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 Cette douce épine que je souhaite oublier (solo)

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Sam 01 Fév 2014, 03:33

Erza soupira, de nouveau, totalement sobre cette fois. Dans la chambre d'Amadäus gisaient sur le sol des cadavres de bouteilles et la jeune femme sur le lit était totalement nue, les yeux dans le vide, des cernes montrant un état de fatigue avancé. Elle avait maigri, refusant de sortir, refusant d'ouvrir à son frère qui, de toute façon, n'était pas assez fort pour défoncer la porte. Elle n'avait pas mangé depuis quelques temps, quelques jours, mais elle était totalement incapable de savoir quand exactement. Elle ne pouvait même pas se lever tellement son corps manquait de carburant. C'est que, elle avait fait des provisions en alcool, ce qui l'avait aidé à tenir un temps sans manger, mais, à présent, elle n'avait plus rien. Elle avait sans doute tenté de tomber dans le coma ou de mourir, tout simplement, mais elle était encore là. Alors elle attendait que quelque chose se produise, même si elle ne savait pas exactement quoi. Et, en réalité, la chose, ce fut Jun qui apparut dans la pièce, la fixant un instant avec une mince qui voulait dire qu'il n'aimait pas du tout l'odeur qui se dégageait de la pièce, ni cette foutue obscurité. Il se déplaça vers la fenêtre, l'ouvrit et écarta les volets, faisant entrer le jour. « Mais ptain ! Dégage con*ard ! ». Les yeux du chaman finirent par rencontrer ceux de la jeune femme et elle regretta rapidement ses dires, ne sachant pas réellement pourquoi puisqu'elle n'avait pas peur de grand monde de toute façon. Mais lui, il l'effrayait. Il avait nettement plus de prestance qu'elle et puis il semblait dangereux, ses yeux marrons la fusillant d'une façon franche. « Sinon quoi, tu vas appeler ta mère ? Ton père ? ». Il rit doucement, obtenant immédiatement ce qu'il voulait. Elle se redressa vivement, lui sautant presque dessus pour le frapper en criant : « La ferme ! ». Il l'attrapa au cou, son poing venant s'abattre sur la face d'Erza. « Ah moins que ce soit cet ange que tu veuilles appeler ? Hum ? ». Elle cracha par terre, sa vision se troublant étrangement. Elle n'avait plus de force mais lorsqu'elle entendit le mot qu'elle haïssait le plus dans l'univers, elle voulut lui foncer dessus de nouveau. Tout ce qu'elle obtint, c'est d'être balancée sur le lit comme un vulgaire sac de patates. Il était plus fort qu'elle, trop fort pour qu'elle puisse rivaliser. Aussi, elle chuchota en fermant les yeux, lui tournant le dos. « Laisse moi crever du con. ». Jun leva les yeux au ciel, agacé. Elle était bien la digne fille de son père. Seulement, c'est lui qui l'avait dans les pattes et les vampires n'étaient pas si ravis que cela d'avoir une force de la nature totalement idiote et alcoolique au château Malkavian, même s'il s'agissait des appartements d'Edelwyn. Il devait donc trouver quelque chose de stratégique afin de changer la vie de cette gamine qui avait un sérieux chagrin d'amour, en plus d'une relation inexistante avec ses parents. Pourquoi lui ? Il était maudit et il savait que tout ceci allait encore lui retomber dessus. « Que veux-tu Erza ? ». Il s'approcha, s'installant à ses côtés. « Je veux t'aider mais si j'ignore ce que tu souhaites, je ne vais pas pouvoir le faire. ». « Ta gueule ! T'es pas mon père ! ». Qu'est-ce qu'elle était énervante. « Si j'étais ton père, crois moi, tu serais déjà en train de pleurer. ». Et puis elle n'aurait jamais tourné de la sorte. « Bon. Je pense que ce que tu veux, c'est oublier cet ange, n'est ce pas ? ». Il sourit. « Je comprend. J'ai longtemps voulu oublier ta mère. ». Elle se retourna, le fixant d'un air étrange. « Vous deux vous... ? ». Un petit sourire en coin apparut sur son visage. Voilà comment attirer l'attention des jeunes filles. « Je l'aimais. Elle non. ». Il n'avait pas envie de rentrer dans les détails, de lui expliquer que son amour était fictif, une simple malédiction. L'important n'était pas là. « Mais moi je n'aime pas Lucain ! ». Il sourit encore plus. Voilà qui semblait clair. « Je n'ai jamais parlé de lui. Tu es seule à faire le rapprochement entre l'amour à sens unique que je portais à ta mère et ton amour pour cet ange... ». « Mais je te dis que je... ! ». Elle lui avait de nouveau sauté dessus avec cette rage qui la caractérisait, le chaman l'attrapant à la volée pour la serrer contre lui. « Si. Tu l'aimes. Sinon tu ne serais pas en train de dépérir dans le noir après avoir vidé un nombre infini de bouteilles. ». Il devait trouver de quoi faire réagir la mère d'Erza. Zéleph, il n'avait aucune idée d'où il était et, à vrai dire, il n'avait pas l'intention de risquer d'aller le chercher. Il voulait bien offrir un toit à sa fille, mais s'il le faisait, c'était pour Mitsuko, pas pour le réprouvé. Lui, il pouvait crever la bouche ouverte qu'il ne bougerait pas même le petit doigt pour le secourir. A moins que... Non. Erza se mit à pleurer, un moment, un long moment. Il resta là, cherchant de quoi créer une situation qui obligerait la déesse à sortir de ses retranchements. C'est qu'elle pouvait réellement être têtue quand elle s'y mettait. Il finit par trouver ce qui aurait le pouvoir de la faire réagir, de la faire se montrer, de la faire récupérer son enfant ou, au moins, de lui faire comprendre à elle que sa mère l'aimait un minimum. Le problème c'est que la réprouvée risquait de la détester après ça. En même temps, en avait-il au moins quelque chose à faire ? Non. Elle faisait ce qu'elle voulait et, de toute façon, elle ne le portait déjà pas dans son cœur. « Si tu veux oublier ce Lucain, et je pense que c'est le mieux pour toi, tu devrais aller voir Mitsuko, la première du nom. Elle vit dans l'antre des damnés, elle saura t'aider et puis, elle est de ta famille. ». Sa stratégie était parfaite : Premièrement, Erza se ferait manipuler par la démone qui verrait dans l'arrivée de sa dernière descendante une occasion trop belle pour qu'elle n'en profite pas. Deuxièmement, puisque la démone manipulerait Erza correctement, Mitsuko rappliquerait. Troisièmement, si Mitsuko rappliquait, son ascendante risquait d'avoir de gros ennuis, ce qui le réjouissait d'avance. Finalement, il se leva, laissant la jeune femme là, conscient qu'il avait joué un coup de maître. Au final, mère et fille se retrouveraient et la vieille recevrait une bonne correctement. Parfait.

Le manoir Taiji. Un serviteur venait de s'adresser à Erza pour lui dire d'attendre quelques minutes. Elle attendrait, elle n'était plus vraiment à ça près vu qu'elle s'était perdue en chemin. Il faisait nuit. Elle était nerveuse, se demandant à quoi pouvait bien ressembler son ascendante. Elle ne l'avait jamais vu et puis, sa mère ne lui en avait jamais parlé non plus. Pourquoi ? Elle ne savait pas. Il y avait beaucoup de choses qu'elle ignorait, notamment la raison de sa venue. Elle avait hésité, retourné le problème encore et encore et, finalement, elle était partie du château Malkavian pour se rendre dans l'antre des damnés. A force de penser à Lucain, elle ne voyait plus que le négatif, tout ce que l'ange avait pu faire contre elle, ses commentaires ou les expressions de son visage qui l'avaient attristé. Elle était triste, tellement triste. Et puis, elle avait fini par se dire que Jun avait raison, que l'oublier serait le mieux. Elle était donc ici, attendant que son ancêtre, qu'elle imaginait très vieille à vrai dire, arrive. Mais quand elle vit cette dernière, parce qu'elle était tout à coup certaine que ça ne pouvait être qu'elle, elle en eut le souffle coupé. Sa grand mère ressemblait à... « Bonsoir et bienvenue ici, Erza. Je ne pensais jamais recevoir une visite de ta part. Je croyais que les petits soucis de communication entre ta mère et moi te maintiendraient loin de ma personne pour toujours. Mais sache que je suis ravie de te rencontrer. ». Elle portait une robe d'un rouge de la même couleur que ses yeux, légèrement décolletée et la jeune femme, bien que n'aimant pas réellement ce type de vêtements, trouvait que l'ensemble lui allait à merveille. Elle la trouvait attirante, le son de sa voix d'une sensualité ayant le don de l'hypnotiser, son odeur l'ensorcelant totalement. Oui, la luxure en flacon avait des effets sur tout le monde, pas que sur les hommes. « Je... viens ici pour oublier quelqu'un... ». La dame haussa les sourcils, surprise par la demande plutôt directe de son arrière etc petite fille. « Ah oui ? Dis m'en plus, je t'écoute. ». Erza, elle, fut également surprise de ne recevoir aucune règle de moral de la femme qui se tenait devant elle, lui faisait signe d'entrer dans un petit salon. « Il y a un ange... je... enfin, il est tout le temps là et puis... ». C'était étrange, elle lui faisait déjà confiance, ne se méfiant pas d'elle, ne lui demandant rien sur sa race, sur son statut, sur ses pouvoirs. Elle n'avait pas posé de questions à Jun, elle ignorait tout d'elle mais c'était comme si elle n'aurait pu envisager de se faire trahir. « Mais là pas physiquement, dans mon esprit. Il... m'obsède, voilà. Je... je... hum... je... ». Elle n'arrivait pas à le dire. Aussi, Mitsuko posa sa main sur le bras d'Erza, un regard compatissant. « Je comprend, ne t'inquiètes donc pas. Continue. ». La réprouvée se sentit soulagée de ne pas avoir à le dire. « Mais lui il me rejette. Il parle des principes de sa race... et je veux l'oublier parce que... ». La démone sourit, lui coupant la parole pour continuer sa phrase : « C'est trop douloureux. ». Elle marqua une pause avant de reprendre. « Je comprend bien. J'ai aidé bien des jeunes femmes et des jeunes hommes dans ton cas. Le manque d'amour fait souffrir et aimer quelqu'un à sens unique est la chose la plus douloureuse qui soit. ». Elle fit apparaître entre ses doigts une feuille de papier sur laquelle étaient inscrites bien des lignes, noires sur fond blanc. Mitsuko n'avait pas à faire beaucoup d'efforts pour être convaincante. L'esprit d'Erza semblait être facilement malléable. Elle souffrait trop, était perdue et toute main tendue était vue comme un moyen de la sauver. Et puis, la démone sembla détecter une part de culpabilité chez la réprouvée. « Que s'est-il passé de plus ? ». Elle sembla surprise mais ne répondit pas, restant silencieuse alors que ses yeux se baissaient. Elle ne regrettait pas ce qu'il s'était passé aux thermes, non, mais elle se demandait comment cela avait-il pu se produire. Lucain l'obsédait et à ce moment précis, elle avait fait le choix de l'ôter de son esprit, de s'abandonner clairement. Elle était perdue par rapport à cet événement et son silence ne pouvait être rompu. Cependant, Mitsuko n'eut, là encore, guère d'efforts à faire pour comprendre les tenants et les aboutissants. Son amour était tellement puissant qu'il la désespérait, qu'elle avait essayé de s'en débarrasser de toutes les façons possibles, même les plus mauvaises. Mais cela ravissait légèrement la démone : ce qu'elle avait entendu était vrai, la mère de la réprouvée ne s'intéressait ni de près ni de loin à son cas. Que cela ne tienne, puisqu'elle était si distante avec sa fille, elle allait s'en occuper pour elle. Après tout, la notion même de famille était importante, fondamentale, n'est-ce pas ? « Peu importe. Je sais que quoi que tu ais fait, tu ne souhaitais pas à mal. Et puisque cet ange ne t'aime pas, pourquoi porterais-tu le poids d'un remord envers sa personne ? Ta vie t'appartient et je vais faire en sorte de t'aider pour que tu puisses de nouveau te sentir libre de tout poids. ». La démone fit apparaître une plume qu'elle tendit à Erza, posant le contrat devant elle lui en expliquant le contenu brièvement. « Je vais donc sortir cet ange de ton esprit, ton amour pour lui sera largement amoindri, son image deviendra fade et, en échange, tu resteras quelques temps ici, sous ma protection. Je dois m'assurer que notre contrat ne te cause aucun dommages. Et puis, j'aimerai apprendre à te connaître, Erza ». Elle ne mentait pas, mais elle ne disait pas non plus toute la vérité. Un pacte démoniaque nécessitait une servitude ou le don de sa vie. Mitsuko avait décidé que sa descendante devrait lui obéir et cela promettait d'être absolument jouissif. La réprouvée signa, sans lire, confiante envers cette femme qu'elle ne connaissait pas, voulant à tout prix croire qu'elle souhaitait réellement la connaître et qu'elle avait vraiment le pouvoir de mettre un terme à sa souffrance qui avait pris des proportions démesurées. L'alcool n'aidait jamais à oublier, peut-être un temps mais le souvenir revenait toujours à la charge, plus fort, se mêlant à la culpabilité, aux remords. Elle ne savait pas mais dès que son nom fut inscrit sur le parchemin, elle s'oublia totalement, son esprit relégué au fond de son âme pour laisser à Mitsuko le plein contrôle de sa personne. Elle était sa marionnette et ce, jusqu'à ce que les termes du contrat expirent.
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