Les tensions ne cessaient de monter peu à peu sur les terres du Yin et du Yang. Edelwyn avait vécu bien des choses dans son existence, et bien qu'ange depuis un certain temps à présent, elle se tenait bien plus au courant des événements concernant les créatures de la nuit que de ceux qui concernaient les anges. Plusieurs fois, elle s'était prise à rêver que, peut-être, elle pourrait retrouver un jour son état vampirique. Le seul problème c'est qu'elle ne savait comment faire. Clauswitz avait interdit à tous les Malkavian de poser leurs canines sur son cou immaculé, ce qui ne l'arrangeait pas pour atteindre son objectif. Et puis, le souhaitait-elle réellement ? Dans son château entouré d'une neige éternelle, elle pensait, se demandait si cela était une bonne idée. Néanmoins, plus elle avançait, elle et ses ailes immaculées, dans le chemin de la vie, plus elle se rendait compte que ce n'était guère ce qu'elle souhaitait. Incarner l'une des sept vertus ? C'était risible. Elle n'était pas femme à être aussi pure que pouvait l'être la neige qui s'étendait ici à perte de vue. Une dame blanche ? C'était amusant, cela l'avait été, mais elle sentait l'appel de son ancien état au plus profond de son cœur. Mais n'était-ce pas une illusion qui s'était installée là à cause du fait qu'elle vivait chaque minute de son existence entourée de vampires ? Cela aurait fait un beau conte, sans doute, une ange au beau milieu de princes et princesses de la nuit. On aurait pu la dire enfermer contre son grès, contrainte d'effectuer divers travaux pour ces affreux suceurs de sang. Mais en réalité, il n'en était rien. Elle était traitée avec tous les égards qu'elle avait reçu par le passé, en tant que dame du clan Malkavian. Nul ne tenait compte de son statut angélique, tous semblait l'oublier, et elle ne faisait pas exception à la règle.

Edelwyn s'appuya sur la balustrade du balcon. Elle était belle, comme tous les anges, une aura lumineuse semblant se dégager d'elle. Et pourtant, pourtant, il lui manquait ce quelque chose, ce petit rien qui la rendait presque dangereuse. La jeune femme avait toujours aimé le risque et en tant que fille de la nuit, elle l'avait vécu à bien des égards. Elle était devenue amie avec le mari de Mitsuko... hum, Mitsuko. Depuis combien de temps ne l'avait-elle pas vu ? Tout ce qu'elle savait sur elle provenait de la bouche de Jun qui lui contait de temps en temps quelques récits sur la vie de la déesse. Mais tout ce qu'Edelwyn avait réellement retenu, c'est qu'elle cherchait Naram. Elle aussi le cherchait, inlassablement, regardant le temps qui passait sans qu'aucune nouvelle du génie ne lui parvienne. Elle l'aimait, elle le lui avait révélé, et attendre était sans doute la pire des épreuves, surtout pour une éternelle. Aussi, la jeune femme fit-elle apparaître le tableau du lien dans ses mains, fixant l'intérieur comme si elle espérait encore y voir quelque chose. Rien. Pourtant, elle était certaine qu'il n'était pas mort, elle aurait parié sa vie sur cela. A moins qu'il le soit... mais pourquoi, dans ce cas précis, ne l'aurait-elle pas senti ?

Ses mains se refermèrent sur du vide et la jeune femme décida de se téléporter, loin du château Malkavian, dans un endroit où nulle neige ne viendrait éblouir son regard, dans un endroit où nulle neige ne viendrait lui rappeler la sincérité de ses sentiments. Et elle ? Qu'en était-il d'elle ? Edelwyn finit par soupirer, son corps apparaissant dans l'une des ruelles du port. Elle ne savait encore ce qu'elle ferait ici mais, comme si le Destin lui-même avait souhaité qu'elle se trouve en ce lieu à ce moment précis, ses oreilles entendirent des propos qui la pétrifièrent sur place. Plus loin, un homme se tenait debout sur une caisse de provisions, distribuant des tracts à qui le voulait, attirant une foule considérable de par ses dires. Quelques visages acquiesçaient à ces derniers et lorsque l'ange réussit à se frayer un chemin parmi la masse des hommes qui se tenaient là, ce fut pour placer une main sur ses lèvres. Était-il sérieux ? En effet, l'homme clamait haut et fort la monstruosité de Jun, clamait haut et fort sa culpabilité, clamait haut et fort qu'il fallait le détruire, lui et tous les chamans existants sur ces terres. Edelwyn souhaitait s'exprimer, dire quelque chose mais, à vrai dire, à quoi bon être la voix qui s'élève quand une majorité écrasante l'emporte haut la main ? Tous ces hommes, alors même qu'ils ne connaissaient rien à la situation, sans doute pas plus qu'elle, étaient prêts à accuser un autre simplement parce qu'il avait jadis voulu répandre chaos et désolation ? Ces accusations n'étaient pas légitimes et elle, l'ange qui vivait avec le maître des esprits, elle savait qu'il n'était pour rien dans toute cette histoire. Ce n'était pas lui et elle n'entendait pas les laisser mettre à feu et à sang le phare abandonné dans l'espoir d'y trouver des chamans ou même leur roi.

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Le temps passe, les Hommes meurent, ainsi va la vie. Les décisions façonnent notre être et dans l'histoire de l'humanité résonne le poids de ces dernières. Cette décision qui pourrait changer sa vie, elle l'a prise, accoudée sur la balustrade du balcon du château Malkavian. La neige est le berceau de sa réflexion, le berceau de sa raison. Puisque des hommes souhaitent attaquer le phare abandonné, soit, elle le défendra. Tout n'est qu'une question de point de vue, de conviction. Ils pensent que Jun est le coupable idéal, elle le croit innocent. Elle connaissait sa culpabilité par le passé, mais à présent, elle en est certaine, elle le sent au plus profond d'elle. Alors, elle se dirige vers l'une des nombreuses pièces du château Malkavian. Le temps n'est plus à la discussion et plus aucun souverain n'a d'emprise sur ses sujets. Un seul en a-t-il seulement eu une un jour ? Elle en doute, fortement. Le peuple doit être libre selon elle, libre de suivre le Roi qu'il veut, le Roi qu'il juge digne. Le peuple est libre de se soustraire à ses décisions et elle sait parfaitement que si tous les individus appartenant à une race se liguaient contre la souveraineté, alors celle-ci serait abolie. Car qui peut se targuer d'être le roi légitime ? Edelwyn sourit aux vampires qui se trouvent dans la pièce, ceux qui l'attendent dans le but de la vêtir. Ils seront quelques uns à se rendre au phare avec elle, ayant choisi de leur plein grès de le défendre. Peut-être est-ce simplement pour la protéger elle ? Peut-être, mais comment savoir ce qu'il se passe réellement dans l'esprit de ceux qui nous entourent ? Peu importe la raison, l'important demeure l'acte.

« Je vous remercie de m'accompagner. Seule contre ces hommes, je n'aurai pu sauver grand monde. Je ne sais même pas si notre intervention aura un quelconque impact sur le futur, mais je veux me battre pour ce que je crois juste. ». « Ne nous remerciez pas, nous le faisons de notre plein grès. ». Les hommes habillèrent son corps d'une armure fine et légère, mais résistante contre les coups. Compliquée à mettre, elle l'était également à enlever, protégeant ainsi les femmes de toutes tentatives d'atteinte à leur corps. Les vampires du clan Malkavian étaient ingénieux et chaque habitant des terres du Yin et du Yang s'accordait à le dire. Ils étaient différents des autres enfants de la nuit, plus instruits, moins drogués par le liquide de vie. Les individus mordus dans leur plus jeune âge apprenaient très tôt à dompter cette émotion, cette pulsion bestiale. Finalement, Edelwyn était faite pour les gouverner, pour les commander. Elle le ressentait au plus profond de son être, et puisqu'elle avait été d'abord coupée dans son élan, en plein vol, elle comptait bien rattraper le retard accumulé. Elle régnerait sur le clan aux côtés de son époux. Elle se montrerait digne de cette tâche, digne du respect du seigneur de la nuit qui serait sur le trône à l'heure où sonnerait le glas du retour de sa puissance.

Une fois habillée, un petit sourire naquit sur ses lèvres. « Bien, montrons à ces individus qu'il ne sert à rien d'accuser sans preuves. Qui qu'ils soient, nous devons les convaincre d'abandonner leur projet jusqu'à ce que le coupable soit désigné officiellement. ». Edelwyn ressemblait sans doute à Mitsuko à bien des égards. Elle savait que les accusations étaient parfois mensongères. Elle le savait car elle même en avait provoqué certaines. Nul être ayant déjà manipulé ne peut se faire manipuler à son tour, du moins, pas par un homme distribuant des tracts dans une ruelle. Aussi, la jeune femme avait bien l'intention de tirer cela au clair. Disparaissant la première, les autres vampires ne tardèrent pas à la suivre. Tous s'inquiétaient du manque de magie ambiant mais, pour le moment, cette dernière répondait toujours, et ils comptaient bien l'utiliser à bon escient.

Au delà des faux semblants, au delà du rempart qui sépare les hommes, ce que nous cherchons tous, en réalité, n'est autre que la vérité. Mais notre vérité, celle qui nous est propre, nous ne pouvons nous empêcher de la cacher au beau milieu des plus sournois mensonges. Le monde se heurte aux mensonges et aux vérités. Derrière chaque vérité se cache un mensonge et derrière chaque mensonge se cache une vérité. Ce soir, alors que la lune est si haute dans le ciel, l'heure d'amener à la compréhension de ces hommes que ce qu'ils croient être une vérité n'est rien de plus qu'un terrible mensonge a sonné.

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« C'est trop tard. ». Le regard d'Edelwyn se posa sur une silhouette aux ailes immaculées, posée sur le haut du phare abandonné. Un ange, on aurait dit un ange mais elle savait que tel n'était pas le cas. Si cet homme avait un jour foulé le sol de la citadelle blanche en digne représentant de la race angélique, cela faisait bien longtemps qu'il n'y était plus convié. Jun. Il avait faillis devenir Élu des cieux, mais le Destin en avait souhaité autrement. Il était là, tel un être tout droit descendu du ciel, fixant l'horizon avec ce sourire digne et cet air royal sur le visage. Il aurait fait un roi si bon à l'époque. Mais si sa présence ravissait la jeune femme, elle était certaine qu'elle n'avait guère ravi tout le monde. On n'attaquait pas cet homme sans une excellente préparation, sans des années de réflexion. C'était une erreur que d'être rentré dans le phare, que d'avoir essayé de s'en prendre aux siens. Il n'avait jamais pris les meilleures décisions pour les races qu'il avait gouverné mais lui seul avait le droit de martyriser son peuple si tel était son désir, aucun autres. « Vous pouvez rentrer, je pense qu'il ne souhaite pas avoir beaucoup de compagnie. ». « Bien. ». Les vampires du château Malkavian connaissaient tous Jun car il vivait dans la moitié de la bâtisse depuis des années à présent. Néanmoins, tous ne l'appréciaient pas. Il le supportait avant tout car il protégeait Edelwyn de ses ennemis. Cet homme semblait avoir un double visage, agréable avec certain, le pire des tyrans avec d'autres. Il fallait avoir cette petite chose, ce petit rien qui l'amadouait, qui l'apprivoisait. Et, les vampires savaient que la femme de leur chef ne risquait rien à ses côtés. Ils la laissèrent donc avec lui, à sa merci. Mais qui était celui qui était réellement à la merci de l'autre ? La question demeurait entière.

Edelwyn déplia ses ailes, rejoignant l'homme en silence. Peut-être restèrent-ils des heures ainsi, finissant par s'asseoir sur le toit du bâtiment qu'il avait su annexer pour les chamans. Elle avait du mal à se faire à l'idée qu'il était devenu roi d'une race qu'elle jugeait si primaire. Mais pouvait-elle réellement émettre le moindre commentaire alors qu'elle souhaitait plus que tout retrouver son statut de princesse de la nuit ? Ce statut qui la contraindrait, du fait de sa faible puissance, à tuer pour se nourrir ? Elle était certaine que Clauswitz l'aiderait, qu'il serait là à chaque instant, mais ce serait avant tout un combat interne, personnel, la volonté de son esprit qu'elle devrait brider pour arriver à maîtriser ses sens et ses instincts. Faire partie du clan Malkavian était une épreuve qu'elle souhaitait surmonter. La gloire de la connaissance, de l'intellect sur le naturel. Aussi, un fin sourire apparut sur ses lèvres. Elle n'avait jamais aimé son époux, bien que son amitié et son respect à son égard soient des plus grands. L'homme qu'elle aimait avait disparu. « Ainsi donc tu penses encore à lui ? ». C'était les premières paroles du maître des esprits depuis qu'ils s'étaient retrouvés. « Edelwyn. Tu sais bien ce qu'il en est. Jamais il ne te préférera. Et jamais il ne réapparaîtra. Elle le cherche également et si elle ne peut le trouver, je doute que quelqu'un d'autre y parvienne. ». Elle laissa un silence s'installer avant de rire, de ce petit rire amusé qui la caractérisait. « Tu te trompes mon cher Jun. Elle ne peut le retrouver car il l'a souhaité ainsi. De ce fait, jamais elle ne pourra être celle qui le découvrira. Jamais. Nous sommes semblables elle et moi. J'ai toutes mes chances, plus qu'elle. ». Ce fut au tour de Jun de sourire. « Et que feras-tu une fois que tu l'auras trouvé ? Tu lui avoueras que tu n'as jamais pu l'oublier, qu'il est ton âme-sœur et que tu désires un peu plus de considération ? ». Il sourit de plus belle. « Allons, ce n'est pas parce qu'il est apparut le soir de ton mariage que tu dois te laisser attendrir. Il n'est fait pour personne et personne n'est fait pour lui. ». « C'est ce que tu aimerais croire, n'est ce pas ? Et, pour ta gouverne, si je le trouve, je lui dirai où elle est. ». Jun soupira, avant de murmurer. « Oui, après avoir manipulé ton monde pour que jamais ils ne puissent être réunis, tu as décidé de te racheter une conduite ? Tu as bien joué Edelwyn, mais tes coups de maître se sont fanés à l'instant même où tu as vendu ton âme aux cieux. ».

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Edelwyn sourit. « Si j'avais su, je ne serai pas venue t'aider. ». Puis, sans attendre d'autres explications, elle fit apparaître son violon. « Te rappelles-tu de la musique de la domination ? ». « Bien sûr. Ton talent était reconnu avant ta mort. Maîtresse des émotions. Une simple mélodie emportait l'esprit. Combien de fois m'as-tu rendu fou de désir ? Combien de fois as-tu joué à me faire regretter mes gestes ? ». « Je trouvais cela amusant. ». « Comme elle. ». « Tu sais, Jun, cela fait un certain temps que j'ai compris que la seule chose qui me différenciait de cette femme était ma médiocrité. Mais, bientôt, les choses changeront. Ce ne sera plus moi qui courrai après Naram, mais lui qui me courra après. ». Elle rit, montrant qu'elle n'y croyait pas un instant. Néanmoins, Jun pensa qu'elle avait raison en un sens. A quoi bon courir après un fantôme ? Le mieux était d'attendre qu'il ressurgisse du passé, au moment où l'on s'y attendrait le moins. « Accompagne moi dans la domination, Jun. ». Il n'allait pas se faire prier. Après tout, n'avait-il pas réglé le compte de ceux qui avaient osé s'attaquer à son phare ? Oh, certains avaient réussi à s'échapper mais, après tout, si aucune sortie n'avait existé, cela n'aurait pas été drôle. Enfermer des petites souris dans un labyrinthe entièrement clos était le meilleur moyen de toutes les tuer. Mais ce n'était pas cela qu'il avait cherché à faire. Non. Ce qu'il avait voulu faire comprendre à ces êtres, c'est qu'ils étaient tous de la pire espèce, des crétins qui attaquaient sans aucune raison et sans aucune preuve, des bouffons tout juste bons à lui donner une minuscule distraction. Cela lui avait plu de les voir se débattre entre les sans-âmes, le feu et les esprits parasites, cela lui avait plu de les savoir touchés par ce qu'il leur avait fait subir. Qu'importe qu'ils aient survécu ou non, le phare avait été nettoyé de sa vermine et il pourrait, à présent, reconstruire sur une base saine, solide. « Je me demande quelle tête feraient les enfants de Mitsuko s'ils te croisaient, ma chère. ». « Sans doute la même que toi lorsque tu as enfin compris qui j'étais vraiment. ». Elle rit, commençant à jouer. Le défi était simple : elle jouait et Jun devait illustrer la musique. Si d'autres individus attaquaient le phare, il ne faisait aucun doute qu'il s'y appliquerait en leur ôtant la vie. Le spectacle pouvait commencer. Était-elle une ange ? Certes. Mais ce ne serait pas elle qui les tuerait.

Jun sourit, créant de sa magie une multitude de fleurs qui poussèrent en rythme avec les pas qu'il se mit à exécuter, divisant Edelwyn pour qu'il puisse bénéficier d'une partenaire de danse. Lucifer se joignit à la danse, fusionnant avec le roi sans se faire prier. Les deux étaient tellement connectés que la personnalité du chaman ne changeait presque pas lorsque l'esprit de son père ne faisait plus qu'un avec le sien. Juste qu'il trouvait la jeune femme dans ses bras bien plus attirante. Un groupe d'individus arriva, la musique s'accélérant. Les yeux du jeune homme quittèrent sa partenaire pour les poser sur ces êtres qui paraissaient si petits du haut du phare. « Et s'ils dansaient, eux-aussi ? Je les obligerai bien à se sentir d'humeur à le faire, pas toi ? ». « Bien sûr, tout ce que tu voudras. ». Il sourit, plongeant la foule dans une illusion, ponctuée de la mélodie, des jeunes femmes chimériques faisant leur apparition pour servir de cavalières aux hommes présents. Tout ceci était cruellement excitant, comme les lèvres du clone d'Edelwyn qui restaient entrouvertes dans la danse alors que l'original ne les quittait pas des yeux. « Ce matin, nous danserons sur leurs cadavres. ». « Il n'y a rien qui me ferait plus plaisir. ». « Alors regarde. ». Lux In Tenebris lui manquait et, pourtant, il en possédait encore des bribes, de celles qui faisaient mourir n'importe quel être atteint par elles. Des maux emporteraient ces pantins dansant, ces soldats qui avaient déjà oublié la raison de leur venue ici. Mais où étaient-ils ? Il n'y avait plus ni phare ni chaos dans leur esprit, mais bien une somptueuse salle de bal. Jun sourit alors qu'il contemplait les corps se tordre de douleur, l'esprit de ces êtres à mille lieux de là. Ils se rendraient compte de leur mort que lorsque cette dernière viendrait effectivement les chercher, que lorsqu'ils expireraient leur dernier souffle.

Le soleil se levait, caressant l'océan de ses doux rayons, caressant la peau des cadavres de sa merveilleuse chaleur. Le monde était à eux, du moins, le serait tant qu'Edelwyn continuerait à jouer la mélodie de la domination.

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