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 ¤ Lieu novembre/décembre - L'Avalanche ¤

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Sam 02 Nov 2013, 18:45







La montagne de l'Edelweiss Enneigé - L'Avanlache

¤ Lieu novembre/décembre - L'Avalanche ¤ Lavala10
Pour une fois que l'aventure qui vous attend ne vient pas d'une légende, ou d'un mythe, raconté dans une taverne malodorante, vous avez tout attention à vous en préoccuper.

De tout temps, tout le monde savait que dans les montagnes, se passaient des phénomènes étranges. Que ce soit des cris dans la nuit, ou encore des malheureuses rencontres, en vivant là-bas personne ne savait réellement de quoi demain serait fait. Ainsi, Loläa non plus. Cette jeune Orine, flanquée de son fidèle compagnon nommé Gaël, arpentait durement les côtes escarpées que lui présentaient ce versant là de la montagne. Plus haut se trouvait le refuge d'un magicien doté d'une renommée certaine et maitrisant des sorts assez puissants pour détruire quelques bataillons d'ennemis un peu trop voraces à son goût. Seulement, les choses ne se déroulant jamais comme prévus, une catastrophe arriva avant que Loläa ne pu atteindre les hauteurs.

Gaël était un joueur. Taciturne certes, mais ça n'en restait pas moins un animal curieux, et cette curiosité le perdit. Il miaula une fois, puis entendit un petit écho. Alors il miaula plus fort, pour entendre plus qu'un seul raisonnement contre la falaise. Enfin, le dernier cri bestial qu'il poussa, fut tellement empreint de force et de vigueur qu'il ressemblait plus au rugissement d'un tigre, qui se fit entendre dans toute la vallée. La montagne, elle, l'entendit tellement bien, qu'elle décida de décrocher une plaque de givre, pour l'affubler d'eau gelée. Plus haut, bien plus haut, et qui fonçait droit sur eux, de la neige, mélangée à de la glace roulaient frénétiquement. Par instinct de survie, Loläa déploya des ailes, et s'envola par delà la catastrophe. En revanche Gaël lui, fut emporté dans le torrent. Lorsque les neiges se furent calmées, l'Orine ne vit pas la tête de son ami sortir. Etait-il mort ?
Pleine de chagrin, elle piqua du nez vers la plaine, en quête d'une âme qui viendrait sortir son compagnon de là.  
Explications
Loläa et Gaël vont chercher le magicien pour X raison, ceci est à votre convenance. En route, petite avalanche qui fait plaisir, et Gaël se retrouve enseveli. L'espèce de rugissement bestial qu'il a poussé, s'entend dans les montagnes et aux alentours donc, en fonction d'où vous êtes, vous l'entendez, et immédiatement vous voyez l'avalanche. Le fait que Loläa vienne vers vous quelques minutes après, vous confirme le fait qu'il faut vous rendre sur les lieux. Seulement une fois là bas... Héhé, rien à faire, vous ne pouvez pas sortir Gaël. Quelque chose vous en empêche (vous n'êtes pas assez fort, ou bien vous ne trouvez pas Gaël) et Loläa vous parle du magicien. Vous ne vous faites pas prié, et vous allez le chercher (ou vous dites à Loläa d'y aller). Une fois le magicien revenu, il sort Gaël de là-dessous et, pour récompenser votre bravoure (vu que vous avez quand même peleversé par mal de neige) il vous fait don de certaines choses. Libre à vous de dire si Gaël meurt ou non lorsque vous le sortez de sous l'avalanche.

Nombre de mots : 1800
Gain(s)

-Le pouvoir de créer une avalanche sur des personnes, où que vous soyez.
OU
-La maitrise de la neige.
OU
-2 points de spécialité au choix

Loläa
¤ Lieu novembre/décembre - L'Avalanche ¤ Lolaa10
Orine

Loläa est une femme rare de vingt-trois ans, assez libre et émancipée. Ainsi, sa vie fut menée comme elle l'entendait et Gaël n'est pas son maitre, bien au contraire. Les choses veulent plutôt que ce soit elle qui prenne soin de lui, vu sa naïveté. Il ne faut pas oublier qu'elle n'est pas vraiment soumise, et qu'elle est assez têtu, donc attention à son fort caractère si vous lui demandez certaines choses. Elle porte énormément d'affection à son Bélua, et irait jusqu'à se blesser pour lui, pour pouvoir le sauver de mauvaises situations.
Ici, elle est très paniquée au sujet de son ami, donc il lui arrivera d'être assez émotive que ce soit au niveau de la colère, de la tristesse, ou de la joie.
Bien sur, elle a le pouvoir de voler, et ses ailes sont de couleur pastel.
Gaël
¤ Lieu novembre/décembre - L'Avalanche ¤ Gaal10
Bélua de sang-mêlé

Gaël est voué au totem du chat. Il est taciturne, et impulsif, restant tout de même assez naïf. Il fit la rencontre de Loläa lorsqu'elle avait dix neuf ans, et ne la quitta plus depuis, ayant trouvé la personne qui lui fallait. Ce jeune homme de vingt ans est donc assez naïf, encore émerveillé par le monde qui l'entoure, et curieux de tout connaitre. Seulement, le contact avec les autres le rebute et le renferme sur lui même. Dans ce genre de cas, il reste dans sa forme humaine, collant son amie comme un enfant, alors que celle-ci avance sans crainte. Son affection pour elle se rapproche vraiment de celle d'un chat envers sa maitresse qu'il considère quasiment comme sa mère. Il ne faudra donc pas chercher à les séparer.
Ethan
¤ Lieu novembre/décembre - L'Avalanche ¤ Ethan10
Magicien

Ethan est un magicien approchant la soixantaine, alors que d'apparence, il se maintient à la trentaine. Il n'aime pas la foule, ni les gens, d'où son ermitage dans cette montagne. Cependant, il aime perfectionner ses sorts déjà puissant et transmettre son savoir à quiconque de bon le lui demande. Beaucoup de personne ont essayé de lui rendre visite, mais à quel prix ? Il n'offre ni gîte, ni couvert, et seules certaines souffrances peuvent être reconnues et récompensées. Lorsque vous ferez sa rencontre, il saura faire la part des choses en allant droit au but et en s'occupant de l'animal sous la neige. Il est clairvoyant, et il est inutile de lui mentir, ou de feinter, il saura anticiper quoi qu'il arrive.
Ethan a une apparence très froide et distante, et ne cherche pas le contact où le lien social.
Récapitulatif des Gains

Luka Cross / FICHE / 1 pt intelligence + 1 pt agilité [Fait]
Alyska / FICHE / 2pts en Force [Fait]
Vanille / FICHE / 2 points de charisme [Fait]
Ambre / FICHE / Créer une avalanche [Fait]
Maëlstrom / FICHE / Maitrise de la neige [Fait]
Yulenka / FICHE / 2 points de force [Fait]
Wrath / FICHE / 2 points de force [Fait]
Lioons / -- / 1 point de force & 1 point d'agilité [Fait]
Amelia / FICHE / 1 point en force et 1 en intel [Fait]
May-L'or / FICHE / 2 points de charisme [Fait]
Kain / FICHE / 1 point de force + 1 point en magie [Fait]
Svana / FICHE / 1 point d'intelligence + 1 point en magie [Fait]
Hell / FICHE / 2 point en agilité [Fait]
Takias / FICHE / 2 point en magie [Fait]
Cocoon / FICHE / 2 points en charisme a Viktorya [Fait]
Aby / FICHE / créer une avalanche [Fait]
Lulutrululu / FICHE / des carottes pour Bill 2 points d'intelligence [Fait]
Jun / FICHE / 1 point d'agi & 1 point de force [Fait]
Enzel Taiji / FICHE / 2 points de magie [Fait]
Ercan / FICHE / maitrise de la neige pour Xena [Fait]
Opalyne / FICHE / 1 points d'agilité + 1 point de force [Fait]
Lysis / FICHE / 2 points en magie [Fait]
Aaliah Z'Odra / FICHE / Maitrise de la neige [Fait]
Ethan / FICHE / 1 point de force & 1 point d'agilité [Fait]
Erzazaaaa / FICHE / 1 point de force & 1 point d'intell [Fait]
[/color]

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Dim 10 Nov 2013, 18:19


Luka était sot et il le savait. Pourquoi ? C'est là une explication longue et périlleuse qu'on peut cependant résumer en quelques lignes à peine. Il agissait selon sa bonne volonté sans jamais réfléchir aux conséquences que ses actes pouvaient procréer, non pas sur autrui car il en prenait énormément soin, mais bien sur lui. Il avait un sens du sacrifice et une habitude de rabaissement que beaucoup ne parvenaient pas à comprendre et qui lui valait un conduite tout aussi déplacée. Il ne prenait jamais gare aux souffrances qu'il pouvait bien éprouver, aussi bien physiques que morales, si cela pouvait venir en aide à une âme errante et peinée de sa misérable destinée. Il préférait s'attirer les foudres de quelqu'un ou se voir blessé aux limites du supportable plutôt qu'avoir à endurer les remords d'avoir délaissé quelqu'un, ayant abandonné une victime agonisant de désespoir. La raison, bien qu'inconsciente, restait évidente aux yeux d'autrui étant donné qu'il avait vu, voire même senti la faucheuse lui quitter ce qu'il avait de plus précieux.

Si l'on s'entête à voir cela d'un autre œil, peut-être pourrait-on remarquer dans ses écarts de conduite quelque chose de plus subtil comme une impuissance affligeante dont il essayerait de se débarrasser et ce avec les moyens du bord, n'ayant que faire de la difficulté des épreuves. Est-ce là la clé du mystère ? Ce qui l'avait conduit jusque dans les étendues enneigées dans lesquelles il ne s'était jamais rendu auparavant ? Pour dépasser ce cuisant échec qui le travaillait encore ? C'était de la folie que de tenter avec de telles méthodes d'effacer une telle épreuve sur le tableau de sa mémoire. On y écrivait trop facilement, on le marquait trop aisément, mais impossible d'enlever une fois un événement y récité. De lettres plaquées des couleurs les plus vives étaient les plus récents événements ou tout simplement ceux qu'il ne pouvait pour l'instant pas ignorer, bien qu'ils fassent définitivement partie d'un passé impossible d'altérer. Il frottait frénétiquement le tableau sombre essayant d'en ôter les traces ou de changer pour les teinter d'une couleur nouvelle, ces choses, événements, simples répliques d'antan qu'il n'avait pas pu délaisser.

Pour simplifier ce débat d'opinions qui se fait bien long, il se rendit à la chaîne de montagnes dont il n'avait ne serais-ce que le nom complet en tête, l'Edelweiss Enneigé. Des vêtements plus épais, une couche en plus pour être exacte, un compagnon le regardant d'un air renfrogné ainsi que quelques provisions qui pourraient s'avérer nécessaires, et le vampire était lancé dans cette découverte inédite.

Une fois sur place après un trajet plutôt mouvementé, son loup noir n'ayant manifestement pas la moindre envie de le voir s'enfoncer dans la neige qu'il fuyait, toujours dans la mesure du raisonnable, il contempla lentement le paysage. La cime restant indéniablement caché au regard si on l'observait depuis le pied des montagnes, donnait une présence imposante, immuable à l'ensemble des corps qui s'érigeaient merveilleusement. Tant de rumeurs à leur sujet parcouraient ces terres comme une traînée de poudre mais impossible de distinguer parmi tant de récits ou de témoignages, à l'apparence véridique au premier abord, où se cache le mensonge. Quoi de mieux pour un personnage cherchant à innover sa vie que d'en découvrir les méandres les plus secrètes et de se fixer des objectifs presque infranchissables pour voir exactement jusqu'où il peut aller et où sont fixées ses limites ?

Luka en avait conscience et s'était donc proposé de suivre cette route de pèlerinage avec quelques intentions un peu distinctes. Il commença à franchir maints obstacles sans prendre compte du trajet qu'il empruntait ou des barrières qui y étaient fixées, écoutant néanmoins quelques avertissements de son compagnon sur les créatures qui y vivaient. Les températures extrêmes étaient telles qu'on les avait décrit. Glaçant vos membres, rendant le souffle difficile et la respiration pénible au fur et à mesure qu'on avance dans cette pente glissante, elles vous piègent langoureusement jusqu'à vous ôter l'envie même de continuer. Ces choses, le vampire les avait déjà un peu affronté, celles-ci ne lui étant donc pas totalement étrangères. Regarder ce qu'on a laissé derrière ne sert strictement à rien, avancer est la seule chose qui doit hanter l'esprit pour que l'échec ne puisse se faufiler entre les doutes et les hésitations.

Soudain, un cri déchirant sembla parvenir jusqu'aux oreilles du fauve, celles du vampire étant presque intouchables si l'on croyait au silence qui avait plané à chaque affirmation de Venom à son égard, les questions laissées en suspens. L'écoulement du mélange glacé ne fit qu'alerter de plus les sens des deux personnages qui ne se firent aucunement prier pour suivre sa trace et vérifier ce qui avait bien pu arriver, espérant ne pas y trouver un désastre total. La bête tira doucement l'habit du petit être pour lui indiquer de le suivre, engouffrant les deux corps au milieu de nulle part, toutes les zones étant impossibles à distinguer avec toute cette neige qui les recouvrait. Bien assez vite, ils se firent intercepter dans leur course affolée, une entité inconnue étant venue à leur rencontre, à première vue désespéré.

Ce n'était pas difficile de deviner ce qui la poussait à agir de la sorte et pour une fois, même Luka ne fut pas surpris de ce qu'elle s'apprêtait à lui annoncer. A croire qu'il gagnait un peu en jugeote et perdait un peu en imbécillité, pas trop tôt. « Sauver ... Il faut sauver Gaël, c'est urgent ! Il est ... Il est enseveli sous la neige et je n'arrive pas à le sortir de là !! Il faut nous dépêcher ! » proclama la jeune femme d'un ton sérieusement chamboulé en mettant pied à terre, s'écroulant presque devant le vampire. Impossible à dire si c'était de fatigue après un vol déchaîné ou plutôt pour s'assurer que le jeune homme céderait à sa requête, mais peu importe au final. Dans ses yeux aucune trace de soumission n'était à noter et elle n'avait proféré aucune politesse, ce qui ne faisait qu'ajouter un peu plus d'étrangeté à la situation présente. Quoiqu'il en soit, Luka n'allait décidément pas refuser la jeune femme, n'ayant donné aucune appellation, la voyant sérieusement troublée par les récents événements.

« Relevez-vous je vous prie et conduisez-moi jusqu'au lieu de l'avalanche !! Il faut, en effet, faire vite ! » ajouta-t-il en haussant légèrement la voix, sans vouloir commander l'étrangère pour autant, et s'empressant de la suivre car le temps n'était pas propice aux paroles inutiles. Si ce dénommé "Gaël" s'était vu enveloppé de neige, il ne lui resterait que très peu de temps à vivre avec le peu d'oxygène qu'il aurait pu se procurer juste avant. Il fallait agir dans l'immédiat quoi. Venom, probablement car il se voyait assuré d'une telle éventualité et étant du genre rusé contrairement au vampire, ne resta pas pour écouter le récit de la belle et s'empressa plutôt de se rendre sur les lieux qu'il croyait être bons, avant de se voir rejoint par les deux individus qu'il avait laissé derrière lui.

Il cherchait avec dévotion et acharnement l'odeur d'une personne ou un animal, ne sachant pas duquel des deux il s'agissait. Certes, il avait un bon flair qui lui permettait souvent de suivre les traces de bandits ou de simples odeurs pour parvenir à son but, mais hélas ce n'était pas suffisant. Les rafales de vent emportant la neige les frappaient de plein fouet, l'odeur inépuisable des sapins aux alentours ainsi que les deux présences, corps chauds qui cherchaient aussi de leur côté, le troublaient, la neige glaciale inodore et à l'origine incolore également. Tout semblait porter atteinte à sa précision et nuire à son utilité. La tension déjà palpable désormais à son comble, redoubla d'intensité lors que tous trois comprirent leur impuissance dans ce genre de situations et que, sauf si un miracle survenait à cet instant précis, ils ne seraient jamais en mesure de le sortir de là par leurs seuls moyens.

Trottant, tournant en cercles quelques minutes plongée dans ses propres réflexions intérieures, la jeune femme laissa rapidement échapper un cri étouffé comme d'indignation alors qu'elle se dirigeait vers Luka pour lui en faire apparemment part. « Nous n'arriverons à rien si on continue à chercher à l'aveuglette ! Mieux vaut être intelligents et trouver une autre solution que passer des heures là-dessus ... » dit-elle avant de passer à un timbre de voix plus réservé, possiblement pour ne pas être entendue. Dommage, Luka avait une ouïe absolue ... « Mais bon sang ... Nous étions si près du but Gaël ! Pourquoi as-tu crié de la sorte ? Ce magicien pouvait nous donner ce que nous avions toujours souhaité alors ... Pourquoi ? » demandait-elle en regardant le ciel avec une certaine nostalgie dans sa voix, d'un air solitaire comme abandonnée par tout ce qu'elle avait toujours cru à portée de main. Elle se parlait à elle-même de toute évidence, ne semblant pas le genre de femme à se confier au premier étranger venu, celui-ci hésitant entre feindre l'innocence ou réellement assumer ce qu'il avait entendu. « Magicien ? » finit-il par faire, la questionnant certes, mais ne cherchant pas forcément à en savoir plus au sujet de son histoire personnelle, la curiosité étant un  bien vil défaut, mais voyant là une échappatoire possible à leurs tracas.

« Oui ... Un magicien, c'est bien ce que j'ai dit. Nous étions à sa recherche ... Sinon pourquoi diable serions-nous venu dans ces montagnes juste infranchissables ? Je tairai évidemment la raison qui nous a poussé à cela, mais les ragots supposent qu'il habite quelque part en ces lieux et que ses pouvoirs ne sont que trop importants ... Nous n'avions aucune certitude mais on devait tenter le coup ... Je ne peux pas croire que cette expédition se soit fondé sur ça ... Que vais-je faire maintenant ... ?? » hésita-t-elle à annoncer, au bord du gouffre menant au désespoir, avant de se faire interrompre presque sauvagement par le jeune homme qui semblait plus sensible aux dangers de la situation que la jeune femme.

Peut-être cette réaction venait-elle du fait qu'il s'était déjà vu lui-même noyé sous les effluves glacées de cet élément et qu'il connaissait cette douleur que l'on ressent. « Pensez-vous qu'il puisse nous venir en aide ? Il n'est pas trop tard pour chercher secours auprès de lui et peut-être acceptera-t-il même de nous accompagner ... Vous aurez votre entrevue avec lui par la même occasion. » « Et bien soit ! Je peux compter sur vous pour aller à sa rechercher je suppose. » « Bien sûr, je ne vous laisserais pas y aller seule de toute manière. Qui plus est, je vous l'ai proposé moi-même et il n'est que tout naturel pour moi d'assumer mes idées. Je serais de retour dans les plus brefs délais ! » finit-il par proclamer, tournant les talons et s'éloignant rapidement, tandis que Venom restait, à contre-cœur évidemment, en compagnie de la jeune femme laissant les recherches s'éterniser en attendant le retour du jeune vampire lancé à la recherche de cet inconnu.

Passons sous silence son terrible périple pour parvenir jusqu'à sa porte et concentrons-nous plutôt sur leur rencontre en elle-même, bien plus intéressante sans oser dire défiante, j'en conviens. Il frappa. Le maître des lieux vint ouvrir comme si de rien était et qu'avoir un étranger à sa porte n'était que pure banalité, fait quotidien. Il lui permit d'entrer, de s’abriter des températures meurtrières qui planaient tout naturellement à l'extérieur pour le laisser s'envelopper de cette chaleur naissante autour de la cheminé. S'installant de nouveau à son petit atelier, gribouillant inlassablement sur une feuille de papier, il observa à travers quelques regards presque trop insistants le vampire se remettre de ses émotions avant de lui demander ce qui l’amenait ici. Il le questionna avant même que Luka n'ait pu l'interroger pour savoir s'il était vraiment celui qu'il cherchait. « Qu'es-tu venu faire ici exactement ? Tu n'as pas l'air d'en vouloir à mes potions ou de chercher un sort alors à quoi pourrais-je t'être utile au juste ? »

Son visage, on ne peut plus distant, ne broncha même pas alors que dans celui de Luka une petite moue de soulagement se dessinait lentement à l'écoute de ces paroles. Toutefois, ni un seul froncement de sourcils, ni un regard, ni même une simple goutte d'intérêt dans son discours. A croire qu'il refuserait toute proposition que le jeune homme lui ferait, ce qui amputait sérieusement les vains espoirs qu'avait celui-ci de s'attirer ses faveurs ou ne serais-ce que son simple accord. « Je suis bien au bon endroit on dirait ! Ouf ... Je vous cherchais car j'ai fortement besoin de votre aide ! Vous êtes le seul à le pouvoir ! » « Puis-je savoir en quoi ? » Toujours aussi bref, toujours aussi direct, aussi froid. « Il y a quelqu'un sous la neige ! Il s'est vu enseveli et impossible de le retrouver en cherchant dans une surface si vaste ! Il sera bientôt à court d'oxygène ! C'est pourquoi nous devons lui venir en aide le plus vite possible !! Je vous en conjure, aidez-moi ! » dit-il en employant les grands moyens même s'il était totalement extérieur à cette situation. « C'est donc de là qui venait ce cris tantôt. Je comprends mieux à présent. Et pourquoi veux-tu l'aider ? Tu ne les connaît même pas, je me trompe ? »

Cet homme aurait pu gagner le gros lot avec ce genre de clair-voyance, n'eusse été réellement sa façon de voir le futur comme le passé. Il n'avait pas tort en ses propos et pourtant aux oreilles de Luka ils semblait tout à fait blasphématoires. Opinion qu'il n'hésita point à formuler dans le même ton humble, naturel de sa voix bien qu'une once d'agacement faisait bouillir ses veines à l'intérieur. « Ne voyez-vous pas qu'il pourrait mourir à tout instant ? Je ne suis pas un homme sans cœur qui en connaissant la peine de perdre quelqu'un entre ses propres bras, laisserait autrui ressentir cette même émotion alors que je puis y faire quelque chose pour l'en empêcher ! C'est pourquoi j'ose vous quémander une fois de plus votre aide et si possible que vous m'accompagniez ! » « Même s'ils en sont rien pour toi ? » « Même s'ils ne sont rien pour moi ! « J'ai compris les grandes lignes ... Je te laisse diriger la marche donc. Et que ça saute ! » dit-il en prenant la direction de la sortie alors que son visage ne se voyait aucunement réjoui mais plutôt exaspéré face à tant de paroles insensées.

Bien assez vite, ils se trouvaient sur les lieux. Le magicien s’empressa de chercher la présence de l'individu et de dégager la neige avec ses pouvoirs pour le moins époustouflants aux yeux de ses autres camarades, le tout sans changer son expression extérieure. Le tenant grossièrement entre ses bras après que Luka lui ait tendu l'animal, pliée sous des élancements provoqués par les larmes qui assouvissaient ses joues rouges tant sa joie était extrême, elle resta à immobile jusqu'à le voir se réveiller.

Contre toute-attente, celui à formuler des remerciements le premier ne fut autre que le magicien, faisant quelques éloges masquées à sa bravoure et notamment son idiot sens des responsabilités s'appropriant la souffrance des autres, à moins qu'il ne l'eusse imaginé en pitié déformée. Étrangement, il chercha à le remercier par des biens matériaux, en lui faisant don de quelque chose mais le vampire se vit propice à refuser son offre, n'ayant aucunement besoin de rémunération pour quelque chose qu'il avait choisit de faire de son propre chef. Le magicien, voyant à quel point s'étendait son imbécillité face à des opportunités que tant d'autres auraient saisit pour faire les demandes les plus exagérées, il lui tendit la main en signe d'accord. Le vampire sortit ses mains de ses poches pour serrer à son tour la main qu'il lui avait tendu et dévoila ainsi les blessures qu'il avait dû s'infliger en grattant la neige quelques heures plus tôt, blessures qu'il soignerait plus tard une fois le danger écoulé et en terre ferme.

Il ajouta quelques paroles avant de prendre congé des trois individus, Gaël n'ayant toujours pas reprit connaissance, ce qui ne saurait tardé s'ils restaient en compagnie du magicien qui malgré son apparence extérieure plutôt froide, gardait un côté clément et un sens du devoir. « Je peux vous demander de prendre soin d'eux ? De plus, il me semble qu'ils vous cherchaient pour une raison que j'ignore. Je me dois de vous laisser à présent. » Dernières paroles qu'il proférait avant de s'éloigner définitivement cette fois, l'esprit plus léger qu'à son arrivée après une bonne action et un bon retournement de situation. Les choses ne seraient pas toujours aussi faciles mais faut dire qu'il continuait d'espérer ...

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Dim 10 Nov 2013, 19:12


Il faillait bien froid sur les collines de la montagne de l'edelweiss enneigée, normal en même temps il y avait un grand manteau neigeux qui recouvrait le sol en entier. Il y avait même quelques flocon de neige qui tombaient par ci, par là sans se soucier du temps qui passe, mais surtout de deux personnes qui étaient en train de se balader tranquillement dans ce lieu si hostile. La jeune femme se nommait Loläa, elle se sentait libre même en temps qu'orine. Elle avait de longs cheveux longs ébène ainsi que des prunelles bleues ciel. Elle possédait une paire d'ailes de couleur pastel. Elle riait de voir son très cher ami bélua, actuellement sous sa forme de chat, en train de miauler tout doucement afin de s'entendre lorsque son échos revenait vers lui, il s'amusait à miauler de plus en plus fort. Ils marchaient dans la neige, à croire que le froid ne les atteignait même pas. Gaël, le bélua de la jeune femme, marchait tranquillement, continuant de miauler. Il ne regardait même pas où il marchait puisqu'il disparut soudainement, il venait de marcher dans un endroit où il y avait un trou remplit de neige. Loläa ne pu se retenir de rire, elle se baissa tout en faisant attention pour sortir le pauvre totem du chat de ce trou glacial. Elle fit par le reposer à terre, cette petite mésaventure dans ce trou gelé ne l'empêcha pas de recommencer à miauler de plus en plus fort our entendre son écho. Au moins il s'occupait durant le voyage pour chercher un certain magicien qui se planquait dans cette si froide et hostile montagne enneigée !  Ils le cherchaient pour pouvoir aquérir de nouvelles connaissances dans le domaine du combat en binôme.


Gaël se lassa très vite de ne faire rien que de petits miaulements ridicules qui ne rendaient qu'un seul écho ! Il finit donc par pousser un grand miaulement qui ressembla très fort à un rugissement de tigre. Enfin le son de son miaulement ou plutôt devrons nous dire rugissement fit écho sur toutes les collines et falaises de la montagne de l'edelweiss enneigée ! Il fut content de s'entendre rugir, il était tout fière et faisait son cake. Mais le sol commençait à trembler, un bruit sourd se fit entendre juste au dessus d'eux. Ils virent un épais nuage blanc qui descendait tout le long de la falaise droit sur eux ! La jeune orine utilisa ses ailes pour échapper à la grosse avalanche de neige, Gaël lui n'eut pas autant de chance … il eut juste le temps de se transformer en humain qu'il se fit ensevelir sous la neige glaciale. Lorsque l'avalanche fut passée, Loläa se précipitait au sol en criant, toute désespérée.
« Gaël ! GAËL ! Où es tu ? Réponds moi !! » Elle fit par s'envoler pour prendre du recule pour voir où il était, mais elle ne vit personne mise à part une femme rousse, aux yeux bleus dotés d'éclairs dans l'iris qui était accompagnée d'un grand tigre blanc d'un mètre cinquante de haut. L'orine se précipita vers eux pour leur demander de l'aide.


J'avais entendu le gros rugissement tout là haut, j'avais vu cette avalanche et maintenant c'était une jeune femme ailée qui venait à ma rencontre
« Pitiez ! Aidez moi ! Mon ami s'est fait ensevelir sous cette avalanche ! » Elle était vraiment désespérée, elle pleurait, elle avait du mal à voler correctement. Elle n'arrêtait pas de bouger dans tout les sens. « Calmez vous, nous allons vous aidez. » Elle répliqua fortement. « Non ! Je ne peux pas me calmer ! » Oulà ! Vaut mieux que je ne cherche pas d’ennuis ou que je dise quelques choses de travers. Je demandais à ma dragonne blanche qui était sous sa forme de tigre d'avancer. Elle était très agile et très grande dont la neige n'était pas un problème pour elle. Elle se mit à galoper comme une folle sur la neige, elle allait super vite ! Elle failli glisser par moment, mais elle réussit à se rattraper de justesse. Lorsqu'on arriva sur le lieu de l'avalanche, je descendis du dos de Laïka. Heureusement que j'avais un pantalon, une grosse tunique chaude avec des manches longues et des bottes aux pieds ! Parce qu'il faillait vraiment un froid de canard ! Je regardais ma chère compagne en lui disant « Laïka, essaye de retourner la neige pour chercher l'ami de la jeune femme » Je me retournais vers la jeune femme qui me dit « Il s'appelle Gaël ! Moi Loläa ! Mais dépêchez vous de le retrouver ! » Elle est vraiment à fleur de peau cette Loläa !


Je réfléchissais pendant un petit moment avant de me rendre compte que ça serait plus facile pour moi d'avoir une pèle que d'utiliser mes pauvres petites mains pour retourner la neige à la recherche de ce pauvre Gaël qui était toujours ensevelit sous cette couche de neige. Je concentrais pour créer du fer grâce à mon pouvoir de création du fer que j'avais récemment acquis. Puis j'utilisais par la suite mon contrôle du métal afin de pouvoir donner la forme de pèle au fer pour pouvoir pelleter la neige beaucoup plus facilement. Je pris la pèle que je venais de fabriquer et commençait à creuser, c'était vraiment long et dure ! Je regardais cette jeune femme nommée Loläa, j'allais vers elle et lui demandais.
« Pourquoi vous êtes venu ici ? » Elle me répondit. « Je ne sais pas ! Je ne sais pas ! » Elle pleurait à chaude larme avant, pas la peine que j'essaye de trouver un moyen pour lui parler. Je jetais ma pèle à terre et commençais à marcher en direction de la haute montagne. J'entendis une voix derrière moi, c'était la douce voix de ma Laïka qui me demandait. « Où vas tu Alyska ? » Je lui répondis calmement. « Je vais essayer de voir s'il n'y aurait pas quelqu'un pour nous aider à retrouver Gaël. » Soudain je vis la jeune femme qui leva sa tête vers moi en me disant. « Oui, il y a quelqu'un. C'est un magicien, Ethan. » Je fis un signe de la tête avant de dire. « Bien voilà, je vais partir à sa recherche, je revins le plus vite que possible ! » Je me retournais et commençais à marcher droit devant moi, dans la neige glaciale.


Cela faisait un petit moment que je marchais, je regardais autour de moi que de la neige ! En plus, je ne pouvais rien voir au delà de dix mètres puisqu'il y avait une tempête de neige. Mais je n'allais pas abandonner comme cela ! Il fallait que je continue ! Je n'allais pas laisser ce jeune Gaël dans la glace. Surtout qu'il devait y en avoir une qui devait faire les cent pas en attendant mon retour et que Laïka creuse encore et encore sans rien trouver pour l'instant. J'avais froid en plus ! Je me les gelais ici ! Mes pieds étaient tout froids, mes mains glacées, j'essayais de contracter tout mes muscles pour pouvoir avoir chaud, mais rien n'y faisait. Soudain je heurtais quelques choses qui me fit tomber dans la neige. Je levais les yeux et je vis un homme assez froid, voir plus froid que la glace elle même. Je me relevais rapidement avant de lui dire.
« Vous êtes le magicien de cette montagne ? Ethan ? » Il me répondit froidement. « Oui. » Et bien, il n'a pas l'air commode. « Une personne s'est fait ensevelir dans une avalanche, pouvez vous nous aider ? » Il était vraiment bizarre cet homme. « Je sais. » La glace incarnée était devant moi ! Enfin du moins le tempérament de la glace. Je marchais maintenant dans l'autre sens en ayant encore plus froid, le vent glaciale venait de face. Lorsque je fus en bas, proche des autres, le magicien était déjà en bas. Il aurait pu m'attendre ! Mais bon, s'il était comme cela, il fallait faire avec. Après tout j'ai passé des épreuves bien plus dure que celle là !


Ma gentille et adorable dragonne sous sa forme de tigre courra vers moi et se colla à moi afin de pouvoir me transmettre sa chaleur corporelle pour que je me réchauffe grâce à elle. Je la caressais tendrement avant que Loläa demande au magicien.
« S'il vous plaît ! Aidez nous ! Mon ami est en dessous ! » Il le faisait absolument rien, il avait ses yeux fermés comme s'il attendait quelques choses, qu'on l'attaque, qu'on essaye de le bousculer pour qu'il réagisse enfin. Mais rien de cela, il me fit sursauter lorsque qu'il avança sans rien dire. Il était vraiment étrange et associable ! Il parlait dans une langue étrange, je ne savais pas du tout ce que tout cela voulait dire ! Ce magicien se déplaça encore une nouvelle fois avant de me parler. « Ici, il est en dessous. » Je pris la pèle que j'avais laisser à terre avant de partir à la recherche de ce magicien. Je commençais à creuser lorsque le magicien m'arrêta et me dit. « Je vais vous aider. » En un rien de temps qu'il ne faut pour le dire, il fit fondre la glace. Je regardais et je vis un petit chat roulé en boule. J'allais le chercher, je regardais s'il respirait, heureusement oui. Je le pris dans mes bras et le colla contre mon corps pour le réchauffer. Laïka s'allongea à terre, je compris tout de suite qu'il fallait que je mette le petit chat bélua au niveau des pattes avant de ma dragonne tigresse. Loläa regardait le petit chat avec des yeux mouillés, elle ne savait pas trop comment réagir. Je la regardais et lui dit. « Ne t'inquiètes pas, il est vivant, il est juste en hypothermie. » Je regardais l'ami de cette dite Loläa, il était peu à peu en train de reprendre sa forme humaine, il se blottissait encore plus dans la fourrure de ma Laïka. Il dormait comme un bébé à présent. L'orine s'assit à côté de lui et le regardait dormir. Elle leva les yeux vers moi et vers Ethan, le magicien en nous disant. « Merci beaucoup d'être venu en notre aide. » Je regardais le magicien qui nous disait. « Je retourne dans ma demeure, soit, mais avant je vais vous accompagner dans un gîte près de là où je suis. » Je lui fis un signe de tête afin de le remercier. Nous le suivîmes, Laïka avait le jeune homme sur le dos ainsi que Loläa. Après quelques minutes de marches nous nous retrouvâmes dans une auberge, il faisait bon et chaud à l'intérieur. J'aidais Loläa à allonger son ami dans un lit et on lui mit des couvertures dessus. Ma dragonne tigresse était allongée près de la cheminé, moi j'étais assise à côté d'elle. Loläa resta près de son ami bélua.


Le jeune homme se réveilla, il bougea un peu se qui réveilla par la suite son amie Loläa.
« Qu'est ce qu'il sait passé ? » demanda t-il. L'orine lui répondit. « Tu t'es fait emporté dans une avalanche, Alyska une passante et le magicien Ethan m'ont aidé à te sortir de là » Elle regarda près de la cheminée. « Oh elle est déjà repartie » C'est à ce moment là qu'elle réalisa qu'elle avait vu Alyska partir hier après s'être reposée un peu.


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Lun 11 Nov 2013, 00:17


C'était une belle journée, tranquillement passée dans un petit village haut perché dans les Montagnes. Il faisait froid, c'était un fait. Dans les hauteurs, le climat n'était guère clément ni accommodant. Pourtant, le ciel était bleu et dégagé. Le soleil brillait, et ses rayons réchauffaient les flans rocheux. Il neigeait un peu. C'était suffisant pour ravir la petite Clémentine, qui jouait dehors tandis que ses cousines Blanche et Vanille discutaient dans une petite maison, accompagnée par Nausicaa. C'est du moins ce que la Réprouvée pensait, mais elle était bien loin de l'immonde vérité. Malgré que Vanille soit un véritable monstre dissimulé sous les traits d'un Ange, Blanche et Nausicaa avaient choisis de taire ce sujet délicat à la petite, bien plus heureuse dans l'ignorance à laquelle elle serait pour toujours condamnée, après avoir subis les expériences délirantes d'un fou furieux, à moins qu'un remède ne soit trouvé. Vanille avait des choses à faire et d'autres à vérifier, très certainement pour l'une de ces manigances dont elle gardait le secret. Les deux autres demoiselles en étaient certaines, car la flamboyante Sirène semblait trop bien connaître les environs pour prétexter une banale sortie, d'autant plus que les vacances familiales n'étaient que très peu dans ses habitudes. Une chose était sûre, les Deslyce ne passaient guère inaperçu dans le petit village reculé où si peu de voyageurs passaient. Un trio de femmes toutes plus superbes les unes que les autres ravivaient les ardeurs dans certains cœurs, et les grands-mères étaient heureuses de voir une enfant et gâtaient la petite inconnu comme s'il s’agissait de leur enfants.

Emmitouflée sous un gros manteau blanc, un bonnet et une écharpe assortit, Clémentine courrait, sans vraiment prêter attention aux dangers des environs. Elle était simplement heureuse de pouvoir jouer dans un nouveau terrain, joliment habillé par Nausicaa, puisque naturellement, Vanille se fichait pas mal de la gamine. La petite Réprouvée s'arrêta soudainement sur le haut d'un gros rocher couvert de givre et fatalement glissant. Mais elle garda son équilibre par miracle, et se contenta de tendre sa main, pour laisser quelques flocons tomber sur le rouge de ses gants en laine. Elle sourit, et sauta dans la neige. Le tapis était épais, elle s'était enfoncée dans le coton blanc et ne voyait même plus ses pieds. Elle se fichait d'être gelée ou malade, seule l'histoire qu'elle se racontait dans sa tête comptait. Sautillant comme un cabri, elle chantonnait doucement et descendait la montagne, loin de se douter qu'elle s'éloignait beaucoup trop du village. Et elle poussa un petit cri, surpris. Elle avait glisser, et dévala contre son gré une bonne distance sur les fesses. « Hop là !» Quelqu'un s'était presque jeté sur elle pour l'arrêter et empêcher la course de se poursuivre. Sans qu'elle puisse encore contempler son sauveur, on la remit sur ses pieds et la débarrassa de la neige qui recouvrait ses vêtements. « J'espère que ça va bien, petite. Tu as fais une sacrée chute.» C'était une jeune femme aux cheveux sombres et aux yeux bleus. Elle souriait, agréable et aimable. « Merci !» répondit-elle tout simplement en encerclant les jambes de l'Orine. C'était un câlin de remerciements, en somme. Un peu attendrie, la jeune femme rit. « Tu es toute seule ?» - « Non non, mes cousines sont là.» - « Je suis rassurée.» Non loin de l'Orine, un jeune homme patientait. Silencieux et taciturne, il était vêtu de sombre.  « Je dois aller les rejoindre ! Elles sont au village.» - « Le village est loin. Nous allons t'accompagner.» - « D'accord!» - « Je m'appelle Loläa, et voici Gaël.» - « Moi c'est Clémentine.»

Très certainement jaloux de l'affection naturel que portait Loläa à la petite fille, Gaël traînait un peu en arrière, en grommelant. Toutefois, il aimait voir l'Orine se retourner de temps à autre, qu'elle vérifie qu'il était toujours là. « Miaaaaou.» Ce n'était qu'un petit miaulement, rien de plus normal pour un Bélua chat. Il s'étirait les bras, un peu paresseux et déjà las de marcher. Mais il fut surpris de voir l'écho lui répondre. Amusée, Loläa tourna la tête en souriant. Animé par la volonté de mener sa petite expérience, le Chat renouvela son miaulement, plus fort, et fut satisfait d'entendre plusieurs raisonnement. Alors il poussa un cri étonnant, bestial, digne d'un Tigre et non du Chat qu'il était. Surpris et troublé, il attendit la suite de son rugissement. Une plaque se décrocha, et l'avalanche commença. Par instinct de survie, Loläa s'envola grâce à ses pouvoirs. « Gaël ?» cria-t-elle en le survolant. Mais elle ne put rien faire. Il valsait à travers la neige qui le dévorait. « Clémentine ?» En fait, ce n'était pas forcément une bonne et belle journée.

Vanille tourna très légèrement la tête pour laisser ses grands yeux clairs contempler les paysages à travers une fenêtre, tandis que Blanche et Nausicaa se précipitaient dehors pour trouver la source du brouhaha. « Une avalanche.» souffla Vanille. « Ça arrive.» - « Où est Clémentine?» s'inquiéta Nausicaa. « Je ne la vois pas.» renchérit Blanche. « Soyez bien stupides et hurlez son nom, histoire de déclencher une seconde catastrophe.» - « Toi qui est si forte et si puissante.» commença la jumelle avec une pointe de cynisme et de sarcasme dans la voix. « Tu n'as qu'à la trouver.» - « Je sais ce qui lui est arrivé.» Nausicaa blêmit. « Elle est ..?» - « Elle a été emporté. J'aurais dû m'en douter qu'elle n'aurait pas l'intelligence de faire demi-tour à temps.» - « Tu l'avais vu !» s'emporta Blanche, fulminant. « Tu as le don de voyance. Tu ne pouvais pas l'ignorer.» - « Crois-tu réellement que je gaspille mon énergie à la surveiller ?» Vanille rit. Et face à cet argument plutôt juste, sa sœur se tût. Mais au fond, elle se doutait que ce n'était pas vrai, et que Vanille savait. « Il faut faire quelque chose.» murmura Nausicaa tout bas. Elle était très certainement celle qui s'inquiétait le plus pour la petite. « Mère...» - « Sois généreuse, pour une fois.» Vanille, toujours confortablement installée dans son fauteuil, soupira. « L'imbécile.» Elle l'avait sauvé il y a peu de la noyade dans les tréfonds des eaux, arraché aux Tributs qui voulaient sa mort. Et ce n'était pas par bonté. Elle avait besoin de la Réprouvé. Et c'était encore le cas. Mais la Dame était mécontente. Elle n'aimait pas sauvé quelqu'un deux fois de suite.

« Il y a quelqu'un ? Aidez-moi ?» s'écria une voix. C'était Loläa. En moins d'une seconde, Nausicaa et Blanche furent à ses côtés, à lui demander des renseignements et s'horrifier de ce qu'il s'était passé. Cette fois-ci, plus aucun doute, Clémentine était en danger, ainsi qu'un jeune homme. Il fallait agir. Il ne fallut pas plus d'une minute pour que les demoiselles se mettent d'accord sur la marche à suivre, et décident de fouiller la neige pour retrouver leur bien-aimés. « Croyez-vous sincèrement que vous avez la moindre chance de retrouver quiconque ? Êtes-vous consciente du périmètre à couvrir ?» Personne ne répondit bien, même si la volonté était là. Car après tout, n'était-ce pas vrai ? « Il ...» commença l'Orine. « Il y a un magicien. L'ermite des montagnes. Il est très puissant et maître des neiges. Il saura nous aider, si nous le trouvons.» - « Et bien allez le chercher.» - « Tu ne viens pas avec nous, Vanille ?» grinça Blanche. « Non. Partez.» Vanille se décida enfin à se lever et sortit, sans même prendre la peine d'enfiler un manteau alors qu'elle n'était vêtue que d'un pantalon de toile et d'une chemise. Et elle tourna les talons, sans rien ajouter, ni explications ni précision. « Bon, trouvons ce Mage Blanc, c'est la meilleure chose à faire, ne perdons pas de temps.» Et c'est en courant que les trois demoiselles partirent, guidées par les conseils de Loläa qui savait plus ou moins par où chercher.

Vanille était plus que satisfaite d'avoir enfin quelques instants de paix. Plutôt réticente à laisser Blanche et Nausicaa seules, elle ne pouvait se permettre de les laisser ensemble, comploter. Mais elle connaissait bien sa fille, qui aimait tendrement sa cousine. Elle n'aurait pas le cœur de l'abandonner ou de perdre du temps, elle serait concentrée sur sa mission, et si Blanche tentait quoique ce soit, l'Orine, qui a aussi tout à perdre, la remettrait à sa place en lui rappelant l'ordre des priorités. Bien entendu, elle ne pouvait pas saisir l'étendu du mal que représentait la jolie rousse, ce que Blanche ne pourrait lui faire comprendre. Alors quoiqu'il arrive, elle avait encore gagner ou tout du moins, n'avait rien à craindre.

D'un pas léger et élégant, Vanille dévalait la montagne, l'air rêveuse. Elle ne prenait pas même la peine de contempler les parages à la recherche des disparus. Elle avait pour habitude de travailler efficacement, sans perdre de temps. Alors elle laissait le flux de sa magie s'élever et circuler, à la recherche d'une petite étincelle de vie ou de puissance. Et elle ne tarda pas à ressentir deux présences. La première était presque éteinte, à droite d'un petit arbre. Et l'autre était juste en dessous de Vanille. Dans un soupire, Vanille s'accroupit, et posa sa main sur la neige. Paume ardente. Vanille était un véritable brasier, et elle fit fondre une bonne couche de neige. Mais pas trop. Elle voulait juste marquer les lieux à fouiller. Il était hors de question qu'elle use trop de son énergie pour des énergumènes qui méritaient la mort. Elle fit la même chose près de l'arbre mort et bancal. Et elle s'assit sur un rocher. Paupières closes, elle laissa son pouvoir de vision voguer. Elle n'en avait que très peu le temps. C'était l'occasion. Et au moins, sa chevelure cuivrée et si flamboyante se verrait de loin. Blanche et Nausicaa convergeraient naturellement vers le point lumineux qu'elle représentait. Ce serait un problème à moins. Sauf, bien entendu, si elles ne voulaient pas venir vers elle. Auquel cas, Clémentine et le Chat étaient morts.

« C'est ici ?» demanda une voix grave et rauque. Vanille rouvrit les yeux pour les poser sur la silhouette armurée d'une jeune homme aux yeux clairs aux airs fort peu aimables. « Tout à fait. J'ai marqué les lieux à fouiller.» - « Bien.» Direct et sans chichi. Ce mage plaisait presque à Vanille, à ceci près qu'il était du mauvais côté de la balance. Il se concentra à peine pour soulever des blocs entiers et dégager les deux disparus. « Gaël !» s'écria Loläa en courant près de son maître gelé. Blanche et Nausicaa étaient près de Clémentine, la Sirène tâchaient de la réchauffer avec ces pouvoirs. « Vous m'avez bien mâché le travail.» constata Ethan. « Oui. Je doutais de vos compétences.» Il rit. Sèchement. « Mais c'était du bon boulot. Vous auriez pu les sauver.» - « Oui j'aurais pu. On s'en va.» ajouta-t-elle en tournant les talons. Ce n'était pas une bonne journée. Mais elle avait fait tout ce qu'elle voulait. Elle savait où elle était.

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Ven 15 Nov 2013, 18:39


Un monde de glace et de neige s'offrait à ses yeux. Quelque soit l'endroit où elle déposait son regard, elle ne voyait que du blanc. C'était, comme il lui avait été promis, un dépaysement certain. Elle avait besoin de prendre du recul. Rien ne se passait comme elle le souhaitait. D'abord ce sorcier, Onyx, puis la disparation de son premier véritable amour... La jeune Orisha s'arrêta au bord du chemin et laissa son regard plonger dans le vide qu'elle surplombait. Il aurait été si facile d'arrêter de se torturer, de s'offrir cette chute, d'expirer maintenant. Mais elle n'avait pas le droit, la vie était trop précieuse pour jouer avec. Elle n'était pas dans un jeu où elle pouvait se permettre de tout effacer et tout recommencer de zéro. Elle avait fait ses choix, avait rencontré et évolué avec certaines personnes, elle devait vivre avec. Elle devait s'en servir pour avancer, être plus forte, ne plus faire les mêmes erreurs.

Ambre recula du bord de la falaise et continua son chemin. Ses bottes en fourrure s'enfonçaient dans la neige et elle avait des difficultés à avancer correctement mais aujourd'hui, cela ne comptait pas. Elle voulait juste se vider la tête, changer d'environnement. Elle se remémora rapidement les préparatifs avant son départ. Ils étaient assez sommaires en fait. Elle avait d'abord acheté un manteau épais, des vêtements chauds et une bonne paire de bottes. Ensuite, elle avait retrouvé Dhraan pour lui expliquer qu'elle comptait s'absenter quelques temps, qu'il ne se pose pas de questions même si elle doutait qu'il le fasse réellement - elle était même certaine qu'il profitait de l'instant présent avec délectation vu qu'elle lui fichait la paix. Elle sourit, amusée par le fait qu'elle était une véritable peste avec lui. Le froid mordant lui avait rougi les joues et elle avait de temps en temps quelques larmes qui lui coulaient des yeux mais encore une fois, tout cela lui importait peu.

Un souffle glacé chassa sa capuche de sa tête et ses cheveux en profitèrent pour voler au vent. L'Orisha haussa les épaules et, toujours avec le sourire aux lèvres, continua à avancer sans s'en préoccuper. Elle progressait ainsi depuis plusieurs jours. Elle avait de la nourriture en encore assez grande quantité pour continuer ainsi encore jusqu'à demain - après, elle devrait faire demi-tour - et quand elle avait soif, elle se contentait de faire fondre de la neige. Son sac pesait lourd mais tout comme le reste, elle n'y prêtait pas attention. Tout comme elle ne prêtait malheureusement pas attention aux miaulements puis rugissements qui résonnaient dans la montagne, brisant le chant du vent. Ambre préférait respirer à pleins poumons l'air froid et s'abandonner aux sensations que lui offrait la montagne enneigée. D'ailleurs, en parlant de neige, elle eut la surprise d'en voir une assez grande quantité glisser dans sa direction. La jeune femme jura, fit demi-tour et s'enfuit d'où elle venait tout en continuant de jurer bien entendu. Elle distança d'abord la masse de neige et crut presque pouvoir s'en sortir lorsqu'elle sortit du chemin de l'avalanche mais c'était sans compter sur le fait que cette dernière choisit cet instant précis pour s'élargir et faucher l'Orisha qui atterrit donc la tête la première dans une congère sur le chemin du dessous, à six mètres de là. La neige amortit beaucoup sa chute mais elle fut tout de même un peu sonnée.

Une fois qu'elle cessa de voir le monde en triple, Ambre s'extirpa maladroitement du tas de neige en grognant. Il ne manquait plus que ça. Une heure de marche à refaire. Tout d'un coup, cela lui importait, bizarrement. Elle secoua la tête et chassa de ses cheveux les flocons qui s'y étaient logés. C'est alors qu'elle remarqua une jeune femme aux longs cheveux bruns qui courait dans sa direction. L'Orisha leva un sourcil en songeant que la personne qui lui avait conseillé cet endroit s'était trompé et qu'il y avait finalement quelqu'un dans ces fichues montagnes. La nouvelle venue s'arrêta juste devant elle et essaya de reprendre son souffle tout en expliquant ce qui s'avérait être un assez gros problème :


"A... l'aide... Il... Il est... coin... cé... Sous la... La neige...
- Quoi ?"


Réponse très professionnelle de la part d'Ambre qui avait très bien compris - elle ressentait toute la détresse de l'inconnue - mais qui lançait cette question seulement pour se donner le temps de réfléchir quelques secondes. Qu'allait-elle répondre ? Que pouvait-elle y faire ? Elle n'était pas une machine à déblayer la neige qu'elle sache. L'inconnue lui saisit le bras et s'y accrocha avec l'énergie du désespoir.

"S'il vous plait..."

L'Orisha soupira mais finit par acquiescer. L'inconnue se remit à courir et Ambre la suivit. Elle la conduisit jusqu'au lieu où le gros de l'avalanche s'était répandu. La jeune femme qui l'avait tirée de son voyage en solitaire tenta de lui expliquer ce qu'il s'était passé :

"Il... Il a fait bêtement trop de bruit en voulant miauler puis rugir... Il a déclenché une avalanche... S'il vous plait, aidez-moi...
- Où a-t-il été enseveli ?
- Je... Je ne sais pas. Je me suis envolée au moment où la neige est arrivée, je n'ai rien vu...
- Je vois, ça va être facile comme ça."


Sa voix se radoucit quelques secondes durant lesquelles elle demanda :

"Comment voulez-vous faire pour le retrouver ? Je ne vois pas trop comment vous aider à vrai dire...
- Le magicien...
- Quoi le magicien ?
- Un magicien habite dans ces montagnes. Allez à sa recherche, je reste pour retrouver Gaël.
- Non, j'ai une autre idée, allez-y avec vos ailes, ce sera plus simple. Quant à moi, je vais essayer de retrouver Gaël.
- Non, non, non, je reste avec lui !
- Soyez raisonnable, vous irez plus vite que moi en volant.
- Non, je ne quitte pas Gaël !"


Ambre réagit rapidement et envoya sa main dans la figure de la jeune femme. Le bruit de la claque se répercuta dans la montagne même si le coup était moins fort que ce qu'il donnait l'air.

"Allez chercher ce fichu magicien, je vais essayer de localiser Gaël. Maintenant."

La voix de l'Orisha était restée calme mais on pouvait sentir l'autorité y vibrer. La jeune femme face à elle hocha misérablement la tête et prit son envol. Juste avant de sortir de son champ de vision, elle se retourna et lança à la jeune femme restée sur terre :

"Ce n'est pas un véritable humain, ne soyez pas surprise. Je reviens vite !"

Elle partit en direction du sommet de la montagne tandis qu'Ambre se détournait vers la masse de neige et perdit le peu de motivation qu'elle avait. Comment allait-elle bien pouvoir retrouver le jeune homme dans cette étendue éclatante ? Elle s'assit à même la neige et prit sa tête entre ses mains pour réfléchir. Le vent soufflait fort et le froid l'empêchait à présent de se concentrer comme elle l'aurait voulu. Il était amusant de remarquer à quel point les choses nous paraissent différentes en fonction des situations et l'importance que l'on accorde à certains détails auxquels on n'aurait pas fait attention sinon. L'Orisha ressentait une sensation ténue mais étrange de claustrophobie. Elle ne connaissait pas cet état et n'avait aucun raison de le ressentir, à moins que... Ses yeux s'illuminèrent. Elle captait les sensations de Gaël. Elle allait se servir de son empathie comme d'un radar pour le retrouver ! Avec un sourire victorieux, elle se releva et se mit à marcher vers la droite en essayant de capter le moindre changement dans l'intensité de ce qu'elle ressentait. Elle fit deux pas avant de se rendre compte que les émotions étrangères s'affaiblissaient. La jeune femme fit volte face et partit dans la direction opposée sans connaître plus de succès. Lorsqu'elle prit la direction du bord de la falaise, elle sentit les sensations s'intensifier.

Les yeux clos et un air de concentration absolu sur le visage, l'Orisha essayait de s'ouvrir au maximum grâce à son don d'empathie ce qui n'était pas forcément facile car les émotions du jeune homme la perturbaient énormément. Il était vraiment très faible et dans un état de stress inquiétant. Elle craignait de plus en plus de perdre le signal. Ambre continuait difficilement à tâtonner pour découvrir l'endroit où l'homme avait disparu lorsqu'elle entendit un craquement et vit un morceau de montagne tomber un peu plus loin. Elle avala sa salive et tenta de se dépêcher pour pouvoir s'éclipser le plus rapidement possible au cas où. Elle découvrit enfin l'emplacement du jeune homme et se rendit compte qu'il était enseveli assez profondément dans la neige. En serrant les dents, la jeune femme s'agenouilla dans la neige et se mit à creuser en direction de Gaël. Soudain, elle ne ressentit plus rien et cela lui fit l'effet d'un coup de fouet. Elle accéléra le rythme. L'inconnue choisit ce moment pour arriver avec un jeune homme qui ressemblait plutôt à un magicien. Ambre cria :


"Il est là-dessous ! Vite !
- Oui, je le sens. Poussez-vous, nous avons très peu de temps."


L'Orisha s'écarta et laissa le magicien déblayer la neige avec beaucoup de facilité. Elle soupira en songeant qu'elle aimerait bien pouvoir faire de même. Cela lui aurait évité de se geler les doigts. A ses côtés, l'inconnue serrait nerveusement ses bras. Ressentant sa peur, la jeune femme passa ses bras autour de ses épaules pour la rassurer même si elle avait peur de ce qu'ils allaient découvrir.

Une fois que le corps inanimé de Gaël fut à la vue de la jeune femme inquiète, elle courut dans sa direction et sauta dans le trou. Le magicien arrêta son travail et se détourna, navré de ce qu'il venait de se passer. Il s'adressa à Ambre d'une voix douce :


"Vous avez fait du bon travail. Comment vous êtes-vous débrouillée ?
- Je me suis servie de mon pouvoir d'empathie.
- Malin.
Il marqua un temps de pause. Essayez de prendre soin de cette jeune fille voulez-vous ? Elle va avoir besoin de soutien.
- Non, je ne peux pas, je ne sais pas réconforter les gens. Je ne la connais pas, j'ai d'autres choses à faire.
- Soit. Elle viendra avec moi quelques temps donc.
- Merci..."


La jeune femme jeta un coup d'œil au fond du trou et aperçut l'inconnue penchée sur le corps de Gaël. Elle était secouée de forts sanglots. Elle avait cessé de frapper sa poitrine à coup de poing et elle lui caressait doucement le visage. Troublée, l'Orisha recula de quelques pas, fit demi-tour et s'enfuit vers le bas de la montagne. Elle descendit assez rapidement et en deux jours, elle quitta le monde de glace. Une fois de retour chez elle, son premier geste fut d'aller dans une taverne pour se faire du bien. Elle ne voulait plus ressentir cette peine qui même en n'étant pas la sienne, l'avait marqué au plus profond d'elle-même.

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Dim 17 Nov 2013, 15:54



« Tu n'as pas trop froid, Monsieur Vautour ? »
Demandai-je à mon compagnon, qui n'avait pas déployé ses ailes depuis notre ascension de la montagne. Evidemment, il ne me répondit pas, mais je voyais bien qu'il était plus à l'aise dans notre bon vieux cimetière. S'il n'arrivait pas à s'habituer au froid, on n'allait pas s'entendre... le brasier brûlait toujours en moi, le petit arbre que j'étais avait encore besoin d'être éteint. Le froid et la neige pure étaient les meilleures solutions pour soigner ma brûlure, j'en étais persuadée, et dès que j'avais aperçu les neiges de la montagne même de loin, je m'étais senti revivre. Enfin... si on pouvait parler de vie.

Là, je prenais mon temps en me baladant dans la montagne. Monsieur Vautour ne voletait plus autour de moi comme à son habitude ; il se contentait de piquer vers le cadavre de quelque animal, quand sa vision exceptionnelle lui permettait de le voir. J'étais un peu inquiète pour lui, mais je savais que s'il avait jugé ne pas pouvoir supporter le froid, il serait parti sans aucun mauvais sentiment. Tous les deux, on était libres, et on le savait : je pouvais partir quand je le voulais, et inversement. De toute façon, je ne voulais pas qu'il devienne dépendant de moi. On était comme deux compagnons de voyage voués à se séparer un jour...

Maintenant, le soleil était haut dans le ciel. Ne trouvant aucun abri pour m'en cacher et me reposer un peu, je décidai d'en faire un moi-même. Je trouvai un petit chemin au bord du ravin où m'installer. Je m'assis au bord, les pieds dans le vide, et je m'amusai avec mon pouvoir à me créer un toit de glace. Cette dernière m'obéit, non sans difficulté, et alla former un prolongement de la falaise jusqu'à m'offrir de l'ombre, bien que ce ne soit qu'une ombre partielle, le soleil passant à moitié à travers. Monsieur Vautour poussa un cri pour me féliciter puis alla chasser une nouvelle fois, mais il partit plus loin que d'habitude : il savait que j'allais rester ici un bon moment.

Je m'allongeai sur le manteau de neige et fermai les yeux. Le vent glacial venait mordre mon visage et mes mains, seuls membres de mon corps qui n'étaient pas protégés par diverses couches de laine. J'accueillais ces morsures avec joie, ayant l'impression qu'elles me purifiaient, atténuant le brasier que je sentais dans ma poitrine. Il n'y avait aucun bruit hormis celui de ce même vent, ainsi que quelques bruits divers et extrêmement lointains. J'avais l'impression d'être seule au monde, seule dans mon paradis. Je ne voulais plus jamais quitter les montagnes.

Alors que je me laissais envahir par une sensation de plénitude parfaite, un bruit horrible vint me faire froncer les sourcils : c'était le rugissement d'un félin qui parcourait toutes les montagnes. Me relevant derechef, je pensai de suite à l'avalanche que cela pouvait provoquer et allai me réfugier au fond de mon abri, m'inquiétant une fois de plus pour Monsieur Vautour, qui avait totalement disparu de mon champ de vision. Ensuite, j'entendis le bruit effroyable d'une avalanche. L'animal qui avait poussé ce rugissement devait le regretter amèrement... de loin, je vit de la poussière de neige monter de là où elle s'était effondrée. Ce n'était pas si loin que ça. Je fixai l'endroit pendant quelques instants, laissant diverses pensées philosophiques m'envahir, jusqu'à ce que je vis une silhouette voler vers moi. Genre.... vraiment vers moi. Cette personne m'avait vu et se précipitait vers moi. Apeurée de rencontrer un contact humain, je m'enfouis sous la neige le plus possible. Peut-être qu'elle me prendrait pour une pierre... mais alors que j'avais ma tête sous la neige, une main humaine vint me toucher, me faisant sursauter.

« Aidez-moi !! Gaël a été pris par l'avalanche ! Il faut le sortir de là !! »

Je clignai des yeux en voyant cette magnifique femme qui se penchait sur moi, me tirant le bras, l'air absolument désespéré. Elle avait des yeux bleus perçants et une longue chevelure d'ébène. Enfin, pour couronner le tout, cette dernière avait de grandes ailes de couleur claire. Eberluée par sa beauté, je ne pus rien dire et me contentai de la suivre sans dire un mot. Contente que je ne riposte pas, cette dernière gardait son idée de départ et commençait à m'entraîner vers le ravin.

« Attends ! Euh... je sais pas voler, moi. Je suis un arbre collé au sol... »

Essouflée, l'inconnue me dévisagea un moment puis, sans prévenir, me prit par les jambes et le cou et me porta, avant de s'élancer au-dessus du vide. Effrayée, j'eus le souffle coupé par son élancée et m'accrochai le plus possible à son dos. J'avais l'impression que mon cœur était en suspension et menaçait de traverser ma poitrine. Je m'efforçai de ne pas regarder dans le vide, me concentrant sur son visage que je tentais de détailler du regard, étonnée par sa beauté, et au bout d'un moment, j'en vins même à oublier que j'étais suspendue à plusieurs milliers de mètres au-dessus du sol et que ma survie ne tenait qu'à elle. Mais il fallut que cette traversée se termina, et l'inconnue finit par me poser sur la neige.

Les membres engourdis, je voulus prendre un moment pour remettre toutes mes pensées en place, mais l'inconnue ne m'en laissa pas le temps et m'expliqua la situation. Elle me raconta que son ami avait été enseveli par la neige dans cette avalanche, et me demanda de l'aider à le trouver, commençant déjà à farfouiller dans la neige avec ses mains... comme si elle ignorait qu'il y avait au moins plusieurs mètres de neige qui étaient tombés, et sur un bon périmètre, en plus. Comment voulait-elle le trouver comme ça? J'avais pensé à la stopper, mais elle m'avait l'air si déterminé que je n'osais pas l'interrompre. Et puis, avais-je une meilleure solution en tête? Ma tranquillité parfaitement oubliée, je me mis à chercher également en creusant avec mes mains, me délectant de la fraîcheur de leur contact sur mon bois. Pendant quelques minutes, je cherchai ainsi, retournant la neige. Mais j'avais l'impression de me perdre dans un désert de flocons. Néanmoins, je voyais la belle inconnue continuer à s'acharner sans relâche, comme si elle était persuadée qu'elle était sans cesse proche de son objectif.

« Excuse-moi, mais... tu aurais pas une meilleure solution ? Comment tu veux qu'on le trouve dans périmètre aussi grand ?»

D'abord, je crus qu'elle ne m'avait pas entendue. Néanmoins, au bout d'un certain temps, elle s'arrêta. Elle s'immobilisa quelques secondes, étant certainement en train de réfléchir à une stratégie ; puis, elle se mit à marcher en direction du sommet de la montagne, remontant l'amas de neige qu'avait laissé l'avalanche. Ayant arrêté de creuser, je la regardait s'éloigner sans comprendre, puis je finis par l'interpeller, comprenant qu'elle n'hésiterait pas à me laisser ici toute seule.

« Je vais chercher le magicien qu'on devait voir ! Il pourra nous aider ! Continuez à chercher, je vous en conjure !»

Et sur ces mots, elle courut et prit son envol, luttant contre les bourrasques, et disparut vers le sommet de la montagne. Je me demandais si cette femme était folle, ou si elle était juste désespérée. Tout ce que je comprenais, c'était que quelqu'un d'important avait été pris par l'avalanche et qu'il fallait le trouver. Dans l'immédiat, je recommençai donc à creuser avec mes mains, en prenant tout mon temps, puisque je savais que je ne le trouverais pas. J'étais même tentée de faire un vautour de neige... au bout d'une dizaine de minutes, je la vis revenir, mais elle n'était pas seule. Alors que j'étais en train de flâner tranquillement, je me levai derechef et fis semblant d'être en pleine besogne. Du coin de l’œil, je regardai la jeune femme (fée?) arriver, en compagnie d'un homme des plus mystérieux. Quand ce dernier me vit, son regard sembla s'assombrir -un signe qui faisait frissonner mon écorce. Ces derniers se posèrent près de moi et, sans s'attarder, le magicien se contenta de me faire un signe de la main avant de commencer ses recherches. Toujours aussi essoufflée (ne se reposait-elle jamais?), l'inconnue prit le temps de me parler, pour la première fois : le magicien semblait savoir exactement ou aller, pouvant se charger des recherches tout seul.

« Excusez mon arrivée quelque peu brutale... c'est que Gaël est en danger, voyez-vous...» tout en continuant de parler, cette dernière se remit à se déplacer trop vite pour moi, se dirigeant vers le magicien qui semblait s'être fixé un endroit. « Je m'appelle Loläa, je suis une orine. »

Ravie de connaître enfin son identité, me répétant son nom en boucle, je m'apprêtai à dévoiler ma propre identité, mais le magicien m'en empêcha. Ce dernier demanda notre aide, commençant à se servir de ses pouvoirs pour créer un trou dans la neige. D'abord, nous ne vîmes rien; mais soudain, un tissu noir apparut. Dès que Loläa l'aperçut, elle se précipita dans le trou qu'avait formé la neige, alors que le magicien l'enlevait autour de la victime et que je suivais l'orine, tentant de le sortir de là. Loläa ne semblait plus avoir la force de le porter, étant bouleversée par son visage glacé. Ainsi, je me portai volontaire pour le porter toute seule. Allongeant mes bras en les rendant élastiques, je les tendis au-dessous de l'homme-chat et le soulevai, laissant la neige restante tomber parterre. Le magicien ne tarda pas à nous rejoindre :

« Il respire encore. » Pour la première fois depuis que j'avais rencontré l'orine, je voyais ses traits se détendre. Elle était enfin soulagée.

« Que pouvez-vous faire pour qu'il reprenne conscience ? Peut-on l'emmener chez vous ? »

À cette dernière proposition, le magicien se rembrunit. Apparemment, c'était une mauvaise idée... puis, ce dernier me demanda de poser Gaël et dit qu'il pouvait réchauffer son corps. Néanmoins, cela prendrait du temps et il demanda à ne pas être dérangé d'un ton qui était sans appel. Sans un mot, je fis le signe à Loläa de sortir du creux formé dans la neige. Cette dernière jeta un dernier regard à Gaël et finit par hocher la tête. Une fois revenues à la surface, nous restâmes un moment sans nous parler, regardant les environs. J'avais envie de lui poser des tas de questions, mais je n'étais pas connue pour être bavarde, alors je me contentais de jeter des coup d’œils en biais, en silence. Puis, Loläa prit la parole :

« Merci beaucoup pour tout cela... oh, j'ai bouleversé vos programmes, certainement... » quels programmes ? me demandai-je. Néanmoins, je me contentai de l'écouter. « Gaël va se remettre, apparemment... ça lui servira de leçon, à cet abruti de chat ! À me faire des frayeurs pareilles ! » Je ne pus m'empêcher de sourire. « Qui êtes-vous donc ? » me demanda-t-elle en évitant de me regarder. Ah, il est vrai que je n'avais plus l'air de grand chose d'humain... attristée par son dégoût, j'hésitai entre m'enfuir, mentir ou simplement dire la vérité. Au final, je répondis :

« Maelström. » Loläa me regarda avec perplexité et me donna un sourire forcé. D'accord, elle me trouvait juste flippante. En colère, je l'ignorai et rejoignis le magicien. Apparemment, il avait déjà fini et avait soigneusement omis de nous le dire, puisque Gaël s'était assis sur la neige et bougeait faiblement.

Quand elle le vit, Loläa sauta de joie et alla l'enfouir dans ses bras, laissant un pic de jalousie me piquer désagréablement. Je regardai un moment leurs retrouvailles et je dus me rendre à l'évidence : les deux protagonistes avaient oublié notre existence. Sans demander mon reste, je commençai à partir, le brasier de mon corps s'attisant un peu, me donnant juste envie de m'enfouir sous la neige jusqu'à la fin des temps. Mais je vis que le magicien me suivait, me lançant toujours ce regard qui me mettais mal à l'aise, comme s'il transperçait mon âme.

« Tu es un arbre bien solitaire, Maelström. Ce n'est pourtant pas dans ta nature. Tu as été généreuse avec cette âme en peine. Bois ce flacon ; c'est mon présent pour ta bonne action. » Le magicien commença à partir, mais je l'interpellai :

« Mais qui êtes-vous ? Et il y a quoi dans le machin ? »

« Je suis Ethan, le magicien qui t'offre un pouvoir très utile dans ces hauts-lieux. »

J'hésitai en regardant le flacon. Puis, j'allai m'asseoir dans la neige et attendis que Monsieur Vautour revienne de sa chasse. Quand il revint, je lui dis que la chasse avait été bonne de mon côté. Ce dernier ne répondit pas, mais il m'encouragea quand je lui montrai mon flacon. Décidée, je le bus, ne sachant pas ce qu'il allait m'arriver... jusqu'à ce que je sentis que j'avais une nouvelle puissance en moi.

Celle de la neige.


Spoiler:
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Dim 24 Nov 2013, 14:39

S’il y avait bien un endroit où l’on pouvait aisément croiser Yulenka en dehors du berceau cristallin et de la forteresse ensorcelée, c’est dans ces splendides montagnes ! La jeune Impératrice ne pouvait se détacher de ce lieu qui était celui de son enfance, et qui l’avait vu grandir…. Et mourir…. Pour mieux renaître…. Ce seul endroit qui avait vu ainsi toute sa petite vie défiler. C’était toujours impressionnant de ce dire qu’elle avait vécu une vie aussi intense en un laps de temps aussi court. A présent qu’elle était immortelle, elle avait certes le temps. Et pourtant elle ne cessait de courir partout, à droite à gauche, comme si plus on lui offrait de temps à vivre, plus il s’avérait obligatoire qu’elle soit proportionnellement occupée. Avait-on peur qu’elle s’ennuie ? Elle en doutait, ou alors les hautes instances mystiques qui se chargeaient de l’occuper ne devaient pas avoir la même définition qu’elle du mot distraction ! Elle ne le saurait sans doute jamais, et au final qu’importe ? Pour l’heure elle avait réussi à obtenir un petit moment de détente, et fait rarissime, avec approbation d’Yclipt !!! Rien que cette petite différence était à elle seule une victoire incommensurable pour la jeune vampiresse à poils bleus ! Son conseiller qui lui laissait volontairement un peu de liberté, il pouvait bel et bien neigé, c’était justifié ! Ou peut-être en avait-il marre qu’elle finisse toujours par prendre tôt ou tard la poudre d’escampette lorsque l’accumulation des obligations royales lui pesait trop ? Possible même si là encore, elle ne le saurait sans doute pas. Aussi pour l’heure, elle se contentait de savourer pleinement son petit temps de pause qu’elle avait décidé de passer là où reposaient ses racines. Elle ne parvenait pas à s’y ressourcer complètement, les souvenirs rattachés à cet endroit étant parfois douloureux, autant que d‘autres étaient merveilleux. A bien y repenser, sa vie avait été à l’image de cette montagne, à la fois magnifique et épouvantable. Aussi implacable que merveilleuse. La montagne était un environnement extrêmement riche. Elle pouvait vous offrir des spectacles à peine croyables, des richesses inestimables, et du rêve plein les yeux. Mais elle était également tellement cruelle, dure et dangereuse. Que ce soit par son climat rude, ou ses nombreux pièges, même ceux qui y vivaient n’étaient jamais à l’abri de ses caprices. Yulenka évoluait à travers la neige, savourant le crissement de ses pas dans cet épais manteau de poudre. C’était le seul bruit qui résonnait dans ces lieux, et il avait la faculté d’apaiser la jeune fille de manière significative. Les couettes au vent, son regard se perdait dans le paysage, lorsque soudain, un bruit assourdissant et caractéristique se fit entendre. Une avalanche. Spectacle somme toute banal dans une montagne pour ceux qui y avaient vécu pendant des années. Mais voila, dans le son de l’avalanche, s’était mêlé un cri, un son bestial d’agonie et de peur. A n’en point douter, il y avait un malheureux sous cette avalanche. Il était à plaindre et Yulenka le savait. Elle se demandait s’il était encore en vie ou non. Il n’y avait pas cinquante moyens de le savoir… Elle se mit en route vers le point de chute de l’avalanche, pressant tout de même légèrement le pas. Dans ce genre de situation, le temps est souvent compté pour la victime. Mai alors qu’elle évoluait vers la montagne, ce fut une jeune femme paniquée qui vint à son encontre. Et cette dernière ne fit que confirmer ses craintes ! Il y avait bien un pauvre hère coincé sous ce mur de neige ! Et surtout…. Un félin ! Bon hybride mais félin quand même ! Là ça n’était pas possible, il était devenu juste impensable qu’elle puisse laisser le malheureux demi matou en proie à son triste sort ! Elle s’empressa de demander à la jeune femme de la mener là où elle avait vu son compagnon avant qu’il ne soit emporté par la déferlante de neige et de glace. Cette fois-ci ça ne plaisantait plus, la jeune impératrice se mit en quête de chercher le pauvre bonhomme, qu’importe qu’elle dut retourner la montagne pour se faire. Elles arrivèrent à l’endroit du sinistre et immédiatement la jeune vampiresse se mit à sonder la neige. L’avalanche était de grande envergure et la zone de recherche des plus conséquentes. Mais bien entendu, ce n’était pas ça qui allait refréner les ardeurs de notre vampirette ! Elle usa de sa vision des énergies pour tenter de localiser le pauvre demi matou. Sa maîtresse catastrophait ne cessait de l’appeler en vain de son côté. Yulenka s’activait. Plus le semi félin resterait longtemps immergé, moins il aurait de chance de survivre. Et enfin, très faiblement mais là quand même elle sentit quelque chose. Elle se dépêcha de creuser la neige usant de sa magie de feu sombre pour s’aider. Et enfin elle vit la tête du pauvre chaton humain. Rassurée, elle continua de creuser, en lui parlant et en le rassurant. Il était encore conscient ce qui en plus d’être une bonne chose était inespéré. Sauf que…. Il eut un hic. Non mais…. Pourquoi la neige réapparaissait au fur et à mesure que la jeune fille la déblayait ?! C’était quoi cette arnaque ?! Elle tenta bien de tirer le pauvre matou de là, de l’extirper de son piège de neige et de glace. Mais rien à faire, le malheureux était piégé, et il semblait pris dans la glace ! La situation s’envenimait et Yulenka s’énervait. Si près du but et si loin en même temps…. Mais elle n’avait pas dit son dernier mot ! Elle usa sans limite de ses pouvoirs, faisant s’envoler la neige via sa magie du vent, la faisant fondre via celle du feu, repoussant ses assauts ! Mais à chaque fois, elle revenait refusant de libérer sa malheureuse victime. C’était trop fort ! Depuis quand les avalanches se comportaient en prédatrice qui refusaient de lâcher leur proie ?! Il ne fallait quand même pas pousser ! Yulenka allait changea de stratégie et concentra son pouvoir pour réchauffer au mieux le pauvre bonhomme encore prisonnier. La jeune femme vint alors lui parler d’un magicien, réputé puissant, qu’ils étaient venus voir. Mais aussi extrêmement difficile à trouver. Évidement sinon ça ne serait pas drôle. Cela dit Yulenka n’avait pas le choix. Il y avait quelque chose de pas net là-dessous et malgré toutes ces années où elle avait vécue dans ces montagnes c’était bien la première fois qu’elle voyait ce genre de phénomène se produire ! Elle se releva donc, laissant le semi chat sous la surveillance de sa maîtresse avant de se mettre à la recherche de ce magicien. Le temps pressait toujours. Elle décida de ne pas passer par quatre chemins. Elle usa directement de sa vision énergétique pour repérer ce qui était vivant dans les alentours. Elle évoluait rapidement, balayant le paysage de son regard, ne laissant aucun recoin lui échapper. Et grand bien lui fasse ! Car c’était au détour d’une crevasse forgée dans la montagne, bien à l’abri des regards, qu’elle sentit une énergie assez cons éloquente. Ni une ni deux elle s’engouffra à l’intérieur et évolua dans la grotte sombre jusqu’à aboutir dans un lieu de vie aménagé. Un homme siégeait là, surpris de voix une jeune fille à couettes bleus déambulait sans frapper chez lui, dans son antre bien cachée.

-Enfin je vous trouve ! Désolée si je ne m’attarde pas en courtoisie, mais on a besoin de votre aide ! La vie d’un Chaton est en danger, et le temps nous est compté ! Il est ensevelis sous une avalanche, mais j’ai beau creuser ou faire fondre neige et glace, cette dernière se reconstitue systématiquement et emprisonne le pauvre bougre quoique je fasse ! J’ai pas besoin de faire un dessin sur ce qu’il va se passer si on ne trouve pas de solution, et je n’ai jamais vu ça auparavant ! Je ne sais pas qui vous êtes, mais il paraîtrait que vous êtes puissant, alors c’est le moment de le montrer !

Une approche un peu cavalière, surtout pour un ermite qui ne cherchait pas le contacte du monde extérieur. Mais ce petit bout de femme aux allures angéliques et au caractère bien trempé avait une chose pour elle. Elle était d’une franchise et d’une sincérité inéluctable, en plus d’être plutôt douée. Car pour l’avoir trouvé en plus d’avoir décrit quelque uns de ses pouvoirs, elle n’était pas la première paysanne venue. Et lorsqu’il porta son regard sur sa tenue, il reconnu des vêtements de haute qualité, et même des armoiries… Vampirique ? Et pas n’importe lesquelles je vous prie, les royales ! Rien que ça. Se pourrait-il qu’il ai affaire à la reine vampire ? Dans l’absolue, Ethan s’en foutait mais royalement. Mais ce qui l’intéressait dans cette histoire, c’était l’implication que pouvait avoir une jeune reine dans une affaire qui ne la concernait pas, de près ou de loin.

Vous connaissez cette victime ? On vous a promis récompense pour lui venir en aide ?

-Euh… Non, je ne la connais pas, et niveau récompense, je m’en contre fiche carrément, donc si on pouvait y aller rapidement hein, sans vouloir vous commander….

Pourquoi l’aidez-vous alors ?

-Mais je vous en pose moi des questions ?! Si je veux l’aider je l’aide point barre, je ne vais pas commencer à chercher des raisons dès que je veux aider quelqu’un ! Youhouuuuu le temps presse on a autre chose à faire que perdre du temps en parlotte !

Elle l’amusait, clairement. Peut-être reine, en tout cas importante dans sa race, mais avec une fraîcheur et une simplicité rare au vu de son statut. Une vampire qui portait secours sans aucune raison à un jeune homme…. Car il savait dissocier le vrai du faux depuis le temps ! Et cette rencontre valait bien le dérangement qu’elle provoquait. Il se leva donc et suivit la jeune fille qui lui avait attrapé le poignet pour le guider en courant vers le lieu dit. Ce qui eut le mérite d’arracher un sourire amusé au magicien. Arrivant sur place, la maîtresse fut soulagée de les voir revenir, le pauvre bougre n’en pouvant plus, poussant des miaulements plaintifs. Le magicien ne se fit guère prier, et usant d’un sort, il fit apparaître un sceau dans la neige. Un piège…. L’avalanche n’avait jamais été naturelle, mais elle était le fruit d’un piège. Pas étonnant qu’elle ne voulait pas laisser sa cible s’enfuir ! L’homme rompit le sort et Yulenka pu sortir le félin de là, commençant même à le réchauffer plus efficacement avec sa magie. Elle se tourna alors vers le magicien et le remercia de son intervention. Celui-ci lui sourit alors et lui répondit, tout en créant un portail pour envoyer les deux compagnons se réchauffer et se remettre de leur aventure dans la ville la plus proche.

Vous voulez vraiment me remercier mademoiselle ? Ne changez jamais….

Yulenka l’observa avec de grands yeux ronds étonnés plein de candeur, qui arrachèrent un autre sourire au magicien. Et tandis que la maîtresse et le félin s’en allait vers des cieux plus clément, une fois le transport achevé, le magicien disparut aussitôt, laissant la jeune Impératrice comme deux rond de flan. Drôle d’histoire…. Comme elle en avait vécu parmi tant d’autre. Elle reprit alors sa route là où elle s’en était arrêtée, et profita de sa sortie.

[1903 mots]
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Lun 02 Déc 2013, 00:09


« Gaëlle ! Gaëlle bon sang ! Reviens ! »

La chouette fila à vive allure à travers le village où se reposait Wrath, avant de hululer pour que son maitre suive sa trace. Le Déchu s'était mis à courir, mais son imposante carrure ne faisait que le ralentir et pire encore, l'essoufflait beaucoup trop vite. Alors au bout de quelques minutes, il reprit son souffle, haletant, laissant sa petite peluche s'envoler loin dans les airs, et heurter l'horizon.

« Gaëlle... Bon sang ! »

Bien qu'il murmura le prénom, il jura un peu plus fort de suite après. Portant une main à son flanc, il s'assit en bord de chemin, contre un arbre, pour se reposer, plus tranquillement cette fois-ci. Sa fripouille de chouette reviendra lorsqu'elle le voudra, et il n'avait qu'à l'attendre.
Les minutes passèrent, et il ne fit que tourner en rond, sur place, dans voir la moindre boule blanche voleter frénétiquement dans les airs.

« Raah... ! »

Ce qu'il pouvait détester ça.
Ouvrant ses ailes, il s'ébroua un instant avant de décoller, et s'élever dans les airs. Sa patience commençait doucement à s'éroder et il avait du mal à rester calme. Seulement, il ne pourrait jamais faire de mal à Gaëlle, même sous l'emprise de la haine la plus totale. La petite chouette sera toujours victorieuse de son propre mal.
Se dirigeant vers le dernier endroit où il l'avait vu partir, la nuit tombante ne le gêna nullement. Finalement, il était comme Gaëlle, similaire à un prédateur dans la nuit. Sa nyctalopie l'aidait énormément cependant, à se frayer un chemin, et se repérer dans le continent.
Volant pendant plusieurs minutes, peut-être une heure ou deux, il finit par voir son animal revenir vers lui en hululant assez fort. L'accueillant sur son épaule il commença à la regarder s'agiter et piailler dans une direction .

« Ca va, ca va... J'y vais... »

Devant lui se profilait une montagne. Non, une chaine de montagne, belle, grande, spacieuse, meurtrière. Et dans la poudreuse, le manteau blanc et immaculé de cette géante, ses yeux distinguèrent des formes et de l'agitation.

« Non mais regarde moi ces crétins. »

Plus il se rapprochait, plus il voyait une jeune femme, courir partout, s'enfonçant dans la neige avant d'en ressortir en couinant. Allons bon, une énième cruche... Le Déchu marmonnait et parlait à voix basse, pour lui même, très souvent. Donc la plupart de ses palabres étaient destinées à personne d'autre que lui même. Evidemment à Gaëlle aussi mais bon, avec elle la communication était bien plus simple que de grands monologues sans fin.
Lorsque la montagne fut toute proche, la peluche blanche arrêta enfin ses hululements aigües, et concentra ses deux grands yeux ronds sur la scène qui se passait en contre bas. Elle pencha la tête sur le côté, comme si elle aurait pu bien mieux comprendre ce qu'il s'y passait, avant de prendre son envol et planer jusqu'au sol. Seulement Wrath ne fut pas de cet avis.
Il la rattrapa dans sa grande main et lui dit doucement :

« Ne sois pas si pressée je te pris... Tu ne sais pas qui sont ces gens, reste avec moi. »


Celle-ci, mécontente, tenta de lui picorer les doigts mais dans succès. Le grand Déchu se rapprocha d'une jeune fille qui semblait éplorée. En contre bas de l'endroit où elle se trouvait, la poudreuse faisait un manteau lisse sur le flan de la montagne. Lorsque l'homme posa les pieds à terre, la fille se jeta à son cou en pleurs et débita frénétiquement des mots incompréhensible. Sa gorge le démangeait et il avait du mal à accuser le coup en se retenant de tout exploser. Wrath détestait qu'on le touche, qu'on l'embrasse. Il n'aimait pas le contact, n'y était jamais habitué. Et lorsque elle, pauvre petite chose, vint s'écraser contre lui, il la regarda légèrement écœuré avant de la repousser. Automatiquement il épousseta ses vêtements comme si la jeune femme avait laissé des traces, et jeta un coup d'oeil à côté.

« Que se passe-t-il ? », « Oh, c'est horrible ! Mon ami s'est fait engloutir dans cette avalanche, et je n'ai pu le sauver ! Je suis perdue je ne sais pas quoi faire et je n'ose pas aller m'aventurer là ! », « Eh bien... Peut être est-il mort alors j... Eh arrête ! »

Gaëlle picora le coup de Wrath avant d'hululer méchamment et voleter au dessus de l'avalanche, sur un diamètre de quelques mètres. Que lui arrivait-il encore ? En revanche, la jeune fille en kimono, se tenant à ses côtés, s'intéressa au petit animal. De ce fait elle s'approcha à la limite du vide, et tira le cou pour voir un signe, quelque chose qui aurait pu surgir, mais rien. Le Déchu allait repartir, laissant tout le monde là, quand l'inconnue l'interpella déjà plus calmement :

« Nous devions allées voir un magicien pour des conseils, qui habite un peu plus haut. Lui saura quoi faire, ne voulez-vous pas allé le chercher je vous prie ? »

Elle regarda le grand bonhomme de ses petites yeux tristes, de petite femme fragile et Wrath lui, la toisa du regard. Après quoi il soupira, fermant les yeux, laissant la cicatrice sur sa paupière droite visible, avant de les rouvrir et dire :

« Gaëlle, viens avec moi. »

La chouette vola jusqu'à lui, se posa sur son épaule, et hulula en regardant le ciel. Sa tête se tournait dans tous les sens, prêt à crier le moindre signe à l'horizon. Lorsqu'il s'envola, il dégagea énormément de neige du sol, et suivit le flanc pour pouvoir distinguer une sorte de chemin. Essayant de calmer son animal infernal qui commençait à lui vriller les nerfs, il se dépêcha de monter toujours plus haut avant d'atteindre une sorte de plateforme où, parmi les roches, se trouvait une cavité très bien aménagée. Sans pudeur, il se posa et pénétra à l'intérieur, faisant très rapidement la rencontre d'un homme.

« Hè, que faites-vous chez moi ? »

De ses mains, deux orbes naquirent, l'une électrique et l'autre aqueuse. Wrath leva les mains, montrant drapeau blanc et enchaina immédiatement, avec un certain calme :

« Excusez moi de vous déranger mais une avalanche s'est déclarée plus bas et quelqu'un est coincé la dessous. Ils étaient deux, et l'autre m'a dit de venir vous trouver. », « Je les connais ? A quoi ressemblent-ils ? », « La victime j'en sais rien, sinon je ne serai pas là, mais l'autre c'est une jeune femme, avec des fleurs dans les cheveux et un kimono...  », « Comment s'appelle son ami ? », « Mais j'en sais rien moi, bordel... Il faut que vous veniez de toute manière, elle vous attend et le petit sous la neige risque de crever sans vous. », « Bien... », « Vous volez ? », « Je lévite. », « Eh bha... Pardon m'sieur... »

Le Déchu marmonna dans sa barbe, trop nerveux pour prendre le monde avec des pincettes. Se détournant du type, il prit à nouveau son envol et Gaëlle prit les devants, en lui indiquant la route exacte, et le chemin le plus court pour arriver à la jeune fille. La petite revint vers eux en saluant rapidement le magicien. Celui-ci s'étonna et commença légèrement à s'activer le derrière pour enfin prendre conscience de la situation.

« Pas trop tôt... », « Loläa ? Mais que se passe-t-il ? », « Ethan aidez moi ! Gaël est là-dessous et je ne peux pas le tirer d'affaire seule, il faut que vous m'aidiez. », « L'avalanche de tout à l'heure, c'était lui ? », « Oui ! Ce chat s'est mit à miauler n'importe comment et au final, ça a tout déclenché ! », « Un chat ? C'est pour ça que tu t'agitait ? »

Wrath trouva cela carrément étrange. Sa chouette n'avait pas pour habitude de se préoccuper de quelconque prédateur, bien au contraire. Elle était du genre à les regarder mourir en leur passant à côté, chipant une petite souris au vol, avant de revenir se la mettre sous la dent. Mais ici, cela avait l'air différent.

« Gaëlle, guide le jusqu'au corps »

Le Déchu envoya son amie aider tout le monde, et rassurer la petite, tellement inquiète. Pendant des minutes entières, qui se transformèrent en heures, Ethan, le magicien qui connaissait visiblement l'Orine, creusa la neige, la fit fondre, avant de trouver le corps. Sa magie ne lui permis pas de le soulever, et Wrath fut appelé pour le porter. Le prenant avec précaution, il tira un bon coup, et la neige tomba sur les côtés. Vu qu'il volait, ce fut sans accrochage qu'il pu le ramener sur la terre ferme. Pour le reste, il laissa le magicien faire le boulot.
Wrath s'accroupit dans un coin, et sortit un kiseru qu'il alluma, avant de se mettre à le fumer, passant le temps de cette manière. Avec ses habits, et son attitude, il faisait complètement penser à un vagabond, une sorte de soldat déchu, prenant une retraite anticipé. De plus, il ne s'était pas rasé depuis peut être trois jours, et s'amusait à trainer dans les rues de sa ville alors... Peu importait réellement son apparence au final. Heureusement, les animaux n'aimaient pas leur maitre juste pour l'apparence alors... Gaëlle revint sur son épaule, regardant le corps inanimé au sol. Elle hulula beaucoup plus doucement, comme si elle annonçait une mort proche. Wrath exacerba un de ses sens, pour faire l'ouïe aussi fine que possible et, ainsi, perdit en acuité. Cependant, il entendit les faibles battements de coeur du type allongé au sol et sortit :

« Il vit toujours. », « Hein ? », « Je l'entends respirer alors grouillez vous de le sauver. »

Loläa était complètement bouleversée et pleurait à chaudes larmes, pendant que Ethan faisait ce qu'il pouvait. Il tenta sa magie blanche sur le jeune homme qui avait pris une sacrée teinte mortuaire, pendant que l'Orine lui caressait le visage, désespérée de le voir vivre à nouveau. Wrath, n'étant pas encore entré dans une colère noir, n'en dit pas plus, n'en fit pas plus et se contenta de regarder le ciel. Lorsqu'il remit ses sens à égalité, il sentit à nouveau le goût du tabac dans sa gorge, et toussota légèrement, avant de distinguer clairement les nuages, et les détails haut dans le ciel. Décidément, les dons qu'il avait étaient efficace mais plutôt handicapant quand il devait s'en servir !
Un cri de victoire retentit et il détourna la tête. Rangeant son kiseru, il se rapprocha du groupe et vit un type, habillé de noir, avec des oreilles et une queue de chat, trembler sur le sol complètement gelé et prêt à s'évanouir. Ethan conseilla à Loläa de descendre, et d'emmener Gaël dans un endroit chaud et où il pourra se reposer, sans risquer de perdre la vie. Le magicien donna à l'Orine ce qu'elle désirait, avant de remonter à son repaire aménagé. Loläa se tourna alors vers Wrath et dit :

« Merci pour tout mais... J'aurais un dernière service à vous demander. Pouvez vous m'aider à descendre rapidement avec Gaël ? Il est important qu'il atteigne le sol de manière rapidement avoir chaud, sinon il sera définitivement perdu. Je ne peux pas le porter alors, pouvez vous faire ça pour moi ? »

L'Ange Déchu la regarda, haussant un sourcil, avant de soupire.

« Ouais, ouais... Je vais l'faire... Bon sang... »

Il attrapa le corps au sol et le porta sur son épaule, avant d'ouvrir ses ailes. Il plana jusqu'en bas, le déposant sur l'herbe, dans un carré exposé plein soleil, avant de retourner cherché Loläa, qui rejoignit son ami, avec son aide, quelques minutes plus tard. Gaëlle avait aidé à la supervision de la chose, et ce fut sain et sauf que tout le monde se retrouva. L'homme commença à se gratter le bras, et dit :

« Ecoute, faut que j'y aille, tu pourras te débrouiller seule ? », « Oui, merci pour tout monsieur euh... », « Wrath. Appelle moi Wrath. », « Bien, Wrath... »

Il était un homme qui aimait servir ses intérêts et, ici, il n'avait rien servit du tout. Son égo ne fut pas flatté, et ses poches n'étaient en aucun cas plus pleines.

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Mer 04 Déc 2013, 00:27

Lioons marchait d’un pas rapide et décidé, suivant la route qui le mènerait directement à la page de sable fin, sur la cote Est du continent du matin calme. Il avait encore pas mal de chemin à parcourir pour atteindre la mer de ce coté du continent. Il venait seulement de passer les montagnes de l’Edelweiss enneigé. Il n’était pas vraiment arrivé à destination. Cependant il n’y pensait pas vraiment puisqu’il savait ce voyage nécessaire et qu’il n’avait aucun autre moyen d’atteindre sa destination. De plus le soleil était haut dans le ciel et peu de nuages empêchaient les rayons de passer. Apres plusieurs jours passés dans le froid à traverser la montagne, cela faisait du bien de récupérer et de ne plus sans arrêt avoir les doigts engourdis par les bourrasques d’air gelée. De plus ses cheveux avaient retrouvé une couleur qu’il appréciait. En effet ils étaient restés quelque temps sans aucune autre couleur que du blanc. Et cela déprimé toujours Lioons de voir cette couleur au dessus de sa tête. Le jeune homme aimait bien la neige et la couleur de la montagne, mais la porter sur sa tête, c’était diffèrent. C’était comme lui rappeler qu’il était maudit. Et cette couleur blanche, comme une décoloration des pigments de ses cheveux, évoquait trop à ses yeux son problème capillaire. Alors retrouver un blond chaud lui faisait plaisir et le faisait avancer avec le sourire. Ayant appris à en attendre peu et à vivre de peu, le jeune aventurier n’en demandait jamais beaucoup pour se sentir bien. Alors il souriait d’un tas de chose essayant, comme son oncle le lui avait appris, de profiter de chaque instant, même insignifiant.

C’est alors que continuant sur son chemin, il entendit dans son dos un rugissement impressionnant. Surpris par ce soudain cri de félin, il se retourna et fit face à la montagne. Se répercutant sur les chaines rocailleuses de l’Edelweiss enneigé, le hurlement rendit un éco peut rassurant. Des biches passèrent à toute allure à côté de Lioons, évitant ce dernier de peu. Non loin un lièvre se précipita de rejoindre son terrier. Le jeune homme vit aussi deux renards fuir le plus loin possible de la montagne et du rugissement. Mais tandis que des les animaux effrayés fuyaient en tous sens pour s’éloigner le plus possible de la montagne, les poils du jeune aventurier se dressèrent sur sa peau. Il avait l’impression de sentir le sol vibrer sous ses pieds. Prenant de meilleurs appuis et se rééquilibrant instinctivement, Lioons tenta de comprendre ce qu’il pouvait bien se passer en projetant sa vue au plus loin. La vue des Orichas étant particulièrement développée, il parvint à voir au dessus des arbres la montagne qui semblait s’écrouler sur elle même. Un épais manteau de neige se détachait de la montagne et commençait à couler sur cette dernière. Une avalanche impressionnante venait de se déclencher et le jeune Oricha avait comme la sensation que ce n’était pas qu’un caprice de la nature. Il était sur de bien avoir entendu un fort rugissement dans la montagne juste avant que la catastrophe n’ai lieu. Quelqu’un ou quelque chose avait bien du participer à tout cela. La curiosité de Lioons était touchée. Il avait envie de se rendre sur place et de voir ce qu’il avait bien pu se passer. De plus il y avait peut être des personnes enfouies sous la neige ou des blessés. Il devait aller voir. Il couru donc vers la montagne, retournant de la où il venait.

Alors que Lioons atteignait les premières pentes de la montagne, une ombre vint se placer au dessus de lui. Il leva les yeux vers cette chose qui bloquait les rayons du soleil et avait attiré son regard. A peine avait il eut le temps de voir deux grandes ailles couleur pastel fondre sur lui, qu’une jeune femme se retrouvait en face de lui, les yeux rougit par ses pleures et les joues humidifié par ses larmes. Sans plus attendre et sans laisser le temps à Lioons de se remettre de cette rencontre pour le moins brutale, la femme pris rapidement la parole :

- Venez, j’ai besoin d’aide tout de suite ! Elle avait dit cela sans reprendre son souffle après sa chute et continua sur la même lancée. Mon ami à besoin d’aide ! il est coincé sous l’avalanche.

Sans même attendre de réponse de la part du jeune homme, elle saisit son bras et le tira vers la montagne en courant. La longue chevelure brune de la jeune femme fouettait le visage de l’Oricha que se faisait emporter sans explication par cette dernière. Lioons sentit une goutte d’eau heurter sa joue et couler le long de son visage vers ses lèvres. Au contact de ces dernières, le jeune homme sentit le gout du sel contenu dans la goutte. C’était une larme et la jeune femme pleurait. Comprenant que ce devait être important le jeune aventurier accéléra et courut au rythme de la femme pour se tenir à ses cotés. Mais alors qu’il s’apprêtait à lâcher la main de la femme et à lui demander ce qu’il se passait, cette dernière fit son emprise plus forte, et dans un battement d’aile, décolla du sol en emportant l’Oricha avec elle. De nouveau emporté par la femme aux ailles pastel, Lioons n’eut pas d’autre choix que d’attendre qu’elle veuille bien le poser au sol en essayant de se faire le plus léger possible. Ce qui en soit était impossible mais il essayait de ne pas trop se débattre pour ne pas paraître plus encombrant. Montant haut dans la montagne, il essaya quand même de prendre la parole pour comprendre ce qu’il se passait :

- Est ce que vous pourriez m’expliquer ce qu’il se passe ? Cria t il en essayant de couvrir le bruit des ailles qui battait et du vent qui fouettait son visage. Qu’est il arrivé à votre ami ?

Mais c’était inutile, un essai totalement futile. Le vent se faisait de plus en plus fort et couvrait complètement la voie de Lioons qui avait en plus du mal à respirer suspendu par un bras en l’air.

Tandis qu’il faisait de plus en plus froid, quelques flocons commencèrent à heurter le visage du jeune homme au rythme des bourrasques qui le frappait déjà. Puis il neigea de plus en plus, rendant le vol de moins en mois praticable et les deux personnes de plus en plus lourde. De plus la neige opéra un changement radical sur Lioons. Il sentit comme une tension au sommet de son crane, puis comme si un courant électrique parcourait ses cheveux sans pour autant les dresser sur sa tête. La magie était à l’œuvre dans ce phénomène propre à Lioons qui observa alors une mèche blanche de ses cheveux lui passer devant le visage. Il avait de nouveau changer de couleur de cheveux : Ils étaient de nouveau blanc et cela le déprimait. Sans vraiment s’en rendre compte, en pensant à ses cheveux, le jeune homme lâcha le bras de la jeune femme qui le maintenait en hauteur. Cette dernière trop fatigué par l’effort que cela demandait de voler par ce temps en portant quelqu’un lâcha elle aussi son emprise sur le jeune homme. Ce dernier poussa un cri étouffé par la tempête, tout en chutant de plusieurs mettre dans le vide pour atterrir dans un épais matelas de neige mole. En effet l’avalanche avait retourné toute la neige et l’Oricha avait atterri sans problème dans la poudreuse. Se débattant tant bien que mal pour sortir de ce tas de neige, il vit la jeune femme se poser plus délicatement à côté de lui. Une fois prêt à suivre la femme, elle lui cria de venir et courut là où devait être son ami.

La femme se tenait au dessus d’un bâton qu’elle avait planté dans la neige pour retrouver l’emplacement de son ami avant de partir chercher de l’aide. Elle ne semblait pas s’être calmée et la fatigue ne devait pas l’aider. Mais c’était enfin l’occasion pour Lioons de prendre la parole. Il allait enfin pouvoir poser ses questions et avoir quelques explications.

- Que s’est il passé ? Où est votre ami ?

- On marchait tranquillement. Il a miaulé, puis rugit. Et j’ai vue la glace nous tomber dessus. Je me suis envolée mais je n’ai pas vu Gaël ressortir. Je ne sais pas où il est. Mais il faut le chercher !
la jeune femme avait parlé très vite une fois encore et avait laissé échapper un sanglot dans son bref récit.

- Mais comment voulez vous que je le retrouve ? Lioons voulait vraiment l’aider, mais quand il regardait autour de lui il ne voyait rien d’autre que de la neige à perte de vue. Et les flocons qui s’ajoutaient constamment à ce paysage n’allaient pas l’aider. Par où dois je commencer ?

- Mais je n’en sais rien ! Cherchez le et trouvez le !


La femme perdait patience. Elle commençait à s’énerver et le jeune homme sentit qu’il ne valait mieux pas la mettre en colère vu l’état dans lequel elle était. Alors il se retourna et regarda la où était planter le bâton. Il n’avait aucun pouvoir de localisation. Il pouvait juste essayer de chercher et peut être qu’il trouverait. Mais il n’avait pas beaucoup d’espoir. Cependant il s’en voudrait encore plus de ne pas avoir tenté quoi que ce soit pour aider la jeune femme. Sortant son épée de son fourreau, il la planta dans la neige et commença à la retourner. Ce n’était certes pas aussi efficace qu’une pelle mais il n’avait pas vraiment d’autre choix. Il perdrait ses doigts s’il y allait avec ses mains et c’était une encore moins bonne idée. Derrière lui il entendait la jeune femme sanglotait. Pour se donner et lui donner du courage il commença à lui parler. Il ne fallait pas se laisser aller.

- Comment vous appelez vous ? Lui demanda t il ?

- Loläa.
Répondit elle en essuyant une larme qui coulait sur sa joue.

- Qu’est ce que vous faisiez ici ? Pourquoi étiez vous seul si haut dans la montagne ?

- On cherchait quelqu’un.
Lioons eut soudainement peur qu’il y ait une autre personne à chercher sous l’avalanche. On était venu pour trouver un magicien très puissant qui vit dans la montagne. On nous a dit qu’il avait de grande connaissance. On voulait le rencontrer pour qu’il nous enseigne ses savoirs. Mais nous n’aurions jamais du venir ici. La jeune femme recommença à pleurer en prononçant cette phrase.

Lioons arrêta le travail qu’il était laborieusement entrain d’accomplir. L’histoire de ce magicien l’avait intrigué. Lui etait impuissant face à tant de neige et de lieu où chercher. Mais si les rumeurs qu’apportaient Loläa à propos de ce magicien étaient vraies, alors il aurait peut être plus de chance de sauver l’ami de cette jeune femme. L’Orisha se retourna vers la femme qui lui avait demandé de l’aide et la prise par les epaules pour la réconforter un peu.

- Ecoutez Loläa, je vais allé chercher ce magicien. Lui il pourra vous aidez. C’est sur. Mais j’ai besoin de savoir où il se trouve.

- Nous n’étions plus très loin. Il faudrait que vous continuiez par la.
Dit elle en montrant la direction à Lioons.

- Ok. Je vais revenir. Attendez nous la. Je me dépêche.

Sans plus attendre, Lioons se dirigea dans la direction que lui avait donné Loläa. Il avançait le plus rapidement possible dans la neige. Mais il enfonçait profondément ses pieds à chaque pas qu’il faisait. C’était épuisant de devoir presque courir dans ces conditions. Mais il ne devait pas abandonner.

Apres quelque temps à lutter contre le froid, la fatigue et le sol mou, le jeune homme parvint enfin à atteindre la maison du magicien. Il frappa à la porte sans plus attendre. Un homme d’une trentaine d’année ouvrit la porte devant laquelle se tenait Lioons. Il semblait froid et peu accueillant, mais il s’échappait de lui une certaine puissance et sagesse. Comme une aura glacial qui imposait le respect. Cette homme convenait bien à un tel lieu de vie pensa l’Oricha. Mais il n’avait pas le temps de penser plus et pris la parole.

- J’ai besoin de votre aide s’il vous plait. Il y a une personne qui a était enseveli sous une avalanche. Vous êtes le seul capable de la sauver dans les environs.

Le magicien semblât plonger son regard au dessus de l’épaule du jeune homme. Cela ne dura qu’une seconde ou deux mais des que ce fut fini il prit la parole.

- En effet. Nous devons les rejoindre.

Ll était resté imperturbable et froid en parlant, mais cela importait peu Lioons. L’homme semblait voir ce qu’il se passait et l’aventurier voulait bien croire que le magicien avait de grands pouvoirs. C’était tout ce qui importait pour l’instant. L’Oricha se retourna dans la direction d’où il venait et courut dans les traces qu’il avait déjà faites dans la neige. C’était moins fatigant et il ne devait plus perdre de temps. Il lui semblât que tout était moins difficile. Le temps semblait plus clément, la neige moins mol, et c’était comme si le temps était ralentie pour qu’il arrive au bon moment pour sauver Gaël. Ils arrivent rapidement à l’endroit où attendait Loläa. Le magicien passa alors devant Lioons et se fut seulement maintenant que ce dernier remarqua que le magicien se mouvait sans problème dans la neige. Il ne s’enfonçait pas le moins du monde en marchant dans la montagne. Tous semblait simple avec lui. Il passa devant la jeune femme sans dire un mot et se dirigea directement vers un point bien précis. Il fit un geste large de ses mains et devant lui la neige s’écarta d’elle même pour former un creux dans la montagne et libérer Gaël. Il n’avait pas fière allure et ne bougeait plus. La jeune femme se précipita sur son ami et le secoua. Mais il ne réagit pas. Le magicien rejoignit les deux personnages et posa sa main sur le front du Bélua. Une lumière chaude et rassurante s’échappa de la main de l’homme et sembla réchauffer tout le corps de l’homme-chat. Se dernier remua doucement et ouvrit les yeux. Loläa le serra fortement dans ses bras. Il était sauvé. Lioons n’avait plus rien à faire ici. Il avait perdu beaucoup de temps. Il était temps pour lui de continuer son périple. De plus les deux amis avaient trouvé le magicien. Il n’avait plus besoin d’aide.

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Mer 04 Déc 2013, 12:07



— En tout cas c'était vraiment magnifique, j'aimerais bien y retourner un jour pour revoir tout ça. Peut-être pendant un coucher de soleil qui sait, tu as bien vu hier soir comme la neige devenait elle aussi rose avec les derniers rayons du soleil. Oh c'était tout simplement magnifique.
— Calme-toi. Et puis tu n'avais pas d'autre chose a voir à la base en venant ici, car bon c'est bien joli, c'est vrai, mais on était ici pour une bonne raison, je me trompe ?

Non il ne se trompait pas, mais j'avais simplement complètement oublier, je lui tirais alors la langue tout en continuant mon chemin. Je sais ce n'était pas vraiment mature, mais bon on ne me changerait pas comme ça. Je commençais alors a réfléchir à ce que je pourrais faire maintenant, est ce que je continuais à essayer de montée là-haut, ou on contraire je pensais plutôt a allée visiter autre chose ? Tout me semblait correct et je fini ne pas m'étendre dans l'herbe pour réfléchir.

— Tu sais, ne va pas croire que je la regrette cette liberté, mais j'en est pas encore vraiment l'habitude, alors soit je prends des décisions totalement disproportionnées, soit je n'arrive pas a prendre une simple décision.
— C'est normal, après tout tu étais beaucoup trop jeune, Nora a sans doute essayé de continuer ton éducation, mais jamais elle n'a pu vraiment d'apprendre à décider tout seul. Ne t'en fais pas, ça viendra avec le temps. Bonne écoute ce que je te propose, on va allée faire une belle et longue promenade de la forêt aux milles clochettes, d'accord.

Je lui avais alors souri pour le remercier tout en me relevant, mais on n'eut pas vraiment l'occasion pour se remettre en marche, car un rugissement lointain c'était fait entendre, j'avais alors tourné la tête quand un autre bruit tout aussi lointain, mais plus fort ce fit entendre. Il ne faisait aucun doute qu'une avalanche avait été déclenchée dans la montagne, je la regardais alors intriguer, je ne savais pas vraiment pendant combien de temps le bruit avait duré, mais assez longtemps pour que ce soit un assez grand pan qui s’est détachée ?

— Est-ce que tu crois qu'il y avait quelqu'un ? Ou c'était juste un animal ?
— Que ce soit l'un ou l'autre, j'espère qu'il n'y a aucun blessé.

Je l'espérais aussi, j'étais même tentée d'aller voir, mais on ne connaissait même pas l'endroit exact de l'avalanche. Réfléchissante à ce qu'il conviendrait mieux de faire, je restais un moment immobile, mais je sentis soudainement Isiel me tirer vers lui.
Quelque seconde après, une femme avait atterri ou je me trouvais avant, elle était assez jolie et me semblait assez raffiner, enfin si on enlevait cette expression de panique qui se lisait sur son visage.

— Vous êtes des aventuriers ?
— Oui pourquoi ? Qu'est ce qu'il vous arrive, vous me semblez paniquer.
— Mon ami... Mon ami je n'ai pas réussi à l'aider dans cette fichue avalanche, je ne l'ai pas retrouvé, je vous en supplie, il faut que vous m'aidiez à le retrouver. Il est très important pour moi et j'ai peur qu'il soit...
— Ne vous en faites pas, on va vous aider, mais pour ça il faut que vous essayer de vous calmée et que vous nous montriez le chemin d'accord ?

Elle respira alors un bon coup et on commença alors à la suivre. On marchait d'un pas rapide pour y arrive le plus rapidement possible, courant presque, mais il nous fallu quand même un bon petit temps pour atteindre l'endroit qui nous intéressait. Après avoir demandé le nom de son ami, je voulais l'appeler, mais rapidement Isiel avait mis sa main sur ma bouche.

— Dans tout autre endroit je t'aurais dit que c'était une bonne idée, je t'aurais même aidé, mais ici tu risques de déclencher une autre avalanche, c'est beaucoup trop dangereux.

Il avait raison, on commençait alors à chercher par nous même, sans vraiment savoir comment faire. Malheureusement c'était de la neige, je ne pouvais donc pas vraiment espérer que la terre me soit d'une quelconque aide. De temps en temps, je laissais mes bras se transformer pour creuser plus facilement, mais il fallait bien se rendre à l'évidence que je ne trouvais pas grand-chose qui pouvait nous mettre sur la voie de son ami.
On c'étaient séparée, Isiel regardait vers le haut, essayant d'utiliser sa maitrise de la glace pour plus de facilitée, mais ça semblait vain, la jeune femme elle survolait la zone, espérant trouver un indice quelque part. et moi je cherchais vers le bas, creusant à tout hasard comme si j'espérais vraiment que la chance surgissent aussi facilement. Après de longues minutes de recherche, j'allais rejoindre Isiel qui venait de nouveau de faire chou blanc. Il s'arrêta alors, certainement en voyant mon regard attrister.

— Qu'est ce que tu as ?
— J'ai peur que l'on ne le retrouve pas et que si c'est le cas nous le retrouvions mort, tu comprends ? Qui pourrait survivre sous autant de neige ?
— Je comprend, mais même s'il n'est plus de ce monde, crois-moi il faut que nous le retrouvions, ne serais ce que pour qu'elle puisse faire son deuil tu comprends.
— Je sais, mais je ressens sa peine et son inquiétude, ça me donne presque envie de pleurée.

Je m'étais pourtant habituée à contrôler mon empathie, mais les émotions de la jeune fille étaient tellement fortes que je n'y arrivais plus. Elle finit alors par atterrir près de nous et son visage était décomposé.

— Il n'y a rien à faire, je ne le trouve pas.

— Mais qu'est-ce qu’il sait passée au juste ?
— On voyageait pour trouver un magicien très puissant qui ne vit pas très loin d'ici, mais c'est un bélua curieux et quand il c'est rendu compte que la montagne faisait écho, ben il a continué à s'amuser avec. Je m'en veux, j'aurais du lui dire d'arrêter et que c'était dangereux, mais ça lui faisait tellement plaisir.

Les avalanches étaient souvent mortelles, c'était logique qu'elle s'en veule surtout si elle n'avait pas vraiment fait attention à ce que faisait son ami. J'avais alors commencé à réfléchir quelque instant et petit à petit une idée me traversa l'esprit.

— Écoute, il faut que tu m'expliques le mieux possible le chemin à parcourir pour retrouver ce fameux magicien, je vais aller vous le chercher. Pendant ce temps vous deux vous continuez à chercher ton ami d'accord ?
— Et pourrais je savoir pourquoi je ne puis t'accompagner ?
— Car tu me seras beaucoup plus utile ici tien. Écoute je sais que tu n'aimes pas ça, mais il ne s'agit pas de moi ici, mais de son ami d'accord ? Je te promets que je resterais extrêmement prudente.

Ca ne lui plaisait, mais alors vraiment pas. Mais il savait que je n'avais pas tord, la jeune femme commençais alors à m'expliquer le chemin le mieux qu'elle pouvait en me disant que j'en aurais pour une vingtaine de minutes encore a pieds, certes ce n'était pas tout pré, mais tant pis. Après avoir rassuré encore pendant de longue minute Isiel, je me mis alors en marche.
Je n'étais cependant pas vraiment prudente, marchant trop vite pour les endroits ou je m'étais les pieds, je failli chuter plusieurs fois d'ailleurs et mes mains étaient recouverte d'égratignure ainsi que mes genoux et mes bras, mais peut m'importait, je savais que je n'avais pas vraiment beaucoup de temps pour retrouver ce fameux magicien, ce a faisait déjà combien de temps que le bélua fût enseveli ? Certainement de trop. Je continuais donc ma route, heureuse quand j'arrivais sur des sortes de plateforme qui me permettait de mieux me déplacer. Après quelque instant supplémentaire de marche, je finis alors par apercevoir une fumée au loin.

— enfin.

J'accélérais alors le pas et après une distance supplémentaire, je finis par trouver une petite maison qui semblait assez tranquille. J'avançais alors dans sa direction et je frappais à la porte, mais personne ne me répondit. Je continuais donc a frapper de toutes mes forces, mais rien à faire, il ne semblait pas être là.

— Mais c'est pas vrai, pourquoi est-ce qu'il a fallu que ce maudit magicien ne soit pas là aujourd'hui. À croire qu'il la fait exprès tien.

Bon d'accord, ma réaction n'était pas vraiment justifiée, le pauvre ne pouvait pas savoir que l'on allait avoir besoin de lui aujourd'hui et puis il ne devait pas vraiment avoir beaucoup de visite.

— Pourrais je savoir ce que j'ai fait pour méritée d'être ainsi maudit ?

Un homme venait d'arriver d'un pas tranquille devant moi. Quand je levais mes yeux vers lui, je remarquais qu'il était aussi froid que la neige qui nous entourait et je mis quelque temps avant de lui répondre.

— Escusez moi, je ne voulais pas vous paraitre impolie, mais deux personnes ont été prise dans une avalanche pas très loin d'ici. Une jeune femme a réussi à s'en sortir, mais malheureusement son ami n'a pas eu cette chance. On a bien essayé de le retrouver, mais rien n’a faire.

Sans me répondre, il avait alors fait demi-tour, mais j'avais rapidement compris quelle direction il avait prise et je lui avais alors emboité le pas. Quelque instant après, je remarquais que mon chemin fut beaucoup plus facile que pour venir, je m'étais alors demandé si c'était son oeuvre, c'était certainement le cas de toute manier. On fini alors par arriver beaucoup plus rapidement auprès d'Isiel et de l'orine qui semblait encore plus triste cas mon départ, même si une lueur d'espoir surgit quand elle nous vit arriver tous les deux.
Le magicien regardait alors de gauche à droite, est-ce qu'il espérait vraiment le trouve de cette façon ? Mais après quelque instant, il fini par posée ses mains sur la neige et ferma les yeux, attendis quelque seconde et se releva avant de recommencer quelque mètre plus loin. Il le fut au moins cinq fois sans que personne ne comprenne réellement ce qu'il faisait. Puis il fini par déplacer un tourbillon de neige, j'étais à la fois impressionnée et éblouit par tant de beauté. Quand ce fut fini, on put alors remarquer qu'il était penché sur quelque chose. En s'approchant, on put remarquer que c'était un chat.

— Il a dû se transformer pour se protéger du froid, mais je crois qu'il va bien. Mademoiselle, je crois que vous étiez venu ici pour me voir, ce n'est pas dans mon habitude, mais il a besoin de soin et de chaleur, donc je vous propose de venir chez moi, ainsi vous me direz ce que vous me voulez avant de reprendre votre route. Je l'emmène déjà.

Attrapant le chat, il c'était donc mis en route pour rentrée chez lui, j'avais bien remarquer que l'invitation ne nous concernait pas, enfin si on pouvait appeler ça une invitation. Mais j'étais vraiment contente pour la jeune orine. Elle nous remerciait pendant un long moment avant de prendre la route pour rejoindre la magicienne. Quand elle fut assez éloignée, je sentis alors une tape derrière la tête.

— hé !
— Regarde dans quel état tu es, tu te rends compte que c'était vraiment dangereux ? Tu as failli chuter combien de fois ?
- oh ça va. Bon on va se réchauffer ?



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Dim 15 Déc 2013, 07:03


Elle n’avait jamais vu autant de neige. Bien sûr, de l’orée de la Forêt aux mille clochettes, elle apercevait les pentes blanches des montagnes mais c’était plus impressionnant de se retrouver au milieu de toute cette pâleur. Et puis .. du pied des montagnes, on ne sait pas ce froid qui règne en haut. May-L’or avait l’impression de s’être faite complètement avoir. Sérieusement ? Elle, sa peau dorée et douce, ici ? Par les Terres du Yin et du Yang, mais qu’est-ce qu’elle faisait. Qu’est-ce qui lui avait pris de passer par là ? Elle aurait pu faire un détour par .. par .. hé bien non, en fait, il n’y avait juste pas d’autres options que de passer par ces montagnes. Voilà que tout s’expliquait. Rabattant ses bras contre elle, May-L’or avait bien du mal à supporter le froid. Si son cœur n’était pas aussi lié à toute nature, cela aurait fait longtemps qu’elle se serait effondrée dans la neige. Vêtue uniquement de sa robe, c’était ses ailes repliées contre son corps qui gardait sa chaleur et coupait le vent. Mais autant dire clairement que ses lèvres bleutées commençaient à sentir passer le froid. Et ses pieds aussi. Ses petites bottes de daim gris n’empêchaient certainement pas l’eau de s’y infiltrer, après que la neige où elle s’enfonçait pas après pas est fondue.

Nexauline voletait tranquillement à côté d’elle, la tête rentrée dans son pelage. Elle se tenait un peu derrière la jeune fée, histoire que cette dernière lui coupe le vent. Elle n’appréciait pas ce nouveau climat. Autant le dire clairement .. May-L’or non plus. Elle ne pouvait même pas jouer du violon, lorsque le vent soufflait ça la glaçait complètement. Elle tenait l’instrument à bout de bras par le bout du manche et de l’archer. Depuis aussi longtemps qu’elle l’avait, la fée le tenait toujours ainsi quand elle n’en jouait pas.

-Je suis sûre que quelqu’un doit se réjouir de cette plaisanterie, grogna-elle. Ce n’est pas possible autrement.

Elle imaginait bien la personne qui avait placé ces montagnes froides ici ricaner goulument. Raaah, elle lui ferait rabattre son sourire. Lassée, elle laissa brusquement ses épaules s’affaisser, son violon touchant presque la neige. Le soleil était là, mais il était tellement froid. Ce n’était pas juste !

-Viens, pas question de laisser à ces montagnes une seule longueur d’avance !

Sa voix, destinée à Nexauline, lui fit à peine écho. En fait, elle avait plutôt dit ça pour se convaincre elle-même. Mais ça avait relativement bien marché, alors c’est ce qui comptait ! Glissant son violon contre sa gorge, ses mains froides articulèrent lentement le violon. La musique l’envahissant doucement, son cœur se réchauffa. Il y avait quelque chose en elle qu brûlait, c’était doux, ce n’était pas chaud mais chaleureux. Elle ne pouvait pas danser dans cette neige, mais ses yeux se fermèrent pour oublier l’espace autour. L’archer suintait doucement avec de plus en plus de vitalité. C’était ça, la vie. C’était une merveille, qui avait sa place à chaque endroit. Même ici. Même ici .. où elle ne voyait clairement pas ce qui pouvait y vivre ! Des animaux toqués, des individus .. timbrés. Allons, elle n’allait pas se laisser emporter par les préjugés ! Open mind !

L’espace autour d’eux était si vaste. Même yeux clos, May-L’or sentait ces montagnes semblant s’étirer au de-là du plus loin horizon. Sa musique devait pouvoir raisonner si loin, et pourtant comment imaginer qu’une telle distance n’engloutisse pas tout bruit. Elle se sentait si bien entre ces contradictions de la nature. Elle n’avançait pas plus lentement que si elle n’avait pas joué du violon mais lorsque ses yeux se rouvrirent, le paysage lui sembla tellement identique à celui qu’elle avait quitté, qu’une question l’assaillit : et si elle ne trouvait pas la fin de ces montagnes ? Non, clairement, ça risquait de poser un sérieux problème si elle devait rester ici un bon morceau de temps. Nexauline, miaula soudain, peut-être que voulut-elle répondre aux pensées de la fée – ceci était un non-sens, nous nous égarons ; en tout cas, Nexauline miaula. Un chat-papillon, constituait comme un chat, ne miaule pas pour .. ne rien dire. Enfin, on va le supposer. Aussi, May-L’or arrêta son archer, qui avait-il ? Ceci était également un non-sens complet car ce n’était pas parce qu’elle allait arrêter de jouer de la musique qu’elle comprenait brusquement ce que Nexauline voulait dire. Cependant, elle donnait son attention au petit chat-papillon. Et bientôt, dans ce silence nouvellement créé par la fée musicienne, May-L’or comprit : elle entendait un autre miaulement non loin. Nexauline répondait à .. un autre chat ? Ohlala, il y avait un autre chat dans les environs ? Il fallait qu’elle lui demande comment il faisait pour supporter ces montagnes .. Mais, coupant brusquement court aux pensées de l’être féérique, un rugissement étrangla les gorges de la montagne.

-Ecoute ça Nexauline : ça, c’est un chat qui sait se faire entendre ! fanfaronna May-L’or de son beau sourire malicieux.

Malheureusement, les gorges de la montagne prirent cette prise au cou un peu trop abruptement, et rapidement, la fée aperçut un flot blanc bouger en amont. Elle n’était peut-être pas une connaisseuse experte de ce monde .. mais ça ressemblait clairement à un problème. Et pas du moins, le son sourd et la violence de la neige qui descendit figea May-L’or. Ses yeux, même s’ils ne reflétaient pas de la peur, s’étaient bel et bien fixés dans leur ébahissement. C’était .. tellement impressionnant. Elle était trop loin pour que l’avalanche ne l’ait touché, mais elle était suffisamment proche pour se sentir étourdie par la masse de neige percutant le flan, faisant trembler le sol. S’étant protégé de ses bras, la fée avait instinctivement détourné à demi son corps vers l’arrière. Un souffle froid se souleva et la traversa, faisant onduler lourdement sa chevelure rousse opulente. Ce n’est que lorsque cette dernière retomba doucement le long de son corps que la jeune fée déplia ses bras et contempla le blanc paysage .. toujours aussi blanc, mais avec des mètres de blanc en plus.

Nexauline, un peu apeurée par l’évènement, se tenait serrée contre la jeune fée. May-L’or tourna un regard affectueux et chantant vers le petit être animal.

Elle se sentait un peu excité en fait. La chaleur avait à nouveau embrasé ses joues même si elle ne jouait plus. Nexauline allant bien, son coup d’œil se retourna vers l’avalanche qui avait laissé derrière elle cette petite colline. Mère nature avait encore parlé.

-Allons voir !

Dégringolant habilement la petite pente du surplomb d’où elle avait observé l’avalanche, May-L’or n’avait que ses yeux qui brillaient pour cet évènement. Les manifestations de la nature la remplissaient .. de chaleur et de gratitude. Seulement, alors qu’elle faisait attention où elle mettait les pieds dans sa descente – on ne tombe jamais mieux dans la neige que lorsque l’on descend .. Elle fut brusquement interpellée par une voix criarde et alarmée sur le côté.

C’était une jeune femme. Elle était plus couverte qu’elle .. nota en premier la fée. Arrêtée dans sa progression, May-L’or la regardait venir vers elle, son regard brillant d’interrogation en se demandant ce qu’elle pouvait vouloir lui demander. En tout cas, elle semblait alarmée, courant et trébuchant. Ce n’est qu’une fois parvenue à la jeune fée – qui n’avait pas bougé – qu’elle s’expliqua si rapidement et sans autre forme de procès que May-L’or compris. Ah, son bélua s’était retrouvé emporté par l’avalanche. Ah oui, elle comprenait mieux maintenant .. C’était lui qui l’avait créé en miaulant ! Voyant que la fée ne réagissait pas, la femme la supplia pressement qu’elle avait besoin de son aide. Bien sûr. Dégringolant pour de bon cette fois la fin de la pente, elle se hâta de suivre la femme qui s’était présentée comme Loläa. Son bélua était sous la neige .. qu’allaient-elles pouvoir faire ? Elle pourrait survoler l’avalanche pour voir si elle le voyait mais si c’était si simple, Loläa aurait pu le retrouver. Et si le bélua était enfouie quelque part en dessous .. Hé bien, May-L’or ne pouvait juste RIEN faire. C’était une déduction évidente ! Aussi arrivée au pied de l’accumulation de neige, ne réagit-elle pas. Ses yeux réfléchis et son allure si calme contemplait le bord de l’avalanche. A côté, Loläa trépignait du temps perdu.

-Il faut faire quelque chose, s’écria-t-elle avec une voix montant dans des aiguës assez inquiétants.

-AaaaAah, s’inquièta May-L’or, ne provoquez pas une autre avalanche tout de suite.

Devant le regard paniqué de Loläa qui se clos brutalement, la fée crut bon d’ajouter :

-Bien oui, si ça arrivait .. on aurait encore deux fois plus de mal à le retrouver ..

Disant cela, la fée avait glissé avec naturel une main dans ses cheveux, comme pour marquer à quel point c’était une chose dès plus élémentaire à dire. Aussi ne comprit-elle encore moins pourquoi la mine de Loläa n’avait pas bougé mais c’était encore plus aggravé ; la seule chose qu’elle voyait était le temps qui passait, reculant les secondes de vie du bélua. Si ce n’était déjà trop tard. Bon. Déployant ses ailes – toujours fermement contre son corps jusqu’ici – la fée s’éleva en hauteur de quelques mètres pour avoir une vue d’ensemble. Cela ne changeait rien .. Une idée ? Sa manie de ne jamais se sentir pressé pouvait peut-être coûter la vie à un être actuellement ..

-Il y a un .. ce mage .. que nous venions voir .. en haut de la montagne .. Oh non, tout est de ma faute ..

-Mais non ! répliqua May-L’or de son perchoir. Tout va bien aller !

Il était spontané chez elle de réagir ainsi si elle sentait le désespoir de quelqu’un. Virevoltant à droite à gauche, ses yeux cherchaient invariablement une trace qui décèlerait la présence du bélua. Ce mage, il saurait les aider.

-Allez le chercher !

Loläa, le temps de comprendre l’ordre, partit immédiatement. Dans sa peur n’y avait-elle-même pas pensé. Alors que le regard de la fée scannait d’un point à un autre mécaniquement la surface lisse laissée par l’avalanche, il ne lui venait même pas à l’esprit que le mage pourrait peut-être rien faire. La confiance et la chaleur qu’elle irradiait étaient si naturelles en elle .. Ce n’est pas que le doute ne lui était pas permis, uniquement qu’elle ne le connaissait pas – au sens le plus strict du savoir. A côté, Nexauline survolait tranquillement. Peut-être pouvait-elle sentir le bélua ? Bon, le bélua n’était pas complètement chat .. mais Nexauline non plus ! ça leur faisait deux points en commun ! Posant donc un œil discret sur son chat-papillon, May-L’or observa son cheminement. Il était un peu hasardeux .. Plusieurs longues minutes s’écoulèrent, la fée allait passer à autre chose quand soudainement, Nexauline fondit vers un plan de la neige. Elle n’alla pas jusqu’ici s’y poser, elle se rapprocha un maximum et .. se mit à miauler. Si ça, ce n’était pas un signe .. La jeune fée voleta jusqu’à la petite créature pour observer la neige. Si le bélua était en dessous .. il cachait plutôt bien sa présence ! Ce qui en soit était peut-être assez normal sous une avalanche .. Pouvait-il être vivant ? Quand même .. s’il l’était, il allait avoir sacrément du mal à faire partir toute cette neige de ces vêtements ..

Se posant délicatement sur la dune de neige, ses pieds, puis ses genoux et enfin ses mains rejoignirent la pellicule froide et blanche. Il valait mieux rester accroupie afin d’éviter de s’enfoncer. Espérons que Loläa revienne vite. Tiens, et si le mage ne voulait pas les aider ? Raah, il allait pas faire son chiant quand même .. Sinon, elle viendrait le tirer lui-même par les pieds s’il le fallait. Attendant son retour, ses mains creusèrent avec précaution la neige. Si seulement elle avait un moyen d’aller plus vite.

-Hééééé !

A l’entente du cri, May-L’or se redressa et vit au bord de l’avalanche, Loläa est un homme. Il était jeune .. elle s’attendait à ce qu’il soit beaucoup plus vieux .. Cela n’allait pas du tout du tout avec l’idée préconçu qu’elle avait des magiciens. Ce dernier ne se préoccupant pas le moins du monde des précautions intima à la fée de se retirer, il allait écarter les pans de neige afin d’extirper le bélua. Et cela pouvait engloutir ce qui se trouvait à sa surface. Obéissant, May-L’or s’éleva dans les airs de plusieurs mètres tandis que Nexauline .. s’élevait de quelques mètres en plus par précaution ! La neige se mit à nouveau à trembler. Un instant, la fée crispa un de ses yeux, comme dans l’attente inquiétante d’une prochaine avalanche. Mais rien ne vint, hormis un roulis tonitruant de neige sous elle, mais qui, rapidement, permis de dégager une forme. Le bélua ! Instinctivement, la fée descendit à sa rencontre. Il semblait à demi-conscient et encore à moitié enseveli. Alors que le magicien continuait à écarter la neige, plus lentement, May-L’or le tira vers le haut afin d’aider à son évasion de cette prison cotonneuse. Se sentant extirpé, de faibles bras vinrent s’accrocher à celui de la fée. Aaaah .. il était un peu lourd mais May-L’or finit par le dégager. Sa force ne lui permettait pas de le soulever longtemps, il lui glissait à bout de bras, mais ses ailes battirent suffisamment pour le ramener au bord en sécurité. A peine avait-il effleuré le sol que Loläa s’était jeté sur lui. Quelle démonstration émotionnelle cette jeune femme !

-Merci, finit-elle par murmurer alors qu’elle réchauffait doucement son compagnon bélua.

-Vous devriez l’amener chez moi un moment, afin qu’il reprenne des forces, proposa le magicien en examinant son état.

Loläa acquiesça et redressa doucement le bélua. Ce dernier s’appuya lourdement sur elle, mais il pourrait avancer. Il n’était toujours pas vraiment conscient. May-L’or avait observé la scène sans mot, elle ne se départait pas de son calme mais de son sourire non plus. Et ça suffisait. Enfin .. son sourire. Lorsqu’elle voulut leur emboiter le pas, le magicien se retourna brusquement vers elle en lui barrant le chemin avec son bâton.

-Pas vous. Vous n’êtes ni mourante, ni autre chose.

Quooiii ? Le sourire de la fée avait tourné à la saute d’humeur ridicule. Non mais il se fichait d’elle ? Mai non, il reprenait déjà son chemin. Loläa et le bélua ayant déjà bien avancée. Soufflant une mèche qui s’était glissé devant un de ses yeux, May-L’or trouvait la situation particulièrement ridicule. Ce magicien était un sacré numéro quand même ! Se laissant tomber en arrière dans la neige, elle savoura subitement cette fraîcheur. La haut le soleil brillait, c’était agréable. Elle se sentait particulièrement bien maintenant, à la fois reposée et sereine. Ce voyage s’annonçait comme une promesse.
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Lun 16 Déc 2013, 19:53

Dans la tempête qui animait les montagnes enneigées, seul un blanc pure et uniforme se distinguait, s’étendant à perte de vue jusqu’à l’horizon et même au delà de ce que le mercenaire pouvait en voir à travers cet épais voile de neige qui était devant ses yeux. Le vent glacial faisait voler follement l’écharpe qui lui entourait le coup, là ou ce dernier rendait son armure de métal des plus froide et ainsi, aussi brûlante que puisse l’être flamme. Luttant contre les éléments, l’Elémental de feu avait sa parade face à cette situation. Une légère aura de flamme entourait son corps, telle une fine pellicule protectrice, afin de réchauffer ce dernier face aux intempéries de la région. De cette façon, l’homme pouvait avancer à travers les montagnes sans trop de soucis. Cela faisait bien plusieurs heures déjà qu’il parcourait cet endroit sans qu’il ait la moindre idée de la direction qu’il prenait et de l’endroit ou il allait se diriger. Il ne pouvait que marcher encore et encore jusqu’à ce qu’il puisse enfin sortir de se bourbier dans lequel l’homme s’était fourré.
Tout avait commencé lorsqu’il s’était remis en route vers une nouvelle destination et de nouveaux contrats. Arrivé devant l’immensité des montagnes enneigées, le mercenaire ne voulait pas perdre de temps à essayer de contourner ses dernières. Alors il avait tracé tout droit, bien décidé à grimper et à arriver de l’autre côté de cette sierra. Grave erreur. Le voilà maintenant perdu à travers celle-ci, errant au hasard et sans aucun moyen de se repérer dans cette épaisse brume faite de neige. Mais Kain ne perdait pas espoir, temps qu’il pouvait encore mettre un pied devant l’autre il continuait sa route coûte que coûte, ce jusqu’à qu’il puisse enfin s’échapper de ces montagnes. Bien décidé à poursuivre dans cette voie-ci, l’homme continua à poursuivre son chemin, encore et encore, ce pendant plus d’un bon nombre d’heures, assez pour qu’il en arrête le décompte. Mais même un colosse tel que lui avait ses limites. Et au bout d’une marche interminable à maintenir une couche de flamme le protégeant du froid de ce lieu et de ses intempéries, il finit par flancher, se retrouvant à quatre pattes dans la neige à bout de souffle, à bout de force, au milieu de la tempête. La vapeur sortant de sa bouche se distinguait à peine à travers le voile de neige qui lui obstruait la vue.
Mais alors qu’il se croyait perdu, un événement des plus inattendus se déroula sous ses yeux, un événement que l’homme n’aurait pas espéré voir un jour depuis le début de son ascension.

La tempête commença miraculeusement à s’arrêter, la neige retombant doucement sur le sol, jusqu’à dévoiler un ciel pur et sans la moindre tare. Un ciel entièrement bleu, accompagné d’un soleil éclatant, assez intense pour que le mercenaire soit obligé de détourner le regard, peu habitué à autant de luminosité après sa marche à travers les montagnes. Mais ce soudain revirement de situation sembla lui redonner un peu de vigueur. Assez pour qu’il puisse se redresser, tout en époussetant ses vêtements afin d’enlever les quelques flocons restés sur ces derniers. Respirant doucement, calmement, le mercenaire essaya de récupérer un peu de ses forces, tout en observant les horizons afin de pouvoir se diriger par la suite. Hélas, cela allait, semble t-il, être des plus difficile sachant qu’il n’avait absolument aucun moyen de se repérer, n’y la moindre trace d’élément pouvant l’aider dans cette tâche. Kain reprit la route, avançant lentement à travers la neige, en déposant doucement ses pieds sur cette dernière afin de ne pas épuiser ses forces restantes.
Enfin, même après quelques instants, il ne repéra rien qui puisse contribuer à s’orienter à travers ces montagnes. Ici tout semblait être identique, du blanc partout et à perte de vue.
Mais alors qu’il poursuivait son chemin, un léger son parvint jusqu’au oreilles de l’homme, un bruit léger, semblable à un miaulement. Quelque peu intrigué, il s’arrêta, avant de regarder tout autour de lui afin de voir d’où pouvait bien provenir ce qu’il avait entendu, à moins que ceci ne soit qu’une simple illusion.  Heureusement, ou peut-être bien malheureusement, ce ne fut pas le cas et à la suite du léger son précèdent, cette fois-ci, ce fut un terrible rugissement. Bestial et puissant, se répercutant dans tous les environs, celui-ci ébranlant même les montagnes. Le mercenaire ne vit pas l’origine du bruit, mais sur ses gardes, et en temps que guerrier, il dégaina son immense lame, prêt à parer le moindre danger ou éventualités qui risqueraient d’arriver. Hélas, l’Elémental ne fut surement pas prêt à celle qui arriva. Le sol commença à trembler dangereusement, tandis que plus loin, ses yeux aperçurent une gigantesque plaque de neige et de glace glisser le long du flanc de la montagne, faisant voler de grandes fumées et de gerbes de poudreuse. Kain planta alors son épée dans le sol afin de se maintenir sur pieds et garder son équilibre.
Un certains temps passa durant lequel le mercenaire s’accrocha à son arme, ce jusqu’à ce que l’avalanche soit passée et qu’il n’y ait plus de risques. La chose ayant poussé ce puissant cri, devait maintenant être ensevelit sous un bon mètre de neige et surement, aussi, dans un sale état. Il s’apprêta alors à rengainer sa lame pour ensuite retrouver sa route, mais ce fut sans une forme humanoïde qui vola maintenant vers lui à pleine vitesse.


Concentré, en position de combat, le mercenaire était paré à recevoir cet adversaire. Mais alors qu’il approchait dangereusement du guerrier, ce dernier distingua avec plus de netteté ce qui arrivait. Il vit alors une jeune femme battant de ses grandes ailes blanches. L’homme douta soudain du fait que ce soit un adversaire, mais il ne voulait prendre aucun risque et il maintint sa garde. Voyant son attitude, quelque peu agressive, la jeune femme ralentie son vol, s’approchant doucement, tout en faisant des signes de paix en direction de l’Elémental. Se posant à terre, elle marcha en direction du mercenaire l’air extrêmement paniquée.


S’il vous plait ! Baisser votre arme, je ne vous veux aucun mal. J’ai besoin de votre aide. Mon ami… mon ami a été enseveli sous la neige et je… je ne le retrouve pas. Aidez moi à la retrouver... S’il vous plait ! Pitié…

Sur ses mots elle, fondit en larmes, agenouillée sur la neige, cachant son visage de ses mains.
Kain abaissa son arme et observa la jeune femme les sourcils froncés. Elle n’avait pas l’air dangereuse e de son ami, il n’en avait rien à faire. Normalement, il l’aurait laissée là, à se débrouiller toute seule, mais malheureusement, l’homme avait lui aussi besoin d’aide. Perdu dans ce lieu fait uniquement de neige, le mercenaire avait besoin de quelqu’un pour le guider et quitter ce lieu. Il répondit alors à la femme de son ton habituel.


Relève toi ! Moi aussi j’ai besoin d’aide. Voilà ce qu’on va faire. Je retrouve ton petit copain et toi tu me dis la route à suivre pour quitter les montagnes. Ok ?

Relevant la tête, les mains jointe sous son menton, l’Orine afficha aussitôt un visage des plus ravis, toute trace de tristesse ayant subitement disparue.

Vraiment ? Vous allez m’aider ? C’est gentil à vous. Je vous aiderais à trouver votre chemin comme promis une fois mon ami Gaël retrouvé.

Se relevant, elle déploya ses ailes avant de rajouter à l’intention de son interlocuteur.

Au faite moi c’est Loläa. On va aller ensemble sur la zone de l’avalanche. Je vous transporterai avec mes ailes.

Arquant un sourcil, le mercenaire resta dubitatif quant à la proposition de la jeune femme, mais après tout il avait déjà marché assez longtemps et plus qu’il n’en fallait pour ne pas refuser la proposition.
Ainsi, il se retrouva dans les airs, à la merci de Loläa et de son flot de parole, expliquant les raisons de sa présence ici, auquel il ne pouvait échapper à moins de devoir faire une chute de plusieurs mètres, ce qu’il préférait éviter à tous prix.

Finalement, ils arrivèrent à bon port, la jeune femme déposant doucement l’homme à terre avant de ce poser à son tour et de rétracter ses ailes. L’inquiétude la regagna aussitôt, cela se ressentant dans sa voix.


C’est ici… qu’il a disparut…  Le pauvre. Ensevelit sous la neige… Je ne sais pas comment je ferais sans lui… Pitié ! Faite tout votre possible pour le retrouver.

Des petites larmes recommencèrent à perlés aux coins de ses yeux, allant jusqu’à couler le long de ses joues. Quelqu’un de plus sociable et soucieux des autres aurait surement été rassurer cette pauvre femme quant au sort de son ami, mais à Kain, cela lui faisait n’y chaud n’y froid et il se fichait bien de l’ami de l’Orine. Il lui répondit alors tout simplement.

Bien. Je vais voir ça.

Le mercenaire s’activa alors à sa tâche. Tout d’abord en délayant la neige au hasard à l’aide de sa force, avant d’employer les grands moyens en faisant fondre la neige autour de lui grâce à sa maîtrise du feu, hélas sans plus de résultat que précédemment. L’Elémental était fatigué de chercher et rechercher encore, ce toujours en vain, mais il continua encore un peu plus jusqu’à ce que la jeune femme l’interpelle.

Heu… dite ? Il y peut-être… je crois, une autre solution…

Elle expliqua alors à Kain la possibilité de demander de l’aide au magicien qui habitait dans ses montagnes, vu que ce dernier était la raison du voyage de l’Orine et de son compagnon Bélua. Celle-ci lui proposa alors qu’il reste ici, prétextant qu’il devait être fatigué par sa fouille et aussi pour ne pas avoir à retrouver le site ou ce trouvait Gaël. Le mercenaire ne put refuser un peu de repos et il s’allongeant dans la neige, succombant aussitôt au sommeil.

Une main se posa délicatement sur l’épaule de l’homme endormit, afin de le réveiller, une voix douce lui susurra à l’oreille.


Réveillez vous. Hé ! Levez vous. Le magicien est là.

L’Elémental se releva alors en sursaut, manquant de peu de cogner Loläa, la main posée sur le manche de son épée, prêt à dégainer. L’Orine tendit ses mains vers le colosse, en lui disant que tout allait bien et que ce n’était qu’elle. Se remettant ensuite sur pieds, Kain put voir le fameux magicien le regarder fixement, l’air aussi associable et antipathique que pouvait l’être le mercenaire.

Quoi ?

L’homme ne nota pas le ton désobligeant du guerrier et il se contenta de lui répondre simplement :

C’est vous qui avez fait tous ça ? Vous avez bien retourné tout un hectare de neige. Pas mal.
Bon, au boulot.


Inspirant longuement, le magicien s’accroupit, posa ses mains à plats sur la neige et il commença à réciter une sorte d’incantation, extrêmement concentré sur sa tâche.
Le sol s’ébranla soudainement sous les pouvoirs de l’homme et d’un coup, sortit à pleine vitesses, de sous les débris de l’avalanche une masse noire. Cette dernière fut maintenue un instant dans les airs avant de descendre et se poser délicatement sur la neige.
La jeune femme se précipita alors aussitôt vers son ami tandis que le magicien les quitta tout aussi vite, les saluant de la façon la plus bref possible, ayant fait son boulot. Kain marcha alors en direction de l’Orine et de son Bélua, désireux de savoir enfin comment quitter ces montagnes. Loläa  enserrait son compagnon, heureuse et pleine de joie de le retrouver enfin, vivant et en pleine forme. Le mercenaire toussota bruyamment afin de les interpellés, car il était pressé de partir. Le remarquant, la jeune femme se leva, un sourire radieux sur les lèvres.


Merci pour ce que vous avez fait, même si au final c’est ce magicien qui a retrouvé Gaël. Je vous remercie pour votre aide.

Elle lui indiqua ensuite la marche à suivre pour quitter rapidement les montagnes enneigées. Mais alors qu’il s’apprêtait à partir, Loläa le retint un instant, le temps de déposer un léger baiser sur la joue de l’Elémental.

Le mercenaire reprit alors sa route, suivant les indications qu’il avait reçues, ses doigts caressant doucement sa joue.

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Jeu 19 Déc 2013, 15:54

Je devais avouer que ces temps ci la nostalgie m'envahissait de plus en plus souvent. L'absence prolongée de Jun alliée au manque total de nouvelles de sa part me plongeait dans la tristesse. Je n'avais aucun moyen de le contacter et depuis la coupe des nations je savais qu'il était vivant et libre. Cela accentuait mon sentiment de malaise et j'avais recommencer à pleurer comme une enfant certaine nuit, allant jusqu'à piétiner mon ego en m'accusant d'être à l'origine de cette situation. J'étais mariée à un homme qui ne m'aimait sans doute pas, qui ne m'avait sans doute jamais aimé, et dont je n'étais pas digne. Je n'avais pas su l'aider, le protéger, l'accompagner. Je n'avais nullement le droit de me tenir à ses côtés. Après tout qu'étais-je ? Une reine maléfique prête à lui sacrifier sa vie s'il le fallait ? C'était risible ! Pourtant j'étais ainsi, je l'aimais depuis si longtemps, depuis notre première rencontre. Pourtant en ce temps déjà la nature semblait nous avoir signifié que nous n'étions pas fait l'un pour l'autre. Akito était un ange et j'étais une alfar volage et cruelle. Qu'avions nous donc à faire ensemble ?! Rien. Telle était la triste réponse, mais je m'étais accrochée à lui, j'avais été aveugle, j'avais refusé de me rendre à l'évidence et je m'étais débattue dans le filet du destin jusqu'à ce qu'il m'étouffe. Aujourd'hui j'en payais les conséquences. Certes j'avais depuis peu un rayon de soleil dans ma vie. Cocoon savait me rendre le sourire et me faire oublier mes soucis, mes remords, mais je ne pouvais passer ma vie réfugié dans son palais à vivre à ses crochets, je ne pouvais constamment l'accablé de ma tristesse et de ma douleur. Je ne devais pas lui ôter sa légèreté et sa joie de vivre. Il avait suffisamment de problème avec l’Élue des cieux comme cela. Alors après une matinée brumeuse et triste je décidais de me perdre. Emmenant Agna avec moi je laissais mon dragon de tempête assis sur mon trône, je savais que de la sorte personne d'autre ne pourrait s'y assoir. Quitter la cité alors qu'elle était encore aussi agitée n'était pas très intelligent, mais je ne voulais qu'une chose, prendre un peu de temps pour moi, réussir à accepter la réalité, autrement je ne m'en remettrais jamais. Je devais tirer un trait sur mes émotions, sur le passé pour pouvoir continuer de l'avant et il me semblait que je n'y arriverais qu'en me rendant là où tout avait commencé.

C'est ainsi que je quittais Drosera en cette froide matinée sur le dos de ma dragonne. Habillée chaudement et dans une tenue pratique je fermais les yeux laissant ma compagne me guider. Cette fois le vol ne me procurait nulle euphorie, je me sentais simplement vide, désespérément seule. C'était là la voix du pouvoir, mais que n'aurais-je pas donner pour sentir des bras chauds et rassurant entourer ma taille et une voix douce me redonner courage ? En dépit de toute l'affection que j'avais pour l'Orishala je savais que celle qu'il appréciait tant n'était en grande partie qu'une illusion. Je lui cachais bien des choses tout en lui en révélant beaucoup. Sans doute me haïrait-il s'il savait qui j'avais été, tout ce que j'avais fait. J'étais une créature folle et totalement maléfique. Que pouvais-je espérer de lui ? Je ne pouvais lui demander de m'accepter et de m'aimer telle que j'étais. Cela aurait été trop. Je pouvais simplement entretenir une illusion et une relation de mystère avec lui. C'était ce qui me manquait tant. Jun me connaissait, je l'avais attiré jusque dans mon esprit pour lui révéler les ténèbres qui m'habitaient. Il savait qui j'étais et j'avais été suffisamment bête pour croire qu'il m'accepterait telle que j'étais. Mais au fond de moi ces murmures entêtant me hantaient, me minaient et peu à peu je sombrais dans le désespoir. Le froid environnant me rappelait des souvenirs que j'aurais souhaité enterrer. Je tentais désespérément de lâcher prise, de cesser de me torturer l'esprit, d'oublier et de me laisser aller n'être plus que sensations. C'était dur, je n'en avais pas l'habitude. Je réfléchissais trop, cela avait toujours été le cas. Il fallait que je force mon esprit à se taire, à me laisser en paix. Finalement Agna me vint en aide m'attirant à travers notre lien pour me livrer ses sensations. Je m'abandonnais totalement pour venir dans le corps de la dragonne et partager les moments intenses qu'elle vivait. Je sentais mon propre corps accroché sur son dos, la résistance de l'air sous ses ailes, les courants qui tentaient de nous faire dévier de notre trajectoire et puis soudainement je le vis à travers ses yeux perçants. Le plateau rocheux sur lequel j'avais rencontré Akito.

Nous nous posâmes en bas de la parois rocheuse et sautant lestement à terre j'entrepris de l'escalader. Cela faisait si longtemps que je ne m'étais pas livrée à ce genre d'exercice... Malgré le froid je gravissais agilement la façade de pierre. Je sentais mes muscles rouler sous ma peau, ma finesse me donnant une faible prise au vent. C'est alors que je le vis tel qu'il était à l'époque, pâle fantôme d'un temps révolu, escaladant la pente à mes côtés. Le vent me tira des larmes. Il était là, ses mots pleins de prévenance m'enveloppant encore. Alors comme par le passé je cédais à l'appel du vide et lâchais prise. Je tombais les yeux fermés, je le revis lâcher la pierre pour me rattraper, mais ce n'était qu'un rêve, un souvenir trop ancien, une chimère morte depuis longtemps. Ma chute continuait et je ne songeais plus à rien qu'à lui, m'abandonnant au vent et à la gravité. Tout cela ne semblait pas avoir de fin. A cet instant je ne pensais qu'à mettre un point final à cette histoire bien qu'inconsciemment. Soudain des ailes me frôlèrent, j'atterris sur le dos écailleux de ma dragonne qui me posa sur le plateau et entreprit de me gronder au sens propre du terme. D'un regard je la remerciais puis tentais de repérer les lieux. Sous la neige hivernale le paysage avait une autre allure.  Pourtant je repérais l'endroit où le cheval m'était apparu, je n'avais jamais su pourquoi il était venu me chercher. Vingt ans après la disposition du bosquet avait quelque peux changé mais je le reconnus et m'arrêtant là où un ange avait dormis par une douce après-midi d'été je m'adressais au vent. « Où es-tu désormais ? Que fais-tu ? Es-tu heureux au moins ? Après tout j'ai toujours su que t'aimer était la pire des choses qui puisse m'arriver, que jamais je ne m'en remettrais, mais tout cela est de ma faute après tout. Je ne suis qu'une piètre veuve noire. Peut être aurais-je du te tuer à l'époque, les choses auraient été plus simples. Mais l'existence n'est jamais simple. »

C'est à cet instant que l'écho d'un rugissement effrayant se répercuta dans une vallée voisine. Les grondements et les tremblements du sol qui suivirent indiquèrent une avalanche à proximité. Je quittais aussitôt le bosquet et avec Agna nous guettâmes un signe de vie. Une jeune femme ailée ne tarda guère à surgir et nous apercevant aisément étant donné la taille de ma dragonne se précipita à notre rencontre. Elle semblait catastrophée et ses propos étaient confus pourtant je finis par comprendre que son ami bélua avait été à l'origine de l'avalanche à force de jouer avec l'écho mais il n'avait pas refait surface. La jolie demoiselle était en larmes Je lui posais une main douce sur l'épaule et lui promis de l'aider autant que je le pouvais. Il me plaisait de passer pour une femme bonne et d'aider les autres. Après tout rendre service signifiait que l'autre devenait votre débiteur et cela pouvait toujours être utile, en attendant on en viendrait peut être moins à se méfier des miens et leur souveraine passerait pour une femme douce et bienveillante, bien plus provhe des elfes dans leur esprit. Fort bien, ce serait parfait après tout c'était ce que je cherchais. Mais en l'instant je ne réfléchis par vraiment à tout ces enjeux, je réagis plutôt instinctivement comme l'aurait fait Akito à l'époque, j'avais l'impression de me rapprocher de lui dans ces instants. Et puis peut être était-ce ce qui me manquait, un peu de positif dans ma vie. Attrapant la jeune femme pour la hisser sur le dos d'Agna je ne tardais guère à la rejoindre et ensemble nous volâmes dans la direction qu'elle m'indiquait. Nous arrivâmes dans une vallée étroite entourée de falaises abruptes. Son compagnon pouvait se trouver n'importe où dans l'amas de neige et de roche qui gisait au fond de ce puits. Pour cette raison je décidais que nous n'allions pas nous poser en bas histoire d'éviter de l'étouffer par notre propre poids involontairement.  A ma demande la dragonne de guerre s'approcha d'une falaise visiblement plus solide que les autres et s'y accrocha avec ses griffes. A partir de là je sautais dans le vide et contrôlais ma chute pour arriver en bas. Je commençais par sonder les environs à l'aide de mes pouvoirs. Malheureusement son ami devait avoir perdu connaissance dans la chute car je n'arrivais pas à le localiser et ne sentais aucune émotion émaner de l'amas de glace. Bien entendu la solution la plus simple aurait été de pouvoir faire disparaître tout cet amas mais je n'en avais pas la possibilité aussi dus-je me contenter d'une solution plus fastidieuse et épuisante. Je n'avais pas de pelle pour écarter la neige alors il allait falloir procéder de manière détournée. Je demandais à Agna de souffler sur la neige pour la faire fondre car bien qu'elle ne soit pas une dragonne du feu la grandeur de son corps et sa température garantissait plus d'efficacité que si je me mettais à genoux pour souffler sur la glace. Elle m'aida de bonne grâce utilisant son cou sinueux pour s'exécuter toujours accrochée sur la paroi. Je pris alors le relais, utilisant mon contrôle de l'eau je rassemblait la neige fondue pour former une grande bulle avant de la faire passer de l'autre coté de la falaise. Nous répétâmes ce stratagème un long moment. Mais l'épuisement me gagnait. Ce n'était pas simple, les masses d'eau à déplacer étaient lourdes et les températures chutaient rapidement m'affaiblissant d'autant. Agna du se placer en vol stationnaire pour continuer son ouvrage ne supportant plus de rester immobile au bout de quelques heures. Finalement nous dûmes prendre une pause étant toutes à bout de force. C'est alors que Loläa nous parla du magicien qu'ils étaient venus rencontrer tous les deux. Je levais les yeux agacés qu'elle n'en ai pas parler aussitôt et lui demandais de rester là à guetter un éventuel réveil de son ami bien que j'ai des doutes à ce sujet. Appelant Agna je grimpas la paroi rocheuse pour la retrouver et une fois sur son dos à bout de souffle nous survolâmes les environs jusqu'à repérer la seule demeure aux alentours. Sans me faire prier je bondis et frappant sans ambages à la porte, les mains bleuies par le froid, les traits tirés par la fatigue. Un homme à l'air relativement revêche finit par ouvrir et haussa un sourcil devant ma personne. A l'évidence il était tout sauf causant et sociable. Aussi ne pris-je pas mes gants pour m'adresser à lui. « Une jeune femme a vu son ami bélua emporté dans l'avalanche, cela fait plusieurs heures que nous tentons de le retrouver et le dégager en vain. Venez-nous aider s'il vous plaît ! » Il m'observa un instant avant de prendre son temps pour nous suivre en marmonnant et enfourcher Agna. Nous redescendîmes au plus vite et une fois arrivés sur les lieux, le magicien fit décoller la totalité de l'avalanche sans le moindre problème et le corps du garçon réapparut. L'orine se précipita dans sa direction et le ramena sur une anfractuosité rocheuse. Un bref examen permis de déterminer qu'il était vivant et j'eus un pâle sourire en voyant les deux amis s'étreindre alors que le blessé reprenait connaissance.

« S'il a survécut c'est grâce à vous, la pression initiale l'aurait tué. Quelques aient été vos motivations vous avez pour une fois agit dans le bon sens. » lâcha l'homme taciturne avant de repartir sans un mot de plus. Je levais les yeux au ciel et après avoir fait nos adieux aux jeunes gens Agna et moi rentrâmes à Drosera. Un peuple m'attendait.


2069 mots - 1 point d'intelligence et 1 point de magie s'il vous plait ! ^^
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Mar 24 Déc 2013, 00:00

Le froid était un élément qu'elle appréciait énormément. Peut être parce que Heavenly appréciait le contacte de la neige sur sa peau si délicate. Bien sur, elle aimait les endroits chaud, mais elle préférait nettement le vent glacial des montagnes d'edelweiss que la chaleur insupportable du désert. De toute manière, la belle vampire n'appréciait pas vraiment les agressions du soleil. Même jusqu'à présent, maintenant qu'elle avait un rang et une constitution assez élevée, qui pouvait lui permettre de se promener sous le soleil, la jeune femme n'avait jamais vraiment appréciée les rayons néfaste du soleil. Pourtant bien qu'elle était là, debout sur la neige, le regard perdu dans le paysage, ce moment était un moment qu'elle prenait le temps d'apprécier. La montagne d'edelweiss...un lieu si paisible et si vaste où un manteau de neige recouvrait entièrement le paysage de sa splendeur. Il n'y avait pas un endroit aussi tranquille et aussi éloigné que ces montagnes. Le calme était maître de ses lieux et le paysage laissait aux voyageur un sentiment de profond liberté.

Depuis que Heavenly était rentrée sous les ailes du clan Giovanni, la jeune femme n'avait plus beaucoup de temps pour elle. Entre son devoir de fidèle envers sa reine, son travail en tant que chef de la section 13 et ses diverses tâches au seins du clan de la sublime Meredith, la jeune femme avait quelque peu arrêté son travail de tueuse à gage. C'était peut être à la base un métier qu'elle avait choisit afin de lui permettre de vivre bien et de se nourrir facilement. Mais il était vrai qu'une part en elle, ne pouvait niée que cette sensation de tuer afin de défouler toute sa haine mais aussi sa frustration ne lui manquait pas un peu. La femme qu'elle devait être au regard de toute les personnes dont elle devait faire grâce de sa présence, était bercé par le douce image qui reflétait sur elle. Une image qu'elle prenait soin d'appliquer avec assiduités, afin de les faire voir que la face cachée de l'iceberg. Pourtant, la noble vampire ne pouvait pas niée la part sombre cachée en elle. Cette part qui était assez malsaine et qui était né lorsqu'elle appartenait encore au clan Darcy.

Lorsque Heavenly se sentait étouffée et qu'elle avait besoin de se défoulé, il était vrai que l’activité de tueuse à gage lui permettait de canalisée ce sentiment de frustration et de colère encrée en elle. C'était peut être pas un jeu mais une sorte de thérapie  qui lui permettait encore de de se raisonner et de ne pas lui faire perdre la raison. Elle avait consciente que ce n'était pas la plus bonne des manières, mais c'était justement parce qu'on la voyait tellement différent, qu'elle avait besoin d'extirper ces profonds sentiments de cette façade fièrement bâtit. Heavenly n'était pas aussi pur et aussi aimable, elle n'avait jamais dis qu'elle était un ange ni qu'elle était bénéfique. Elle était juste...elle. Sauf qu'elle se plaisait juste un malin plaisir à soigneusement le caché dans un jeu lassant, mais fort plaisant de manipulation et d'intrigue....Pourtant ce jour là n'était pas vraiment une journée pour tuer. Non si c'était retrouvée dans ses lieux, c'était par faute de temps. Une mission de tueuse prenait toujours du temps, car lorsqu'elle faisait quelque chose, la vampire le faisait bien. Et du temps...bien qu'elle avait une vie éternelle, le temps était quelque chose qui lui était précieux maintenant qu'elle avait tellement de chose à faire.

Vêtue d'un long manteau noir, aussi noir que le plumage d'un corbeau. Les cheveux attachée en une queue de cheval, la jeune femme était juste postée sur le coin d'une montagne, observant la chaîne de paysage enneigé, à travers son regard couleur de glace. Lorsque le temps lui manquait mais qu'elle avait besoin de respirer, de se libérer et faire le vide en elle. La jeune femme se plaisait à se téléporter jusqu'ici et à contempler pendant des heures le paysage. C'était peu être quelque chose d'insignifiant mais elle en avait besoin. C'était ça où devenir folle. Car ce joli visage portant un masque d'indifférence, pouvait parfois se briser et ne pouvant se le permettre, Heavenly avait juste besoin de respirer. Le poids de temps de chose était à présent sur son dos, ce n'était pas vraiment une faiblesse mais disons que tous le monde ne pouvait pas éternellement être parfait. Elle n'avait pas vraiment de personne à qui se confier et c'était parfois bien mieux ainsi.

Mais alors que la belle vampire était tranquillement en train de savourer ce silence naturelle, quelque chose venait alors de troubler le lieu. Entendant comme un rugissement bestiale, la jeune femme était restée un instant interdite avant de regarder le sol et de sentir un petit tremblement. Lorsqu'elle avait levée son regard de topaze, elle vit qu'une avalanche venait de se déclencher de l'autre côté de la montagne envahissant tout sur son passage. Fort heureusement se trouvant loin de ce petit catastrophe, elle n'était que simple spectatrice. Pourtant, loin d'être indifférente, la belle c'était demandée qui avait bien pu pousser un tel rugissement et qu'est ce que c'était que ce point noir qui c'était aussitôt envoler dans le ciel. Attendant que les choses se calme, Heavenly c'était alors téléporter jusqu'au lieu de l'incident c'était produit. Si au début, elle ne voyait rien mise à part un paysage recouvert d'une épaisse couche de neige, une voix féminin c'était aussitôt élevée un peu plus loin

- Gaël ! Gaël où es tu ? Gaël !

Tout en regardant un instant cette femme avant de la détailler du regard. C'était une femme dont l'apparence était fort agréable, une femme dont le regard était aussi bleu que les siennes. Pourtant son visage était déformait par la panique et la peur. Était ce elle qui avait rugit un peu plus tôt ? Voyant de magnifique paire d'aille sur son dos, la belle vampire comprit aussitôt que le point noir qui était dans le ciel était donc elle. Mais alors qui était ce Gaël ? Et que faisait elle ici ? S’apercevant de sa présence, la jeune femme était restée un moment surprise, ne s’attendant certainement pas à voir quelqu'un ici. Pourtant sa surprise avait laissée très vite place à une certaine détresse et se dirigeant vers elle la jeune femme fit

- Je vous en pries, par pitié aidée moi, mon ami. Il à était emporter dans une avalanche !

Reculant quelque peu pendant que cette dernière s'avancer vers elle avant de plaquer ses deux mains sur son épaule. Non de dieu, c'était qui elle encore. Elle ne lui laissait pas le temps de dire quoi que ce soit ou même de faire quoi que ce soit, continuant ainsi à lui parler très vite. Avec cette panique qui se lisait sur son visage, Heavenly savait qu'elle était inquiète pour son ami. Mais dieu qu'est ce qu'elle pouvait être énervante à ne pas lui laisser placer un mot. Ainsi déballant ce qu'elle avait à lui dire, la belle vampire se demandait si elle prenait le temps de respirer entre deux phrases. Bizarrement cela lui rappeler étrangement quelqu'un...

- Nous étions dans la montagne à la recherche du magicien pour qu'il nous aide Gaël et moi à retrouver une fleur qui ne se trouve que dans cette montagne. Mais voilà Gael est un imbécile curieux, il aime vraiment faire qu'à sa tête, je lui avais pourtant mise en garde...

Dieu comme elle parlait, c'était quoi ses personnes en détresse qui adorait raconter leurs vies ? C'était marquée où qu'elle adorait consoler ce genre de personne ? Sentant quelque peu l'agacement arrivée, Heavenly c'était contentée de la regarder quelque peu ennuyait, elle pouvait dire adieu à sa tranquillité. Pourtant loin d'y faire attention, la jeune femme était toujours concentrée dans son histoire

- Et du coup, au lieu de sortir un petit miaulement il à sortie un rugissement ce qui a provoqué une avalanche. Si j'ai eu de la chance de m'en sortir ce n'est pas son cas. Je vous en prie aidez moi ! Il est mon seul ami je ne veux pas le perdre.

Poussant un soupire résignée, ce n'était pas comme si elle le voulait. Mais quelque chose lui disait que si elle refusait, elle allait énervée cette fille qui sous cet air de pipelette, n'avait rien de commode. Hochant la tête avant de commencer à rechercher ce fameux Gaël. D'après Loläa, le sac à puce était son compagnon. Il avait de la chance celui là de ne pas être un canidé car, si cela avait était le cas, Heavenly n'aurait pas eut de peine à le laisser crevée là où il était. Pourtant s'être activée à le rechercher sérieusement, usant de sa magie de contrôle du jeu pour faire fondre la neige, il n'y avait aucune trace du jeune homme. Et plus le temps passait, plus elle voyait le visage de la jeune orine ce décomposer.  

- On n'y arrivera jamais, notre seul espoir et de retrouver le magicien
- Où se trouve t'il ? demanda alors Heavenly
- Non loin d'ici, le temps presse il faut faire vite. Rester ici, je vais aller le chercher. Je pense qu'avec mes ailes j'irai plus vite

Et sans un mot cette dernière c'était envolée laissant la belle vampire seule. Tout en continuant à chercher Gaël, Heavenly c'était certainement dit que les chances de le retrouver était fort mince. Si elle aussi c'était retrouvée dans cette situation est ce quelqu'un penserait elle à la sauver aussi, comme Loläa pour Gaël ? Soupirant et continuant à creuser avec sa main jusqu'à sentir le froids lui brûler les mains, elle sentit alors une main se poser sur elle et lorsqu'elle avait levée son regard, Heavenly aperçu un homme au visage aussi froid qu'une bloc de glace et aussi accueillant qu'une porte de prison. Pourtant voyant Loläa juste derrière lui, la jeune femme comprit qu'il s'agissait alors du magicien dont elle avait entendu un peu plus tôt parlée.

C'est alors que se plaçant à quelque pas d'elle, ce dernier avait tendit ses mains et récitant une incantation d'une langue ancienne qui lui était étrangère. La magie de cet homme laissait alors la belle vampire sans voix. La neige c'était peu à peu dissipée se transformant en de l'eau. Ce n'était que lorsque la couche de neige était fondu que le corps du chaton avait été retrouvé. Si Loläa c'était dirigée vers son ami, Heavenly était restée en retrait observant la scène. Ces chances de survis était bien mince et elle même pensait qu'il était peut être trop tard. Mais parfois les miracles de la vie se produisait et l'espoir était quelque chose qui permettait aux gens de tenir. C'était peut être le cas pour Gaël...

- C'est une histoire qui se termine bien murmura Heavenly pour elle
- Vous avez pensée le contraire ? demanda le magicien de sa voix grave
- Oui un instant...Mais j'avoue que je le suis mise à espérer le contraire.

Un petit sourire c'était rapidement affichée sur les lèvres de ce dernier avant que sans un mot, ils leur tourna le dos et disparu. Ainsi donc, cette journée avait était sans doute en quelque sens, riche en émotion. Du moins....un petit peu.

Spoiler:
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Mar 24 Déc 2013, 01:28

    Le jour pointait au dessus des montagnes enneigées lorsque Takias rouvrit les yeux. Elle s'était rendue dans les montagnes en compagnie de Kolio dans le but de s'entraîner à la maîtrise de la Glace. Elle ne possédait pas encore ce don, mais elle voulait se familiariser avec son pire ennemi. Elle avait déjà réussi à vaincre sa peur de l'eau et du froid, bien qu'elle ne ressente pas ce dernier... Les paysages blancs et glacials n'étaient pas faits pour une Elémentale du Feu. Mais maintenant que Takias était l'Impératrice du Tout, son but était évidemment de vaincre ses peurs comme l'eau ou la glace et mieux que ça, apprendre à les contrôler. Elle avait déjà fait le plus difficile: elle maîtrisait l'eau. Maintenant elle s'attaquait à une autre forme de cet Elément, une forme qui l'effrayait moins puisque la glace fondait au contact du feu, mais qu'appréhendait quand même la jeune femme. Aller contre sa nature était quelque chose qui n'avait rien de facile, Takias s'en était rendue compte plus d'une fois. Et le feu qui brûlait en elle se refusait à montrer sa flamme dans un paysage aussi blanc que glacial. Cela faisait donc quelques jours que Takias était partie en méditation pour tenter de se rapprocher de cet élément si contraire. Cela faisait deux jours pour ainsi dire, qu'elle avait repris ses vêtements d'aventurière trop longtemps laissés dans un coffre et qu'elle avait planté la tente dans les montagnes enneigées. Kolio lui tenait compagnie et s'entraînait quant à lui à l'art de la chasse, laissant Takias dans ses profondes méditations et petits exercices d'apparence stupide, tels qu'enfoncer sa main sous une épaisse couche de glace en faisant tout pour ne pas la faire fondre. Au contact d'une substance aussi froide, son corps se réchauffait automatiquement empêchant tout réel contact avec la glace, ce qui avait pour cause d'agacer Takias plus qu'autre chose. Elle contrôlait pourtant bien la température de son corps, cependant c'était une sorte d'instinct qu'elle ne pouvait empêcher, son métabolisme était conçu ainsi et il lui était extrêmement compliqué d'aller à son encontre. Au lieu d'enfoncer la main dans la neige, elle s'était aujourd'hui adonné à un exercice un peu plus simple et dans le même style: elle découpait avec sa lame un cube de glace dans le sol et, munie d'un gant, tentait de le garder le plus longtemps possible dans sa main, sans qu'il ne fonde. Elle en était à sa quatrième tentative qui se révéla fort bien entamée, lorsqu'elle entendit une sorte de cri rauque qui semblait provenir d'une vallée en contre bas de la plaine glacée sur laquelle elle se trouvait. Son attention se porta directement dans le fond du paysage blanc et elle sentit de l'eau couler sur son gant. Elle se concentra à nouveau sur le glaçon en bloquant le réchauffement de sa main mais le cri retentit de nouveau, et plusieurs fois avant d'être répété par l'écho des montagnes. Elle se força à regarder le petit cube de glace transparent sans être déconcentrée autre part, en se disant que ça ne devait être que quelque voyageur un peu imprudent, des Sorciers avec un peu de chance, qui se ferait engloutir par une utopique avalanche. Le cube cessa de fondre à la plus grande joie de la jeune Reine, lorsqu'un dernier cri bestial et surpuissant fit trembler le sol blanc. Takias ne tenait plus rien dans la main et son gant était trempé. Elle fit une grimace avant de se relever et de s'approcher du bord du plateau sur lequel elle se tenait. En contre bas, à une centaine de mètre peut-être, une avalanche monstrueuse engloutit le petit vallon neigeux. Elle se félicita d'avoir préféré une plaine à une vallée et hésita à descendre voir. L'idée que ce pouvait être des Sorcier ou des Magiciens lui revint à l'esprit et elle détourna les talons en se maudissant de s'être laissée déconcentrée dans son exercice. C'est à ce moment même qu'elle entendit une voix derrière elle qui l'appelait. Avant même de se retourner, elle fit glisser sa rapière hors de son fourreau et pointa son arme avant de tourner la tête. Le bout doré de la rapière appuyait délicatement sur la joue d'une jeune femme visiblement paniquée et dont les ailes pastels ne mentait pas sur sa façon d'être arrivée aussi vite près de Takias. Elle était au dessus du vide d'ailleurs et ses ailes battaient furieusement dans son dos, tandis que la jeune Elémentale se tenait bien droite, au bord du précipice, la rapière dirigée vers l'inconnue.

    "Je vous en prie, je ne vous veux aucun mal, mon ami Bélua a été pris dans l'avalanche et je n'arrive pas à le retrouver. Je suis sûre qu'il est encore vivant et avec votre aide, nous pourrons peut-être le sauver..! S'il vous plaît!"

    La dernière supplication de la jeune femme était presque une menace et Takias sentait au timbre de sa voix qu'elle était vraiment désespérée. La jeune Reine ne se sentait pas le coeur à l'abandonner. Elle baissa sa rapière qu'elle rangea avec rapidité et déploya ses ailes noires dans son dos. La jeune inconnue, voyant que Takias avait le moyen de la suivre se rua dans la vallée et Takias derrière elle. Sur place elle rejoint Kolio qui avait été alerté par le vacarme de la chute de neige.

    "Kolio cherche de ce côté ci, je me charge de fouiller par là..."

    D'un geste sec elle commença à remuer la neige d'abord avec la point de son épée mais sous le regard insistant de la jeune femme, elle finit par ranger l'arme. Et bien voilà, elle qui cherchait à s'entraîner! Une Elémentale du Feu qui fouille la neige le plus rapidement possible! Elle eut un sourire sarcastique avant de prendre la parole:

    "C'est votre copain Bélua qui a crié comme un fou tout à l'heure?"

    La jeune femme n'hésita pas et jetait des regards perdus dans l'immensité blanche qui les entourait:

    "Oui, c'est lui! On ne peut pas lui en vouloir, c'est un Bélua chat très curieux et... il n'a pas voulu mal faire!"

    Takias ne jugeait pas et ne s'intéressait pas à la culpabilité ou non du Bélua, mais un autre détail l'interpella:

    "Attendez, vous avez dit un Bélua- chat? Ne me dites pas qu'il est enfoui la dedans sous sa forme de chat?!"

    La femme dévisagea Takias en une seconde:

    "Il n'a pas parlé, il a miaulé...!"

    Takias se frappa le front de la paume de sa main! Un chat! Il falalit retrouver un chat dans toute cette neige! Déjà qu'un homme c'était compliqué et maintenant c'était un chat! Il pouvait avoir un tigre comme totem, ça aurait on ne peut plus pratique! Elle fouilla avec plus de vigueur la glace et la frustration qu'elle ressentait devant sa peur d'échouer ou de retrouver un cadavre se matérialisa pour une augmentation de sa température corporelle. A peine approchait-elle ses mains d'une plaque de glace ou d'un monceau de neige que celui ci devenait une flaque d'eau... à ce rythme là, la vallée sera bientôt un étang! Elle aperçut parmi la neige immaculée une sorte de touffe de poil et elle se rua sur celle ci avec un ultime espoir. Le bout de la patte d'un chat noir ressortait de la neige et Takias enflamma ses mains pour fondre la glace autour de lui:

    "Il est là!" cria-t-elle à l'inconnue sans se retourner

    Elle entendit les pas pressés de cette dernière derrière elle, et elle conitnua de creuser autour de la patte mais rien n'y faisait. Il semblait que la glace avait été ensorcelé pour ne pas fondre. Une sorte de gros bloc était dure comme le roc et même avec l'aide d'une de ses dagues, l'acier ne perçait pas. De peur de briser son arme pourtant bien solide, l'Elémentale abandonna avec cette technique et recula d'un pas. La femme paniquait:

    "Vous n'allez pas abandonner, n'est ce pas? Vous allez le sortir de là, hein?"

    Elle raclait de ses doigts le cube de glace incassable d'un geste désespéré:

    "Ecartez-vous!" dit sans patience Takias.

    La jeune femme s'exécuta et recula de quelques pas. Takias enflamma avec force ses deux bras en déchaînant ses flammes sur le bloc. Les flammes devinrent bleues tellement la puissance de la jeune femme était concentrée sur la neige. Autour d'eux tout fondait et ils pataugeait dans une grande flaque mais ce bloc de glace de la taille d'un gros félin ne bougeait pas d'un pouce. Excédée et frustré de ne pas réussir à brûler quelque chose, l'Elémentale se retourna pour balancer une boule de feu dans le flanc de la montagne avec rage. Elle tourna en rond en fixant le cube de glace d'un air agacé. Elle ne supportait pas échouer et encore moins lorsqu'il s'agissait d'un acte d'apparence si facile. La voix de l'inconnue intervint bientôt:

    "Il y a..., il y a peut-être une dernière chance, Gaël et moi nous venions trouver un certain magicien reclus ici, normalement, sa demeure n'est pas loin, nous nous y rendions pour qu'il nous apprenne l'un de ses sorts et pour cela il nous fallait marcher, endurer toutes les sévices que la montagne pouvait nous imposer pour qu'il s'intéresse à nous. Si nous arrivions en volant tout simplement, il n'y aurait pas eu d'efforts et par conséquent, il n'aurait rien fait, enfin c'est ce qu'on nous a dit... mais, si on trouve ce mage, peut-être pourra-t-il aider Gaël...!"

    Une lueur d'espoir brillait dans l'oeil bleu de la jeune femme et elle avait parlé le plus vite possible, en inspirant beaucoup et en serrant et desserrant ses doigts autour de ses cheveux, d'un geste de stress. Takias réagit rapidement:

    "Attendez moi ici, je reviens dans trente seconde avec ce magicien de malheur et effort ou non, je vous assure qu'il va descendre....! Vous m'avez dit que sa maison est censée se trouver par où?"

    La jeune fille lui indiqua la direction et Takias déploya ses ailes. Usant de son contrôle du vent, elle changea la direction de celui ci pour qu'il lui soit favorable et elle s'élança sans plus attendre, battant des ailes avec vigueur, elle ne tarda pas à apercevoir une bâtisse sur une plaine semblable à celle sur laquelle elle avait montée son camp. Elle accéléra la cadence et remarqua l'ironie des évènements qui arrivaient: elle, une Elémentale du Feu, était obligée de fouiller une vaste étendue de glace alors qu'elle détestait ça et dans le but de retrouver un chat assez idiot pour avoir crier dans une vallée enneigée, suite à cela, elle avait retrouvé le chat mais n'avait pu le défaire d'un bloc de glace parce que ce dernier ne voulait pas fondre, malgré l'insistance de la fille du Feu sur ce dernier, et finalement, elle était contrainte d'aller demander de l'aide à un foutu magicien, race qu'elle ne pouvait pas voir en peinture pour qu'il sauve ce fameux chat stupide qui est le meilleur ami d'une parfaite inconnue. Tout cela en mois de quelques minutes, bien évidemment! Sa patience, si on pouvait prétendre qu'elle en ait, était largement entamé et elle ne prit même pas la peine de toquer, elle enfonça la porte en prenant bien soin de concentrer son insensibilité à la magie sur elle. La porte aurait due être protégée par un bouclier mais il ne fut guère compliquée à Takias de l'éviter. Elle se retrouva nez à nez avec un homme d'âge mûr aux cheveux blonds et à l'armure luisante qui haussa un sourcil à son approche. La maison était emplie d'aura de magie blanche ce qui donna un haut le coeur à la jeune femme. Elle jeta presque ces mots à la figure du mage qui se tenait en face d'elle:

    "Une jeune femme qui venait à pieds malgré le fait qu'elle ait des ailes, de lointaines contrés jusqu'à ici pour vous rencontrer a subit une avalanche qui a emporté et bloqué sous la neige son meilleur ami Bélua chat qui est actuellement en train de mourir sous sa forme animale. Je suis venue vous le dire parce qu'elle me l'a demandé, maintenant si vous ne venez pas vous vivrez avec un mort sur la conscience!"

    Puis elle tourna les talons et quitta le lieu aussi sèchement qu'elle y était rentrée. Malgré ses manières, elle espérait que l'homme avait compris la situation et viendrait les aider. Mais lorsqu'elle se retourna au bord du précipice, la porte était fermée et personne ne semblait l'avoir suivie. Elle serra les dents et leva les yeux vers le ciel en se demandant quoi faire, faire demi tour en ravalant sa fierté pour l'implorer de venir? Non, jamais, elle en avait déjà beaucoup trop fait pour une inconnue et ce n'était pas pour un chat qu'elle s'abaisserait devant l'un de ses pires ennemis! Le fait qu'elle puisse même avoir eu cette idée la révolta et elle sauta hors dans le vide avec colère. Elle battit des ailes à toute vitesse en se disant qu'elle pourrait peut-être réessayer de faire fondre la glace sans grand espoir. Mais lorsqu'elle arriva sur le lieu elle découvrit la jeune femme aux yeux bleus en pleurs, le magicien présent les bras croisés et Kolio un peu plus loin qui observait la scène, distant. Le bloc de glace était toujours là, intact mais le chat n'était plus coincé à l'intérieur, il se tenait dans les bras de sa maîtresse... bien vivant! Et la jeune femme pleurait visiblement de joie! Takias poussa un soupir de soulagement et l'ombre d'un sourire passa sur son visage. Elle posa son regard sur le magicien qui lui rendit le sien et une étrange lueur brillait dans ses yeux clairs. La jeune reine hésita puis prit finalement la parole en direction du mage:

    "Merci..."

    Elle n'en dit pas plus et ce seul mot était déjà trop pour elle. Elle détourna la tête avant d'être assaillie par un flot de parole de la jeune femme:

    "Mais c'est moi qui vous remercie!!! Vous et votre lion, et vous aussi! Sans vous Gaël serait mort!"

    Le Gaël en question quitta les bras de son amie et prit une apparence humaine: une jeune homme brun aux yeux aussi noirs que sous sa forme animale. La jeune femme reprit la parole:

    "Moi, Loläa, Orine Libre, je vous remercie!"

    "Moi, Gaël, Bélua de sang mêlé, vous suis reconnaissant de m'avoir sauvé, vous tous..."

    Takias hocha la tête sans dire un mot, puis le magicien prit la parole en s'adressant à Gaël:

    "Je me nomme Ethan et le magicien que je suis te dit qu'il n'y a pas de quoi, mais sois un peu plus prudent, la prochaine fois! -puis se tournant vers Takias- Je vous remercie aussi d'être venue me voir pour lui, malgré votre...comment pourrait-on qualifier cela... votre réticence."

    Takias plongea ses yeux de feu dans ceux d'un bleu acier du magicien. Elle reprit sur le même ton:

    "Mais il n'y a pas de quoi... c'est la moindre des choses...pour une Reine."


    Un sourire se dessina sur les lèvres d'Ethan, soit il s'y attendait, soit il le savait déjà... Takias ne le saurait probablement jamais, quoi qu'il en soit, elle tourna les talons et laissa là les trois individus qui devaient avoir des tas de choses à se raconter sur leur passion commune de magie blanche, pour Takias et Kolio, il était temps de retourner s'entraîner sur leur plateau.


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