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 [EVENT] Partie II. Le château des cavaliers sans tête

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Mitsu
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Mitsu
Sam 5 Juil 2014 - 16:33


[EVENT] Partie II. Le château des cavaliers sans tête 948480PNJEventII2

Sur les terres du Yin et du Yang existait jadis un monument que l'on nommait le château des cavaliers sans tête. Pourtant, après la première attaque de Ridere, il fut dénué de sa magie, s'écroulant purement et simplement. Les débris du château restèrent longtemps sur le sol, illustrant pour quiconque passait par là les dégâts que pouvaient engendrer ces monstres à l'horrible sourire. Le château des cavaliers sans tête, une curiosité, une demeure magique qui recelait bien des mystères. Pourtant, le plus grand de tous était voué à ne jamais être découvert. Peut-on réellement dire jamais ? Quiconque croit au Destin dirait « Mais puisqu'il est apparut en ce jour, alors, peut-être attendait-il juste le bon moment ? ». Oui. Sans doute. Quoi qu'il en soit, une nuit, alors que les passants s'étaient lassés de fouler la terre pour voir l'impensable, le sol s'effondra, entraînant dans sa chute les ruines de l'édifice, ruines qui s'affinèrent petit à petit, jusqu'à n'être plus que de la poussière qui se distilla dans l'univers. Car, ce que l'Humanité ne savait pas encore, c'est qu'un secret allait bientôt être révélé.

♦ ----------------------------------- ♦

Le monde changeait, Phoebe le sentait. La déesse de la nature et de la lune ne pouvait plus communiquer avec ses fidèles, quels qu'ils soient. Elle n'entendait plus leur appel et sa puissance diminuait considérablement. Elle sentait la peur la gagner. Est-ce que les Ætheri pouvaient avoir une fin ? Pouvaient-ils être bien plus en danger que les Mortels ? Elle ignorait les réponses. Tout lui semblait tellement flou, tellement déstabilisant. Oui, elle était une Æther et elle avait peur. Peur pour ce monde, peur pour la nature qu'elle sentait dépérir, peur pour la magie, peur pour sa propre existence. L'élévation était une épreuve en soi, le renoncement de son existence passée pour servir des valeurs éternelles. Bien sûr, l'Immortalité était acquise, un avantage mais également un inconvénient pour quiconque serait amené à regretter. Elle s'était battue pour obtenir ce statut, pour être gardienne et garante de la nature, pour protéger l'astre lunaire. Et, pourtant, aujourd'hui, tout ce pour quoi elle existait était remis en question. Il s'agissait de la deuxième fois pour être exact car l'ère du chaos du cristal avait changé un futur des plus désastreux qu'elle se rappelait pourtant avoir vécu. Les Ætheri n'ont ni espace, ni temps définis. Ils sont à la fois le Tout et le Rien. Mais si les choses continuaient, elle ne serait plus que néant. Phoebe le sentait. « Tu sembles bien songeuse. ». La voix de l'esprit du temple Méli s'était élevée. Les deux déesses défendaient le même domaine sans qu'aucune n'en pâtisse. « J'entends ce conseil que vous autres, Esprit du Temple, avez donné aux Ætheri de ne point sortir de leur monde, mais... je ne peux laisser l'Humanité dépérir en priant pour qu'un miracle se produise. ». Elle sourit devant l'ironie de la situation. « Nous le savons mais, parfois, l'Humanité est bien plus puissante que nos pouvoirs divins. Nous guidons les Hommes, sache le, mais nous ne pouvons rien faire d'autre pour le moment. Cela nous mettrait en danger. Antares n'a point voulu nous écouter. Elle disparaîtra. Les Hommes appliqueront la solution que nous avons distillé dans leur esprit sans qu'ils ne s'en aperçoivent. Et puis, les maîtres du temps sont là pour les aider également. Eux savent ce qui doit être fait. ». « Méli, je sais bien. Mais je ne peux rester ici en sachant que, dehors, la nature se meurt. Il me faut faire quelque chose, même si cela me met en danger. Je ne suis pas devenue Æther pour rester cloîtrer dans le monde que j'ai créé. Je le suis devenue pour protéger ce qui m'est cher. Ces terres me sont chères et, pour elles, je suis prête à disparaître. ». Méli sourit. « Je te comprend. Peut-être ferai-je la même chose si je n'étais pas Esprit du Temple. Seulement... les choses sont prévues ainsi. Je dois rester ici. Mais toi, si réellement tu veux protéger la nature, alors rends-toi à ce qui fut jadis le château des cavaliers sans tête. Après la crevasse qui s'est formée, un trou semblant sans fond, se trouve ce qui alimente la végétation entière de nos terres. Des Hommes t'aideront à soigner ce qui aura le don de reculer un peu l'échéance. Choisis les bien car ce secret est l'un des plus importants de l'Humanité. ». « Tu parles de... ? ». « Oui, Phoebe. Oui. Ils se meurent. ».

♦ ------------------------- ♦

Une petite fille se trouvait devant l'immense trou qui s'enfonçait dans le sol. Les parois ne pouvaient permettre à quiconque de se rendre au fond de ce qui semblait ne point en avoir. Phoebe devait sauvegarder sa magie le plus de temps possible. Cependant, elle ne pouvait faire appel à des Hommes qui finiraient par mourir en essayant de descendre. Il leur fallait des cordes, du matériel. Aussi, elle choisit dix individus, dix qu'elle jugeait digne, d'une façon ou d'une autre, de s'enfoncer dans les ténèbres de la cavité, afin de découvrir ce secret, afin de soigner ce qui devait l'être. Entrant dans leur tête, où qu'ils se trouvent, elle y chuchota des paroles pour les inciter à venir. Aujourd'hui, elle ne serait qu'une enfant, ne révélant pas son appartenance aux divins. Une elfe, voilà ce qu'elle incarnerait.

884 mots

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Dim 6 Juil 2014 - 0:04


J'étais restée un bon moment dans cette maison à repenser à tout ce que m'avait dit cette fameuse femme. Certes je ne savais pas vraiment ce que j'avais du penseur de tout ça, mais finalement j'avais bien compris ce que je devais faire. Il fallait que je sorte déjà. Cependant, alors que je commençais à m'habituer à mon nouveau statut, quelque chose de nouveau se passa. Mon corps se reforma sans que je n'eut a faire quoi que ce soit. Je ne comprenais plus vraiment ce qu'il se passait. J'étais à nouveau capable de prendre des objets dans mes mains. J'avais même ressenti le besoin de dormir, de manger. J'étais simplement de nouveau vivante finalement. Comment est-ce que tout ça était possible ?
Quand je m'étais rendu compte de tout cela, j'étais donc sortie pour essayer de vivre ma vie et c'était à ce moment-là que j'avais fait une nouvelle rencontre. Une petite fée du nom d'Athénaïse. Elle m'avait rapidement raconté son histoire et on avait tous deux pris la route. Elle m'avait appris beaucoup de choses sur ce qu'il se passait autour de moi et heureusement, car dans le cas contraire j'aurais été complètement perdue. Elle m'avait expliquer que le monde était en crise, que tout le monde perdait sa magie petit à petit, que même elle se trouvait coincer de sa petite taille et que de toute manière, le seul pouvoir qu'elle savait utiliser était maintenant inutile. Des attaques avaient eu lieu un peu partout et d'étrange créature avec attaquer le monde. Honnêtement, je ne savais vraiment pas quoi pensé de tout ça ? Mais avec ce qu'elle m'expliquait, j'avais rapidement compris que j'étais simplement devenue humaine. Ce fis froid dans le dos. Je n'étais pas habituée à ce genre de vie.
Mais mes surprises ne s'arrêtaient pas là. De retour dans la maison que j'avais fui pour y dormir finalement. Je m'étais installée dans le lis en ruine de l'étage. Je repensais un peu à tout ce qu'il s’était passé depuis mon dernier travail et c'était vraiment étrange à y regarder de plus près. Tout avait tellement changé en si peu de temps que j'avais du mal à faire le point. Mais alors que je venais de trouver le sommeil, une voix retenti, c'était celle d'une femme qui me demandait de me rendre au château des cavaliers sans tête avec, en gros, du matériel d'escalade, je ne comprenais pas vraiment ce que ça voulait dire et je réveillais rapidement la petite fée a ce moment-là pour lui en parler.

— Le château ? Mais il a été complètement détruit. Tu voix les créature que je t'ai parlée. Ben ces elles qui en sont la cause. Je ne sais pas pourquoi tu devrais t'y rendre.


Elle n'avait pas vraiment tort, mais en même temps je ne voyais pas ce que je pouvais faire d'autre pour être honnête. J'avais envie d'en savoir un peu plus sur ce qu'il se passait et pour quoi cette voix était apparue dans ma tête. C'est pourquoi avec l'aide de la fée, je dérobais quelque petit truc, je n'avais pas vraiment le moyen d'acheter. J'avais aussi pris un peu de nourriture on ne sait jamais.
Je mis pas mal de jours a atteindre l'endroit voulu, heureusement que la fée avec été capable de me guider, car personnellement je n'avais jamais mis les pieds sur ce continent. Cependant contrairement à ce qu'elle m'avait dit, ce n'était pas des ruines que je trouvais, mais un énorme gouffre. Je regardais alors autour de moi et vis une petite fille, je m'approchais alors d'elle, j'avais besoin de savoir si c'était elle qui nous avait appelés et si c'était le cas pourquoi ?

- Escusez moi, mais est-ce toi qui ma demander de venir ici ? Si oui pourquoi donc. après avoir regardé une nouvelle fois le gouffre, une idée terrifiante me vient à l'esprit. - Attend une minute. Tu ne nous as quand même pas demandé d'emmener ce matériel, car tu veux que l'on descende le dedans quand même !

Je venais à peine de retrouver la vie, je ne voulais pas vraiment la perte bêtement. Enfin je supposais qu'elle avait une raison de demander ça, mais quand même, si c'était vraiment elle, chose que je n'étais pas encore certaine, elle avait intérêt a réussir a me convaincre, car bon, ça semblait tellement profond, est-ce que ça avait un fond au moins ? En attendant les réponses, je remarquais que d'autres personnes commençaient à arriver, visiblement je n'avais pas été la seule à être appelée, mais pourquoi ?

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Dim 6 Juil 2014 - 4:35



La rouquine avait le goût de continuer à explorer les différents lieux de ce monde après ce qui c'était passé au phare. Pourtant elle aurait dû avoir l'idée de retourner au manoir pour être tranquille. Après tout elle avait en quelque sorte côtoyé la mort à plusieurs reprises en peu de temps dans ce bâtiment. Zombies, feu, eau, esprit qui l'expulse de son corps, le spectacle plutôt ragoûtant des deux corps, le gaz... Bien assez pour une seule journée.

Au final, elle y découvrait le goût de l'aventure, son arbalète sur le dos, ayant marché jusqu'au port le plus près suite à ces événements. Prendre la mer, le doux parfum du large, voilà qui la détendrait. Sa destination ? Inconnue. Ayant prit le premier bateau qui quittait les docks et acceptait de prendre des passagers à son bord. Maléna se plaçant aux côtés du capitaine qui tenait la barre durant les manoeuvres, discutant avec lui de choses et d'autres, prenant des nouvelles du monde. Après tout, qui de mieux qu'un marin pour en savoir long sur ce qui se passe. Alors que la terre ferme n'était plus perceptible à l'horizon, elle festoyait avec les matelots sur le pont sous le ciel étoilé, moment de détente plus que bienvenue, évacuant les tensions et le stress des derniers jours.

Rejoignant sa cabine alors que le sommeil la gagnait, adoptant une tenue très simple, elle eu tôt fait de s'endormir jusqu'au matin pour être réveillée par le soleil qui réchauffait son corps légèrement vêtue. Une toilette rapide devant le miroir pour se rafraichir puis pour être plus confortable, remontant ses longs cheveux roux en une queue de cheval haute. Enfilant sa tenue, elle songeait de plus en plus au continent dévasté, une nécessité de s'y rendre, de constater ce qu'il reste du château des cavaliers sans tête. Le seul souvenir qu'elle en avait était de le voir s'effondrer ici et là, souvenir qu'elle savait ne plus être véridique, son cousin lui ayant porté la nouvelle qu'il était totalement à l'état de ruines. Pourtant elle avait cette voix qui répétait sans cesse qu'elle devait y aller, sans attendre. Un travail à accomplir, un besoin d'aide.

Quittant sa cabine, elle fila voir le capitaine pour lui adresser sa requête de d'atteindre le continent dévasté. Il grommela, signe d'un détour moins que désiré mais finit par sourire et faire un vif changement de cap. Maléna se fit tout autant souriante, satisfaite du résultats. «C'est fou ce que peux faire quelques pièces d'or... » Les ordres fusèrent, les voiles ouvertes en totalité en vue d'atteindre la vitesse maximale que permettait le vent et l'armature. Profitant de ce ciel sans nuage, atteignant la destination dans un délai plus que respectable. L'élémentaliste mit pied à terre après avoir acheter à ceux-ci quelques bons cordages, saluant l'équipage qui fit quelques provisions avant de reprendre la mer.

Maintenant seule, elle se trouva un cheval qu'un marchand louait aux voyageurs. Un magnifique pur sang noir de forte stature. «Hmm... ça va pas traîner.» Sans attendre, elle le chevaucha, accrocha ses bagages et prit la direction des ruines. Une fois à proximité, elle fit trotter l'animal un moment puis mit pied à terre, tenant sa monture par la bride alors qu'elle apercevait deux jeunes filles. Déjà la nuit réclamait son moment de gloire face au jour, la pénombre rendant difficile toute circulation. Devant elle un gouffre immense, endroit même où siègait avant avec fierté le château des sans-têtes.  Entendant quelques mots de la petite elfe qui se trouvait là, elle reconnue la voix qui avait demandé son aide. À la fois satisfaite et soulagée de ne pas être arrivée trop tard. S'adressant à l'elfe.

- Bonjour, pourquoi m'avoir fait venir ? Qui es-tu ?
Jetant un oeil à l'humaine, elle lui fit un grand sourire.
- Salut, je crois que nous sommes toutes deux venues à cause d'elle n'est-ce pas ?

Maléna n'était donc pas la première arrivée et encore moins la dernière, derrière eux des bruits de pas, des silhouettes qui se dessinent dans l'obscurité qui prend de plus en plus place à cette heure qui se fait tardive. Combien de gens avait-elle convié ? Quel est ce danger qui nécessite attention ? Tant de questions que Maléna souhaitait voir répondu par le "pourquoi" qu'elle avait adressé à l'elfe. Attendant dans un élan soudain de patience le verdict tant convoité, celui des raisons de cet appel.

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Dim 6 Juil 2014 - 14:19


Une bougie brûlait, se consumait de ces écoulements de cire beige, éclairait la pièce faiblement. Dans un coin, dormait la bête de ses ronflements prononcés, sur le lit une autre bien moins  poilue mais tout aussi dangereuse, une chambre louée aux orées du Château des Cavaliers sans tête : un lieu plongé naguère entre le bien et le mal, équilibre que ses gardiens gardaient de tous ceux convoitant ses richesses ; aujourd'hui un tas de gravas qui n'était plus, qui avait sombré dans un fracas total et un vide à perte de vue. D'allure calme, paisible, ingénue, Luka feuilletait quelques pages de manuscrits imbibés d'encre, essayant d'en percer les maints secrets sans pourtant parvenir à en déchiffrer clairement le contenu. Il les manipulait toutefois avec attention alors qu'il espérait que le sommeil ne vienne le guetter. À ses côtés un orine enfantin l'enlaçant de ses deux petits bras, marmonnant dans son sommeil des paroles insensées « Miam.. J'ai.. faiim.. » , insouciant ou simplement dépourvu de cette conscience qui les alertait du danger.

Cependant, Luka lui-même n'était pas un modèle de méfiance. Ses mésaventures au continent des glaces auraient pourtant dû le mettre en garde, l'avertir du chaos qui bientôt se jouerait du monde et ferait de tous ceux qui l'habitent des proies de la destruction par les mains d'êtres dépourvus d'âme. Pourtant, il attendait  impatiemment la journée du lendemain, la fin d'un périple et le commencement d'un autre. Des lettres échangées avec son ami alfar précieusement entreposées dans un tiroir de son bureau, des rumeurs saugrenues qui en étaient à l'origine, du bouche à oreille d'une banalité déconcertante et qui pourtant établissait le décor de leur entrevue prochaine. Mais peut-être cette rencontre n'aurait-elle jamais lieu finalement.. Quelque chose semblait émerger silencieusement des plus profonds ténèbres, se préparait tapie dans l'ombre n'attendant que le moment opportun pour prendre par surprise le plus grand nombre..

L'impatience avait raison de lui, songea-t-il sûrement avant qu'une voix étrangère, gamine ne déferle les frontières de son esprit, de manière à établir entre eux une sorte de communication psychique. Se redressant rapidement d'un ahurissement soudain, il écouta néanmoins attentivement ses propos, voyant là non pas une menace mais une demande en bonne et due forme, un appel à l'aide, une prière dont il ne comprenait au final aucunement ses intentions. L'hésitation se lisait sur ses traits, son expression inchangée ne laissait nullement transparaître les maintes questions qui le taraudaient en long, en large et en travers.

Sans mot dire, il quitta son lit, se fit discret pour ne pas réveiller Kyle qui, impérieux et déterminé, l'aurait suivi sans plus tarder. Le vampire s'habilla d'une tenue sobre mais pratique, saisit son sac déjà muni du peu d'ustensiles à sa disposition, se dirigea vers la seule porte du logis qui donnait sur les rues mal nivelées. « Luka, où tu vas comme ça sans prévenir ? En pleine nuit en plus. Tu vas chasser ? » demanda-t-il soucieux du comportement émancipé de son maître à une heure si tardive. « Il n'en est rien. Retourne te coucher. Je serai bientôt de retour. » abrégea le jeune homme en claquant la porte cochère derrière lui et laissant, en proie à ses doutes et conflits, la bête inquiète fixant le bois d'un air indigné.

Saluant l'astre lunaire de ses canines dissimulées et d'une brèche de sang absente ( ne sortant en temps normal de nuit qu'en quête du breuvage interdit ), il s'immisça entre ombre et lumière, retraçant de ses pas hésitants le chemin de la veille jusqu'au fameux monument délabré. Ce dernier l'accueil à bras ouverts, cela dit dépourvu de toute cette splendeur et charmant effroi qu'il lui avait inspiré la première fois qu'il y avait mis les pieds. Il en traversa rapidement les quelques mètres de végétation ( parfumée de peur et de brume nocturne ) avant d'entendre de son ouïe surnaturelle et d'apercevoir au loin d'autres entités que la sienne :  une se tenant plus à l'écart, d'autres s'étant visiblement rassemblées, l'air perdues, désemparées probablement par la raison qui les avait amené jusqu'ici aussi subitement. « Je ne dirais pas deux.. mais trois. » lança-t-il en se postant aux côtés de celle à l’extrémité ( un peu près de sa taille et ayant tout d'une guerrière à première vue ) les saluant toutes deux d'un sourire impuissant. « Pardonnez mon intrusion. D'autres devraient encore arriver par la suite.. Car si effectivement l'on doit descendre dans cette énorme cavité, je doute que nous y parviendrions à trois. Ou quatre en l'occurrence. » fit-il d'un air de réflexion intérieure simplement récitée à haute voix. Se tournant vers le petit bout de femme leur faisant face, il la détailla rapidement, attendit sa réponse aux questions déjà posées et qu'il était donc inutile pour lui de réitérer, révélant une curiosité non feinte. Les choses prenaient une tournure des plus inquiétantes, d'une gravité qu'ils ne soupçonnaient guère. La tension, palpable, planait en ces lieux..

~ 823 mots ~

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Mar 8 Juil 2014 - 12:27


Ariön fixait le bout de tissu qu'il tenait dans la main, ajustant les épingles sur ce dernier dans l'optique de le coudre plus tard. Il avait vu son maître couturier à l’œuvre et, à dire vrai, il en était resté des plus impressionnés. Bien sûr, lui demander de lui apprendre la couture n'était qu'un leurre, qu'une excuse pour se rapprocher de la jeune femme, mais, en même temps, il devait avouer qu'il aimait assez ce travail. Il l'exerçait dans un lieu confiné où nul individu ne venait le troubler. Bien sûr, parfois elle était là mais ce n'était en aucun cas pour lui déplaire. Il pouvait admirer sa magie à agir sur les tissus, admirer ses yeux parcourir les toiles et ses joues blanchir quand elle pensait qu'ils pourraient être découverts. Pour une reine, elle n'était pas réellement libre, tout comme lui ne s'était jamais senti ainsi. Elle lui avait expliqué sa vie, l'influence de ses conseillers. Il l'écoutait. Tout ce qui sortait de ses lèvres prenaient une certaine valeur. Il s'attachait sans doute à elle, sans réellement s'en rendre compte. Au moins elle n'attendait pas de lui qu'il soit le meilleur, juste qu'il fasse des efforts pour apprendre, qu'il y mette du sien. Et puis, coudre ne lui demandait pas de grands efforts physiques. Cela faisait bien plus appel à son imagination, à sa dextérité. Il devait s'entraîner, répéter les mouvements encore et encore, mais cela viendrait. Il la rendrait fière d'avoir accepté sa demande. Pour la suite, il ignorait de quoi elle serait faite, mais qu'importe. Il ne reverrait pas le sorcier avant un certain temps. « Bonjour ? ». Une voix venait de s'élever dans la boutique. Ariön se crispa. Qui était-ce ? L'Orisha n'avait jamais aimé les gens. Grâce à son génie, son mal disparaissait petit à petit mais il avait toujours peur, comme si sa phobie pouvait ressortir à tout moment. Il finit donc par laisser son aiguille sur place, interrompant le travail qu'il était en train de faire pour se rendre dans la pièce où il devait accueillir les clients. Normalement, ce n'était pas à lui de le faire mais il était seul aujourd'hui. « Bonjour. Que puis-je faire pour vous ? ». « Il me faudrait un... ». Tout sembla tout à coup flou. La jeune femme qui parlait avait interrompu son discours et lui-même n'aurait su s'il aurait été capable d'écouter la suite.

En effet, une voix s'était invitée dans son esprit, lui donnant des indications. Se rendre sur les ruines du château des cavaliers sans tête ? A dire vrai, Ariön ne savait même pas que ce dernier s'était écroulé. Comment ? Peut-être que s'il sortait plus souvent de chez lui ou de l'atelier, il l'aurait su. Néanmoins, ce n'était pas le cas. Il était ignorant, totalement ignorant. Au moins, il était au courant de ce qu'il se passait dans le monde pour avoir surpris une discussion familiale et avoir lui-même participé à une bataille. Si l'on pouvait appeler cela ainsi. Sa famille avait attaqué les sorciers mais la prison n'étant pas faciles à prendre, cela n'avait rien donné. Néanmoins, comme disait son père, l'important était de rappeler au sorcier que jamais les orishas ne s'allieraient aux sorciers, leur ennemi de toujours. Ariön avait élevé également dans cette optique. Il n'aimait pas les membres de cette race et avait bien conscience des lois en vigueur sur le sujet. Il aurait fallu être fou pour leur faire confiance. Certes, il avait discuté longuement avec l'un d'eux, mais cela ne voulait pas dire qu'il ne s'en méfiait pas. Un sorcier avait toujours quelque chose derrière la tête. C'était une évidence. Quoi qu'il en soit, il finit par reprendre ses esprits, fixant la jeune femme d'un air perplexe. Ce fut elle qui lui demanda : « Vous aussi, vous avez entendu ? ». Il en resta muet, acquiesçant simplement d'un signe de tête.

C'est ainsi qu'après une discussion on ne peut plus sérieuse sur cette mystérieuse voix, ils finirent par prendre la décision de se rendre sur le continent mystérieux. Fort heureusement, la jeune femme savait se téléporter, ce qui leur évita un long trajet tout en leur permettant de se préparer pour l'occasion. Ils devaient prendre à manger et également du matériel. « Au fait, comment vous vous appeler ? ». « Ariön. ». Elle laissa un petit silence passer avant de le questionner de nouveau. « Et vous, vous ne me demandez pas quel est mon nom ? ». Ariön sourit. « Je pensais que vous alliez me le dire. Mais, allons-y pour la question : quel est votre nom ? ». « Loreline ».

Après avoir échangé d'autres mondanités, ils finirent par arriver juste à côté du trou, Ariön étonné de la profondeur et de la superficie de ce dernier. D'autres personnes étaient présentes mais il n'avait pas l'intention d'aller les voir pour le moment, sa phobie ressortant. Il ne l'était plus, mais son psychisme avait du mal à se faire à cette idée. De ce fait, il préféra attendre, Loreline restant à ses côtés.

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Mar 8 Juil 2014 - 18:38

[Antre des Damnés]

Un silence morbide s'était installé parmi nous et me rendait l'atmosphère pesante... La bataille était enfin terminée, après un certain temps qui me parut duré des heures. Le nombre de cadavres alliée et ennemis qui jonchait le sol de terre battue était impressionnant... Ce combat avait été une véritable hécatombe pour nous tous... Tant des notre avaient donné leurs vies afin que si peu soient sauvés... Les quelques survivants, aidés des Ombres qui nous étaient venues en renfort, rassemblaient les morts afin de leur offrir une sépulture descente... Tout le monde s'activait durement, nous n'avions pas le droit de nous apitoyer sur notre sort. Certains soignaient les blessés, d'autres fermaient les yeux des victimes et les rassemblaient, d'autres notaient les noms connus, afin de prévenir les familles et d'autres encore s'attelaient à la triste tâche de creuser deux géantes fausses, l'une pour nos amis et l'autre pour ces démons. Romulus, encore une fois, dirigeait les opérations avec la force d'un véritable chef. Je l'admirais, de se montrer si fort, après les horreurs dont nous avions été témoins...

Pour ma part, j'étais assise sur une pierre, en compagnie d'un magicien qui tentait tant bien que mal d'extraire la flèche qui s'était figée à l'intérieur de mon œil gauche. La douleur avait été cuisante, mais grâce à ses sorts, je ne sentais désormais plus rien... ni ne voyais... Maintenant qu'un semblant de calme était revenue, une peur panique s'était emparée de moi... Celle de reperdre ma tête que je venais de retrouver si récemment... Et si cette fois-ci je perdais véritablement la vie ? Non ! Pas maintenant. Je m'étais alors jurée de me montrer beaucoup plus prudente... ayant déjà manqué de perdre un bras et ayant probablement définitivement perdu un de mes yeux verts... Le magicien m'ordonna de me tenir tranquille, alors qu'il m'assurais qu'il allait faire de son mieux... Malgré son sortilège anesthésiant, je ressentis clairement le contact d'un scalpel contre mon globe... et je frémis de dégoût. Il me charcutait... ni plus ni moins... Mais je ne pu m'empêcher de soupirer de soulagement lorsque je le vis me présenter la responsable de mon éborgnage. Je fis mine de me lever, hors, le garçon me força à me rassoir... l'opération n'était pas tout à fait terminée. Il s'affaira, laissant émaner sa magie de ses mains, autour de la moitié gauche de mon visage... << - Je ne peux pas faire de miracle... mais ce sera présentable... >>. Mon poing se serra... Je savais parfaitement qu'après un tel traitement, ma vue ne pourrait m'être rendue... Lorsqu'il eut finit, le blondinet me salua d'un signe de la main avant de repartir vers le prochain blessé, en courant. Il avait tant à faire...

Je restais assise là, tâchant de reprendre mes esprits, lorsqu'une voix à l'intérieur de mon esprit m'appela... D'abord suspicieuse, je ne pouvais en revanche ignorer cet appel... Le château des Cavaliers Sans Têtes.. Terre ancestrale des Dullahans ? La voix, bien que je restais méfiante, avait attisée ma curiosité, ne serais-ce que par le nom du lieu de rendez-vous ainsi que les consignes du matériel à amener. Trouver quelques cordes me fut une tâche plutôt difficile au milieu de ce chaos, mais j'avais réussis à me procurer de quoi réaliser une descente en sécurité, bien que j'ignorais à quoi m'attendre exactement. Oui. Je devais m'y rendre... Alors, apercevant un cheval ailé laissé à l'abandon -heureux hasard ?-, je m'approchais silencieusement de l'animal et m'en emparais le plus discrètement possible. Ce dernier sursauta à mon approche mais se laissa docilement guidé. J'avais toujours eu un don avec les animaux et caressais doucement son chanfrein afin que ce dernier reste tranquille. Une fois éloignée des autres, je mis pieds à l'étrier. C'était la première fois que j'utilisais cette monture puissante, mais pas la première que je montais à cheval. Et de toute façon, il me faudrait traverser l'océan pour rejoindre le château... Je me penchais alors sur son encolure, sentant ses muscles se tendre sous mois, et lui murmurais à l'oreille de prendre son envol. La sensation était magique, magnifique, et je comptais bien en profiter, tant que durerais ce voyage, à l’abri du chaos qui secouait ce monde. Et dans tout ça, je n'avais toujours pas retrouvé Milady... mais quelque chose me disait qu'elle devait être saine et sauve, je le sentais en mon cœur et mon âme.. Courage ma sœur, je promets de venir te retrouver.

[Château des Cavaliers Sans Tête]

Ma traversé des terres depuis les airs s'était déroulée sans encombres, mais partout où mon unique œil s'était posé, je n'avais vu que misère et désolation. Des villages entiers et mêmes des villes semblaient avoir été ravagés. Je pleurais silencieusement, moi que ce spectacle attristait... Pourquoi les dieux nous faisaient-ils cela ?! A moins que ce ne soit autre chose... Mon destrier m'avait semblé connaître ma destination, car pas une fois je n'eus à le guider... Et il descendait alors en lente spirale... au dessus d'un énorme trou béant... Étais-ce tout ce qui restait du château ?! Je ne pouvais y croire ! Qui avait bien pu commettre cela ! << - Ne me dis pas que je vais devoir descendre là dedans...>>. Pour toute réponse, ce dernier s’ébroua et il me déposa ensuite au sol, et je mis pieds à terre. Aussitôt, l'animal se dirigea vers une petite fille et il me sembla alors évident qu'elle était celle qui m'avait appelé, et envoyé le cheval. Je m'approchais, prudente, mais mon visage s'illumina lorsque je reconnue une voix qui m'était bien familière parmi celles des hommes et femmes déjà présentes. Je courais alors vers elle, trop heureuse de la revoir dans des conditions physiques bien différentes de la dernière fois. << - Kanaë ! Toi aussi tu as été appelée ? Je suis heureuse de voir que tu as pu... Enfin, je me doute que tu comprenne de quoi je veux parler. >>. Rougissante de mon impolitesse, je me retournais alors vers les autres "invités" et les saluais comme le veut la bienséance que l'on m'avait enseignée. Une fois ces futilités faites, je me plaçais à côté de la jeune fille, dont je pouvais enfin voir le corps, et attendais sagement la suite des évènements.

Récapitulatif:
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Mitsu
♚ Fondatrice ♔

◈ Parchemins usagés : 36409
◈ YinYanisé(e) le : 07/07/2005
Mitsu
Dim 13 Juil 2014 - 14:17


[EVENT] Partie II. Le château des cavaliers sans tête 948480PNJEventII2

Phoebe resta silencieuse un instant, ne répondant pas aux questions. Bien entendu, elle comptait le faire mais une fois qu'ils seraient tous arrivés. Elle se doutait que chacun s'interrogerait sur les mêmes éléments et ils avaient bien raison. Il était clair, après tout, que si la mortalité l'embrassait encore, elle aurait eu bien des difficultés à concevoir une descente dans un trou aussi profond. Néanmoins, elle sentait sa puissance diminuer au fur et à mesure qu'elle restait sur les terres du Yin et du Yang, loin d'un endroit de culte, loin de son propre monde. Mais elle tiendrait car leur mission était de la plus haute importance. A vrai dire, elle ne savait pas tout de ce qui se trouvait au fond de la cavité pour n'y être jamais allée, mais peu lui importait, elle était déterminée à soigner ce qui pouvait encore être sauvé, ce qui pouvait encore avoir une chance de maintenir l'équilibre du monde pour quelques jours, voire quelques semaines. Parfois, le sort de l'Humanité pouvait changer grâce à une seule seconde, un seul individu, une seule idée. Et peut-être qu'il changerait grâce à ces êtres qui se trouvaient ici. Phoebe en était convaincue. Æther et Homme pouvaient agir pour la même chose. Bien sûr, elle représentait la nature, elle devait la préserver pour pouvoir survivre, mais son existence n'était rien, vraiment, comparé à celle qu'elle protégeait. Si seulement chaque divinité pensait comme elle...

« Bonsoir à tous. Je ne suis pas celle qui vous a invité mais j'en suis la représentante, la représentante d'une divinité. Je sais que certains ici ne croient en rien mais je vous prie de bien vouloir me laisser vous expliquer avant de choisir de vous en aller si vous le désirez. ». Ses lèvres enfantines s'étirèrent en un sourire. Puisqu'elle « appartenait » à la race des elfes, elle pouvait très bien avoir cinquante ans d'existence et toujours arborer un faciès enfantin. De ce fait, elle parlait normalement, comme une adulte l'aurait fait, à la différence que sa voix était claire. « Je suis ici au nom de la déesse Phoebe, Æther de la nature et de la lune, liée à beaucoup de race sur ces terres. ». En réalité, elle était l'une des plus puissantes divinités. Mais peu lui importait car si rien n'était fait, d'ici quelque temps, elle ne serait plus rien. C'était une leçon à retenir pour tout être se croyant supérieur : il suffisait de peu pour tout perdre. « Les secrets de cet endroit n'ont jamais été révélé à quiconque, ou sans doute quelques privilégiés. Je ne peux vous dire de quoi il s'agit tout de suite car si l'un de vous décide de partir, le risque serait trop grand que l'information tombe en de mauvaises mains. Le sort du monde est ébranlé mais les Hommes ne sont pas tous apeurés par la situation actuelle, certains mêmes se réjouissent à l'idée de causer du tord impunément. Quoi qu'il en soit, au fond de ce trou se trouve un secret, l'un des plus beau trésor de l'Humanité toute entière, un trésor en perdition à qui il faut prodiguer des soins. Les Ætheri ne peuvent plus rien faire, muselés par la perte ambiante de magie. Vous seuls pouvez encore quelque chose pour la sauvegarde de ce monde. C'est pour cela que nous devons descendre et trouver cette chose. Vous n'en reviendrez pas... c'est tellement... fantastique... ». Il n'y avait pas d'autres mots.

Comme pour montrer l'exemple, elle marcha au dessus du gouffre. Ce n'était pas réellement un pouvoir, simplement que chaque Æther était formé de magie et que leur forme humaine n'était qu'un moyen de se rapprocher des Hommes, de se rapprocher de leur passé. Néanmoins, cela pouvait aisément passer pour de la lévitation. « Sachez que même sans croire en un quelconque Æther, si la nature venait à mourir, tout disparaîtrait peu de temps après. Alors, pour la survie de vos proches et la votre, je vous en prie, suivez-moi. Les parois sont irrégulières, il y a de nombreuses prises. N'ayez pas peur. ». Puis, doucement, elle s'enfonça dans les ténèbres, son corps faiblement éclairé pour permettre aux individus d'y voir un peu. Phoebe ne savait pas combien de temps sa magie tiendrait, combien de temps elle pourrait survivre, mais qu'importe, ce qui devait être fait le serait.

La descente dura sans doute des heures et rien n'indiquait la fin du tunnel qui semblait d'autant plus sans fond. Néanmoins, quelque chose d'étrange se produisit. La déesse entendit un cri sur sa droite après une sorte de bruit de froissement. Elle ne comprit que plus tard, quand on vint s'attaquer à elle, qu'ils étaient très loin d'être seuls. Seulement ce n'était pas un mal, chose qui serait révélé dans un futur proche. Phoebe n'était pas tenue de se laisser capturer, pourtant, elle ne donna aucun signe de résistance, faisant même semblant de s'endormir quand un étrange foulard imbibé de liquide lui fut posé sur le nez et la bouche. « Reprenant conscience », parce qu'elle n'avait que joué l'inconscience, quand les autres commencèrent à remuer, elle fixa les êtres qui se trouvaient devant elle, réunis autour d'eux avec une mine curieuse.  

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Lun 14 Juil 2014 - 0:24




Peu à peu d'autres gens les rejoignaient, heureusement. Ne pas être seule pour affronter ce qui les attends dans ce gouffre sans fond. Maléna prit le temps de regarder ceux qui seront ses compagnons de fortunes. Déjà il y avait la petite qu'elle avait abordée en arrivant puis un vampire les avaient abordé en s'ajoutant à la somme des appelés par la gamine. La rouquine regarda ce dernier de la tête au pied avant de poser le regard sur l'orisha qui arrivait, ses yeux vairons trahissant sans mal ses origines. Elle lui aurait bien adresser la parole mais la distance qu'il conservait indiquant son désintérêt actuel pour socialiser, celui-ci préférant rester avec celle qui l'accompagne. «Pas sympa de faire l'indépendant comme ça...  au pire on le balance pour connaître la profondeur en comptant le temps qu'il prend pour tomber.» Sourire en coin, petit côté espiègle et joueuse, Malèna porta son attention sur celle qui arriva en courant avec une joie non camouflée de retrouver Kanaë. Saluant la nouvelle venue d'un signe de tête.

Déposant le matériel, elle écouta attentivement les propos de celle qui s'indiqua comme la représentante de la déesse Phoebe. L'élémentale apprenant son existence par la même occasion. Non pas qu'elle n'avait aucune considération pour les Aether, mais bien qu'elle n'avait jamais prit le temps de se renseigner, de savoir plus en détails qui sont les divinités. Après tout, jusqu'à présent elle vivait très bien sa vie sans avoir à vouer de culte ou réclamer quelconque miracle pour poursuivre son apprentissage. Une certaine déception s'afficha sur le visage de Maléna qui aurait bien aimer en savoir plus sur ce qui l'attendait dans ce trou. Devant se contenter de l'appât de la connaissance qui leur était offert sur un plateau... rebrousser chemin ou plonger dans ce puit sans fond. Prenant son courage à deux mains, laissant les uns discuter retrouvailles, d'autres attendre loin de tous, elle fit signe à Lukas.

- Tu viens ? Attachons une corde à nos tailles respective. Ainsi si l'un glisse, il pourra aider l'autre. Quand penses-tu ?

Elle avait confiance en sa force et le vampire n'était pas de stature imposante, l'idée du duo devrait être bonne. Prenant sa corde, elle l'a noua sans mal autour d'elle puis déposa le reste devant Luka, lui faisant un clin d'oeil puis commença à descendre dans l'ouverture béante. Peu à peu la corde se déroulait devant lui, laissant un temps à ce dernier de faire son choix qu'elle forçait d'une certaine manière. Dans le pire des cas le câble glisserait vers le fond et elle y trouverai tout autre utilité. Tel qu'indiqué, la paroi offrait beaucoup de prises pour y aller de façon sécuritaire, à condition de ne pas lâcher. L'usage de piolet s'avérait toutefois inutile au vu de la dureté du roc, force brute et dextérité, voilà les atouts du jours.

Se concentrant sur ses mouvements, elle ne remarqua pas que d'autres l'avait rejoint, se lançant tour à tour dans cet appel de la petite elfe qui avait depuis un moment disparue du champs de vision. La noirceur ambiante et sa descente en usant de lévitation accélérant sa progression. La rouquine fit une pause pour voir qui était près d'elle, désirant à la fois faire une pause pour reposer ses muscles que voir si tout le monde avait entreprit la descente. Elle ferma alors les yeux, moment de répit après ces nombreux mètres qu'elle avait parcouru, instant de fatigue sûrement dû à l'arrêt de mouvement. Elle avait perdue tout notion de temps et d'espace, ouvrant les yeux, elle ne voyait que la paroi, autant vers le haut que vers le bas. Le ciel nocturne n'aidant en rien à y voir plus clair, un sentiment de découragement la gagnant.

Secouant la tête pour se ressaisir, alors qu'elle allait reprendre la descente, elle sentit un tissu se poser sur sa bouche et son nez, une odeur douce, presque agréable. Sensation d'ivresse alors que de nombreuses mains l'attrapait, l'impression de flotter sur un nuage puis elle tomba inconsciente.  

Ouvrant péniblement les yeux, elle eut le réflexe de s'accrocher à n'importe quoi qui se trouvait à proximité mais eut plutôt l'horreur de constater qu'elle était pied et poing liés. Ne parvenant qu'à donner un coup de pied à son plus proche voisin, se calmant, prenant une grande respiration. Autour d'elle des êtres qu'elle ne reconnaissait pas, n'osant parler, cherchant plutôt à les détailler et comprendre comment elle était maintenant rendu là. Était-ce leur destination ? Le fond de ce gouffre si profond ?


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Mer 16 Juil 2014 - 22:38


Discorde. Destruction. Vague de peur lancée au dessus des mers et par delà les terres pour semer chaos et zizanie. On se contentait de s'abriter, de chercher un endroit sûr dans la folie tangible, mais c'était inutile, certains l'auraient peut-être déjà compris. Soit ceux à avoir confronté un plus violent fléau par le passé, soit ceux trop pessimistes pour envisager un avenir meilleur. Quoiqu'il en soit, ils ne pouvaient, en leur qualité de mortels, rien faire d'autre qu'attendre, espérer survivre au cours d'une bataille sans merci ou d'une prise de pouvoir par tout homme qui aurait, à dessein, manipulé les esprits pour qu'ils lui viennent en aide. Et en ces temps de conflit, le petit être devait bien avouer avoir traversé, par ses maintes péripéties, secousses, tremblements, anarchie, monstres, Mort..

Il s'en trouvait maintenant soucieux de la trahison de son entourage, effrayé d'en connaître de nouveau les effets. Ayant frôlé la mort une semaine auparavant, se rappelant de ce touché qui l'avait poussé dans la bouche du malin, il ne pouvait rester de marbre. Il sortit cependant de sa transe pour entendre les paroles de la jeune fille qui jusque là avait su se faire discrète. Luka avait déjà eu vent de tout cela, plus rien ne restait un mystère bien longtemps par les temps qui courent. Toutefois, certains restaient cachés, protégés promptement par divers artifices ( barrières de taille ou cavités creuses à l'image de celle qui leur faisait face ) qu'ils devaient défier si jamais en ses paroles sonnait la cloche de la vérité pour eux. Elle revêtait une apparence de petite fille. Elle se disait inquiète du sort du monde mais plus particulièrement de la nature habitant celui-ci. Eux ( dix individus d' engeances confondues, caractères et objectifs disparates s'unissant ici dans un but commun ) étaient chargés de secourir cette espérance que le vampire avait de tout temps cru éternelle, naïvement. Elle parlait, par ailleurs, au nom d'une divinité, êtres dont Luka ne s'était jamais soucié de l'existence tant cette dernière lui semblait utopique, improbable. Il faisait preuve d'un grand scepticisme en ce domaine, préférant avoir foi en l'humanité ( une force qui venait de leur faiblesse et créait en eux une certaine sagesse ) plutôt qu'en les prières aux divins pour un tant soit peu de pitié. Il les respectait néanmoins, eux et leur puissance.

Une fois son discours achevé, Luka songea quelques instants à ce qui s'en suivrait, sa vie étant le cadet de ses soucis. Il réagit à l'appel de la jeune femme, la suivit d'un naturel significatif. « Je te suis. Je ferai en sorte de ne pas te gêner. » abrégea-t-il en la voyant déposer le morceau de corde, dont l'autre bout était attaché à sa taille, elle qui entamait d'ores et déjà l'escalade sinueuse de la paroi inerte toujours instable. Ils n'avaient pas moyen de savoir les irrégularités de terrain, le nombre de prises à leur disposition et encore moins l'état des lieux qu'ils devaient explorer.. C'était la découverte de l'inconnu, des recherches périlleuses, conditions et désavantages qu'ils avaient pourtant accepté en toute connaissance de cause. Il se lança à sa poursuite, cherchant à ne pas trop s'en éloigner malgré l'obscurité prononcée qui rendait la vision impuissante, ses tentatives : futiles. Il imitait ses mouvements, se frayait son propre chemin à travers murs de granite et autres éléments rocheux de teintes diverses. Sa force n'était pas négligeable, mais pas inépuisable non plus. Il flanchât au bout de quelques heures ( qu'il comptait avec difficulté ), se réjouissant de toute pause que lui permettait la jeune femme à quelques mètres de sa position.

Son souffle inexistant permettait à son ouïe d'être à l’affût de tout mouvement suspect ou chute imprévue, se voyant privé de tout le reste. Il entendait dans ce périmètre chaque voix, présence, pierre tombée, branches écorchées, dérape évitée, entre autres. Il avait une vue de son entourage qui lui venait de ses capacités auditives, chose qui lui semblait plus digne d'intérêt que la simple vision du monde. Hélas, tristement, cette capacité impressionnante ne lui fut d'aucun secours lorsque, tapie dans l'ombre, silencieuse, se dissimulant dans les ténèbres, une ombre, silhouette profane, profita du raffut pour se faufiler derrière lui, utilisant à bon escient ce moment de faiblesse et le rendre captif de ses liens. Il essaya de se débattre, en vain, contre le tissu recouvrant sa bouche : il se vit en conséquence soumis à une paix forcée, imposée que lui conférait la substance exhalée. Il sentit ses forces le quitter, son corps échappant à tout contrôle qu'il aurait voulut lui imposer, à son insu.

Les paupières se fermèrent lentement pour ne s'ouvrir ( languissamment ) qu'instants plus tard, un contact plutôt violent étant notamment à l'origine du réveil émancipé. La noirceur du gouffre du désespoir, de la pièce humide dont il peinait à respirer les exhalaisons, le garda quelques instants prisonnier avant qu'il ne distingue au loin une silhouette, informe, se multipliant rapidement. Le vampire assista à la scène tremblant, écarquilla ses yeux azurs habités par une effroyable surprise, rampant à reculons, percutant simplement un autre individu ligoté. « Mais.. qui sont-ils ?? Vous saviez qu'ils se cachaient ici ? Ça faisait aussi partie de votre plan ou vous ne les aviez pas inclus dans l'équation ? » lâcha-t-il dans un accès de doute et de questionnements divers, évitant de poser la question fatidique, celle qui concernait leur destinée aussi sombre que leurs yeux, leurs ambitions, le voile d'ombre dont elles usaient impunément. Leur restait-il seulement un brin d'espoir auquel s'agripper ? Ces créatures faisaient-elles partie de leur comité d'accueil et du grand secret que gardait depuis toujours enfoui le Château en ruines ? Ou représentaient-elles un facteur inconnu et non envisagé qui prouverait à quel point le monde était voué à l'échec et à la disparition ?...

~ 973 mots ~

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Ven 18 Juil 2014 - 22:26

Combien de temps s'était-il écoulé depuis ma rencontre avec la jeune Ombre ? Je ne saurais le dire... beaucoup d'évènements avaient bousculés ma vie et je me souviens encore qu'à l'époque, je me trouvais dans l'incapacité totale de parler... Mon esprit était en proie à un combat intérieur, bataille se réveillerait de nouveau si le monde n'était pas aussi plongé dans le chaos. J'avais cédé à mes pulsions cruelles et de tortionnaire, obligé ma pauvre grande sœur bon nombre de tourments... Au nom de quoi ? De la perte de ma tête, dont je l'avais jugée responsable, pour ne pas m'avoir aidé. Je me rappel des mots de la jeune ombre, qui avait tenté de comprendre ma volonté de lui porter préjudice, tenté de me raisonnée. Mais j'étais aveugle à l'époque, bien que sans yeux, je puisse y voire. Aveuglée par mes sentiments brutaux, nouveaux, je n'avais su les contenir et les maîtriser, obnubilée par ma volonté de vengeance. Tout cela pour quoi ? Pour arriver à quel résultat ? Aujourd'hui, alors que les continents sont à feu et à sang, que la magie disparaît et que des êtres étranges ravagent le monde... aujourd'hui, la seule famille qu'il me reste, Milady, la seule personne qui devrait avoir de l'importance à mes yeux plus que tout autre, que je me devrais de chérir... Cette personne m'a fuit et je ne sais ni où ni comment la retrouver...

Ce corps, de nouveau entier, était des plus fragiles. La seule perspective de pouvoir mourir sans l'avoir revue et lui avoir demandé pardon pour tout ce que je l'avais obligé à supporté, m'était inconcevable et terriblement douloureuse. Je me devais d'être prudente... Je devrais être en train de fuir tout danger, de me mettre à l'abri, de demander la protection de plus puissants que moi.... Pourquoi n'étais-je pas restée auprès de Romulus ou bien de ce magicien, des hommes qui me semblaient si bons et puissants ? Pourquoi avait-il fallut que je me retrouve ici, au bord de ce gouffre, écoutant une fillette dont je ne savais rien et qui m'avait appelé pour d'obscures raisons ? Même dans mes rêves les plus noirs, je n'avais jamais entrevu un destin aussi incertain. De quoi demain sera-t-il fait ? Je n'en avais pas la moindre idée, et cela me terrorisait au plus haut point. J'avais perdue ce sourire que mon visage arborais lorsque j'avais reconnue Kanae. Je n'avais même pas entendue si elle m'avait répondue ou non. Mais la voix de l'enfant me sortit de ma torpeur. C'est vrai, elle ne nous avait toujours pas indiqué la raison de notre convocation en ce lieu...

La fillette se présenta alors comme étant la représentante d'une déesse. Je croyais en l’existence des Aethers, mais plutôt parce que mon éducation l'a voulu et non pas par convictions personelles. Ainsi ne fus-je pas surprise, bien que je ne voyais pas en quoi cela allait-il changer quoi que ce soit à notre réunion. Elle était une envoyée des dieux ? Soit. Nous ne les avions pas vu à l’œuvre, ces fameux Aethers, alors que le monde sombrait peu à peu dans la destruction et la folie. Mais ce qu'elle dit ensuite, en revanche, m'intéressa bien d'avantages. Descendre au fin fond de ce gigantesque puits afin d'y découvrir et d'y protéger un trésor de la nature, connu de quelques rares élus ? Oui, ça, c'était intriguant et ma curiosité, trait de caractère de famille, me semble-t-il, fut piqué à vif. L'enfant avait sus me donner la motivation dont j'avais besoin pour descendre à l'intérieur du gouffre. Si la descente était si facile qu'elle le disait, pas de soucis. Et je comprenais alors mieux la raison de sa demande qui voulait que nous amenions cordes et autre arsenal d'escalade. Je n'avais jamais pratiqué un tel sport. En revanche, je savais parfaitement grimper aux arbres depuis toute petite, et même si je n'avais pas pratiqué cette activité depuis des lustres, il devait bien m'en rester quelques réflexes.

J'attachais donc l'une des cordes à un arbre non loin du trou, histoire de m'assurer de ne pas tomber. Puis je pris soins d'enrouler, dans un pan de ma robe que je déchirais, ma marque du chat noir. Il était hors de question que je cours le risque de maudire qui que ce soit par inadvertance ! Je retournais ensuite au bord de ce qu'il me fallait descendre, passait la corde derrière le bas de mon dos et la tenait de mes mains. Il me suffirait ainsi de prendre appuis de mes pieds, face à la roche, et de contrôler ma descente grâce à la corde. J'avais choisis d'éviter de m'y attacher pour la simple et bonne raison que je ne savais pas ce qui allait m'attendre en bas, et que si il me fallait pour une raison ou une autre fuir, le temps que je perdrais à me décrocher me serait probablement fatal. Et la longue descente dans les profondeurs de ce trou commença. Au bout d'une heure à peine, mon corps entier protestait sous cet effort intense que je l'obligeais à me fournir. Oui, la gamine avait eut raison en disant que nous n'aurions pas de réelle difficulté technique pour descendre, mais elle n'avait pas précisé à quelle point cela nous prendrait du temps avant d'atteindre le fond. J'observais mes compagnons de voyages, qui semblaient tous plus ou moins en pâtir de cette activité sportive partiellement imprévue.

Heureusement pour moi, ma technique me permettait par moment de réaliser quelques pauses nécessaires. J'en profitais cette fois-ci pour fermer les yeux quelques instants. Et je ne ressentis pas la présence étrangère derrière moi, ni celle-ci venir se plaquer contre mon dos... Je poussais un hurlement de frayeur et tentais de me débattre, en vain. La chose qui me tenait fermement plaqua alors un tissus sur mon visage, me forçant à respirer à travers lui. Je connaissais bien cette technique, et il était déjà trop tard pour tenter quoi que ce soit. Je sentis alors mes paupières s'alourdir, comme je m'y attendais, et j'eus à peine le temps de voir mes compatriotes être emportés avant de moi aussi, plonger dans un profond sommeil...

Le réveil fut quelque peu brutal, et les effets du produit se faisaient encore ressentir dans tout mon corps, qui me semblait terriblement lourd et difficile à bouger. Un homme non loin de moi se mit à vociférer des questions en toute hâte, apparemment en proie à une certaine forme de panique. J'étais ligotée, incapable de me repérer dans cette noirceur. L'homme en question me percuta de plein fouet, et je poussais un gémissement de douleur. Il se précipitait. Grave erreur, la vie me l'avait appris à de maintes reprises. A mon tour, je vis ce qui l'avait effrayé, alors que mes yeux s'habituaient à la luminosité faible. Des créatures, nombreuses, nous faisaient face. Elles semblaient être d'apparence humaine et je tentais à mon tour de leur poser une question. Une simple question mais pourtant primordiale. << - Qui êtes-vous ? >>. Ma voix semblait les avoir attiré, car alors qu'elles regardaient le garçon, leurs multiples paires d'yeux se posèrent sur moi. Elles penchèrent ensuite la tête de gauche à droite, comme le ferait un enfant qui ne comprendrait pas. Elles émirent ensuite ce qui me parut être une forme de langage, que je n'avais jamais entendue jusque là... C'était bien ma veine. << - Pas la peine de te fatiguer, elles ne nous comprennent pas. Et ! L'envoyée de la Déesse ! C'est quoi ces choses ? >>. Je n'espérais pas forcément une réponse de sa part, après tout elle n'était qu'un porte-parole et rien ne me disait qu'elle savait réellement ce qu'il se passait et à quoi l'on devait s'attendre... La suite promettait !

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Ven 18 Juil 2014 - 23:30

-Oui, même si je ne sais pas encore pourquoi on est là tous les deux justements.      

Quelque personne était arrivée, une jeune femme m'avait alors fait comprendre qu'elle aussi avait été en quelque sorte appelée, ce que je ne comprenais pas. Puis une troisième. Mais ça ne m'aidait pas à comprendre qu'est-ce qui se passait pour le moment. Pourquoi est-ce que nous étions en train d'arriver ici ? Qu'est ce qu'elle voulait en nous faisant venir ici ? En plus il y avait quelque chose que je ne comprenais pas. Athénaïse m'avait pourtant parlé d'un chanteau en ruine et non d'un gouffre de cette taille. Ces biens pour cela que je croyais qu'elle voulait que l'on descende maintenant, même si ça ne me plaisait pas.
Mais c'était une jeune femme qui m'intriguait le plus. Elle semblait me connaitre. Je devais avouer que pour le coup je n'aimais vraiment pas ça. Certainement un trace de mon passée, mais ce qui m'intriguait le plus, c'était ce qu'elle avait dit aussi. Elle n'avait pas fini se phrase, mais étrangement, j'avais presque l'impression qu'elle savait ce qui m'était arrivé et pourtant il n'y avait personne qui était au courant. Personne sauf... -Mélodie? je n'étais vraiment pas certaine que c'était elle. Pourtant il n'y avait qu'elle qui pouvait me connaitre. Mais en même temps ce n'était pas vraiment étonnant que je ne la reconnaisse pas de suite. La dernière et la première fois que je l'avais vue, elle n'avait pas de tête. Bon en même temps l'inverse était vrai pour elle aussi, la dernière fois qu'elle m'avait vue, je n'étais qu'une forme de brume.

-Oui, j'ai réussi, enfin... je crois que c'est à cause des rumeurs que j'ai entendue ici, mais bon, c'est encore confus pour tout comprendre a mes yeux.        

En même temps ça ne faisait pas longtemps que je devais acceptée mon nouveau statut, alors maintenant devoir me faire a une nouvelle vie, mais que celle-ci ce trouvait chambouler d'une manier générale, ce n'était pas simple.
La jeune enfant nous expliquait alors la raison de notre présence. Elle m'expliquait, enfin nous, que nous allions effectivement devoir descendre, même si ce n'était pas elle qui nous avait appelés. On devait allée guérir quelque chose qui se trouvait au fond du trou, mais quoi exactement ? Elle refusait de nous en dire trop, visiblement c'était quelque chose de trop gros, de trop important pour qu'elle prenne trop de risque et le réveil a quelqu'un qui risquait de le trahir.
Je la regardais flotter au-dessus du gouffre avant qu'elle ne commence à descendre. Visiblement ça lui tenait vraiment a coeur que l'on la suive. Mais ça ne changeais rien que je trouvais cela assez dangereux. Surtout que pour moi ce serait de l'escalade pure. Alors d'accord j'avais pris de quoi descendre, mais malgré tout ce n'était pas simple. Je ne savais pas combien de temps j'allais tenir malheureusement.
Pourtant, après avoir inspiré un bon coup, je m'approchais du bord. La fée se posa alors sur mon épaule, visiblement pas vraiment rassurée de devoir descendre elle aussi. Mais bon elle allait avoir assez facile, sauf si je venais a chuté. Je commençais alors le descende, essayant de faire le plus attention possible. Même si par moment mon pied glissait sur les roches. J'essayais vraiment de me dépêcher, mais la fatigue commençait à me gagner, certes j'avais subi vraiment des entrainements de ce genre. Mais pas aussi long, car justement on devait être rapide.
Mais alors que j'espérais être bientôt arrivée, un bruit attira mon attention et je regardais autour de moi. J'aperçu alors quelque chose bouger, mais c'était beaucoup trop rapidement pour que je sache ce que c'était exactement. - Dégage Athénaïse, dépêche toi. je savais qu'il y avait un danger, du coup je voulais qu'elle s'enfuie si elle pouvait y arriver. Alors que je voulais aussi essayer de remonter, je sentis quelque chose se mettre sur ma bouche, j'essayais alors de m'en libérer le plus rapidement possible, mais malheureusement je commençais étrangement à me sentir fatiguer, incapable de lutter contre le sommeil. Je n'eus pas d'autre choix que de me laisser bercer par celui-ci.
Quand je me réveillais, je regardais alors autour de moi, tout en remarquant assez rapidement que j'étais entravée. Mon regard se posa en premiers lieux sur les personnes qui avaient commencé a descendre en même temps que moi, mais on était pas seul, il y avait des personnes que je ne connaissais pas, même physiquement ils ne me disaient rien. Je n’aimais pas ça.

-Qui êtes vous ?      
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Sam 19 Juil 2014 - 19:52

C'était exactement pour cela qu'Ariön n'avait pas voulu descendre dans ce trou. Seulement, au moment précis où il avait fait « non » de la tête, la femme qui était avec lui, cette Loreline, avait mis sa main sur son épaule avant de déclarer tout haut : « Nous venons avec vous ! ». Pour qui se prenait-elle à décider pour lui ? Il détestait les gens, il n'avait pas envie de se mélanger à eux, ni même de faire plaisir à un dieu qu'il n'avait jamais vu. Bien entendu, il entendait fréquemment parler de Phoebe qui était aussi connue qu'Antarès, la déesse des orishas, mais tout de même. « Tu vois ! Je te l'avais dit ! » lui grogna-t-il en essayant de desserrer ses liens. Il était attaché, attaché... ATTACHE ! Rien que la substance visqueuse des liens sur sa peau lui était insupportable. Certes, ce qu'il se passait avec le génie le changeait petit à petit sans qu'il ne s'en rende compte, mais il restait tout de même un orisha et, comme tous les orishas, il aimait par dessus tout la liberté. Peut-être avait-il passé son enfance entre quatre murs mais, en attendant, c'était toujours moins étouffant que de ne point pouvoir bouger du tout. « Ce n'est pas si grave. Si cela se trouve, ces créatures vont finir par nous relâcher. Après tout, que ferais-tu si tu vivais au fond d'un trou et que, soudainement, des individus débarquaient de nulle part ? ». Loreline avait cette capacité désespérante de ne pas se sentir affectée le moins du monde par cette situation qui était, tout de même, catastrophique. Elle était assise sur ses élégantes petites fesses, à peine décoiffée, observant les habitants du fond du gouffre qui évoluaient vers nous en nous fixant comme si nous étions des bêtes curieuses. Peut-être avait-elle raison après tout. Certains tuaient pour bien moins que cela. Néanmoins, me connaissant, je n'aurai certainement pas cherché à ligoter qui que ce soit, je me serai sans doute tapis dans l'ombre en attendant d'en savoir un peu plus.

« Ne t'inquiètes donc pas Ariön. ». N'avait-elle pas dit cela déjà lorsque je mettais avancer vers le troue béant, cet espèce de puits infernal dans lequel je n'avais aucune envie de pénétrer. D'accord, les dieux le voulaient, mais ne pouvaient-ils pas y aller eux mêmes ? Non plus, l'elfe l'avait précisé. Les trésors n'intéressaient pas vraiment l'orisha, rien ne l'intéressait en réalité, sauf ce qu'il entreprenait de faire actuellement. Pour cela, il n'y avait ni besoin de trou, ni d'autres individus que la reine des magiciens et lui. C'était tout ce qu'il désirait, être seul, qu'on le laisse faire ce qui lui plaisait. Pourtant, sous le regard de Loreline, il avait finis par se jeter à l'eau, attachant une corde autour de sa taille. Il n'était pas fait pour l'escalade, sa morphologie étant faible, plus que ses servantes. C'était pour dire. Néanmoins, il avait pris sur lui, pour une raison qu'il ignorait. Depuis quand essayait-il de faire plaisir à des inconnues qu'il venait tout juste de rencontrer ? Cela ne lui ressemblait pas et il en pesta davantage, râlant à voix basse des propos incohérents qui attirèrent l'attention d'un des habitants du gouffre. Celui-ci vint se poster devant lui, tournant la tête sur le côté avant de discuter avec l'une de ses consœurs. Que disaient-ils ? Étaient-ils en train de décider à quelle sauce ils allaient le manger ? D'ailleurs, comment vivaient-ils ici, au fond du gouffre. Ariön commença à réfléchir. Peut-être était-ce des individus qui venaient de la surface, tombés comme eux au fond du puits et ayant muté pour pouvoir survivre ? A moins que ce ne soit une nouvelle espèce ? Peut-être était-ce cela le fameux trésor : une espèce en voie d'extinction à sauver ?

L'orisha finit par fermer les yeux, reposant sa tête sur celle de Loreline qui était attachée dos à lui, toujours aussi calme. « De toute façon, cela ne sert probablement à rien de nous débattre, hormis à les effrayer. Qu'en pensez-vous ? ». Elle posait la question à l'elfe sans nom. Était-elle aussi perturbée que les autres ou savait-elle quelque chose que tout le monde ici ignorait ? Loreline était une femme patiente qui évitait toute forme de panique et d'agitation. Une de ses grandes qualités consistait à savoir garder son sang froid en toute circonstance, à l'inverse d'Ariön qui se rongeait les sangs en essayant de ne pas le montrer. D'un côté, peut-être était-ce normal si l'on prenait en compte qu'avant quelques temps, il n'était jamais sorti de la maison familiale. Il avait fait des progrès, même si, à chaque fois qu'il sortait, cela finissait toujours étrangement. Là, c'était la cerise sur le gâteau.

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Mitsu
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Mitsu
Dim 20 Juil 2014 - 10:53


[EVENT] Partie II. Le château des cavaliers sans tête 948480PNJEventII2

Phoebe entendait les questions mais ce qu'elle voyait lui semblait totalement improbable. « Des elfes. ». Il s'agissait d'elfes. La Déesse ne voyait que cela, des elfes ayant muté. Leurs oreilles rappelaient celles de leurs congénères et malgré le fait que leur corps ait changé, il n'en restait pas moins aussi proche de la nature. Ces êtres ne leur voulaient pas de mal, ils souhaitaient simplement protéger les Yggdrasils. Un coup d’œil sur leurs vêtements permit à l'Æther qui se faisait passer pour une elfe d'en apprendre plus. « De la famille Émeraude. ». Quant à leur langage, tout s'éclairait. Les elfes connaissaient tous les dialectes de ce monde, qu'ils aient disparu ou non. Seul l'étrange murmure du cristal bleu et des Ridere leur était inconnu, mais peut-être était-ce parce qu'il existait bien avant que les créatures de la nature ne voient le jour, peut-être était-ce parce que ce langage n'était jamais sorti des frontières du continent des glaces. Quoi qu'il en soit, en tant que divinité, Phoebe comprenait ce que ces créatures étaient en train de raconter, entrant directement dans leur esprit afin de les rassurer, de leur faire comprendre qu'ils ne venaient pas ici pour détruire les arbres mais pour les soigner, car sur les terres du Yin et du Yang, le chaos régnait et la nature tendait à disparaître. Elle supposa que les arbres étaient malades, choses qui fut confirmée d'un hochement de tête par l'une des créatures elfiques. Les priant de les détacher, elles hésitèrent un moment avant de s'exécuter. « Effectivement, vous voyez, rester calme est la meilleure solution... ». La famille Émeraude chez les elfes était celle qui ne restait jamais bien longtemps à Earudien. La cité avait été détruite peu de temps auparavant, livrant tous les habitants à l'extérieur, mais la coutume voulait que cette famille protège la nature où qu'elle se trouve. Il était logique qu'un groupe ait été muté ici. Mais depuis combien de temps ces elfes vivaient-ils là ? Phoebe l'ignorait, et préférait conserver ses forces pour aider les arbres.

Se relevant, la déesse finit par informer les autres sur ce qu'il se passait, leur intimant de la suivre. Les elfes en firent de même. « En réalité, nous sommes ici sous les terres du Yin et du Yang dans un endroit qui n'est pas accessible, en temps normal, au commun des Mortels. Ces elfes ont dû être les seuls à profiter du spectacle durant des millénaires, gardien d'un secret extraordinaire : Les Yggdrasils. ». Et alors qu'elle disait cela, ils débouchèrent d'un sol stable à un sol fait de branches qui s'infiltraient dans le plafond ou le contournaient. En contre-bas, à des mètres de là où ils se trouvaient, un second sol se tenait, gardien des racines des arbres géant. « Pour ceux qui l'ignoreraient, chaque elfe possède un arbre funeste. C'est à dire qu'avant de mourir, il découvre l'arbre en lequel il se transformera une fois l'heure de sa mort venue. Ce dernier peut être un chêne, un bouleau, toutes les variétés existantes, et l'arbre demeurera éternel, conservant ainsi le patrimoine de nos terres. Seulement, pour ceux qui auraient été Elfe Éternel, c'est à dire souverain elfique, la chose est différente. ». Elle sourit, montrant les arbres d'un signe de main. « Je vous présente les rois déchus de la race elfique, transformés en ces arbres particuliers, garants du cycle de la nature sur nos terres. Ils sont les piliers du monde, reliant toutes la végétation existante depuis des siècles et des siècles. Pères et Mères de la flore, sans eux, celles-ci serait vouée à disparaître. ». Phoebe était fière de se tenir devant ces anciens souverains, faits de sagesse, les plus grands de tous sans doute, leurs connaissances plus étendues que celle de nul autre roi. Attrapant une feuille géante, elle montra cependant que celles-ci étaient en train de se ternir. « Cependant, la perte de magie a provoqué ici des désastres. Si les Yggdrasils se meurent, alors peu importe que la magie perdure ou non, chaque être mourra. C'est pour cela que pour permettre aux Hommes de ce monde de trouver ce qui sera la solution, nous devons les soigner comme nous le pourrons, les préserver. ».

L'un des elfes arriva, portant dans ses mains un plateau sur lequel était posée une sorte de résine. Elle lui expliqua qu'ils étaient trop peu nombreux, certains trop vieux même, pour l'appliquer partout, mais qu'avec l'aide des étrangers, ce serait possible. Phoebe parla pour la première fois directement avec la créature, dans son langage, avant de se tourner vers ceux qui l'avaient accompagné. « Ceux possédant des dons de guérison, appliquez les directement sur les branches des arbres. Les autres, prenez cette mixture et posez la sur toutes les zones abîmées. ». Depuis que la Déesse avait posé son pied sur la première branche, d'énormes branches sur lesquelles l'on pouvait tenir à plusieurs dans le sens de la largeur, elle s'était sentie apaisée, comme si la sagesse des Elfes Éternels l'avait englobé.

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Explications <3:
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Jeu 24 Juil 2014 - 21:58

Les questions continuèrent de fuser de toute part et l'inquiétude se faisait sentir au cœur de notre groupe. Pour le moment, je me contentais d'analyser la situation. Nous nous trouvions au fin fond d'un cratère causé par la disparition du Château des Cavaliers sans Tête, capturé par des être à l'apparence étrange et qui ne parlaient apparemment pas notre langue. Ligotée, je tentais de me défaire de mes liens tout en évitant tout geste brusque afin de ne pas éveiller leurs soupçons ou pire encore, les effrayer. Mais après quelques temps, où chacun tenta de faire comprendre aux autres que s'énerver et agresser d'une quelconque façon ces créatures étranges, l'envoyée de la déesse daigna nous offrir une explication qui fut pour le moins... surprenante. Des elfes ? C'était tout ce qu'elle avait trouvé de mieux à nous dire ? Cela nous faisait une belle jambe tiens ! Des questions commencèrent à fuser dans mon esprit... Comment avaient-ils pu survivre aussi longtemps sous terre, sans lumière ? Les elfes étaient pourtant des êtres en étroite liaison avec la nature, de ce que j'avais pu comprendre... Et des cavernes n'étaient pas les lieux les plus fleuris au monde... Mais cela expliquais néanmoins la raison de leur apparence, qui avait probablement du muter afin de leur permettre de survivre dans cet environnement. C'était... fascinant. Je cherchais tout du moins notre fameuse envoyée des dieux dans le but de lui lancer l'un de mes regards inquisiteurs, en vain. Connaissait-elle l'existence de ces être ou bien les avait-elle seulement reconnus ? Dans tous les cas... je ne lui faisais aucunement confiance et me demandais de plus en plus la raison de ma venue et de ma présence en ce lieu...

La jeune fille s'exprima alors dans le même dialecte que nos hôtes, qui s'approchèrent de nous, avec une certaine méfiance toute fois, dans le but de défaire ces liens qui nous entravaient. Retrouver sa liberté était quelque chose de tout à fait jouissif et je me remis debout sans en demander la permission, en adoptant de lents mouvements toutefois, dans un esprit de prudence. Et alors que je me massais douloureusement les parcelles de ma peau qui avaient été en contact avec la corde, notre mystérieuse guide se décida enfin à nous révéler la raison de notre présence en ce lieu si étrange, au contact de ce peuple elfique mutant... Nous nous mîmes en marche tel une marée humaine, s'enfonçant plus profondément sous le sol de nos terres tandis que l'envoyée de la Déesse s'exprimait. Et ce qu'elle nous révéla était au delà de tout ce que j'avais pu imaginer et même de mes simples connaissances des races. Je ne savais que très peu de choses des elfes, hormis qu'ils possédaient un lien avec la nature, même pour leur cousin éloigné, les alfars... Alors apprendre l'existence de ces Arbres Rois, les Yggdrasils, était pour moi comme un cadeau d'une extrême préciosité et un immense honneur que ma vie misérable m'offrait. Et je compris alors toute la gravité de la situation...

Ces majestueux vestiges des monarques passés, ayant réalisé la communion la plus parfaite au monde avec la nature, étaient en périls. Arbres magiques, la perte constante de ce flux d'énergie si particulier étaient en train de disparaître... et les affectaient terriblement. Ils ne faisaient pas simplement partie de la nature, ils en étaient les garants et les créateurs... Et je me mis à imaginer un monde sans végétation, un monde stérile... un monde de mort, semblable à l'Antre des Damnés... Une vision abominable et insoutenable ! Il nous fallait agir ! C'était toute la survie de l'humanité qui reposait entre nos petites mains, je le comprenais. Oui, nous avions une mission à réaliser en ce lieu. Nous, simples mortels, bien au-deça de la puissance de ces dieux qui me semblaient bien inutiles et impuissant face au mal qui rongeait le monde, avions le destin du monde a changer et à sauver. Le souffle me manqua face à cette révélation. Les consignes de l'envoyée de la déesse étaient simple, nous devions soigner les arbres. Un elfe apporta alors une sorte de mixture que nous devions leur appliqué. Je me saisit de l'un des pots et le fixait, tout en marchant vers le premier Arbre.

Je me tenais à présent au pied d'un des grands monarque passé, et levais mes yeux admiratif vers ce grand Yggdrasil. Puis je pris un peu de ce baume de soin sur le bout de mes doigts... Je tenais là le moyen de porter secours à la Nature, d'être actrice de la sauvegarde de notre monde... Ce pouvoir que je possédais me grisa. J'avais toujours souhaité une seule chose, depuis toute petite... Changer. Comprendre tout ce qui m'entourait et changer... Mais jamais je n'avais pris en compte la perspective de pouvoir, non pas devenir quelqu'un d'autre, mais transformer ce monde qui provoquait tant d'émotions contradictoires en moi. J'avais vécue les pires atrocités que l'on pouvait faire à une femme, connue le chaos des batailles, la mort et la destruction. Pourquoi sauver cet univers ? Pourquoi se battre pour que ces Hommes si destructeurs survivent ? Une seule réponse... dans l'espoir du changement... Oui. La clef de tout était le changement, mais ce monde actuel devait encore perdurer pour cela. Alors, avec toute les précautions et la délicatesse dont je pouvais faire preuve, je me mis à appliquer la pommade régénératrice sur ces grands Arbres Originels.

Récapitulatif:
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Jeu 24 Juil 2014 - 23:58


L'ambiance se figea soudainement.
Les regards se portaient sur ces créatures étranges dont nous étions les prisonniers mais qui malgré tout ne semblaient pas arborer d'attitude violente ou repoussante à notre égard. Nous étions ligotés, certes, prisonniers, pour sûr, mais le danger ne semblait pas nous guetter de si près. La gamine parla. Elle semblait les reconnaître, avoir décelé l'identité de ces êtres qui peuplaient ces souterrains supprimés de tout contact humain.
Des elfes.
Deux mots qu'elle laissa échapper dans un premier temps avant de rajouter en plus la maison d'où ils provenaient. Luka, bien qu'habité par un certain ahurissement et une certaine fascination, crut reconnaître effectivement les particularités physiques de cette engeance, ses yeux maintenant habitués aux ténèbres qui rodaient là.

La profonde vérité allait enfin éclater. Le vampire écoutait sagement, et avec patience, les paroles qui s'en suivirent. Il suivit de près ses moindres gestes ( du bout de ses yeux couleur saphir ), ne voyant pas en lui le droit de protester ou de demander quoi que ce soit à propos de leur identité ou du pourquoi d'une telle transformation. Il passa sous silence bon nombre de questionnements inutiles. Le temps ( quand bien même l'auraient-elles remarqué ) les avait changé, altéré, faisait partie intégrale de leur mission. Il se laissa faire quand une femme se dirigea vers lui pour ôter les liens qui le gardaient prisonnier, mais à part la fixer il ne tenta aucun geste brusque par peur de l'effrayer. Ces entités ne devaient pas être habituées à la compagnie humaine, comme un animal qui au plus profond des forêts n'aurait jamais eu connaissance de la vie sur les terres. Il se contentait ( comme l'être curieux qu'il était ) de les observer.

Prenant place debout, convaincu de la véracité de ses paroles avec la vision qui s'offrait à lui, il se plongea dans ses pensées, les yeux rivés sur la beauté du tableau luxuriant, en admiration devant la force ancestrale de ces arbres géants et du rôle qu'ils jouaient dans l'entretient des terres du Yin et du Yang. Il s'approcha de la petite. La détailla du regard. Prit soin de ne pas trop élever la voix. « Combien de temps croyez-vous qu'il leur restera, à ces arbres, après de tels traitements..? Sont-ils si efficaces ?» demanda-t-il sans grande conviction. C'était purement une pensée qui lui avait traversé l'esprit, étant un grand amateur de connaissances et de tout ce qui pourrait être contenu dans un de ces ouvrages poussiéreux que certains considèrent sans intérêt.
Aussi, ce n'est qu'une fois le discours de la déesse camouflée, qu'il comprit ( comme tous ici présents ) la gravité de la situation. La disparition de la magie réservait un sort tout particulièrement pénible à ces êtres déjà morts une fois et s'apprêtant à revivre une extermination intérieure. Ils semblaient mal au point, les premiers soins étaient nécessaires pour allonger leur espérance de ne serais-ce qu'un peu de temps.. Se contentant d'obéir aux ''ordres'', il se dirigea vers une jeune femme ( très semblable à celle qui l'avait relâché ) et commença à fouiller dans son sac avant d'en sortir un petit quelque chose.

Il remplit une fiole de la sève assez visqueuse ( assez grande pour pouvoir y plonger deux phalanges ) et l'emporta avec lui pour pouvoir mieux profiter de la résine qu'elles mettaient à leur disposition. Tournant les talons et faisant singulièrement attention à ne pas trébucher sur l'un des morceaux de bois colossaux traversant de part et d'autre les parois dressées, il s'installa près du premier titan à l'écorce rigide et aux feuillages délicats. La surface, forte, laissait place à un intérieur plus fragile qui se voyait en proie à des maux dont ils n'imaginaient certainement pas les conséquences avant de s'y être frottés. Or, c'était exactement pour cette raison qu'ils se prêtaient à de telles pratiques. Pour empêcher une mort certaine de toute végétation. Pour sauver l'existence de ces arbres antiques dont on n'avait jamais eu vent. Pour espérer donner à l'humanité quelques instants de plus..

* Ça va aller * pensait-il naïvement, les croyant peut-être capables de l'entendre.

Ses doigts dansaient sur les branches, parcouraient l'enveloppe des géants verts qui autrefois avaient revêtit l'apparence d'hommes et pas de n'importe lesquels. Un corps humain, anatomie regorgeant d'une magie que le souverain avait employé pour les siens, et qu'une fois consumé retourne à la terre pour cette fois n'en faire qu'un avec cette dernière.. Luka ne connaissait pas bien les elfes mais il savait qu'ils entretenaient un lien étroit avec la nature. Jamais n'eut-il crut que cela pouvait arriver à ce point, mais il voyait là un accomplissement des plus nobles que de continuer à protéger ces terres même après le dernier souffle.
Les secrets doivent toujours rester comme tels. Ils ne doivent jamais voir le jour, pour plus mince qu'ils soient. Le simple fait de les avoir mené jusqu'ici prouvaient qu'ils étaient prêts à courir des risques, même si révéler la supercherie à un seul homme pouvait condamner toute l'opération. L'existence de ces arbres susciterait pour tous ceux nourrissant de noirs desseins, un nouvel espoir de chaos et de destruction. C'était probablement pour cela qu'ils avaient essayé tant bien que mal d'appeler des mortels dignes d'un tant soit peu de confiance. Ils n'avaient plus qu'à espérer que leurs efforts n'aient pas été vains et que leur implication eut été pour le mieux.. non pas le contraire.

~ 901 mots ~

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[EVENT] Partie II. Le château des cavaliers sans tête

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