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Mer 07 Aoû 2013, 16:26

Au fond Raeden, c'est un mec bien, un gars gentil. Si si, j'vous assure. Il ne ferait pas de mal à une mouche, tant qu'elle ne vient pas l'embêter et qu'elle n'est pas vampirique. Du moment qu'on ne l'énervait pas, qu'on ne se moquait pas de lui ou de quelqu'un de faible en sa présence, qu'on ne tournait pas autour de sa fille et qu'on restait poli, il n'y a aucun soucis ! Jamais il ne frapperait quelqu'un sans raison, ça c'était certain. Toute personne qui s'était pris un coup de sa part … eh bah … c'était tout simplement qu'elle l'avait bien mérité pour une raison ou une autre, voyez vous. Hormis ce cas, et sauf quand il répondait à une annonce pour une quelconque mission, on ne pouvait pas dire que c'était un violet. D'accord, il n'était pas très jovial, joyeux et rigolo, mais à part ça, on pouvait difficilement lui reprocher autre chose. Au contraire, on pouvait même le féliciter. Après tout, c'était un papa poule exemplaire ! Encore plus depuis qu'il avait retrouvé son enfant. Prêt à tout pour lui venir en aide, compréhensif, patient, attentif, sincère, franc, calme, un peu plus souriant … Enfin, le papa dont rêvent toutes les petites filles.

Jusqu'à ce qu'elles le mettent en colère, déclenchant véritablement son courroux. De tels événements étaient rares et pourtant … Alice venait d'en créer un. Et elle allait en payer le prix, la malheureuse. Heureusement pour elle, dans son affliction, elle pouvait se dire que personne ne verrait et ne serait au courant de ce qui suivit l'arrivée de son père. Ses « jouets » avaient fui devant la fureur paternelle, la laissant seule avec les problemes qui allaient suivre. Enfin, probleme était un grand mot. Plutôt correction, juste ce dont elle avait besoin, ce qui lui avait manqué pendant cette année sans surveillance. Et Raeden comptait bien remettre les pendules à l'heure et rappeler ce que c'était que l'obéissance et comment il faisait pour la mettre en pratique et la ré-inculquer si nécessaire. Quelque soit l'âge qu'on avait. Elle était trop grande ? C'était ce qu'elle tentait de lui dire entre deux fessée ? Que nenni. Age, impératrice, ces mots étaient momentanément banni de la conversation. La vampire aurait beau se débattre, ça ne ferait qu'empirer les choses. Tant que Raeden n'aurait pas estimé qu'elle avait reçu la déculottée qu'elle méritait, il ne s'arrêterait pas. Et elle devait le savoir, parce qu'à part se plaindre, à aucun moment, elle ne chercha à lui échapper.

Pas un seul mot ne sortit de la bouche du Grand Faucheur pendant qu'il administrait la punition à sa fille. Sa le blessait de devoir agir ainsi, mais elle l'avait mis en colère et bien plus, en recommençant à manipuler les gens et à faire des bêtises à peine quelques instants après qu'ils en aient parlé tous les deux. Lorsqu'elle lui demanda tout simplement, entre deux cris de douleur, s'il pouvait arrêter, il abattit une dernière claque sur son postérieur et la relâcha, avant de se diriger vers le comptoir et de passer par dessus. Il avait besoin de se servir d'un remontant … ou deux. Chess avait fait son apparition en bas des marches de l'escalier mais s'était abstenu d'intervenir, et bien lui en prit. L'Ombre attrapa une bouteille, la déboucha, renifla son contenu et chercha un verre.


 « Je peux bien essayer de faire quelques efforts », c'est pourtant ce qui tu as dit, il y a à peine quelques minutes!
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Mer 07 Aoû 2013, 17:17

Chess avait paniqué au moment où il avait entendu Raeden hurler, craignant un drame ! Mais en fait rien, juste une Yulenka qui agissait selon ses habitudes et ses nouveaux principes. Il s'était retrouvé bien embêté lorsque l'ombre s'était lancé dans la correction de la jeune vampire, car il savait que Yulenka n'avait pas choisi cette voie pour le plaisir du vice. Mais Raeden était son père, et il avait encore tout les droits sur sa fille. Y comprit celui-là. Il s'était donc couché sur les marches observant le spectacle en secouant la tête. Il en vint même à se dire que ça ne ferait pas trop de mal à sa jeune protégée, qui outre ce soir s'était comportée plus d'une fois en petite peste. De plus il se doutait que le papa poule ne faisait pas ça de gaité de cœur. Il avait réprimé un rire en entendant les arguments de Yulenka, car connaissant Raeden, il savait à quel point ils étaient vains.

Il n'eut que le dernier qui eu une réelle influence. Étrangement c'était le seul qui avait une sincérité inéluctable. L'ombre se dirigea ensuite vers le bar histoire de ce servir un verre dont il avait plus que besoin. Chess préféra ne pas bouger de sa place pour l'instant, est de rester en observateur silencieux. Pour Yuli, la punition était enfin finie, et c'est avec un soupir silencieux de soulagement qu'elle accueillit cette fin. Quand même, heureusement qu'il n'y avait personne pour être au courant [excepté le reste du fofo XD], car elle ne pouvait pas se permettre ce genre d'incident en public. Mais allez expliquer ça à votre papounet tiens ! Sans compter que c'était un peu tôt pour ça.... Elle se releva en grimaçant, avant de poser ses mains sur ses fesses. C'était dans ce genre de domaine qu'elle aurait bien aimé qu'il perde la main ! Car là ça brulait et ça faisait mal ! Tout en se massant pour faire passer la douleur, et avec une moue qui n'en menait pas large, elle se tourna vers son père lorsqu'il la reprit. Il n'en avait pas encore fini avec elle, et elle aurait aimé trouvé un trou de souris pour s'y planquer le temps que l'orage passe. Mais elle n'avait pas le choix, il lui fallait faire face au vent houleux, le plus gros de la tempête étant déjà passée.


-On ne change pas les habitudes du jour au lendemain, ça prend du temps..... Je suis revenue dans un monde où l'on est pas respecté pour ses valeurs, mais pour la crainte qu'on inspire. On ne peut y survivre qu'en s'y montrant impitoyable.... Bien sûr lors des réunions politiques et autres, je peux me permettre de mettre en avant mes valeurs. Mais c'est parce que dans ce contexte là, mes mots ont une valeur. Ici ils n'en ont aucune.... Tout le monde se moque que je ne veuille pas d'histoire, que je ne demande rien à personne....

Elle se dirigea un peu penaude vers son père, lui faisant apparaître un verre sur le comptoir via sa magie. Elle remarqua alors Chess qui les observait silencieusement et avec une bienveillance que seuls les membres de la famille pouvait deviner sur son museau. Elle alla rejoindre son père derrière le comptoir pour y chercher une jarre de lait, qu'elle apporta ensuite vers le félin. Elle fit apparaître une sorte de gros bol et servit le gardien, qui apprécia l'attention en venant se frotter contre les jambes de sa protégée. Il profita qu'elle soit accroupie pour lui rendre une caresse pour lui chuchoter.


Ne lui tiens pas rigueur, c'est dur pour lui d'accepter que tu as changé.

-J'hésite à....
N'hésites donc pas, tu es sa fille. Et ça lui fera certainement du bien de se sentir comprit.

Yuli adressa un petit sourire à son gardien qui s'en remit à son lait pour masquer lui même un sourire grandissant. Certes il y avait eu un échange de messes basses, mais celles-ci étaient bienveillantes. Et il guetta la suite de la scène du coin de l'oeil. Yuli avait reprit la jarre pour la remettre à sa place, et alors qu'elle se retrouva derrière son père, elle hésita un instant.... Et se résout finalement à le prendre doucement dans ses bras pour le serrer tendrement contre elle. Elle avait posé sa tête contre le dos de l'ombre, et lui dit doucement.


-Merci d'être là pour moi.....

Même si les dernières minutes avaient été particulièrement douloureuses, son papa restait son papa ! Elle l'aimait toujours et il devait le savoir ! Même s'il se montrait trop sévère à son goût. Enfin trop sévère, après tout ce qu'ils avaient vécu, ça paraissait bien ridicule comme geste, bien insignifiant. Mais seulement dans les apparences, car il indiquait également que les choses reprenaient doucement les gravités qu'elles peuvent avoir. Ils n'étaient plus question d'assassinat, de meurtre et de résurrection. Juste d'un père qui réprimande les bêtises de sa fille. C'était quand même plus sain ! Même si on était loin du dessin sur les murs d'antan, mais au moins on s'en rapprochait.
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Mer 07 Aoû 2013, 23:02

Le silence, ou plutôt, la tempête, était retombé dans la salle. Comme cela faisait du bien, après tout ce qui venait de s'enchaîner. Il y avait encore des résidus d'électricité statique dans l'air, mais rien d'alarmant en somme. Alice disait ne pas pouvoir changer ses habitudes – mauvaises habitudes – en une journée, ni même en une heure. La dessus, Raeden était d'accord. Mais quand même, ils venaient juste d'en parler avant. Elle aurait pu y réfléchir à deux fois avant d'agir. Là, c'était comme si il n'y avait jamais eu de discussion à ce sujet. C'était un peu gros quand même, et c'était d'ailleurs cela plus qu'autre chose qui avait déclenché la colère du Grand Faucheur. Maintenant, celle-ci était retombée comme un soufflet trop cuit, mais en dessous, ça couvait toujours. Le monde n'était peut être plus le même que celui qu'il lui avait enseigné, d'accord. Lui aussi était devenu plus rude, plus impitoyable, il fallait le reconnaître. Mais ce n'était pas pour autant qu'il avait abandonné tous ses principes ou qu'il ne décidait de les ressortir que quand le moment était propice à ce qu'on l'écoute. Il y avait des choix à faire, pas toujours faciles ni évident, mais pour l'Ombre, il fallait les faire en fonction de ses convictions et de ses valeurs et non selon ce que pensaient les autres ou se que dictait le monde. C'était très certainement vieux jeu comme point de vue, mais c'était ainsi.

Raeden remercia sa fille lorsqu'elle fit apparaître le verre devant lui, et remplit ce dernier à ras bord, avant d'en boire le contenu cul sec. Ce n'était peut être pas indiqué devant son enfant, mais bon, ils n'étaient plus à cela prêt, ni l'un ni l'autre. La suivant du regard, l'ex-ange apprécia l'attention qu'elle eut envers le gardien félin qui n'avait pas bougé des escaliers. On avait beau dire tout ce qu'on voulait, il y avait quand même certaines choses qui ne changeraient jamais, la preuve en était là. L'immortel se reservit un second verre mais ne le but pas, regardant plutôt sa fille comme il le ferait chaque fois à présent, avec débordement d'amour, de tendresse et surtout, de la crainte qu'elle ne disparaisse de nouveau, qu'il ne lui arrive encore malheur. C'était voir le mal partout que de penser cela à cet instant, mais il ne pouvait pas s'en empêcher. On ne savait jamais ce qui pouvait arriver, mais le pire n'était jamais bien loin. Un profond et long soupire s'échappa d'entre ses lèvres tandis qu'il observer son reflet sur le liquide irisé de l'alcool. Il sortit de ses pensées lorsqu'il sentit deux petits bras se refermer autour de sa taille. Malgré les résidus de colère qui flottaient encore en lui, un léger sourire, quelque peu triste, vint s'attarder sur ses lèvres.


Je serai toujours là pour toi mon chaton.

Doucement, comme pour ne pas rompre ce moment. Sa main de libre vint se poser sur celle de sa fille, l'entourant, la protégeant, la couvant comme il voulait faire avec le reste de sa personne. Lentement, il but son verre avant de le reposer sur le comptoir. La journée avait été rude, bien plus chargé que ce à quoi tous les deux ne s'étaient certainement attendu. Maintenant, ils avaient besoin de calme et de repos pour tout cela, pour apaiser aussi bien les esprits que les corps.

Allez, je pense qu'il est grand temps d'aller se coucher maintenant. On en a tous grand besoin.

Et lentement, il entraina sa fille vers l'étage.
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Mer 07 Aoû 2013, 23:54

Sacrée descente que son père avait là ! Elle espérait qu'avec tout ce qu'il avait vécu il n'était pas devenu alcoolique. Bon ça l'étonnerait mais après tout, quand elle voyait ce qu'elle même était devenue. Cela dit, ça faisait beaucoup pour une journée en terme d'émotions. Et puis après le coup de sang qu'il avait eu.... Bref, elle aurait tout loisir de voir ce qu'il en était. A présent qu'ils s'étaient retrouvés, ils avaient l'éternité devant eux. Pour l'heure, Yulenka savourait le câlin réconciliateur qu'elle avait commencé avec son père, un doux sourire se dessinant sur son visage lorsqu'il lui dit qu'il serait toujours là pour elle. Elle savait que c'était le genre de chose dont on ne pouvait jamais être sûr mais qu'importe. Elle voulait trop y croire pour se laminer le morale, et se faire souffrir et angoisser inutilement. C'était rassurant, c'était son papa, et l'important c'était ça.

Lorsqu'il lui suggéra qu'il était temps pour tout le monde aille se coucher, elle acquiesça, toujours son doux sourire aux lèvres et le suivit dans l'escalier. Chess avait fini son lait et disparu devant eux pour aller les attendre en haut. Yuli pénétra dans la chambre suivit de son père, avant de refermer la porte à clef. Dès fois qu'on vienne les déranger pour des réclamations, elle n'avait pas envie qu'on vienne les enquiquiner. Elle rejoint ensuite son père dans la chambre, ou elle prit une chaise pour y déposer sa jupe et sa chemise, avant de se glisser sous les draps pour se blottir contre son père. Ça promettait une bonne nuit que de pouvoir dormir dans ses bras. Enfin pour peu qu'elle puisse dormir. La nuit était devenue ses jours après tout. Elle avait attraper une de ses mèches de cheveux qu'elle entortillait et déroulait entre ses doigts. Puis, dans un doux soupir et alors qu'elle fermait les yeux, elle dit doucement à son père.


-Tu sais que tu vas m'avoir sur le dos pendant un bon moment ?

Pour ne pas dire éternellement. Chess aurait bien voulu répliquer que c'était très certainement quelque chose qui rendait le père d'Alice infiniment heureux. Mais il se tût se doutant qu'au fond d'elle même, Yulenka le savait pertinemment. Et de toute manière, vu la manière dont Raeden éclata de rire à la remarque de sa fille, il n'y avait plus de doute possible. Chess bondit sur le lit et rabattit la couverture sur le père et la fille, avant d'aller lui même se coucher à leur pied. Il resta là, silencieux et quasiment immobile, veillant sur eux comme il en avait l'habitude depuis des temps immémoriaux. Il jetait de temps en temps quelques coups d’œil à la fenêtre, et dressait l'oreille pour vérifier que rien ni personne n'était en approche. Mais cette nuit, la petite famille pourrait enfin profiter d'un peu de calme et de quiétude. Et chacun put s'endormir à point fermer dans une atmosphère bien plus chaude qu'elle n'avait été cette dernière année.
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