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 [EVENT] Partie I. Utopia

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Ven 20 Juin 2014, 20:15

Alors que la plupart, préoccupés par bien d’autres choses qu’Hiraeth et son compagnon, la regardaient d’un air relativement peu désapprobateur par rapport à l’amplitude des dégâts auditifs causés par son griffon, la jeune fille sentit quelque chose la heurter dans son dos. Elle se retourna et découvrit une femme dont la taille contrastait indéniablement avec la sienne, girafe qu’elle était. Cependant, elle semblait avoir le même air quelque peu perdu qu’Hiraeth avait à peine quelques minutes auparavant, et ce malgré le fait qu’elle fût certainement plus âgée qu’elle. Tous étaient pareils, appréhendant, hâtifs, pensifs, perdus. Et c’était normal – après tout, même l’humaine avait été emportée par ce mouvement d’angoisse. Cette dernière voulut rassurer celle qui l’avait heurtée, lui demandait si tout allait bien et l’encourager, mais vit son élan de gentillesse interrompu par l’assaut immédiat annoncé par Mikaïl. Dans le mouvement qui se créa aux mots du roi, Hiraeth remarqua une jeune fille rousse la regarder d’un air pensif, avant de constater l’apparition d’une indescriptible vague humaine qui s’était créée. N’ayant d’autre choix que de la suivre, l’adolescente se retrouva avant de s’en rendre compte aux portes de la ville. Dans la mêlée, elle ferma les yeux instinctivement le temps de les franchir, avant de les rouvrir difficilement, comme éblouie par le monde d’agitation et de chaos qui s’offrait à présent à elle. Faire marche arrière était à présent totalement impossible.

En moins de temps qu’il ne fallut pour le dire, les combats et les affrontements avaient déjà commencés, mais ce n’était pas pour autant qu’Hiraeth s’était mise en marche comme les autres. Plantée au beau milieu du champ de bataille, son esprit était vide ; elle voyait les premiers tomber, elle entendait le fer se frapper, mais la jeune fille restait dans une torpeur étrange. Pas qu’elle ne sût quoi faire ou qu’elle eût peur – elle ne parvenait tout simplement pas à penser quoi que ce soit, et ce même si réfléchir un peu avait toujours semblé être la seule chose à laquelle elle n’était pas trop mauvaise. Cependant, Hiraeth fut bien forcée de sortir de cet état de léthargie lorsqu’elle vit une hache se diriger vers l’espace entre ses deux yeux. Avant même de s’en rendre compte, l’adolescente fit un soubresaut pour éviter le coup, passant à à peine quelques centimètres de l’arme. Son cœur battait fort. Un coup d’adrénaline l’avait prise.  

C’était probablement le pire moment pour recommencer à réfléchir, mais ce fut bel et bien le cas. Alors que l’assaillant enchaînait toujours les attaques et qu’Hiraeth évitait tant bien que mal en reculant toujours, la jeune fille se demandait ce qu’elle devrait faire. L’homme était plus grand qu’elle, possédait par conséquent une plus grande allonge – et quand bien même elle réussissait à  l’atteindre, il était probablement trop robuste pour qu’Hiraeth réussisse à lui infliger quelque dégât. Au moins était-elle plus rapide que lui…

Peu à peu et grâce à quelques obstacles, Hiraeth réussit à établir une distance suffisante entre l’homme et elle. La jeune fille tâtonna son flanc au niveau de la ceinture jusqu’à sentir sous sa main une petite poche de cuir fin qu’elle ouvrit péniblement du bout des doigts, avant de les fourrer à l’intérieur. Quelque chose la coupa, suite à quoi elle décala sa main de quelques centimètres, et empoigna ce qui lui sembla être de courtes tiges de métal. Trois de ses couteaux en main, Hiraeth, sans quitter son assaillant des yeux, en lança un, puis deux, puis laissa le troisième glisser de sa prise. Mais le deuxième avait atteint sa cible ; en plein dans l’œil.  
Hiraeth soupira. L’homme s’était effondré. Mais qu’il y avait-il derrière ce corps qui tombait au sol ? Qu’avait-elle détruit de ses mains ? Tout autour d’elle, c’était la même histoire qui se répétait, les mêmes histoires qui se terminaient. Elle voulait juste sauver ceux qu’elle aimait, pas retirer ceux qu’ils aimaient à d’autres. La jeune femme tourna la tête fébrilement vers la cité. Elle ne pouvait rien faire d’autre. On l’attaquait, elle devait se défendre ; tout du moins pour les autres, et peu importe ce qu’elle en pensait. Il fallait qu’elle mette ses sentiments de côté. Et c’était loin d’être ce qu’elle réussissait le pire.

Les combats continuaient. Tous se battaient de toutes leurs forces contre l’envahisseur. Des épéistes, des archers, des manieurs d’armes en toutes sortes talentueux, mais aussi d’autres dont c’était la première expérience de combat étaient présents. Hiraeth admirait les deux à la fois, les premiers pour leur agilité, les deuxièmes pour leur volonté de se battre malgré leurs maigres compétences de combat – ou leur inconscience, mais cela était déjà une autre histoire. La jeune fille réussissait tant bien que mal à asséner des coups ici et là aux ennemis qu’elle croisait, lorsqu’elle remarqua d’un coin de l’œil un groupe partir pour l’intérieur d’Utopia, dans lequel figurait la jeune femme qui l’avait heurtée. Dans le même mouvement, elle remarqua l’autre humaine rousse qui la regardait plus tôt, surplombée d’un homme ailé. C’était une scène assez étrange sur ce champ de bataille, aux deux acteurs semblant se détacher totalement de l’action pour un autre monde. Hiraeth esquissa un sourire intérieur, avant de retourner à ses occupations les plus urgentes pour le moment, à savoir les personnes actuellement devant elle et qui voulaient à tout prix sa peau. Les coups perdus fusaient de toutes les directions, s’ajoutant aux coups et aux flèches eux bien dirigés vers la jeune fille, si bien que cette dernière était contrainte de parer des lames ou des lances venant de nulle part.  

Les combattants tombaient les uns après les autres. La fatigue gagnait peu à peu les survivants, dont la lutte était d’autant plus difficile à cause de la chaleur qui régnait dans ce désert. Hiraeth s’arrêta à peine quelques secondes pour souffler un peu qu’une main l’empoigna au col pour projeter la jeune fille dans la masse. De gesticulations incessantes, elle tentait tant bien que mal de se libérer de l’emprise de la personne qui l’avait attrapée. C’était un homme désarmé, mais suffisamment fort pour que très vite, Hiraeth commence à étouffer et à avoir de plus en plus de mal à se mouvoir et à lutter contre la force qui l’attirait. L’adolescente sentit alors une vive douleur la brûler sur le flanc droit, alors qu’elle venait à son tour de lâcher ses armes. Ses pieds quittèrent le sol, sa gorge fut définitivement obstruée. Dans un effort considérable, elle tenta de lancer son poing en direction de celui qui, à présent, se trouver à portée de bras, mais fut immédiatement et sans surprise stoppée dans son lent mouvement. Alors, tout sembla se terminer pour Hiraeth. À la manière de tous ceux qui étaient tombés ce jour-là.

Mais soudainement, un cri strident retentit. La jeune fille entraperçut quelques plumes dorées avant  de soudainement se faire propulser en arrière. Ceri attaquait violemment l’homme, c’était tout ce qu’elle distinguait. En plus du sang qui couvrait ses mains. Le sien ? Celui d’un pauvre autre ? Hiraeth n’eut pas le temps de trouver répondre à ses questions qu’elle sombra alors dans une paralysie totale. Étendue par terre, elle ne parvenait plus à bouger, et peinait même à bien distinguer ce qu’il y avait dans ses yeux. Peu à peu, elle sentait s’endormir, tandis que sa douleur s’intensifiait. Le son des lames s’entrechoquant disparaissait, ses yeux se fermaient… Ce serait tellement plus simple de s’endormir, à cet instant. Le chaos qui régnait ne semblait pas pouvoir l’atteindre. Quelques secondes de plus, et ce serait la paix.

Mais pour combien de temps ?

Hiraeth savait que tout s’agitait autour d’elle, que personne ne lui prêterait attention puisqu’elle semblait être morte. Mais elle ne devait pas. Elle devait continuer. Lutter. Lutter. Lutter. Se réveiller.
Le meneur humain du front cria la fin proche du combat. Hiraeth soupira de soulagement, jusqu’à ce qu’elle entende la fuite de certains assaillants vers la cité. Une sensation ineffable parcourut alors le haut de son corps, l’oppressant toujours et encore plus. La cité. Ses parents. Sa maison. Elle ne pouvait juste PUT*I* DE PAS RESTER LÀ À DORMIR !  

L’adolescente distingua quelqu’un passer devant elle. Il ne se battait pas pour Utopia, indéniablement. C’était ce que disaient ses souvenirs de sa chaussure – référence tordue, certes, mais Hiraeth savait qu’elle ne se trompait pas. Elle ne se trompait jamais. La jeune fille saisit la jambe qui passait devant elle, faisant perdre l’équilibre à l’homme, et se releva dans le même mouvement. Elle avait mal, mais peu importait. Elle ne devait juste pas rester là.
Hiraeth suivit la foule qui se dirigeait vers les portes de la cité avec difficultés. Elle était pliée en deux par la douleur, et savait à présent que le sang sur ses mains lui appartenait. Mais comme hypnotisée par l’idée de devoir parvenir à défendre les siens, elle continuait à avancer, si bien que sous la chaleur écrasante, elle traversa non sans peine les rues de son enfance pour se tenir devant le château de la ville, retrouvant ceux qui étaient partis plus tôt en compagnie du roi. Le château, ses grandes portes, Hiraeth les avait déjà vues des centaines de fois. Mais celle-là, c’était différent – derrière elles, il y avait son peuple. Derrière elles, elle allait devoir se battre.

Et dans cette pensée, Hiraeth s’effondra sur le sol.  

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Ven 20 Juin 2014, 23:33

L'ange souffla bruyamment. Ses longs cheveux blonds, en partie détachés par le mouvement, lui collaient à présent au front et aux joues, imbibés de sueur, de sang et de poussière. Se passant une main tremblante sur le visage, il dégagea son œil du sang coagulé qui l'engluait. L'homme arracha alors la manche de son vêtement, le regard toujours rivé sur la plaie béante de son bras. Le contrôle du tissus lui permit de se bander rapidement, tout en évitant quelque geste maladroit. Deux ou trois inspirations profondes achevèrent de rendre contenance à Lucain, dont les forces s'épuisaient peu à peu : il ne tiendrait pas longtemps à ce rythme, bien que le flot constant d'adrénaline parcourant ses veines l'y aide.
De retour au front, l'ange continua le combat. Les coups s'enchainaient toujours, tout comme tombaient les corps. Haut dans l'azur tournait le soleil. La journée s'écoulait, baignée du sang d'êtres de toutes races. La résistance faiblissait. La dernière vague d'ennemi, bien qu'elle même incertaine en sa force, perça la ligne des défenseurs de la cité des hommes. Le général cria les ordres. L'ange s'exécuta, à l'assaut des envahisseurs. Plusieurs tombèrent : Lucain ne les comptaient plus. Il était simplement concentré sur ce qu'il avait à faire, prit par le combat. Son bras était engourdi en partie, il ne sentait plus la douleur. Ses mouvements en pâtissaient quelque peu. Faute d'un bon équilibre, il esquivait de peu les coups, manquait des occasions. Ses ailes lui permettaient de compenser toutefois. Progressivement, lui et les autres défenseurs parvinrent jusqu'à une place, où les hostilités se poursuivirent pendant un moment.

Le regard de l'ange balaya l'espace alentours. Ses alliés faiblissaient dangereusement. Chancelants, épuisés, certains tenaient à peine sur leurs jambes. La chaleur, en dépit de l'heure avancée du jour, les écrasaient toujours. Le soleil avait chauffé les pierres de la cité, qui restituaient à présent à l'air la chaleur emmagasinée. L'ange souffla à nouveau, ruisselant. Son armure s’appesantissait. Il se redressa, étira ses muscles endoloris et asséna un coup de dague entre les côtes d'un ennemi trop prompt à le défier.
Le roi ordonna alors de rejoindre le palais. Les ennemis avaient finalement percé les défenses d'Utopia et glissaient à présent jusqu'au trône, symbole du pouvoir de Mikaïl. Tous se mirent alors à courir à travers les rues. Leur petit nombre semblait un atout devant l'étroitesse des passages. Et, rassemblés qu'ils étaient, le reste de leurs adversaires devenait un obstacle tout à fait à portée. L'ange resta légèrement en arrière, afin de venir en aide aux blessés. Sa magie blanche soulageait les maux des uns, retardait la funeste échéance des autres. Il ne pouvait se permettre de remettre tout le monde sur pied. Ses pouvoirs s’amenuisaient vite avec la fatigue. Même si l'anti magie des humains n'avait pas d'effet sur lui, il ne disposait pas de ressources inépuisables.

Arrivé au pied du palais, l'ange leva les yeux. Le roi accourait déjà jusqu'à la salle du trône, suivit par la foule de ses hommes. L'ange resta en arrière, s'assurant de l'état de chacun, avant de grimper les marches de l'édifice à son tour. Arrivé face à la vaste porte de l'édifice, il découvrit une jeune femme à la chevelure de jais étendue, inconsciente, à terre. Sans hésiter et malgré la fatigue, le blond posa un genou à terre afin de la prendre dans ses bras. Il poursuivit ensuite son chemin, le regard toujours droit et concentré.
La fraicheur de l'air au sein du palais lui gifla délicieusement le visage. L'archange laissa échapper un grondement de satisfaction, quand bien même sa peau brulait encore de la chaleur du désert. Il s'écarta légèrement de l'assemblée, afin de s'occuper de celle qu'il avait découvert en chemin. Un petit bout de femme à l'apparence frêle, mais déjà en guerre. L'ange se répéta cette réflexion, selon laquelle l'humanité était forte. Il en était convaincu et rien n'était en mesure de le faire douter. Genou à terre, il examina brièvement l'inconnue. Une blessure au flanc, à droite. L'ange mordit la lanière de cuir qui enserrait son gantelet de plate, afin de se dégager la main. Serrant et desserrant plusieurs fois quatre doigts engourdis, il finit par apposer sa main, entourée d'un vague halo blanchâtre, sur la blessure de la jeune femme.
Bientôt, la plaie se referma, le sang cessa de couler. L'archange soupira longuement, épuisé. Sa tête lui tournait, mais il tenait encore. Son regard azur se posa sur le beau visage de l'humaine, dont il présageait un réveil proche. Attendant qu'elle ouvre les yeux, il jeta son regard par dessus son épaule, tout en laissant influer sa magie des cieux alentour.
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Dim 22 Juin 2014, 11:41



[EVENT] Partie I. Utopia - Page 2 Miakil10

Mikaïl se tenait devant le Palais. C'était difficile pour lui d'avancer. Pour lui et pour le groupe. Des gens tombaient, ils s'aidaient un peu tous entre eux, mais les forces de tout le monde s'amenuisait. Malheureusement, leur plus grand ennemis se tenait ici, dans la salle du trône et il fallait absolument s'y rendre sans plus attendre. Le Roi n'était pas cruel. Il laissa quelques minutes aux plus démunies mais ce qu'il craignait arriva. Un bruit, dur, lourd, massif et tonitruant, résonna dans tout le palais. Un cri horrible, annonçant la mort et la destruction « Allons-y ! » L'Humain couru vers la salle du trône, soucieux et remonter à bloc. Percutant les doubles portes, il vit le carnage. Des bêtes infâmes, venues des contrées lointaines, massacraient la population que essayait de s'enfuir. Il hurla « PAR ICI ! » S'agitant pour rameuter la foule paniquée « Il faut retenir ces monstres, et évacuer les habitants. Les chiens ! » Il pestait contre lui même, de n'avoir eu la présence d'esprit de prévenir d'une menace plus grande encore que l'envahisseur humain.

Des Ridères, il y en avait deux. C'était bien assez pour tout détruire. Heureusement, seule une poignée d'habitants avait succombée, le reste essayait de se réfugier pendant que les monstres arrachaient le mobilier et les murs. L'apparition de Mikaïl redonna espoir à certains, qui s'empressèrent de le rejoindre « Il y a un couloir dans les sous-sol, qui mène de l'autre côté de la ville ! » Si au moins ils pouvaient évacuer tranquillement, mais non... Non c'était impossible « Des habitants sont dispercés dans le Palais, il faut aller les chercher ! » Se retirant de la salle du trône pour se rendre un peu plus au calme, prévenant de la moindre menace ennemie malgré tout il désigna, encore une fois, des groupes de deux : Thalie et Kumiko, Elisha et Ombeline, puis Hiraeth et Lucain « Vous, vous allez voir du côté du salon et des cuisines, ratissez toute la zone. Si vous rencontrez les monstres, fuyez. Vous, vous ferez les chambres dans l'aile Est, et vous les quartiers des domestiques. Une fois fait, le point de ralliement est à l'entrée des sous-sol. Moi, je vais commencer à dégager la voie. C'est la dernière ligne droite mes braves ! Si nous réunissons notre mission, nous aurons plus que la gloire, le prestige... Nous aurons la chance de voir grandir nos enfants. On y va ! » Les traitres qui étaient déjà dans le Palais, ne tardèrent pas à venir. En plus de la menace de ces géants, il y avait malheureusement des guerriers en soif de vengeance.

Tout le monde se dispersa. Mikaïl partit avec tous les habitants, faisant attention à eux. Il demanda à ce que le plus fort et habile ferme la marche, alors que lui prenait la tête. Ses pas étaient précipités, plein de colère. Il ne croyait pas une seule seconde que d'autres monstres pouvaient surgir de n'importe où. Deux c'était déjà énorme, et en plus de détruire le Palais, le bâtiment menaçait de s'effondrer. Certains murs n'arrivaient plus à porter, et se fissuraient, marque d'une faiblesse croissante.
L'humain descendit, avec toute la troupe, les escaliers menant vers les sous-sols. Entre temps, il eut la bonne surprise de croiser un de ses Espions « Jëzabel ? Que fais-tu ici ? », « Je suis désolé Sire, je n'ai pu empêcher les créatures d'infiltrer le Palais et... », « Peu importe, l'heure n'est pas à la complainte, nous devons faire évacuer les habitants. Le Passage souterrain nous attend, ferme la marche et suis moi, le Palais va s'effondrer. » Sans broncher, l'homme le suivit.

Une fois les sous-sols atteint, Mikaïl découvrit la porte dérobée, le code, le passage. Les autres ne tardèrent pas à arriver avec une poignée d'habitants aussi « Avec moi ! » Mais un mugissement se fit entendre, et un Ridère pointa le bout de son nez, furieux. L'Humain prit peur, et, sans même chercher à l'attaquer ou le repousser, commença à faire entrer les gens dans le tunnel. Jëzabel, lui, prit ses armes pour tenter une attaque offensive, le temps que tout le monde parte. Seulement, il restait beaucoup d'habitants à évacuer, et le groupe de guerrier se scinda naturellement en deux « PARTEZ ! JE LES RETIENS ! », « VENEZ ! » Le Palais tremblait, des pierres commençaient à se fissurer, des parties s'effondrèrent. Mikaïl fit entrer les derniers habitants, et força les guerriers à les suivre « Rejoins-moi à l'extérieur ! Passe par ma chambre ! » Jëzabel ne répondit pas, et fit signe aux autres de le suivre.

Mikaïl ferma la marche, entrant dans le tunnel, alors que son Espion et une poignée de guerriers, cherchèrent une autre sortie. En remontant à l'étage, tous les sous-sols s'effondrèrent, condamnant ainsi toute fuite de ce côté, et du côté de l'entrée principale.


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Lun 23 Juin 2014, 09:09

Ombeline était quelque peu perdue, désorientée, elle ne savait plus vraiment où les défenseurs de la ville allaient ou ce qu'ils comptaient faire. Elle se rendit vaguement compte que quelqu'un avait légèrement soigné ses blessures. Sans doute un être doté de magie, depuis l'affaiblissement de cette dernière, Utopia n'anéantissait plus la magie comme elle avait pu le faire autrefois. Quand à sa propre antimagie, elle semblait si faible que cela n'avait pas du énormément déranger sa ou son bienfaiteur. La fatigue commençant à la terrasser, la jeune humaine ne s'embarrassa pas en tentant de comprendre les ordres et se contenta d'entrer le palais en suivant le reste de la troupe. Il faisait si frais à l'intérieur du bâtiment après toute cette chaleur que cela lui fit comme un électrochoc, elle reprit brutalement conscience de ce qu'il se déroulait autour d'elle. Visiblement, la palais -la place qu'ils étaient censés protéger- n'avait pas été épargné par les combats. Des cris retentissaient partout alors que le petit groupe courait vers la salle du trône. Mikaïl donnait de plus en plus d'ordres et il devenait de plus en plus complexe à suivre. Deux êtres tout à fait étranges oeuvraient dans le palais, détruisant tout sur leur passage sans rien ni personne ne semble pouvoir les arrêter. La jeune femme ne savait pas ce qu'ils étaient précisément, mais elle ne paraissait que très peu désireuse d'aller les affronter. Le roi humain commença alors à lancer des explications bien plus précise à la foule et aux défenseurs de la ville. La rouquine écouta ses propos avec toute l'attention dont elle était actuellement capable. Embarquant ses combattants dans un espace quelque peu plus calme, le souverain désigna des groupes de deux pour partir à la recherche des habitants éparpillés dans le château.

Ombeline jeta un petit coup d'oeil à sa partenaire et s'aperçut qu'il s'agissait de la jeune femme au franc parler qu'elle avait vu avant le début des hostilités. L'humaine esquissa l'ombre d'un sourire avant de se retourner vers Mikaïl pour écouter ses dernières instructions. Les deux jeunes femmes avaient pour charge de fouiller toutes les chambres de l'aile Est du palais avec pour consigne claire et précise de fuir si jamais elles croisaient des monstres. Il en allait d'ailleurs de même pour tout le monde, soldat ou non. Une fois que tout le monde fut mis au courant du point de rassemblement, le petit groupe se dispersa. Alors qu'elle courait dans les couloirs pour tenter de trouver l'aile Est en compagnie d'Elisha, Ombeline se rendit compte que le bâtiment semblait bien fragile, prêt à s'effondrer à tout instant. Mieux valait ne pas s'attarder trop longtemps dans le coin. Les chambres semblaient avoir été désertées dans la précipitation la plus totale, de nombreux objets traînaient sur le sol en compagnie de divers meubles renversés. Le silence qui régnait en ces lieux força les deux jeunes femmes à ralentir, craignant de faire trop de bruit en courant. L'aile Est était légèrement moins longue que ce que craignait la rouquine et elles purent entamer la fouille de chaque chambre.

Elisha et Ombeline se séparèrent un court instant pour pouvoir quadriller toutes les chambres avec plus de rapidité. La petite humaine courait dans le couloir, s'arrêtant à chaque porte et vérifiant que personne ne s'y trouvait. Arrivée au bout du couloir, la jeune femme entendit du bruit à l'intérieur de l'une des chambres, un fracas un tantinet trop bruyant à son goût. La rouquine passa prudemment la tête par la porte et recula aussitôt d'un bon mètre en se cachant derrière le mur. Qu'avait dit le roi si jamais on croisait un monstre ? Ah oui. Fuir. La jeune femme se mit à marcher sur la pointe des pieds aussi rapidement que possible tout en agitant énergiquement les bras dans l'espoir d'attirer l'attention d'Elisha qui se trouvait un peu plus loin en compagnie des quelques personnes qu'elles avaient trouvées. Une fois que la magicienne eut remarqué son petit manège, Ombeline se mit à articuler silencieusement tout un tas de paroles incompréhensibles tout en mimant le monstre saccageant la pièce. Le tout sur la pointe des pieds et aussi silencieusement que possible. La scène aurait pu être comique si la situation n'était pas aussi pressante. L'humaine continua à gesticuler énergiquement jusqu'à ce qu'elle s'arrête aux côtés de la magicienne, bien plus épuisée qu'avant son petit numéro de mimes.

-Il y a un monstre étrange dans la chambre tout au bout du couloir, nous ferions peut-être mieux de partir maintenant. Chuchota t-elle en jetant un léger coup d'oeil par dessus son épaule.

Encadrant les quelques rescapés qui se trouvaient en leur compagnie, les deux femmes partirent avec précipitation tout en tentant de trouver les sous-sols. Mikaïl avait ordonné que tout le monde se retrouve là-bas. C'était bien beau, mais lorsque l'on avait jamais mis les pieds dans le palais, comment pouvait-on trouver les sous-sols ? Bon...commencer par trouver un escalier permettant de descendre quelque part serait déjà une belle avancée, les sous-sols se trouvant rarement en hauteur... Ce fut lorsque la petite troupe repassa devant les chambres que les rescapés comprirent que les deux jeunes femmes ne savaient absolument pas où elles allaient. Un homme tenant un petit enfant dans ses bras indiqua finalement le chemin aux autres. Ce fut à cet instant précis que des grondements de mauvaise augure retentirent dans le palais. Ombeline se tourna vers Elisha tout en aidant une femme plus âgée à marcher sans trop vaciller.

-D'après ce monsieur, nous ne sommes plus très loin. On court ? Demanda t-elle aussitôt.

La petite humaine était on ne peut plus pressée de mettre ces rescapés à l'abri et encore plus d'échapper aux monstres qui avaient investi le palais.


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Lun 23 Juin 2014, 16:24

Brin de musique épique:

L'air frais du palais me brûle les poumons. Après avoir respiré la poussière, la chaleur et le sang, ce brusquement changement de température m'affecte plus que ce que j'aurai pu imaginer. Mon souffle est court et je peine à retrouver un rythme cardiaque normal. Le sang de ma précédente victime rend mes mains poisseuses et mes vêtements, plein d'une transpiration qui me glace, sont collés à mon corps.
Mes yeux sont rivés au sol le temps que mon esprit reprenne ses repères. Les morts, les hurlements, le sang, toutes ces choses se bousculent dans ma tête et m'apparaissent de plein de fouet sans que je n'en veuille. Je suis sous le choc et les évènements ne sont pas encore terminés. Forçant mon corps sous le poids d'une volonté à rude épreuve, j'arrive à me redresser et à faire une mise au point.

La magicienne est là, les autres humains aussi. Et un ange, fier dans son armure, que je n'avais pas vu à première abord. J'esquisse un sourire sur un visage dépité, ça n'est pas fini et n'est pas perdu.
Je finis par reprendre la marche avec le peloton se dirigeant vers la salle du trône. Je ne sais pas ce qui peut être pire que ce que l'on a vu précédemment mais les échos des hurlements me terrorisent.
Nous entrons, des habitants sont là, des cadavres aussi et entre tout cela se dresse deux géants au sourire ravagé arrachant ça et là des armoires et des piliers avec la seule force de leur corps.
Tout est fini et est perdu. Mes bras frêles et mes jambes tremblantes en sont convaincus. Ce message accompagne un long frisson me parcourant l'échine jusqu'à me refroidir totalement la cervelle. On ne peut rien faire.
Mikaïl hurle le contraire. Il y a des vies à sauver. Il se retire pour nous voir et forme des groupes de deux. Il me désigne avec une personne s’apparentant à une fée. C'est la première fois que j'en vois une. La première fois de beaucoup de choses cette semaine...
Ni une ni deux, comme si le Roi venait de me forger une nouvelle volonté, je hoche la tête pour acquiescer et dirige un regard déterminé à la fée, l'invitant d'un mouvement à venir pour faire le boulot le mieux possible.

Le salon et les cuisines. Rien de plus simple quand on connait les lieux. Ce dont je ne suis pas scient. Pendant la recherche, Hashi est à mes pieds, invisible, scrutant du regard les pièces que nous longeons.
Au bout d'une bonne minute sous le lourd silence brisé de nos pas et des cris lointains, nous trouvons le salon. Une grande salle où gisent une gigantesque table défoncée par une massue encore encastrée à l'intérieur scindant la pièce en deux, des étagères sans dessus-dessous, des plantes en pot retournées et, au fond de la salle, deux hommes armés et sept villageois dont une tabassée et demi nue. Les deux hommes nous voient.
Je vais du côté droit de la pièce, Hashi reste avec la fée, et un des assaillants me fait face.
Je le regarde droit dans les yeux. Mon air grave, mes mains pleines de sang, ma lance brandit vers lui le fait se glacer sur place, lui et son cimeterre.
J'esquisse un sourire et lui fonce dessus. Je suis surpris qu'il le fasse lui aussi. J'élance mon arme, la lame lui transperçant le visage dans un bruit d'os qui casse. La course de mon adversaire ne s'arrête pas sous l'impact de mon attaque et, dans une action port-mortem, son couteau finit par se ficher dans mon épaule sans aucune résistance.
J'émets un gémissement de souffrance, la lame et la douleur occupant tout l'espace disponible de ma conscience. J'enlève le couteau dans un mouvement sec. Je ne sais pas si c'est une bonne idée mais c'est trop tard. Le sang commence à couler le long de mon bras.

Un des villageois s'approche de moi après avoir inspecté la mort de ceux qui les retenaient et m'improvise un garrot temporaire. Je n'arrive plus à bouger correctement le bras sans avoir l'impression qu'on me l'arrache.
La fée et Hashi sont là et nous nous dirigeons vers la cuisine. Une fumée grise tapisse le plafond. A l'entrée de la pièce, nous apercevons de grandes flammes ronger les murs et les armoires.
Nous faisons demi-tour, à la recherche des sous-sols. Plus je cours, plus j'ai l'impression d'être dans le dédale de mon esprit, à la recherche d'une échappatoire qui ne viendra jamais. Ma peau est cramoisie par les coups de soleil mais le reste de mon corps est pâle comme un linge. Je me sens au bord de ma résistance lorsque nous arrivons à des escaliers nous menant aux lieux que l'on cherchait.
L'atmosphère y est plus humide et l'air est encore plus frais que tout à l'heure.
Nous courrons.
Nous tombons nez à nez avec les autres et les réfugiés. Mikaïl nous ouvre la porte dans un semblant de salut mais l'arrivé d'un des géants brise l'effet. Tandis que les villageois sortent par la porte, je suis comme scotché, mon regard ne veut pas se décrocher de cette créature monstrueuse. Je la ressens, si proche de moi, cette bestialité, cette volonté de destruction, cette destinée anéantie. L'Humain mangé par un Humain plus fort et plus grand. Son murmure m'est commun. Je ne le comprend mais je l'entends. Tant de puissance dans un désespoir infini. Tout cela ne finira pas bien. Et les Humains mourront de nouveau.

Mikaïl hurle et je reprend mes esprits. L'écho de sa voix retentit tandis que le bourdonnement de l'infrastructure effritée du palais s'intensifie.
Je rejoins le groupe de réfugiés, pénétrant dans le long boyau, jetant un dernier regard à ce monstre. Il n'est plus question de s'arrêter. Tombes et le piétinement te tuera. Hashi est sur mon épaule. Le couloir est sombre et ne semble pas s'arrêter. L'air y est étouffant et les plaintes des rescapés emplissent les quatre murs.
Je me fais bousculer et je me sens de plus en plus fragile.
Je cours.
Et l'espoir me dessine un sourire en voyant la lumière au bout du tunnel.

1000 mots.

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Jeu 26 Juin 2014, 20:28


« Ensuite ? »

« Ensuite, Mikaïl nous a regroupé par deux afin que nous allions sauver les citoyens de Megido. Néanmoins, il a énoncé une phrase que je n'ai pas compris. Bien sûr, je me doute que cette dernière était faite pour faire renaître le courage parmi les hommes. Mais... je n'arrive pas à en extraire une quelconque motivation. Est-ce grave ? ».

« Et si tu me disais plutôt qu'elle fut cette mystérieuse phrase ? ». Edgar sourit afin d'encourager la fée qui était assise depuis quelques temps sur un verre retourné au beau milieu de la table. Ce soir, ce n'était pas lui qui racontait une histoire, mais elle qui lui révélait les événements qu'elle avait vécu. Le majordome ne le montrait pas mais il était inquiet pour ce monde. Il sentait que les choses deviendraient bientôt encore plus chaotiques.

« Il a énoncé une phrase en plaçant le fait de voir grandir nos enfants comme un privilège bien plus élevé que la gloire et le prestige. Peut-être est-ce à cause de ma nature de fée mais je trouve les enfants particulièrement irritants. Ils me semblent stupides, incontrôlables. Je ne dis pas que les paroles du roi des humains me laissèrent de marbre, il est très doué pour raviver la flamme de l'espoir dans le cœur de ses troupes, mais je me suis longtemps interrogée sur cette phrase, tout au long de la mission qu'il me confia, à moi et à un homme que je n'entendis jamais parler. J'ai cherché à comprendre pourquoi aucun son ne sortait de ses lèvres, mais peut-être est-ce parce que, moi non plus, je ne lui ai pas adressé la parole. A moins qu'il n'aime pas les fées ? Cette hypothèse me semble bien idiote, si vraiment il ne m'avait pas apprécié, alors, peut-être qu'il aurait cherché à me tuer. Mais ce ne fut pas le cas. Nous nous sommes rendus dans les pièces visées par Mikaïl : le salon et la cuisine. Je ne me suis pas battue, ayant compris de puis bien longtemps que toute intervention de ma part était inutile. Que pouvais-je faire contre des hommes et des femmes qui me semblaient être des géants ? ». Thalie soupira. Déjà qu'elle ne contrôlait pas sa magie en temps normal mais sur les terres d'Utopia, son seul essai s'était traduit par un échec considérable. Elle avait été inutile du début à la fin, même si elle avait été heureuse de faire acte de présence. Elle s'en était plutôt bien sortie, malgré son entorse au doigt. Certains avaient écopé de bien plus grave, comme cet homme qu'elle avait accompagné.

« Mon partenaire fut blessé à la suite d'un combat qu'il remporta. Pendant tout le long, j'avais une drôle de sensation. C'était comme si une présence hantait mes côtés... Mais plus j'essayais de voir d'où elle provenait, moins je voyais quelque chose. J'ai supposé que c'était à cause de la peur qui me tiraillait. Des cris résonnaient partout dans le palais et j'étais effrayé de ne jamais en ressortir vivante. Mais l'homme qui libéra les citoyens de l'emprise de nos ennemis se conduisit en véritable héros. Dire que je ne connais même pas son nom. J'aurai aimé le remercier. ».

« Peut-être le reverras-tu ? Je sais d'expérience que le monde est petit. Ceux que nous pensons jamais ne recroiser un jour peuvent parfois réapparaître par le plus grand des hasards. ».

« J'aimerai beaucoup. Surtout que c'est grâce à lui que nous avons trouvé les souterrains et rejoint Mikaïl. Des bruits affreux se sont alors faits entendre, comme si le palais entier s'était effondré. ». Thalie fit une pause, baissant les yeux. « Dis Edgar, est-ce que tu trouves cela terrible que j'éprouve plus de tristesse à la perte d'un bâtiment ou d'une fleur qu'à celle d'un être humain ? ». La fée se posait beaucoup de questions sur ses préférences. Les fleurs lui semblaient être toute sa vie, elle ne pourrait sans doute pas exister sans elles. Mais, pourquoi les bâtiments ? Ce fut la question que lui posa le majordome. « Les monuments... je ne sais pas trop. Disons que, pour moi, ils sont là, comme pour rappeler le passé. Des gens les ont construit pour une raison qui varie à chaque fois, dans un objectif précis. D'autres les ont admiré ou y ont vécu. Chaque bâtiment représente une histoire qu'il raconte. Et puis, les hommes sont... étranges. ». Ainsi étaient les propos d'une petite fée qui découvrait peu à peu le monde, une petite fée qui avait gravi le désert pour venir en aide à un peuple qu'elle ne connaissait que pour avoir marqué les belles histoires que lui contait Edgar.

♫ 783 ♫

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Ven 27 Juin 2014, 06:12


- Oh... Bordel de m*rde.

Je fus incapable d'articuler quoi que ce soit d'autre lorsque, pénétrant dans le palais avec mes compagnons d'armes, je découvris les monstres qui s'attaquaient à la population réunie ici. Qu'est-ce que c'était que ces trucs ? Ils avaient l'air d'humanoïdes, mais ne ressemblaient à aucune race connue ; et leur magie, leurs pouvoirs, semblaient bien différents de tout ce que j'avais pu voir jusqu'ici. On aurait dit qu'ils butaient les gens d'un simple toucher, style 'pouf ! T'es mort.' Comme une partie de chat morbide. Secouant la tête, je parvins à détacher mes yeux de la scène et suivis Mikaïl, les autres combattants et les quelques habitants rescapés qui venaient de nous rejoindre hors de la salle du trône. Sans répliquer, sans même réellement réfléchir, j'obéis aux ordres du roi, suivant la petite rousse que j'avais interpellée avant les combats vers l'aile Est. Je ne connaissais même pas son prénom, en définitive, mais j'étais contente qu'elle soit en vie. Et j'aimais mieux penser qu'elle le resterait... Que nous le resterions toutes les deux.

Il ne nous fallut pas longtemps pour parvenir à l'aile Est. Ratisser chaque chambre prit plus de temps, en revanche ; non seulement il y en avait beaucoup, mais il fallait en plus vérifier dans chaque coin qu'il n'y avait pas un habitant mort de trouille planqué sous une table basse. Ma partenaire semblait heureusement avoir un certain sens pratique, et c'est tout naturellement que nous nous étions séparées pour finir le plus rapidement possible. Et tout semblait se dérouler à merveille – si l'on peut dire, parce qu'on était quand même dans un palais en train de s'effondrer – les habitants acceptant de nous suivre sans broncher, et aucun aucun danger hormis la précarité des murs ne semblait nous menacer. Du moins jusqu'à ce que la rouquine ne sorte d'une chambre avec l'air paniquée et ne se mette à m'adresser un tas de gestes et de paroles muettes parfaitement incompréhensibles, tout en avançant vers moi en position 'danseuse de ballet'. Mais j'oubliais aussi sec l'absurdité de la situation lorsqu'elle fut assez proche de moi pour me dire directement ce qui la perturbait tant, fuir loin de la créature qui se trouvait dans l'une des chambres me semblant un poil plus important que me foutre de la tronche de ma partenaire. Sauf que nous n'avions pas totalement fini le boulot.

- Attends, murmurai-je, la dernière chambre... Juste après celle du monstre, on est pas allées voir. Partez devant, je vous rejoins.

Sans attendre de réponse, je me téléportai jusqu'à la chambre en question, pour y trouver une jeune femme recroquevillée par terre, pâle comme un linge, qui visiblement avait entendu le monstre et se savait la prochaine victime. Interdite, je la fixai un instant, mon regard s'attardant sur l'épée accrochée à sa ceinture et les couleurs qu'elle portait, qui trahissaient le camp auquel elle appartenait. Elle n'était pas des nôtres. Mais m*rde, elle était tellement jeune, sans doute plus que moi... Et elle avait cet air paumé, du style 'je n'ai absolument aucune idée de ce dans quoi je me suis embarquée'. Et son regard me hurlait de ne pas la laisser là. Avec un soupir silencieux, je m'approchai d'elle et l'attrapai par le bras, la relevant sans ménagement avant de lui ôter son arme et d'arracher les symboles du camp ennemi qu'elle portait sur elle.

- Un seul geste déplacé, lui glissai-je à l'oreille, et je te cloue au mur. Si on te pose la question, tu es humaine.

Sur un hochement de tête de la demoiselle, je nous ramenai aux côtés du groupe qui avait commencé à s'éloigner des chambres. Me mettant en route, je tentai de garder à l’œil celle que je venais de sauver autant que les rescapés – après tous ces efforts, ça aurait été con de paumer quelqu'un en route. Quoique finalement, c'était le groupe entier que nous avions fini par perdre, et nous avec ; ma partenaire n'étant visiblement pas plus douée que moi en ce qui concernait l'orientation, il ne nous fallut pas longtemps pour nous mettre à tourner en rond. Et on aurait sans doute pu continuer, d'ailleurs, si l'un des types que nous avions ramassé n'avait pas daigné nous indiquer la direction à prendre. Retenant un 'et ça t'es pas venu à l'idée de nous dire avant que tu savais par où aller, abruti ?' - ou un truc du genre – je suivis ses indications, veillant toujours à ne semer personne.

Et je ne pus qu'approuver la suggestion de ma camarade, courir me semblant être une solution acceptable face à l'effondrement apparemment imminent du palais. Et la proposition ne me parut que plus intéressante lorsqu'une créature – celle de la chambre ou une autre apparue là par magie, peu importait – surgit de derrière un mur déjà à moitié affaissé, à quelques dizaines de mètres de nous.

- Super idée, lançai-je à la rouquine, et on a plutôt intérêt à faire ça maintenant. Bougez-vous tous !

La plupart étaient en état de courir, n'ayant pas participé aux combats. Restait la mamie que ma coéquipière avait jusque-là aidé à marcher, et qui de toute évidence ne tiendrait pas le rythme... Et il n'y avait pas trente-six milles solutions – ou peut-être que si, mais je manquais de temps pour y réfléchir. M'accroupissant, je lui fis signe de monter sur mon dos – elle était plus grande que moi, mais pas vraiment lourde – et fonçai avec les autres vers la sortie une fois ma passagère en place. Effectivement, ce n'était pas loin... Et tant mieux, car les murs ne tenaient définitivement plus. Quelques minutes plus tard à peine, nous pénétrions à toute berzingue dans le tunnel, aiguillés par un Mikaïl légèrement paniqué – il y avait de quoi. Laissant échapper un soupir de soulagement, je fis descendre ma cavalière et échangeai un très léger sourire à la rouquine, tout en pressant un peu nos troupes pour ne pas s'éterniser dans le sous-terrain. Nous nous en étions sorties...


1001 mots (... Désolée xD)

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Ven 27 Juin 2014, 19:58

L'ange laissa la jeune humaine reprendre ses esprits et, une fois qu'elle fut à peu près remise de ses émotions, la reposa doucement à terre. Un immense fracas venait d'emplir l'espace, provoquant la convergence de tous les regards en direction de la salle du trône. L'instant d'après, un cri. Le blond, pourtant globalement impassible depuis le début des hostilités, en frissonna d'horreur. Ce qui régnait à présent en ces lieux et provoquait la destruction n'avait rien d'humain, il le sentait. Et le cristal bleu fiché sous la peau de son poignet vibrait de cette même énergie inqualifiable.
Le jeune homme prit la suite du roi sans mot dire. A l'intérieur, deux Rideres s'affairaient à semer la destruction et l'anarchie. On les voyait bondir en tous sens, réduire les meubles en pièce et anéantir tout ce qui passait à leur portée. Les habitants qui s'étaient réfugiés en ces lieux tombaient sous les assauts de leurs griffes acérées ou tentaient de fuir en hurlant. C'était le chaos. En bref, il ne restait guère plus d'espoir pour le peuple d'Utopia de sortir victorieux de cette terrible journée. La seule chose qui restait à faire était de fuir. Espérer sauver sa vie, celle de ses proches, celle du plus grand nombre.

L'archange retourna auprès du roi lorsque celui ci quitta la salle afin de donner à tous des directives. Tout le monde était la, dont Elisha. Le jeune homme se contenta d'un bref hochement de tête lorsque le roi lui ordonna de se rendre dans le quartier des domestiques afin de chercher d'éventuels survivants prit au piège. La jeune femme qu'il avait soigné précédemment devait l'accompagner. Sans plus attendre, il l'invita donc à le suivre. L'ange avait bien assez d'expérience des palais pour reconnaître l'entrée des domestiques. Il n'eut donc guère de mal à trouver la bonne direction. Et en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, ils furent arrivés. La porte de quelques chambres s’alignaient le long d'un imposant couloir. Il y avait également une salle commune de belle envergure et une salle d'eau.
"Je m'occupe de ce côté.
Lança t'il dans l'urgence, à l'attention de la jeune femme à la chevelure ébène. Lucain s'affaira donc à enfoncer chacune des portes sans perdre un instant de plus. La plupart d'entre elles étaient vides et en désordre. On sentait la précipitation de ceux qui avaient du quitter les lieux trop vite et sans, très probablement, envisager de revenir. Il tomba néanmoins sur plusieurs personnes réfugiées sous une table. Serrés les uns contre les autres, ils crièrent en voyant l'archange entrer, bien que ses deux paires d'ailes rassurèrent certain d'entre eux assez rapidement.
"Le palais est évacué. Venez avec moi, ne craignez rien.
Usant de sa magie pour calmer deux jeunes gens terrorisés qui refusaient tout simplement de bouger, le jeune homme parvint à mettre tout le monde en marche dans des délais à peu près convenable. On entendait toutefois gronder la pierre, comme si le bâtiment entier menaçait à tout instant de s'effondrer. Le blond était inquiet. Il ordonna donc au petit groupe de prendre de l'avance, pendant qu'il achevait de fouiller le quartier des domestiques.

Quelques minutes plus tard, le groupe, mené par les deux guerriers nommés par Mikail, rejoignait l'entrée des sous sol. L'édifice tremblait. Le grondement sourd de la roche taillée était parfois interrompu par le cri des Rideres, toujours présent dans le palais. Le tout donnait à l'atmosphère quelque chose de terrifiant, que seule la nécessité de l'urgence permettait de dominer.
Lucain entra donc dans le sous sol, accompagné du reste de la troupe. Les autres, envoyés comme lui au secours de la population, s'en étaient sortis sans dommages. Lui, portait sur le dos une jeune femme qui, dans la course, s'était foulée la cheville. Et hormis sa blessure au bras, le jeune homme pouvait dire s'en être bien tiré. Un fait auquel il ne pensait pas, regrettant seulement de ne pas avoir pu sauver plus de vies. Derrière eux, le tunnel s'effondra, comme pour poser une barrière entre deux mondes. Les miraculés au destin inespéré et la tragédie du palais en train de tomber en ruine. Mais quelques beaux ouvrages de roche, deux rangées de piliers et statues ne valaient pas la vie de tous ceux qui s'en étaient sorti aujourd'hui.
L'ange souffla lorsqu'il vit poindre la lumière du jour, par devant. La vie continuait et continuerait toujours. Et lui, ne cesserait jamais de se battre.

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