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 Pour la mort d'un peuple [SOLO]

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Lun 09 Sep 2013, 02:04

« Rassemblement ! », cria le général des armées.

Cocoon avait traversé la cours du palais, pour sortir de l’autre côté, et se rendre directement à la Résistance, la salle d’entraînement de ses troupes. Quelques gardes étaient là aussi, pour affuter eux-mêmes leur lame. L’Orisha passa les portes à double battant, et se dirigea dans la salle de lutte, la plus grande. Les miliciens sortirent du bâtiment, sachant pertinemment que ce n’était pas leur signal à eux, et le reste des soldats se réunirent. Plus ils entraient dans la salle de lutte, plus l’Eshu constatait combien ils étaient nombreux. Ils ne seraient pas de trop pour ce qu’il avait à faire, loin de là.
Lorsqu’il ne vit plus les gens se pousser pour essayer d’entrer, Cocoon se racla la gorge et parla d’une voix forte :

« Je ne vais pas vous faire de longs discours sur la situation actuelle, mais vous n’êtes pas sans connaître les différents actuels que nous subissons. Notre souveraine bien aimée ayant trépassée, il est donc de notre devoir nous, Eshu, de continuer à garder en place le fonctionnement du gouvernement actuel. C’est dans cette optique vous devez comprendre l’importance que vous avez au sein du peuple, et vous devez m’être fidèle, plus que jamais, pour maintenir le calme et la sécurité. Les gens auront besoin de votre présence militaire en ville, et dans nos lieux annexés, comme assurance. Vous serez leur soutient, et si il y a quelque chose qui vous dépasse, je serai votre soutient. »


La foule de soldats se mit à bavasser sur ce qu’il venait de dire. Dans l’armée de Cocoon, certaines choses étaient carrées, strictes, pour maintenir une certaine cohésion, mais après il restait très souple sur le reste, pour laisser la liberté à ses pairs, de pouvoir bouger et s’exprimer. Pas de marche au pas, pas de tenues officielles guindées, rien qui ne puisse contraindre physiquement et humainement ses hommes. Attendant dix secondes la retombée, il leva une main pour se faire remarquer, avant de continuer :

« Soldats. Je vais devoir vous séparer, pour plus de coalition. Dix resteront ici en ville, et trente viendront avec moi. Nous allons dans les terres arides. Depuis bien avant la mort de la souveraine, les régions entourant la ville de Mégido étaient assez désertiques, voire trop désertiques, pour que des ennemis viennent nous attaquer. Ils seraient démasqués et contrés immédiatement, et nous feront échoué leur plan. Seulement maintenant, beaucoup d’attaques viennent de l’intérieur de la ville et se disperse vers l’extérieur, sur les chemins, et de toutes parts. Ce réseau malfaisant tentaculaire sème deux fois plus de désordre et, pire encore, affaiblissent mes troupes. Vos collègues se font assassiner froidement et aucun de nous ne peut laisser cela impuni. »  


Encore dix secondes d’attente. La foule s’énervait un peu plus, c’était ce qu’il cherchait. Il voulait venir à bout de ces hommes, et les pousser à se motiver pour partir dans ces terres inconnues, et déceler le mal, pour l’en faire sortir. Au premier rang, l’Eshu vit les deux hommes qu’il emmenait à chaque combat, à chaque manœuvre, Jo et Brank. L’un était massif, grand, balafré et autoritaire, l’autre était plus fluet, agile, petit et plus amical. Les deux soldats l’écoutèrent avec dévouement, et comprirent l’ampleur de la chose. Quand Cocoon désigna les dix personnes et y inclus Brank, ce dernier fit la moue, mécontent. Il voulait aller dans l’escadron de combat, celui qui entre en duel avec les ennemis invisibles, pas la milice de soutient.

« Vous, vous partirez avec les miliciens, dès ce soir. Vous autre nous ne partirons qu’à l’aube. Je vous veux demain matin à l’extérieur de la ville du côté des terres arides. Je me suis bien fait comprendre ? »

Tous acquiescèrent, sauf les deux gaillards. Lorsque Cocoon descendit de son perchoir –inutile soit dit en passant- et que les soldats se dispersèrent, l’Orisha fit face aux deux tornades. Croisant les bras il dit :

« Ne me regardez pas comme ça, vous ne pouvez pas toujours être ensemble. »
« Chef, nous sommes un binome, un tout, nous devons rester ensemble pour nous soutenir l’un l’autre ! »
« Les gars, vous n’avez plus dix ans, soyez raisonnable, si vous ne voulez pas que je le fasse à la manière hiérarchique. »
« Non, nous refusons. Brank viendra avec nous. »

Cocoon trouvait ce discours puéril et sans raison apparente. Ca l’énervait déjà de devoir faire face à des attitudes de gosse, alors que lui même avait eu largement le temps de mûrir. Se raclant la gorge, il dit :

« Je fais ça pour constituer des unités, des équipes équivalentes et unies. Si l’un de vous change, ça peut complètement modifier la donne. Votre but n’est pas de me désobéir n’est ce pas ? Alors il n’y a rien que je puisse faire pour vous mettre ensemble. Vous auriez beau m’en vouloir, vous n’en n’êtes pas moins sous mes ordres, alors à moins d’une rébellion, je vous conseille de m’écouter. Pour le bien de tous. »

Les deux hommes se retrouvèrent pris au piège. Comment faire ce qu'ils voulaient, sans désobéir ou tenter une vieille mutinerie foireuse ?
En grognant ils se détournèrent et repartirent.

L'Orisha soupira et se massa les tempes, ils devaient tous partir en terrain inconnu et si il commençait à avoir des soldats qui faisaient des caprices pour X raisons... Il allait falloir juguler tout ça et rapidement.
Triant les dossiers sur son bureau, il se leva pour aller faire son rapport à sa souveraine, et entra à nouveau dans la salle du trône. Depuis quelques temps il avait un ressentit étrange, comme un pressentiment. Le cas de Lison le travaillait. Elle se faisait de moins en moins présente, et même si elle essayait un maximum de subvenir aux besoins du peuple, ça n’en faisait pas moins quelqu’un d’absent. A peine était-il entré dans la vaste salle, qu’il en sortit immédiatement, en constatant une fois de plus la non présence de la jeune femme. Ses pas résonnèrent dans le couloir, tan il était seul, jusqu’à ce qu’un sentiment étrange le prit. Se retournant fugacement, il ne vit personne. Reprenant sa course, il fit face à Déon.

« Bouh ! »

Cocoon fit un pas en arrière, sur la défensive, avant de souffler :

« Déon… Arrête avec tes blagues idiotes. »
« Ahah ! J’ai fait peur au grand, que dis-je, au MAGNIFIQUE Cocoon ! Sa Majesté… »

L’orisha s’enclina, un pied en avant et un bras en l’air :

« …mille excuses pour cette impolitesse de taille ! »
« Bordel… Tiens toi tranquille un peu, arrête de me prendre pour ce que je ne suis pas, on va finir brûlé vif tous les deux. »

L’Eshu sourit et se redressa d’un coup.

« Oh ! Que vous êtes rabat joie ! Qui êtes vous ? On s’en fiche ! Ils en brûleront d’autres à notre place ! »

Cocoon finit par l’ignorer et continua sa marche. Déon, farfelue comme il était, lui sauta sur le dos et se teint de ses jambes à sa taille. Il leva un bras et dit :

« En avant fier destrier ! »
« put*i* DEON ! »
« Pas de chichi, les cheveux ça ne jure pas. Allons dans mes quartiers bourriquet, j’ai maintes affaires à traiter avec vous autre ! »
« Si c’est comme ça que tu comptes traiter ta Reine… Tu risques d’avoir des surprises. Tu as beaucoup de chance que je te connaisse, sinon ton sang aurait déjà repeint les murs de ce couloir. »
« Oh… mais Cocoon ! »

Déon mollit sur son dos, et laissa pendre ses bras sur les épaules du bronzé, alors que ce dernier avançait sans siller vers le bureau de l’Espion.

« Je sais pas comment tu fais ton travail sérieusement, mais si tu as ce genre de comportement même avec tes cibles, finalement ce sont elles que je plains le plus. »

L’Eshu se dressa, comme s’il avait entendu un bruit et dit d’un chuchotement à peine audible :

« A deux heures camarade, une femme. Vite cachons nous ! »

Déon serra ses cuisses, surement dans le but de faire plier le monstre qui le portait, mais Cocoon tourna à gauche pour prendre un autre couloir. La personne qui passa n’était autre que Kaithleen, la pauvre intendante du musée. Cocoon ne fut de toute façon pas alarmer pour deux sous, mais Déon l’exaspérait tellement parfois, qu’il ne se posait même pas de questions. Comme là, où son collègue le prenait pour une monture de qualité, qu’il essayait vainement de diriger. L’homme n’était pas complètement stupide, s’il l’avait voulu, il aurait éjecté ce type depuis des lustres. Mais il était conciliant. Oh bien sur, s’il arrivait quoi que ce soit, il ne manquerait pas de le faire descendre de son perchoir en quatrième vitesse mais là, et puis temps qu’il n’y avait personne, Cocoon s’en fichait. Il le sentait à peine sur son dos, alors bon…
Déon lui regardait Kaithleen passer, alors que l’Orisha sur lequel il trônait, tournait à l’angle d’un mur. Sans lâcher la jeune femme des yeux, il s’accrocha à la taille de Cocoon, avec ses jambes, et bascula en arrière, pour la regarder partir, la tête à l’envers, et les bras croisés.

« Déon… Bordel, tu fais vraiment n’importe quoi. Relève toi. »
« Je pense qu’il faut la TUER ! »
« STOP ! Personne ne tuera personne dans ce palais. Tu es espion, pas mercenaire, et puis quand bien même elle mériterait la mort, elle a droit à un jugement et une enquête donc… »
« Donc c’est chiant. »
« Donc tu te calme. »

L’Eshu soupira. Les Eshus soupirèrent d’ailleurs.
Cocoon finit par arriver dans le bureau de l’Espion, et ce dernier, très agile, monta sur les épaules de son collègue, pour faire un salto arrière et atterrir sur ses pieds. Le bronzé s’essuya les épaules, effaçant les traces qu’aurait pu laisser Déon, alors que ce dernier remerciait chaleureusement un public invisible.

« Bon, si tu as fait de moi ton cheval, pour m’emmener jusqu’ici, c’est que tu as surement de grandes choses à me raconter ? »
« Euh… »

L’Eshu réfléchit et fit le tour de son bureau, avant de s’y asseoir.

« Je trouve ton bureau plus joli. Il est… Moins sobre, non ? »
« Déon, ne me fais pas perdre patience… »
« On a un problème dans les ruines. »
« Les ruines ? »
« Oui, il y a eu des mouvements assez anormaux, et la croute terrestre s’est déplacé à outrance, ce qui dénote d’une présence animale ou du moins inhumaine là bas. »
« Eh m*rde, les ennuis commencent déjà… »

L’orisha était dans le bureau de Déon, écoutant ce qu’il avait à dire. Il fallait qu’il sépare le bon du mauvais, mais dans l’ensemble, il avait foi en son collègue.

« Donc les Ruines sont instables ? »
« Plus qu’instable. Quelque chose déplace la terre, et démonte tout sur son passage, personne ne fait rien. Ca viendra sur Mégido et puis… BOUM ! »
« D’où tiens tu tes sources ? »
« Mes fidèles sujets, mes espions adorés… »
« D’accord… »


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Lun 09 Sep 2013, 02:11


L’orisha marcha dans la pièce, pensif, se demandant s’il était vraiment bon de détacher un bataillon entier ou si juste une petite brigade suffirait.

« On connait l’ampleur des dégâts ? Le nombre de victimes ? »
« Attend attend… Je te dis, ce truc est dangereux ! Bien sur qu’il a tué des gens ! Tous ceux qui passaient par là mais pire encore ! Mégido est en dan-ger ! L’heure tourne, il faut nous dépêcher ! »
« Bon, je vais prévenir mes hommes, est ce que tu as des espions encore sur place ? »
« Non, ils sont tous rentrés. »
« Alors prête-moi en un qui pourrait nous guider là-bas »
« Tu ne l’abîme pas hein ? »
« Déon, je croyais que l’on n’avait pas le temps ? »
« Oui, oui… »

Les deux Grands sortirent du petit bureau pour se diriger l’un à la Résistance, et l’autre dans une aile différente. Cocoon commençait à bouillir, et à être sacrément tracassé. Il n’arrivait pas à se sortir cette histoire de la tête, et l’empressement de Déon était communicatif. Ainsi, ce fut avec hâte que le guerrier appela les troupes. Cette fois ci, ce ne fut que les hommes appelés pour le lendemain, qui se pointèrent, sous ordre de leur Général.
Se mettant à nouveau en hauteur, en temps qu’orateur, il reprit la parole :

« L’entraînement de demain est annulé. Alors ne vous réjouissez pas trop vite, il va être remplacé, et plus tôt que prévus. Mégido est flanquée par le Berceau Cristallin, et surtout les Ruines. Bien que nous ne contrôlions aucune des deux zones, nous sommes tout de même vigilants à ce qu’il s’y passe. De récents évènements prouvent que quelque chose d’anormal, et d’assez titanesque, retourne les Ruines, et avance droit sur notre position. La ville est en grand danger, et il faut mobiliser toute notre énergie pour empêcher un cataclysme. Donc vous allez vous préparer maintenant, et je vous veux devant la porte principale dans dix minutes. »

Cocoon tapa dans ses mains, et tous se dispersèrent en vitesse, un peu paniqué. Certains devaient retourner chez eux, et il n’était pas aisé à tous de faire l’aller retour à travers la ville.
L’Orisha ne perdit pas une minute. Son cerveau réfléchissait à mille à l’heure, et les idées s’entrechoquaient dans sa tête. Il était effrayé de se dire que peut être, d’une minute à l’autre, la ville serait complètement retournée. Ils étaient seuls contre cette entité inconnue et ça lui créé presque des plaques d’eczéma. Se grattant la nuque, il sortit du Palais, et trottina jusqu'en bas des marches. Un Orisha fin et svelte l'attendait là, dans une tenue qu'il reconnu immédiatement.

« Ton nom ? »
« Ptolémé. »

Cocoon le regarda une seconde. Ptolémé ? Il vient d'une autre planète lui ou quoi ? Secouant sa tête, il se concentra à nouveau :

« Ok, dans quelle direction par rapport à la porte ? »
« Est, monsieur ! »
« Une heure de marche ? »
« Au dernier rapport, vingt minutes »
« QUOI ? »

Cocoon faillit s'étrangler. Et il avait laisser dix minutes aux hommes ?
L'alerte était générale, et pire que ça urgente, très urgente.
Fonçant dans le Palais, il cria :

« DÉON ! »

Et sans arrêté sa course, lui fonça dedans sans faire exprès. En le retenant pour ne pas qu'il soit explosé sous le choc, il lui dit :

« Où est Lison ? »
« Ne me parle pas d'elle ! »
« Ecoute, le cataclysme est a vingt minutes de marche, on va devoir se battre quasiment aux portes de la ville. Est ce que je dois évacué ? Déon réponds moi sérieusement ! »

Cocoon n'avait pas lâcher son acolyte, il le retenait toujours fermement par les épaules et lui communiqua directement sa peur et ses angoisses. Déon inspira et expira longuement avant de dire :

« Le temps nous manque. Réunis tout le monde, on va devoir faire face à cette chose. Personnellement, je me charge de la sécurité de la ville. »
« Bordel, bordel... Donne moi du courage, et calme moi. »

L'Orisha ferma les yeux une seconde, mettant ses mains sur ses yeux, avant de se sentir revigoré. Il ne repoussa pas les sentiments, fit en sorte de réellement les prendre et jouer le jeu et automatiquement, ses épaules s'affaissèrent, et il se calma. Une fois la tête froide, il remercia son collègue avant de partir à la porte. Une très grande partie de ses hommes était avec lui, et il avait dépêché le second bataillon de milice. Ainsi, au final Jo et Brank était bel et bien réunis.
Cocoon hurla un ordre, et tous avancèrent. Les rangs entiers de soldats suivirent leur Général dans une foulée digne de grands sprinteurs, et puis l'Orisha s'arrêta. Il stoppa tout le monde, et attendit.
Tous sentirent le malaise. Une vague de mal être général les prit, les submergea, avant d'en faire craquer certains. Sans que personne ne bouge, des larmes silencieuses coulèrent sur les joues des plus faibles, et Cocoon entendit un bruit sourd au loin, tout petit. A l'horizon, la terre se retournait réellement, véritablement, emmenant tout sur son passage. Bon sang ! Comment allaient-il stopper ça ? Mille hommes n'auraient jamais suffit !
Voulant bouger leur position, il se firent prendre de vitesse, et personne ne pu partir. Devant le Général, la terre se troua littéralement, et en sortit un monstre rocailleux et visiblement aveugle, qui devait être aussi gros et grand que deux dragons. Et ceci vivait sous terre depuis combien de temps ?

Sans réfléchir, sans penser, l'Orisha fit un pas en arrière, et ses troupes l'imitèrent, en multipliant par cinq les pas. Le bestiole hurla, ce qui fit trembler l'environnement, comme si le monde entier allait se fissurer.
Comment allaient-ils pouvoir attaquer ce monstre géant ?
Mais voilà qu'il fut rejoint par Grey, essoufflé mais tout aussi alerté. L'ennemi plongea à nouveau sous terre, et pelle versa la terre tout autour d'eux, les confinant dans une arène. Regardant Grey, il le questionna du regard avant que celui-ci ne crache le morceau :

« Ce truc est aveugle et ne voit pas. Il faut que vous le touchiez à la gorge, car le reste de son corps est renforcé dû a ses actions sous terre. »
« Merci »

Cocoon resta coi un moment, avant de prendre son bracelet brassard, le jeter en l'air et rattraper son arme transformé, par le manche.

« En garde ! Archers ! La gorge, visé la gorge ! Premières lignes, avec moi ! »

Dès que la bête ressortie de là, une centaine d'hommes suivirent Cocoon, assez pour la maintenir hors sol, le temps que les archers la vise, et vise surtout son point faible. Des dizaines de flèches partirent dans les airs, et volèrent jusqu'à son point sensible. Mais le premier voyage ne lui fit rien. Sans qu'il ne replonge, il commença à s'énerver, et essaya d'attraper des guerriers, à l'aveugle. Dès qu'il baissa sa tête, Cocoon lui grimpa sur le collier, de manière à monter complètement sur son dos. Grey avait raison, il n'y avait pas d'autres failles. Plantant son épais dans son cuir mou, il l'enfonça jusqu'à la garde, et s'accrocha au manche, avant de se laisser glisser, comme le long d'un rideau. Avec sa puissance, et son poids, l'arme saigna la bête, et la rendit deux fois plus agressive, lorsqu'il toucha le sol. Il mal pour un bien. Il l'avait assez blessé pour l'affaiblir mais maintenant, ils devaient tous faire attention à où ils mettaient les pieds, et surtout pas dans son chemin. Les archers continuèrent, sans relâche. Grey leur donnait le signal du tir, et leur indiquait par où tirer exactement, en fonction du vent. C'était l'apocalypse. Des hommes mourraient, d'autres étaient gravement blessé, et il n'y avait aucune unité de soins pour ce combat. Le fait qu'ils soient enfermé dans cette arène leur donnait du fil a retordre car ils ne pouvait pas prendre une position de replis. Stratégique ou pas d'ailleurs.

La situation était bloquée, et un dont du ciel serait le bienvenu. Et ce don du ciel, c'était Jo et Brank. Les deux artilleurs vinrent attraper leur Général qui s'était fait mettre à terre, pour l'emmener un peu à l'écart :

« Chef ! Le seul moyen de la tuer, c'est de lui rentrer dedans. Regardez toutes les flèches qu'elle a ! Elle ne mourra jamais ! »
« Lui rentrer dedans ? »
« La tuer de l'intérieur ! Brank et moi on va y aller, vous ferez en sorte qu'elle ne s'occupe pas de nous mais de vous le temps qu'on y arrive ! »
« Quoi ? Non, non attendez, restez là ! Les archers continuent de tirer, il n'y a pas de raison que nous n'en venons pas à bout ! »
« Regardez la blessure que vous lui avez infligé, elle n'existe déjà plus ! On va la noyer de l'intérieur, c 'est notre seul espoir ! »
« C'est du suicide ! Je vous l'interdit ! »
« Ca sert à rien chef, regardez, on est en binôme, on vous l'avez dit que vous ne réussiriez pas à l nous séparer ! »
« NON ! »

Les deux guerriers coururent alors vers le monstre, en hurlant, et montèrent avec agilité le long de sa patte, pour atterir sur ce qui pourrait être son épaule. Cocoon hurla de redoubler d'efforts pour attirer son attention, et arrêta les archers, pour ne pas tuer ses deux meilleurs hommes.
Alors il vit, complètement impuissant, en spectacle macabre, les deux orishas faire un trou  dans la peau de la bête, pour pénétrer à l'intérieur et ainsi, entailler la peau de long en large, en endommageant l'intérieur même de ses circuits. Vu qu'ils ont du couper plusieurs nerfs, le monstre commença à faire n'importe quoi, des gestes complètements hallucinants, et le Général fit reculer ses hommes, jusqu'à la la limite de l'arène.
Le spectacle était presque effarant, effrayant et sanglant à souhait. Les deux guerriers, ensevelit sous le sang, rompait tout ce qu'il trouvait sur leur passage. Alors la bete commença à plier. Une voix retentit dans la petite vallée où ils étaient :

« CHEF ! TIREZ ! »

Des archers se mirent en place déjà sous l'appel de Jo mais Cocoon dit :

« NON ! VOUS ALLEZ MOURIR ! »
« TIREZ BON SANG, ON EST PRÊT ! »

L'Orisha savait que si il envoyait les flèches, avec la multitude d'archers qu'il y avait, les deux hommes allaient se recevoir plusieurs flèches dans la tête, le coeur, les jambes, et autres parties...
Il n'y arriva pas. La bête pliait certes, mais lui commençait à s'essoufler devant cet acte. Pourtant il fallait. Il fallait le faire. En deux secondes, il pensa à eux, à leur début, leur évolution, le fait qu'ils avaient réellement donné leur vie à l'armée, et que c'était le lot quotidien des soldats, que de mourir pour leur ville. Seulement Cocoon se promit que plus aucun combattant ne serait oublié. Depuis qu'il était Eshu, il avait fait attention à donner une sépulture déscente à tous les corps retrouvés. Et eux mourraient alors en Héros.
Epaulé par Grey, Cocoon envoya les trois êtres à l'abattoir. Les yeux fixés sur le sol, il entendit toutes les flèches partir, avant de les entendre se planter dans la cuirasse du monstre, et dans des corps humains. m*rde, il les avait tué. Entendant un bruit sourd, il leva la tête, vit le mastodonte chancelé. La contrée était innondée de sang, la terre rougeoyait, et l'odeur commençait à être nauséabonde. Tout le monde attendait le final, allait-elle tomber ou non ? Allait-elle mourir ? Le sacrifice aura-t-il était vain ?
Alors ce fut fait, elle tomba, ses pattes avant scillèrent, et ses pattes arrières suivirent. En un brame d'agonie, elle tomba littéralement, flanc à terre.

Les soldats se réjouirent, mais l'heure était au deuil pour Cocoon. Remettant son bracelet, il laissa ses hommes pour partir vers la dépouille, accompagné de Grey.
Maintenant, tout était terminé.
Il avait l'impression d'avoir tout perdu. Et lorsqu'il vit les deux corps, noyés et complètement troués, il ne pu s'empêcher de se détourner, et repartir. Finalement, ils s'était attaché à ceux là. Leur mort est difficile. Voilà tout.
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