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 Jeu dangereux [PV Scott]

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Jeu 21 Aoû 2014, 16:39

    J’en avais marre. De cette histoire, de cette recherche, de cette forêt. Dès le début, j’en avais bavé et là, j’avais le goût de tout arrêté. Après avoir ramené Kohei et les ivrognes qui étaient en sa compagnie, je tournai en rond autour d’un arbre à proximité du blessé, inquiet pour son rétablissement. Je savais pourtant que ces jours n’étaient pas en danger mais je ne pouvais pas m’empêcher de stresser. Shi avait fait de son mieux pour réduire l’ampleur des dégâts mais moi… que pouvais-je faire? La réponse était si simple. Je n’utilisai aucune magie de soin alors je ne pouvais pas faire grand-chose dans la situation actuelle. Ma régénération élémentaire était inutilisable dans ce cas-là puisque ça fonctionnait uniquement avec les élémentals et le brûler n’arrangerait rien. J’ignorai même si cette capacité pouvait guérir d’autres élémentals de feu à part moi! Alors je tournai. Pour évacuer mon angoisse et être seul un moment. Les amis du blessé étaient tous réunis autour de lui, les chances que je me fasse déranger étaient moindres. Tant mieux. J’arrêtai de me promener autour de l’arbre et pris de grandes respirations profondes mais rien à faire. J’étais incapable de me calmer l’esprit. Je voulais partir. Loin d’ici. Aller n’importe où, la destination ne me poserait pas problème je crois mais je voulais avoir le plus de distance entre cette forêt et moi. Mais c’était impossible. J’étais pris dans la forêt des murmures, sans possibilité d’échappatoire et… même si ces ivrognes me mettaient les nerfs à vifs, je ne me sentirais pas mieux d’abandonner un blessé. Il était incapable de bouger et son sommeil était douloureux en entendant les cris qu’il poussait à intervalle irrégulière. C’était la pire situation dans laquelle je m’étais retrouvé de toute ma vie.

    Attirer comme le semble les mouches, trois nouveaux venus se rajouta à notre groupe. À croire qu’ils avaient sentis la présence de leurs copains. Mais leur arrivée augmenta du nombre de deux les blessés que nous avions. Génial. Vraiment génial. En cas d’attaque ça risquait d’être difficile de défendre ce groupe, surtout s’il était composé de personne qui ne savait pas se battre et de blessé. Les deux personnes qui soutenaient le gars en difficulté vinrent le coucher à côté de celui qui dormait et de là où je me trouvais, je m’aperçus que l’état du deuxième était moins terrible que celui de premier. C’était déjà ça. Il était capable de ce mettre sur ses jambes même s’il boitait mais contrairement à l’autre, sa guérison serait rapide et plus simple. Alors, ça nous faisait combien d’ivrognes en tout? Sérieusement, je n’avais pas envie de les compter. Sur vingt-trois, nous devions en avoir trouvé une dizaine je crois mais il nous en restait tellement… Depuis que nous avions commencé nos recherches, ces personnes venaient à nous comme des aimants attirés par le métal mais… est-ce que ça continuerait comme ça? J’en doutais fortement. En plus, parmi les rescapés, les blessés commençaient à devenir plus nombreux. Ils étaient juste deux, d’accord, mais le nombre allait augmenter, ça ne faisait aucun doute. Avec les loups et la forêt elle-même, il y avait juste trop de danger pour espérer en voir arrivé indemne. Peut-être qu’ils y en avaient déjà qui étaient morts? Les chances de retrouver les vingt-trois n’étaient pas si grandes que ça…

    Un hurlement lointain attira notre attention. Encore un loup… Mais cette fois, ce fut un peu différent. Et cette différence n’avait rien de bon. D’abord, il eut un seul cri. Bon, ce n’était pas si grave que ça, nous pouvions en déduire qu’il était seul. Mais d’autres hurlements se rajoutèrent au sien, répondant à son appel et je compris que la meute se réunissait à nouveau. Cependant, je remarquai quelque chose. Les hurlements… ils venaient tous d’un endroit différent. Comme si ces loups étaient partout à la fois. Comme si… …. J’allai rejoindre Kohei. Je n’aimais pas du tout ça. Nous commencions à être nombreux et l’odeur devait être de plus en plus forte. Il ne fallait pas s’étonner de voir que les loups se regroupaient. « Kohei… nous avons un problème. Je crois que les loups nous encerclent mais… avec les deux blessés, ça sera difficile de fuir. » Avec le boiteux et celui qui était tout simplement pas capable de bouger, notre avancée allait être lente. Beaucoup plus lente. Mais les loups, eux, n’attendront pas. Ils étaient clairs qu’ils allaient essayer de prendre comme cibles principales les plus faibles. Et d’ailleurs, en parlant d’eux, voilà qu’un duo arriva, gueule grande ouverte avec de la bave qui leur coulait sur le menton. m*rde… Puis un autre se pointa. Les loups étaient trois maintenant mais ce n’était pas fini. Au loin, je pouvais clairement entendre les bruits de branches qui se brisaient, annonçant l’arrivée de d’autres prédateurs.
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Lun 15 Sep 2014, 17:55



L’alfar, même dans son état dément n’y trouvait plus rien d’amusant. Et en même temps, quel plaisir pouvait-il trouver à balader une bande d’ivrognes en pleine forêt et repousser de pauvres chiens galleux trop rapides pour se faire blesser correctement ? Il n’esquissa pas même l’ombre d’un sourire à croire qu’il s’agissait bien de l’autre lui, mais il n’en était rien à en juger par l’étrange lueur de folie qui régnait dans ses iris. « Fermez là, vous me faites mal à la tête. » Comme si les loups allaient l’écouter. Ou alors il parlait aux adultes pas très mûrs.
Dans tous les cas, il n’avait plus le goût au combat. Il se contenta de sortir de son sac une pierre qu’on lui avait donnée lors de son voyage. Cette pierre avait l’étrange propriété d’éjecter des rafales de glace. Et cette pierre aux vertus magique se révéla bien utiles, tant le froid qui s’en dégageait força les bêtes à prendre la fuite, ou en gelait carrément certaines sur place. Il faisait signes à tout le groupe de circuler de manière compacte, pour éviter le plus possible d’avoir une trop étendue surface à protéger. Au final, l’elfe noir se mit à rire, voyant à quel point certains avaient peur.

Au final, les loups ne revenaient plus en masse, il fallait croire que ce groupe de proie n’était pas si facile à dévorer. Et pourtant… Ils se retrouvèrent nez à nez avec un nouvel ivrogne. Et… Celui-ci, pour peu dire, il était plus que blessé. Un cri retentit au milieu du groupe, celui d’une des femmes qui bien évidemment ne fit qu’exposer le choc que tout le monde ressentait en l’instant. Kohei retint le bruit d’un rire cynique. Il faisait déjà bien contraste avec sa seule personnalité, mais il n’avait pas envie d’atteindre le stade du méprisé pour sa personnalité dérangée. Il avait tellement envie de le dire, tellement… ! Qu’au moins certains avaient pu être heureux de cette perte… Les loups. Mais Shi l’aurait fusillé d’insultes. Il l’aurait vraiment trouvée fatigante à supporter.
Au final, il s’approcha du macchabé,  et s’abaissa  son niveau, faisant mine d’estimer comment il avait pu être mort, et surtout à quel point il avait pu souffrir. Il sentit son odeur, dans une inspiration de satisfaction, et lâcha d’un sourire qu’il cacha aux yeux de tous (il était de dos), « Eh bien, il est bel et bien mort. Les loups n’ont pas dû le trouver à son gout, vu comme il est peu dévoré. » Il pivota simplement son visage, restant accroupit face à la présentation artistique, comme guidé par l’envie de contempler le visage apeuré des autres. Et, alors qu’il croyait avoir effacé son sourire, cette vision le força à crisper de nouveau son visage. « Soyez heureux ! Son sacrifice aura au moins eu le don de dégoûter les loups de notre chaire ! » Il avait vraiment l’air d’un illuminé. Il se releva, après avoir tenté d’estimer le temps depuis lequel il était mort. Mais ce n’était pas du tout un expert. Mais il avait bien en vie de jouer avec le moral des autres. « À moins que ce soit l’alcool qui est dégouté ces bêtes ? Il a dû mourir encore saoul. Quelle mort stupide » s’amusa-t-il, en murmurant sur la fin, sans quoi il dépassait vraiment les bornes du tolérable. Il espérait peut-être une réaction de leur part, quelqu’un qui extérioriserait sa haine sur lui, mais rien. On avait plus le cœur à pleurer la mort d’un ami, qu’éprouver de la haine envers une sorte de malade mental.

Kohei aurait plus l’air d’un fou qu’il fallait ignorer, qu’autre chose ? Cette idée le vexa. Mais en fin de compte, ce n’était pas vraiment le cas. On lui jetait des regards noirs, mais on se taisait. Personne n’avait envie de problèmes au sein même d’un groupe, même si Kohei était vraiment doué pour en causer… Il lâcha l’affaire. Toute cette histoire était vraiment ennuyante. Fatigante. Il se contenta d’enterrer la dépouille, ignorant les regards inintéressants qu’on commençait à lui porter. Et d’ailleurs, Shi n’avait pas réagi. Il fallait croire qu’elle était occupée à autre chose, ou simplement, elle préférait rester auprès des deux autres femmes qui s’étaient éloignée malgré elles. Les hommes préféraient qu’elles ne voient pas leur ami déchiqueté, et déprimaient peut-être bien dans leur coin.


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Mer 24 Sep 2014, 00:56

    La situation était frustrante. Voire plus haut que la simple frustration en elle-même. Ces loups ne cessaient jamais leur poursuite. Ils nous traquaient, suivant nos pas laissés sur le sol ainsi que l’odeur que nous dégagions. Ils ne lâchaient pas le morceau, poursuivant encore et encore le parfum de la chair humaine jusqu’à nous coincer. Un coup de maître; une manœuvre digne des prédateurs qu’ils étaient. Ces créatures me rendaient complètement fou. Et ça, c’était uniquement eux. Ils y avaient aussi la grosse bande que nous devions traîner avec nous. Qui ne faisait que croître d’heure en heure, nous rapportant que malheur et problèmes en plus. Ces ivrognes… ils avaient tous peur. Peur de la mort, peur de la souffrance. Donc, certains d’entre eux criaient, d’autres priaient. Pour que quelqu’un puisse les sauver du danger. Dans ma tête, ça sonnait comme un horrible tintamarre de pleurs et de hurlements. C’était insupportable puisque les sauveurs, c’était nous : moi et Kohei. J’ignorai comment je faisais pour endurer l’histoire de n’importe quoi. De nature impatiente, ce n’était pas du tout dans ma personnalité de vivre ça, sans craquer au moins une fois dans la journée. Je devais abriter plus de calme et de maîtrise de soi qu’il en paraissait.

    Cependant, l’acceptation de ses événements ne s’appliquait pas à tous. Je n’y avais pas porté attention plus qu’il en faut mais… j’étais à peu près sûr que les nerfs de Kohei étaient à leur tension maximale. Plus le temps filait à l’attente d’une action entreprenante qui puisse nous sortir de ce trou, plus je commençais à voir la démence en lui. Ses yeux étaient animés par les flammes de la folie. Il avait demandé, plusieurs secondes plus tôt, à ce que les gens se taisent mais difficile de connaître le réel destinataire de ses paroles car les loups aussi ajoutaient leur cris dans le désordre qui régnait dans la forêt sombre. Au final, je ne crois pas que ces ivrognes l’aient écouté car au lieu de calmer leur esprit en ébullition, ils se mirent à pousser leur hurlement encore plus fortement. À croire que j’étais la seule personne qui portait attention à l’alfar… Nous étions les deux ici à détester la mission qui nous avaient été fournis. Sans Shi pour nous forcer la main et mon ignorance des lieux – car au début, j’étais venu en leur compagnie, à Kohei et la fée, pour retrouver mon chemin -, j’aurai abandonné ces types à leur sort. L’histoire avait commencé à l’instant où ces idiots ont eu la brillante idée d’aller s’amuser dans les bois. Alors, principalement, ce problème était le leur, pas le nôtre.

    Kohei ramassa une pierre de son sac. Que croyait-il faire avec ce caillou? La température à l’entour de notre groupe chuta moins d’une seconde plus tard. Il faisait froid. Les ivrognes se sont rapprochés entre eux pour conserver la chaleur. Je ne pris pas de peine à me joindre à leur rassemblement. Le feu devait au moins être en mesure de me réchauffer. C’était le minimum que mon pouvoir était capable de réaliser. Des rafales de vents glacés soufflèrent vers ces loups, restés à proximité malgré les propriétés magiques de l’objet tenu par l’alfar. C’était une mauvaise idée car ces rafales vinrent les congeler. Du moins, les plus proches. Ayant eu droit à un aperçu de la magie mise en œuvre, le reste de la bande furent forcé de détaler avant de subir le même sort que leurs compagnons.

    Cette petite démonstration de la puissance magique eut pour résultat de traumatiser une partie des ivrognes. Voir ainsi tous ces adultes trembler me fit sourire. C’était intéressant de remarquer autant de peur pour cette pierre des glaces. Ignoraient-ils qu’il existait pire magie que celle-ci? Plus horrible, plus effrayante? À cause de leur tête, je pensais bien que non. Kohei, tant qu’à lui, se mit carrément à rire, ajoutant sa couche de terreur parmi les ivrognes. Le danger ainsi éloigné, nous pouvions reprendre nos recherches sans ennui. Les loups ne tentèrent plus de nous attaquer. Ce n’était pas trop tôt… Nous pouvions souffler un peu. Je jetai un regard en arrière de la progression. Les deux blessés étaient soutenus par leur camarade. Si l’un d’entre eux était encore conscient, une grimace de douleur figée sur le visage, l’autre avait simplement rejoint le monde des songes. Bien, celui-là ne risquait pas trop de souffrir. Je crois en tout cas.

    Notre marche dans la forêt nous conduisit vers un autre humain ivre mais qui, cette fois-ci… n’avait pas eu la chance d’être blessé. Peut-être était-ce mieux pour lui? Une question qui ne trouvera pas de réponse de sitôt. Ce gars-là, il était mort. Son corps était parcouru de nombreuses griffures et morsures. Et son visage. Il était méconnaissable. Souillé par son propre sang, j’étais en mesure de distinguer certains ossements et ses muscles parmi ses blessures. La scène aurait dû m’épouvanter. Je n’étais qu’un gamin aux yeux de la majorité des adultes. Ce n’était pas quelque chose qu’un garçon de mon âge devait voir. Pourtant… ça m’a laissé complètement de marbre. J’étais devenu insensible à ces visions du sang et d’horreurs de certains cas, comme celui de cet homme. Dans notre groupe, une femme cria mais je n’y portais pas trop d’attention. Ce que je regardais, c’était l’alfar s’approcher du cadavre et de confirmer – avec une manière inapproprié de le dire – qu’il était mort en servant de repas.

    Ensuite, il se releva en pivotant vers nous. Ses yeux étaient fous et commença alors un discours choquant qu’à la toute fin, personne écouta. Les ivrognes s’éloignèrent un peu de lui, préférant adresser une prière muette au défunt. Un de ces hommes m’entraînait avec eux. Je ne savais pas pourquoi il prenait la peine de le faire. Ressentait-il de la pitié à l’image d’un enfant découvrant une épouvante? Je n’avais pas besoin de sa compassion d’adulte mais je me laissai faire, silencieux. Derrière, il ne restait que Kohei qui avait décidé d’enterrer le corps sans vie. Ça me surprenait que son amie fée n’est rien tenté pour le réprimander. J’étais seul en compagnie de l’homme qui m’avait pris par le bras. Ses autres copains étaient allés voir les femmes, qui avaient été tenues à l’écart du corps.

    Il commença à me parler d’affaires sans intérêt à mes yeux. « Hé gamin… Pas trop secoué j’espère? Tu n’aurais jamais dû voir ça. » Je n’en avais rien à ciré des paroles compatissantes des adultes. Ça me dégoûtait. Je détestai les adultes… « Je sais pas qu’est qui louche avec l’autr’ gars mais j’crois bien qu’il a pété un câble. C’est mieux pour toi que tu restes en retrait et que tu te calmes. » Il n’était pas sérieux : cet homme croyait sincèrement qu’il connaissait ce qui était mieux pour moi? N’importe quoi. « Je crois que je sais exactement ce qu’il me faut. Je n’ai pas besoin de votre aide. » Tiens, juste pour aller à l’encontre de ces recommandations, je vais retourner voir Kohei. Contrairement aux autres, son comportement changeant ne me dérangeait pas plus que ça.

    Un son étrange résonna dans les bois. C’était le bruit de pas de course de quelqu’un. Une jeune femme rousse plus en détail débarqua au centre de la réunion. Elle regarda à gauche et à droite. À la vue des ivrognes rester en retrait, elle poussa un juron en lançant un « m*rde! Ce jeu… c’est moi qui le terminerais! » et repartit dans l’autre sens. « Hé, Nashya! Reviens! » , cria une des femmes, trop tard cependant. Son amie était déjà loin. Sauf que là, nous ne fûmes pas obliger d’attendre longtemps pour se mettre à sa recherche. Le cri qu’elle poussa nous indiquait clairement sa position dans la forêt. J’étais ennuyé, en même temps d’être énerver. Aucune de ces personnes avaient un cerveau digne de son nom? Je me demandais sincèrement dans quel piège elle était tombée.

    En suivant la direction du son de sa voix – plus particulièrement ses insultes et jurons à n’en plus finir -, nous identifiâmes le problème à simple coup d’œil. Pour la première fois, ce n’était pas des loups mais la forêt en elle-même. En effet, la jeune femme était prise au piège dans les airs, ligotés par les branches de l’arbre aux allures inquiétantes. Ses yeux se posèrent sur nous. Elle était très mécontente. « Qu’est-ce que vous attendez bande de lavettes?! Bougez-vous le cul et venez me sauver, crétins! »

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Mer 15 Oct 2014, 19:15



« Ha ha ha ha ! Elle a vraiment l’air idiote celle-là ! » Ricana l’alfar. Il n’y avait pas vraiment de quoi, c’était la forêt qui était comme cela après tout. La forêt des murmures était un piège ambulant à elle seule, alors Kohei était bien ridicule de se moquer comme il le faisait. Peut-être lui ne pouvait-il pas tomber dans ce genre de piège grâce à ses pouvoirs, mais ce n’étais vraiment pas une raison. Quoi qu’il en fût, il s’approcha du tronc auquel elle était piégée et le toucha. Il se sentait apaisé au simple contacte du bois dont regorgeait cette foret. Même si cet arbre était mort. Ou plutôt, ce devait être parce que cet arbre était mort.
Il murmura quelque chose d’incompréhensible, et fit bouger les branchages du défunt végétal. Il se dirigea nonchalamment en dessous de la proie des branches et l’attrapa dans ses bras. Il la regarda ensuite, secouée par la chute et lui lança un « Tout vas bien ? » D’un sourire cinglant. La femme se mit à gesticuler dans tous les sens, gênée par le comportement flippant de l’alfar. « Oui ! Oui ! Lâchez-moi maintenant ! C’est insupportable ! » Il rit et la lâcha sans crier gare, après quoi elle dut se relever non sans cacher une douleur au dos, et en s’essuyant de la poussière. Elle semblait vraiment en colère.

« Faut vraiment que je la finisse cette partie… C’est le seul moyen… » Elle se coupa elle-même la parole. Et l’expression qu’elle avait au visage montrait à quel point elle navait pas envie de finir sa phrase. « C’est le seul moyen de quoi ? » Lui demanda nonchalamment la petite fée après avoir ignoré les débilités de son compagnon. « Et moi j’te demande pourquoi t’es aussi petite ? Hein ? » Elle était si irrité qu’elle s’en montrait stupide. Elle ne savait vraiment pas quoi dire, et il était assez simple de voir qu’elle n’avait même pas la tête à parler. « Ben… Euh… Parce que je suis une fée. » Répondit Shi comme si l’information qu’elle donnait n’était pas déjà une évidence.
La petite fée suivit la jeune femme, comme si elle était devenue son centre d’intérêt. Shi avait bien l’envie de découvrir ce dont elle parlait. « Tu vas arrêter de me suivre oui ? Il faut que je finisse cette stupide partie de cache-cache ! » La petite fée se mit à rire. Elle n’avait pas envie que cet échange se transforme en une banalité sans nom et se prêta donc au jeu de la drôle de femme face à elle. « Mais nous aussi on est en train de jouer à votre jeu ! On cherche les mêmes personnes que vous ! Et pour tout vous dire, on en a déjà trouvé pas mal ! » Elle pointa le comité du doigt face aux yeux écarquillé de la femme.

« J’hallucine ! Mais c’est à moi de tous les retrouver ! Pourquoi vous interférez ? » Kohei se rapprocha alors souhaitant répondre à la place de Shi. Elle était fatigante de jouer comme cela. Eh oui, il était de nouveau le Kohei impassible. « Parce que vous vous mettez en danger dans ce stupide jeu. Vous êtes dans la forêt des murmures je vous le rappel, et l’un des vôtre nous a demandé de l’aide pour qu’on vous retrouve tous. Alors si vous voulez vous débrouiller seuls, il n’y a pas de problèmes. » L’alfar la regardait avec ses yeux habituellement froids, comme s’il voulait à cette femme une sorte de haine. Ils leur faisaient tous perdre du temps après tout, et voilà que l’une des leur se montrait ingrate. « Tais-toi Kohei ! Tu vois bien qu’on a pu en retrouver autant parce qu’on les a aidés ! Tu vas quand même pas les laisser seuls ! Moi je continuerais de les aider jusqu’au bout ! » Shi n’avait pas l’air de comprendre le but des mots de Kohei, mais e tout cas, elle se montrait déterminée. Il soupira.

« Vous croyez vraiment être les seuls à en avoir trouvés ? On est combien ici… (elle comptait) « Douze ? Eh ben j’en ai peut-être pas retrouvé autant, mais il y en a cinq que j’ai laissé plus loin. » Elle se retourna comme fuyant le regard de tous, puis baissa la tête et murmura « En vérité, je les ai perdus… » Puis elle se retourna lair désolée. « Je veux bien de votre aide pour cela, mais après, vous me laisserais m’occuper des autres. Bien sûr, la forêt est pas très sûre, alors je vous autoriserais à rester à mes côtés et je vous aiderais à sortir. C’est par là. »

Ils ne répondirent pas. Cela ne servait à rien, cette femme était bien irritante comme ça. Shi le pensa bien évidemment très fort, Kohei et elle n’avaient absolument pas besoin de son aide pour sortir, et elle s’y attendait, ils auraient à reprendre la relève à un moment ou à un autre pour sortir d’ici…

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Dim 19 Oct 2014, 16:49

    Après avoir résolu le problème de la femme prise entre le branchages de l’arbres grâce à l’aide de l’alfar, celle-ci, aussi désagréable qu’une vieille chouette, mena notre groupe dans les profondeurs de la Forêt des Murmures, à la recherche des cinq individus qu’elle avait trouvé puis laissé quelque part. Mais plus nous avancions dans les bois, plus l’obscurité grandissait, jusqu’à ce que ma vision se réduite à moins de deux mètres devant moi. Ce n’était pas vraiment l’idéal, surtout en considérant les dangers du lieu, même si cette femme avait le pas sûr d’elle et nous guidait sans vraiment d’hésitation. Cependant, beaucoup était les hommes et les femmes qui étaient peu rassurés de s’aventurer encore plus loin dans les ténèbres et pour cause, ils furent nombreux à s’emmêler les pieds dans les racines des arbres qui se trouvèrent dans le chemin et par une fois, nous manquèrent de perdre un homme en entier, puisque celui-ci passa à un cheveu de tomber dans un trou que personne avait repéré. Les dangers ici étaient très présents et ça ne faisait peur à ses ivrognes, qui voyaient enfin pourquoi leur con*erie de jouer à cache-cache dans les bois en était une. Ça leur servira de leçon, la prochaine fois qu’ils picoleront une quantité exagérée d’alcool.

    Ce n’était pas vraiment la joie, de progresser ainsi à l’aveuglette, mais je devais aussi avouer que moi aussi, je manquai de tomber sur des racines. Je soupçonnais fortement que la forêt bougeait pour que nous rencontrions le plus de difficultés possibles, alors je tentai de nous éclairer le chemin en faisant apparaître une flamme assez grosse pour que nous puissions voir les alentours. Au début, ça marchait très bien : les membres de notre cohorte commençaient à être rassurés par la présence d’une lumière pour les guider, mais le feu fut éteint par une puissante bourrasque sortie de nulle part et nous replongea dans le noir total. Je lâchai un soupir de frustration. C’était le genre de coup bas que la forêt s’amusait à nous offrir en guise de « cadeau », mais personne ici ne semblait amuser par ces plaisanteries. L’ambiance de nouveau sombre, ces gens recommençaient à avoir peur. Ils craignaient la forêt au point tel qu’ils n’osaient même pas ouvrir la bouche, à l’exception d’un seul. La femme qui nous guidait avait la langue bien pendue. « Vous savez quoi? En y réfléchissant, vous m’avez aidé sans le vouloir à rechercher tous mes potes. J’vous l’ai pas dit, mais ça m’ennuie de perdre mon temps à les chercher. Chais pas pour vous, mais c’est tellement long de jouer à cache –cache dans un endroit aussi grand. »

    J’ignorai si ses paroles avait pour but de détendre l’ambiance ou si elle parlait juste pour son plaisir personnel, mais personne ne se sentait obligé de lui répondre, encore moins de l’écouter. Alors, quand elle comprit qu’elle n’attirait pas l’attention de son auditoire, elle s’arrêta. « Ça vous amuse de m’ignorer? Moi pas. Alors si c’est comme ça, très bien! J’arrête. » Et ce fut de nouveau le silence dans notre groupe, brisé par le bruit de nos pas sur les branches mortes qui traînait sur le sol. Une demi-heure s’écoula ainsi, dans le silence le plus total, sans que rien ne se passe, et je n’aimais pas ça. Depuis le commencement de la recherche d’ivrognes que nous tombions dans des pièges. Que ce soit les loups, les arbres, leurs racines ou des trous, il y avait toujours des pièges, mais là, rien. Que du silence et une avancée tranquille. La femme ne semblait plus si sûre d’elle. Quand elle se retourna vers nous, ses sourcils étaient froncés. Quelque chose n’allait pas. « Attendez… Y’a un truc qui cloche. »

    Elle n’avait pas besoin de nous le dire. Nous étions tous au courant. Nous marchions quand même depuis environ une heure, sans que j’aie l’impression que nous avions progressé. « Nous tournons en rond. Je crois que c’est l’explication la plus plausible. » C’était décidé : je détestais cette forêt. Elle se jouait de nous depuis une heure et j’étais fatigué de toutes ses bêtises. J’avais envie de partir d’ici et laisser ces gens là où ils se trouvent, mais c’était impossible. Impossible de poursuivre mon chemin seul. « Cette fois, c’est cuit! Nous sommes tous condamnés à crever ici. » Une des femmes si mit à pleurer et les autres affichaient une tête d’enterrement. Ils s’attendaient tous à mourir. « Hé! Arrêter de chialer avec des têtes pareilles! On va trouver une solution, j’crois. » Cette femme essayait du mieux qu’elle pouvait de leur remonter le moral, mais elle ne rencontrait aucun succès.

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Ven 21 Nov 2014, 11:26



Il faisait de plus en plus sombre, et plus le décore s’obscurcissait, et plus les joueurs ivrognes fatiguaient l’alfar de se lamenter. Ils ne connaissent rien de la forêt, ils ne connaissaient rien de ses secrets où de l’évolution que leur voyage faisait. Et Kohei n’avait pas le moral de leur expliquer qu’ils finiraient quand même par s’en sortir. Ils le soulaient. Il voulait simplement les faire taire. Mais comment ? En leur expliquant ? Non, il flemmardait à l’idée de les arrêter tous et de leurs expliquer dans le calme. Et puis ce ne serait pas drôle. Le mieux, c’était qu’ils découvrent par eux-mêmes ce qui se passerait.

Au final ce qui devait arriver arriva. Quelqu’un remarqua qu’un sentier qu’ils longeaient dpuis maintenant un bon moment était complétement différent des autres… « He ! Regarder ce chemin juste à côté ! Pourquoi on ne l’emprunterait pas ? Il a l’air beaucoup plus sûr ! » Im n’avait pas tort, mais malheureusement, ce chemin n’avait pas de fin. Et lorsque Kohei en aurait marre d’y marcher, il ferait signe aux autres de se reposer, au moins pour la nuit. Ils s’y engagèrent, tous. Au moins, une chose était sûre, ici les gens arrêteraient de se plaindre, et aucun danger ne viendrait chercher les embrouilles. Et à vrai dire, c’était une des seules raisons qui poussaient Kohei à emprunter ce chemin inutile et sans fin.

Au final, il leur suffi e marcher seulement quelques mètre, et ils se retrouvèrent face à face avec cinq personnes. He bien ça y était enfin… Les venaient de mettre la main sur ces cinq perdu. Et sérieusement, les ivrognes se perdaient de plus en plus loin dans cette immense forêt. « Ha ! Vous voilà enfin ! Je vous ai enfin retrouvés tous les cinq ! Sérieusement… Ne vous séparez plus de moi maintenant… » Un grand soupir de soulagement traversa le groupe entier à l’exception de Kohei et sans doute de Scott qui se contrefichaient de leurs sort mais de simplement sortir de cette galère.

Les voilà trop nombreux. Ils dépassaient à présent le groupe de vingt personnes et ça en deviendrait vite ingérable. Kohei préféra prendre un peu d’avance sur les autres pour ne pas avoir à supporter leur présence. Ils étaient trop, et ça n’avait plus aucun sens. C’était presque comme si ils étaient tellement que l’existence même de leurs guides était inconnue aux gens ayant le plus récemment rejoins le groupe. Ça ne servait à rien, et il le savait, mais il continuait quand même d’avancer. Il aurait bien aimé que les évènements tournent autrement, qu’il n’ait plus à se coltiner cette partie de cache ache. Il était quand même simplement venu dans le coin prendre l’air à la base…

Et il était si fatigué de marcher comme cela depuis tant de temps… cela faisait un jour complet plus une demi autre journée qu’ils cherchaient, et ils n’en auraient certainement pas finit. Il fallait déjà dormir. C’était déjà le soir. Le temps passait trop vite. Mais la journée passée à marcher se ressentait tout de même dans les jambes. Et il se retourna donc, faisant signe aux autres de se reposer. Il n’en pouvait plus.

Le peu de rayon de soleil qui arrivaient à traverser la forêt le réveillèrent. L’alfar se leva d’un coup, oubliant presque qu’il avait dormis toute la nuit sur cette surface inconfortable qu’était celle de la forêt des murmures. Et il grimaça en se remémorant ce qu’il était forcé de faire depuis deux jours.
Des heures passaient encore. Et à présent, leur recherche semblaient plus s’éterniser encore qu’avant. Ils ne trouvaient vraiment plus personne et pourtant, si l’alfar y avait correctement fait attention, il leur restait bien dix personnes à retrouver. Et si elles étaient mortes ? Ou si elles s’étaient déjà échappées ? Comment le savoir… ? En tout cas, il fallait vraiment se décider à partir du sentier sans fin. L’alfar dévia alors, sous le regard désabusé des gens. Et le remarquant, il se retourna et s’exclama : « Vous ne voyez pas que ce chemin n’en finit pas ? Si on continue de l’emprunter, on e sortira jamais ! » Des clameurs et des indignations retentirent alors dans toute la forêt, mais peu importe, Kohei continua son chemin le regard inébranlable, et le autre n’osèrent pas le laisser partir seul.

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Mar 25 Nov 2014, 00:45

    Ce cercle nous emprisonna encore des heures, durant lesquelles le ciel, si bleu aux premières périodes de la journée, se tendit peu à peu de ses couleurs foncées, jusqu’à son obtention du voile noir, caractéristique que la nuit sonnait désormais aux portes. Cependant, si pour moi le soir était symbole de calme et de tranquillité seul aux fenêtres d’une maison, aujourd’hui, sa signification venait de changer du tout au tout, car cela ne faisait que me rappeler de la galère dans laquelle j’étais plongé depuis en moyenne deux jours complets, à errer dans ces bois en quête d’ivrognes, adultes et jeunes, qui poursuivaient avec une joie si idiote, la partie de cache-cache terminée à l’exact moment où l’un de leurs amis nous a demander, au bord de la supplication même, d’aller porter main-forte à ses camarades égarés dans une forêt à la réputation d’être dangereuse et trompeuse à la fois. Cela, sans inclure les lamentations de désespoir que poussaient chacun d’entre eux, convaincus que la mort ne tarderait pas à les emmener avec elle. Il n’a pas sans dire que l’ambiance qui régnait ici avait cette faculté à me faire perdre tout sang-froid à leur égard, chose assez surprenante puisque j’avais tendance à conserver un minimum de maîtrise de soi, même lorsque l’occasion pouvait énerver les gens qui s’y aventuraient. Mais je crois que mon manque ardu de calme était dû au fait que, dès le départ, cette mission ne m’avait guère enchanté. Je n’étais pas venu à Kohei et son amie pour « m’amuser » à retrouver une bande d’imbéciles, mais bien pour retrouver ma route, car je m’étais perdu et maintenant, deux jours s’étaient écroulés depuis. Ma patience en avait eu un sacré coup.

    Et puis, ce que j’attendais arriva soudainement. L’un des membres de cette grande troupe remarqua une différence dans un chemin longeant le nôtre : ils n’avaient rien de semblable à tous ceux que nous avions emprunté. Celui ou celle qui fit part de son observation proposa que nous allions dessus, en appuyant sa déclaration avec le fait que ce sentier lui paraissait sûr. Je ne protestai pas son opinion et suivis le mouvement du groupe, même si la question sur le sans danger restait encore à voir et au cours d’une longue période, je me rendis compte que, malgré la différence que ce chemin avait, j’étais incapable d’apercevoir la fin. Mon esprit et mon corps en avait plus qu’assez de marcher et marcher sans atteindre une destination précise. J’étais fatigué et l’idée seule d’être forcé à continuer effaçait presque toute ma motivation. Si peu elle est existée au départ. Quelques mètres plus loin, nous fîmes un face à face avec d’autres personnes, dans un total de cinq. J’ignorai d’où est-ce qu’ils venaient, mais sérieusement, je n’allais pas leur poser la question. Tant que nous en retrouvions le plus possible, c’était correct pour moi. Certains membres de notre groupe soupirèrent de soulagement, alors que les autres les accueillaient avec de larges sourires ou des tapes amicales dans le dos, malgré l’heure tardive et la fatigue collective. Seul moi et l’Alfar ne se joignirent à cette joie, car personnellement, tout ce qui m’importait était de pouvoir dormir et accomplir le plus rapidement possible cette mission pénible.Notre groupe était devenu un énorme amas de gens, qui marchaient dans la Forêt des Murmures, et dont la présence commençait à être étouffante. Je préférai laisser une certaine distance entre eux et moi et, de ce fait, fut la personne qui fermait la route du convoi. Ce ne fut pas très long avant que Kohei nous fasse signe de nous reposer. Je fus l’un des premiers à aller m’écraser contre un tronc d’arbre et fermer les yeux. Je m’endormis aussitôt.

    Encore une fois, ce fut un rayon du soleil qui me tira de mon sommeil. Quand j’eus fini de m’étirer et que je me levai, une douleur dans mon dos me ramena vite à la réalité. C’était l’un des effets secondaires d’avoir dormi sur un quelque chose d’aussi inconfortable, mais je m’en remettrai. Les membres du groupe ne tardèrent pas aussi à se réveiller et lorsque tous furent sur pieds, nous pûmes reprendre notre progression. Des heures passèrent, sans que nous trouvions une seule personne sur notre chemin. Et tiens, en parlant de chemin… même si nous avions marché sans arrêt, le passage n’avait pas l’air d’avoir une fin. Ce fut ce que remarqua l’un des hommes du convoi, dont les plaintes convaincues ses amis à en faire à leur tour. Pourtant, malgré ses lamentations, l’Alfar continua sur cette voie et par crainte de le laisser aller en solitaire, les autres suivirent son sillage. Malgré tout, j’interceptai une conversation entre un homme à la barbe naissante et l’une des femmes du groupe. « Ce garçon ne sait pas du tout ce qu’il fait. Ne se rend-t-il pas compte que ses actions nous mèneront à la mort? » Sa compagne soupira. « Ne dit pas ça. Que ce soit lui ou un autre qui nous guiderait, le résultat serait le même : cette forêt ne fait que jouer avec nous. » « Tu pourras cesser de lui trouver des excuses. Nous allons mourir. Tous. Peu importe à quel point tu peux être optimiste. »

    Je soupirai, bien énervé. Toutes ses personnes avaient ce don de me mettre les nerfs à vifs. Si au moins ils pouvaient arrêter de chialer ainsi et arrêter avec toutes leurs pensées hypocrites. Cette fois, je ne m’empêcherais pas de réagir. Je me positionnai à la hauteur de l’homme et le regardai droit dans les yeux. « Si tu es si décidé à crever, vas-y, nous ne t’empêcherons pas de le faire. Arrêtes un peu de pleurnicher. » Les yeux de cet homme s’obscurcirent. Il n’aimait pas qu’un gamin d’à peine quinze ans lui fasse la morale, mais j’avais loin d’avoir fini. « Je te signale que c’est lui qui nous a sortis des sales emmerdes que la forêt a pu nous faire, alors que je suppose que toi, tu as passé le plus clair de ton temps à te cacher et à crier, en attendant qu’on vienne te sauver, mais si tu veux partir et aller mourir à quelque part, vas-y! Fais-toi dévorer par des loups. De toute façon, nous sommes tous condamnés à crever ici. » J’accélérai le pas pour aller rejoindre Kohei. Je me sentais si bien, après avoir déballé toutes mes pensées à ce con. Comme ça faisait du bien!

    Au passage d’une petite courbe, nous croisâmes la première âme vivante de la journée. C’était un homme, jeune, aux blonds cheveux hirsutes et aux yeux violets écarquillés par la peur. Il était adossé contre un tronc, son épée pointée devant lui, son corps entier tremblants sous les effets de la peur. Quand ses pupilles vinrent se poser sur nous, il se mit à crier et agiter son arme dans tous les sens, proférant des phrases incompréhensibles, qui sonnaient comme : « Dégagez sales Démons! Vous ne réussirez pas à vous emparez de mon âme! » Il avait pété une coche ou quoi? Un homme s’approcha de lui. « Hé Alec, reprends-toi! Nous ne sommes pas des Démons. C’est moi, Tristan. Tu te souviens? » Son ami Alec se mit à rire froidement. « Je ne tomberais pas dans ce piège, Démon. Tu essaies de me berner en prenant l’apparence de mon ami pour me faire baisser ma garde. Sache que tes viles intentions ont été contrées, mais tu vas payer pour avoir osé commettre une telle chose. » Il chargea sur son camarade en poussant un cri de guerre et passa à quelques centimètres de trancher l’épaule de l’homme. Celui-ci tomba cependant sur le sol et Alec en profita.

    Il recommença son assaut et cette fois, même si son ami évita le coup fatal, fut cloué par terre par la lame de l’épée qui transperçait son bras de bord en bord. La victime au sol se mit à crier. « Alors Démon, tu te croyais plus malin? » Même si le jeune blondinet avait l’air d’avoir pété les plombs, son habileté à l’épée n’était pas à négliger. Il retira son arme du bras de son ami, avant de se retourner vers notre groupe silencieux, qui avait peine à se remettre de son effroi. Personnellement, cette scène ne m’avait pas spécialement choqué, mais si cet homme blond ne retrouvait pas sa raison, nous allions être forcés de le combattre. Alec leva son épée tachée de sang et annonça : « À qui le tour, Démons? »


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Dim 28 Déc 2014, 18:23



Les azures de l’alfar s’étaient éteins depuis un moment maintenant, mais il les pointa vers le dénommé Tristan, puis de son doigt, il pointa l’homme devenu fous à avoir trainé trois jours dans la forêt. « C’est un des vôtres, n’est-ce pas ? » Demanda-t-il le ton aussi éteint que ne l’étaient ses yeux. « Euh… Oui » Le teint de l’alfar changea. Il sembla plus éveillé. Il posa ses yeux sur le nouveau et dégaina sa sombre lame. Il s’approcha doucement de lui, esquivant chacune de ses attaques. Sa force semblait bien réelle, mais la folie rendit sa dextérité presque inexistante. Kohei ne voulut pas le blesser, bien évidemment, et de toute manière, à quoi cela lui aurait-il servit ? Il tenta alors de se faufilé derrière l’âme égarée avec le peu d’agilité dont il faisait office, et percuta avec force sa nuque du pommeau de sa lame. Il s’écroula, inerte.

L’alfar se redressa, le regard vide, comme si ce qu’il venait de faire ne le percutait même pas. Il rengaina son arme, et d’une voix de nouveau endormie il s’exprima. « Je suis désolé d’avoir été jusque-là, mais je ne savais pas comment je pouvais le résonner. » En réalité, Kohei n’était vraiment pas grand parleur. « Je vais le porter. » Termina-t-il comme s’il voulait se faire pardonner. En réalité, il se contre fichait totalement de ce qu’il venait de faire. Fallait-il croire qu’il ne savait plus donner de la tête après trois jours passés à rechercher « inutilement » des ivrognes avec seulement quelques maigres ressources.

Et au final, après avoir encore et encore marchés, ils en arrivèrent à carrément… quitter la forêt. C’était la chose la plus étonnante à laquelle Kohei avait été confronté à force de voyager à travers le lieu. En réalité, ils venaient de traverser tous les obstacles qu’elle leur présentait, et naturellement, au bon d’un moment, aussi maudite soit-elle, la forêt devait bien avoir une fin. Tous les anciens saouls poussèrent d’immenses cris de joies qui parurent aux oreilles de l’alfar comme un infâme son strident. On remercia les trois voyageurs, sans que Kohei ne daigne répondre un seul instant, alors que Shi se mit à jouer avec les quelques femmes présentes dans le groupe.

Mais ils se calmèrent bien vite. Tous n’étaient pas au complet, et c’était assez effrayant pour les plus fatigués mentalement et physiquement. « S’il vous plait, continuez de les rechercher, on ne pourrait pas supporter encore plus de perte… » En suppliait un. Kohei voulu répondre par la négative, aussi violemment que possible tant il était esquinté par ce qu’il venait de vivre, mais Shi lui coupa la parole. « Bien entendu ‼ Bien sûr qu’on va continuer de vos aider ! Je supporterais pas d’avoir une mort sur la conscience… » Fit-elle comme s’il elle repensait à son expérience personnelle. « Mais il faut absolument qu’on profite de cette pause, on manque trop de nourriture, certains d’entre vous doivent être morts de faim… On est pas si loin de Drosera, je peux encore retourner chez Kohei et ramené Kuurunwë pour qu’on puisse ramener avec lui de la nourriture… » Kohei n’en croyait pas ses oreilles. Qu’est-ce qu’elle racontait !? Elle n’allait tout de même pas acheter plein de nourriture avec seulement l’argent qu’il avait ! Mais il n’eut le temps de réagit qu’elle s’en était allée…

Il s’assit, dépité par l’entreprise de sa petite fée. Elle allait carrément ramener le dragon avec elle tiens… Mais il garda son calme. D’un côté, il était bien heureux de pouvoir… Manger. [colro=#99cc33]« Bon… ben il n’y a pas le choix, on va l’attendre. »[/color] Il se retourna ensuite vers Scott. « Je suppose que maintenant tu vas rentrer chez toi ou reprendre ton voyage ? » L’alfar lui posait cette question, mais en réalité, il avait totalement oublié pourquoi l’élémentale avait été coincé dans la forêt. Il était vrai que sa présence l’avait quelque peu soulagé, car le garçon avait bien été le seul à partager la même peine que lui. « Tu devrais au moins attendre que Shi revienne, tu va quand même pas partir sans avoir rien mangé. » Mais d’un côté, et en toute inconscience, il recherchait à le retenir, simplement parce qu’il ne voulait pas être seul à repartir à la recherche des derniers.

« L’un d’entre vous pourrait continuer les recherche avec nous au moins ? On sait pas qui sont vos camarades, hein. » Mais la précédente femme s’énerva. « Bien sûr que je vous accompagne ! J’ai quand même dit que c’était à moi de les retrouver tos autant qu’ils sont. » Kohei se contrefichais du tin avec lequel elle lui adressa la parole. Tout ce qu’il en pensa, c’était qu’au moins, il ne serait pas seul à s’occuper d’une histoire aussi idiote que celle-ci, surtout considérant le fait qu’il n’avait rien avoir là-dedans.

Shi revint, après environ une heure, sur le dos du gigantesque dragon dont elle n’avait enfin plus du tout peur. Un assez gros sac de marchandises y pendait, plein de vivres pour ravitailler tous les mourants et les blessés. Et en voyant que Scott était encore là, elle se mit à sourire comme pas permit, et lui lança à plein poumons : « Woaaaah ! Chouette ! Alors comme ça tu va encore nous aider ? Mais c’est génial ‼ »

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Jeu 01 Jan 2015, 18:02

    Je songea sans cesse aux événements mystérieux qui nous avaient conduits jusqu’ici, à l’orée de la forêt. Celle-là même qui nous avaient tendus un si grand nombre de pièges pour, au final, qu’elle nous renvoie à l’extérieur. N’avait-elle plus rien à nous offrir? Je ne le croyais pas, non. La forêt des Murmures n’avait jamais abandonné ces tentatives de causer notre mort par le biais de pièges les plus dangereux qu’ils soient lors de ces recherches avec la bande d’ivrognes. Mais alors, pourquoi nous avait-elle laissé partir? Y avait-il une raison particulière à ce revirement ou était-ce dû à un immense coup de chance de la part d’un des membres du groupe? Peut-être pensais-je trop aussi. Nous avions passé trois jours à se promener sur des branches sèches, des feuilles mortes, résister à des attaques de loups – cause directe de la mort d’une personne - , décrocher une femme prises dans un arbre et , finalement, croisé la route d’un fou qui croyait combattre des Démons alors qu’il n’en était rien. Sauf que celui-là, il avait fini assommer par Kohei et à l’heure actuelle, il était toujours dans les pommes tandis que ses potes criaient et sautaient, pour exprimer leur joie de manière assez bruyante et peu agréable pour mes oreilles, heureux d’être parvenus à sortir de la forêt des Murmures en vie – et plus important encore, en un seul morceau.

    Bon, la majorité – pour ne pas dire la totalité – étaient fatigué ou épuisé, mais ce détail était anodin si on le comparait à ce que nous avions enduré lors de notre passage de plusieurs jours dans les bois. Je les regardais s’époumoner comme de parfaits imbéciles, sachant que la quête des ivrognes n’avait pas encore pris fin. Le groupe n’était toujours pas au complet. Je me demandais, très sérieusement, comment pouvaient-ils bondir dans les airs alors qu’une partie de leurs amis restaient emprisonnés dans la maudite forêt? J’aurais bien apprécié lire leur désarroi si j’annonçais la nouvelle, mais je les laissai faire ce qu’ils voulaient. Stupides ivrognes ou pas, je jugeai qu’ils méritaient une petite période de bonheur avant que la froidure de la réalité ne les frappent une seconde fois. Certaines de ces personnes vinrent me voir pour me dire des remerciements auquel je ne répondis pas, préférant utiliser ma gestuelle, comme des petits hochements de tête ou des faibles « de rien », en guise de réponse. La plupart n’entendirent même pas les quelques mots que je m’efforçais de prononcer et au bout d’un moment, les plus malins d’entre eux remarquèrent le ton glacial que j’employais et comprirent que je voulais être tranquille. Voilà une bonne chose de faite.

    Maintenant, il restait deux questions auquel j’avais besoin d’une réponse. Avais-je envie de continuer à remplir la requête du rescapé de l’ « aventure » ou bien devais-je saisir ma chance et partir d’ici en abandonnant ces ivrognes et leurs problèmes? … D’accord, alors je vais reformuler ça : qu’est-ce que j’ai à gagner si je poursuis la mission qui est en cours? Donc, il y avait la reconnaissance d’une bande de grands buveurs de d’alcool – ce qui, sérieusement, ne m’apporterait pas grand-chose. Ensuite, il y avait une récompense bien mérité pour avoir aidé tous ses pauvres types et pour finir, peut-être aussi la reconnaissance de Kohei pour ne pas l’avoir abandonné avec eux. Bon, je devais l’avouer, ça ne faisait pas beaucoup d’arguments, surtout qu’à mes yeux, seuls les deux derniers m’importait réellement, mais s’il l’on voyait ça d’un autre côté, cette aventure dans les bois m’avait épuisé et par-dessous ça, énervé par la stupidité dont avait fait preuve ces femmes et ces hommes lorsqu’ils s’étaient lancés dans cette fichue partie de cache-cache. À cause d’eux, nous avions vécus plusieurs expériences aux dangers multiples et j’étais heureux d’être parvenu à quitter la forêt. Ça ne me tentait pas trop d’y retourner après les trois jours où nous avions vécu l’Enfer en son sein.

    Donc, en gros, ça ne faisait que me convaincre de vouloir partir le plus rapidement possible. « Je suppose que maintenant tu vas rentrer chez toi ou reprendre ton voyage. » La voix de l’Alfar me fit sursauter, réduisant en miettes la bulle de tranquillité que je m’étais construit. L’effet de surprise passée, je méditai un peu sur la question, ne sachant pas vraiment quoi lui répondre. Il était vrai que je souhaitais partir chez-moi en courant, mais je n’étais pas encore capable de me résoudre à le laisser seul. Alors, je ne dis rien. Je l’écoutai me conseiller de ne pas partir sans avoir au minimum mangé, ce que j’approuvai d’un petit hochement de tête. Je me laissai doucement tomber vers le sol et restai assis au pied de l’arbre jusqu’au retour de la petite fée qui arriva… avec un dragon. Mes yeux s’agrandirent, étonné de voir la créature s’approcher de notre position, mais à l’inverse de certains ivrognes, je ne me fatiguai pas à hurler ou courir me cacher derrière une pierre. Cependant, à la vue des provisions que la bête tenait, les trouillards finirent par quitter leur cachette en faisant bien attention de garder une bonne distance avec lui. La petite fée, qui avait entretemps rivé son regard sur moi, se mit à sourire.

    Évidemment, ses cris attisèrent la curiosité d’une grande partie des ivrognes, qui se rapprochèrent un peu plus de moi, se croyant sans l’ombre d’un doute discrets sans l’être pour autant. En voyant que je ne répondais pas à sa question, les regards que je sentais peser sur moi ce firent plus insistant et, sérieusement, je détestais cette sensation. Je pouvais sentir des frissons me parcourir le bas du dos mais si je ne répondais pas maintenant, j’allais devoir endurer ça encore bien longtemps. Alors, tout en faisant attention à ce que j’allais leur dire, je lançais : « Ai-je vraiment le choix? D’toute façon, ce n’est pas vers Drosera que je dois aller. » Alors voilà, c’était fait. Je venais de leur affirmer que je continuais la route avec eux. Enfin, ce n’était pas comme si j’avais menti ou quoi que ce soit : c’était vrai, Drosera n’était pas ma destination finale. Mais j’avais quand même l’impression de m’être fait piéger par la petite fée. Je n’avais plus le choix désormais : j’allais devoir continué jusqu’au bout ce que j’avais commencé.

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Sam 10 Jan 2015, 16:45


Alors c’était reparti pour un tour. Ils allaient donc y retourner. Encore une. Encore une saleté de fois. Ils prirent donc Kuurunwë et la femme qui semblait prendre encore cette partie de cache-cache au sérieux avec eux et s’enfoncèrent tous ensemble encore une fois dans la forêt. Un cri retentit derrière eux, sans pour autant provoqué l’arrêt des volontaire pas entièrement volontaire. « Moi je vous le dit qu’on est au complet ! J’en suis sûr ! Qu’on est dix-huit ! Je le dit depuis le départ mais personne ne me croit ! » Mais cette voix oscillante ne convainquait personne. Shi se retourna tout en continuant de reculer dans la bonne direction, et répondit – comme s’il y avait de l’intérêt à lui prêter attention – d’un ton serein « Ça, ce n’est pas ce que Jean me disait ! » Et ils partirent.

Après plusieurs minutes d’un silence effroyable, alors qu’ils n’avaient pas beaucoup bougé à cause de la trop grande place que prenait le dragon, Kohei finit par briser la glace. « Shi, tu es sûre que tu veux emmener Kuurunwë avec nous ? C’est à peine s’il arrive à se déplacer. » Et il n’avait pas tort. Alors que Shi s’était extrêmes attachée à cette bête dont la race l’effrayait beaucoup trop auparavant, elle dû lancer ce regard empli de tristesse en direction du concerné. « Hum… Rentre à la maison va… Il n’est pas trop tard encore pour que tu puisse rebrousser chemin ! Puis ils continuèrent la marche, tandis que la petite fée se retrouva obligé d’assaillir de question la femme histoire de reporter son attention sur autre chose.

« Dites ! Dites ! Pourquoi vous vous êtes retrouvé bourrés et dans une partie de cache-cache ? » La femme la regarda hébétée. La honte se lisait dans cette réaction. Il y avait de quoi ! Mais depuis le début personne ne leur avait répondu à cette question. « Ça ne te regarde pas stupide luciole. » Commença-t-elle. « Oh c’est bon hein ! Pas la peine de prendre vos grands airs de frustrée ! Tiens, je suis même sûre que c’est vous qui ayez lancé la partie ha ha ha ! » En plein dans le mille. Le visage de la femme se figea et pâlit. « Mais qu’est-ce qu’il te fait croire ça d’abord ? Shi ricana. « Ben parce que vous semblez la prendre vraiment à cœur même après qu’il y ait eu un mort, et même si elle est super dangereuse votre partie ! » La petite fée s’amusait. « Ho hé ! Hein ! C’est bon, tu m’énerve, je vais te dire la vérité. En vérité, c’est pas vraiment moi qui aie lancé la partie… Ca faisait des années qu’on ne s’était pas tous retrouvés. En étant jeunes, on avait tous formé un grand groupe. On s’amusait beaucoup, et même avec notre nombre, on était inséparables. Mais voilà qu’avec l’âge on avait plus vraiment l’occasion de se voir. Alors voilà qu’un jour l’un de nous a décidé de tous nous réunir pour faire un la… fête. Il avait ramené de l’alcool. Beaucoup d’alcool. Certains d’entre nous n’avaient jamais bus, dont moi. Mais ils se sont tous fendu la gueule, sauf moi. Pardon pour l’expression. Et les autres s’amusaient à me taquiner, déjà bourrés, parce que moi j’osais pas toucher à l’alcool. Alors ils m’ont fait tourner en bourrique, et m’ont piqué un objet précieux qui a une grande valeur sentimentale pour moi. Et ils m’ont dit qu’ils me la rendraient que si je retrouvais tout l monde dans une partie de cache-cache ! Au début, je voulais pas, bien sûr. Mais celui qui me l’a piqué s’était déjà barré, tout le monde l’a suivi, et je me suis retrouvée de nuit, à cavaler dans la forêt. J’avais si peur… »

Shi ne savait pas quoi dire. Cette histoire l’amusait assez, même si au niveau des conséquences c’était un peu… Même beaucoup moins le cas. Alors elle enchaina, sur un ton tout excité : « Mais c’est fou tout ça ! Et c’est quoi cet objet ? Mais ils doivent avoir compris maintenant non ? Me dites pas que vous continuez de chercher parce que vous avez peur pour leur sort ? C’est mign-Vous pouvez pas la fermer un coup ? Il y en a marre de vous entendre couiner depuis le départ. » Mais si les révélations étaient bien là, il s’en fichait complétement. Mais Shi l’ignora. « C’est quoi le nom de ceux qui restent ? » La jeune femme resta figée sur place. Elle écarquilla des yeux un instant, avant de reprendre. « Wow… Et ben, je ne me souviens même pas … Euh… Il y en a un qui s’appelle Vincent… Euh… Et un autre qui s’appelle Anarion… Euh… Les autres… Les autres… » Et pourtant, Jean les avait tous énumérés. Qu’est-ce que cela voulait-il dire ? Qui étaient les trois restants ? Est-ce qu’ils existaient au moins ? Ou alors Jean aussi n’avait pas été fichu de trouver le bon nombre. Peut-être qu’il avait inventé des noms… Kohei se demanda si ce dit Jean n’essayait pas de rendre la partie de cache-cache interminable…
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Dim 25 Jan 2015, 17:20

    Je n’avais jamais eu envie de retourner dans ces fichus bois aux centaines de pièges installés à chaque mètre environ, mais maintenant que cette femme pointait le doute sur son ami – Jean je crois, si je me souvenais bien – au sujet du nombre exact de ces pauvres ivrognes présents lors de la partie de cache-cache qui avait mal tourné, j’étais sur le point d’exploser. Nous n’avions pas besoin de ça maintenant, alors que nous étions revenus dans la forêt justement pour retrouver les personnes manquantes. Je ne voulais même pas envisager la possibilité que nous ayons fait le chemin pour rien. À quoi rimerait cette seconde « aventure » dans la Forêt des Murmures si nous n’y retrouvions pas ceux pour qui nous nous étions donné la peine? Ma mâchoire se crispa et mes mains se renfermèrent en poings. J’étais sur le bord de craquer. L’histoire de cette femme ne m’avait jamais intéressé – même si j’avais le drôle d’impression qu’elle nous en avait fait part pour que nous puissions avoir pitié de tous les malheurs qui l’avaient frappé. Peut-être que ça à marcher avec la petite fée, mais ce n’était sans doute pas le cas de son camarade Alfar. Cependant, notre problème n’incluait en aucun cas les histoires d’une femme qui avait été embarquer de force dans une partie de cache-cache avec des amis qui avaient pris des verres en trop, mais bien de savoir si Jean nous avait menti ou non à propos du nombre de ses congénères perdus dans les bois – même si je refusais encore de nourrir mes doutes à son sujet.

    Sinon, à quoi aurait servi cette expédition? Et surtout, je me questionnais : pourquoi est-ce que Jean aurait pris la peine de nous mentir? À quoi est-ce que ça l’aurait avantagé de nous guider sur une fausse piste après tout ce que nous avions entrepris pour secourir ses camarades? Ça n’avait aucun sens. Toute cette histoire n’avait aucun sens. Mais si cet homme nous avait bel et bien conté des conneries, alors comment est-ce que notre accompagnatrice avait-elle pu deviner les noms de personnages fantômes, malgré le fait qu’elle est eu des hésitations pendant plusieurs secondes sur leurs identités? Je baissai les yeux au sol. Notre second passage dans la Forêt des Murmures s’annonçait être encore plus pénible que la première, surtout en sachant que nous nous étions déjà bien enfoncer dans les bois maintenant. Nous aurions encore de la difficulté à retrouver notre sortie et ça, c’était sans prendre en considération le temps que nous passerions à chercher les rescapés, sans être sûr à cent pour cent qu’ils existent réellement. Je poussai un long soupir, exaspéré, mais en particulier bien énervé par la situation, avant de briser le silence qui pesait sur notre petit groupe. « Est-ce que ces types existent pour de vrai? Je voudrais en être sûr avant d’aller plus loin. » Ma voix occasionna un léger sursaut de la part de la femme, concentré a essayé de se souvenir des noms de ses trois autres camarades perdus en forêt – si peu ils étaient réels. Ensuite, elle se tourna vers moi et répondit, avec le timbre de voix hésitant : « Je… je crois que… oui. Je me souviens qu’il y avait un autre jeunot, genre adolescent, dans l’groupe. Je pense que c’est lui Vincent. Mais pour les autres… euh…. Je ne sais plus trop. » Je levai les yeux au ciel. C’était génial. Elle était parvenue à se souvenir d’un seul d’entre eux, mais pour ce qui était des deux autres, nous ne pouvions être sûrs de rien.

    « D’accord. Je pense que ce sera plus facile de commencer par ce Vincent, » Je n’avais pas vraiment envie de commencer par qui que ce soit, mais je n’étais pas mal obligé. Et puis, plus tôt nous commencerions nos recherches, plus vite je pourrais partir d’ici et retourner chez-moi – pour une fois que je le voulais vraiment. « Pour les autres, je crois qu’il serait préférable de te laisser du temps pour y réfléchir. » Je ne lui avais pas donné un laps de temps défini, mais je m’attendais quand même à ce qu’elle s’en souvienne le plus rapidement possible. Je n’avais pas envie de passer une autre journée ici, à chasser le fantôme.

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Lun 26 Jan 2015, 14:51


Encore et toujours des problèmes. C’était vraiment chiant. Surtout à la longue. Ok, Kohei trouvait à se plaindre depuis le début, mais là… Là c’était le comble. Comment est-ce qu’on pouvait autan faire tourner en bourrique des total inconnu ? Parce que oui, le groupe que formait Kohei, Scott et Shi avaient été enrôlé de force et on les faisait bouger par-ci par-là sans leur demander leur avis. Kohei ne savait vraiment pas ce qui le retenait d’embarquer Shi avec lui et de se barrer. Il n’osait simplement pas aller à l’encontre des désirs de sa compagnon. Il n’aimait vraiment pas la contrarier.

Pourtant là, il était à sa limite. Il se fichait bien du sort des derniers perdus, tout comme il se fichait d’aider cette femme à retrouver ce qu’elle recherchait. De plus, l’afar commençait de plus en plus à soupçonner ce Jean de mentir depuis le début. Il en mettrait sa main à couper qu’il voulait juste garder cet objet pour lui. Avec toute la malchance du monde, même à la fin de cette stupide partie de cache-cache, on leur demanderait encore d’aider à récupérer l’objet en question parce que l’ivrogne refuserait de le rendre. C’était stupide. Enervant. Ils étaient plus âgés que les trois voyageurs, et pourtant ils semblaient beaucoup moins mûrs. Cet objet avait de la valeur ou quoi ?

Dans tous les cas, il fallait vite en finir. Le seul truc important en l’instant, c’était de retrouver les trois restants. Pour commencer… Un adolescent. Etrange tout de même que ce grand groupe d’amis aient tous des âges aussi variés. Avec un peu de chance, ils ne mettraient pas trop de temps à en finir avec les recherches. Ils continuaient de marcher depuis maintenant d’interminables minutes. Il ne se passait rien, il n’y avait pas un son, rien. Après tout, c’était la forêt des murmures… Mais d’un coup, comme si le destin avait choisi d’être clément pour une fois, un cri perçant traversa la forêt. Quelqu’un. Sans doute le jeune qu’ils recherchaient. Et il braillait bien ! En temps normal, le blond ne l’aurait pas supporté. Mais dans ce cas présent, ce cri lui permettait d’en trouvai le géniteur dans lamas de vieille plantes et de vieux arbres. Et il le trouva. Enfin… Les trouva… Ils étaient deux ! Mais c’était parfais… Au moins, ils trouvaient les gens à trouver suffisamment vite… « Oh ! C’est toi !! Tu nous as enfin retrouvés ! » Il haletait, il avait l’air si effrayé et si soulagé qu’il en agressait de paroles son interlocutrice. « C’est Vincent il est… Haaa ! Mais on doit s’enfuir ! C’est sales bêtes… » Il y avait pas à dire, ce garçon avait l’air plus effrayé que possible. E l’autre qui le suivait… Il avait l’air pétrifié de terreur. « Calme toi Anarion ! Raconte-moi ce qu’il s’est passé. » Il s’exécuta, même si il était au bord des larmes. « Les bêtes… Elles ont… Vincent ! ». Il n’arrivait pas à terminer. Mais tous avaient compris.

Mais la seule chose que pensa Kohei, honte à lui fut qu’au moins ils en avaient terminé avec les recherches. Il ne réagit pas, et tourna simplement les talons. C’était finit dès à présent. Alros i n’y avait qu’à rentrer. Et à en finir avec cette histoire. « Qu’est-ce que vous faites là ? Fit-il à un homme caché derrière un arbre, si peu discret était-il. Il se dégagea alors de là. C’était Jean. Et il les avait suivis. Puis il parla, prenant un ton dur, sûr de lui. « Bah. Je voulais simplement vous aider. Mais il manque encore des gens. Je vois que vous êtes déjà en train de rentrer… Vous n’allez quand même pas laisser les derniers mourir ? Si ? » La femme était au bord du désespoir. « Mais il y en a paas d’autre ! Arrête un peu Jean… » Et ça partait vraiment en sucette...

Il lança une nouvelle marche. Il continuait à travers la forêt. « Vincent est mort parce qu’on s’est permit de rester en arrière manger un moment. Je m’en voudrais toute ma vie si les autres meurent aussi. Il faut retrouver… » Il hésita un moment, mais se reprit si rapidement que ceci ne se remarqua pratiquement pas. « Gaëlle, Frank et Gabin. » Mais ça ne faisait pas vingt-trois avec les gens qu’il venait d’ajouter… Pourtant, quelques jours auparavant, cétait bien le nombre qu’il avait annoncé… Kohei l’observa du coin de l’œil. Il faisait vraiment tout pour retarder l’affaire. « C’est vous qui gardez l’objet, n’est-ce pas ? » Et vous voulez le garder pour vous, non ?... Il voulut l’ajouter, mais ça allait de soi. Les personnes ici présentes étaient loin d’être stupide… Mis à part les deux jeunes qui ne servaient à rien dans cette scène.
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Sam 07 Fév 2015, 17:27

    Plus les minutes défilaient, moins j’avais espoir que la partie de cache-cache prenne un jour fin. J’étais fatigué, exténué, mais en particulier bien énervé. Contre ce type-là – Jean. Nous avions cru en ses paroles. À mes yeux, l’homme avait eu droit à une certaine confiance de ma part, particulièrement parce qu’il était l’homme le plus sobre que nous n’avions jamais rencontré lors de nos recherches. Il m’avait semblé si sûr de lui : le premier des participants de ce jeu qui avait vraiment remarqué que leur petite partie de cache-cache amicale avait désormais prit fin, tout en ayant revêtu des dimensions encore plus grande qu’elle était supposée prendre. Je serai les dents, frustré. En sachant que c’était lui, au départ, qui nous avait donné le nombre exact d’ivrognes à retrouver en forêt – ce qui avait facilité un minimum notre tâche, même si le terme « facilité » pouvait encore être revu –, la possibilité qu’il ait pu nous raconter des conneries et nous mener aussi aisément en bateau ne faisait qu’alimenter la colère qui était déjà présente en moi. Lorsque nous allions le retrouver, j’aurais plusieurs questions à lui poser et il aurait intérêt à répondre clairement, sans mensonges. Rien que la vérité. Ensuite, il y avait cette femme – car oui, il n’y avait pas que Jean qui me mette hors de moi. Avec elle, nous ne pouvions plus être sûrs du nombre de ses camarades qui restaient dans la Forêt des Murmures. Ses souvenirs flous ne nous aidaient pas à savoir si Jean nous avait bien dit la vérité.

    À vrai dire, je crois que la femme n’avait que la tête à finir ce jeu le plus rapidement possible, pour ensuite pouvoir mettre la main sur son précieux objet, celui-là même qu’un membre du groupe avait volé pour mettre pression sur elle et la forcer à participer aussi, malgré ses réticences à vouloir s’embarquer dans un jeu débile au cœur d’une forêt aussi dangereuse et imprévisible que celle-ci. Mais sa petite histoire de bien dérober me laissait indifférent. J’avais hâte de partir d’ici, rentrer au Contient au Matin Calme et m’enferme chez-moi, bien loin de toute l’agitation qui régnait dans la Forêt des Murmures. Mais sans guide pour m’aider à sortir, je ne pouvais pas faire grand-chose mis à part suivre le groupe et attendre jusqu’à ce que nous retrouvions les rescapés… Un hurlement strident trancha l’air si soudainement qu’il coupa net le cours de mes pensées enrageantes. Un peu plus loin, derrière un large buisson, ne se trouvait pas un, mais deux hommes aux yeux écarquillés de terreur qui, à la vue de leur amie, commencèrent à l’agresser de paroles, sans lui laisser le temps de dire quoi que ce soit. Parmi ce duo, aucun d’entre eux avaient la tête d’un adolescent. Vincent n’était visiblement pas parmi eux. Et lorsque l’un des rescapés mentionna une attaque de bêtes sauvages dans laquelle le jeune avait été attrapé, tous comprirent où il voulait en venir. Ce Vincent était mort. Un long silence plana au-dessus du groupe, souvent interrompu par les braillements des deux hommes qui continuaient à insister en nous demandant d’aller chercher le dernier d’entre eux, comme si la vérité leur échappait complètement.

    À moins que ce soit eux qui n’acceptaient pas encore la mort de leur ami. Pour ma part, je ressentais un certain malaise. Avec sa mort, la partie de cache-cache était enfin terminée, mais j’avais aussi conscience de la cruauté de mes pensées et ça me gênait énormément. Puis, j’entendis Kohei demander à quelqu’un de sortir de sa cachette. Je pivotai la tête avec brusquerie, curieux de connaître le visage du nouvel arrivant, qui n’était d’autre que Jean, qui avait dû nous suivre lorsque nous étions partis. Qu’est-ce qu’il foutait ici? L’homme refusait que nous partions; pas avant d’avoir retrouvé trois autres soi-disant personnes, alors que la femme répliqua en affirmant le contraire, qu’il n’y avait plus personne à chercher. Ce fut à ce moment-là que Kohei décida d’intervenir. Il demanda alors à Jean de confirmer que c’était bien lui qui détenait l’objet que recherchait si avidement la femme. L’homme ne répondit pas. Il se contenta de fixer l’Alfar dans les yeux, sans rien dire. Nous savions tous qu’il n’avait pas l’intention de redonner l’objet à son véritable propriétaire, c’était si évident. Mais ce qui m’intriguait était quelque chose de complètement différent. « Pourquoi veux-tu à ce point prolongé ces recherches? Qu’est-ce que tu veux? »

    Il détourna son attention de l’Alfar pour la diriger sur moi. « Prolonger les recherches? Je ne prolonge rien du tout! Je veux simplement sauver tous mes camarades et n’en laisser aucun derrière. Il n’y a pas de mal à ça non? » Étais-ce moi ou je venais bel et bien de voir un sourire apparaitre pendant quelques secondes sur son visage? Je fronçai légèrement les sourcils, plus sûr de rien. Qui était-il vraiment? « J’en ai plus qu’assez de tes conneries! Rends-moi ce tu m’as volé s*l*ud! » Le visage de la femme était rouge de colère : lorsqu’elle bondi sur Jean, la rage aux fond des yeux, je crus que l’homme allait se dégonfler et lui donner ce qu’elle voulait. Mais non. Il ne fit qu’esquiver l’attaque de la femme, ce qui n’arrangea rien de son humeur. « Je vais te le redonner uniquement lorsque tu aurais retrouvé les trois autres. » Cette fois-ci, elle lui cria dessus, à bout de nerf. « MAIS IL N’Y EN A PAS D’AUTRES ! RENDS-MOI CE QUE TU M’AS PRIS! » Je n’arrivais pas à le comprendre : à quoi pouvait bien jouer cet homme?

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Jeu 12 Mar 2015, 10:44


Peut-être voulait-il simplement gagner du temps. Le plus possible. Mais si tel était le cas, pourquoi ? Pour garder cet objet encore plus longtemps ? C'était bien puéril. Parce que de toute façon, à un moment ou un autre, il devrait lui rendre. Il avait un plan derrière la tête ? Il attendait qu’ils finissent tous dévorés par les loups ? Peut-être bien qu'il voulait juste attendre qu'à force de recherches, ils finissent vraiment par mourir. Au moins, il aurait l’assurance que cet objet serait toujours à lui. Était-il fou au point de rechercher la mort des autres ? Peut-être pas... La raison pouvait bien être différente... Et le but aussi. Mais en être sûr ? Comment le découvrir ? Il ne semblait pas enclin à la coopération. Et le fait qu'il recherchait si désespérément à cacher son secret prouvait juste que ses intentions étaient mauvaises. Si le contraire était, ce serait pour une raison qui échapperait totalement à l'alfar. « Ça suffit. » Intervint-il, lassé de la conversation des deux « idiots ». « On s’en va d’ici. Tous. On a plus rien à faire dans cette forêt. » Et si il en reste d’autres, ils pourront bien crever. Il mourrait d’envie de le dire, mais se restreint. Car même si tel était le cas, ces paroles étaient inhumaines, et il n’avait pas envie de supporter encore une fois les plaintes de ces ivrognes quant à son comportement abject.

« Mais c’est quoi cet objet à la fin ?! » Hurla Shi qui commençait à laisser la colère lui prendre le dessus et qui était de plus en plus latguée. Mais un silence se fit. Personne ne répondit, et les regards se fuyaient. Comme si cette chose était vraiment spéciale. Et Kohei pensait vraiment que c’était le genre de chose qui avait une valeur sentimentale pour cette bonne femme et une valeur de beaucoup d’argent pour l’autre abrutit. Ou peut-être pas. Kohei avait du mal à s’imaginer un type avec un objet d’une grande valeur qui ne s’enfuirait tout simplement pas avec. Il y avait bien trop de mystère autour de cet objet, et même si Kohei s’en contrefichait, il était bien pressée de le résoudre pour que tout ceci soit enfin finit. Ou non. Pourquoi ne pas simplement se barrer ? I n’y avait plus personne à sauver. Et toutes ses histoires de valeur morale, il n’aurait plus à les supporter ? Ils avaient secourut une vingtaine d’idiots, et seuls deux avaient succombés à leur « grand regrets ». Ils pouvaient simplement s’en aller de la forêt, laisser ce groupe d’idiot dans leurs ennuis, et Ils retraverseraient la forêt avec le jeune garçon qui fort heureusement pour Kohei partager son mauvais ressentit.

Ils marchèrent alors, et Kohei les obligea à le suivre pour ne pas les laisser encore se chamailler. Il les observait avec un regard si haineux qu’ils sentaient les embrouilles à plein nez s’ils ne se taisaient pas. Ils la fermèrent alors, ayant l’impression de se comporter comme de simple gosses alors que le sujets de leur querelles semblait bien plus importante qu’l n’y paraissait. Puis, après quelques temps, ils arrivèrent de l’autre côté de la forêt, en compagnie de ceux qu’ils avaient laissés. La chance avait é »té de leur côté, car au moins, cette fois-ci, la forêt n’avait pas décidée de les garder plus longtemps encore. Peut-être sentait-elle que ce petit groupe allait de toute façon devoir la retraverser. Mais cette route devenait vraiment habituelle. Et Kohei et Shi ne prendraient pas trois jours encore une fois à devoir refaire tous le chemin. Ils avaient l’habitude des petits jeux que la forêt leur réservait, et avaient l’habitude de les supporter. Il ne fallait pas l’oublier : pour sortir de chez eux, ils étaient obligés de passer par là.

« Débrouillez-vous tout seuls. Ca ne nous concerne plus vos histoires. On a retrouvé tout le monde maintenant, on n’est pas là pour régler vos petits problèmes personnels. » en temps normal il serait simplement partit sans dire un mots, mais ces gens l’énervait tellement qu’il ne put s’empêcher de le montrer à travers sa phrase d’adieu. Toutefois, cette histoire irritait aussi Shi de plus en plus. Mais ce n’était pas pour les mêmes raisons. Elle, ce qu’elle voulait, c’était arranger les problèmes de tout le monde, mais ce Jean qu’elle avait trouvé sympathique à leur rencontre l’énervait à présent. Et de s’en rendre compte, cela lui fit un pincement au cœur. « Mais pourquoi tu agis comme ça maintenant ? C’était bien quand on s’était retrouvé dans la forêt et qu’on s’était entraidé pour retrouver les autres… Ton comportement, tout ça ? C’était du pipeau ? » elle rougissait. D’irritation. Il l’avait mené en bateau, et elle n’aimait pas ça. Habituellement, c’était elle qui faisait tourner les autres en bourrique. « Calme toi Shi. On s’en fiche maintenant. Partons. Viens aussi Scott. » Fit Kohei en expédient toute parole. Il ne voulait pas que Shi se fasse du mal, alors que lui il s’en contrefichait. Mais la petite fée ne l’écouta pas. Elle se précipita sur Jean et malgré sa petite taille et sa faible force, elle le gifla, le sommant de rendre ce qu’il avait volé. « Tu tiens à savoir ce que je lui ait volé, hein ? Ce que c’est que cet « objet » dont elle parle ? » La manière dont il avait insisté sur le mot « objet » lui mit la puce à l’oreille. Ce qu’il ne voulait pas rendre… Par peur de perdre la sienne ce serait… « Ma dignité.

Ah. Alors elle osait enfin l’avouer. Alors oui, finalement cette histoire était vraiment puérile. C’était vraiment une histoire de gamin. Ces vieux qui se prenaient pour des jeunes, ils se comportaient comme des gamins ensemble. Comme si depuis l’époque où ils se côtoyaient ils n’avaient pas muri. Kohei soupira. Cette histoire était fatigante. Il se posa contre un arbre plus loin, et se contenta de laisser son esprit dormir devant un tel dénouement.

Il y avait de forte chance pour que cette fameuse dignité perdu l’ait été en raison des différents pics qu’on lui avait envoyés le jour de leur fête. Cette histoire aurait au moins pu avoir le mérite d’être drôle si elle n’avait pas duré trois jours. Shi se calma, et reprit une expression plus naturelle. Un rire nerveux s’échappa toutefois de sa bouche après quoi elle déclara « Ph, mais mon grand. Faut faire preuve d’humilité parfois. L’orgueil c’est pas bon du tout ! Accepte le fait que tu ait perdu. Tu te rends compte que pour une histoire de dignité, deux d’entre vous sont morts et que d’autres en sont ressortis blessés ? » Elle éleva la voix et de ses ailes elle prit de la hauteur pour se faire entendre de tous « Et vous autres, vous êtes tous stupides. Hahaha ! » Elle était un peu à bout, mais ne put s’empêcher de se moquer d’eux. La fin avait été tragique, et en dépit de son côté moralisatrice, Shi avait décidé de rester comme elle avait toujours été : malicieuse et moqueuse. [colro=#33ffff]« Admet-le, Jean, que tu as perdu. Faire preuve d’humilité et prendre sur toi est ton seul moyen de garder ta dignité en lui rendant, justement. J’ai tout compris. Tu es l’auteur de la plus part des moqueries que tu lui à fait, mais reconnaitre ta stupidité et porter sur toi le poids des morts qui y sont passé pour tes bêtise est le moyen le plus logique pour toi de montrer que tu à la sagesse et la dignité de t’assumer. »[/color] Et après un tel discourt, Shi se posa sur l’épaule de l’alfar qui était revenu, souriant et fière d’avoir pour compagnie une fée qui avait aussi peu froid aux yeux. Ils s’en allèrent en faisant signe à Scott de les suivre, et ne se préoccupèrent pas le moins du monde de leur réaction face aux mots de la fée, et face aux décisions qui seront prise par le groupe. Qu’ils écoutent Shi où non, plus rien importait. Et maintenant, ils allaient enfin être entre eux trois, sans avoir à se faire de soucis pour un homme qui ressurgirait d’un coup de la forêt pour leur demander de jouer à cache-cache.
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Ven 20 Mar 2015, 23:48

    Quelle attitude pathétique… Elle n’avait plus rien d’amusante et à force de les entendre se disputer, je venais peu à peu à croire que l’alcool consommée aient parvenu à abattre quelques-unes de leurs pauvres neurones et ce, de manière permanente. Peut-être faisais-je fausse route aussi. Leur intelligence pouvait réellement posséder un niveau si bas et pitoyable qui, à la suite de notre bref passage dans les bois, parvenait encore et toujours à m’impressionner. Mais qu’importait réellement la réponse? Ça ne les avait pas empêché d’agir en parfaits imbéciles depuis le début des recherches, à commencer par la femme pleurnicharde et les enfantillages de l’homme. Ils s’engueulaient à tort et à travers depuis notre sortie de la Forêt des Murmures, incapable de stopper le flot continu d’insultes, crachés de chaque côté de mes oreilles, en brisant sans l’once de pitié le semblant d’havre de paix qui, à mes propres suppositions, régnait sans l’ombre d’un seul doute en maître, jour comme de nuit. Une place parfaite pour se reposer suite à la dure et pénible traversée des bois capricieux. Bien entendu, tous voyageurs obsédés par la curiosité de découvrir la mystérieuse cité des Alfars n’avaient, en aucun cas, besoin de traîner un groupe composé d’homme ayant une gueule de bois assez… poussée, dans leur sillage, se faisant par ce fait casser les oreilles par un différend entre deux adultes à la personnalité bien immature pour leur âge. En comparaison, j’étais le plus jeune du groupe et le pire, c’était que je possédais beaucoup plus de patience que ces deux personnages à la langue bien pendue. Je l’avouais, s’ils étaient décidés à poursuivre sur cette voie, je finirais complètement fou, mais à l’inverse de mon caractère, je gardais mon calme, presque indifférent de leur présence à mes côtés. Je me fichais de leurs problèmes personnels – j’en avais bien assez avec les miens alors je préférais ne pas en ajouter sur le tas. Je n’avais rien à cirer du chantage imposé par Jean, ayant forcé par cette méthode sa… coéquipière de jeu si je pouvais le dire ainsi, à s’embarquer dans une partie de cache-cache. Je souhaitais simplement retourner chez moi et tourner le dos une bonne fois pour toute à ses gens et ne plus jamais revoir cette troupe d’ivrogne dans les prunelles de mes yeux.

    Je croisai les bras, frustré désormais, et levai les yeux vers le voile bleu du ciel, la mâchoire crispée par le commencement de la colère qui montait dans ma tête, aussi puissante et brûlante que la lave d’un volcan. Je voulais hurler, crier. Exprimé toutes les émotions qui traversaient à tout rompre mon esprit. Pour la simple satisfaction de leur imposer le silence que je désirai obtenir et de ne plus nous déranger avec leur chamaillerie de gosse de quatre ans. Je me surprenais moi-même, à conserver une si grande quantité de patience en moi, mais j’étais sur le point d’exploser. Ils avaient tous les deux, Jean et la femme dont je ne me souvenais plus du nom, le talent de me mettre les nerfs à vif, sans même être le destinataire de leur paroles insultantes. La situation actuelle aurait fait craquer plus d’homme dans un cas identique et pour faire taire le flot de rage qui s’élevait en moi, je commençai à fixer l’horizon, les yeux clos. La voix de la petite fae arriva soudain dans le creux de mes oreilles et à son ton, je devinais sans peine l’énervement qui animait ses mots et ses gestes, qui ne put refreiner son envie de jeter au visage de Jean toutes les reproches liés à sa « trahison » et de nous avoir fait tourné en bourrique au cours de la seconde partie de notre exploration. Curieux, j’ouvris un œil assez tôt pour apercevoir la délicate main de Shi venir gifler le visage poussiéreux de l’homme. Son acte n’avait causé aucun dommage majeur sur le personnage plutôt costaud, je le savais bien – il n’y avait qu’à voir aussi la différence de taille entre les deux – mais, malgré ça, un léger sourire s’esquissa sur mes lèvres, heureux par l’initiative de Shi. D’ailleurs, Jean ne tarda pas à avouer ce qu’il avait commis – comme si nous nous en doutions pas déjà – et dévoila enfin la source de tout cette pagaille, qui se révéla être… « Ma dignité. »

    …C’était tout? Jean avait lancé volontairement – ou presque – son groupe d’amis dans un jeu dangereux pour offrir l’occasion à une seule personne de sauver sa dignité? Pour dire vrai, je ne m’étais pas attendu à entendre une histoire sérieuse ou à l’eau de rose quitter les lèvres de la femme mais quand même. Ce Jean avait-il seulement songé aux conséquences que ses actes entraineraient avant d’agir aussi impulsivement? Non, bien sûr que non. La question en elle-même était stupide puisqu’au final, il était parvenu à arriver à ses fins. Il avait emmené ses camarades de boisson dans son délire et, maintenant, certains se retrouvaient couverts de blessures, mineures ou majeures ou bien traumatisé par ce qu’ils avaient vécu dans la Forêt. Il y en avait même deux qui avaient péri en chemin. Toute cette con*erie pour de la dignité. Leur égoïsme n’avait donc pas de fin? À ce stade, leur attitude n’avait plus rien de stupide : c’était devenu pire que ça. Ils avaient agi en utilisant si peu leur tête. Leur capacité de réflexion était encore plus inférieure à cette d’un idiot saoul. Pour s’en tirer avec quoi? Une dispute. Jean refusait simplement de redonner la dignité à cette femme. Comme si c’était quelque chose qui se donnait comme un simple objet. Ça me dégoûtait mais il était hors de question que je vienne me mêler de ce qui ne me regardait pas. C’était leur problème, leur acte débile. Qu’ils s’en sortent tous les deux avec les conséquences qu’ils méritaient. Je leur aurais bien balancé quelques insultes au visage avant de faire demi-tour, mais suites aux répliques que Shi leur envoya, je ne trouvai aucune utilité à pimenter ses mots. Elle avait tout dit selon moi. Il n’y avait plus rien à ajouter. La fae s’était, sans se rendre compte, portée volontaire pour faire office de porte-parole à nous trois, Kohei et moi préférant garder le silence à l’inverse de rétorquer. Alors, je tournai le dos au groupe d’ivrogne, indifférent à leur sort. Notre mission était accomplie. Nous avions ramenés en dehors de la Forêt ceux que nous étions supposés guider et si par un malheureux hasard, leur destination finale n’était pas Drosera, et bien tant pis. Ils trouveraient un moyen efficace de repartir dans l’autre sens. Sans aide. Avec un peu de chance, leur mésaventure aurait suffisamment ennuyé la Forêt au point qu’elle ne s’en intéresse plus. « Je ne peux pas en supporter davantage. Tu m’accompagnes de l’autre côté de la forêt? » dis-je en m’adressant à Kohei, le visage lassé et fatiguer par les événements.

    Je pénétrai sous le couvert des arbres et, pour la première fois, je remarquai à quel point ce lieu était… silencieux. Presque… apaisant. « C’est étrange… La forêt des murmures n’aura jamais été aussi calme. » Si nous enlevions les cris, les plaintes ainsi que le pas lourd des ivrognes derrière nous, alors oui, l’endroit était réellement reposant. Je me sentais bien au cœur de la sombre et trompeuse Forêt des Murmures.

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Jeu dangereux [PV Scott]

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