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Jeu 26 Déc 2013, 02:11

Tu traverses la ville d'un pas rapide, décidé sachant pertinemment bien ce que tu cherches. Les ruelles les plus fréquentées le sont un peu trop et tu te vois parfois contrainte d'emprunter les moins famées espérant ne pas y faire les rencontres les plus désastreuses. Tu t'empresses de la trouver car ce n'est évidemment pas un endroit fréquentable pour une jeune femme de ta qualité, sans mentionner une appréhension certaine que tu ressens rien qu'en sachant t'y aventurer. Qui plus est à des heures si tardives où le nombre de malfrats ne fait que doubler pour ne pas dire plus, une bande de loups affamés à la recherche de cette même chair fraîche et appétissante que tu représentes à leurs yeux, chair qu'ils ne font que désirer sans pouvoir toucher. Aussi innocente qu'enchanteresse, tu attires facilement le regard des hommes, simples ivrognes enivrés et aveuglés qui ne suscitent guère ton attention. Outre lui et lui seul, tu ne vois personne après tout. Ils sont nombreux à t'approcher, chacun de leur haleine de chacal et une forte odeur de transpiration, n'étant plus sains d'esprit depuis un bon moment déjà. Tu te vois donc en conséquence obligée de te frayer un chemin parmi la foule, dévier tes pas réticents, apeurés mais pas sans une certaine détermination. Tu ne leur prêtes point ton attention et te contente tout bonnement de poursuivre ton chemin pour pouvoir plus rapidement rentrer où es due ta place.

Tu vois soudain une foule encore plus conséquente amassée devant ce qui ressemble en tout point à un spectacle de rue tout ce qu'il y a de plus banal et c'est à cet instant précis que tu te dis être au bon endroit. Tu interpelles une des danseuses qui s'y trouve. Tu sembles la connaître au point de l'amener plus loin, la tenant fermement par le bras même en t'engouffrant silencieusement dans une ruelle assez sombre dans laquelle tu n'aurais en temps normal jamais pénétré. Son visage pourtant enfantin et enjoué se voit aujourd'hui déformé par une émotion que tu ne crois pas reconnaître. Tu l'interroges et cherches à la délivrer de ses démons. La jeune femme finit, après maintes tentatives vaines, par s'ouvrir à toi et t'avoue résignée : « Pour tout te dire, une amie nommée Loläa, dont je viens de faire la connaissance à travers ces spectacles quotidiens que nous présentons sur la place, m'a dit vouloir s'aventurer dans la montagne la plus proche qui est dite également la plus dangereuse. J'ignore quel bon vent l'amène là bas, elle et son compagnon, mais je la sais assez têtue et même en position de faiblesse incapable de s'avouer vaincue. Je crains qu'elle n'ait à affronter un quelconque danger et qu'elle n'en sorte grièvement blessée, pour ne pas dire ... » Elle fit une pause, songeant de toute évidence au pire pour cette brave demoiselle qui apparemment a bien son cœur sur la main, devenant ainsi assez difficile à gérer. « C'est pourquoi, je voudrais te demander, sans abuser de ta gentillesse, d'essayer de la raisonner si elle n'y est pas encore entrée, ou de la ramener si les passages montagneux elle a déjà osé explorer. Je ne peux compter que sur toi ... » Tu lui souris adorablement, un geste qui la touche et la rassure ayant pleinement conscience de ton caractère doucereux duquel beaucoup ont tendance à profiter malgré toi.

Le voyage s'avère plutôt pénible ignorant tout de celle que tu t'apprêtes à défier, de ses crocs de givre qui se renferment sur les audacieux dont on peut considérer le courage ou l'idiotie, ces deux-là n'étant pas une exception à la règle. Tu crois rêver en affrontant dès ton arrivée ce climat hostile et austère, ayant soif de proies nouvelles et cette chasse qu'elles lui accordent. Il ne désire qu'une chose, te voir chuter, sombrer sous ses poussées sauvages, tester le cran dont tu peux bien faire preuve contrairement à ceux qui te précédèrent. La neige déchaînée s'immisce parmi tes cheveux raides, contraste avec leur couleur sombre, la sienne blanche immaculée. Le vent crée des rafales violentes, emporte les dunes non pas de sable mais de petits flocons quasi invisibles jusqu'à des hauteurs vertigineuses, alors que le sommet des montagnes reste caché à l’œil nu par un écran brumeux. Tu te sens insignifiante et c'est compréhensible. Vouée à toi-même, pauvre créature inoffensive que tu es, tu t'efforce de continuer mais les traces de pas dans la neige s'effacent aussi rapidement que celles que tu as laissé derrière toi, devenant ainsi impossibles à suivre. Une odeur enivrante pour ne pas dire aveuglante empli tes narines à chaque fois que tu brave les amas de sapins et la sève qui coule de leurs troncs pliés sous les bourrasques indomptées.

Ta détermination s’effrite, tu commences à douter de ta réussite car il est bien évident que ce ne sera pas mince affaire que de retrouver deux maigres individus au milieu d'une chaîne de montagnes aussi gigantesque que celle-ci. Des doutes, des doutes et toujours des doutes qui te hantent, qui te rongent de l'intérieur. Comme pour répondre à tes prières, un rugissement bestial, un hurlement de douleur ou d'effroi retentit au loin. Tu n'as pas moyen de savoir de qui il provient au juste mais tu oses espérer deux choses complètement antagonistes : la première qu'il provienne du petit groupe formé par Loläa, pensée qui t'effraie à peine surgie dans ton esprit, la deuxième tout l'inverse, puisque cela impliquerait donc un danger insoupçonné les guettant à cet instant même. Tu commences à courir sans savoir exactement pourquoi. Tes jambes t'élancent à travers le froid et la glace manquant de tomber à plusieurs reprises, toutefois sans broncher. Cependant, tu sembles comme possédée et rien ne semble pouvoir t'arrêter, t'empêcher de trouver la source de cri strident, déchirant la nature jusqu'à ton emplacement précédent.

Ta gorge se noue respirant l'air glacial, ta vision s'assombrit et ton souffle devient de plus en plus lourd, interrompu par tes toussotements répétitifs. Tu fatigues, c'est inévitable, petite femme née pour charmer. Et une fois de plus, tu ne pourrais pas mieux tomber. Une ombre surgit devant toi soudainement pour te faire face. Tu parviens à estomper ta course endiablée manquant de la dérober mais tes réflexes ne sont pas assez prononcés pour t'éviter une chute enneigée. Levant ton regard bleu roi, tu te figes pour déceler les traits d'un personnage qui te semble à première vue étranger, tout cela au centre d'une tempête qui se prépare à frapper. Cette ombre semble parler et ce d'une voix douce mais dans laquelle tu peux discerner une peine certaine qu'elle retient difficilement en retrait. Elle prend ta main de la sienne déjà plus réchauffée pour te permettre de te relever et n'hésite pas à te tirer sans ménager sa force. Sans te laisser ne serais-ce que quelques instants pour te remettre de tes émotions, elle saisit tes épaules de porcelaine d'un geste échappant à son contrôle pour te regarder dans les yeux. « Qu'es-tu venue faire ici ? Tu es là pour m'aider n'es-t-il pas ?? J'ai besoin de toi ! »

Vos mains se lient à nouveau, se confondent dans cet affrontement constant entre les forces de la nature, tout ces efforts dégénérés pour parvenir dieu sait où, perdues dans cette étendue infinie de froid et de peine où tant de vies reposent, des vies qui ne demandent qu'à être vengées. Arrivées sur place, au milieu de ce qui semble être une clairière immense où le niveau de neige est bien plus haut que la normale, cette femme pointe du doigt le sol dans lequel tes pieds glacés, que tu ne sens que très difficilement, se plongent. « Il est là ! Il est enterré là dessous ! Il faut le sortir je le sais et pourtant j'ignore comment ... ?? Hélas, je n'y parviens pas ...  » dit-elle au bord des larmes, peinant entre désarroi et souffrances aiguës. Tes yeux remarquent des plaies profondes teintées d'un rouge sanguin dans les mains réduites en chair de cette inconnue, tandis que au creux de tes doigts tu sens une substance similaire. La liqueur rouge ne provient aucunement de toi et tu en as conscience, le sol ayant quelques traces encore de ce mélange difficilement miscible. « Nous étions si près du but ... Pourquoi as-t-il fallut que cela nous arrive à nous et précisément maintenant ?! Si près et pourtant ce magicien reste hors de notre portée Gaël ... »

Tu reconnais là enfin celle que l'on t'a demandé de retrouver et que tu cherchais désespérément depuis le début. N'ayant qu'une envie, de déguerpir ce tombeau géant s'étendant sur plusieurs centaines de kilomètres où la mort n'attends qu'un signe de faiblesse pour frapper, t’assommer, te dérober ton dernier souffle, tu songes à la sortir de là, par la force si nécessaire. Cependant, tu sais qu'elle ne partira pas, qu'elle ne laissera pas, et ce sous aucune prétexte, son ami derrière pour sauver sa peau. Sinon pourquoi aurait-elle cherché de l'aide risquant de se perdre ou de mourir glacée avant de pouvoir en trouver ? Tu la regardes dans les yeux et lâches un soupir plus ou moins désespéré avant de demander : « Tu as bien mentionné un magicien je me trompe ? Il habite près d'ici ? Ne serait-il pas judicieux de quémander son aide plutôt que d'essayer de régler cela entre nous avec nous piètres ressources ? Qui plus est, profondément désolée de te demander cela, mais tu pourrais t'en charger ? Je vais essayer de trouver sa position pendant ce temps. »« Je suppose que je n'ai pas vraiment le choix, tant que c'est essentiellement pour le bien de Gaël. Je suis sûre au moins d'aller beaucoup plus vite que toi ... » déclara-t-elle avant de prendre son envol, se débattant valeureusement contre les courants aériens pour parvenir à se glisser gracieusement à travers, se frayer un chemin sur qui lui permettrait d'arriver à destination plus rapidement. Tu te vois donc une fois de plus seule, complètement isolée de toute entité vivante autre que ce pauvre garçon enseveli sous ces maintes couches de neige, emprisonné, son destin entre vos mains.

2 points charisme Viktorya
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Jeu 26 Déc 2013, 17:02

« Albani tu es insupportable ! Descends immédiatement, je n'ai pas que ça à faire... » A contrecœur, le Koala se glissa le long du dos de sa maîtresse et retrouva sa forme humaine. Une moue désespérée s'afficha sur son visage et il poussa un long soupir avant de croiser les bras sur sa poitrine d'un autre boudeur. La sirène ignora son comportement détestable et se remit en route. Elle devait arriver à Eorishaze avant la fin de la semaine et pour le moment, ce n'était pas gagné ! Elle avait fait beaucoup de chemin pour se rendre à Utopia, la cité des Humains, et elle en revenait à peine. Albani n'avait cessé de s'agripper à elle durant tout le voyage, et si la jeune femme l'adorait, elle commençait cependant à saturer. La fatigue avait prit le dessus et avait simplement demandé à son petit Bélua de descendre, ce qu'il ne supportait pas, au même titre qu'apparaître dans son corps à visage humain. Il lui allait pourtant à ravir et Absynthe ne cessait de le flatter à ce sujet, ce qui n'avait pour résultat que de faire rougir le jeune homme, plus renfermé encore sur lui même et gêné de se montrer ainsi. Elle ne comprenait pas qu'ainsi, il se sentait nu... Il se gardait bien de dire quoi que ce soit pourtant et restait muet, tout comme elle l'était. Il ne faisait jamais le premier pas.

Aby soupira à son tour et ramassa des fleurs à ses pieds. Elle adorait les couleurs de ce monde, les rouges flamboyants, les vertes chatoyants, les bleus intenses et toutes les dérivées de ces teintes. Elle remerciait chaque jour le ciel de lui avoir permit de voir ces merveilles, et elle n'aurait échangé ce cadeau pour rien au monde, pas même l'ouïe ou la parole. Le silence lui plaisait, et elle n'entendait que ce qu'elle acceptait d'entendre.
Chantonnant, elle cueillait avec passion et pensait à tout ce que ses sœurs et frères de la mer rataient alors. Elle songeait aussi à Cocoon, qu'elle avait laissé après des moments inoubliables, et qu'elle retournait voir en ce jour. Perdue dans ses songes de bonheur, elle ne perçut rien d'autre que le son de la beauté et du calme apaisant. Albani s'agitait pourtant non loin, et il se transforma bientôt, la sortant de ses rêveries en sautant sur son dos, tremblant, le cœur battant la chamade. Aby savait que ces accès de terreur pouvaient parfois être dues à des broutilles, mais le Koala semblait si effrayé qu'elle ne put le gronder. Un oeil sur la montagne face à elle, et les tonnes de neiges qui en dégringolaient suffit à lui prouver que la peur de son ami n'était pas surjouée. Elle n'avait pas pu entendre le son grondant de l'avalanche, mais celle-ci avait bien eut lieu, et une forme volante s'approchait, rapide comme l'éclair. Elle allait continuer tout droit lorsqu'elle aperçu la jeune sirène et son compagnon, agrippé à elle comme à une ancre. Elle piqua vers eux et se posa. Absynthe la définit comme étant une jeune demoiselle, aussi paniquée – voire plus – qu'Albani l'était. Elle se mit à parler, si vite que le vent alentour, très peu présent, ne put rapporter que des brides à la sirène. « ami... avalanche... nous... magicien... danger... vite ! » Elle écarquilla de grands yeux et regarda Albani derrière elle avec désespoir. Sans l'aide du vent, elle ne pourrait rien dire à cette jeune femme. Il devrait faire messager. Un seul regard suffit à lui faire comprendre et, bien malgré lui, le Koala se retrouva de nouveau en jeune garçon et expliquait comme il pouvait la situation. « Mon amie est atteinte de surdité, elle s'excuse mais elle n'a pas perçu vos dires. Que souhaitez-vous ? » L'effet de surprise passé; la nouvelle venue prit enfin la parole à son tour : « Je suis Loläa, je viens de la montagne. Mon ami Gaël a été prit dans une avalanche alors que nous cherchions un magicien. Il est en danger, il faut faire vite, sinon il va étouffer ! La neige est si épaisse... Je ne l'ai pas retrouvé, je crains qu'il ne soit déjà plus de ce monde ! Aidez moi, je vous en prie ! Je vous mènerai jusqu'à lui... » Albani retranscrit les dires de Loläa et Aby acquiesça en signe d'approbation. « Nous ferons tout ce que nous pouvons pour sauver Gaël. » L'Orine sembla ravie et soulagée et elle fit volte face. « Venez, c'est par là ! »

Les deux amis suivirent la demoiselle jusqu'au lieu de l'avalanche et Loläa devint complètement hystérique. Elle se mit à voleter dans tous les sens en criant le nom de son ami enseveli, sans obtenir de réponse devina Absynthe. Elle se mit elle aussi à fouiller la neige de ses mains. Même Albani y mit du sien, creusant comme il le pouvait à l'aide de ses pattes de Koala. Sa fourrure le protégeait un peu du froid mais ses recherches furent infructueuses, tout comme celles des deux demoiselles. Bientôt, Aby se retrouva grelottante, les mains consumer par un feu ardent qui lui dévorait les os. Le froid avait pénétrer son cœur et elle avait l'impression qu'elle n'arriverait jamais à se réchauffer. Loläa, désolée de voir l'état de ses compagnons ainsi se dégrader, soupira d'un air désespéré. « Ça ne sert à rien, on n'y arrivera pas, il faut aller chercher le magicien. Lui seul aura le pouvoir de dégager toute cette neige... » Absynthe ne put qu'approuver. Elle grelottait toujours, incapable de bouger, les jambes enfoncés dans la neige jusqu'aux genoux. Albani tenta de la réchauffer et le remercia de quelques caresses. Il détestait voir son ami ainsi mal en point. Alors, quand Loläa parla d'aller chercher ce magicien, il se proposa de l'accompagner.

« Non ! C'est moi qui irai. » Il s'apprêtait à suivre l'Orine lorsque sa maîtresse avait réussi à crié dans le vent, le figeant sur place. Elle s'appuya sur la neige tassé et s'extirpa de ses gonds de glace au prix d'un gros effort, et de quelques brûlures givrées en plus. Elle ne fit aucune remarque cependant et vint s'accroupir auprès d'Albani. « Je refuse qu'il t'arrive quelque chose, alors tu reste ici, et tu continue à chercher Gaël. Essaye d'écouter les bruits dans la neige pour le positionner. Je serai vite de retour petit coeur. » L'animal émit un petit son triste et serra Aby entre ses pattes avant de courir sur le monticule de neige et chercher, encore et encore, alors que la sirène indiquait le sommet de la montagne à Loläa. « Allons y, il n'y a pas de temps à perdre. » La jeune femme de se fit pas prier et commença son ascension du sommet. Ses aides l'aidait fortement mais Absynthe elle avait du mal à mettre un pied devant l'autre, et la morsure du froid ralentissait ses mouvements, gelant ses muscles et l'empêchant de faire montre de toute l'agilité qu'elle avait. Elle continuait pourtant, parfois avec l'aide de l'Orine qui venait la guider et lui montrait des passages plus sûrs et moins escarpés.

Et bientôt, les deux aventurières de l'extrême arrivèrent en vue de la maison du magicien ; une simple baraque en bois nichée au creux de rochers immenses et effrayants, et qui ne donnait pas vraiment envie d'être visitée. Cependant le froid, la peur et la fatigue modifiait ce sentiment de peur qu'inspirait le lieu, et c'est presque en courant qu'Absynthe et Loläa se rendirent jusqu'à la porte. La première allait toquer lorsqu'un homme de grande stature, à l'apparence aussi terrifiante que sa maison, apparut sur le seuil. Loläa, toujours aussi folle d'inquiétude, hésita à peine et hurla à l'aide du magicien. « Je vous en supplie, mon ami est coincé sous la neige ! Vous devez nous aider ! C'est urgent ! » L'air sévère de l'homme fit douter Aby. Les aiderait-il ? Il jaugea les jeunes femmes, muet, puis s'arrêta sur les larmes de glace de l'Orine et sur les phalanges brûlées de la Sirène et la ton suppliant de ses yeux. Puis, ans dire un mot, il claqua la porte et le silence régna, ponctué, Aby le devinait, par les sanglots à la fois tristes et rageurs de Loläa. Elle n'y croyait plus, lorsque le magicien réapparut, un attirail du diable dans les mains. S'approcha d'Absynthe et soigna ses mains gelées avant de réchauffer son corps. Elle poussa un long soupir de soulagement et leva les yeux sur le visage impénétrable de l'homme. Le vent lui rapporta une voix neutre mais déterminée. « Votre ami est en danger, allons-y. » Il leva une main et un tourbillon apparut. Il engloutit le magicien et les deux jeunes femmes. Aby ferma les yeux, plus par désir de ne pas subir le vent que par peur, et lorsqu'elle les rouvrit, ils se trouvaient à l'endroit de l'avalanche et Albani fonçait vers sa maîtresse. Loläa suivait d'un regard crispé tous les faits et gestes de cet étrange magicien. Ce dernier semblait sonder la zone. Il avait créé une sorte de voile bleuté au dessus de la neige, un sort intriguant mais qu'Absynthe devina comme étant une sorte de magie de localisation. Elle sût qu'elle avait vu juste lorsque le bleu se colora de rouge à un endroit précis. L'homme s'approcha et fit fondre la neige à l'endroit indiqué, jusqu'à tomber sur Gaël, inconscient. Loläa se précipita et récupéra le chat, complètement gelé. Elle le serra entre ses bras et le berça, pleurant de nouveau.

Absynthe aller crier victoire lorsque le sol s'affaissa sous ses pieds. Elle glissa, suivant le mouvement de la neige qui s'en allait plus bas encore. Le magicien avait déclenché une nouvelle avalanche en faisant fondre une partie de la neige tassée, créant une faille et un appel d'air. La sirène crut que tout était fini lorsqu'elle croisa le regard rieur et concentré du magicien. Il leva le bras et frappa un grand coup sur la neige. Celle-ci fut parcouru d'une onde de choc et bientôt, ce qui était neige ne fut plus que poussière dans le vent. Un immense nuage de poussière cendreuse qui allait voguer dans le vent jusqu'à se poser quelque part et devenir de la pierre.
Toujours agrippée au bord de la falaise, Albani hurlant de détresse, Aby se hissa et réussi à se redresser, avec le soutien... du magicien ? Ce dernier avait saisit sa main et l'avait aidée à remonter tout en douceur. Elle le remercia d'un coup d'œil et resta un instant perdu dans ses prunelles envoûtantes, avant de se souvenir de Loläa et Gaël. Elle se rua sur la jeune femme, qui berçait toujours le chat inanimé. « Je ne comprends pas, il ne respire plus, pourtant il a chaud et et... » Aby posa sa main sur la poitrine de l'animal et ne trouva pas son cœur battant. Dans un accès de protection, elle saisit le chat et le posa sur le sol avec douceur avant de parcourir son corps de ses paumes tremblantes. Elle avait fermé les yeux et fredonnait des paroles incompréhensibles. Une intense fatigue l'envahie soudain et elle se laissa tomber contre la roche, épuisée. A ses pieds, le félin ouvraient les yeux et miaulait d'un air terrifié. Loläa se précipita sur lui, pendant qu'Albani faisait de même avec sa maîtresse. « Oh merci, merci ! Il est revenu à la vie ! Comment avez-vous fait ? » Absynthe allait répondre qu'elle n'en avait aucune idée mais elle fut devancée par le magicien dont elle avait presque oublié la présence. « Son coeur est emplit d'une magie plus puissante qu'elle ne le croit, et elle a réussi à la concentrer pour sauver l'animal. - il se tourna vers la jeune femme toujours au sol et reprenant des forces et sourit, avec sincérité cette fois – ce serait une chance pour moi de pouvoir t'aider à développer ton potentiel magique. » Absynthe crut qu'elle rêvait. Des étoiles brillèrent dans ses prunelles devenues d'un jaune intense. Cependant, l'idée de rester dans ces montagnes de longs mois, loin des merveilles du monde, loin de Cocoon et loin de ses compagnons, l'attristait.

« Je suis désolée mais je vais devoir refuser. Peut-être reviendrais-je plus tard, mais pour le moment, je veux voyager, voir le monde et peut-être acquérir d'autres savoirs ailleurs... - elle marqua une pause et jeta un oeil à Loläa qui avait baissé la tête, désespérée, Gaël s'agitant dans ses bras. - Mais je suis sûre que mes amis ici présents seraient ravis d'être vos élèves pour un temps. Cela me ferait plaisir. » La visage de l'Orine s'illumina et elle courut vers Absynthe pour la remercier d'une étreinte amicale. Visiblement déçu, le magicien ne dit cependant rien pour convaincre la sirène de rester. « Soit, j'aiderai ces jeunes gens si c'est là ton souhait, et le leur. Mais laisse moi tout de même t'offrir quelque chose, en gage de ma gratitude, et de ton courage... » La demoiselle regarda l'homme d'un air interrogateur. Il dessina une arabesque dans le vent et saisit la main d'Aby avant d'y apposer le dessin au creux de la paume. Il s'agissait d'un flocon de neige à 6 branches, finement incrusté et détaillé. Il brillait de mille feux et elle le trouva magnifique. Elle interrogea l'homme du regard. « Ethan le magicien t'offre ce sceau qui te permet d'augmenter ton potentiel magique à ce jour en créant une avalanche, où que tu sois, sur qui tu voudras. » - « Je vous remercie, c'est un très beau cadeau. » Loläa la regarda avec amour. « Tu le mérites ! Sans toi jamais nous n'aurions pu sauver Gaël. Je n'oublierai jamais ce que tu as fait pour nous. Merci... euh... je ne connais même pas ton nom... » La sirène releva fièrement la tête et plongea ses yeux dans ceux d'Albani avant de laisser le vent porter ses paroles. « Absynthe. Absynthe Elùpa. »


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Jeu 26 Déc 2013, 18:09

« Tu crois que la citadelle aura encore besoin de toi à l’avenir.
- Je n’en sais rien… Au même titre que n’importe qui je suppose.
- En tout cas, j’étais vraiment contente d’aider ces gens.
L’elfe marchait d’un pas tranquille, à côté de l’ange monté sur Bill. Depuis qu’ils s’étaient retrouvés, elle semblait particulièrement heureuse. La fille de la nature, vivante et pleine de joie, repoussait bien loin les souvenirs de la peine, qui fut sienne quelques semaines plus tôt. Lucain en revanche, s’enfonçait de plus en plus dans la dépression. Cette période, pendant laquelle il avait compensé par un excès d’activité et une bonne dose de déni semblait désormais révolue. Il cachait moins ses états d’humeur, effectuait ses obligations sans plaisir. Le poids d’une réalité difficile à assumer infiltrait l’ensemble de ses pensées, tant et si bien que l’homme ne pouvait décemment se focaliser sur autre chose. Tout en lui était tourné sur le fait qu’il ne pouvait plus marcher, qu’il passerait peut être sa vie entière en fauteuil, ou porté par sa monture. En outre, il devrait renoncer à beaucoup d’autres choses d’un ordre secondaire, comme courir, se débrouiller seul ou simplement sentir l’effet du toucher sur sa peau. Le champ de ses perspectives s’obscurcissait. Il ne voyait en l’avenir plus rien de prometteur. Tinuviel l’avait bien remarqué. Elle faisait de mon mieux pour lui venir en aide. Malheureusement, hormis l’assister dans ses tâches quotidiennes et tenter de stimuler son intérêt, elle était désemparée.
« T’es pas très bavard ces temps ci. Tenta la jeune femme. Il n’y a pas quelque chose dont tu aurais envie, un endroit où tu aimerais aller ?
- Rentrons simplement au sanctuaire.
Fit il doucement, bien qu’on devina à son ton qu’il ne souhaitait pas en débattre. Tinuviel soupira, avant de décider de ne pas se laisser abattre par tant de mauvaise humeur. Elle ne pouvait pas lui en vouloir, même si sa compagnie était pénible. D’un autre côté, elle s’était déjà cassée les dents à tenter de lui tirer les vers du nez. Elle devait se protéger et c’est pourquoi elle décida, à contrecoeur, de le laisser dans ses pensées. Mais elle se reprocha tout de même de l’avoir laissé partir ce jour là…
« Oh, attend ! Attend…
S’exclama t’elle en se tournant vers les talus. Bill s’arrêta.
« Une minute, juste une minute ! Il y a des aconits, j’en ai besoin pour faire mes sédatifs. J’en cueille quelque un et on y va. Ça ne t’embête pas ?
- Non, non. Va y.
L’ange regarda la blonde s’enfoncer dans les buissons. Il laissa Bill brouter librement en l’attendant.

*

Une silhouette déchira le ciel. Elle se posa brutalement au milieu du chemin de pierre, comme un oiseau tombé. Joues rouges, souffle court, la jeune femme se rua sur le cavalier, l’interpellant d’une voix paniquée.
« S’il… vous plait ! Son cœur battait à tout rompre. S’il vous plait ! J’ai besoin d’aide ! Vite !
- Calmez vous. Temporisa Lucain. Qu’est ce qu’il y a ? Respirez et dites moi.
- Lucain !
Tinuviel surgit à son tour des fourrés.
« Tu n’as rien entendu ? Je crois qu’il y a eu une avalanche ! Regarde là bas ! Oh… qui êtes vous ?
Les trois compères s’échangèrent un regard, puis le maître et son apprentie laissèrent l’orine reprendre.
« L’avalanche, oui… J’étais avec mon compagnon, Gaël, quand l’avalanche s’est déclenchée. Elle l’a emportée ! Je ne le trouve plus, il faut m’aider !

*

Lucain et Loläa arrivèrent les premiers sur le lieu de l’avalanche. La voie des airs coupait les chemins tortueux de montagne. Tinuviel, même montée sur un Bill au galop, ne pouvait espérer les rejoindre avant un bon quart d’heure. C’est pourquoi Lucain renonça au support de son compagnon, il savait que chaque minute comptait.
Le séraphin commença donc par survoler l’espace. Son expérience des milieux froids lui permettait de déceler les fissures et autres aspérités inhabituelles, là où d’autres yeux ne voyaient qu’une étendue neigeuse. Roche brisée, blocs de glace et arbres brisés composaient le paysage, laissant présager à l’ange un funeste destin pour le bélua imprudent. Malheureusement, il ne trouva rien. Aucune trace, si ce n’est…
« La !
Il plongea. Ne pouvant atterrir correctement, l’ange termina sa course à plat ventre sur la neige. Loläa suivit, probablement trop inquiète pour s’en étonner. L’homme se mit alors à creuser frénétiquement, jusqu’à dénicher une pièce de vêtement.
« C’est à lui. Fit l’orine en arrachant le bout de tissus des mains angéliques. C’est un bout de manche. Ça veut dire qu’il est là dessous ?
- Il est forcément là-dessous. Après, ici… j’en sais rien.
Répondit Lucain, dont les espoirs continuaient de s’effriter. Une demi heure, c’était le temps après lequel les chances de retrouver un survivant dans une avalanche tombaient à trente pour cent. Il leur avait déjà fallu cinq minutes pour arriver, plus cinq minutes pour trouver la manche. A ce train là, on ne pouvait faire que de pessimistes prévisions.
« Il faut le retrouver !
L’orine était déterminée autant que bouleversée.
« Dans ce cas, commencez tout de suite à creuser.
Répliqua Lucain, qui se débrouillait comme il pouvait. Inutile de dire que creuser dans la neige à plat ventre n’avait rien de commode. L’homme maudissait intérieurement son état qui, une fois de plus réduisait ses actions. Comment venir en aide aux autres, lorsque l’on est soit même dans le besoin permanent d’une assistance ?

Tinuviel les retrouva sur place environs cinq minutes après. Elle sauta du dos de Bill et couru aux nouvelles. L’ange continuait de s’acharner en dépit de ses petits moyens.
« Bon dieu, ça n’avance pas ! Il nous faut plus d’aide ! De quelqu’un qui peut virer toute cette put*i* de neige !
Maugréa t’il en envoyant un bloc de glace se fracasser en contrebas.
« Je sais qui pourrait nous aider. Lança alors l’orine. A la base, Gaël et moi étions venus ici pour rencontre Ethan, un magicien qui vit un peu plus haut dans la montagne. Lui, pourrait nous aider ! Il connaît des sorts très puissants.
- Vous ne pouviez pas le dire plus tôt ? Fit il alors. Allez vite le chercher !

*

Lucain remarqua à peine le retour de Loläa et du magicien. Lui et Tinuviel avaient poursuivit leurs travaux de déblaiement. Malheureusement, il se trouva bien vite impuissant, réduit à disperser la neige qui s’accumulait au bord du trou, pendant que l’elfe gérait le plus gros du travail.
« Laissez moi faire.
Lança immédiatement le magicien, une fois sur place. On s’écarta, observant silencieusement l’œuvre de sa magie. Mains écartées, il parut sonder l’espace alentour. Son visage traduisait une grande concentration. Cela dura un moment, jusqu’à ce qu’il se fige, pour désigner un point du sol.
« Ici.
Déclara t’il fermement. L’endroit n’était pas loin de leur emplacement de recherche. Pourtant, l’ange savait qu’ils n’auraient jamais trouvé, ou après plusieurs jours de recherche seulement. Un homme handicapé et une frêle elfe concentraient malheureusement de petits moyens. Ethan continua ses manipulations silencieuses, visiblement très concentré. Une lumière bleue se forma tout autour de lui, grossissant à mesure des secondes. Elle finit par former une bulle autour de lui, pleine et ronde, de magie déployée. Le flash qui suivit ébloui les trois spectateurs un bref instant, mais quand ils rouvrirent les yeux, ce fut pour découvrir le corps du bélua, gisant sur la neige, aux pieds du magicien.
« Gaël !
L’orine s’agenouilla à côté de lui, le sourire aux lèvres. Elle avait retrouvé son compagnon. Pendant ce temps, le magicien se tourna vers notre duo et les interpella, non sans une certaine froideur probablement caractéristique de son tempérament.
« C’est bien ce que vous avez fait… Même si cela n’a pas suffit.
Il traça une forme dans l’air, qui s’illumina de bleu, avant de simplement tourner les talons en direction de sa demeure. L’ange et l’elfe échangèrent un regard, ignorant que l’un d’eux se trouvait désormais fortifié dans ses capacités. Ils partageaient toutefois la même impression d’inachevé, bien que le soulagement domina le tableau de leurs émotions.
Sentiment rapidement dissipé hélas, quand l’orine se mit à crier son désespoir. En dépit de toutes ses sollicitations, le bélua ne répondait pas. Il demeurait inconscient sur la neige, pâle comme un mort. L’ange n’hésita pas et rampa jusqu’à lui.  

« Il est vivant. Dit il à Loläa, les doigts pressés sur la jugulaire de Gaël. Mais il est faible.
- Vous allez faire quelque chose ? s’il vous plaît…
- Oui, oui… Laissez moi me concentrer.
Tinuviel approcha de l’orine. Posant sa main sur son épaule, elle l’invita à reculer, afin de ne pas gêner le médecin angélique. Celui-ci déployait déjà sa magie blanche dans le corps inanimé. Son emprise tentait de réchauffer les fluides corporels du bélua, activant doucement la circulation de ses veines. Cellules après cellule, la magie s’infiltrait partout où la vie faiblissait. Mais elles s’éteignaient, comme des bougies que l’on souffle. Là où une survivait, dix périssaient. Le décompte s’emballait et ce, en dépit des efforts de Lucain, car parfois il n’est d’autre issue que la mort : la magie même ne peut pas tout. Une réalité impossible à admettre pour le blond, qui s’épuisait à la tâche.
« Allé, tiens le coup bordel…
Murmurait il, alors que sa magie se renforçait. Il le sentait pourtant basculer au bout de ses doigts. Glisser dans le gouffre, en dépit de la main tendue.
« put*i*, mais bats toi, m*rde !
Les mains de l’ange déversaient tant d’énergie qu’elles en devenaient douloureuses. Lucain refusait pourtant de baisser les bras. Et puisque les soins seuls ne suffisaient pas, il ajouta à sa magie des cieux le pouvoir d’une vertu : la force. De toutes, c’était celle qu’il invoquait le plus souvent. Hélas, ses ressources personnelles avaient bien faiblies. Ses peines personnelles occupaient tant d’espace dans son champ personnel que la tentative s’avéra relativement inefficace. Il perdit le bélua, qui mourut sous ses mains.
« Bon dieu ! Non… non, put*i* !
Il serra le poing, avec l’envie de frapper quelque chose. Toute la colère accumulée semblait remonter à la surface. Heureusement, Tinuviel réagit immédiatement, en tirant son ange du cadavre de Gaël. Tout d’eux laissèrent Loläa à son deuil, tandis qu’ils prenaient quelque distance.
« Lucain, ça va ?
Demanda l’elfe.
« Non… non, ça ne va pas, put*i*… Il enfoui son visage dans ses mains en soufflant. Il est mort ce con !
- C’est bon, t’y es pour rien, tu as fait ce que tu as pu.
- Tu ne comprends pas ? On l’a cherché sous la glace, mais il est mort !
L’elfe encercla son ami de ses bras et le serra contre elle. Elle était presque sure qu’autre chose se jouait dans cette histoire, que la simple peine d’avoir échoué à secourir une âme en détresse.
« Lucain, ça va aller.
L’ange continuait dans ses délires. Il n’arrêtait pas de se répéter : des phrases vides de sens au regard du contexte, mais qui traduisait bien d’autres choses.
« Lucain, ce n’est pas toi, bon dieu. Elle attrapa le visage de l’homme entre ses mains, plantant ses iris émeraude dans l’azur des siennes. Ce n’est pas toi ! Tu comprends ? Pas toi !
Il se calma.

*

« Je suis désolée pour votre perte Loläa. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, n’hésitez pas à nous joindre. Je vous donne notre adresse.
Les adieux furent des plus simples. A quoi bon s’étendre aux vues des circonstances ? L’ange et l’elfe reprirent leur route. Entre eux était une atmosphère des plus froide. Tout ceci avait remué bien trop d’affect.
« Lucain, je crois qu’il faut vraiment qu’on parle.
Osa alors la blonde, bien décidée à rompre le pesant silence.
« Non… Là, c’est surtout de réagir, dont j’ai besoin.
Une suite prometteuse.

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Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

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Jun Taiji
Jeu 26 Déc 2013, 23:31

« Non Edelwyn. ». Depuis plusieurs minutes, nous discutions, elle et moi, sur le cas d'Erza. Si l'ange avait décidé d'aider cette dernière, je me refusais quant à moi à le faire. Elle n'était pas ma fille et j'avais déjà assez de soucis comme cela pour en plus avec son vrai père, le biologique, sur le dos. « Mais tu pourrais au moins lui dire la vérité, lui dire que tu n'es pas son père et que ce dernier n'est autre que l'ancien souverain, que Zéleph. ». Je savais que l'ancienne vampire avait eu une relation plutôt amicale avec cet homme, je savais qu'elle l'aimait bien, mais je n'avais pas l'intention d'entrer dans ce qui m'apparaissait comme étant soit un traquenard, soit totalement dangereux. « Mitsuko lui dira. Et si elle ne lui dit pas, je pense qu'elle le découvrira toute seule. Il n'y a pas beaucoup d'individus au monde qui peuvent se vanter d'avoir les yeux rouges, hormis les vampires. Et puis, les esprits du temple l'ont changé en réprouvé justement pour qu'elle puisse plus facilement se rapprocher de son père. Si elle n'a pas compris que ce dernier était de sa race, cela ne devrait plus trop tarder. ». Edelwyn semblait contrariée. « Oui mais, en attendant, elle a besoin d'affection ! ». « Tu n'as qu'à lui en donner toi ! ». Elle soupira. « Mais ce n'est pas pareil. Il lui faut une figure d'autorité et je ne suis pas du tout autoritaire. Elle a besoin d'un père, de quelqu'un qui pourra lui remonter les bretelles quand elle rentre au château totalement ivre. Elle va finir par vraiment mal tournée si elle n'est pas encadrée. ». Je soupirai à mon tour, sachant déjà que je ne lui servirai pas de père se substitution. « Edelwyn, Erza est grande, elle peut se débrouiller seule. Elle apprendra de ses erreurs. Ce n'est pas comme si elle avait dix ans. Elle a plus de trois cent ans, c'est comme si je me mettais à te punir. Totalement ridicule. ». J'avais raison, Erza était grande et même si elle se comportait comme une adolescente et qu'elle adoptait un comportement à risque, elle le faisait en connaissance de cause. Je n'étais rien pour elle et je n'avais pas l'intention de le devenir. « Mon ange » faisait la tête à présent. Cela me fit rire. C'était amusant parce que la ressemblance entre Mitsuko et Edelwyn était flagrante mais leurs comportements s'étaient totalement différenciés avec le temps. A moins que je ne me fasse des idées et que ce qu'Edelwyn exprimait n'était qu'une face cachée de ce que la déesse ressentait ? Après tout, celle-ci ne montrait que rarement ses sentiments. « Il n'empêche que je pense qu'il serait mieux pour elle que tu t'occupes un peu d'elle de temps en temps, comme un... tuteur... ou un ami. ». « Je ne crois pas que lorsqu'elle apprendra la vérité, elle me voudra comme ami. ». « Et qu'est ce que tu en sais ? ». Je n'en savais rien mais, à vrai dire, je préférai me tenir éloigné de toutes ces histoires. J'avais déjà les miennes en ce qui concernait ma femme, Vanille qui était enceinte, mon orine Yûki que je n'avais pas vu depuis longtemps et mon elfe Ritournelle. Et puis, je me posais bien des questions sur cette condition de chaman, condition qui était nouvelle pour moi. Enfin, peu importait. Si j'étais venu en montagne, c'était justement pour me changer les idées. Sauf que, bien sûr, partant du château Malkavian, Edelwyn m'avait presque sauté dessus afin de m'accompagner. Je la soupçonnais, bien sûr, d'avoir déjà prévu, à l'avance, de placer le cas d'Erza dans la conversation.

J'eus de la chance puisque notre conversation ne put continuer, interrompue par une jeune femme qui vint vers nous d'un air affolé. J'avais envie de passer mon chemin mais le regard sévère d'Edelwyn m'en dissuada aussitôt. Aussi, j'attendis que la nouvelle arrivante calme un peu sa respiration, ne pouvant pas encore parler tellement elle devait avoir couru. « Je... je m'appelle Loläa ! J'étais en montagne avec Gaël, un bélua chat et une avalanche a eu lieu ! Je l'ai évité mais Gaël semble avoir été recouvert ! Je ne l'ai pas retrouvé ! S'il vous plaît, aidez-moi ! ». L'aider. Savait-elle qui j'étais ? Edelwyn fit de nouveau son regard sévère. De toute façon, je savais que je n'allais pas y déroger. J'aimais beaucoup mon ange et je n'allais pas continuer à la contrarier. Surtout que cette histoire de chat enseveli ne me paraissait pas si compliquée que ça. « Et que faisiez vous dans la montagne ? ». « Je me rendais chez un magicien du nom d'Ethan. ». « Un magicien... ». Il ne manquait plus que cela. « Nous vous suivons ! Montrez-nous l'endroit, nous allons vous aider ! ». Edelwyn semblait réellement tenir à aider cette femme et, aussi, je n'eus pas réellement le choix, celle-ci me traînant « de force » avec elle en m'attrapant par le bras.

Une fois sur les lieux de l'avalanche, je fixai les alentours, à la recherche de l'esprit du bélua chat. Après tout, je n'avais pas envie de chercher un cadavre. S'il était mort, je le saurai directement en regardant les environs. Et puis, si son esprit n'était pas là, c'est qu'une ombre n'était pas encore venue chercher son âme. J'observai donc le moindre mouvement, comme si celle-ci pouvait surgir de nulle part. Rien. Soit elle était en retard, soit le bélua n'était pas mort. J'aurai préféré qu'il le soit parce que je n'avais absolument rien pour sortir ce chat de là dessous. Si Lucifer avait été là, nous aurions pu fusionner pour utiliser la maîtrise du feu et enlever toute cette neige mais, à présent, j'étais dans l'incapacité de l'ôter. Je soupirai. Edelwyn ne parut pas désespérée, demandant à la jeune femme : « Votre magicien là, est-il puissant ? ». « Oui bien sûr... ». « Bien, dans ce cas, allez le chercher, nous, pendant ce temps, nous allons creuser pour essayer de trouver votre ami. ». L'ange attendit que l'orine acquiesce et reparte pour me tourner le dos et se diriger vers le bas de la montagne. « Je vais chercher des pelles et de la main d'oeuvre, je reviens ! Essaye de déplacer la neige pendant ce temps ! ». Et elle me laissa là, seul avec toute cette poudreuse. Moi qui avait voulu me changer les idées en venant ici, ce n'était pas vraiment ce que j'avais imaginé. Néanmoins, parce que je n'avais rien d'autre à faire, ou alors pour faire plaisir à la jeune femme, je me mis à creuser avec mes mains. C'était froid mais la sensation ne me déplut pas. Je préférai largement ça à mes deux états précédents. Ne rien ressentir, ne pas avoir besoin de dormir, toutes ces choses me déplaisaient fortement. J'aimais me sentir vivant, même si je n'étais plus éternel, même si la mort pouvait venir me cueillir beaucoup plus facilement. Le seul véritable regret que j'avais été que, maintenant, mon habitacle que j'avais confié à Ritournelle ne lui servirait plus à rien. Je lui avais donné pour pouvoir la protéger en cas de problème. Il avait été pratique puisque, celui-ci chez elle, je pouvais sentir si oui ou non elle était en danger. Néanmoins, à présent, ce n'était qu'une pierre comme les autres. Elle pourrait toujours la vendre mais bon, ce n'était plus la même chose. Je creusai en pensant, contractant mes muscles, usant de toute ma force pour essayer de voir si, oui ou non, le bélua se trouvait là. Edelwyn ne tarda pas à revenir avec trois hommes et cinq pelles et, ensembles, nous nous mires à creuser. L'outil était bien plus efficace que mes mains mais ne donna rien.

Après une ou deux heures, Loläa revint enfin avec le magicien, l'homme qui portait le nom d'Ethan. Il nous regarda tous sans sourire, d'un air grave et peu social. Enfin, je n'en avais que faire qu'il sourisse et dise bonjour à tout le monde. Ce qui m'importait, moi, c'était qu'il sauve le bélua qui était sous toute cette neige. Ses pouvoirs seraient sans doute bien plus efficace que les miens qui avaient de fortes tendances maléfique et manipulatrice. Aussi, plaçant la pelle sur mes épaules, je me mis à le regarder, me demandant comment il allait régler la situation. J'espérai qu'il ne me demande pas ma pelle pour creuser à son tour. J'avais autre chose à faire, même si Edelwyn semblait bouleversée par le sort de ce pauvre « animal » qui devait agoniser sous la neige. Néanmoins, tout se passa comme je l'espérai puisque le mage blanc usa de son pouvoir de transmutation pour créer une petite construction en forme de palais avec la neige qui était tombée de la montagne, rendant sa forme originale au sol enneigée. Là, sous cette neige, se trouvait Gaël qui semblait inconscient. J'étais bien plus concerné par ce don magique extraordinaire qu'était la transmutation que par le sort réel du bélua chat. Je me doutais que le magicien ne le laisserait pas ainsi et j'eus raison. Il se dirigea vers ce dernier avant de le redresser un peu et de le soigner grâce à sa magie blanche. Edelwyn semblait ravie et je me mis à sourire à cause d'elle. Sa spontanéité avait souvent raison du mal qui se trouvait encore en mois. Peut-être que je pourrai redevenir bénéfique un jour. Je n'en savais rien car si je voulais illuminer de bonheur le visage de certains individus, j'avais juste envie de déformer de terreur celui d'autres personnes.

N'ayant pas envie d'assister aux retrouvailles des deux amis, je tapotai l'épaule d'Edelwyn pour lui dire de venir, qu'il était temps de partir. Après tout, je n'avais que faire de ce magicien et de toutes les personnes qui se tenaient ici. Celui-ci me regarda un instant pourtant, comme s'il essayait de sonder mon âme. Que croyait-il ? Qu'il y trouverait quelque chose de bon ? Il pouvait toujours se brosser. Certes, j'avais des périodes d'attention, j'avais des périodes où je pouvais tendre la main à un inconnu. Néanmoins, la plupart du temps, je préférai passer mon chemin, chose que j'aurai faite ici si Edelwyn ne m'avait pas forcé la main. « Tu n'as pas l'air dans ton assiette... Je t'ai connu beaucoup plus social. ». Elle venait de poser l'une de ses mains sur mon épaule droite. Je lui souris. « Désolé, ma vie a connu beaucoup de changements ces derniers temps et j'ai simplement besoin de temps pour me rendre compte de toutes les conséquences que cela implique. Je ne suis plus le même. ». « Peut-être que tu deviens meilleur ? ». « Non, c'est autre chose. Je ne sais pas comment te l'expliquer. J'ai... je ne sais pas, j'ai besoin de connaître les autres chamans. J'aimerai réellement appartenir à ma communauté. ». Elle me fixa en silence, attendant que je vide mon sac. « Ecoute, toute ma vie je me suis contenté de passer d'un état à l'autre. Mon passé est encore flou mais je n'ai pas arrêté d'être manipulé. En amant d'Aria tout d'abord, puis en esprit servant, en magicien compréhensif, en ange destiné à tuer Mitsuko, en rehla impuissant, en sorcier sous le joug d'Aria, en génie parce que Naram l'a voulu ainsi et en ombre parce que cela semblait inévitable. Aujourd'hui je suis chaman parce que c'est mon destin ou un palier qui me mènera vers celui-ci mais, en réalité, j'ai envie de m'y arrêter. De prendre le temps de me retrouver et de faire des choses avec les miens. ». Elle me sourit, sachant que nous allions avoir une longue conversation.

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Ven 27 Déc 2013, 16:10

Frictionnant mes mains entre elles, je ne prêtais guère attention à autre chose qu'au jeune homme aux cheveux roux qui progressait plus ou moins difficilement sur la neige, vierge de toute empreinte, sinon celles des quelques animaux sauvages qui étaient passés par là pendant la nuit – chamois, bouquetins et choucas, entre autres. Resserrant une énième fois son écharpe autour de son cou, celui qui se proclamait mon frère de cœur grommelait dans sa barbe à chaque fois que ses bottes s'enfonçaient de plusieurs centimètres dans l'épaisse couche de neige qui recouvrait le sentier, dont je devinais vaguement le tracé – ce qui signifiait que je pouvais très bien nous perdre dans cette montagne sans que personne ne se rende compte de quoi que ce soit. Et pour la énième fois de la journée, le Tiregan laissa libre cours à son mécontentement en jurant, avant de me lancer un regard noir. Car les ailes qui me portaient m'évitaient bien ce genre de péripétie fastidieuses, et si en temps normal je me serais gardé de paraître trop sarcastique, je ne pouvais m'empêcher de narguer proprement le jeune homme aux cheveux roux. Ne disait-on pas que la vengeance était un plat qui se mangeait froid ? Sans mauvais jeu de mots, hein. Mais cela lui apprendrait à m'entraîner dans des casinos un peu louches dans lesquels un homme pouvait perdre aussi facilement sa vie que quelqu'un pouvait y gagner des centaines de pièces d'or simplement par chance – quoique, dans ce genre d'établissement, je n'étais pas persuadé que la chance soit un grand déterminant de la richesse.

« Franch'ment, quelle idée d'passer par là, grommela Feyd pour la onzième fois de la journée. »

Je ne lui répondis que par un sourire sarcastique, qui ne fit qu'accroître sa moue boudeuse, dont je me délectais. Il fallait croire que je possédais quand même un petit poil de sadisme en moi... Mais en vérité, je veillais à ce que le Tiregan n'en fasse pas plus que nécessaire, étant donné qu'il était loin de s'être remis de la maladie qui l'affligeait, qui lui avait volé toutes ses forces peu après m'avoir rejoint dans ce présent. Je n'hésitais d'ailleurs pas à m'arrêter lorsque je voyais que le jeune homme roux était un poil trop essoufflé ou que son teint n'augurait rien de bon.

« Et quelle idée d'aller s'planquer aussi loin, poursuivit le Tiregan, sur le même ton. »

Mon sourire se teinta quelque peu d'amertume. Si cela n'avait tenu qu'à moi, je n'aurais pas choisi de remettre les pieds sur ce sentier menant à l'un des refuges secrets et reculés du peuple féerique. Se rendre sur les lieux de la mort de la précédente reine n'avait rien d'agréable, mais mes semblables étaient loin de s'être totalement remises de la guerre civile qui les avait profondément marquées, aussi me devais-je de faire mon possible pour aider au mieux celles qui avaient été traumatisées par ces tragiques événements. Y compris leur rendre périodiquement visite pour les rassurer ou leur faire profiter de ma magie blanche. Une initiative que j'avais pris seul, autant par égard pour mes semblables que pour la réputation des Protecteurs du Bonheur.

« Désolé, il a dû neiger entre temps, fis-je, faussement contrarié et non sans sarcasme. »

Feyd me lança un nouveau regard noir, et s'apprêta à m'envoyer plus ou moins vertement balader, mais il fut interrompu dans ses bonnes intentions par un rugissement bestial, qui sembla ébranler les montagnes mêmes, et qui ne manqua d'ailleurs pas de faire trébucher le Tiregan, qui s'étala tête la première dans la neige, y gravant d'ailleurs sa silhouette de rêve – ironie, quand tu nous tiens. Et je ne pus m'empêcher de laisser échapper un ricanement moqueur, qui fut couvert par un chapelet de jurons fleuris en provenance directe du futur – visiblement, même dans la misère et le désespoir, l'humanité avait conservé la force de nommer de manière très fleurie tout ce qu'elle exécrait. Mais pour la défense du Tiregan, mes ailes avaient également manqué un battement sous l'effet de la surprise, si bien qu'à peu de choses près, j'avais failli me retrouver également la tête la première dans la neige. Le jeune homme aux cheveux roux se redressa, et me fusilla une nouvelle fois du regard.

« Elle est bonne ? demandai-je, la malice pétillant dans mon regard. »

J'esquivai de justesse une boule de neige lancée par le jeune homme roux, avant de tourner la tête en direction de l'origine présumée du cri. Et si le Tiregan avait eu l'intention de me bombarder à nouveau, il se ravisa, remarquant probablement la discrète lueur d'inquiétude qui était née dans mon regard. Se redressant, Feyd épousseta ses vêtements avec une grimace afin d'en enlever la neige, rivant également son regard orangé en direction de l'origine du rugissement.

« J'espère qu'c'n'est pas trop grave... fit-il, songeur. Ou qu'ça nous tombera pas d'ssus. »

Un autre bruit ne tarda pas à succéder au rugissement bestial. Celui d'une plaque de neige se détachant d'une paroi et dévalant la pente dans un vacarme monstrueux ne laissant présager rien de bon pour ceux qui se trouvaient éventuellement quelques mètres plus bas.

« Mais genre, vraiment pas, ajouta Feyd avec un sourire mi-figue mi-raisin. »

Je partageai son sourire tout en prenant un peu d'altitude, afin de mieux situer l'endroit de la catastrophe. Les avalanches n'étaient pas vraiment une chose rare en montagne, mais il semblait que celle-ci avait été provoquée... délibérément ou non. Soit nous avions affaire à un monstre qui s'amusait à faire s'effondrer la moitié des montagnes, soit ce qui venait d'arriver tenait vraiment de l'accident. Volant par-dessus un rocher, je ne tardai guère à situer la traînée blanche grâce au nuage de neige encore en suspension, et estimai que celle-ci se trouvait à une heure de marche de l'endroit où nous nous trouvions. Et probablement à une vingtaine de minutes de vol – la magie du dénivelé. Et au-dessus de cette vallée à présent enneigée, je crus apercevoir une forme tournoyant dans les airs, tel un rapace ayant repéré une proie au sol. Cependant, il n'y avait en l'occurrence ni proie ni sol qui vaillent le coup.

« Ca va, c'est loin, rassurai-je Feyd en revenant à sa hauteur. 
- Ah oui ? fit-il avec un grand sourire. »

Et sans vraiment avoir pu m'y préparer, je me retrouvai avec une boule de neige en plein dans la tronche, lancée par ce fourbe de Tiregan qui ne savait décidément pas quand être sérieux... Ainsi, une bataille de boules de neige plus tard, nous étions repartis, l'avalanche d'ores et déjà sortie de nos esprits. Tout du moins jusqu'à ce que j'avais pris pour un oiseau de proie se pose sur un rocher nous surplombant, se révélant être une jeune femme brune, dont le regard céruléen était empli de crainte.

« Aidez-moi. »

Dans sa voix se mêlaient la panique, l'espoir, la supplication et l'autorité. Et nous devinâmes immédiatement que la vie d'un être qui lui était cher était en danger – autant Feyd que moi avions vu de multiples personnes possédant cette voix mêlant des sentiments tout aussi complémentaires que contradictoires. Nous n'eûmes d'ailleurs pas besoin d'échanger le moindre regard pour partager notre pensée. Et certainement que la jeune femme fut sensible à notre empathie pour elle, puisqu'elle poursuivit :

« L'avalanche. Gaël, il... »

La jeune femme blêmit, et fut incapable de poursuivre sa phrase, ses efforts pour garder son calme ostensibles.

« File, j'te rejoins, m'ordonna le Tiregan. J'vais voir si j'peux pas trouver d'autres mains pour aider. »

Ignorant délibérément la formulation un tant soit peu étrange du jeune homme roux, j'acquiesçai d'un signe de la tête avant de prendre mon envol, mes ailes noir de jais me portant silencieusement dans les airs. Du coin de l'oeil, je vis la jeune femme faire apparaître dans son dos deux ailes pastel et prendre son envol dans une direction différente, cherchant visiblement d'autres individus susceptibles de l'aider. Lorsqu'il s'agissait de retrouver quelqu'un enfoui sous une épaisse couche de neige, avoir de l'aide de la part de plusieurs individus n'était pas de trop. Et il semblait effectivement que nous n'étions pas les premiers à avoir été repérés par la jeune femme, puisque je trouvai en arrivant sur les lieux de l'accident un Ange et un autre humanoïde scrutant et retournant la neige afin de trouver Gaël. Et avant même de poser les pieds sur la neige, je tendis mon esprit vers mes propres flux magiques afin de les modifier, éveillant ainsi tous mes sens afin qu'ils deviennent sensibles à la magie de ce monde, dont celle de Gaël – si celui-ci n'était pas Humain, ce que j'espérais. Mon regard ambré scruta chacun des reliefs recouverts par la neige ainsi que chacun des flux magiques, sans toutefois réussir à cerner celui de Gaël – et plus les minutes passaient, plus je craignais que celui-ci était Humain, à moins que mon expérience ne me suffise pas à cerner la présence magique d'un individu mourant.

Je m'interrompis dans mes recherches lorsque j'entendis derrière moi un discret bruit de plumes froissées, et avisai la jeune femme brune qui était venue nous chercher.

« Vous ne l'avez toujours pas trouvé ?! s'exclama-t-elle, sa voix mêlant reproches et inquiétudes. »

Un grognement de mécontentement s'échappa des lèvres de celui qui semblait être Humain, tandis que l'Ange ne répondit que par un signe désolé de la tête, avant de reprendre ses recherches, pelletant plus ou moins au hasard la neige recouvrant chacun des reliefs suspects de l'endroit.

« Quelle idée d'gueuler dans un endroit pareil aussi, finit par grommeler de manière plus ou moins audible l'Humain, qui commençait visiblement à en avoir ras-le-bol. »

Un éclair de rage traversa les prunelles céruléennes de la jeune femme brune, qui devinrent semblables à deux lacs d'eau glaciale.

« Ce n'est pas de sa faute ! explosa-t-elle en serrant le poing. 
- Et c'est pas le problème, ajoutai-je en soupirant, scrutant toujours la neige de mon regard ambré. »

L'Humain haussa les épaules avant de poursuivre ses recherches, tandis que la jeune femme rivait sur moi son regard où la surprise se disputait à l'inquiétude. Et je cessai de scruter la neige lorsque je remarquai que les mains de la demoiselle tremblaient, comme si elle venait soudainement de réaliser quelque chose.

« Le Magicien... commença-t-elle d'une voix blanche. Il pourrait nous aider... »

Je haussai les sourcils en lui lançant un regard interrogateur, et elle ne tarda pas à m'expliquer – de manière quelque peu anarchique certes – les raisons pour lesquelles elle et son compagnon s'étaient aventurés sur le flanc de cette montagne, me tirant une grimace. J'avais senti depuis le début de mes recherches une autre source puissante d'énergie magique, dont la présence avait quelque peu perturbé mes sens et m'empêchait depuis le début de me concentrer sur la magie ténue de Gaël.

« J'reviens, fis-je en prenant mon envol, ne perdant guère plus de temps. »

J'aurais pu effectivement reprocher à la demoiselle son manque de réactivité quant au Magicien, alors qu'elle avait volé en tous sens dans les environs afin de trouver de l'aide... Mais cela aurait été inutile, blessant, et probablement que la jeune femme était loin d'avoir les idées claires à cause de la panique. Aussi me laissai-je guider par le flux d'énergie magique puissant que je pouvais sentir, voir et même goûter, pour tomber sur un homme blond au regard argenté, dont les prunelles scrutaient la vallée enneigée en contrebas.

« Vous êtes Ethan, affirmai-je sans le moindre doute en plantant mon regard ambré dans le sien, après avoir posé le pied sur la corniche sur laquelle il était perché.
- Et vous êtes celui dont je sens la magie et l'esprit s'activer sans relâche depuis un moment, répliqua-t-il calmement, avec la même confiance.
- Peu importe. Nous avons b'soin d'aide, il y a quelqu'un là-bas dessous. »

Les prunelles claires de l'homme se troublèrent un court instant, avant qu'il ne saute sans prévenir de son perchoir, utilisant sa magie pour voler jusqu'au lieu de l'accident. Je le suivis, continuant à scruter la neige de mon regard ambré, parvenant enfin à dissocier les flux du Magicien de ceux des autres individus présents sur les lieux.

« Il doit être par là, indiquai-je à l'homme en désignant une zone ensevelie du doigt.
- Poussez-vous, prévint le Magicien. »

L'Humain eut à peine le temps de faire un pas sur le côté avant que la neige ne se soulève sous l'effet de la magie d'Ethan, les flux magiques émanant de sa personne se tournoyant avec harmonie et puissance pour dégager le pauvre Bélua dont nous parvînmes à distinguer les oreilles et la peau blafarde. Sans attendre, je me précipitai vers lui afin d'user de ma magie blanche, mais la main du Magicien se posa fermement sur mon épaule, me coupant dans mon élan. Et sous mon regard encore empreint de la magie de ce monde, je vis les dernières gouttes de magie de Gaël s'épuiser, alors que retentissait le cri de son Orine, empreint de colère, de tristesse et d'effroi. Rageusement, j'écartais la main d'Ethan avant de fermer les yeux et solliciter la moindre goutte de magie parcourant mon corps, la rassemblant et lui donnant forme avant de la diriger vers le corps inerte du Bélua. Mais avant même d'avoir pu achever ma tâche, je me sentis défaillir, et le monde autour de moi s'évanouit.



« Il vit... Il vit... »

Ces sanglots furent la première chose que j'entendis en reprenant conscience. Ouvrant lentement les yeux, j'avisai le ciel bleu dénué de nuages au-dessus de moi, et ne tardai pas à sentir la fraîcheur de la neige sur laquelle j'étais allongé. Je voulus me redresser, mais mon corps refusa de répondre à cet ordre pourtant simple, et je ne pus que river mon regard sur l'Orine brune serrant fermement dans ses bras le corps de Gaël, versant de chaudes larmes, alors qu'Ethan réchauffait le Bélua à l'aide de sa propre magie blanche. Il s'interrompit toutefois dans sa tâche lorsqu'il avisa mon réveil, se redressa et s'approcha de moi.

« C'était imprudent, fit-il simplement, d'un ton dans lequel se mêlaient admiration et reproche. »

Je ne pus qu'esquisser un sourire d'excuse avant que le Magicien ne se détourne pour reprendre ses soins, le silence retombant sur la vallée, uniquement interrompu de temps à autre par les sanglots de soulagement de l'Orine. Il semblait que l'Humain et l'Ange étaient partis, à présent que Gaël avait été retrouvé, et que la survie de chacun d'entre nous était assurée. De nouveau, je tentai de me redresser, et y parvins difficilement... avant qu'une boule de neige ne s'écrase de nouveau sur mon crâne, et que je m'affale de nouveau sur le sol avec un soupir de dépit, alors que le cri de Feyd retentissait :

« Espèce de bouleeeeeeet ! »

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Sam 28 Déc 2013, 12:09


Sifflotant joyeusement, la Réprouvée dévalait la pente de la montagne, dédaignant le sentier serpentant sur son flanc, préférant sauter de rochers en rochers – plus ou moins stables – pour poursuivre son chemin, un grand sourire s'étirant sur ses lèvres. Plus haut, Ercan suivait, de manière néanmoins plus raisonnable. Non pas en empruntant le sentier – ça aurait été trop facile, bande de petits joueurs – mais seulement en laissant le vent le porter de temps à autre lorsqu'il estimait que la pente se faisait trop raide ou les rochers trop instables. Tant pis pour les autochtones, ils avaient de toute façon bien plus de soucis à se faire à propos d'une folle dingue excitée qu'à propos d'un Elémental plus ou moins paumé qui avait décidé d'emprunter quelques raccourcis créés par ladite folle dingue. Quoique les seuls autochtones du coin devaient être en train d'hiberner au vu des températures extérieures – ce qui ne résulterait qu'en un réveil brutal et fort peu agréable à cause du vacarme causé par Xena. Cette dernière ne s'arrêta que lorsqu'elle fut arrivée en bas de la pente qu'elle dévalait, scrutant les différentes possibilités qui s'offraient à elles pour continuer son chemin sans trop se perdre – ce qui n'était pas gagné d'avance. Après tout, c'était elle qui avait tenu à ce qu'ils n'utilisent pas la magie de téléportation de l'Elémental pour redescendre de la plate-forme d'où ils venaient, la plate-forme où ils avaient ramené une légion d'animaux ailés à un propriétaire les ayant égarés par mégarde – ou plutôt, par méconnaissance.

En somme, rien d'autre au programme sinon se perdre un peu dans les montagnes sur le chemin du retour – ce qui était loin d'être inhabituel pour le duo de gens paumés formé par l'Elémental et la Réprouvée. Seulement, il était bien connu aux yeux du montagnard qu'était Ercan que le milieu dans lequel il avait grandi était plein de surprises, aussi bonnes que mauvaises, et peut-être était-ce pour cela qu'il ne se lassait jamais de vagabonder entre monts et vallées en se perdant assez régulièrement sur des chemins qu'il pensait connaître – ou pas, d'ailleurs, puisqu'à ce stade là de désorientation, le jeune 'homme' n'avait plus aucune prétention. Aussi la surprise du jour – outre un retour des Îles suspendues à dos de dragon – fut ce rugissement bestial qui fit frémir les montagnes et qui ne manqua pas de titiller la couche de neige instable parant leurs flancs d'un manteau blanc immaculé. Perchée sur un rocher, toujours indécise quant à la direction à emprunter, la demoiselle aux ailes dissymétriques plaça sa main en visière au-dessus de ses yeux pétillant d'excitation, et ne tarda pas à repérer le lieu de l'avalanche, sur les flancs d'un sommet adjacent, moins haut que celui qu'elle venait de gravir avec l'Elémental.

« Joli, fit-elle, admirative. On d'vrait s'faire ça un jour, un concours d'la plus grosse avalanche ! »

Rejoignant la demoiselle de sang-mêlé, Ercan haussa un sourcil dubitatif. Certes, il y avait du potentiel dans l'idée de sa partenaire, mais quelque part, celle-ci la chiffonnait quelque peu. Il n'arrivait juste pas à savoir pourquoi. Ou tout du moins, il mit quelques secondes supplémentaires à se demander vaguement si la bonne idée de Xena en était réellement une, parce que... ça pouvait vaguement être dangereux, quoi. Enfin, il savait depuis un moment à présent que la notion de danger s'était faite la malle dans l'esprit de la Réprouvée – ou qu'elle n'avait jamais existé – aussi était-il parfaitement inutile de souligner ce détail dérangeant uniquement pour le commun des mortels auquel n'appartenaient ni l'un ni l'autre de ces deux énergumènes.

« Héhé, y'a même des spectateurs, s'extasia joyeusement la Réprouvée, avant de sauter de son rocher. »

De nouveau, l'Elémental haussa un sourcil avant d'aviser une silhouette tournoyant dans les airs, au-dessus de la couche de neige qui avait enseveli une bonne partie du flanc de la montagne voisine, avant de hausser les épaules. Pour lui, les avalanches étaient loin d'être des phénomènes extraordinaires, et faisaient pour ainsi dire partie du tout que formait cet environnement à la fois hostile et fascinant. Seulement, la Réprouvée n'ayant guère grandi comme lui en parcourant les monts et vallées de ce massif, elle ne tarda pas à s'élancer sur le chemin permettant de se rapprocher du lieu de l'accident, tant elle semblait s'extasier devant un phénomène qui avait pourtant failli lui coûter la vie quelques mois plus tôt – Ercan allait finir par croire que la demoiselle n'apprendrait jamais des dangers de la montagne. Quelque peu résigné, mais en vérité pas si dérangé que ça par l'initiative de la jeune femme, l'Elémental la suivit, étouffant un bâillement avec sa main avant de river son regard vermeil sur l'étrange oiseau contemplant le résultat de l'avalanche. Oiseau singulier qui, après avoir tournoyé encore deux trois fois au-dessus de la neige, effectua un soudain virage, pour voler en direction de la Réprouvée et de l'Elémental.

Et si Xena ne perçut pour ainsi dire rien avant que l'oiseau ne soit à quelques mètres d'elle, le jeune Eren quant à lui ne lâcha pas la silhouette ailée du regard jusqu'à ce qu'elle se pose en catastrophe sur un rocher à quelques pas de Xena. A en juger par la couleur pastel de ses plumes, l'oiseau en question n'était pas un Ange ni un déchu. Peut-être simplement une femme aux goûts folkloriques dont les ailes étaient issues d'une magie toute aussi folklorique – certains mystères de la magie dépassaient toujours l'entendement d'Ercan, qui ne se remettrait probablement jamais de sa rencontre avec un jardinier s'amusant à changer magiquement chaque jour la couleur de ses plantes tropicales.

« Salut ! lança le plus naturellement du monde la Réprouvée. »

L'Elémental demeura silencieux pour sa part, avisant l'éclair de panique traversant le regard céruléen de la demoiselle qui venait d'atterrir devant eux. Cheveux bruns, formes généreuses, teint anormalement pâle, la nouvelle venue semblait être aussi étrangère au milieu montagnard que paniquée par quelque chose. Déglutissant et se forçant visiblement au calme, la demoiselle brune ignora le ton enjoué de la Réprouvée pour aborder un sujet autrement plus grave à ses yeux :

« Je... L'avalanche... Gaël est coincé dessous... Vous êtes d'ici, non ?! Je vous en prie, aidez-moi à le sortir de là. »

L'Elémental retint un soupir de lassitude. Pourtant, la dernière fois qu'il s'était regardé dans un miroir, il n'y avait pas marqué 'pigeon' sur son front, et encore moins 'bonne poire'. Comme le disaient les gens d'ici, la montagne était cruelle et impitoyable, et la survie dans ce milieu dépendait autant de la maîtrise de l'environnement que de la chance.

« L'avalanche... commença l'Elémental en laissant échapper son soupir. Elle s'est pas faite toute seule, si ? »

Même Xena avait pu déduire que l'accident était la conséquence de ce rugissement bestial qu'ils avaient entendu quelques minutes plus tôt – c'est pour dire. Et si ce rugissement était celui d'une bestiole peu sympathique errant dans les environs, cela ne pouvait constituer qu'une raison supplémentaire de ne pas aller se mêler de cette histoire qui n'avait somme toute rien d'intéressant – que voulez-vous, une avalanche pour un montagnard un peu blasé, ça n'attise pas franchement la curiosité. L'étrangère sembla hésiter un instant, avant d'avouer, la panique et la gêne se mêlant dans sa voix :

« On cherchait le Magicien Ethan et... Il... Il a juste miaulé, c'est tout... Il ne pensait pas à mal... »

Ercan haussa un sourcil. Et le regard de Xena pétilla d'excitation.

« Il a miaulé ?! s'exclama la Réprouvée avec enthousiasme et admiration. Il a miaulé et a réussi à créer une avalanche, rien qu'avec ça ? »

La jeune femme brune lança un regard noir à la Réprouvée, dont l'enthousiasme semblait être aussi déplacé qu'une chaussette dans un magasin de confiserie – quoique, en cette période de fête, chaussettes et confiseries pouvaient très bien aller ensemble, de même que chaussons et chocolats. Et alors que l'esprit d'Ercan s'égarait dans des considérations à propos d'oranges, de cadeaux, de guirlandes, de plantes tropicales et de chaussettes, Xena ignora le regard foudroyant de la demoiselle brune pour continuer sur sa lancée :

« C'est un champion vot' Gaël ! Faut qu'je l'voie ! »

Et avant même que quiconque n'ait pu émettre une quelconque protestation ou une réflexion plus ou moins intelligente et plus ou moins inutile sur le rapport entre les orange de Noël et les bananes tropicales, la Réprouvée attrapa le bras de la demoiselle brune – qui manqua de peu de se rétamer en quittant aussi brutalement son rocher – et celui de l'Elémental avec un enthousiasme presque exaspérant.

« C'est parti mon kiki ! s'exclama-t-elle. … Ercan ? »

L'Elémental, qui sut immédiatement la raison pour laquelle il était sollicité – une fois n'était pas coutume, hein – laissa échapper un second soupir avant de se résigner, estimant que céder au caprice de la Réprouvée serait moins contraignant que l'entendre geindre des heures et des heures sur ce Gaël et de se coltiner une très probable inconnue brune l'insultant de tous les noms pour son manque de compassion. Aussi laissa-t-il libre cours à sa magie, qui les fit disparaître en un instant de l'endroit où ils se tenaient.

Ercan réapparut sur un rocher enneigé, perdit l'équilibre et plongea la tête la première dans la neige. La demoiselle brune réapparut la tête la première dans la neige, directement. Xena... ne réapparut pas. Ou tout du moins, elle réapparut avec une demi-seconde de retard sur la pente enneigée, glissa, se ramassa en beauté sur son postérieur et partit dans un grand éclat de rire.

Une fois tout le monde relevé, avec plus ou moins d'amusement – étrangement, la demoiselle brune n'avait pas tellement l'air de trouver la mésaventure drôle – Ercan balaya de son regard vermeil la grande étendue de neige retournée, sous laquelle devait se trouver, quelque part, ledit Gaël, champion déclencheur d'avalanche.

« On est pas couché... grommela l'Elémental. La dernière fois qu'j'ai vérifié, j'n'avais pas une tronche de pelle à neige. 
- Ca c'est une idée ! s'exclama la Réprouvée. »

Sans plus expliquer en quoi la remarque ironique était génialissime de son point de vue, la demoiselle aux cheveux poivre et sel se concentra un bref instant avant de laisser libre cours à sa magie. Qui aurait dû, si elle avait été un poil plus douée en la matière, lui permettre de se transformer en pelle. Mais en l'occurrence, seules ses mains s'étaient transformées, ce qui faisait d'elle une Réprouvée avec deux mini-pelles à la place des mains.

« Tadaaaaa, moitié d'pelle ! clama-t-elle fièrement avant de se mettre à pelleter la neige de manière totalement hasardeuse. »

L'Elémental et la demoiselle brune observèrent sans mot dire la Réprouvée pendant un instant, à court de mots. Lui, parce que rien ne lui venait à l'esprit, elle, parce qu'elle hésitait probablement entre le dépit et le désespoir.

« Allez chercher vot' Magicien, finit par lâcher platement l'Elémental, ce s'ra p'tetre plus utile... »

La jeune femme acquiesça d'un discret signe de tête avant de s'envoler vers les hauteurs, tandis que l'Elémental croisait les bras, son esprit dérivant de nouveau vers des questions très existentielles sur les pelles et les bananes de Noël. La demoiselle aux ailes pastel revint quelques minutes plus tard, accompagnée par un homme armuré aux cheveux blonds, qui haussa un sourcil dubitatif sur la Réprouvée pelletant la neige avec ses mains-pelles et sur l'Elémental semblant s'être perdu dans un autre monde.

« Je crois comprendre votre désarroi... fit-il. Mademoiselle, poussez-vous. »

Xena obtempéra avec un certain enthousiasme, et à peine se fut-elle écartée que la neige se souleva à quelques mètres de l'endroit où elle pelletait, pour laisser apparaître le corps de Gaël. La demoiselle brune se précipita vers le Bélua, tandis que le Magicien posait son regard sur les outils de la Réprouvée.

« Il vous faudra plus utile que ça, à l'avenir... soupira-t-il. »

Xena ne répondit que par un sourire exubérant. Et un instant plus tard, elle avait disparu, avec l'Elémental, qui avait fini par revenir à la réalité, réalisant avec froideur que la cruauté de la montagne avait ôté la vie à un imprudent de plus.

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Sam 28 Déc 2013, 16:23

- J'en est plus qu'assez de la neige ! Elle colle à mes pattes.
- Ne te plein pas Azazel, toi au moins, tu es protéger du froid par ta fourrure.
- Rooooaaaaooouuuu !!!!!
- Heu s'était quoi ça ?
- Je ne sais pas Opalyne.

La montagne émet soudain une sorte de plainte bruyante alors que sur une autre pente, mes yeux repère une avalanche. Azazel viens aussitôt se coller contre mes jambes alors que je m'accroupis, observant cette cascade de neige spectaculaire qui me laisse sans voix. Qui a bien pu être assez stupide pour en provoquer une, quel animal surtout ? Je me redresse avec beaucoup de prudence, c'est pas comme si ont auraient pu être nous aussi entraîner. Car oui, j'ai vu quelques choses se faire happer plus loin, mais je ne sais pas si c'est un animal, un être humain ou encore, un simple arbre, et puis, c'est pas comme ci je m'en préoccuper vraiment.
Azazel me mordille soudainement le mollet, visiblement il a pas envie d'usé de télépathie pour me prévenir de quelques choses, et il n'en a pas vraiment besoin puisque je repère rapidement la masse noir qui viens vers nous du ciel. Je ne peut pas vraiment dire que je suis contente, bien au contraire même, mais quand peu à peu se dessine les traits d'une jeune femme dont le regard exprime la panique la plus totale, je comprends qu'on va encore nous demander quelques choses, et c'est pas comme si j'appartenais au camp des gentils. Néanmoins je sais que se cache toujours une récompense, et sur ça, je ne crache pas le moins du monde, alors quand la fille se pose, levant sur moi des yeux remplit d'espoir autant que d'inquiètude, je l'écoute en silence.

- J'ai besoin de votre aide, mon ami c'est fait ensevelir. Je vous en supplie je ... je ne peux pas le laisser mourir la dessous.
- Et bien Opalyne, on y va ou pas ? C'est pas comme si ont faisaient souvent la charité.
- Calmez vous, on vous suit ...

Elle pousse un soupir de soulagement alors que j'attrape mon camarade à fourrure, moins ravi qu'elle. Je ne lui réponds pas, ça ne sert à rien, ont ne fait certes pas la charité, mais je sens que si je n'aide pas cette fille, quelques choses me passera entre les doigts, c'est stupide mais c'est comme ça. Et puis bon, ce pressentiment est aussi un prétexte en un sens, car je veux voir quel est l'être stupide, ami de cette fille, qui a pu réveiller la montagne glacée ? Parce qu'il faut y avoir un grain pour hurler comme ça ici. Enfin, dans tout les cas on se pose un peu plus loin, sur la neige fraichement retourné. Et pour une fois, je fais attention ou je met les pieds, pas question de tomber dans je ne sais quel cavité. La fille cherche partout avec des yeux désespéré, j'invite Azazel à humer la neige, peut-être qu'il trouvera quelques choses, pour ma part, je vois pas trop que faire.

- Je ne le voit nul part. Si il meurt, je ne m'en remettrai jamais !
- Calmez vous, il ne faudrait pas réveiller une nouvelle fois la montagne. Il y a bien un moyen de le retrouver.

J'attrape une branche de sapin, simple idée, et je la débarrasse de toutes ses ramures avant de la planter dans la neige devant moi, je sais pas, si jamais je rencontre quelques choses de dur, je creuserai peut-être. La fille ailé m’observe avant de faire pareil, surement qu'elle ne sait pas vraiment quoi faire, comme moi. Pour ma part, je songe a mon renard à six queues fétiche, je serai peut-être dans le même état si jamais  s'était lui qui se retrouver dans cette étendu blanche et vaste. Je ferme les yeux en frissonnant, non seulement j'ai froid, mais d'un coup, j'ai peur de me retrouver un jour pareil à face situation. enfin, je oit éviter de me faire ainsi des idées, c'est mauvais. Soudain, une idée me passe par la tête, je regarde la fille, elle capte mon regard et soudain, réalise je ne sais quoi.

- Je m'appelle Loläa.
- Ah heu ... moi c'est Opalyne, et lui, c'est Azazel, dit moi Loläa, pourquoi étiez vous ici avec heu ... ton ami ?
- Gaël et moi allions voir le magicien qui ... oh ùmais bien sur ! Vous voulez bien continuez de chercher ? Je peut aller voir le magicien, il saura peut-être nous aider ! S'il vous plais.
- Et bien heu ... d'accord.

En fait, je parle déjà à un mur de glace, puisqu'elle c’est envolée rapidement. Enfin, j'ai dit que j'allais l'aider, même si l'idée de rencontrer un magicien n'est pas pour me plaire en fait. Dans tout les cas, c'est mieux que ce soit elle qui y soit aller. Azazel me fixe, je sais déjà ce a quoi il pense, pourquoi ester ici a arpenter la neige, mais la encore, j'ai pas envie de réfléchir, juste cette intuition étrange que si je part, je passerai à côté de quelques choses. Ou alors, le froid m'est déjà monté à la tête. dans tout les cas, j'arpente la neige avec mes deux branches de sapin, les enfonçant dans la neige, pas après pas à la recherche de quelques obstacles. Le premier obstacle me rend étrangement euphorique et je creuse la neige avec énergie sous les yeux de mon comparse qui finalement, se joint à moi. mais il n'y a la que le tronc d'un arbre qui, comme ce Gaël, à été entrainer par l'avalanche. Résultat, j'ai les doigts gelée pour rien, et la fourrure chaude de mon renard fétiche suffit à peine à me réchauffer. Si bien que je juge plus utile de poursuivre les recherches plus loin.
Et plus les minutes s'écoule, plus je me dit que la personne qui c'est fait ensevelir doit être morte. Néanmoins, ma branche s'enfonce soudainement plus loin, et quand je la retire, Azazel jappe aussitôt en tendant l'oreille.

- Il y a quelqu'un qui respire la dessous.

Je regarde mon camarade qui commence a creuser, mais bien vite, une couche de glace épaisse nous empêche d'aller plus loin, je perce donc d'autre trou dans la neige, comme autant de petit tunnel d'air en espérant atteindre la poche de neige en dessous de la glace, car je sais déjà que creuser tout autour de cette couche de glace va être long. Et me^me si je ne sais pas vraiment pourquoi j'ai envie d'aider cette fille et son ami, je sais que nous avons trouver son camarade, mais plus Azazel creuse et se fatigue, plus je découvre l'étendu de la couche de glace. en fait, mon premier bâton est passé pile poil dans un petit trou. Et juste en dessous de la glace, on entend de temps a autre un râle emplit de souffrance, rien de rassurant. En fait, je réalise que peu à peu que je suis à bout de force.

- Laissez moi faire.

Je relève la tête sur un homme qui accompagne Loläa, sans doute son fameux magicien. Je me recule, frigorifiée avant d'accepter la couverture que me tend la jeune femme, laquelle pose ensuite son regard inquiet sur la glace que le magicien fait fondre rapidement pour révélé le fameux Gaël, un jeune bélua visiblement qui présente une blessures importante sur la jambe. Je regarde le magicien faire, il à l'air très puissant, trop pour que je veuille me risquer a lui tenir tête en fait.

- Suivez moi.
- Ce qu'il est froid.

La vitesse à laquelle le magicien se retourne pour fusiller Azazel du regard me laisse sans voix, se peut-il qu'il lise les pensées ? Dans tout les cas il reprend sa route, portant Gaël que Loläa surveille d'un regard presque tendre et chaleureux. Un de ses regards que je n'ai jamais pu recevoir d'un autre qu'Azazel, le genre confiant et inquiet, tendre et protecteur. Bref, le genre de regard qu'on en retrouve normalement pas dans les yeux de n'importe quel démon. A ceci près les jeunes parents peut-être, et encore. Je marche tête basse derrière, la couverture sur les épaules, et un renard terrifié dans les bras. Je sais pas vraiment ou ce magicien veux nous emmener, mais je sais déjà que j'ai aucune chance de lui tenir tête, de une je suis épuisée, et de deux, j'ai beau être une race supérieur, celle des démons, je suis jeune, beaucoup trop jeune et inexpérimentée finalement.
Alors que j'ose regarder plus loin que le dos imposant de notre guide, je repère une sorte de chalet plus haut. Le repaire du magicien ? Je me pose la question silencieusement, mais rien, pas un mot, seulement Loläa qui murmure à Gaël de tenir bon, qu'ils y sont arriver et que ça va aller. bref, rien de très intéressant à mes yeux.

- Entrez.

J'entre d'un pas prudent dans la demeure, Loläa est juste derrière moi, le magicien entre à son tour, Gaël toujours dans les bras. il le dépose sur un lit avant de se tourner vers nous, ses yeux brillant d’intelligence et aussi froid que ceux d'un rapace semblant me transpercer alors qu'il s'adresse, je le devine, à Loläa qui ne cesse de couver Gaël, le bélua, du regard. Comme c'est rassurant donc.

- Une fille aux ailes de papillon et son renard ont accepter de t'aider m'as tu dit ? Tu as choisis de bien étrange allié pour retrouvé ton ami. Enfin, il est clair que vous avez effectivement aidé et par conséquent, je ne peux que constater que tout n'est pas perdu même vous concernant vous, les démons.
- Des démons ?
- Et oui jeune Orine, une démone et son animal de compagnie devrai-je peut-être dire. Toi, quel est ton nom et pourquoi à tu aider quelqu'un, puisque la gentillesse n'est certainement pas une de vos qualités.
- Hé bien ... je me nomme Opalyne et ... heu ... je crois que j'étais curieuse ... et puis ... c'est comme si j'avais sentis que ... que je devais aider Loläa ...

Je recule d'un pas, à vrai dire je suis pas du tout à mon aise, et encore moins quand le magicien approche. Azazel gronde légèrement avant de bondir au sol, se cachant derrière mes pieds. pour le coup, j'ai peur et mon ami à quatre pattes aussi. Pas l'ombre d'un sourire sur les lèvres du magicien, pas même lorsqu'il m'attrape les avants bras. Je me fige, terrorisée alors que je sens un étrange picotement parcourir mon corps.

- Je viens de vous offrir une petite amélioration de vos capacités naturelle. maintenant, réchauffez vous et quittez chez moi.

Je regarde le magicien sans savoir que dire avant de reprendre Azazel dans mes bras, sans vraiment comprendre que le magicien a vraiment récompenser nos efforts pour sauver Gaël. En fait, j'attends encore quelques minutes devant le feu dans la cheminé avant de faire signe à ma boule de poil qu'on va quitter les lieux, ce qu'Azazel accepte avec joie. Loläa nous adresse un sourire reconnaissant alors que je dépose la couverture sur une chaise, sortant sans faire de bruit, avant de déployer mes ailes, décidé à quitter cet endroit au plus vite, comme si s'était un repère d'ange. Ce qui n'en est pas si loin à vrai dire. Direction partout sauf ici.

HRP:
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Lun 30 Déc 2013, 20:42

Cherchez, cherchez, encore et toujours... Je ne pourrai cesser de chercher qu'après que j'aie eu la réponse que je recherche... Vous vous demandez ce que je recherche? Je recherche un sorcier. Un sorcier qui sait manier les éléments aussi bien qu'un élémental. Un être sans remord ayant sûrement détruit nombreux village sur son passage... Je ne peux pas croire qu'il s'est seulement arrêté au nôtre durant mon enfant. Oui, je parle de ma plus tendre enfance. À mes douze ans, un sorcier est venu pour verser le sang des innocents. Cependant, son projet prit fin lorsque le premier sang à couler dans le décor enchanteresse. Ce sang était le mien. Celui d'une jeune fille qui était allez sauver un plus petit qu'elle. Par contre, il a fui par la suite. Pourquoi partir à sa recherche alors qu'il n'a rien fait de plus? La raison est simple, c'est qu'il m'a fait faire sa sale job... Celui de tuer tout mon village par mes propres mains. Avec les années, j'ai cru qu'il était mort et cela ne servait à rien de partir à sa recherche, mais une révélation du titan de l'air me fut confiée. Il était toujours en vie et il était toujours la source de mon malheur. Je devais le retrouver, je devais le tuer... Je devais les venger!

Dans mon regard d'un blanc pur, une tornade se préparait petit à petit. J'étais en colère en repensant à mon passé. Il n'avait pas eu le droit de faire cela à tout un peuple... Un petit village qui subsistait par lui-même... Je marchais au pied de la montagne suite à la rencontre d'un homme qui faisait visiter des îles aux passants. Je savais très bien que les tavernes étaient les meilleurs endroits pour recevoir des informations. Les ragots sont parfois un bon début pour atteindre nos buts. Une douce neige tombait sur mon capuchon d'une couleur bleutée. J'appréciais bien la neige par sa beauté naturelle. Cette blancheur qui fait plisser les yeux des âmes tourmentés. Cependant, je n'avais pas le temps d'admirer le décor. En étant à quelques pas de la taverne. J'entendis un drôle de son au loin. On dirait un rugissement. IL existait des tigres des neiges? Ça devait être autre chose. Par contre, l'effet fut le même. Une avalanche se déclencha au son et je ne pus qu'admirer cette force destructrice au loin. Le village était trop loin pour avoir des conséquences de cet éboulement. Alors, je regardai la neige tomber et lorsque la chute prit fin, je rentrais dans la taverne. On pouvait sentir la chaleur d'un feu de foyer. Quelle douce odeur ont pouvait sentir! Je me rendis au comptoir pour commander un thé bien chaud. Il faisait très froid en ce moment. Ce n'était pas le temps de rester trop longtemps dehors.

Le breuvage arriva en même temps qu'une dame qui se précipita à l'intérieur de la taverne. Je tournai la tête et elle semblait en panique totale. De chaudes larmes coulaient sur ses joues qui commençaient légèrement à cristalliser. La demoiselle est d'une beauté incroyable malgré ses larmes sur son visage. Je dois dire que je m'inquiétais pour elle. On n'arrive jamais ainsi dans une taverne s'il n'y avait pas une mauvaise nouvelle en arrière-plan.

- J'ai besoin d'aide! Aidez-moi! Mon ami... Mon ami est sous la neige! Il risque de mourir n'importe quand! AIDEZ-MOI!

Je me retournai pour l'attraper par les épaules. Je comprenais bien qu'elle était en panique, mais on avait un mal fou à la comprendre.

- Calmez-vous, mademoiselle! Je peux vous aider si vous me dites calmement ce qui se passe...

- Mon ami s'est amusé avec l'écho de la montagne et a déclenché une avalanche. Nous étions partis à la recherche d'un grand magicien qui allait nous permettre de nous donner l'immortalité. Aidez-moi, m*rde!

Je baissai mon capuchon et une vague d'air se fit sentir. Certain me reconnut puisque des nouveaux murmures se firent entendre. Je fis un sourire chaleureux pour essayer de la calmer.

- Je vais vous aider. Venez!

Je sortis en laissant mon breuvage intact sur le comptoir. Rendu à l'extérieur avec la demoiselle, je me retournai vers elle pour lui demander si elle savait voler et elle fit apparaître une paire d'ailes. Cela allait faciliter les choses. Je fis un signe de tête et je levai un courant d'air pour me soulever en m'emmener dans le ciel rapidement. La demoiselle me suivait de proche. Elle était la seule à savoir où il était à peu près. Elle descendit rendue à la moitié de la montagne. Je la suivis et je remarquai que la neige était fraîchement retournée. L'avalanche avait bien passé ici. Je devais penser vite. J'ignorais combien de temps quelqu'un pouvait vivre sous la neige. Il pourrait mourir d'hypothermie ou bien d'un manque d'oxygène. La demoiselle commençait à crier le nom de son copain pour qu'il fasse du bruit. Cependant, je remarquai que la couche de glace était toujours sensible par le bruit. Elle risquait uniquement de causer une autre avalanche. Alors, je me précipitai vers elle pour mettre ma main droite devant sa bouche.

- Silence! La montagne est toujours à risque. Il va falloir trouver un autre moyen que de crier de la sorte...

Je relâchai la bouche de la dame qui me fusilla du regard. Elle semblait apprécier beaucoup le jeune homme. Puis, je pensai que je pourrais détecter l'air qu'il insuffle en respirant. J'allais devoir me concentrer. Je fermai les yeux et commençai à devenir en particule quand la jeune demoiselle décida de défouler sa colère contre moi.

- C'est ça, vous me dites de ne rien faire et vous ne vous faites rien non plus. Vous voulez sa mort c'est ça! J'aurais dû prendre quelqu'un d'autre vous êtes vraiment inutile...

Je ne pouvais pas me concentrer avec elle qui m'insultait malgré que j'offrais mon aide gratuitement. J'essayais de rester calme, mais avec ma recherche qui n'offrait que des échecs jusqu'à maintenant, ma patience était très courte. J'attrapai son bras gauche avec ma main gauche et un regard d'un blanc pur se tourna vers elle. Une bourrasque de vent et de neige déferla en même temps.

- Silence! Vous voulez le sauver ou non? Je suis là pour vous aider, mais là vous m'empêchez de me concentrer!

Je relâchai le bras de l'orine qui resta de glace pendant un moment. Elle venait de sentir qu'une nature beaucoup plus forte qu'elle était en train de se réveiller et qu'elle était mieux d'obéir. Je recommençai à me concentrer pour essayer de retrouver le jeune homme en question. Je devins particule et j'essayai de le repérer sous la neige. Cependant, la neige était trop opaque. L'air ne pouvait pas se prendre à lui. Il était beaucoup trop profondément enfoncé dans la neige. Je pourrais toujours creuser pour le trouver, mais c'était à risque de faire une avalanche plus destructrice encore... Je repris ma forme originelle. Je devais penser plus vite. Puis, je me rappelai qu'elle avait parlé d'un magicien dans la montagne. Si elle allait le chercher, il aurait peut-être un sort pour détecter la chaleur. Par contre, ma race était contre la leur. Je ne pouvais pas me présenter sans risquer de causer une querelle. Je me retournai vers l'orine.

- Tu dois aller chercher le magicien. Il est trop caché profondément sous la neige. J'ai besoin d'aide. S'il est supposément doué, il doit être capable de nous aider. Va le chercher et moi j'essaie de le retrouver à nouveau.

La demoiselle fit un signe de la tête avant de s'envoler vers la maison du magicien qui se trouvait plus haut. Pour ma part, je me concentrai à nouveau en me dématérialisant. Je ne peux pas croire que l'esprit de l'air ne pouvait pas se rendre à bout de cette neige. Je me concentrai encore et encore pour forcer l'air à s'enfoncer dans la neige. Il n'y avait rien à faire. Je devais me rendre à l'évidence. Je n'étais pas encore assez forte pour faire face à une montagne. Je marchais en rond sur la montagne. Je devais trouver un moyen et rapidement. Il risquait de mourir à un moment à l'autre. Creusez à main nue ne serait pas d'une utilité. Je me sentais si impuissante en ce moment. Je ne pouvais pas laisser ce jeune homme mourir sous cette neige. Il était plutôt idiot de jouer avec l'écho cependant. Tout le monde sait à quel point les montagnes sont sensibles. Je me retournai lorsque j'entendis des battements d'ailes s'approcher de moi. Il y avait l'orine et un magicien. Mon regard resta fixé sur le magicien qui reconnut ma race rapidement.

- Tiens, on dirait que l'esprit de l'air n'a pas réussi à faire face à la glace... Bon, je ne suis pas là pour faire la guerre, mais pour trouver ce Bélua.

Il leva la main et une vague d'énergie se propagea sur la neige et un point chaud apparut sur la neige. Il se trouvait à cet endroit. J'allais pouvoir agir maintenant. Je fis signe de s'éloigner pour les deux individus et je levai la main. Le vent commença à se lever et une tornade se créa en forme de cylindre. J'allais creuser autour du jeune homme pour pouvoir le dégager de la sorte. Quand j'atteins le sol, je levai le bras vers le ciel lentement. Le cylindre de neige se souleva et petit à petit la neige se dégagea du dessus de la colonne. Après quelques secondes, le jeune homme fut retrouvé. Je le déposai sur la neige en remettant le reste de la neige dans le trou. L'orine se précipita sur son ami qui était frigorifié. Il était inconscient et l'orine était effrayé. Elle avait peur plus que jamais. Le magicien s'approcha du bélua. Il le regarda en marmonnant des paroles d'un dialecte qui me semblait inconnu. Il déposa sa main sur sa tête et une vague d'énergie passa dans le bélua. Il se réveilla rapidement et se mit à trembler. Il était frigorifié c'est le terme à dire. L'orine pleura de joie et nous remercia le magicien. L'orine s'envola avec son compagnon dans ses bras pour se réfugier plus bas. Il avait besoin de se réchauffer. Quant au magicien, il allait partir pour retourner vers chez lui quand il arrêta de marcher pour rester dos à moi.

- Tu es à la recherche d'un sorcier, jeune élémental...

- Comment le savez-vous?, dis-je d'un ton neutre tout en étant surprise.

- Je le sais, c'est tout! Je sais que celui que tu recherches se nomme Chronos. Il se croit invincible. Il connait beaucoup de choses sur la magie élémental. Tu n'es pas assez forte pour faire front contre lui...

Je dois dire que je n'étais pas très heureuse d'entendre cela. Je me doutais bien que je n'étais pas prête à faire face à lui, mais je n'ai pas le choix. je ne veux plus faire souffrir ceux que j'aime...

- Dites-moi simplement où il se trouve!

- J'ignore où il vit, mais des rumeurs racontent qu'il y aurait des créatures élémentaires qui rôderaient proche de la prison... Je te conseille de ne pas y aller, mais tu fais ce que tu veux...

Puis, il fit un geste rapide et une petit étincelle toucha mon coeur. Je sentis une vague d'énergie se propager en moi. Il fit un petit sourire.

- C'est tout ce que je peux faire pour toi... Bonne chance!

Soudainement, il disparut par magie. Je n'allais pas avoir d'autres informations de lui. Au moins, j'avais progressé dans ma recherche. J'allais devoir me préparer au combat désormais... Je me retournai et m'envola dans le ciel. Une tempête s'approchait à grands pas...

-------

Un ricanement se fit entendre dans un bâtiment plus que lugubre. Un homme assis sur son trône écoutait le coquillage qui était en lien direct avec Lysis.

- Tiens, tiens, tiens... Mon oeuvre veut revoir son père... Je l'attends!

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Aaliah Z'Odra
~ Ombre ~ Niveau I ~

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◈ YinYanisé(e) le : 22/02/2011
◈ Âme(s) Soeur(s) : On ne peut conquérir un coeur qui abrite l'amour d'un défunt...
◈ Activité : Bâtisseuse d'empire
Aaliah Z'Odra
Mer 01 Jan 2014, 00:06




Spoiler:


Lisseth avait eu envie de découvrir la neige. Une envie surprenante, certes, mais cela arrivait parfois à la fillette et l'ombre ne pouvait faire sans satisfaire ses désirs. Ces derniers étaient plutôt rares et souvent aisés à réaliser. Sans compter que la fillette suivait bien souvent l'Ombre dans ses longues marches sans but réel. Elle méritait bien quelques petites attentions de temps à autre pour avoir à supporter tous les désagréments d'être la fille d'une Enfant de la Mort. Aussi, Aaliah avait bifurquée de son chemin premier pour aller vers la montagne de l'edelweiss enneigée, seul lieu qu'elle était certaine de retrouver sous la neige quels que fussent la saison et le temps.

Luuna, la louve avait très vite compris le nouveau chemin emprunté par l'Ombre. Son flaire était infaillible et les années passées à côté d'Aaliah lui avait permis de deviner ses intentions bien avant qu'elle ne les émît à haute voix. Peut-être même que l'animal avait toujours su d'avance ce que l'Ombre ferait. Entre Luuna et Aaliah, il y avait un lien étrange, une symbiose étonnante. L'Ombre pouvait toujours compter sur sa louve pour l'aider dans les moments les plus durs sans devoir lui donner un ordre. Elle lui décrocha d'ailleurs un sourire énigmatique et furtif, ravie qu'elle ne vendît pas la mèche à ses deux autres compagnons de route. Ils en seraient d'autant plus surpris.

D'ailleurs, la surprise ne tarda guère à faire écarquiller les yeux de la jeune Lisseth lorsqu'elle vit la montagne se rapprocher et plus encore lorsque sa mère l'invita à escalader prudemment les chemins de pierre qui menait vers des espaces enneigés. L'Ombre choisit un flanc de montagne relativement calme et sécurisé afin que le petit groupe s'égayât de la poudreuse, notamment la jeune élémental et le dragon qui n'avaient encore jamais vu cet élément. Loth fut le plus frileux à avancer, reniflant sans cesse le sol gelé dans lequel ses pattes s'enfonçaient. Cependant, une fois qu'il comprit qu'il lui suffisait de pouser la neige du bout du museau pour créer une boule qui roula un peu plus loin, il se prit au jeu. L'Ombre les regarda, ravi de pouvoir souffler un peu, loin de tous les aléas de la vie ou plutôt de la mort. Son errance n'était pas toujours des plus aisés et les moments de tranquillité étaient assez rares pour qu'elle les appréciât à leur juste valeur.  

RRROOOAAAAHHHH!

Toute la petite troupe sursauta et leva les yeux vers l'origine du cri bestial qui raisonnait à travers la montagne enneigée. Qui pouvait donc être assez fou pour hurler à plein poumon dans un lieu aussi dangereux? Certes, le jeu de l'écho pouvait être amusant, mais il ne fallait guère titiller les parois de la montagne. D'ailleurs, celle-ci n'appréciait pas ce grognement et en fit entendre un plus sauvage encore. Par réflexe, l'Ombre recula d'un pas même si elle ne risquait rien à cette distance et emporta dans son sillage sa jeune fille qui ne pouvait quitter le sommet enneigé des yeux. Un pan de la montagne céda, emportant neige et glace dans sa chute vertigineuse. De la poussière blanche vola à travers le ciel, étincelante sous la lueur des rayons du soleil. La montagne en colère offrit un spectacle magnifique en déroulant sa robe blanche jusqu'au plus bas qu'elle pût. Une beauté dangereux, car l'Ombre connaissait les méfaits des avalanches pour avoir déjà due gérer des âmes d'homme restés prisonniers de la neige. Elle se demanda alors si la personne ou l'animal responsable du cri avait pu s'abriter ou si la pauvre victime venait d'être ensevelie.

Elle hésita un instant entre aller jusqu'au lieu du désastre voir les dégâts causés ou continuer son chemin comme si de rien n'était. Elle n'eut cependant pas le loisir de trouver une réponse à son dilemme que déjà un être ailé lui tomba dessus sans crier gare... ou presque. La personne ne cessait de crier, mais de manière si désordonnée que l'Ombre ne pouvait saisir un mot compréhensible de son flot de paroles affolées. Il faut dire aussi que les ailes couleur pastel de l'inconnue perturbaient quelque peu la jeune femme qui ne parvenait pas à se concentrer totalement.

« Mais dépêchez-vous! hurla la jeune femme en lui agrippant le poignet.
Hé! fit l'Ombre en tentant de se dégager de cette douloureuse poigne. Qu'est-ce que vous me voulez d'abord?
L'avalanche, couina-t-elle en pointant le sommet du doigt. Mon ami est là-bas. Venez! »

L'Ombre n'insista pas plus, devinant aisément la situation. Avec des mots clairs, c'était tout de même plus compréhensible. L'ami de la jeune fille apeurée se trouvait probablement sous une épaisse couche de neige et risquait de mourir gelé si personne n'allait le délivrer. Aaliah aurait très bien pu se désister, dire qu'elle n'en avait que faire, mais elle n'avait pas vraiment eu le temps. Enfin, ça, c'était son excuse pour sa conscience et sa fierté. En vrai, il n'aurait pas fallu beaucoup insister pour qu'elle suivît l'inconnue dont l'inquiétude la touchait quelque peu. D'un geste, elle invita sa fille à rester auprès de la louve et du dragon. Elle préférait y aller seule si jamais une seconde avalanche devait s'abattre là-bas. Rester en retrait ne sembla pas déranger la jeune Lisseth qui se voyait déjà en train de modeler la neige autour d'elle en attendant le retour de sa mère.

Aaliah déploya ses ailes à son tour et suivit la jeune fille qui la guida alors vers le dernier endroit où se trouvait son ami. L'atterrissage fut quelque peu périlleux à cause de la poudreuse qui se révélait traîtresse par endroit. Les pieds de l'Ombre, pourtant légère, s’enfoncèrent de plusieurs centimètre dans la neige, rendant la progression difficile par moment. Heureusement, le froid ne la dérangeait pas, mais la neige gelait sur ses vêtements les rendant plus lourds et ses gestes furent moins souples. Elle usait de son contrôle du vent pour souffler la poudreuse la plus légère et creusait, grattait, retournait l'interminable manteau blanc de la montagne. Cependant, rien ne ressemblait à un jeune garçon. Juste du blanc. Du blanc à perdre de vue. Et pourtant, ce n'était pas faute de cherchait à travers les méandres glacées.

« Vous êtes sûre qu'il est là-dessous votre ami?
Oui, c'est là qu'il était, répondit la jeune femme essoufflée. Il doit être là quelque part. Il faut le retrouver.
Il peut être partout, soupira l'Ombre en se redressant. L'avalanche l'a peut-être emporté plus loin.
Alors nous creuserons plus loin!
Et où? Nous allons nous épuiser à fouiller ces tonnes de neige pour retrouver votre ami!
Mais il faut faire quelque chose pour lui, émit-elle entre ses lèvres tremblantes.
A deux nous n'avons aucune chance de le retrouver rapidement!
Le magicien! s'écria soudainement l'orine.
Le magicien? répéta l'Ombre. Quel magicien?
Mon ami et moi voulions voir le magicien de la montagne, il pourra certainement le retrouver sous la neige. Il faut aller chercher le magicien, vite! Il habite par là, ce n'est pas loin, il viendra vite pour sortir Gaël de là dessous. Il n'est pas encore trop...
Respirez et calmez-vous! lui lança alors l'Ombre qui avait peine à suivre le flot de paroles précipité de la jeune orine. Vous savez où se trouve ce magicien? Vraiment?
Oui, je suis sûre du chemin.
Bien, alors aller le chercher de suite, moi je resterai ici pour fouiller encore dans la neige. Dépêchez-vous! »

L'orine hocha la tête et se retourna rapidement afin de courir aussi vite que lui permettait l'épaisse couche de neige. Après maintes difficultés, elle usa de ses ailes pour rejoindre la maison du magicien. L'Ombre la regarda s'éloigner, s'interrogeant sur les raisons qui avaient bien plus poussées deux jeunes gens à s'enfoncer aussi loin dans la montagne pour rencontrer un magicien. Elle aurait pu demander à la jeune femme, mais l'heure n'était pas aux questions. Gaël était sous la neige depuis de trop longue minutes et elle craignait déjà le pire pour ce dernier, mais n'avait pas osé le formuler clairement à l'orine pour ne pas l'inquiéter plus. Aaliah soupira un instant, puis entreprit de creuser encore la neige dans le fol espoir d'apercevoir ne serait-ce qu'une mèche de cheveux du bélua.

Après quelques instants, l'Ombre redressa la tête en entendant le battement d'aile caractéristique de l'orine toujours affolée. Elle était suivie par un homme, probablement le magicien en question. Ce dernier lui lança un regard peu sympathique, voir quelque peu hostile. Sa nature d'Ombre ne lui avait guère échappé et il la considérait peut-être comme responsable de l'accident. Elle n'eut cependant pas le loisir de lui part de son innocence que déjà l'orine reprit la parole pour inviter le magicien à retrouver son ami. Il hocha la tête simple et écarta les bras pour libérer sa magie. L'Ombre sentit un souffle glacé entourer les lieux et ferma les yeux pour éviter la neige qui virevoltait. Lorsqu'elle les rouvrit, elle aperçut le jeune homme allongé sur le sol enneigé. L'orine se pencha précipitamment dessus pour le secouer et tenter de le réveiller. Le garçon ne réagit pas et il ne semblait pas prêt de réagir. L'Ombre pouvait aisément deviner l'aura de la mort autour de lui. Le magicien semblait lui aussi remarquer l'état du pauvre garçon car il prit l'orine par les épaules pour l'éloigner et tenter de la calmer. Aaliah profita qu'ils avaient tous les deux le dos tourné pour se pencher à son tour sur le jeune bélua. *Faites qu'il y ait moins de dix minutes* Elle déposa une main sur le corps glacé du garçon et concentra son énergie pour réchauffer son coeur. Sa prière ne fut pas vaine car elle sentit les muscles frémir sous la paume de sa main. Les battements reprirent et la vie circula à nouveau à travers les veines pour apporter la chaleur réconfortante dont le corps avait besoin pour remuer. L'Ombre sourit brièvement, avant de se laisser aller en arrière et de poser les fesses dans la neige. Elle était trop épuisée pour se redresser et savait que ses jambes ne la porteraient pas de suite. Elle leva la tête vers l'orine et le magicien qui la consolait déjà de la perte de son ami avec un tact quelque peu relative. L'homme devait être un solitaire et les mots n'étaient pas son fort.

« Votre ami va bien, lança-t-elle le plus fortement possible qu'elle le put afin d'attirer leur attention. Mais il aurait besoin d'un endroit un peu moins froid »

Ils se retournèrent tous deux en sursaut et l'orine fut la première à courir vers son ami pour l'étrangler avec toute l'affection qu'elle éprouvait pour son ami, ravie de le savoir vivant. Le magicien les invita à rejoindre sa maisonnée où un feu ardent les attendait à l'intérieur, mais Aaliah déclina rapidement l'offre, préférant laisser la jeune fille et son ami discuter avec le magicien. Après tout, il se souvenait que l'orine lui avait dit qu'ils souhaitaient rencontrer le magicien en question. Ce dernier proposa à l'orine de porter son ami chez lui, puisqu'elle connaissait déjà le chemin. Une fois restés seuls, l'Ombre leva les yeux vers le magicien qui avait probablement comprit le tour de passe-passe contre la mort.

« Vous l'avez ramené à la vie, dit-il, confirmant ainsi ses pensées. Ce garçon était mort de froid.
Il n'était pas mort depuis longtemps, c'est pour cela que j'ai essayé. Cela aurait pu tout aussi bien ne pas fonctionner.
Creuser la neige pour le retrouver vous avait déjà demandé beaucoup de force, constata-t-il. Et user ce qu'il vous restait d'énergie pour le ramener à son amie était très généreux et risqué.
Vous savez que je suis déjà morte, à part une grosse fatigue, je ne craignais pas grand-chose.
L’épuisement est un ennemi dangereux, commença-t-il. Il vous force à rester assis dans de la neige verglacée... » rajouta-t-il non sans un sourire ironique et taquin dont l'Ombre ne le pensait pas capable d'arborer.

Elle arqua les sourcils ne sachant que répondre, trop épuisée probablement pour se montrer agressive et l'environnement était assez glacial pour ne pas rajouter plus de froideur. Elle se contenta d'hocher la tête tandis que le magicien posa une main sur son épaule. Il lui confia alors que toute bravoure méritait d'être récompensé, peu importait la nature de l'être qui exécutait un tel acte. L'Ombre sentit alors une nouvelle magie s'immiscer en elle tandis que le magicien s'éloignait déjà d'elle pour rejoindre les deux jeunes gens. Elle attendit patiemment que ses forces revinrent et lorsqu'elle lui permit de se redresser et de faire appel à ses ailes, l'Ombre s'envola vers ses compagnons de route laissés en contre-bas. Elle y retrouva sa fille entourée de bonhommes de neige et un dragon amusé qui sautait pattes jointes dans la neige pour y laisser ses empruntes. Assises dans la neige, la louve surveillait les deux autres. Trop occupés à s'amuser, il leur fallut quelques minutes pour s'apercevoir de son retour et lui sauter au cou pour l'accueillir. Lisseth l'invita à faire un bonhomme de neige ensemble afin qu'il dépassât les autres en taille et l'Ombre réalisa alors qu'elle possédait un certain contrôle sur la neige. Elle fronça les sourcils un instant, réalisant qu'il devait s'agir là du pouvoir offert par le mystérieux magicien pour avoir déployée toute son énergie à retourner la neige. Avec ce pouvoir, elle pourrait manier la neige aisément, mais pas tout de suite. Elle devait d'abord se reposer un peu et s’entraîner aussi, même si elle se demandait si elle userait souvent de ce nouveau pouvoir. En hiver, cela pouvait être intéressant... mais en été?

Spoiler:




¤ Lieu novembre/décembre - L'Avalanche ¤ - Page 2 CLDAsI2

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Ven 03 Jan 2014, 05:24


Alors qu'il dormait paisiblement aux côtés de sa compagne, il entendit dans son sommeil le miaulement du chaton puis senti qu'elle bougeai pour se redresser jusqu'à s'asseoir. Il restait les yeux fermés, espérant dormir encore un peu mais le rire de la brunette le tira de ses songes.  Ouvrant les yeux, sourire aux lèvres et se tournant vers elle pour savoir de quoi il s'agissait, il reçu pour accueil un tendre baiser qu'il prolongeant quelques instant. Elle raconta qu'un admirateur secret avec besoin d'aide à Utopia, Ethan la prévint des dangers, que ce ne serait pas comme à leur dernier séjour. Il affichait une mine déçu de ne pouvoir l'accompagner car lui-même avec eu reçu une mission la veille alors qu'elle dormait, il devait l'informer au réveil mais il fut devancé... Dernier baiser sensuel, il murmura "Je t'aime" entre leurs lèvres puis elle quitta.

L'orisha se leva pour se préparer, les montagnes de l'Edelweiss l'attendaient... une missive plus ou moins clair qu'il devait s'y rendre dès que possible. Une personne l'attendrait à la base de la montagne, le but étant de l'aider à se rendre au sommet pour une raison qui ne pouvait être dévoilé à l'avance. Son intuition l'avait poussé à accepter, préparant ses bagages en direction du continent naturel. Se tapant le front en réalisant que c'est là que sa petite princesse était partie. «Mais quel con je fais, j'aurais pu faire la route avec elle ! Les voyages en bateau sont si... hmm.. ». Il secoua la tête et se dépêcha de faire route vers le port mais le navire avait déjà prit la mer. Il se rendit à la capitainerie pour y trouver son transport, la chance lui souriait, une frégate ayant servi durant la guerre avait été recyclé en moyen de transport pour passager et marchandise. Filant à vive allure, elle permettait de sauver en temps sur les voyages... il prit la mer à son bord plus tard dans la journée, se tenant debout à la proue, discutant discrètement avec Faely.

Il fut à destination à l'aube, il rejoignit l'auberge qui lui avait été spécifié et sans même avoir eu le temps de questionner le tenancier, celui lui fit signe de se rendre à l'étage et cogner à la troisième porte à gauche. Décidément la personne qui l'attendait avait pris ses précautions pour ne pas perdre de temps. Il monta et frappa sur le bois massif, une voix d'homme se fit entendre, indiquant d'entrer. Devant lui, l'individu se tenait debout, forte stature qui imposait respect et précaution pour ne pas y perdre les dents plus jeune que prévu...  Il discutait avec une personne, voix féminine qu'il ne pouvait apercevoir pour le moment. Il ferma derrière lui, attendant silence avant de parler.

- Tu es bien sûr de ce que tu fais ?
- Oui.. je te l'ai dit mille fois
- Et lui, comment le connais-tu ?
- Longue histoire, l'important est que je lui fait confiance.
- ...
- Sujet clos donc.

L'homme se dirigea à la fenêtre, permettant à Ethan de voir la rouquine qui se leva de son fauteuil pour rejoindre l'orisha et lui tendre la main.

- Bonjour Ethan, je suis Maléna, le voyage a bien été ?
- Bonjour Maléna, enchanté. Le bateau était rapide et aucune tempête, donc oui.
- Bien tu es donc en pleine forme pour la route, nous partons dans l'heure.
- Euh.. je peux avoir quelques détails de plus ?
- J'ai besoin de toi pour me rendre à une grotte afin d'y récupérer quelque chose qui a été oublié par mes ancêtres selon d'ancien manuscrit.
- Pourquoi moi ?

Avant de répondre, elle fit signe à l'homme de quitter, ce qu'il fit non sans dévisager l'orisha et grogner dans sa barbe. Claquant la porte derrière lui.

- Parce que tu es mon cousin... et que je ne voulais pas obtenir de l'aide du premier venu qui essayerai ensuite de me dérober mon bien.

Ethan était subjugué, ne disant mot, assimilant cette nouvelle qu'il avait de la famille. Cherchant dans son passé, dans les histoires de sa mère comment cela se pouvait. La jeune femme lui raconta en détails, retardant un peu leur départ mais au moins elle s'assurait que tout était clair. Ainsi il su que la soeur de sa mère, une orisha, avait eu liaison pendant de très nombreuses années avec un élémental. Maléna était né de cette union, obtenant les atouts de la race de son père. Ses pouvoirs n'étaient pas encore développé, elle espérait que l'artefact dont il partait à la recherche l'aidera dans sa quête d'elle-même.

- Bien.. je comprend mieux maintenant, ça reste un choc de savoir que je ne suis plus seul.
- Ne perdons pas de temps si tu veux bien, nous sommes en mesure de faire cela en deux journée si tout va bien.
- C'est parti !

Elle pointa les paquetages déjà prêt, équipement pour le camping d'une nuit, matériel de survie, nourriture et les vêtements chauds qu'ils enfilèrent tout de suite. Pic en main, ils débutèrent l'ascension, profitant des sentiers balisé sur le tiers du trajet qui menait à un promontoire offrant une vue splendide des lieux.  Par la suite ce fut l'usage de corde pour ne pas s'éloigner l'un de l'autre et l'escalade à travers les neiges, pas à pas ils gravissaient sans mal puisque tout deux en excellente forme. Alternant le périple avec des pauses et bref encas afin d'atteindre le plateau prévu pour le camping, lieu aménager de main d'homme voilà des siècles pour les téméraires qui s'amusait à gravir la montagne. Bivouac installé, repas chaud à l'abris du vent puis ils discutèrent de nombreuses heures, ils avaient tant d'années à se raconter. S'endormant tardivement, la fatigue les forçant à sombrer dans le sommeil. Au matin, repas rapide, démontage du campement et nouveau départ...

- Nous ne sommes pas très loin selon les indications que j'ai.
- Je te suis Maléna, je n'ai d'autre choix.

Elle lui sourit, elle aurait bien pu le faire seul mais en cas de problème elle y aurait laissé sa peau. Tandis qu'elle savait qu'avec lui, il saurait trouver solution, elle était à Utopia durant les épreuves et l'avait bien vu se débrouiller. Il entrèrent dans une grotte à l'ouverture totalement enneigé. L'élémental avait trouvé le lieu grâce aux indications parfaites du grimoire qu'elle avait mémorisé par coeur. Nul n'aurait pu songer qu'une caverne se trouvait à cet endroit reculer et hors des chemins d'ascension habituel. Elle y trouva sans mal l'objet dans une cavité puis ils ressortirent aussitôt, prêt à descendre. Mais une série de miaulement puis un rugissement se fit entendre, un grondement sourd s'en suivi et ils virent une avalanche déferler sur deux points noirs sur les pentes. Ils prirent la direction de la catastrophe une fois que le nuage de neige et de glace se dissipa. Avançant le plus rapidement possible, ils virent une jeune femme ailé les rejoindre et se poser devant eux.

- Vite vite il est sous la neige !
- Qui ?
- Gaël ! Pitiez ! Aidez-moi !
- Calmez-vous, nous...
- NON ! Il va mourir, dépêchez-vous !

Le duo se regarda, l'inconnue était énervée et en détresse, ils hochèrent de la tête sans mot dire et firent le plus vite possible pour s'y rendre, la suivant à la hâte tout en essayant de ne pas chuter. Une fois sur place, elle indiqua le sol.

- C'est ici que je l'ai vu la dernière fois !
- Il peut être n'importe où, ici ou plus bas.
- Il a l'air de quoi ?

Les deux femmes le regardèrent,  puis l'orine décrivit son compagnon, tant physiquement que son état d'esprit quotidien. L'orisha se mit à genoux dans la neige et ferma les yeux, se concentrant pour user de son empathie, cherchant a percevoir les sentiments et surtout la peur de Gaël. Il se leva, yeux clos, avançant pas à pas, Malèna le suivant de près pour lui faire éviter les amas de glace puis il s'arrêta.

- Il est ici... sous mes pieds mais il est trop creux pour creuser, la magie serait plus efficace à le..
- Le magicien ! C'est là que nous nous rendions, en haut de la montagne, il y en a un !
- Vous alliez faire quoi ?
- Ça te regarde pas ! Je te demande pas ce que tu fais là moi !
- Susceptible la petite... murmura Maléna.
- Ce serait trop long à pied, il a le temps de mourir, il a déjà peu d'air, il panique là-dessous.

Ethan c'était déconnecté de l'esprit du bélua afin que sa crainte ne l'atteigne. Loläa tournant en rond comme une folle tel un chien qui court après sa queue. Cet homme là-haut restait le meilleur moyen.

- Tu as des ailes, fonce... arrête d'user la neige !

Le ton fut rude, direct, aucune obstination possible dans son regard, l'orine fronça les sourcils car elle ne voulait s'éloigner mais elle comprit bien vite que c'était sa seule option. Elle s'envola tandis que le duo essayait de dégager la zone environnant sa position, creusant lentement pour ne pas faire effondrer cette poche d'air qu'il semblait avoir. Un moment plus tard, un homme apparu près d'eux dans un nuage de neige puis l'orine qui avait descendu en piqué, manquant presque de s'écraser.

- Bonjour, je suis Ethan, laissez-moi faire.

L'Orisha et Maléna c'étaient regardé d'un air incrédule, ce magicien portait le même nom que lui. Quelle surprise alors que tant de noms existaient en ce monde. Ils reculèrent en sentant le sol se ramollir sous leur pied, atteignant une zone sécuritaire. Lentement la neige se dissipa, formant un escalier parfait qui se rendit jusqu'au bélua. Celui-ci ne bougeait plus, frigorifié, apeuré, presque inconscient.  Ethan prit le risque de descendre et de le prendre dans ses bras sous l'oeil attentif de Loläa, le magicien et Maléna. Les deux filles retenaient presque leurs souffles, espérant entendre celui de Gaël alors que l'autre homme vêtu de son armure s'approchait pour poser la main sur le torse du rescapé. Une lumière blanche ébloui l'orisha, ce dernier ressentant la chaleur transmise par le magicien puisqu'il tenait toujours le jeune homme dans ses bras.

Il toussa et se mit à bouger dans tout les sens, prenant sa forme animale comme si il voulait se garder encore plus au chaud. L'orine vint lui prendre des bras avec empressement pour le serrer contre elle. Enfin elle le retrouvait, sain et sauf, tout en ayant devant eux celui qu'ils voulaient voir par ce périple. L'orisha fit un signe de tête à l'élémental qui approuva aussitôt, comprenant bien sa pensée.

- Je crois que vous n'avez plus besoin de nous...
- Ethan, attendez..
- Comment savez-vous mon nom ?
- Je sais bien des choses...

Le magicien le rejoignit et lui posa une main sur l'épaule, posant le regard dans le sien. Ethan se laissa faire, comme si un courant passait en lui alors qu'au même instant il entendait la voix de cet autre Ethan qui résonnait dans sa tête. « Je te remercie pour elle... » L'homme retira sa main puis retourna vers l'orine et son protégé sans mot dire.

- Et bien il est temps pour nous de rentrer cousine...
- Allons-y !

Le duo marcha d'un trait jusqu'à l'auberge, y arrivant au début de la nuit. Comme toujours descendre restait plus facile que monter. Ils prirent place à table pour se restaurer, discutant jusqu'aux petites heures. Maléna acceptant l'offre d'Ethan de l'accompagner et faire chemin ensemble pour s'aider en tant que membre de la même famille...

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Sam 04 Jan 2014, 19:52

« Gaël, dépêche-toi. Nous sommes presque arrivés au bout ! ». Loläa n'en pouvait plus de gravir cette montagne. Cela lui semblait tellement difficile. Depuis quand marchaient-ils ? Des heures, elle ne comptait plus. Elle aurait été bien plus vite en volant mais, malheureusement, son compagnon de route ne savait pas voler et avait une sainte horreur de sentir l'asphalte s'éloigner de lui. C'était un bélua chat, c'était normal, du moins, elle le pensait. Après tout, c'était comme mettre un oiseau dans l'eau, car hormis certains types d'oiseaux, les autres n'aimaient pas s'y aventurer. Elle-même ne pourrait survivre dans le cœur de l'océan. Chaque chose avait sa place, chaque animal avait son territoire et son ami Gaël, sous le totem du chat, devait être choyé et protégé. En tout cas, il n'aimait pas la neige, même si elle l'intriguait. Sous sa forme humaine, il finit enfin par lui répondre, après avoir réuni un peu de poudreuse dans sa main : « J'arrive j'arrive. Mais bon, il ne va pas s'envoler ton magicien. Laisse moi découvrir... ». Découvrir. Cela faisait des heures qu'ils étaient là, qu'elle ne sentait plus ses mains à cause du froid. Heureusement, le soleil était là, ses doux rayons se reflétant magnifiquement sur la neige. Mais, quoi qu'il en soit, il faisait froid et elle avait hâte de voir ce magicien. « Tu pourras jouer après... ». Elle lui parlait comme à un enfant mais le chat qui était en lui faisait en sorte que, parfois, il le soit. Il avait soif de découverte, était curieux de tout, chassait parfois des choses imaginaires ou qu'elle ne pouvait sans doute pas voir. Elle l'aimait beaucoup, même si, parfois, il dormait plus que de raison. Néanmoins, le lien qui s'était tissé entre eux était fort et elle aimait sa compagnie. Il était cet homme qui avait pris dans sa vie une place importante sans qu'elle ne soit liée à lui, sans qu'elle ne soit son amante. C'était tellement exceptionnel ce qu'il y avait entre eux qu'elle n'aurait su le décrire exactement. Pourtant, quand elle l'avait connu, le contact avait été difficile. Il l'était d'ailleurs avec tous les êtres qu'ils croisaient, sauf elle. Elle était privilégiée en quelque sorte et elle aimait ça, vraiment. Et puis, peut-être qu'il était le maître qu'elle n'avait jamais eu, un maître sans l'être, sans domination. C'était étrange. Elle faisait partie de ces orines dîtes libres, de celles qui dérogeaient à la règle mais si on lui enlevait Gaël, elle était sûre de pouvoir en mourir. Et c'était justement de cet amour inconditionné qui liait ces deux êtres dont il serait question aujourd'hui. Car, même si elle ne le savait pas encore, la jeune femme allait subir une épreuve, une terrible épreuve.

Quant à notre autre protagoniste, celle qui viendrait en aide à l'orine affolée, elle était venue dans la montagne pour braver cette dernière. Ce n'était pas de gaieté de cœur mais parce qu'elle devait devenir plus forte, parce qu'elle devait avancer. William lui avait bien fait comprendre que le tigre ne resterait lié à elle que si elle lui fournissait assez de matière, assez de force, que si elle s'en montrait digne. Alors elle était simplement partie à la recherche d'épreuves, à la recherche de quelque chose qui lui donnerait vraiment du fil à retordre. Son frère, Amadäus avait tenu à l'accompagner mais il n'avait pas résisté longtemps, le corps du vampire tombant rapidement au sol malgré la nuit. Alors elle l'avait traîné jusqu'à une auberge, lui répétant en grognant qu'elle lui avait bien dit ! Son frère était impossible, vraiment. Elle ne le considérait même pas vraiment comme tel, enfin, tout dépendait des moments. Mais à ce moment précis, non. Elle lui avait bien dit qu'il ne tiendrait pas le coup, elle lui avait bien dit qu'il la ralentirait, mais non, il avait insisté. Et voilà, au lieu de faire de l'escalade de nuit, elle avait dû payer une auberge hors de prix pour le loger avec elle. Surtout que puisqu'elle avait pris un lit simple, l'homme qui tenait l'établissement les voyait comme un couple. « C'est la dernière fois que je dors avec toi ! ». Elle disait ça mais elle était incapable de s'y tenir. Lui préférait se tenir loin d'elle, il n'aimait pas qu'elle vienne le coller, il n'aimait pas qu'elle partage son lit. Mais à chaque fois qu'elle rentrait complètement ivre, elle se jetait presque sur lui comme un tigre sur un morceau de viande. Elle n'avait jamais cherché à l'embrasser ou toute autre chose de ce style, mais elle l'enlaçait, ayant besoin d'une tendresse qu'il ne pouvait pas lui donner. Pourquoi est-ce qu'il avait atterri sur elle ? Pourquoi est-ce qu'il avait fallu qu'il soit ravagé par la Vaakum et obligé de vivre avec elle ? Il ne voulait pas d'elle. C'était ce qu'il avait longtemps pensé mais il avait fini par s'habituer alors on pouvait dire qu'il râlait plus qu'il ne le pensait réellement. Il la laissait dire, se gardant bien d'ôter ses vêtements, sachant très bien qu'il aurait le droit à cette sangsue contre lui. Au final, il la trouvait quand même mignonne, c'était amusant ce besoin de tendresse. Enfin, il était trop fatigué pour y penser plus que ça et, à vrai dire, une fois couché, il s'endormit à la seconde. Elle le suivit de peu, se mettant, elle, par contre, totalement nue. Elle n'avait pas envie de supporter ses vêtements la nuit. Et puis quoi encore ? Du coup, le lendemain matin, elle avait laissé Amadäus derrière elle, le vampire incapable de se déplacer, surtout avec son allergie au soleil qui lui rendait le visage rouge et boursouflé. Au moins, il ne mourrait pas mais c'était juste horrible à voir. On aurait dit un vieil écrevisse tout ridé. Quoi qu'il en soit, la jeune femme en était là : marcher dans la neige, monter dans les hauteurs.

Gaël regardait la neige lui aussi, de son petit air curieux. Il avait miaulé après avoir vu une fleur magnifique, blanche, semblant si fragile et, pourtant, étant née au beau milieu du froid. Mais ce n'était pas la fleur qui avait changé les choses mais bien l'écho de sa voix. Cet événement nouveau l'intrigua et il miaula une nouvelle fois, puis une autre, plus fort, encore plus fort, toujours plus fort. Et ce qui devait arriver arriva. Plus haut, la neige trembla, semblant malicieuses, miaulant avec le chat. Ah il voulait miauler ? Hé bien ils allaient miauler, ensembles. Aussi, pour jouer, la neige se détacha du versant de la montagne, prenant une grande vitesse, gonflant à mesure que d'autres copines de jeu se joignait à la neige déjà en route. De le neige, de la neige et encore de la neige, c'est ce qui s'abattit sur le pauvre bélua chat. Loläa l'avait vu arrivé, un peu en avance sur le chemin et elle s'était envolée pour l'éviter. Mais, dans son réflexe, elle ne pensa pas à Gaël et elle ressentit une terrible douleur lorsqu'elle se rendit compte de ce qu'il s'était passée. Son chat avait été englouti. Elle se posa une fois la tempête passée, essaya de le chercher mais rien ne vint. Le silence était retombé et il n'y avait plus qu'une étendue blanche. Elle l'appela, encore et encore mais rien, rien.

De son côté, Erza avait entendu un bruit horrible, un bruit qui avait suivi un autre son plus sourd. Elle ne connaissait pas grand chose aux montagnes mais elle sut qu'il y avait eu une avalanche. C'était instinctif, comme si elle le sentait, comme si elle le savait. Peut-être que les contes que lui racontaient sa mère lorsqu'elle était enfant y étaient pour quelque chose. Alors elle se mit à courir en direction de ce bruit. Peut-être était-ce risqué mais elle pensa qu'il y avait sans doute des gens là bas, des gens qui auraient besoin d'aide. C'était cela aussi, être réprouvé, vouloir la mort des individus la moitié du temps et vouloir les sauver l'autre moitié. C'est ainsi que les chemins de deux femmes se croisèrent. Il fallait si peu pour que cela arrive. Et pourtant, certaines personnes cherchaient leur âme sœur toute leur vie sans jamais la trouver. Pourtant, certaines personnes la trouvait sans même la chercher. C'était si complexe, comme si le monde liait les individus au moyens de fils qui se croisaient sans cesse sans jamais se toucher ou, au contraire, en se touchant souvent. Loläa, affolée, entra dans Erza. Ce fut la première qui tomba sur le sol, la seconde ayant bien plus de force, une force qui suffisait à la maintenir debout. Néanmoins, elle se releva rapidement, affolée, n'ayant que faire de son propre état. Il y avait quelque chose de bien plus grave.

« Je ! Venez m'aider ! C'est mon compagnon, Gaël, il est coincé sous la neige ! ». Erza la regarda, sachant tout de suite qu'il ne s'agissait pas d'une blague. Qui s'amuserait à faire ce genre de farces après tout ? C'était insensé. Elle courut avec l'orine en direction de la neige qui venait de tomber, celle-ci lui criant pour être sûre qu'elle l'entende « Cherchez sous la neige, je vais chercher le mage ! ». Quel mage ? Erza ne chercha pas à comprendre, se retrouvant avec un problème de taille : la jeune femme ne lui avait pas dit où chercher exactement. Alors, la réprouvée commença à appeler le fameux Gaël. A quoi ressemblait-il ? Elle fouilla dans la neige, utilisant la superforce pour aller plus vite. Mais l'étendue de neige était immense. C'était comme chercher une aiguille dans une meule de foin. Elle n'avait aucune chance. Elle chercha pourtant, ne baissant jamais les bras, essoufflée, éreintée. Elle faillit même tournée de l’œil sous le poids de l'effort. Elle commençait à avoir mal partout. Son corps, elle le sentait comme lourd, comme si elle portait avec elle des kilos et des kilos de pommes de terre.

Pourtant, bientôt, Gaël sortit seul de la neige, comme ça, laissant Erza sans l'incompréhension la plus totale. Elle regarda le jeune homme, ce dernier complètement sonné. Pourtant, il était vivant, il était conscient, ne semblait avoir aucune séquelle. La réprouvée ne comprenait pas comment ce fut possible, du moins, elle ne comprit pas jusqu'à ce que son regard se porte sur un homme qui se tenait droit comme un i, un peu plus loin. Loläa était avec lui, même si elle se dirigea sans hésitation vers Gaël quelques minutes après qu'il soit sauvé. Le mage, c'était lui qui avait réussi à rendre cela possible. Il la regarda avant de s'avancer vers elle, posant l'une de ses mains sur son épaule droite. « Je vous remercie d'avoir essayé de sauver ce bélua. Pour cela, vous serez récompensée, j'en suis certain. Les êtres qui n'hésitent pas une seule seconde avant de se lancer dans une tâche difficile et perdue d'avance sont peut-être légèrement fous d'après certains, mais ils sont dignes d'après d'autres. Je pense comme ces derniers. Le monde n'avancerait pas s'ils n'étaient pas peuplés d'individus dans l'action, d'individus prêts à tout pour illustrer leurs idées. ». Erza ne dit rien mais elle pensait que ce magicien était légèrement toqué. Elle n'avait pas réfléchi et elle n'avait pas vraiment l'intention de faire avancer le monde. Dans un autre jour, elle aurait laissé le bélua mourir sous la neige.

Alors qu'elle allait partir, Loläa se dirigea vers elle : « S'il vous plaît, pour vous remercier, j'aimerai vous offrir à boire à l'auberge qui se trouve un peu plus haut ! ». Et voilà comment une simple randonnée s'était transformée en un thé gourmand. Et pendant ce temps là, Amadäus patientait, de mauvaise humeur, à l'auberge qui se situait au pied de la montagne...

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