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 La maladie d'Utopia [PV Takias]

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Lun 31 Mar 2014, 11:45


Lioons marchait dans le désert, couvrant son visage à l’aide de tissus enroulés autour de son visage à la façon des nomades, pour éviter que le sable transporté par le vent ne parvienne à ses yeux ou ses poumons. Il n’avait pas vraiment envie de mourir étouffé dans ce lieu ou de finir aveugle et se perdre plus qu’il ne l’était déjà. Ce n’était pas facile de se repérer dans un tel lieu. Il se servait du soleil pour se repérer mais il allait bientôt être à son apogée et alors il ne saurait plus par où aller. De plus la chaleur était de plus en plus importante. Il était légèrement couvert, à la façon des Orishas en faite. Il portait un simple pantalon de tissus et des bottes légères, le tout de couleur ocre et marron, la couleur des Orishas. Il portait une simple chemise sans manche en tissus, ainsi qu’un gilet en tissus de couleur marron laissant apparaître son torse. Il portait de simple brassière en cuir sur ses avant bras, plutôt que ses protections en métal habituel. Par dessus tout cela,  il avait son manteau marron et ocre. Il était simplement vêtu de telle sorte que le soleil ne puisse pas le bruler et que la chaleur soit supportable. Il avait évidemment son arc en bandoulière et il avait entouré son carquois de tissus pour que le sable ne s’insinue pas à l’intérieur. C’était une des choses les plus insupportables dans le désert. Il y avait toujours du sable pour venir s’insinuer dans chaque ouverture. Il continuait cependant de marcher en évitant de trébucher sur les petites buttes de sables et de ne pas perdre son chemin. Mais comment savoir si il allait bien dans la bonne direction ? Le désert était tellement vaste… Il ne parvenait en plus pas à voir l’horizon du fait de la chaleur du soleil frappant le sable au sol et créant des sortes de mirages et du fait du sable soulevé par le vent et ne lui permettant pas de voir aussi loin qu’il l’aurait voulu. Il avait donc la sensation de marcher à tâtons dans ce vaste désert où il serait bientôt à court d’eau. En effet, il bu une gorgé dans sa gourde et se rendit compte qu’il ne restait plus beaucoup. Il allait devoir atteindre la ville des Humains avant la fin de la journée. Il continua donc d’avancer, priant pour qu’il soit sur le bon chemin.

*Je déteste le désert* Avait alors dit la voie de Dash dans sa tête. *Ce sable partout, cette immensité, cette chaleur, c’est étouffant. Quelle idée de vouloir venir vivre ici.*

- Je suis plutôt de ton avis, répondît Lioons à l’homme qui avait élu domicile dans sa tête. Mais après tout, toi tu aimes la mer. C’est plutôt comparable à ce lieu. Alors je trouve ca logique que d’autres personnes puissent se sentir à l’aise dans un tel lieu.

*Ca n’a rien de comparable avec ma mer. Il faut être fou pour venir vivre ici.*

Dash avait peut être raison, mais après tout, que cela pouvait il leur faire ? Les hommes vivant ici en avaient bien le droit. Lioons et le pirate n’avait pas à les juger. Ils étaient libres de venir ici. Ainsi, l’Orisha continua d’avancer en cherchant à se rendre à Utopia. Et alors qu’il marchait, il aperçu un groupe d’homme en face de lui, montant des chameaux. Il avait l’air de connaître la région, il allait pouvoir leur demander son chemin. Il courut pour les rattraper et vient se placer à côté de l’homme en tête du convoi.

- Bonjour, dit il rapidement, vous avez l’air de savoir où vous allez. Est ce que vous pourriez me dire comment aller à Utopia ?

- Regardez ce que nous avons là, répondit l’homme en souriant à ses amis. On dirait que tu t’es perdu. Ca tombe très mal pour toi l’ami. Car vois tu, nous sommes des pilleurs de tombes et la dernière tombe que nous avons pillée n’était pas très bien remplie. Mais je ne doute pas que tu dois avoir quelques pièces où autre chose qui ai de l’importance. Alors tu vas nous le donner tout de suite.

Pourquoi fallait il toujours que Lioons se retrouve nez à nez avec des ordures et déclenche une bagarre à chaque fois ? Il avait vraiment le chic pour se mettre dans des situations dangereuse ou embarrassante. Non pas qu’il n’aimait pas les sensations fortes et l’aventure, mais il se sentait un peu maudit quand même. Voyant qu’il mettait trop de temps à répondre, le pilleur de tombe perdit rapidement patience et lui donna un coup de pied en pleine poitrine depuis sa monture. Le coup fit tomber le jeune homme à la renverse et lui fit dégringoler la dune de sable en roulant au sol. Il se releva tant bien que mal, une fois en bas, secouant la tête pour arrêter cette sensation de vertige. Par chance, les tissus rouge et bleu qui lui protéger le visage avait empêcher le sable d’attendre ses yeux, à l’instar de tout le reste de son corps. Mais cela lui permis de voir un des hommes qui l’avait rejoins. Ce dernier balança son poing vers le visage de Lioons qui se baissa à temps et contre attaqua directement. Il était à genoux, alors il saisit le genou de son adversaire et donna un violent coup de poing dans l’articulation. Il entendit un cri de douleur et se releva sans attendre. Il saisit la tête de l’homme et la projeta sur son genou. L’homme tomba au sol évanoui. Alors un deuxième arriva et donna un coup de bâton dans le dos de Lioons, le coup le fit tomber à genoux. L’homme se préparait cette fois à toucher sa tête, mais l’Orisha fut plus rapide. Il utilisa son contrôle du vent pour créer une bourrasque qui envoya du sable dans les yeux de l’homme. Surpris, il lâcha son bâton et porta ses mains à son visage. Mais un troisième homme était déjà là. Il avait sorti son épée et se jeta sur Lioons. Ce dernier dégaina rapidement et para le coup. Sans plus attendre, il saisit de sa main libre le bras de l’homme qui tenait l’arme et l’immobilisant ainsi, en profita pour donner un coup sur la tempe de l’homme qui lui aussi s’effondra au sol. L’homme qui avait reçu du sable dans les yeux se dirigea alors vers lui, mais il avait rangé sa lame et dégaina son arc et une flèche. Alor qu’il n’était plus qu’a trois mètre de lui. Il décocha un trait qui se figea dans la cuisse de l’homme, puis un second qui se planta dans son épaule. Il n’en restait plus qu’un. Celui qui avait donné le premier coup. Et il semblait avoir la maitrise de la terre, en d’autre terme, celle du sable. Un pic de sable fonça sur Lioons qui roula sur le côté. Un deuxième arriva et il sauta par dessus. Il ne fallait pas lui laisser le temps de continuer ainsi. Lioons couru vers son adversaire et, alors qu’une lame de sable se jetait sur lui, il utilisa l’Ater pour se téléporter au dessus de son adversaire. Mais il voulait faire peur à l’homme, et ne s’arrêta pas là. Il aurait pu simplement lui tomber déçu, une lame sur la gorge, mais il voulait qu’il soit terrifié. Encore en l’air, il se changea donc en lion et retomba lourdement sur l’homme, une patte sur chacune de ses épaules, la gueule à quelques centimètres en face du visage de l’homme. Lioons poussa alors un rugissement impressionnant. L’homme ne ferait plus un mouvement. L’Orisha reprit sa forme naturelle et plaça son pied sur le thorax du pilleur de tombe.

- Maintenant, tu vas me dire comment je peux me rendre à Utopia.

Lt c’est ainsi que le jeune homme pénétra dans la grande ville des Humains. Une ville dénuée de magie et où il espérait bien découvrir de nombreuse merveille. Et pour cela, quoi de mieux que de commencer par une visite du marché. C’est donc en ce lieu que le jeune homme se rendit. Il passait d’une échoppe à une autre, regardant tout ce qu’il y avait à vendre. C’était une ville de voyageur et de nomades. Il y avait de nombreux objets mystérieux, renfermant surement des secrets effroyables ou fantastiques. Son regard s’arrêta alors sur une échoppe tenue par un petit marchand. Qui lui fit un grand sourire en le voyant poser les yeux sur sa marchandise.

- Bonjour mon ami. Bienvenu à Utopia.
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Sam 05 Avr 2014, 00:15

    "On reprends!"dit-elle au bout d'un long moment. Elle se redressa sur les coudes et finit par se relever complètement. Elle essuya d'un revers de gant les grosses gouttes qui perlaient sur son front trempé avant d'exécuter un moulinet expert avec sa rapière. Sortant ses griffes d'acier de l'autre main, elle se remit en garde en ignorant le tremblement de ses jambes et de sa respiration hachée. Loki hocha imperceptiblement la tête et reprit lui aussi son souffle avant de se remettre en position devant la jeune Reine. S'ils avaient été das un tout autre endroit, il aurait pu créer des clone d'acier qui auraient pris sa place pour entrainer la flamboyante demoiselle, mais se trouvant à Utopia, la Cité des Humains, l'utilisation de la magie était proscrite. C'était d'ailleurs la raison pour laquelle ils se trouvaient ici. Takias avait une résidence à Utopia, et lorsque celle ci souhaitait entrainer son corps sans aucune parcelle de magie, elle venait ici. Cela développait ainsi ses muscles et son endurance, sans régénération ou autre processus magique. La première attaque vint de Loki, l'agile escrimeur usait de deux fleurets un peu plus épais que la norme contre la rapière de Takias et ses griffes d'acier. Il usa d'un magnifique coup d'estoc dans sa main gauche avant de parer la contre-attaque de la jeune femme, de sa main droite. La rapière de l'Impératrice du Tout fut donc bloquée alors que les Arafinë Eros, les Griffes de l'Ombre se dirigeaient dangereusement vers le côté non protégé de l'Elémental, son fleuret se dirigeait à la même allure vers l'épaule de Takias mais s'il la touchait, il se faisait aussi toucher. Comme la jeune Elémentale s'y attendait, il préféra rompre le contact après quelques réflexions, d'un bon agile. Takias eut un petit sourire en coin mais elle reprit son souffle avant de mener cette fois son offensive. Elle attaqua en prime du côté droit de son adversaire et bloqua la même lame de ses griffes, du côté gauche. D'un geste franc et risqué elle maintin sa position en s'enroulant le long de l'arme pour se retrouver dos à son Maître. Elle poussa de son pied la jambe de son adversaire pour lui faire perdre l'équilibre et usa de toute sa force -qui n'était pas moindre- pour le faire basculer. Loki tomber en arrière, son arme bloquée glissa contre celles de la jeune femme, créant un horrible raclement de métal. Allongé sur le dos, il releva la tête pour voir la pointe de la rapière de Takias le menacer. Mais le sourire triomphant de l'Elémentale disparut lorsqu'elle se reçut un violent coup des deux pieds joints de l'homme au sol, dans son genou gauche. Si ce dernier n'avait pas craqué, la douleur s'en faisait amplement ressentir et le temps qu'elle recule de quelques pas, le bougre était de nouveau en garde devant elle. Les passes s'enchainèrent ainsi, attaque, parade, riposte, attaque, contre-attaque simultanée, coup de coude, riposte et ainsi de suite. La touche fut finalement mise par Takias, mais le résultat de la matinée ne jouait pas en sa faveur. Loki gagnait sept touches contre quatre pour la jeune Reine. Elle était pourtant bien meilleure combattante que lui, mais sans magie, c'était différent. Là était le point faible de Takias, et là se trouvait la raison pour laquelle la Reine des Elémentals venait s'entraîner à Utopia. Ils abandonnèrent là la séance d'entrainement pour aller prendre une bonne douche avant le repas. Takias remonta dans sa suite et se laissa glisser dans le bain brûlant préparé pour elle. Kolio était toujours endormi sur le gros matelas rouge mis à sa disposition. La jeune femme leva les yeux au ciel, les félins passaient le plus clair de leur temps à dormir, et l'énorme lion que voici semblait ravi de cette évidence. Elle se décrassa avec soin, parfumant son corps blanc de différentes huiles et savons. Puis elle s'attaqua à ses longs cheveux de jais, tâches un peu plus ardus au vu de l'épaisseur qu'elle avait. Mais elle en vint à bout sans avoir besoin de faire appeler des servantes. Sa peau douce quoique parfois marquée de longues et profondes cicatrices ou brûlures ne rougissait nullement malgré la température extrême de l'eau. Au bout de longs instants de détente, la jeune Elémentale sortit de l'eau et se sécha soigneusement. Elle observa sa silhouette finement musclée dans le miroir doré avant de s'habiller. Un pantalon de toile noire, une chemise de soie blanche aux manches bouffantes rappelant ceux des corsaires, un corset de cuir noir et sa paire de botte de cuir foncé aux fils d'or. Voilà son accoutrement, simple et pourtant chaque tissu, chaque parcelle de cuir était d'une qualité inestimable. Mais ainsi vêtue, elle pouvait flâner en ville et dans les marchés sans attirer trop d'attention, et tout en restant digne d'elle même. Elle ajouta à sa tenue sa ceinture et son ceinturon soutenant respectivement la Fureur Ardente, sa rapière dorée et la Royale, sa dague pourpre à tête de lion. Elle mit ses gants de cuir épais dans lesquels étaient cachées ses griffes rétro-rétractables, puis elle glissa dans l'une de ses cuissardes une petite dague surnommée la Nature Discrète, qui se positionna dans un poche cousue à cette effet.

    "Atläns?" dit-elle d'une voix forte et amicale

    Son Orine à a tignasse bleutée hérissée sur sa tête apparut de son pas dansant:

    "Takias?" répondit-il avec une note de malice dans la voix. La jeune Reine sourit en guise de réponse et reprit en voyant Kolio s'étirer sur son coussin de velours:

    "Pourrais-tu me tresser les cheveux comme tu sais si bien le faire?"


    Elle lui fit ses yeux de chat malheureux et le jeune homme fin parut hésiter quelques instants:

    "Eh bien... c'est à dire que... à une seule condition!"

    Takias plissa les yeux d'un air suspect, air qui se renforça devant le sourire rusé de son ami:

    "Je n'aime pas tes conditions..."
    finit-elle par dire d'un air boudeur

    "Si je te met des fleurs dans les cheveux...!" acheva-t-il

    Takias fit une moue dépitée et observa l'Orine avec un air désespéré. Atläns et les fleurs: une grande histoire d'amour. Mais les fleurs sur la jeune femme... ça ne marchait pas, elle ne savait pas pourquoi, il y avait quelque chose qui la gênait. Takias était une guerrière, et les fleurs ne lui allait pas si bien que les tâches de sang sur ses vêtements. Comme s'il lisait ses pensées, Atläns reprit:

    "Tu es plus qu'une guerrière, tu es une Reine... Et les dahlias vont tellement bien sur tes cheveux noirs, elles ont la même couleur que tes yeux!"


    Son ton était passé de la fermeté à une sorte de plainte que Takias ne put qu'accepter.

    "Bon c'est d'accord! Tu ne veux pas m'accompagner en ville?" ajouta-t-elle pour relancer la conversation tandis qu'elle se tournait.

    Le jeune homme saisit un bouquet de fleurs rougeâtres et les posa délicatement sur le lit avant de répondre:

    "Non, il fait trop chaud dehors, je préfère la fraîcheur de murs d'ici."

    Puis il commença à tresser l'épaisse chevelure de la jeune Impératrice, plaçant parfois quelques dahlias dans les enchevêtrements de mèches noires. Le résultat fut magnifique et Takias le remercia affectueusement. Elle réveilla Kolio qui somnolait et passa sur ses épaules musclées une cape noire qui la protégerait des brises sableuses dans certaines rues. Le lion s'étira prestement en baillant. Il secoua sa somptueuse crinière en faisant tinter le fragment du Cristal Maître rouge qui pendait au bout d'une chaîne en or. Sur sa patte avant droite, un bracelet assorti crissa sur le carrelage de marbre blanc. Ils sortirent tout deux de la vaste demeure, sans escorte. Ils dépassèrent les gardes silencieux et Takias décida de marcher au lieu de grimper sur le dos de son compagnon. La tête de Kolio s'élevait à un peu plus de deux mètres au dessus du sol, et sa démarche rapide aurait tôt fait de les amener dans le centre-ville. Mais Takias avait envie de marcher, de sentir ses bottes soulever la poussière d'une ville qu'elle appréciait, de sentir les diverses odeurs qui pouvaient paraître fortes voir incommodantes mais qui elle lui rappelait son enfance. Ils arrivèrent bientôt sur le marché et la jeune Reine put se délecter avec plaisir de cette explosion d'odeurs, de saveurs, de couleurs qui s'offrait à ses sens. Elle se dirigea sans savoir pourquoi vers une boutique sur la droite, juste à côté de la porte de la ville. Le gérant venait d'ailleurs d'attirer un tout nouveau client dans ses filets:

    " Bonjour mon ami. Bienvenu à Utopia."

    Takias jeta un coup d'oeil sur l'ami en question: il s'agissait d'un jeune homme recouvert de toiles de tissus légers et simples dans les tons bruns et ocres. La vue de ses yeux vairons suffit à indiquer qu'il appartenait aux peuple d'Antarès. Il portait un paquetage recouvert de tissu, dont la forme pouvait être celle d'un carquois, et cette impression se confirma lorsque Takias vit l'arc qu'il portait en bandoulière. Il avait tout l'air d'un guerrier nomade, comme il y en avait dans cette ville. La jeune Elémentale détacha le regard de ce personnage pour se concentrer à nouveau sur le marchand. Elle lui fit un sourire malicieux, le genre du sourire du client qui attends de voir ce que vaut le marchand:

    "Et alors cher ami, qu'avez nous à nous proposer dans cette merveilleuse ville?"

    Elle laissa son regard de feu glisser sur les objets diverses et variés entreposés là. Kolio restait en retrait et observait d'un oeil méfiant l'inconnu Orisha et le drôle de marchand. Il n'aimait pas ça...
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Dim 06 Avr 2014, 16:43

Le petit marchand regardait Lioons avec des yeux pétillants et un sourire malicieux tandis que ce dernier lui rendait son sourire. Mais l’Orisha se sentit comme harponné par cet homme qui semblait savoir comment s’y prendre pour s’accaparer ses clients. Il était vêtu d’une longue tunique bleu clair lui arrivant aux chevilles. Elle était maintenue à la taille par une ceinture de tissus de la même couleur blanche ivoire que son pantalon en tissus aussi. Il portait des sandales et avait entouré le haut de sa tête dans un tissu marron. Le tout était simple, ni de mauvaise facture ni particulièrement élégant. Selon Lioons il représentait parfaitement bien le vendeur itinérant qu’il était. Il avait un visage plutôt rond et bruni par le soleil du désert. Une fine moustache et un bouc entouraient de grosses lèvres et soulignaient un nez rond et imposant. De larges sourcils arqués lui donnaient un air d’honnête marchand, contradictoire avec son sourire aguicheur malgré un portrait plutôt déplaisant. Il avait de petits yeux sournois cherchant la moindre opportunité de trouver un client potentiel qui pourrait dépenser un peu d’or pour ses babioles. On pouvait apercevoir quelques mèches brunes, de même couleur que sa barbe, dépasser de son couvre chef. Mais qu’avait il réellement à proposer ? Y avait il quelque chose de réellement intéressant sur son échoppe et qui ne soit pas hors de prix ? Ce fut justement ce qu’une autre personne sembla se demander. Le jeune homme qui s’approchait de l’échoppe du petit homme entendit une voix féminine à côté de lui.

- Et alors cher ami, qu'avez nous à nous proposer dans cette merveilleuse ville ?

Lioons se retourna vers la femme qui venait de prendre la parole. Elle arborait le même sourire malicieux que le vendeur. Mais il n’avait pas la même signification venant du client. Le vendeur lui, cherchait à nous donner envie d’acheter, à nous amadouer et à nous refourguer ses objets et autres babioles. La jeune femme elle, semblait plus vouloir savoir comment le marchand allait essayer de la convaincre d’acheter sa marchandise. C’était un peu comme lui faire passer un test et le marchant semblait ravi de pouvoir sortir son discourt habituel sur tel ou tel objet. Tandis que le petit vendeur fouiller dans ses affaires et ses marchandises pour trouver un objet qui conviendrait à la jeune femme, Lioons observa la nouvelle venue. Elle devait faire à peu prêt la même taille que le vagabond. Mais contrairement à la plupart des femmes qu’il avait rencontré jusqu'à présent, elle avait une posture différente. Elle se tenait droit, comme bien sur ses appuis, dégageant une impression de puissance et d’assurance certaine. Elle avait la posture d’une guerrière. Elle devait connaître les rudiments du combat, si ce n’est plus, et sa tenue et son équipement pouvaient en attester. Elle portait un pantalon noir avec de longue botte en cuir foncé. Ces dernières semblaient tressées de fils d’or. Elle portait un chemisier blanc en soie et un corset noir en cuir aussi. Les manches bouffantes de la chemise recouvrait toute la longueur des ses bras jusqu'à rencontrer des gants en cuir. Sur ses épaules reposait une fine cape noire. C’était une tenue d’escrimeuse faite de tissus tous les uns plus beau que les autres sans être trop voyant pour autant. Lioons ne savait pas de qui il s’agissait, mais elle possédait surement plus de moyen que lui. A sa ceinture pendait d’un coté une rapière au manche fait d’or et de l’autre, une dague à la garde pourpre et or, représentant une tête de lion. Le lion, animal qu’elle devait particulièrement bien aimé. En effet, un lion gigantesque se tenait à ses côtés. La tête de la bête dépassait largement celle de la femme. Mais le lion ne semblait pas agressif et se tenait juste à côté d’elle. Alors Lioons observa le visage de la femme. Elle semblait un peu plus jeune que lui. Elle devait avoir dans les 20 ans. Elle était plutôt belle. Une longue tresse de cheveux noirs ornés de fleur pendait dans son dos. A l’inverse de Lioons, elle possédait un teint d’une pâleur impressionnante contrastant nettement avec ses yeux d’un rouge intense. Cela faisait évidemment penser aux vampires. Peut être appartenait elle à leur peuple ?

*Tu te trompes complètement l’ami.* Intervint alors Dash dans son esprit. *Tu as en face de toi une reine. Je te présente Takias, souveraine des Élémentals.*

*Une reine ? Mais comment le sais tu ?*

*Il se trouve que j’ai déjà travaillé pour elle. Il y a longtemps, j’ai du m’infiltrer chez un des ses plus grands comptes qu’elle soupçonnait de trahison. Et c’était bien le cas. L’homme en question était en fait un ancien élémental devenu vampire. Je l’ai personnellement rencontré pour lui transmettre l’information. Alors ne lui dit pas que tu as cru qu’il s’agissait d’un vampire.*

*Une reine…*
Dit Lioons qui n’en revenait toujours pas. *Mais pourquoi as tu travaillé pour les Élémentals ?*

*C’est une longue histoire… J’étais dans leur cité quand j’ai fait un peu trop de grabuge et c’était ça ou finir pendu comme un pirate. Tu comprendras que le choix a vite été fait. Mais ce n’est pas le sujet. Que vas tu faire maintenant ? Je suis curieux de voire comment tu vas t’en sortir maintenant que tu sais ça.*

*Pourquoi ne prendrais tu pas ma place ?*

*Parce que ce ne serait pas drole.*


Et Dash disparu dans un coin de l’esprit de Lioons. Il se retrouvait seul, face à cette femme qu’il savait être une reine et qu’il ne savait pas comment aborder. Devait il s’incliner avant de lui parler ? Ou pouvait il restait lui même et agir comme avec la première personne venue ? Il était un Orisha après tout et il pouvait agir comme tel le lui semblait. Mais après tout, ce n’était pas que ça être Orisha. Ca signifiait pouvoir choisir. Et il avait le pouvoir de ne pas offusquer cette reine. Il lui suffisait de faire le bon choix. C’était ça être libre : Prendre la décision qui nous paraitrait la meilleur et pouvoir choisir quoi qu’il arrive et peut importe les conséquence. Il fallait juste faire le bon choix. Et la situation fut telle que le choix à prendre fut facile. Le marchand continuait de tenter de convaincre la jeune femme d’acheter tel ou tel chose mais sans grand succès. Il lui présentait ses babioles, de plus en plus désespéré par le sourire malin de la femme qui semblait bien s’amuser de le voir dans l’embarra. Mais une idée était venue à l’esprit du jeune homme. Sur l’étalage se trouvait une coupe en bronze dans laquelle semblait être incrustée une pierre précieuse rouge. Mais si la pierre était magnifique, elle n’avait rien à faire sur cette coupe. Lioons saisit la coupe tandis que le marchand était trop occupé avec la femme et retira la pierre de son emplacement avec un couteau qui trainait sur la place. Alors discrètement, il prit un collier dans une poche accrochée à sa ceinture. Il avait ce collier depuis longtemps et n’avait jamais su quoi en faire. C’était un pendentif magnifique en or et auquel était accroché une pierre ocre et bleu, symbolisant les yeux vairons des Orishas. Il avait ce collier depuis qu’il avait sauvé les Orines de Megido. De la même manière, il retira la pierre et y plaça le rubis. Par chance, cela coïncidait parfaitement. Le rendu était parfait selon lui. Il fallait juste que cela convienne à la jeune femme. Il rangea sa pierre dans sa poche et s’approcha des deux personnages. Le marchand cherchait un autre objet à lui présenter. Lioons fit semblant de saisir un objet sur la table, et fit comme s’il venait de prendre le collier parmi les autres objets présents. Les Orishas étaient subtils pour ce genre de chose et il espérait bien être passé inaperçu. Alors il prit la parole :

- Si je peux me permettre, je pense que ceci vous correspondra plus. Dit il en montrant le collier à la reine des Élémentals. Et il ira parfaitement avec le rubis de votre lion si ce n'est avec vos yeux.

Le marchand regarda le collier avec une expression d’incompréhension peinte sur son visage. Il savait que ca n’avait jamais été sur sa table de vente. Quand à Lioons, il avait décidé d’agir normalement. Apres tout, il n’était pas sensé savoir qu’il s’agissait d’une reine. Elle ne pourrait pas le lui reprocher.

Spoiler:
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Mar 22 Avr 2014, 15:56

    Le marchand semblait visiblement ravie d'avoir ameuter ces quelques clients et il se racla la gorge pour reprendre de sa voix mielleuse. Takias le regardait faire un sourcil relevé. Elle n'avait aucune expression pour chacune des phrases habilement tournée qu'il prononçait, et de ses gestes dansants pour lui montrer tel ou tel objet. Cela avait un peu quelque chose de sadique. La jeune Elémentale savait pertinemment qu'elle n'achèterait rien dans ce stand, mais elle aimait voir les marchands se couper en quatre pour tenter de trouver quelque chose. Cependant elle se trompait... Mais pour le moment elle restait concentré sur le pauvre commerçant qui faisait passer dans ses mains bronzées tantôt un tissu jugé très rare selon les seuls dires du marchand, tantôt une petite statuette en bois d'ébène représentant une girafe. Mais rien ne décrocha ne serait-ce qu'un hochement de tête à la jeune femme. Impassible, accentuant son sourire malicieux, elle regardait son poisson se noyer échangeant un peu les rôles pour une fois. Les trafics comme ceux-ci n'étaient pas tellement de l'escroquerie, puisque ils étaient légaux, mais il relevait de l'appât d'honnêtes gens n'ayant pas forcément beaucoup d'argent et buvant les paroles des commerçants prêts à leur vendre n'importe quoi, et Takias détestait ça... Elle n'avait donc aucune pitié à mettre le marchand vêtu de bleu dans une position aussi inconfortable. Elle sentit cependant Kolio s'agiter derrière elle, et elle jeta un petit coup d'oeil au lion, qui fixait l'Orisha à ses côtés. Elle ressentait le malaise de son compagnon mais ne pouvant l'expliquer, elle préféra se concentrer à nouveau sur le marchand avec son sourire moqueur tout en s'informant:

    *Un problème mon cher? Tu ne sembles pas à l'aise...*

    Kolio eut un reniflement de dédain que seule Takias pouvait interpréter. Il répondit néanmoins:

    *C'est cet Orisha il est étrange... Premièrement il te fixe depuis un bon moment, et deuxièmement j'ai l'impression de reconnaître son aura, mais seulement par moment, c'est étrange.*

    Takias leva les yeux au ciel devant la vulgaire bougie mal odorante que venait de lui montrer le marchand, visiblement désespéré.

    *Nous avons pu croiser des centaines d'Orishas à travers nos périples mon ami, il a pu se trouver dans un même lieu et c'est pour cela que ton aura te semble familière...*

    Mais Kolio émit encore cet étrange reniflement avant de s'asseoir dans la poussière de l'allée, en prenant soin de ne pas gêner le passage:

    *Non, je suis sûr de connaître son aura, mais elle est changeante... C'est la première fois que je ressens ça...*


    Takias jeta encore une fois un regard désapprobateur sur un vieux bracelet imitation argent avant d'ouvrir la bouche pour recouvrir le marchand de ridicule, comme elle savait si bien le faire. Seulement elle fut devancer:

    " Si je peux me permettre, je pense que ceci vous correspondra plus. Et il ira parfaitement avec le rubis de votre lion si ce n'est avec vos yeux."

    Les dits yeux de la jeune Reine pétillèrent devant l'ouvrage finement ciselé qui s'offrait à elle. Le collier en or scintillait au soleil et la pierre rouge qui brillait en son sein correspondait avec une étrange coïncidence aux couleurs préférées de la jeune femme. Elle reposa son regard de feu sur celui qui tenait l'oeuvre d'art dans ses mains: il s'agissait de l'Orisha. Elle sentit Kolio s'agiter un peu plus derrière elle et elle s'écarta de quelques centimètres pour poser sa main blanche sur le torse bombé de l'animal. Elle prit délicatement le collier que le voyageur lui tendait et le plaqua d'une main sur son cou avant de s'observer aux côtés de Kolio sur le petit miroir que e marchant s'était empressé de ramener, il commenta par ailleurs:

    "Heu oui..., c'est en effet une très belle pièce, il vous va à ravir... hum."

    Kolio gratta la terre poussiéreuse de ses griffes:

    *Ce n'est pas un article du marchand Takias, l'Orisha l'a sorti de sa poche... Tu ne devrais pas le prendre, c'est bizarre...*

    Takias ne répondit pas mentalement mais reprit à haute voix:

    "Il va parfaitement avec mes yeux, et ceux de Kolio et est comme vous l'avez si bien remarqué assorti à la chaîne et au rubis de mon compagnon."

    Le compagnon en question émit un grondement sourd à peine audible mais suffisamment menaçant:

    *Takias! Un voyageur qui n'a pas l'air si riche que ça et qui se balade avec un tel bijou ne le donne pas à n'importe qui!*

    *Mais je ne suis pas n'importe qui!* rétorqua la jeune femme en caressant le la crinière du lion

    *Justement, s'il t'est destiné ça ne me dit rien de bon! De plus je ne reconnais son aura que par moment, cela n'a rien de normal!"

    Il commençait à s'échauffer et Takias le sentait. Elle se tourna complètement vers Kolio et saisit l'imposante tête entre ses mains pour l'obliger à l'abaisser vers elle. Il était bien plus grand et il lui fallait se dévisser le cou pour plonger ses yeux dans ceux de son ami:

    *Kolio, nos différentes aventures ont animé notre méfiance et notre suspicion à l'égard de petits riens, je te promets que si cet homme me veut du mal, tu pourras t'occuper de lui, surtout si nous le connaissons vraiment comme tu sembles le dire. Mais pour l'instant, il n'y a rien de grave, ni de dangereux, n'aie crainte, tout se passera bien...!*

    Le lion s'apaisa mais ne quitta plus l'Orisha des yeux, on pouvait y lire une tension mais il fallait connaître les félins pour en déceler l'origine. Takias se tourna donc vers le jeune homme aux yeux vairons avec un sourire sincère:

    "Merci beaucoup, je dois dire qu'il est magnifique, combien en voulez vous? Lorsque la qualité y est, je suis prête à y mettre le prix."


    Elle fit bien sûr exprès d'éviter royalement le marchand, concentrant tout son intérêt à l'Orisha présent.

    Spoiler:
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Ven 16 Mai 2014, 14:30

La jeune reine se tourna vers Lioons et posa son regard d’un rouge intense sur le bijou que lui présentait l’Orisha. Elle ne laissa rien paraître cependant. Elle ne laissait apparaître ni surprise, qui aurait pu être dû au fait que le jeune homme vienne s’adresser à elle de la sorte, ni émerveillement, face à ce collier d’or et de rubis. Elle leva alors les yeux vers le visage de l’aventurier. Elle ne laissait de nouveau rien paraître et Lioons ne savait pas encore si elle appréciait l’attention ou non. Mais cela lui permit de la regarder dans les yeux, des yeux impressionnants, d’un rouge intense semblable à la couleur du rubis. Il avait surement fait le bon choix. Mais le lion de la souveraine des élémentals ne semblait pas apprécier ce geste et commençait à s’agiter derrière la jeune femme. Cette dernière posa une main sur le torse de l’impressionnante créature avant de doucement saisir le fameux collier. Le marchand observait la scène encore ébahie, mais quand elle plaça d’une main le collier sur son coup, il se réveilla et saisit rapidement un miroir pour que la jeune élémental puisse s’observer et faire son choix.

- Heu oui..., c'est en effet une très belle pièce, dit le marchand essayant de récupérer sa potentiel cliente, il vous va à ravir... hum.

Evidemment, le collier n’appartenait pas à ce petit homme. Seul le rubis lui appartenait et s’était-il jamais rendu compte qu’il possédait une telle pierre ? Mais Lioons ne cherchait pas à recevoir une quelconque récompense pour ce collier, il voulait seulement offrir un présent à cette reine et trouver un moyen de l’approcher. Apres tout ce n’était pas tous les jours qu’il avait l’occasion de converser avec un souverain. Mais encore une fois, le lion semblait quand à lui ne pas être satisfait. Il gratta le sol d’une de ses pattes immenses comme pour montrer ouvertement sa désapprobation. Mais la reine ne l’écouta pas et répondit au jeune homme :

- Il va parfaitement avec mes yeux, et ceux de Kolio, elle devait faire allusion au lion qui se tenait à ses côtés car il possédait le même genre d’yeux qu’elle, et est comme vous l'avez si bien remarqué assorti à la chaîne et au rubis de mon compagnon.

Apparemment elle appréciait le collier que lui avait montré le jeune homme. Lioons allait donc prendre la parole quand le lion montra de nouveau son mécontentement en émettant un faible grondement que Lioons reconnu sans peine. C’était un son qu’il savait lui aussi reproduire lorsqu’il se transformait en lion et l’ouïe fine des Orishas lui avait permit d’entendre ce bruit sourd que le marchand n’avait surement pas été à même de percevoir. Une fois encore la jeune femme apaisa son ami en posant une main dans sa crinière cette fois. Le vagabond les observa bien. Il semblait se dérouler une conversation mentale entre les deux êtres, et la conversation ne devait pas être en faveur de l’Orisha. L’élémental saisit alors la tête de son compagnon et la plaça devant la sienne. Quand elle relâcha la tête de l’animal, la tension était plus ou moins redescendue, mais le Lioons ne faisait pas plus confiance au jeune homme. Il le fixait maintenant sans détourner le regard, comme pour le surveiller. La femme aux cheveux d’ébène se tourna de nouveau vers Lioons et lui offrit son premier sourire :

- Merci beaucoup, je dois dire qu'il est magnifique, combien en voulez vous? Lorsque la qualité y est, je suis prête à y mettre le prix.

Le marchand, comme Lioons, furent surpris. Elle savait donc que le collier n’appartenait pas au marchand et maintenant elle voulait payer Lioons. Mais il n’avait jamais voulu que cela se passe ainsi. Il n’aimait pas demander quoi que ce soit et encore moins être rémunéré ainsi. Quand il gagnait de quoi vivre, c’était en remplissant un contrat, en trouvant un trésor ou en vendant à un marchand un objet quelconque. Là il voulait juste faire plaisir et cela le mettait toujours mal à l’aise de se retrouver dans telle situation.

- Vous faites erreur, commença Lioons en souriant timidement, je ne réclame rien pour ce collier.

Lais apparemment, s’en était trop pour le marchand.

- Bon ca suffit maintenant, allez vous en, vous et votre collier ! Vous êtes pire que la maladie pour les affaires !

Un étrange silence s’installa alors quelques instants autour de l’échoppe du marchand. Puis les gens présents commencèrent à murmurer des choses étranges sur une maladie qui allait tous les frapper. L’Orisha ne parvenait pas à saisit tous les murmures. Apparemment l’évocation de cette maladie mettait tout le monde mal à l’aise.

- De qu’elle maladie parlez vous ? demanda Lioons au marchand.

- De celle qui tue les habitants de cette cité. Et j’espère que vous tomberez malade aussi ! Maintenant allez vous en, tous deux.

Lioons n’obtiendrait plus rien de cet homme là. Mais cela l’avait intrigué et lui avait donné un moyen de changer de conversation avec la jeune femme. Il se tourna vers elle tandis que l’agitation reprenait autour d’eux. Dans les derniers murmures qu’il entendit, il comprit qu’un élémental, un médecin voulait guérir la ville et qu’il valait mieux aller le voir si on ne voulait pas mourir de cette maladie.

- Je ne connais pas bien cette ville, c’est la première fois que je viens ici. Mais vous semblez plus à l’aise que moi dans ces lieux. Vous semblez connaître cette cité, peut être voudriez vous en apprendre plus sur cette maladie ? J’ai entendu qu’il parlait d’un médecin élémental, comme vous, qui essaye de guérir les habitants. Voudriez vous aller le voir ?

Alors il se rendit compte de sa première erreur. Il venait de lui dire qu’il savait qu’elle était une élémental. Elle n’en avait pas parlé et il n’avait aucun moyen de le savoir. Il imaginait déjà la réaction du lion. Il devait simplement espérer que cela passe inaperçu, ou trouver un mensonge ou peut être devrait il dire la vérité.
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Mer 11 Juin 2014, 12:07

    Visiblement, le jeune Orisha aurait préféré être plus discret au vu de sa réaction hésitante, il pensait certainement ne pas avoir été vu... et il était vrai que sans la précieuse aide de Kolio, la jeune Reine ne se serait rendue compte de rien.

    - Vous faites erreur, je ne réclame rien pour ce collier.

    Takias se moquait pas mal qu'il demande quelque chose ou non, s'il ne voulait rien, elle lui laisserait quand même le gage de sa gratitude mais elle n'eut pas le loisir d'aller plus loin puisque le marchand, n'en pouvant visiblement plus s'exclama:

    - Bon ca suffit maintenant, allez vous en, vous et votre collier ! Vous êtes pire que la maladie pour les affaires !

    L'Elémentale du Feu lui jeta un regard meurtrier. C'était son métier, et pourtant il râlait sans gêne devant ses clients! Elle laissa cependant passer cette réflexion lorsqu'elle entendit le mot paradis sortir de la bouche de ce marchand de malheur. Il y eut alors une sorte de silence gêné que Takias décida malgré elle de ne pas troubler. L'Orisha prit la parole avant elle:

    - De qu’elle maladie parlez vous ?

    Takias, dont la curiosité n'avait d'égal se tourna vers le dit marchand avec des yeux ronds. Elle entendit le sifflement de Kolio derrière elle mais n'en tint pas compte.

    - De celle qui tue les habitants de cette cité. Et j’espère que vous tomberez malade aussi ! Maintenant allez vous en, tous deux.

    Cette menace en l'air attira cependant les foudres de Kolio sur le marchand, que Takias apaisa d'un geste de la main. Takias aurait bien aimé secouer un peu ce bonhomme pour lui arracher d'autres renseignements mais il était déjà avec d'autres clients, et malgré sa curiosité, l'Impératrice du Tout ne voulait pas se faire remarquer d'une quelconque façon dans cette ville marchande. Elle soupira et se détourna contre son gré des étals de marchandises. La voix de l'Orisha résonna au milieu des éclats et des bruits de l'avenue commerçante:

    - Je ne connais pas bien cette ville, c’est la première fois que je viens ici. Mais vous semblez plus à l’aise que moi dans ces lieux. Vous semblez connaître cette cité, peut être voudriez vous en apprendre plus sur cette maladie ? J’ai entendu qu’il parlait d’un médecin élémental, comme vous, qui essaye de guérir les habitants. Voudriez vous aller le voir ?

    Takias ouvrit la bouche mais avant qu'elle ne put dire quoi que ce soit, Kolio émit un profond grognement de mécontentement. Elle connaissait bien sûr son avis sur la question, il voudrait qu'elle rentre tout de suite à sa résidence, mais c'était peine perdue. La jeune Elémentale irait voir de quelle maladie il s'agissait bien évidemment. Mais un détail attira cependant son attention, l'Orisha avait parlé d'un médecin Elémental, jusque là pas de soucis, sauf qu'il avait rajouté derrière "comme vous". Comment pouvait-il savoir que Takias était une Elémentale? Elle était peut-être la Reine mais n'avait rencontré que très peu d'Elémentals, et elle n'était pas assez populaire parmi ce peuple pour que tout le monde la reconnaisse. Les appréhensions de Kolio semblaient se vérifier, avaient-ils déjà rencontré cet homme? Non. Takias avait une mémoire infaillible, et elle était intimement persuadée de n'avoir jamais vu cet Orisha, alors comment...? Elle pivota vers le dit Orisha et plongea son regard de flamme dans ses yeux vairons. Son regard impassible fouillait chaque expression de son visage dans l'espoir de percer quelques secrets mais elle n'insista pas. Parler ici n'était pas une bonne idée, elle n'avait aucune envie que toute la ville sache qu'elle était ici, à ses risques et périls. Elle détourna son regard silencieusement et saisit d'un geste précis et ferme le bras de cet étrange personnage. Sa force n'était pas qu'une légende et elle se déplaça habilement dans la foule avant de propulser le jeune homme dans une ruelle moins fréquenté au plus grand plaisir de Kolio qui suivait la jeune femme en trottinant. Il n'y avait quasiment aucun passage dans la rue choisie par la jeune Reine. Les poings serrés en face de cet inconnu aux yeux vairons, elle posa une main sur le collier et le décrocha avant de le brandir devant elle, une lueur de défi dans les yeux:

    "Vous êtes étrange... Depuis tout à l'heure Kolio ne cesse de me dire de me méfier de vous, je ne l'écoutais pas mais... il y a de plus en plus de facteurs étranges qui jouent contre vous. Un inconnu qui arrive comme par hasard avec un collier, qu'il m'offre, et qui veut maintenant aller se renseigner pour une maladie étrange avec moi. Qu'est ce que vous voulez? Ce collier est censé me paralyser une fois sortie de la ville? Ou me tuer directement peut-être?"

    Elle marqua une pause et reprit avec plus de vigueur, ses pupilles de feu s'agitant prestement:

    "Comment savez vous que je suis une Elémentale? Notre race ne peut se reconnaître que par la magie hors il n'y en a pas ici!"

    Elle tenait toujours le bijou dans son poing serré, risquant de le casser à tout moment. Kolio, grand rempart puissant à ses côtés restait impassible, en essayant encore une fois de retrouver l'impression de déjà vu qu'il avait ressenti auparavant.



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Mer 11 Juin 2014, 15:02

Le jeune Orisha observait attentivement la reine des Elémentals, espérant qu’elle ne ferait pas attention à sa remarque sur ses origines. Il se demandait comment une reine réagirait-elle face à un inconnu lui offrant un collier et semblant la connaître. Sans compter que le lion, qui plus est géant, de cette reine ne semblait pas apprécier le jeune homme. Mais il ne voulait pas laisser paraître son inquiétude, il ne fallait pas donner à cette femme la possibilité de lire sur son visage la peur. Il était sur que cela n’arrangerait en rien la situation. Il fit donc ce qu’il savait faire de mieux : il sourit à la reine. Le sourire était son moyen de défense le plus utile. Qu’il ai peur, qu’il soit en mauvaise posture, qu’il soit triste, ou même heureux, un sourire permettait de cacher toutes émotions sur son visage. C’était comme dresser un mur, une barrière, une protection un peu mental face à ceux qui tenterait de déchiffrer ses penser sans user de magie, et ici, la magie n’était pas utilisable. Alors, pendant un instant, il crut que son sourire avait réussi à distraire la souveraine. Cette dernière fit s’écarter ses deux lèvres pourpres pour prendre la parole. Elle allait surement lui répondre qu’elle voulait en savoir plus aussi, enfin Lioons l’espérait, mais elle n’eut pas le temps de dire quoi que ce soit : son lion grogna dans son dos et elle s’interrompit. Pendant un instant encore, le vagabond crut qu’elle allait l’apaiser et lui faire comprendre qu’elle irait quand même voir ce médecin. Mais ce n’est pas ce qu’il se passa. Son regard changea d’un coup. Elle semblait avoir saisit quelque chose et Lioons ne doutait pas qu’elle avait compris sa gâfe. Elle plongea son regard, d’un rouge profond dans celui du jeune homme. Mais ce dernier ne cligna pas et garda le contact. Il ne devait rien laisser paraître, il devait faire comme si de rien n’était, comme s’il n’avait rien dit. La reine détourna son regard, et ne dit pas un mot. Alors, elle saisit fermement le bras du jeune homme et l’emmena avec lui. Elle avait une sacrée poigne et le garçon savait qu’il ne pourrait pas se dégager. Il la suivit donc jusqu'à une ruelle où elle semblait vouloir l’amener. Dans son dos il entendait les pas du lion qui les suivait, visiblement heureux de la tournure que prenaient les choses. Arrivé dans la ruelle, elle tira sur le bras du jeune homme pour le jeter un peu plus loin en face d’elle. Il avait faillit trébucher dans son élan, mais il se ressaisit et se campa solidement face à elle. Il était paré à toutes éventualités et il la voyait bien lui sauter à la gorge. Dans ce cas il doutait de pouvoir rivaliser avec une reine et il n’aurait plus qu’à espérer qu’elle l’écouterait et le croirait, ce qui était vraiment peu probable. Mais heureusement elle ne se précipita pas sur lui, elle saisit le collier qui était à son cou, celui que lui avait offert Lioons, et s’exclama :

- Vous êtes étrange... Le rouge de ses yeux était d’une intensité tout autre que précédemment. C’était un rouge ardent. Depuis tout à l'heure Kolio ne cesse de me dire de me méfier de vous, je ne l'écoutais pas mais... il y a de plus en plus de facteurs étranges qui jouent contre vous. Lioons eut d’abord envie de jeter un regard hargneux au lion gigantesque campé derrière la reine et bloquant la seule issu vers la sotie. Mais il n’eut pas beaucoup à réfléchir pour savoir que ce serait une mauvaise idée. Un inconnu qui arrive comme par hasard avec un collier, qu'il m'offre, et qui veut maintenant aller se renseigner pour une maladie étrange avec moi. Bon, elle n’avait pas tors… Ca faisait un peu beaucoup. Qu'est ce que vous voulez ? Ce collier est censé me paralyser une fois sortie de la ville? Ou me tuer directement peut-être? Lioons voulait la rassurer et lui dire que ce n’était absolument pas son but, mais elle ne lui laissa pas le temps de le lui dire. Comment savez vous que je suis une Elémentale ? Notre race ne peut se reconnaître que par la magie hors il n'y en a pas ici !

Elle marquait encore un point. Cela faisait beaucoup de choses à expliquer et si elle le croirait peut être pour le collier, elle ne le croirait surement pas pour le reste. Et puis, personne ne connaissait son secret à part Rébéca, son Orine et son ami Romulus. Il n’en avait fait part à personne d’autre et il ne savait pas comment il allait devoir s’y prendre.

- Cela va surement vous paraître fou… Et je sais que ça l’est. Dit il très hésitant. C’est une très longue histoire… Et elle risque d’être difficile à croire… Même moi je ne m’y habitue toujours pas. Comment vous le dire...? Il ne savait pas vraiment comment présenter la chose… Alors voilà, je suis schy… Non, ce ne commençait pas très bien. Non, j’ai une double pers… La aussi il doutait que ce soit une super approche. En fait, dit il en faisant quelque pas dans la ruel, réfléchissant à comment il devait s’y prendre. j’ai… Il gesticulait beaucoup, réfléchissant à la meilleure approche. Dans mon esprit… Il montra sa tête de sa main droite. Une autre personne.

Il arreta de bouger, et ne dit plus rien, faisant face à l’Elémental. Il devait ressembler à un fou totalement dérangé. Il se rendait compte qu’il devait ressembler à un cinglé et il doutait forcement d’avoir réussi à la convaincre. Il marqua à un temps d’arrêt, histoire de voir les réactions de Takias. Dash prit alors la parole en pensées :

*Tu es un vrai chef. C’est super bien trouvé tout ça. Chapeau. Je suis curieux de voir ce qu’elle va te répondre.*

Mais Lioons ne lui prêta pas attention et reprit, tentant de défendre sa cause.

- Je sais que ca paraît fou et je ne sais pas vraiment comment l’expliquer. Il était très agité en disant tout cela. Mais C’est la vérité. Mon corps est possédé par deux esprits. Il avait seulement l’impression de s’enfoncer. Il y a le mien, je m’appelle Lioons. Et suite à un sortilège, je me suis retrouvé avec l’esprit de Dash Stendal. C’est grâce à lui que je vous connais.

*C’est un peu mieux, mais si j’étais à sa place je t’aurais déjà tué par compassion, pour libérer ton esprit torturer, et comme je n’ai pas vraiment envie de mourir maintenant, je vais prendre le relais si ca ne te dérange pas.*

- Je vais faire simple. C’était maintenant Dash qui parlait et qui avait pris possession du corps de Lioons. Il était calme et parlait clairement. Il avait cette posture qui laissait ressentir une certaine confiance, après tout il avait été un capitaine de navire. Il y a quelques années, nous nous sommes rencontrés dans un manoir de l’antre enflammée de Vulcain. Je devais surveiller un de vos grands comptes Elémentals. Mais il s’est avéré qu’il était en fait devenu un vampire voulant votre mort. Je me faisais passer pour un major d’homme et je suis venu vous avertir des que j’ai compris ce qu’il voulait. Nous n’avons parlé quelques instants seulement mais vous m’avait offert un collier permettant de transformer mon corps en glace. Aujourd’hui je vous rend la pareille avec ce rubis, bien qu’il ne soie pas magique. Vous n’avez donc rien à en craindre. Et, là, ce n’est plus Lioons qui vous parle. Il vous a dit la vérité. Je suis Dash.

Voilà, c’était dit. Il n’y avait plus qu’à espérer qu’elle allait le croire. Il ne dit plus rien, attendant de voire la réaction de la reine. Mais il lui avait surement donné des informations suffisamment importantes pour qu’elle le croie. Cependant, après la réponse de la reine, Dash n’eut pas le temps de prendre la parole et de rajouter quoi que ce soit. Il avait été tellement absorbé par son récit et a réaction de Takias qu’il n’avait pas vu venir une personne dans son dos. La personne le bouscula et trébucha. Il se retourna d’un coup et fit face à un mendiant qui s’écroula au sol. Il avait le teint pale et respirait difficilement. Le jeune homme s’agenouilla à coté de lui et le redressa doucement. Ses veines ressortaient étrangement et avaient une couleur violette des plus étrange. Ses yeux semblait recouvert d’une fine pellicule blanchâtre.

- Que vous arrive-t-il ? Vous allez bien ? Demanda Dash au vieil homme.

Ce dernier toussa fortement et tenta de répondre mais il avait les lèvres saignantes et il semblait déshydraté. Le pirate se tourna vers Takias :

- Il faut l’emmener chez ce médecin. Dit il en attrapant l’homme et le portant. Que vous me fassiez vraiment confiance ou pas n’a pas d’importance. Vous voulez autant que moi savoir ce qu’il se passe non ?
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La maladie d'Utopia [PV Takias]

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