connaissance. Elle voulait juste découvrir. Moi, je l'ai récupéré. Donc, ne vous inquiétez pas, mission terminée ! Bonne journée ! ». Il sourit. « Evi... viens. ». A vrai dire, il ne lui laissa pas le choix. On ne l'appelait pas « Maître des esprits » pour rien. Sa fin ? Déposée juste devant le nez d'un Ridere qui n'en fit qu'une bouchée. Pas besoin de se compliquer la vie parfois, il suffisait d'être créatif en se servant de l'environnement. Néanmoins, ce monde, l'Au Delà, même si le Chaman n'y resta guère longtemps, il y découvrit des choses inespérées.

Après qu'il ait tourné les talons, la gardienne empressa les voyageurs, et tous les Morts de l'Au Delà, d'essayer de regagner la terre ferme le plus rapidement possible. Beaucoup périr dans l'océan, à nouveau vivants après des années voire des siècles, vivants au moment même où la magie cessait d'exister. Le seul problème c'est que les esprits de l'Au Delà étaient loin d'être les seuls. Partout, des êtres apparurent de nulle part, ayant faim, ayant soif, ayant besoin d'un endroit pour vivre. Et dans le chaos ambiant, la surpopulation naquit. Des Dieux disparurent dans le néant à jamais, les autres se terrèrent dans leur monde. Et, à quelques endroits des terres du Yin et du Yang, des cylindres de magie bleue furent aperçus, s'élevant dans le ciel, seule source de magie avec celle des magiciens et des possesseurs du cristal bleu. Mais il se passa quelque chose d'étonnant. Les génies qui jusqu'ici disparaissaient, virent leur puissance retrouver, une aura bleue irradiant d'eux.

1040 mots

Explications:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mer 30 Juil 2014, 17:24

Mircella redressa la tête vers l'alfar, une pointe de peur mais d'espoir également dans le regard. Elle le voyait effrayé, elle le voyait craindre sa propre disparition, leur disparition à tous les deux. Il s'inquiétait pour elle. Il s'inquiétait pour eux. Ils ne formaient visiblement plus qu'un seul être. Indissociables. Il la serrait contre lui, comme s'il désirait la protéger et elle ne tarda pas à poser sa tête contre son torse, affectueusement. Il était si.. si.. Kohei. Rien de plus, rien de moins. Elle ne pouvait pas le définir. Il était tout à la fois. Tout ce qu'elle aimait, tout ce qu'elle désirait. Elle posa sa main sur sa joue et la caressa doucement, remontant progressivement vers sa chevelure qu'elle ébouriffa d'un seul geste. L'elfe s'approcha de sa longue oreille d'alfar et murmura quelques mots. « Tout ira bien.. ». Elle n'en savait rien. Elle n'en savait vraiment rien et elle ne le saurait jamais. Ils allaient sûrement disparaître, voire mourir à nouveau. Mais si c'était avec lui.. Alors ça ne la dérangeait pas vraiment.

Elle baissa alors lentement sa main pour attraper la sienne et la serrer tendrement. Puis elle se rappela de l'autre alfar auquel il avait adressé la parole. « Je suis ravie de voir que tu essayes de te sociabiliser, en particulier avec des gens comme toi. » Elle sourit à nouveau. « Pas que je pense que tu n'as pas d'amis mon cher Kohei. Je suis juste heureuse que tu arrives à te faire à ton peuple.. » Elle soupira doucement. « Moi je n'y arrive pas. Mais si toi ça va.. » Elle s'arrêta pour lui caresser à nouveau la joue. « Je suis sûre que.. ». Elle fut coupée par l'arrivée d'un nouvel individu qu'elle ne connaissait pas.

Plein d'éloquence, de charisme. Elle s'accrocha alors un peu plus au jeune homme qu'elle chérissait tant. Une.. mauvaise nouvelle à annoncer ? Comme si la situation actuelle était quelque chose de bon ! Qu'ils les achèvent ! Elle lui lança un regard noir. Pour qui il se prenait à débarquer comme ça pour leur annoncer leur future.. mort ? Ils étaient déjà morts. Ils ne pouvaient pas mourir encore une fois. Elle serra un peu plus le bras de l'alfar, tout en souhaitant s'assurer qu'ils étaient bel et bien vivants. Puis elle tourna la tête vers la chamane les ayant embarqué dans cette folle aventure. Alors comme ça elle n'en savait rien ? Elle ne voulait que découvrir cet endroit ? Mircella lâcha brutalement la main du jeune homme et serra les poings. Elle avait joué avec leurs vies. Elle se fichait d'eux depuis le début. L'elfe se sentait bouillir. Elle lui aurait mis une centaine de gifles dans la face si elle avait pu. Si elle en avait eu le courage, le temps et surtout l'envie de laisser son amour seul.

S'enfuir en laissant tout derrière elle avait quelque chose d'appétissant. Tout. Sauf Kohei. Elle lui prit alors de nouveau la main et l'éloigna du groupe. « Ecoute Kohei.. Je pense qu'on devrait l'écouter. » Elle posa un doigt sur ses lèvres, pour éviter qu'il ne la coupe. « Je sais ce que tu penses. Mais de toute façon, on ne peut rien faire d'autre. On ne peut pas rester ici à attendre que quelqu'un vienne nous sauver. Il faut partir de nous-même. Ce sera périlleux. » Elle baissa les yeux. « Ce sera dangereux. » Elle les releva. « Mais avec toi, je peux tout faire. Je pourrais absolument tout faire. » Elle déposa un baiser sur sa joue. « Pars avec moi. Ne revenons jamais. » Elle lui caressa alors lentement le cuir chevelu. Elle l'emmena alors en lui tirant le bras, le sourire aux lèvres. Ils rentraient à la maison. Elle sauta alors dans les airs et se mit à virevolter, l'entraînant à sa suite sans lui laisser le choix de la suivre ou non.

Puis elle se laissa emporter par le vent et.. mourut. Elle ne sut pourquoi, elle ne sut comment mais elle mourut. Elle se réveilla sur des terres familières, les terres du yin et du yang. Elle ne trouva pas Kohei à ses côtés mais bon nombre de personnes qu'elle ne connaissait pas se trouvaient à ses côtés. Elle tenta de s'envoler à nouveau et sauta en l'air mais se retrouva bien vite au sol : ses pouvoirs.. ses pouvoirs avaient disparus. Elle était seule. Seule et vulnérable.


Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Jeu 31 Juil 2014, 17:38


L'alfar fut soulagé que l'autre être appartenant à sa race ne l'eut prit pour un idiot. Ou alors, il ne le montrait guère. Il acquiesça simplement, ne sachant trop quoi répondre, ou comment poursuivre la conversation de façon convenable. Et d'autant plus qu'un autre aléa ou bien plus alarmant s'était immiscé, il ne réfléchissait pas réellement à la discussion qu'il avait lui même engagée. Il craignait pour les événements proches, et tout ce qu'il pouvait affirmer pour l'heure, c'est que lui et Mircella connaîtraient le même sort. Son cœur s'en serrait, et pourtant, il connaissait un certain apaisement. Oui, Mircella était près de lui, et cela suffisait amplement. Disparaître était le cadet de ses soucis, car il vivait sans doute ses derniers instants avec l'elfe. Il sourit, réellement apaisé qu'il était, et lui répondit d'un ton calme qui se voulait réconfortant. " Oui, tout ira bien. " Il passa à son tour sa main sur sa joue, tendrement, comprenant à quel point Mircella était l'un des êtres les plus importants qu'il aurait dans toute sa vie. La plus importante. Elle représentait pour lui un portail vers un monde d'apaisement. Jamais dans sa vie il ne se sentait aussi bien qu'à ses cotés.

Il sourit à sa remarque. " On ne peut pas dire que c'est ma spécialité que de me sociabiliser. J'étais simplement curieux de voir un autre alfar que moi, je me sentais l'envie de lui parler. Sans doute que dans une situation pareille c'était plus fort que moi. "

Les propos que Kohei eut à écouter par la suite le dépitèrent. On ne les avait envoyé ici que pour découvrir cet endroit, et au final, il allait se faire tuer. Ou disparaître plutôt. C'était révoltant bien entendu. Il ne comprenait pas la mentalité de ces personnes ici présentes, et il s'était décidé à ne pas rester là sans rien faire. C'était tout simplement impossible. Il se fichait de disparaître. Mais le fait qu'on l'eut mené en bateau parvint à atteindre son amour propre. Il prit tout de même peur de se laisser aller à ses pulsions, mais tout irait bien, non ? Il agissait réellement de lui-même. Alors pourquoi laisser cette peur le submerger ? Il voulait s'élever contre eux, mais il fut tiré en dehors du groupe.

Il écouta Mircella, mais il n'aurait pu être satisfait de laisser sa colère derrière lui. Il voulu répondre, mais un simple " Mais... " pu échapper à sa bouche. Mircella l'avait empêché de l'interrompre. Et finalement, il se résigna. Mircella avait eu tout pour l'apaiser. Il se sentait plus calme, et pret à la suivre. Il lui rendit son baiser, et s’exécuta. " Si tu le veux Mircella. Ca aurait été stupide de ma part de réagir. Je ne suis pas bien placé pour le faire. En nous enfuyant tout sera plus simple. Surtout si ne suis avec toi. " Il se retrouvèrent à volet dans les airs, le plus rapidement possible, prêts à tout pour se rapprocher le plus possible de leurs terres. Il fallait absolument qu'ils se dépêchent. Avant qu'il ne soit trop tard. Kohei avait beau réfléchir à un moyen d'accélérer les choses, rien ne lui vint à l'esprit.

Et il aperçut un autre esprit. S'ils se faisaient " tuer " peut-etre qu'ils attériraient non loin de leur destination ! Mais il était beaucoup trop loin de lui, et qui sait s'il déciderait comme une bête enragée de les abattre. Kohei en douta, et préférant ne pas perdre le temps qu'il lui fallait pour arriver à lui, il continua son ascension vers le bas. Il tenait fermement la main de l'elfe, songeant au risque qu'il encourait de se faire tuer. Et s'ils apparaissaient séparément ? Qu'il était capricieux de refuser un tel raccourci pour une telle raison. Il regarda l'elfe avec qui il se retrouvait au même niveau, et d'un sourire il lui lança " On y est presque,! Tiens bon ! "

Le sol ! Le sol était enfin visible ! Et ils se retrouvaient non loin de l'océan. Mais où exactement, il n'en avait pas la moindre idée. Ils devaient vraiment se retrouver haut. Après avoir traversé les nuages, chaque détail qu'il avait la possibilité de voir était si minuscule qu'il eut du mal à y croire. Des kilomètres et de kilomètres les séparaient de la terre, mais au moins, ils en étaient surs, ils allaient y arriver, il ils étaient ensemble. L'alfar venait de traverser une épreuve inimaginable avec l’être qu'il aimait.

755 mots ~

HRP :
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Ven 01 Aoû 2014, 17:26





J’étais exaspéré, énervé d’avoir perdu mon temps ici. La découverte ou l’exploration n’était pas mon fort, en réalité je détestais cela lorsqu’il n’y avait rien au bout. Cette Chamane nous avait menés par le bout du nez et nous n’avions rien le droit de dire. L’autre Chaman semblait vouloir s’en occuper lui-même, mais le fait qu’il gouvernait la race ne lui donnait pas tous les droits, surtout envers ceux qui n’appartiennent pas à sa race. C’était un avis personnel, et il faut dire que le respect n’était pas ma tasse de thé, mais roi ou pas, je lui aurais bien dit ma façon de penser. Je ne faisais plus partie de ceux qui s’écrasent sous la hiérarchie, quelle qu’elle soit. Une chose était sûre, les Chamans étaient maintenant dans ma liste noire temps que celui-ci sera Chefs, pour encore longtemps en sommes. Alors qu’il continuait de parler sur le fait que nous redevenions vivants et que ce monde tombait donc en ruine, je me retournai et partis en lançant : « Sérieux ? On n’avait pas remarqué… » Irrespectueux envers un chef ? Peut-être, libre à lui d’en parler à mes supérieures ou de me tuer sur le champ, de toute évidence, je préfère mourir fière qu’obéir à un roi qui n’est même pas capable de surveiller ses sujets.  Le sort de la femme m’importait peu, je voulais juste réapparaitre quelque part sur les terres et arrêter de flotter dans cette Au-delà de malheur.

J’arpentai du regard l’environnement, avant de repenser à l’arbre. S’il y avait un moyen de retourner au pont pour que les esprits essayent de me battre, ce serait plus pratique… mais je ne savais pas comment y retourner, donc il était inutile d’épiloguer. Je regardais les esprits marcher… un massacre quand on ne peut pas mourir, c’est tentant non ? Puis ils me remercieront quand ils seront sains et saufs sur la terre ferme, de plus certains se défendront surement, donc j’y passerai aussi, ce qui m’arrange grandement. Je fis grandir la foudre qui m’habitait avant de l’abattre autour de moi, le chaman avait finis depuis u petit moment et certain était déjà partie. J’abattis ceux qui étaient à mes côtés, et ils disparaissaient comme de la poussière. Certains se jetèrent sur moi, et je ne résistai pas. Mourir pour revenir à la vie, c’était une expérience étrange.

Mon corps réapparu bien loin de mon cadavre. Je l’entendis m’appeler, comme si la vie revenait doucement en moi. Il ne fallait pas oublier que mon corps était encore entre les mains des Chamans. J’étais donc aspiré par cet élan de vitalité, et bizarrement, je ne me sentais pas aussi vivant que lorsque j’étais mort et que la vie reprenait mon corps. Je sentais toutes les parties de ma personne dans un pétillement de sensations, je reprenais mes sens. Lorsque je rouvris les yeux, j’avais juste l’impression d’avoir fait un rêve. Je me levai et partis de cet endroit infesté de ces saletés de Chamans. En regardant le ciel, je m’aperçus que des cylindres bleus avaient fait leurs apparitions dans le ciel.

En revenant à Drosera, je m’aperçus de l’errance de certains, des personnes qui étaient mortes et qui ressentait la vie en eux. Je voyais déjà les Afars les mettre à la porte, personne ne voudrait accueillir cette surpopulation. J’avais peur de la suite, un peu comme si tous allaient s’entre-tuer pour se nourrir, puis je craignais les vandales et les voleurs. Il fallait que je rentre pour protéger ma famille de cette crise. D’ailleurs, si ce roi des Chamanes avait trouvé la solution à tout cela, alors que faisait-il à l’heure actuelle ? J’avais l’impression que notre monde touchait à sa fin, que peut être quelque part en haut, quelqu’un ou quelque chose avait désiré que le monde se renouvelle, soit lavé de toutes nos erreurs et du mal que nous aurions pu faire, et que pour ça, nous devions tous disparaître, même les esprits. C’est en soi une bonne solution, le monde n’a pas besoin de nous.
 
Lorsque je rentrai dans la maisonnette de mon maître, trois enfants étaient autour de la table. Ma maîtresse avait dû avoir pitié. Des fois j’avais l’impression qu’elle n’avait pas le sang Alfar. La pitié existe-t-elle dans notre langue ? Je soufflais en claquant la porte : « Tu sais ce qui se passe ? Les esprits… » Je lui coupai la parole : « Je sais et je ne veux pas que l’on m’en parle. » Le monde touchait à sa fin.

757




Résumer:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Sam 02 Aoû 2014, 11:29

Alors que Lully s'attendait à une réponse de leur guide, ce fut un inconnu fraîchement arrivé qui répondit à sa place. De ce que la sirène comprenait, cette personne était hiérarchiquement inférieure au nouveau venu. Lully fut d'autant plus surprise quand ce dernier s'adressa à Yûki en personne. Décidément, l'orine était l'origine de nombreux mystères que Lully était loin de dévoiler...

« Malheureusement, j'ai une mauvaise nouvelle à vous annoncer. »

*Bien, c'est de mieux en mieux, tout ça. J'aurais peut-être dû rester avec ces niais d'elfes.* Néanmoins, Lully se tut et écouta ce que l'inconnu voulait leur raconter. Il leur dévoila que la ville ne tombait pas en ruines, mais qu'elle disparaissait petit à petit pour eux, car ils redevenaient vivants. Ils étaient en train de ressuciter, et d'après ses dires, ils devraient mourir une seconde fois avant de rejoindre le phare abandonné ou n'importe quelle terre ferme. Habituellement, savoir qu'elle serait lâchée dans l'océan ne faisait pas paniquer la sirène; mais maintenant, elle ne pouvait plus se transformer, alors elle pourrait très bien mourir noyée. *Je pensais ne jamais pouvoir mourir de cette manière infâme... dommage...*

La fin du discours de l'inconnu ne plut pas du tout à Lully; il leur pria aimablement de repartir par où ils étaient tous venus et d'oublier cet incident, puisque cette personne, seule, s'était apparemment emparé de la chose qu'ils recherchaient. La guide le regardait d'un air noir, et elle avait raison : il était en train de leur dire que tout ce qu'elle avait fait était inutile, et même dangereux pour eux pour aucune raison. Pour cela, la sirène ne savait pas si elle devait être en colère contre elle ou contre son supérieur, qui l'avait laissée les envoyer dans un lieu pareil après les avoir tous assassinés... pour rien.

Dès que ce dernier leur tourna le dos, Lully fut partagée entre l'envie de crier sur tout le monde, et le besoin de prendre ses jambes à son cou. Ce fut la seconde qu'elle suivit, en voyant les autres partir tour à tour. Je lançai un dernier regard à Yûki, puis je partis par là où j'étais venue, en voletant légèrement dans les airs, mais déjà avec plus de difficultés que le début.
*Cette Yûki... il faudra que je lui écrive. J'aimerais savoir qui était ce mec-là. Mais d'abord, je dois retourner au phare abandonné !* pensa-t-elle. Cette dernière revint au pont. Elle le traversa, mais arrivée au bout, elle regarda les tonnes d'esprits qui avaient les yeux rivés sur elle. Leur regard n'envisageait rien de bon du tout : ils voulaient la tuer, comme à l'arrivée.

« Après tout, je ne risque presque plus rien dans ce monde sans queue ni tête... venez, mes amis, je vais ressuciter de toute façon ! »

Lully quitta le pont puis les appela. Ils se ruèrent tous sur elle, et d'un coup, voilà qu'elle ne ressentait plus rien. Cela dura pendant un temps qu'elle ne savait définir; quoiqu'il en soit, elle finit par réapparaître dans les airs, pas très loin du pont. Quelle chance. Lully prit un chemin au hasard à l'opposé du pont, pour espérer atteindre une côte. Elle n'y arriva jamais, puisqu'un esprit sorti de nulle part la tua encore... cette fois, quand la sirène se réveilla, elle se trouvait parterre, et au-dessus d'elle s'agitaient des têtes inquiètes.

« ...revenue à ses esprits ! Elle est vivante ! »

Criait quelqu'un. Engourdie, Lully se leva et se rendit compte qu'elle était au bord de la plage, les vagues chatouillant le bout de ses pieds. Elle avait retrouvé son sac. Tout le monde autour d'elle lui posait des questions. En ayant assez, Lully les ignora royalement puis s'en alla de la plage en titubant. Marcher après tout ce qui lui était arrivée était quelque chose de curieux. *En fait, je viens de mourir environ cinq fois. Après avoir vu l'Au-Delà. Si on m'avait dit que je vivrais tout cela en me réveillant ce matin...*

Pensa-t-elle avec ironie. Puis, soudain, son regard se porta au-dessus d'elle : un cylindre bleu énorme flottait dans l'air, et tout le monde le regardait curieusement. D'ailleurs, pour une forêt inhospitalière, il y avait beaucoup de monde sur les chemins... presque plus que dans le centre d'une ville. Pourquoi étaient-ils tous réunis ici ? Etait-ce pour le cylindre ? Fatiguée de toujours être à proximité d'être humains, Lully s'éloigna des chemins et traversa la forêt jusqu'à arriver en haut d'une large plaine. Et ce qu'elle vit ne la rassura pas : il y avait des gens partout qui parcouraient la plaine. Le monde était surpeuplé, comme si tous les temps se mélangeaient et que toutes les personnes qui avaient un jour emprunté ce chemin l'empruntaient à nouveau.

« Les esprits sont revenus à la vie. Des vieux esprits comme des nouveaux comme moi. C'est n'importe quoi... »

Que pouvait faire Lully, au milieu de tout cela ? Maintenant, c'était clair : il n'y avait plus aucune issue à tout cela, appart la fin du monde. La sirène avait eu le temps de se faire à l'idée, mais maintenant que le moment de l'apocalypse était venu, elle se demandait ce qu'elle pourrait faire pour le peu de temps qu'il lui restait. La plupart des gens auraient pensé à rejoindre l'endroit d'où il venait; leur bercail, leur famille. Mais Lully n'en avait plus, et elle ne pouvait retourner dans l'Océan.

« Je vais aller à Sceptelinost. »

Cette pensée lui était venue naturellement. Sceptelinost était la ville dont Lully se sentait la plus proche. C'était là-bas qu'elle avait connu le bonheur, et un semblant de famille; le Circus Brothel. La sirène voulait savoir ce qu'il était advenu de ses membres.

Mots: 957!

Résumé:
Revenir en haut Aller en bas
Eerah
Æther des Bergers et des Wëltpuffs

Æther des Bergers et des Wëltpuffs
◈ Parchemins usagés : 3537
◈ YinYanisé(e) le : 20/07/2013
Eerah
Sam 02 Aoû 2014, 12:15

Ses doigts jouaient dans l’air, comme agité par les filins d’un marionnettiste, alors qu’il attendait et écoutait ce qui se racontait un peu plus loin. C’était bien la seule chose à faire ; attendre et écouter. Il ne pouvait pas manger, il n’était pas le bienvenu, et ce nouveau monde tombait littéralement en ruines. Qu’est-ce qu’on aurait pu attendre de lui ? Qu’il aille vérifier la dangerosité des aliments éthérés ? Qu’il se mette à explorer cette dimension qui ressemblait à s’y méprendre avec celle qu’il avait quittée ? À quoi bon. Non, plutôt que de s’acharner, comme il l’avait toujours fait, cette fois, il avait envie de laisser couler. Laisser les choses suivre leur cours, et prendre la rivière comme elle venait plutôt que de la remonter. Cette lassitude qui le tenait au corps, qui ne cessait de le tirailler et de le faire froncer les sourcils, il semblait que rien n’aurait pu l’en défaire. Aussi lorsque le roi Chaman en personne vint à sa rencontre, il ne fut qu’à demi étonné. C’était son domaine après tout, il aurait été plus surpris que l’homme ne laisse l’honneur de la découverte à celle qui se prétendait leur guide. Toujours aussi impertinent, toujours aussi instable, Eerah lui accorda le bénéfice du doute et fit mine de sursauter légèrement à son arrivée. Maintenant qu’il avait des yeux pour voir, il ne put s’empêcher de détailler la sombre personne du Maitre des Esprits. Un Machiavel en puissance, et surtout cette lueur de malice qui lui faisait couler des sueurs froides ; étrangement, le Déchu ne pouvait que se sentir inspiré par sa présence. Par certains égards, il aspirait à une telle prestance, une telle assurance, de celle qui vous permettait de vous moquer éperdument du reste du monde. Cependant, d’un autre point de vue, il ne pouvait – comme la plupart des personnes saines d’esprits – qu’être exaspéré par les attitudes que pouvait parfois avoir le sombre individu. Exaspéré, mais compréhensif : Jun ne faisait rien au hasard, exactement comme Mitsuko. Cette colère qui pouvait prendre ceux à qui il s’adressait n’avait qu’une source, le constat effarant de sa justesse. C’était ce qui s’était passé au Conseil ; il avait parlé avec pragmatisme, logique, mais personne n’était prêt à entendre sa solution. Il n’était pas stupide, et le Déchu l’était encore moins. Aussi il n’avait pas le moindre doute quant à sa présence ici. Il venait réclamer son dû, et renvoyer l’entremetteuse trop bavarde qui s’était glissée entre lui et le domaine des esprits.

La manière avec laquelle il racontait son anecdote lui rappelait les histoires de rois et de Génies que contait l’Æther de la Justice, sur le ton badin d’une conversation urbaine, mais avec ce brin de fascination qui les prenaient lorsqu’ils abordaient enfin un sujet qui valait la peine d’être discuté. Une chose les différenciait cependant ; là où Mitsuko s’armait de morales et de vérités générales dissimulées, Jun, lui, semblait conter la dernière rumeur à la cour, avec le zest de malice nécessaire pour plonger son interlocuteur dans la perplexité la plus totale. Eerah connaissait les histoires qu’on contait à propos du Cristal Maitre, mais il ne voyait pas en quoi cette histoire était reliée à leur présente situation. Peut-être qu’elle ne l’était simplement pas. Il n’arrivait pas à imaginer le Chaman parler sans arrière-pensée, alors que c’était peut-être exactement ce qu’il était en train de faire. « Amusant ? Extatique. ». Cette façon qu’il avait de jouer avec les gens, ça, c’était amusant. Un véritable dresseur de cirque, habitué à faire des lions et des hyènes ses jouets pour une soirée, un mois, une vie. Et il était si doué à ce jeu-là, si prompt à donner du fouet pour obtenir ce qu’il désirait, que le Déchu sentit à peine le cuir claquer lorsqu’il lâcha avec nonchalance la phrase qui risquait de tirer l’aveugle dans le doute pour un très long moment. Mitsuko était enceinte. Et lui, eux, alors qu’ils avaient… Non, ce n’était simplement pas possible. Et de laquelle parlait-il ? Cette simple question soulevait à elle seule les problèmes qu’il avait à gérer les Taiji. Quelques secondes, il s’imagina père, et médita sur la chose en croisant les doigts. Il n’avait pas la moindre certitude quant à sa capacité à l’être un jour. C’était une responsabilité qui impliquait bien trop d’incertitudes. La plupart des parents n’y pensaient simplement pas, quand lui ressassait régulièrement les risques qu’il y avait à enfanter. Et si l’enfant était malade ? S’il était infirme, stupide, laid ? Il existait tellement de potentialités, de futurs probables où sa vie comme celle du bébé pouvaient être détruites. C’était parier avec le destin, et il ne jouait que s’il était sûr de gagner. Un instant, il digéra cette conclusion. Il ne jouait que s’il était sûr de gagner. Comme sa vie pouvait sembler terne à cet instant. Il regarda de loin Jun s’adresser aux autres membres de l’expédition. Non, il n’y avait pas lieu de se poser toutes ces questions ; c’était une nouvelle ruse du Maitre des Esprits, Mitsuko, la première comme l’Æther, n’avaient rien à faire avec quelqu’un qui n’était pas de leur trempe. Et il était loin de pouvoir simplement prétendre à ce titre. Plissant les yeux, il posa son regard dans le dos du Chaman. Et si c’était lui ? Ils étaient si semblables, la Taiji et lui. C’était logique de les imaginer proches, presque jumeaux. Secouant la tête, le Déchu préféra se soustraire à cette vision inconfortable. Jun avait parlé d’une résurrection, c’était le moment de vérifier ses dires. Il se leva et agita une main bientôt chargée d’éclairs. La maitrise était venue avec son apparence éthérée, et à vrai dire, il ne savait pas vraiment comment il en était venu à l’utiliser, mais l’opération semblait naturelle. Un instant plus tard, il s’administrait une courte décharge à la base de la nuque, et grillait ses circuits neuronaux. Lorsqu’il reparut à des miles de l’endroit qu’il avait quitté, son corps commençait à se matérialiser de nouveau, jusqu’à retrouver la gravité et l’obscurité, avec un certain soulagement. À l’odeur qui s’empara de ses narines, il n’était pas loin des Terres d’Émeraude, et à en juger du bruit, il n’était pas seul.

1038 mots.


[EVENT] Partie II. L'océan - Page 2 GqzDWY

Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34621-eerah-von-dreth
Invité
Invité

avatar
Ven 08 Aoû 2014, 15:54


Je voulais des réponses et quelque part j'avais vraiment peur. Certes, je pouvais ne pas m'être trompée sur ce que je venais de dire, mais je pouvais aussi complètement me planter, ce que je n'espérais quand même pas. Je voulais comprendre et je voulais surtout que cette folle nous explique réellement ce qu'elle voulait de nous. Je n'étais pas vraiment certaine de comprendre à quoi ça servait que nous soyons ici. D'accord on était mort et on avait atteint cet endroit nous mettant une nouvelle fois en danger au passage. Mais du coup, qu'est ce que l'on allait devenir maintenant, qu'est ce que l'on allait devoir faire pour la satisfaire. En faite je n'avais plus envie de la suivre, mais qu'est ce que je pouvais faire d'autre ?
Plonger dans mes pensées, je ne l'avais pas vu arriver, du coup je sursautai alors que ce n'était pas vraiment a moi que le bruit était adressé finalement. J'avais alors tourné mon regardé pour le voir. Je ne l'avais pas senti, mais en même temps c'était normal. Quelque part j'étais triste. Ça ne venait pas du lien vu qu'il n'existait plus, mais plus du fait que pour moi j'avais échoué en tant qu'orine. Pour mon, l'une des nos se devait de servir son maitre et surtout pas de mourir bêtement comme ça avait été le cas pour moi. En plus maintenant il devait peut être se dire que j'étais trop faible pour être sienne ou quelque chose du genre. Enfin de toute manier, maintenant je n'étais plus qu'un esprit alors bon.
Il nous avait alors raconté une sorte de légende. Je n'avais pas vraiment comprit ou ce qu'il voulait en venir. Pourquoi nous parler de ce genre de cristal ? Certes c'était intéressant et le connaissant, je comprenais qu'il avait cherché à en savoir plus. Mais pourquoi nous l'expliquer maintenant ? Et puis pourquoi nous annoncer la grossesse de mitsuko ? En était-il responsable ? Peut être, mais si par le passée j'aurais pu le savoir, à l'heure actuelle ce n'était pas le cas et même si je voulais lui parler, je savais que ce n'était pas le moment. Il n'était sans doute pas venu jusqu'à nous pour simplement nous raconter une petite histoire. Quoi que peut être qu'il en serait capable finalement.
C'est alors qu'il nous expliquait que je ne m'étais pas vraiment trompée. Disons juste que je m'étais gourée de côté. Ce n'était pas eux qui revenaient à la vie, mais nous. Mais pourquoi ? Enfin je m'en estimais heureuse bien évidemment, mais pourquoi est-ce que c'était nous avant ceux qui se trouvaient ici ? Je ne comprenais pas vraiment. En tout cas, au moins je pourrais retournée près de ma renarde que j'avais du quitter malheureusement. Je me demandais d'ailleurs quelle tête elle ferait à ce moment-là. Enfin ça je verrais bien une fois que je serais retournée sur terre, j'espérais seulement que ça ne tarderait pas trop du coup.
Seulement ça allait être visiblement plus compliqué que prévu. On avait beaucoup voyagé pendant que l'on était esprits et maintenant on se trouvait à des jours de la côte. Au début je m'étais dit que ce n'était pas grave, que je pourrais très bien me téléporter dans un lieu que je connaissais. Puis je me souvenais de ces problèmes de magie. Qui nous disait que ça n'avait pas empiré avec le temps ? Ça faisait combien de temps que je fusse morte d'ailleurs ? Ça devenait assez complexe, mais en tout cas, une fois que mon ancien maitre lui finit de parler, j'avais largement compris que le temps pressait et que j'avais plutôt intérêt à me bouger le cul si je ne voulais pas disparaitre purement et simplement.
Je fis alors demi-tour, courant presque. D'après ce que j'avais compris, j'étais de base plus rapide, mais ce n'était pas suffisant. Du coup je pensais à quelque chose. Ces esprits ne semblaient toujours pas ravis de nous voir et pourquoi est-ce que je ne m'en servirais pas ? Il fallait juste espérer que j'aille un peu de chance. Je quittais alors le pont qui avait été en quelque sorte un sanctuaire et je me dirigeais vers certains esprits. Je me laissais alors tuer. Quand je réapparu, je remarquais que j'étais près de la citée des Orisha et âpres quelque instant, je me sentis a nouveau vivante. J’un avait raison, on était bien revenu a la vie et j'en étais vraiment contente.

740 mots.
Yuki ecoute, puis elle s'enfuie vers un esprit pour se laisser "tuer" et réaparaitre a Megido
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas
 

[EVENT] Partie II. L'océan

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 2 sur 2Aller à la page : Précédent  1, 2

 Sujets similaires

-
» ¤ Event Partie I : Groupe I ¤
» ¤ Event Partie I : Groupe V ¤
» [EVENT] Partie III. Le Lac de la Transparence
» ¤ Event Partie I : Groupe II ¤
» ¤ Event Partie I : Groupe III ¤
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le pouvoir du Yin et du Yang :: Zone RP - Mers :: Mers - Ouest-