« Quête : Jeu dangereux »

Anwen & Arizar

J’étais extrêmement surpris de recevoir un courrier de ma chère amie Anwen. Je n’avais plus reçue de nouvelle depuis cette soirée au bal et elle me manquait depuis longtemps sa missive me demandait de la rejoindre dans une bourgade situé entre la forêt des murmures et Avalon, proche des cascades cristallines. Minoru n’a pas besoin de me suivre pour cette petite excursion, je décide donc de le laisser sur l’île.

«Mino cette fois ci tu ne m’accompagneras pas, je vais voir Anwen. Pendant mon absence n’hésite pas à aller au dojo, maitre Ren accueille tout les pratiquants sans restrictions. Je t’ai fais une liste de potions et d’onguents à préparer durant mon absence, tu pourras trouver toutes les plantes nécessaire sur l’île. Commence à préparer les semences et les graines pour notre futur établissement, j’ai préparé une liste de celle présente sur l’île que tu pourras trouver. Travaille ta souplesse et ton Qi-gong et n’oublie pas de continuer à méditer. Si jamais tu as un problème adresse toi à Sachi il te redirigera vers ceux qui pourront t’aider il connaît tout le monde sur l’île et c’est un homme de confiance.»
« Tu en auras pour longtemps ? »
« Hum, je ne sais pas trop, une semaine et demi, deux semaines. Peut être plus avec le trajet… »
« T’en fais pas j’aurai tout fait avant que tu rentres. »
« Ce n’est pas une raison pour bâcler ton travail attention. »
« Oui, oui. Je vais assurer tu vas voir.»

Je me retrouve donc dans cette auberge aujourd’hui après quatre jours de voyages. J’ai une journée d’avance sur la date que m’a fixé Anwen. Je réserve une chambre et m’installe, impatient à l’idée de la retrouver, je suis un peu vexer de perdre mon calme si facilement mais il faut dire qu’Anwen n’est pas comme les autres personnes et c’est bien la seule femme qui me fait réagir de la sorte. Si Tian me voyait il me réprimanderait, mais après tout je n’ai pas fais vœux d’abstinence moi, même si je ne connais rien aux femmes, à l’amour et à la séduction ce n’est pas une raison pour rester cloitrer et ne rencontrer personne. La chambre est plutôt spacieuse et je n’ai pas eu le choix que de réserver celle-ci, d’après l’aubergiste c’était la dernière car une réception est organisée pour l’anniversaire du chef du village. Par chance il y a deux lits séparer au moins Anwen aura un toit mais comment lui expliquer que l’on dormira dans la même chambre. Je trouverai bien…

Je dépose mon sac de voyage, prend un bain afin de faire partir la crasse du voyage, j’en profite pour me tailler un peu la barbe et descend avec des vêtements propres, mon sabre qui pends à mon flanc et ma bourse afin de payer un repas chaud. Je m’installe à côté de la cheminé afin de me réchauffer car la journée à été fraiche, une légère pluie est même venue me tremper pendant plus d’une heure. Normalement d’après l’aubergiste l’anniversaire devait être demain, mais il semblerait que certains convives aient déjà commencé les festivités lorsque l’on voit leur état d’ébriété. J’espère juste qu’aucun d’eux n’a l’alcool difficile car je n’ai vraiment pas envie d’avoir de problème. Une bonne nuit de repos m’aurait fait du bien mais je risque d’avoir quelque difficulté pour m’endormir s’ils décident de faire la fête toute la nuit.

Après tout je suis ici pour Anwen, pas pour quelqu’un d’autre, aucune raison que je m’occupe d’eux…

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« Quête : Jeu dangereux »

Anwen & Arizar

Ces fêtards était tout sauf conciliant et se croyait seuls dans l’auberge, impossible de trouver le sommeil. Je n’allais bien évidemment pas les mettre au défi mais dormir devenait plus que difficile. Plutôt que de rester et de lutter pour trouver le sommeil j’avais décidé de sortir prendre l’air, plutôt frais mais une légère brise soufflait du sud et réchauffait un petit peu. Le ciel s’était dégagé et l’on voyait parfaitement beaucoup d’étoile ainsi que la lune qui flirtait avec sa rondeur parfaite. J’appréciais aussi bien les plaisirs de la nuit que ceux du jour. On y trouve des choses aussi différente que merveilleuse, peut être même plus car l’éclairage du clair de lune est quelque chose de vraiment particulier.

Je m’éloigne un petit peu de l’auberge et m’allonge dans l’herbe dans la pente de la colline. La rosée à déposé sa charge et mon dos est rapidement mouillé mais ce n’est pas vraiment grave, j’apprécie bien plus ce petit bémol que tout ces ivrognes de la taverne. Par habitude je laisse mon esprit vagabonder et cette fois c’est dans mes souvenirs qu’il finit par se poser. Je me remémore le maître Su, l’éleveur du temple. Un homme un peu spécial qui ne trouve son plaisir qu’au contact des animaux et plus particulièrement avec les panthères et les tigres, enfin globalement avec les félins. Fiers animaux libres et indomptables, je me suis souvent prêté à la comparaison entre eux et moi. Ils sont féroces avec les ennemis et particulièrement attentif à leur entourage ou leur famille, protecteur il ne laisse personne les approcher sans leur accord. Malgré ma facilité de communication avec pratiquement tout les animaux je n’ai jamais eu à en élever un, je n’ai pas vraiment ce sentiment de famille même si j’aurai pu développer avec Minoru.

Je suis pleinement plongé dans mes pensées lorsque mon cœur loupe un battement en entendant la voix d’Anwen résonner dans ma tête :

( Arizar ? Ou es tu ? )
( Dehors, c’était impossible de dormir, rejoins moi la nuit est magnifique. Je suis sur le flanc de la colline.

Je lui répondais en lui transmettant une vague d’apaisement sans vraiment le vouloir. D’après Anwen lorsque nous sommes sortis de la pyramide le vieil homme nous à gratifier d’une formule magique et depuis ce jour nous sommes capable de nous transmettre nos pensées. Je ne contrôle pas parfaitement ce pouvoir et mes émotions sont très souvent transmises en même temps que mes pensées, ce qui rend ma télépathie avec Anwen totalement sincère et il m’est impossible de lui mentir ainsi.

C’était peut-être un petit peu ingrat de ne pas la rejoindre mais je voulais vraiment partager ce moment avec elle. C’est dans ces instants que j’arrive à atteindre une plénitude quasi-totale et c’est un moment que je n’ai jamais partagé avec quelqu’un, même pas avec mon disciple. Mon rythme cardiaque à augmenter depuis que je sais qu’elle est là, toute proche de moi, ma respiration s’accélère légèrement lorsque je la vois arriver, s’approchant doucement vers moi. Je me relève afin d’aller à sa rencontre, je n’ai pas recouvré mes esprits et mon état de plénitude résonne encore en moi. C’est lui qui me guide vers elle, d’habitude lorsque je rencontre quelqu’un je l’accueille avec un salut traditionnel mais là je ne me contrôle pas vraiment. D’une manière sensuelle et délicate je la prends dans mes bras et lui susurre dans l’oreille :

« Je suis très heureux de te retrouver, même si l’on c’est vu il y a quelques semaines tu m’as énormément manqué »

En même temps que je lui chuchote ces mots, une nouvelle vague de sentiments s’envole jusqu’à elle, je suis plutôt vexé de ne pas pouvoir contrôler ce pouvoir mais d’un autre côté ce que je partage avec elle est unique et je ne cherche pas à le modifier, ce pouvoir me va bien ainsi. Je ne suis pas très doué pour les mots et pouvoir transmettre mes sensations et mes sentiments ainsi me va parfaitement. Je n’ai jamais pensé à lui demandé si cela pouvait la gêner ou même la déranger, il faudrait que je lui en parle un jour.

Après une longue étreinte j’invite mon amie à s’allonger et à admirer le ciel comme j’étais en train de le faire. Je m’allonge à ses côtés, son parfum m’embaume, j’avais trop vite oublié ce délice, par conséquent je me laisse absorber par ces vapeurs envoutantes. Sans vraiment le savoir je suis totalement sous le charme de cette femme, je n’ai pas conscience de la nature des sentiments qui se développent, je ne cherche même pas à comprendre ce qu’il m’arrive, je suis heureux d’être avec elle. Aucun mot ne pourrait décrire mon état, même ma plénitude c’est effacé pour laisser place à mes sentiments, forts, puissants, imposants, dominants toutes mes pensées. Celle qui occupe mes esprits depuis la pyramide est enfin à mes côtés et rien ne pourrait gâcher cet instant.

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« Quête : Jeu dangereux »

Anwen & Arizar

Nous étions là, allongé dans l’herbe à regarder les étoiles, ensemble. Comme à mon habitude j’intériorise plus et je ne sais pas trop quoi dire, j’aimerai trouver les mots justes, lui dire ce que je ressens mais aucun son ne sort de ma bouche. Ce n’est pas un manque de confiance mais plus un manque d’expérience. C’est incroyable l’effet que peut avoir une femme sur un homme, moi qui suis si calme et qui maitrise parfaitement mon corps, j’ai les mains moites et quelques frissons de bien être me parcourent. Moi qui suis si ouvert d’esprit je me retrouve à ne penser qu’à Anwen. C’est finalement elle qui rompt ce silence de sa douce voix sensuelle :

« Moi aussi, je suis très contente de t'avoir retrouvé, Arizar ... Tu m'as man...qué ... Qu'as tu fait depuis notre rencontre ? »
« J’ai rencontré un sorcier aux monts enneigés de l’Edelweiss, un homme étrange et mystérieux. Mon clan fait souvent appel à moi ces temps si, surtout depuis la disparition de mon supérieur, le maître espion. Et puis il y a Minoru, je ne te l’ai pas présenté encore, c’est mon disciple. Il a douze ans maintenant, il est très doué et m’impressionne chaque jour un peu plus, il fera un grand guérisseur. Pour ma part lorsque je n’étais pas totalement absorbé par mes devoirs je pensais à toi, même durant mes méditations c’est vers toi que mes pensées convergent toutes. »

Alors que nous conversons j’aperçois du coin de l’œil les fêtards se diriger vers la forêt des murmures, en pleine nuit et sans la pleine possession de leur moyen ce n’est pas très judicieux, je finis par les ignorer pour m’occuper de mon amie. Je la sentais frissonner, la fatigue se lisait sur son visage ce qui entrainait une baisse de température. Je la prends dans me bras dans le but de la réchauffer, elle se loge contre moi, sa tête sur ma poitrine je sens sa respiration ralentir au fur et à mesure et au bout de quelques minutes je vois que ses yeux sont fermés et qu’elle c’est endormit.

Je la regarde se reposer, épuisée par le voyage elle était exténuée. J’étais sur le point de m’endormir avant qu’elle arrive alors qu’à présent toute trace de fatigue a déserté mon corps et je l’admire. Son visage habituellement si beau légèrement différent pendant son sommeil, on dirait presque un ange, j’en oublie tout le reste et apprécie l’instant présent. J’écarte la mèche qui couvre son visage avec délicatesse, j’aimerai lui déposer un baiser mais j’ai trop peur de la réveiller au moindre mouvement du coup je reste parfaitement immobile. Au bout d’une heure je sens mes paupières reprendre le dessus et elles ont décidés de se fermer afin de se reposer. J’emporte dans mon sommeil l’image de la femme magnifique qui dort sur moi, je finis par m’endormir avec un sourire béat.

Nous sommes finalement tirés du sommeil quelques heures après par un belligérant qui sans ménagement tente de me réveiller à coup de pied, sans violence mais avec insistance. Je suis encore comateux et sont taux d’alcool dans le sang font qu’il m’est totalement impossible de comprendre ce que dit le fêtard. Le soleil est à peine levé, j’ai du dormir cinq heures, peut être quatre maximum. Je ne réagis pas un poil sur ce que me dit l’inconnu mais il semble insistant et je finis donc par me redresser afin de mieux comprendre ce qu’il me dit. Mais rien n’y fait, il n’articule pas sens l’alcool à plusieurs mètres et parle à une vitesse assez importante, impossible de le comprendre et je vois bien qu’apparemment ça l’énerve un peu. Malgré mes efforts l’homme commence à hausser la voix et j’ai peur qu’il réveille Anwen.

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« Quête : Jeu dangereux »

Anwen & Arizar

Anwen se réveille elle aussi finalement, à cause de cet ivrogne qui jure et qui fait un boucan du diable. Je suis plutôt de mauvaise humeur après ce réveil mais dès l’instant où je vois mon amie toute trace de colère me fuit comme la peste. J’aurai préférer avoir un réveil en douceur, seul avec elle, j’aurai voulu immortaliser ce moment dans ma mémoire mais cela m’est totalement impossible maintenant, grâce à celui là…

Il parle vite, il n’articule pas, il bafouille, il n’est pas cohérent, il ne semble pas se souvenir de tout les détails et il a la gueule de bois, c’est vraiment difficile de comprendre ce que dit ce jeune homme. Anwen se redresse, toujours prête à aider les autres, pour essayer de comprendre ce que tente de dire le fêtard. Je reste allongé, émergeant petit à petit du sommeil, j’en profite pour regarder Anwen, quelle belle femme. Elle se retourne rapidement vers moi et j’ai peur l’espace d’une seconde qu’elle réprimande le faite que j’apprécie ses formes, mais il n’en est rien puisqu’elle requiert mon aide. Je me lève finalement dans un effort de volonté et me tourne vers le jeune homme.

« Tiens bois un peu d’eau. Maintenant calme toi, respire profondément. Expire…inspire à fond…compte jusqu’à cinq et expire à fond. »

L’inconnu s’exécute et semble déjà être un peu plus calme. Il en profite pour reprendre une gorgé d’eau.

« Bien maintenant raconte moi doucement ce qu’il ce passe. »
« Nous avons commencé à fêter l’anniversaire de Romuald hier soir, c’était marrant et puis Régis, ou Körg je ne sais plus, a proposé de faire un cache-cache dans la forêt. C’était une bonne idée hier soir… Mais depuis ce matin personne n’est revenu, je suis le seul. Je ne sais pas où ils sont, je ne sais pas s’ils vont bien, ils sont peut être perdu. S’il vous plait aidez-moi. Je vous en supplie. »
« Ce n’était pas vraiment une bonne idée, combien étiez-vous ? »
« Heu…avec Lajo et Jran huit je crois. »
« Bon très bien, est ce que d’autre villageois sont partis à leur recherche ? »
« Non personne ne veut aller dans la forêt, ils ont peur, une panthère à plaque a été repéré il n’y a pas très longtemps et elle est plutôt féroce. »
« Ok je vais me les retrouver, rentre chez toi, repose toi. Tu aurais des détails qui pourraient nous servir ? »

L’homme réfléchi un instant, se remémorant du mieux que possible sa soirée.

« Oui, je me souviens d’une clairière, un peu plus à l’Est d’ici, il y a une sorte de table de pierre entourée par deux dolmens, on dit que c’est un lieu maudit. Je comprends pourquoi maintenant. »
« Allez rentre maintenant. »

Je me tourne vers Anwen, je la regarde dans les yeux, elle semble rougir, presque gênée, comme si je l’impressionnais.

« Tu n’es pas obligée de venir, mais je vais tenter de retrouver ces huit hommes. Je ne peux pas les laisser errer dans la forêt, ils pourraient y perdre la vie, surtout si la panthère les trouve. »

Je regarde mon amie, elle est si belle, je préférerai la savoir en sécurité et ne pas avoir à m’inquiéter pour elle mais je ne pourrai jamais lui avouer. Comment lui expliquer que je tiens à elle et que la mettre en danger m’effraie au plus haut point…

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Anwen & Arizar

Anwen m’embrassa afin de faire taire mes doutes et me prouver qu’elle aussi tenait à moi, elle voulait que je lui fasse confiance. Comment dire à une femme que c’est à cause de mes sentiments que je préfère la garder en sécurité. Elle est très courageuse, plus je passe de temps avec elle et plus mes sentiments pour cette femme grandissent. Le jeune fêtard s’éloigne et retourne à la taverne afin de se reposer. Je regarde Anwen s’éloigner vers la forêt, j’admire cette femme, timide et pourtant forte, elle n’a pas froid aux yeux et sait faire preuve de tendresse comme de fermeté. J’ai ressenti sa colère tout à l’heure lorsque nous avons été réveillé par le jeune homme. Gracieuse et légère elle continue d’avancer elle finit par se retourner :

« « Tu viens Arizar ? »»

Tu parles si je viens, je la rattrape avec une petite course, je lui prends la main droite et lui fait faire un demi tour. Je la plaque contre, moi ma main droite passe dans son dos au dessus de ses hanches, elle est prisonnière de mon étreinte, je me penche sur elle et l’embrasse tendrement, ma main gauche glisse dans son dos entre ses omoplates. Je n’avais encore jamais embrassé de femme et pourtant j’avais l’impression de l’avoir fait toute ma vie, je maîtrise ma fougue et garde le contrôle de mes envies. Je mets fin au baiser et pose front contre le sien, puis recule doucement la tête afin de plonger mon regard dans ses yeux magnifiques.

(Je ne veux pas avoir de regret, nous n’aurons peut être pas l’occasion d’avoir du temps pour nous deux prochainement, je voulais que tu saches ce que je ressens pour toi).

J’avais volontairement utilisé notre lien spirituel qui nous liait afin de lui prouver que mes paroles sont franches en lui transmettant mes sentiments en même temps. Elle sait ainsi que ce que j’échange avec elle est unique et que je ne pourrai jamais partager ce moment avec une autre.

Nous nous engageons dans la forêt, les chants d’oiseaux résonnent, annonçant le matin, frais et vivifiant. Elle s’éveille petit à petit et tout la faune émerge d’une nuit de sommeil pour le diurne et annonce un repos bien mérité pour les nocturnes. Trouver les traces lorsqu’ils étaient encore en groupe ne fut pas très difficile, branchages cassés, buissons écrasés, empreintes de pas, même le reste d’une bouteille.

Nous avons dû traverser la forêt en suivant la piste pendant environ une heure avant de tomber sur la clairière. Relativement grande, résidait au centre de cette dernière une table de pierre, cinq mètres au-delà des deux extrémités se trouvait un dolmen qui se dressait vers le ciel. Cet endroit devait surement être un endroit sacré pour des rites sacrificiel d’une quelconque religion. D’après les informations que nous avons reçues, le cache-cache serait parti d’ici, nous devons donc trouver de nouvelles pistes et retrouver les sept autres « joueurs ».

Nous procédons méthodiquement afin de repérer le maximum d’indice, par chance il ne pleut pas ce qui augmente nos chances de retrouver les disparus. J’identifie la première piste, je préviens Anwen et nous nous engageons à leurs poursuites. Deux d’entre eux semblent avoir pris la même direction, nous nous enfonçons donc de nouveau dans la forêt, a travers les broussailles.

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« Quête : Jeux dangereux »

Anwen & Arizar

Nous progressions lentement et furtivement dans la forêt, attentif au moindre mouvement suspect, prudent comme à mon habitude. Entièrement concentré sur le pistage de nos disparu je ne pensais pas à d’autres choses, de toute manière si j’avais eu la liberté de me laisser aller mon esprit aurait choisit de se diriger vers Anwen comme un papillon de nuit guidé par la lumière. La faune ne semblait pas perturber par la présence de prédateur ce qui me permettait de me focaliser pleinement sur la piste laissé.
J’étais peu attentif à ma partenaire et c’est presque avec un sursaut que j’accueilli sa question :

« Arizar, as tu déjà aimé une autre femme que moi ? »

Je m’arrête, perturbé par sa question qui me prend totalement au désarroi mais je retrouve mon aplomb pratiquement instantanément. Je prends ses mains dans les miennes et plonge mon regard au fond du sien afin d’y déposer toute ma sincérité.

« Je n’ai jamais connu l’amour je ne pourrai pas vraiment dire si je suis amoureux ou pas je ne sais pas ce que c’est, je ne comprends pas ce que cela fait au corps et à l’esprit, je n’ai jamais expérimenté cette sensation. Ce que je peux t’assurer c’est que ce que je ressens pour toi, je ne l’ai jamais ressenti pour aucune autre femme, homme non plus d’ailleurs. J’ai toujours fait passer mon entrainement, mon apprentissage et mon enseignement avant mes relations humaines et ce que j’entreprends avec toi aujourd’hui ne sera jamais calculé, anticipé, vécue et encore moins prévu. Le moi que tu découvres je le découvre aussi avec toi, c’est une facette de moi que je ne connais pas mais que je souhaite quand même partager avec toi. »

Je m’ouvre à elle sans arrière pensée, je la laisse me découvrir pleinement et entièrement en espérant qu’elle reste prête de moi. Alors que nous conversons en marchant, Anwen me fait signe de m’arrêter de et de me taire. Une voix féminine résonne dans la forêt, intriguée par cette voix, Anwen me prend le bras pour m’entrainer avec elle. Nous nous rapprochons et petit à petit et la voix de la femme ce fait de plus en plus distincte, je finis par comprendre que la femme que nous entendons pleure. C’est alors qu’une voix d’homme résonne alors, plus grave et plus sourde que la voix clair et aigue qu’elle. Il parle avec énervement et précipitation. Il semble reprocher quelque chose à la femme mais nous sommes encore trop loin pour comprendre ce qu’il dit, la végétation ambiante nous dissimulant de leur vue mais étouffant aussi par la même occasion les voix.


Nous parvenons finalement à les apercevoir, c’est Anwen d’ailleurs qui les trouvent la première, nous restons un peu en retrait afin de voir s’ils ne sont pas dangereux. La femme semble avoir  mal à la cheville, difficile d’être plus précis à cette distance. L’homme est nerveux et jure à plusieurs reprises.

« T’peux pas faire gaffe où tu marches bon sang ? On est perdu et toi tu te pètes la cheville, c’est malin comment on va faire maintenant ? ‘Tin j’ai mal à la tête, qu’elle idée de m*rde de venir ici. Vraiment c’était stupide au possible bon dieu, maintenant c’est la m*rde on est paumé et toi tu chiales comme une gosse. »

L’amabilité, la confiance et le respect ne semblent pas faire partie des attribues de cet homme mais bon au moins nous avons en avons retrouvés deux d’entre eux et vivant. C’est Anwen qui se dirige la première vers eux, je la suis, toujours méfiant de ce qui nous entoure et de la réaction de l’énergumène énervé.

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Anwen & Arizar

La jeune femme semblait soulagée de nous voir le proposer notre aide, par contre l’homme lui semblait nettement plus méfiant. Je le comprenais, il faut dire que lorsque deux personnes sortent de nulle part et nous ordonne de les suivre pour sortir d’ici c’était un peu suspect. La demoiselle accepta sans trop se poser de question, Anwen inspire confiance et sa présence apaise ceux qui l’entourent ce qui pourrait expliquer la facilité qu’elle a eu pour la convaincre. Roder ici n’est pas non plus un gage de sécurité du coup lorsque quelqu’un propose son aide il est bon de savoir l’accepter, sans trop faire confiance non plus.

(Faudrait il se séparer pour aller plus vite ?)

Ma tendre amie faisait appel à notre lien psychique afin de communiquer directement avec moi sans que ceux qui sont avec nous puissent entendre. Anwen me posait là une question plus qu’intelligente, nous n’avions pas pensé aux nombreux allers retour que nous serions amenés à devoir faire. Se séparer n’est pas une solution acceptable, nous seront plus exposer à d’éventuels dangers, même si cela nous permet de les retrouver plus rapidement nous devons veiller à notre propre sécurité avant tout. Je réfléchis pendant quelques minutes afin d’avoir la meilleur solution à lui proposer.

(Je ne pense pas que nous séparer soit une bonne idée cela pourrait nous exposer au danger de manière trop importante. J’ai une idée tu me diras ce que tu en penses, nous pourrions tous les diriger vers la table de pierre, ils nous y attendraient tous autant qu’ils sont et nous n’aurions plus qu’à faire un seul voyage de retour avec tout le monde. De toute façon nous devrons repartir de la table de pierre à chaque fois pour trouver de nouvelles pistes à suivre, se balader au hasard dans cette forêt ne nous servira à rien)

Je n’avais pas d’autre solution pour m’éviter d’être séparé d’elle. On pourrait penser que je suis égoïste mais ce n’est pas une question d’égoïsme. Si je dois sauver sept personnes pour qu’au final Anwen ou moi-même soyons blessé et qu’aucun de nous ne puisse les ramener n’est vraiment pas une solution envisageable. En faite si c’est parfaitement égoïste de ma part et Tian me réprimanderai. Je suis incapable de comprendre pourquoi je réagis comme ça mais je préfère savoir Anwen saine et sauve que cette bande d’ivrogne. Mes réactions m’étonnent moi-même mais je ne peux pas m’empêcher de penser autrement.

Parcourir cette forêt n’a rien d’amusant, de nombreux prédateurs y résident ; plus vite nous auront finit, plus vite on pourra partir d’ici et plus vite je pourrai être de-nouveau seul avec Anwen. J’accélère donc la cadence progressivement pour voir si tout le monde suit, je vois que la demoiselle sautille un peu et prend appuis sur l’autre égaré, Anwen progressant derrière eux.

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Anwen & Arizar

Les deux premiers que nous avions retrouvé ne cessait de geindre, non tout compte fait c’était surtout la jeune fille. Elle ne cessait de pleurnicher alors que l’autre, lui, ne faisait que râler, insulter, et injurier la demoiselle. Même si elle me tapait sur le système, lui faire autant de reproche ne risquait pas de la réconforter et encore moins de la calmer, même moi qui avait presque toujours préféré la solitude, je comprenais mieux les besoins qu’elle avait plutôt que lui qui semblait la connaître. C’était peut être aussi à cause de ça qu’il se permettait de lui parler ainsi. On m’avait un jour raconté que seuls les véritables amis disent ce qu’ont besoins d’entendre leurs amis et pas ce qu’ils veulent entendre.

Anwen semblait inquiète depuis la levé de la brume, certes cela n’allait pas faciliter nos recherches mais j’ai confiance en mes yeux et leur puissance, mes capacités de pistages et je pourrai peut être compté sur la faune environnante pour éventuellement me guider vers ceux qui se sont égarés.

( D'accord, pas de problème! Mais il faut se dépêcher, même si le jour est encore la... Mais cela me fait un peu peur... Mais nous verrons bien ... Arizar)

Je me doutais bien que quelque chose lui faisait peur, mais elle ne m’en dit pas plus, peut être qu’elle-même ne sait pas ce qui lui fait si peur après tout. Cet endroit n’est pas réputé pour ses camps de vacances, ça parait finalement logique de ne pas se sentir en confiance. Non ce n’est pas ça, elle a vraiment peur, je peux le sentir grâce au lien qui nous uni, mais peur de quoi ? Je n’ose pas lui poser la question, cela pourrait la bloqué, je lui envoi une vague d’apaisement et tente de la réconforter à l’aide d’image de nous deux lorsque nous étions seul hier soir, des moments où nous n’avions rien d’autres autour de nous et où seul elle m’importait. Je ne sais pas trop quoi faire d’autre si ce n’est continué afin de finir ce « sauvetage » le plus rapidement possible.

La brume s’épaissit de minutes en minutes, dissimulant au fur et à mesure la lumière qui parvenait à se frayer un chemin à travers les épais branchages. Sans crier gare alors qu’elle n’avait cessé de geindre depuis que nous l’avions trouvé, la jeune femme se mit à courir, Anwen se mit à sa poursuite, je n’avais pas d’autre choix que de les suivre, l’homme se mit lui aussi à courir derrière moi, il était étonné de la réaction de son ami et ne semblait pas comprendre sa réaction.

Elle voulait que nous la suivions mais je ne comprenais pas pourquoi, qu’avait-elle en tête ? Nous n’avons pas le temps de commencer à courir partout, nous devons retrouver ses compagnons rapidement, chaque minute qui passe dans cette jungle peut être dangereuse et nous devons sortir d’ici. Comme si ce n’était pas suffisant la brume s’épaissit, je commence à avoir du mal à voir à plus de dix mètres et ça ne semble pas se calmer, loin de là.

(Mais qu’est ce qu’il lui arrive ? Fais attention ou tu mets les pieds et ne la perd pas de vue, je suis derrière toi ne crains rien !)

Je pense plus à Anwen qu’à celle qui nous entraine dans un endroit inconnu et qui pourrait nous perdre et nous entrainer dans une situation périlleuse. J’essaie à tout prix de rassurer ma tendre amie du mieux que je peux mais je ne suis pas serein moi-même.

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