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 L'aventure Mortelle ~ [Quête|PV Abel Erond]

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Jeu 23 Jan 2014, 14:19


Abel était ravi d’avoir l’occasion d’en apprendre plus sur son amie. Après tout, ils n’avaient pas vraiment eu le temps de parler depuis qu’ils s’étaient rencontrés. La route avait été un peu dure pour le bélua, et il savourait en silence les paroles de Raveeshka. Elle semblait avoir quelques difficultés à parler de ce qu’elle aimait, sans doute parce qu’elle ne vivait que pour être sur la route. Une vie pleine d’aventure et de rebondissements, n’est-ce pas ce à quoi tout le monde aspirait ? Abel ne pouvait s’imaginer vivre éternellement au rocher au clair de lune. Bien sûr, il adorait sa forêt et son village natal, mais il avait besoin de découvrir le monde, de porter ses convictions partout sur son chemin. La vie paisible qui aurait pu lui être promise ne l’intéressait pas.

Raveeshka, à sa manière, n’était pas si différente. Elle semblait ne vivre que pour l’aventure, pour aller de l’avant, accomplir des choses que d’autres n’avaient pas pu faire. Des quêtes lointaines, des périls, des défis desquels on sortait grandi. Abel la comprenait.
« Tu dois avoir vu des choses magnifiques au cours de ta vie. J’espère qu’un jour j’aurais ton enthousiasme. »

Alia se glissa sous le tissu de la tente et tourna sur elle-même plusieurs fois, cherchant une position confortable, envoyant du sable autour d’elle et manquant de faire s’écrouler toute la structure de leur abris. Abel lui lança un regard amusé avant de la prendre dans ses bras pour l’empêcher de causer plus de dégâts. Le contact de son compagnon eut pour effet de la calmer un peu et, s’accrochant à lui, elle bailla longuement avant de poser sa tête sur le bras d’Abel. Elle semblait épuisée par sa journée, comme ils l’étaient tous.

Le bélua s’allongea à nouveau en serrant délicatement la petite créature contre lui. Le froid du désert, malgré la couverture, lui faisait presque mal, et la chaleur du petit corps de la panthère ne serait pas de trop pour qu’ils puissent tous les deux passer une nuit sereine. Demain, quand le soleil se lèverait, toutes ces pensées s’envoleraient, et ils regretteraient certainement cette fraicheur.
« La pyramide… Que peut-elle renfermer ? »
Abel était curieux, mais il devait bien avouer qu’il ne savait pas trop à quoi s’attendre.
« Peut-être un objet magique, un livre ancien. Une arme qui aurait appartenu à celui qui y est enterré. Ou tout simplement rien du tout, qui sait ? Peut-être qu’il n’y a que des monstres et des malédictions… Allez, ne dit-on pas que l’important est le voyage, non pas la destination ? J’ai hâte de découvrir ces lieux, et même si nous repartons sans rien, nous aurons au moins la satisfaction d’y être parvenus. Tu ne penses pas ? »
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Dim 26 Jan 2014, 10:43

Abel semblait passionné par mes phrases. Une à une, il les écoutait avec attention. Il avait la patience d'un bélua, ça, c'est clair. Après, je n'en connais pas beaucoup, c'est l'un des premiers mais vu ils ont tous l'air d'être connectés avec la nature, et donc d'être sereins dans toutes les situations.

"Je n'ai pas parcouru autant que ça... Mais jamais je ne quitterai les routes. C'est ma maison en quelque sorte."

Même si je ne me sentais pas chez moi partout comme je le disais, je savais que ma place n'étais pas d'habiter toute sa vie aux côtés de nomades humains dans le désert. Certes, j'adorais ce dernier, mais le sable chaud de la journée et la fraîcheur ultime de la nuit faisaient trop de variantes pour ensuite fatiguer les voisins des renards du désert. D'ailleurs, en parlant de ça, il n'y a pas beaucoup d'animaux sur le territoire de ma race. Quelques insectes résistants à la chaleur restaient quelques temps sous terre lorsqu'une tempête de sable se manifestait et personne n'avait jamais aperçu de gros gibier dans les environs. A croire que nous sommes assez pauvres, et c'est bien vrai, d'ailleurs. Heureusement, ma mère avait une situation financière très correct ce qui me permet aujourd'hui de subvenir à mes besoins facilement.

Oni restait cacher, comme à son habitude, sous ma veste. Par mon grand étonnement, la petite couette sautilla jusqu'à atteindre la couverture et s'y réfugia. Elle semblait vouloir trouver le sommeil, et j'espérais que même avec ce froid elle puisse trouver son repos bien méritée après cette journée fatigante. Je la trouvais tellement mignonne lorsqu'elle fermait ses grands yeux. Rien ne pouvait rivaliser avec cette petite bouille inscrite sur son visage et son air hypnotiseur. D'ailleurs, je n'en avais jamais parlé à personne mais son seul pouvoir était d'hypnotiser touts êtres vivants qui pourraient le nuire. Je n'avais vu qu'une seule fois cette mystérieuse capacité d'Oni et je dois dire que j'ai été assez étonnée et éblouie par son efficacité. Après son utilisation, mon pauvre compagnon était tombé dans les pomme. Trop d'énergie dépensée de cette manière pourrait nuire à sa santé morale. Mieux vaut ne pas s'en servir inconsciemment et inutilement. Mais Abel me tirai de mes pensées par de simples paroles.

"J'y vais avant tout pour réussir là où les autres ont échoué. Que j'y laisse ma peau ou non !"

Puis je me tapais le crâne avec mon poing d'un air joueur :

"Mais suis-je bête. Je ne pourrait plus faire de quête si je n'existe plus !"

Puis je riais un peu. En ce moment, j'avais grandement besoin de rire et ça me manquait.
Je regardai un peu vers le sol, comme si je faisais le vide dans mon esprit, puis d'un air tendre, calme et doux, je demandais :

"Dis moi Abel... Est-ce que tu as peur de t'aventurer dans la pyramide en sachant qu'il y a de nombreux maléfices ?"
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Dim 26 Jan 2014, 18:11


Abel s’amusa des paroles de Raveeshka. La compagnie de la jeune humaine était vraiment agréable et le bélua était heureux de pouvoir enfin profiter d’un petit peu de convivialité dans son voyage. Il était souvent seul lorsqu’il était sur les routes. Certes il avait Alia qui ne se séparait que rarement de lui, pour aller chasser et rapporter on ne savait quelles trouvailles, mais, et même s’il adorait la compagnie des animaux, il ne se privait jamais de la possibilité d’échanger un petit peu avec les personnes qu’il croisait, ne serait-ce que pour apprendre à les connaître.
Blottie contre lui, Alia se mit à ronronner, faisant vibrer son petit corps contre celui de son compagnon, ce à quoi il répondit en passant ses doigts dans son pelage, caressant délicatement les petites plaques rugueuses qui commençaient à se former sur son dos. Elle grandissait si vite…

Avait-il peur d’aller dans cette pyramide ? Bonne question… Abel devait bien admettre qu’il ne se sentait pas très rassuré à l’idée d’affronter les gardiens de ce lieu antique. Le bélua n’aimait pas se battre, car les combats lui faisaient prendre une forme qu’il avait encore du mal à contrôler et qui menaçait parfois de se retourner contre ceux qu’il aimait, mais s’ils rencontraient des créatures maléfiques il serait bien obligé de les chasser avant de pouvoir entreprendre l’ascension du tombeau. Les malédictions, par contre, ne l’effrayaient pas plus que cela. Il s’agissait souvent d’histoires sordides racontées par des gens qui n’y connaissaient rien à la magie et qui voyaient en une simple aura des pouvoirs occultes bien au-delà de la réalité.
Anas et les siens étaient des hommes bons et honnêtes, mais leurs connaissances de la magie noire ne devait pas dépasser celles du bélua, et il était absolument persuadé qu’ils auraient été émerveillés de le voir faire apparaître quelques petites fleurs à travers le sable, un petit tour qu’il commençait à maîtriser. Il ne pouvait pas les en blâmer bien sûr, mais il fallait bien admettre que les informations qu’ils pouvaient leur transmettre à propos des fameuses entités qui semblaient défendre la pyramide étaient pour le moins incertaines…

Le bélua observa Opalyne d’un air pensif. Son visage était rayonnant, elle semblait sereine, ce qui donna un peu de courage à Abel.
« Si je suis avec toi, j’imagine que je n’ai rien à craindre. Avec une vraie aventurière à mes côtés, ce n’est pas quelques malédictions ou une momie ancestrale qui vont m’effrayer ! »
Malgré toute l’assurance qu’il espérait dégager, il devait bien avouer que ce n’était pas tout à fait vrai. En fait, il avait surtout peur que Raveeshka ne soit en danger et qu’il ne puisse rien faire pour l’aider. Après tout, il n’était encore qu’un simple bélua, bien loin de la puissance de ceux qui gouvernaient son peuple. Il avait encore un long chemin à parcourir avant d’être capable de protéger ceux qu’il aimait, le destin le lui avait parfois cruellement rappelé.

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Mer 29 Jan 2014, 11:34

Alia aimait se blottir contre son maître, ce que je trouvais mignon. Quant à Oni, elle restait toujours à mes côtés quoi qu'il arrive. Sur ces pensées, je jetais un petit coup d’œil à ma chouette blanche. Elle dormait déjà, la veinarde ! "No souci, moi je dors sans problèmes, Maman !" Je l'imaginais bien dire ça dans sa petite tête d'animal. Moi, lorsque j'essaie de fermer les yeux quelques heures, c'est toute une histoire ! Entre le bruit dehors et quelques pensées envahissantes, je n'arrive pas à m'endormir. Une fois, j'ai carrément essayé de compter les moutons. Ce qui, bien sûr, n'a absolument pas marché. Et je m'y attendais ! Finalement, maintenant, j'essaie simplement de fermer mes paupières et j'attends patiemment. Quelques fois je me mets à méditer, histoire de me calmer un peu avant une aventure assez agitée ou même dans la journée, comme ça, ça me prend. Il faut avouer qu'avec mon sale caractère et mon stress permanent j'ai un peu de mal à être sereine. C'est décidé, après cette aventure de pyramide maudite, je prends des vacances ! Oni bougea discrètement, mais c'était suffisant pour me sortir de mes pensées.

"Ne mens pas ! Et tu fais le macho, hein !"

Puis je riais. Je me rendit compte que la fatigue gagnait du terrain dans mon corps et surtout dans mon esprit. Alors au lieu de lutter, je préférais me coucher de suite afin d'être en forme demain. Ça serait assez dommage si je venais à être crevée de fatigue le lendemain ! Les gardiens maudits de la grande pyramide m'auront déjà mangé avant que je ne sorte mon arc. *soupir* Je pense que j'aime les pâtes ! Oui, j'avais envie de manger des pâtes. Mais ça, c'était complètement hors sujet !

"Dis, ça ne te dérange pas que l'on se couche ? Prendre quelques forces pour demain nous est privilégié."

J'espérais qu'il ne le prenne pas mal. J'ai déjà eu quelques expériences avec certaines personnes peu sociables et je pouvais dire que ce n'était pas très agréable de converser avec... Bon, blague à part, je ne pensais vraiment pas que la soirée se passerai comme sur des roulettes comme ça ! J'étais heureuse d'être enfin en compagnie de quelqu'un. Je veux dire, à part Oni. La pauvre n'est pas apte à converser, mais les paroles ne font pas tout dans la vie.

Je me couchais alors très près d'elle afin de la serrer dans mes bras. Je me recouvrais à l'aide de la couverture offerte par Anas et sa tribu. Je me sentais décidément bien ici. Je n'avais plus froid et je sentais le cœur d'Oni battre. J'étais dans un état de fatigue menant presque à l'extase. Tout était calme, pas un mot, pas un bruit, tout était dans le silence total. Le silence était l'une des choses que j'appréciais le plus dans ce monde. Je fermai alors les yeux d'un air reposant.

"Bonne nuit Abel."

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Mer 29 Jan 2014, 19:48


La nuit fut douce, bien qu’un petit peu trop froide au goût d’Abel, mais heureusement la tente les protégeait du sable, et les couvertures leurs permettaient de garder un petit peu de chaleur. Le bélua sentait son totem envoyer de l’énergie dans tout son corps pour tenter de le réchauffer, tandis qu’Alia, blottie contre lui, ne semblait pas se soucier outre mesure de la température ambiance. Le bruit du froissement du tissu de leur habitation de fortune, le lent va et vient du sable qui se répandait partout à l’extérieur, tous ces sons si particuliers que le bélua n’avait jamais entendu nulle part se mêlaient dans son esprit en un souvenir de plus en plus concret. Sa première nuit dans le vaste désert des humains… Elle aurait tout aussi bien pu être sa dernière s’il n’avait pas fait les bonnes rencontres. Il pouvait s’estimer heureux d’avoir eu de la chance cette fois ci.

Bizarrement, la perspective de pénétrer dans un lieu maudit gardé par des sentinelles millénaires ne l’empêcha pas de passer une bonne nuit. Il y pensa assez peu, attendant de voir ce que la pyramide leur réserverait lorsqu’ils y seraient.
Abel fut réveillé à l’aube par la chaleur qui recommençait à se faire sentir, et par les bruits qui commençaient à émaner de l’extérieur. Le campement prenait vie peu à peu. Le bélua attendit quelques minutes, puis se décida à se lever, laissant Raveeshka dormir encore un petit peu. De toute manière, elle n’allait certainement pas tarder à se réveiller elle aussi. Il sortit de la tente et s’étira, observant les alentours. Anas semblait former des groupes et les envoyait çà et là accomplir on ne savait quelle besogne pour permettre aux nomades de survivre dans ce désert, ce qui ne devait pas être chose facile. Sans doute devaient-ils se procurer de l’eau et de la nourriture dans les oasis à proximité. Leur quotidien devait être rude…
En voyant le bélua, Anas appela à lui un jeune garçon et lui murmura quelques mots avant de saluer son invité d’un grand geste. L’enfant nomade s’éloigna en toute hâte. Abel lui rendit son salut et s’approcha quelque peu.
« La nuit a-t-elle été bonne ? »
« Grâce à vous oui, encore merci pour votre aide. »
« C’est naturel chez nous. J’ai envoyé Faris vous chercher des provisions. Il sera votre guide. Ce n’est encore qu’un enfant, mais il connait le désert comme sa poche. Faites-lui confiance, il vous mènera à destination. Par contre, il ne pourra vous accompagner à l’intérieur de la pyramide. Les miens ont peur de cet endroit, c’est là toute l’aide que je puis vous apporter. »
« C’est déjà bien suffisant, nous poursuivrons la quête de votre ami, et nous reviendrons vous dire ce que nous avons trouvé en haut du tombeau. »

Anas et Abel restèrent là à discuter quelques instants avant que le jeune Faris ne revienne avec des gourdes pleines et un sac de nourriture. Ils étaient prêts à partir. Ils n’avaient plus qu’à attendre que Raveeshka ne se joigne à eux.
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Jeu 30 Jan 2014, 04:55

 ❝ L'aventure Mortelle ❞
Le lever ~



Cela faisait déjà bien longtemps que j'étais réveillée. Je gardais mes yeux verts fermés, afin qu'ils soient bien opérationnels pour la journée. Il faisait déjà chaud et je pouvais entendre les nomades se lever ainsi qu'Abel. Cela faisait longtemps que je n'avais pas dormi avec quelqu'un. Cela remonte à l'époque où ma mère était encore de notre monde... Mais c'est du passé tout ça. Abel sortit de la tente pour aller rejoindre Anas. J'attendis un peu, histoire d'être sûre qu'il ne soit plus présent aux alentours, puis j'ouvris les yeux. J'attrapais mes chaussures restées dehors pendant la nuit et je les enfilais, une par une. Je me levais alors en refermant derrière moi le zip de notre abri. Je vis au loin le chef du village et l'enfant de Pheobe discuter pour ensuite être interrompu par un enfant d'environs 9 ans. Il avait les mains chargées de nourriture et de gourdes d'eau. C'est vrai que nous avions besoin de provisions. Anas était vraiment un ange de nous procurer tout ça !

Je marchais alors jusqu'à eux. L'enfant me fit un petit "coucou" de la main avant que je ne lui rende son geste d'un air amusé. Je lui souris en plus de ça et me tourna vers Abel.

"Tu es prêt ?"

Sur ces mots, j'inspirai profondément avant d'expirer doucement. Le stress montait peu à peu, mais je me calmais toute seule. Je m'adressait à Anas en montrant le garçon du menton :

"Il vient avec nous ?"

Puis, je dévisageai le petit d'un air doux en me penchant pour arriver à sa taille.

"Comment t'appelles-tu, mon grand ?" fis-je en lui souriant.

Je me redressais après sa réponse et lui tenais la main. C'était la première fois que je prenait la main à un enfant. Sa main était toute douce et agréable à caresser. Dommage que ma mère ne m'a fait ça que peu de temps. Mon père, ce n'était même pas la peine de rêver. Il a un fort caractère, comme moi, mais pas une seule pointe de douceur dans sa personnalité. Tant pis, je n'ai pas eu cette chance, alors je la donne à quelqu'un d'autre. Je pris alors un petit air nostalgique avant de regarder Abel.

"Parés ?"



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Lun 03 Fév 2014, 12:51


Alors que le soleil montait peu à peu dans le ciel, la chaleur devenait de plus en plus étouffante. Heureusement que les nomades leur avaient donné suffisamment d’eau et de quoi se protéger le visage et la tête. C’est emmitouflés dans de grands vêtements blancs qu’Abel et leur jeune guide attendirent Raveeshka. Le bélua trouvait son accoutrement assez ridicule, ayant du mal à s’en sortir dans tous les plis de cette cape qu’il essayait de faire tenir tant bien que mal sur lui, et Alia le regardait en penchant la tête l’air de ne pas trop comprendre les difficultés de son compagnon. Mais il devient bien admettre que ces habits ne seraient pas de trop pour les protéger du soleil. Le petit nomade semblait débordant d’énergie et visiblement heureux qu’Anas lui ait attribué une mission importante. Ses yeux étaient plein de fierté lorsqu’il vit l’humaine approcher.
« Je m’appelle Faris et je suis votre guide ! Je vais vous accompagner à la pyramide !»
Il tendit à son interlocutrice une de ces étranges capes blanches avec un grand sourire, ainsi qu’une ceinture servant de support à plusieurs gourdes remplies d’eau.
« Vous êtes prêts ? Si nous passons par les dunes, la pyramide n’est qu’à quelques heures de marche ! »
Abel jeta à œil vers Raveeshka avant de faire signe à leur guide qui les entraîna vers la sortie du campement. Anas leur fit un grand signe de la main en les voyant partir.
« Bonne route ! Prenez garde aux gardiens et revenez en un seul morceau ! »

Les gardiens de la pyramide… Cela faisait plusieurs fois que les nomades les mentionnaient, mais qui pouvait bien garder un lieu antique et maudit si longtemps après qu’il fut déserté par toute forme de civilisation ? Etait-ce là une légende répandue pour tenir les curieux à distance, ou alors une menace bien réelle ? Après tout, l’ami d’Anas n’avait pas pu être tué par des mythes…
Abel se demandait si leur guide pourrait les renseigner sur le sujet.
« Dis moi… Anas a parlé des gardiens de la pyramide. Qui sont-ils ? »
Le jeune nomade baissa les yeux un instant, un éclair de tristesse dans le regard. Il mit quelques secondes à répondre, preuve qu’il craignait légèrement ces lieux. Ou était-ce autre chose ?
« Eh bien… Personne ne sait vraiment qui ils sont. On raconte seulement qu’ils apparaissent pour venir punir ceux qui osent profaner le tombeau de leurs maîtres. Ils sont issus d’une magie très puissante et très ancienne, mais aucun de ceux qui les ont vu ne sont revenus pour les décrire… »
Alors comment sait-on qu’ils existent, pensa Abel, mais il se garda bien d’interrompre le petit, visiblement troublé.
« Ils… ils ont tué mon père il y a des années. Il ne faut pas les déranger, vous devriez renoncer tant qu’il est temps. »
Son père ? Alors c’était donc le fils de l’ami d’Anas… Pas étonnant qu’il craigne la pyramide. Mais il n’était pas question pour les deux compagnons de renoncer. S’il y avait quelque chose dans ce tombeau ils le trouveraient, et si des gardiens tentaient de les en empêcher ils étaient prêts à se défendre.
« Ne t’en fais pas pour nous. Nous sommes là pour honorer la mémoire de ton père et finir ce qu’il avait commencé. A défaut de pouvoir le ramener, nous t’apporterons des réponses.»
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Mar 04 Fév 2014, 10:37

 ❝ L'aventure Mortelle ❞
La marche ~



Le petit s'appelait Faris. Il m'avait l'air bien sûr de lui et tout plein de fierté. Peut-être que j'allais bien m'entendre avec lui. Mais je ne suis pas là pour me faire des amis ; je suis là pour traverser cette maudite pyramide dans les deux sens du terme ! Notre jeune guide me tendit une étrange cape blanche et c'est avec joie que je m'en emparais. Cela nous servira pour nous protéger du soleil.

"Oui ! Nous te suivons."

Je ne manquais pas le petit coup d’œil d'Abel. Était-il inquiet ? Je ne voulais pas le forcer à me suivre dans cette aventure. Il était libre de refuser et de se replier afin de retourner auprès des siens. Après le souhait d'Anas, je voulais tout de même le remercier de leur hospitalité.

"Merci de nous avoir accueillit aussi chaleureusement. Merci pour tout !"

C'est sur ces mots que nos regards se quittèrent. C'était parti pour l'aventure. L'aventure Mortelle. J'écoutais d'une oreille la conversation de mes deux compagnons tout en marchant à leurs côtés. Visiblement le père de Faris était le vieil ami du chef de ce campement... Je ne disais rien malgré ma légère tristesse due à la compassion que j'éprouvais pour ce petit bonhomme. Il est tellement jeune... Il ne méritait pas cela. Ça me rappelle encore des souvenirs par rapport à ma mère... Il y a trop de décès prématurés dans ce monde. Et peut-être que le mien arrive à grand pas. Peut-être que toute cette histoire de gardiens n'était que des salades pour nous tester ou je ne sais quoi... Personnellement, je ne me pose plus de questions. J'avance. J'avance sur le chemins des dunes chauffantes jusqu'à la grande pyramide sans me poser de questions. Car si le destin souhaite ma mort, alors il l'aura.

Je trouvais les paroles d'Abel merveilleuses pour consoler le petit. Décidément j'étais tombé sur un ami en or dans ce grand désert de la même couleur. Je l'appréciais déjà même si la communication n'était pas à 100%. A vrai dire, c'est assez difficile de converser avec moi. C'est le premier depuis un bon bout de temps. Et encore, je garde mes distances ! Dieu sait combien je suis méfiante !

"On te le promet, on ne partira pas au Ciel tant que nous n'avions pas rendu une dernière visite à ton village."

Nous marchions encore et je pouvais observer les ondulations dues à la chaleur du désert. J'aimais cet endroit, mais une bonne dose de pluie ne serait que la bienvenue. J'essayais alors de sourire à Faris pour oublier ce mini conte et regardais devant moi pour apercevoir...
La Pyramide
.



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Mer 05 Fév 2014, 19:20


Abel ne put s’empêcher d’être impressionné devant le tombeau majestueux qui se tenait devant eux. La pyramide était immense, bien plus qu’il n’aurait pu l’imaginer. Le bélua avait du mal à s’imaginer comment des hommes avaient pu bâtir de telles choses, transportant des blocs de pierre sur plusieurs kilomètres à travers le désert avant de les hisser si haut… Le travail avait dû durer des décennies, tout ça uniquement pour y placer une sépulture. Encore un exemple de la démesure de l’égo de ces anciens seigneurs qui se prenaient pour des dieux…
Faris avait une expression étrange sur le visage, partagée entre la fierté d’être parvenu à les amener jusqu’ici et ainsi à accomplir la mission qu’Anas lui avait confiée, et une certaine crainte à propos de cette pyramide et de ce qu’ils allaient pouvoir y trouver.
« Voilà, nous y sommes, comme promis. Par contre, je ne pourrais pas vous accompagner plus loin… »
La voix du jeune nomade était tremblante et un petit peu honteuse, mais Abel posa rapidement sur lui un regard rassurant.
« Ne t’en fais pas, tu as déjà fait bien assez pour nous aider. Retourne au campement, nous retrouverons notre chemin. »
Abel avait été attentif à la position du soleil lors de leur marche, et avait bien visualisé l’angle de la pyramide lorsqu’ils étaient arrivés. Ils n’auraient aucun problème pour se diriger dans la direction opposée, et finiraient pas tomber sur le campement. Après tout, il s’était déjà perdu une fois dans ce désert, autant ne pas recommencer…

Le bélua regarda le petit s’éloigner tout doucement, puis tourna son regard vers Raveeshka en lui lançant un sourire. Ils y étaient enfin… Mais le plus dur restait à faire, et personne ne savait vraiment sur quoi ils allaient tomber.
« Bon, je crois qu’on a plus le choix à présent ! »
Abel essayait de détendre un petit peu l’atmosphère, mais il devait bien reconnaître qu’il n’était pas très rassuré par la perspective de tomber sur les créatures qui hantaient ce lieu. Mais après tout, c’était pour cela qu’ils étaient venus… Plus vite ils entreraient dans cette pyramide et plus vite ils en sortiraient !
Le bélua se dirigea donc vers ce qui semblait être une entrée dérobée à même un mur de pierre, entraînant son amie à sa suite et déposant Alia sur le sol pour qu’elle puisse se dégourdir un peu les pattes avant d’entrer. La petite panthère poussa un petit miaulement en direction de l’entrée qui donnait sur une pièce sombre au moment où ils s’apprêtaient à y entrer.
Abel sortit deux torches du sac et les alluma en frottant le métal de sa gourde contre le mur pour produire quelques étincelles. La lumière envahit peu à peu les lieux, et le bélua pénétra dans le tombeau en prenant une grande inspiration. Ce n’était pas le moment de jouer les froussards.
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Lun 03 Mar 2014, 19:43


Raveeshka:

A peine entré dans le long couloir, Abel ressentit un froid glacial qui le fit frissonner. La pyramide était certes à l’abri de la chaleur, mais il y avait quelque chose d’autre, quelque chose de lugubre qui donnait faisait froid dans le dos. Alia restait soigneusement cachée derrière son compagnon, ne se déplaçant qu’à petits pas prudents pour venir coller à ses mouvements quand il se déplaçait. Elle pouvait sentir la peur du bélua, et elle savait d’expérience que lorsqu’il était effrayé les ennuis n’étaient pas très loin. Raveeshka, quand à elle, était soudain étonnamment silencieuse, ce qui renforçait la sensation de malaise que tous ressentaient tant elle s’était montrée bavarde et enjouée sur le chemin. Quelque chose de sombre était à l’œuvre en ces lieux, Abel pouvait le sentir, sans réellement savoir comment. Cette histoire de malédiction ne lui disait rien qui vaille… Peut-être que les nomades étaient dans le vrai finalement, peut-être que ces lieux étaient vraiment hantés par une forme de magie ancestrale…
Alia émit un petit miaulement qui se perdit dans sa gorge, visiblement paniquée à l’idée de pénétrer plus profondément à l’intérieur du tombeau. Le bélua s’accroupit près d’elle et la prit dans ses bras.
« Allons, ne t’inquiète pas. Plus vite nous arriverons en haut et plus vite nous sortirons d’ici. »
Abel disait cela pour elle mais aussi pour lui, cherchant à se persuader qu’ils ne risquaient rien. Mais à présent qu’ils avaient promis à Faris de lui apporter la vérité sur son père, ils ne pouvaient plus reculer. Ils allaient prendre leur courage à deux mains s’ils voulaient se montrer dignes de la parole qu’ils lui avaient donnée.

Abel tendis la torche qu’il avait allumée à Raveeshka en lui lançant un sourire qu’il voulait rassurant, bien que pas très convaincu lui-même, et empoigna fermement son bâton qu’il utilisa pour s’assurer que son chemin était sûr avant de l’emprunter. Les murs et les dalles qui recouvraient le sol semblaient millénaires et sur le point de s’écrouler à chaque instant, et il ne voulait pas risquer de finir assommé par l’un de ces énormes rochers. Pire encore, on racontait que ces lieux étaient piégés pour empêcher d’éventuels pillards de venir profaner la sépulture qu’ils renfermaient. De nombreuses richesses étaient enterrées avec leur propriétaire, ce qui ne manquait pas d’attiser la convoitise d’aventuriers assez peu scrupuleux. Mais ce n’était pas pour cela qu’ils étaient entrés. Abel n’avait que faire de l’argent. L’or e ses usages n’étaient pour lui que des valeurs abstraites qui n’avaient jamais rendu aucun homme meilleur. Bien au contraire, la cupidité amenait parfois des pulsions terribles entre des êtres que l’avarice avait rendus futiles. Le bélua aimait à penser qu’il était bien au dessus de tout cela. La nature lui apportait aisément tout ce dont il avait besoin. Il n’était nécessaire pour personne de se pavaner en tenue d’apparat ni d’exhiber des bijoux et des pierres précieuses devant qui voudrait bien les voir.

La lueur de la torche de l’humaine éclairait faiblement les murs lézardés de fissures tandis que les pas d’Abel soulevaient des volutes de poussière. Le couloir en était rempli. C’était comme si personne n’avait pénétré en ces lieux depuis des décennies, et c’était peut-être réellement le cas tant les nomades semblaient avoir peur de cet endroit.
Le bélua donnait soigneusement de petits coups de bâton à intervalle régulier devant lui, vérifiant que les dalles sur lesquelles il allait marcher étaient solides et ne renfermaient aucun mécanisme caché, et finit par arriver au bout du couloir devant ce qui semblait être l’entrée d’une pièce assez large. Après avoir agité son bâton, puis sa main, vers l’intérieur, Abel se décida à entrer et Raveeshka, sur ses talons, fit lentement le tour de la pièce en allumant prudemment les torches qui étaient suspendues aux murs avec la sienne.

Bientôt, la salle révéla sa structure aux yeux des trois aventuriers, et Alia choisi ce moment pour sauter sur le sol. Au milieu de la salle était disposé une sorte d’autel sur lequel était posé un livre qui semblait ancien, couvert de poussière. Curieux, Abel fit quelques pas autour de l’autel, et, ne voyant aucun danger immédiat, s’approcha pour mieux voir l’objet qu’ils avaient trouvé. La couverture présentait des inscriptions dans une langue qui lui était étrangère.
Désireux d’en apprendre plus sur sa trouvaille, le bélua ouvrit le livre et, à la seconde où il posa sa main sur le socle de l’ouvrage, un cliquetis lui fit immédiatement regretter son geste.


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Lun 03 Mar 2014, 19:46


« Abel, attention ! »
Le cri de Raveeshka résonna dans l’air et les yeux d’Abel virèrent brusquement à l’orange, brillant d’une lueur sauvage. Le bélua fit un bond agile vers l’arrière juste avant que l’autel ne soit écrasé par une dalle immense qui venait de se détacher du plafond. Un fracas assourdissant résonna dans la pièce et le sol trembla sous l’impact. A une seconde près, Abel aurait été enseveli sous les décombres avec ce qu’il restait du livre. Haletant, le fils de Phoebe tentait de retrouver son souffle à mesure que ses yeux retrouvaient une teinte plus humaine. Son totem venait de lui sauver la vie, et sans sa subite prise de contrôle qui l’avait amené à ce réflexe qui l’avait épargné, il n’osait pas imaginer quelle tournure dramatique cette exploration aurait paris.
« Oh non, il ne manquait plus que ça… »
Abel n’était en effet pas au bout de ses surprises, car en tournant la tête vers l’entrée pour suivre le regard de son amie humaine, il se rendit compte que le couloir par lequel ils étaient arrivé était obstrué par d’immenses rochers qui avaient du se détacher de la structure au moment où le piège s’était refermé sur le bélua.
« N’essaie même pas, ça ne sert à rien. Ces pierres doivent peser des tonnes… »
Abel n’écouta pas son amie et s’élança vers le passage et tira de toutes ses forces sur la pierre qui le bloquait, mais même en déployant autant d’énergie qu’il le pouvait, l’obstacle ne fit pas mine de bouger d’un centimètre. Même 10 hommes n’auraient pas pu déployer assez de force pour le déplacer, et le couloir semblait obstrué de dizaines de rochers similaires. Il fallait bien qu’il se rende à l’évidence, ils étaient à présent bloqués dans cette pyramide.
« Quelle poisse… On ne va jamais sortir d’ici.»
« Du moins pas par là où nous sommes entrés. Mais il doit y avoir plusieurs entrées, au moins une de chaque côté de la pyramide ! »
L’enthousiasme de l’humaine rassura quelque peu le bélua, mais pas assez pour lui faire reprendre espoir. Cet endroit devait être un véritable labyrinthe, et si chaque pièce était aussi dangereuse que celle-ci, ils seraient certainement morts avant d’avoir pu trouver une autre sortie…

Alia, qui visiblement ne prêtait pas grande attention aux morceaux de rocher qui jonchaient le sol, se déplaça vers la sortie opposée et s’immobilisa devant l’encadrement de la porte qui donnait sur un autre couloir sombre. Elle miaula longuement, comme si elle appelait quelqu’un, et l’écho du son qu’elle avait émis retentit dans tout le bâtiment. Surprise par ce phénomène, Alia miaula à nouveau, un petit peu plus fort, faisant résonner son petit cri jusqu’à la pièce située de l’autre côté, mais cette fois ci elle reçu une réponse toute différente. Une petite brise souffla vers elle en provenance de la pièce, faisant tournoyer des volutes de poussière au moment où elle entra dans la chambre de l’autel. La petite panthère à plaques détala pour se cacher derrière Abel qui leva son bâton vers le couloir. Raveeshka sortit sa dague et les deux aventuriers se placèrent côte à côté, s’attendait à voir sortir d’importe quoi. Une longue minute s’écoula, mais rien ne sembla se produire. Le bélua s’avança vers le couloir, tentant de sonder l’obscurité aussi loin que la lueur des torches lui permettait de voir et se risqua à appeler d’un ton mal assuré.
« Qui est là ? »
Mais une nouvelle fois, au lieu d’une voix, c’est une longue brise qui vint répondre au bélua, soufflant dans ses cheveux et répandant dans l’air l’odeur caractéristique d’un parfum de femme. Tout cela ne lui disait rien qui vaille.

Abel s’approcha du mur et attrapa rapidement l’une des torches que Raveeshka avait allumées avant de venir se replacer près de son amie. D’un geste sec, il l’envoya (la torche, pas Raveeshka) dans le couloir, aussi loin qu’il le pu. La lueur dansante éclaira une fraction de seconde ce qui semblait être une autre pièce en tout point similaire à la leur de l’autre côté de l’allée, mais la flamme vacilla puis s’éteignit sous l’effet d’une nouvelle brise, cette fois-ci accompagnée par des bruits de pas qui approchaient.
Quelque chose marchait vers eux dans le couloir, approchant lentement, inexorablement dans l’obscurité. En plissant les yeux, Abel distingua un mouvement semblable à l’ondulation du tissu d’une robe. Une violente bourrasque souffla dans le couloir et envahi la pièce, tourbillonnant autour des deux aventuriers en éteignant toutes les torches qu’ils avaient allumées. Ils se retrouvèrent dans le noir le plus complet, et les bruits de pas reprirent. Ils provenaient à présent de l’intérieur de la pièce.

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Lun 03 Mar 2014, 19:50


Abel recula instinctivement alors que les pas continuaient d’approcher d’eux, et il entendit que Raveeshka faisait de même. Privé de ses repères, le bélua trébucha sur un des débris de pierre qui s’étaient répandus dans la pièce au moment où la dalle s’était brisée sur le sol, et il tomba à la renverse, sa torche lui échappant des mains. Prenant appui sur son bâton, le bélua se relever et se plaça en position défensive. Les bruits de pas avaient cessé et à la place, remplacés par le son du souffle d’une créature au rythme de sa respiration. Elle semblait calme, du moins bien plus que ne pouvait l’être Abel.
Un parfum étrange emplissait l’air, que le bélua aurait presque pu apprécier s’il ne craignait pas tant pour sa vie et pour celle d’Alia et Raveeshka. Un long silence, pesant, tomba sur la pièce et Abel se sentit épié de la tête aux pieds. Après plusieurs longues secondes, il se décida à prendre la parole.
« Nous ne sommes pas des pillards, nous ne sommes que des voyageurs ! »
Abel ne savait pas trop quoi dire. Il avait lancé cela sans y penser, imaginant que la créature à laquelle ils avaient affaire étaient l’un des gardiens de la pyramide, et qu’elle devait voir en eux des brigands intéressés par les richesses enterrées ici.
« Des voyageurs ? Tiens donc. Je n’avais pas entendu parler de voyageurs depuis bien des années… »
C’était effectivement une voix de femme, douce et mélodieuse, presque cristalline, mais qui inspirait néanmoins une certaine froideur que le bélua ne parvenait pas à expliquer. Malgré son arrivée inquiétante, elle ne semblait pas agressive, ou du moins elle cachait bien son jeu. Mais l’obscurité n’aidait vraiment pas Abel à être en confiance.
« Qui êtes vous ? »
« Il fut un temps où l’on m’appelait Saphir. Mais… plus personne n’a besoin de m’appeler à présent. »
Abel, privé de sa vision, tentait de se concentrer sur ce qu’il entendait. La voix de la femme était tremblante, on aurait presque dit qu’elle sanglotait.
« S… Saphir ?»
Le bélua aurait pu imaginer beaucoup de réponses possibles, mais celle-ci eu le mérite de le surprendre. La voix de la jeune femme était emprunte d’une certaine mélancolie inexplicable. Son aura inspirait la peine et la culpabilité.
«C’est presque beau quand vous le dites… Quel dommage que vous alliez mourir ici. Vous aviez l’air gentil… »

Le sang d’Abel ne fit qu’un tour et il fit rapidement plusieurs pas en arrière, levant son bâton pour se défendre, bien qu’il ne sache pas réellement vers où diriger son arme.
« Nous ne vous avons pas attaquée ! Si vous tentez quelque chose nous saurons nous battre !»
« Oh, mais détrompez vous… Je ne vous ferais rien. C’est mon maître, il ne vous laissera jamais sortir d’ici en vie. Quand à moi… le pire est déjà fait, aussi j’ai bien peur de ne pas être sensible à vos menaces. »
Son maître ? Le pire ? De quoi pouvait-elle donc parler ? Cette femme était pleine de mystère. Abel aurait donné cher pour connaître son histoire, peut-être auraient-ils pu trouver un élément qui la pousserait à les aider. Mais le temps leur manquait, si ce qu’elle avait dit était vrai, ils étaient en danger tant qu’ils resteraient ici.
« Est-ce que… vous êtes l’un des gardiens de la pyramide ? »

Un sanglot étouffé fut la seule réponse que le bélua pu obtenir. C’était à présent évident, la créature pleurait silencieusement, sans qu’Abel ne comprenne vraiment pourquoi. Les gardiens étaient des créatures ancestrales, peut-être qu’elle n’avait pas aimé être comparée à l’un d’eux ?
« Je ne voulais pas vous offenser, je ne vois rien… Est-ce que vous pouvez nous rendre la lueur de nos torches ? »
« Je ne veux pas que l’on me voit comme cela… J’étais belle et serviable. J’étais loyale… Mais pas assez pour lui. »

Abel commençait à entrevoir ce dont elle parlait. Plus que ses mots, ses émotions étaient palpables et suggéraient un traumatisme important. Son maître… Etait-elle une orine ? Ou du moins l’avait-elle été ?  Quoi qu’il en soit, elle ne semblait pas désireuse de les voir mourir, ce qui mit Abel en confiance.
« Saphir, rendez nous la lumière. Je veux vous voir. S’il vous plait… »
La lumière des torches réapparu brusquement, révélant le visage spectral et les allures fantomatiques d’une jeune femme qui fut jadis une orine magnifique.

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Lun 03 Mar 2014, 20:28


Abel regarda la jeune femme avec pitié, ce qui sembla la mettre en colère.
« Je ne veux pas de votre compassion ! »
Sa voix était devenue étrange. C’était comme si plusieurs personnes s’étaient exprimées à travers sa bouche, dans un son que le bélua retiendrait certainement toute sa vie. Cette jeune femme était à la fois belle et effrayante, un peu comme si son histoire tragique menaçait de ressortir à chaque instant. Mais toute sa colère et sa tristesse n’étaient pas dirigés contre Abel ni contre Raveeshka, bien que Saphir ait ignoré cette dernière depuis qu’elle était entrée dans la pièce.
« Comment êtes vous arrivée ici, si vous n’êtes pas l’un des gardiens de la pyramide ? »
Le bélua se demandait si elle pourrait leur venir en aide…
« Mon maître m’a… tuée… Je suis morte, je ne devrais pas être ici. Je l’ai mal servi… »
Abel commençait à détester de plus en plus ce fameux maître. La relation qu’il entretenait avec les orines était assez particulière. Il ne pouvait concevoir une vie entière passée à servir quelqu’un, mais le fait qu’elles y soient contraintes forçait le bélua à faire preuve d’écoute et de compassion. Cette orine devait servir un maître maléfique, ce qui était certainement la pire des vies qu’on pouvait mener sur ce monde.
« Je suis sûr que vous étiez une orine dévouée et loyale, et que vous serviez votre maître bien mieux qu’il ne le méritait. Pourquoi ne cherchez vous pas à vous échapper d’ici ? Vous pourriez parcourir le monde, profiter de votre vie… »
« Ma vie est derrière moi. Il ne me laissera jamais quitter ces lieux. Il est le maître de la pyramide, il sait tout ce qu’il s’y passe. Il sait que vous êtes là, je dois vous conduire à lui. J’aimerais vous venir en aide, mais si je désobéis, je n’ose pas imaginer ce qu’il me fera encore subir… Il ne laisse personne sortie vivant de cette pyramide. Il l’appelle son royaume, et vous êtes à présent ses sujets. Vous pouvez le servir, ou mourir. »

Les yeux d’Abel brillèrent d’une lueur bestiale et il sentit que son contrôle lui échappait peu à peu. Si ce maître voulait le voir, il allait être servi. C’était lui qui avait tué le père de Faris, il avait tué Saphir et tous ceux qui s’étaient aventurés dans ce tombeau depuis peut-être des décennies. Il était temps de mettre fin à son règne.

Guidés par Saphir, Abel, Alia et Raveeshka traversèrent les longs couloirs et les pièces de la pyramide en évitant soigneusement celles qui étaient piégées. Avoir quelqu’un qui savait s’y retrouver dans ce labyrinthe était évidemment un énorme avantage, et il ne leur fallu que quelques dizaines de minutes pour gravir un à un les étages qui les séparaient du sommet de la pyramide.
A mesure qu’ils grimpaient vers son sommet, le froid qu’Abel avait ressenti en entrant sembla s’intensifier, preuve qu’il se rapprochait de la source de toute cette malfaisance. Le bélua avait du mal à ne pas presser le pas. Son totem avait envie de sang, et lorsqu’il partait en chasse, la conscience d’Abel devenait très rapidement secondaire, ne parvenant plus à réellement l’empêcher de faire ce que bon lui semblait.

Le sommet de la pyramide avait été aménagé en une salle assez longue au bout de laquelle été installé un trône majestueux, sans doute l’un des trésors qui devait accompagner l’ancien seigneur de ces lieux dans l’au-delà. Mais il avait été usurpé par un personnage maléfique qui se dressait devant eux. Il était rachitique et arborait fièrement un sceptre qui lui aussi avait dû appartenir à celui qui reposait dans le tombeau.
« Oh… De nouveaux sujets ! Les précédents ne se sont pas montrés très coopératifs… Voyez plutôt… »
Il leur désigna une série de corps momifiés qui avaient été disposés dans des sarcophages encore ouverts. Parmi eux se trouvait certainement le père de Faris… Cet homme était complètement fou.

Abel sentit ses ongles s’allonger et durcir pour devenir des griffes et son corps entier se recouvrit peu à peu d’un pelage noir alors qu’il chutait lourdement sur ses pattes avant.
« Mais ! Qu’est-ce que c’est que ça ? Vous espérez pouvoir tuer votre roi ? »
Le faux roi leva son sceptre et une petite pierre située à son extrémité brilla, avant qu’une violente douleur ne cloue le bélua et son amie humaine au sol. Le regard du bélua se tourna vers Saphir à qui il lança un regard suppliant. Celle-ci sembla hésiter un instant, puis un cri effroyable retentit dans l’air, brisant littéralement la pierre magique qui entravait ses mouvements.
La suite fut très rapide. D’un seul bond, Abel se retrouva aux pieds du faux roi et l’instant d’après, ses crocs se refermèrent sur sa gorge. Un liquide chaud coula dans la gueule du bélua alors que les derniers soubresauts du corps de l’homme emportaient dans sa tombe la folie qui avait causé tant de peine, vengeant par la même le père de Faris, rétablissant l’honneur d’Anas et mettant fin à cette aventure mortelle.

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L'aventure Mortelle ~ [Quête|PV Abel Erond]

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