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 Briser un couple, c'est amusant et reposant ! [Q: Lully/Jun]

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Mer 27 Mar 2013, 10:38

« Les plus beaux hommes sont les plus grands pêcheurs. »

Lully s’installa dans un coin de la taverne et commanda directement une bière, celle qui était soi-disant la spécialité du coin. En attendant qu’on la lui serve, elle se mit à observer l’endroit. Plutôt typique, elle n’avait rien d’extraordinaire : la même odeur de boissons alcoolisées qui tournent toute la journée et toute la nuit, les mêmes bruits de conversations animées, de claquement de verres et de chaises grinçant sur le sol. Lully était assez déçue. Au départ, elle était venue sur l’île pour savoir ce qu’était un Elemental. Elle ne connaissait rien de ce monde, hormis les elfes, puisqu’elle en avait déjà rencontré une. Mais au final, rien ne la mit sur la piste, puisque les gens qui fréquentaient cette taverne n’avaient rien non plus de différent vis-à-vis de ceux qui fréquentaient Dithys, la seule ville où elle était encore allée. D’ailleurs, elle l’avait trouvé fade. C’est pour ça qu’elle avait voulu voyager sur un autre continent. Dans la taverne, beaucoup d’entre eux avaient l’air humains, mais la moitié au moins devait provenir d’une autre race. Seulement, comme elle, cela ne pouvait se voir. Utile. Ensuite, elle ne put mettre des noms sur les autres personnes qui étaient spéciales ; comme cet humanoïde qui avait des ailes blanches, tiens.

Pour s’y connaître un peu plus, elle pensait aller à la bibliothèque de l’université de magie. Plus tard. Pour aujourd’hui, c’était quelque chose de très sérieux qui l’attendait : une mission. Et plutôt machiavélique, de surcroît. En effet, une voisine de sa chambre d’hôtel lui avait révélé qu’une femme assez riche cherchait des personnes pour briser un couple. Mais pas n’importe quel couple : il s’agissait de sa sœur jumelle et d’un homme qu’elle connaissait d’avant. La raison de cette demande : cette femme brûlait de jalousie, un peu plus chaque jour, car... elle aimait cet homme. Elle aurait voulu qu’il soit à elle, et pourtant, sa sœur lui avait retiré ce bonheur potentiel. Pire, elle était forcée de sourire devant leur bonheur étalé. Elle voulait que sa torture cesse. Quelle situation mélodramatique. Tragique. Absolument attristante.

Bien sûr, c’était pour lui rendre service que Lully avait accepté… ou pas. Quand elle en avait entendu parler, Lully y avait vu une occasion en or. Elle avait besoin d’assouvir ses pulsions : cela faisait une semaine qu’elle était remontée à la surface, se promettant d’être plus sage. Mais à force de voir des couples marcher main dans la main, en se promettant mille et une choses et en se regardant dans le blanc des yeux comme ils auraient regardé un fragment de cristal, une haine grandissait en elle. Cette haine, elle la connaissait bien : c’était elle qui la poussait sans cesse à tuer. Elle montait petit à petit, puis elle devenait insupportable. Le seul moyen pour qu’elle s’en aille, ou du moins pendant un temps, c’était de se déchaîner sur un couple qui dégoulinait de niaiserie. Oui, la niaiserie, c’était tout ce qu’elle détestait. Tout ce qui était beau et mignon. Bon, elle s’extasiait toujours sur les choses jolies de la nature. Mais l’amour des hommes, c’était tout ce qui avait de plus insupportable. Non, les humains ne pouvaient aimer sincèrement : ce n’était qu’une émotion de surface, pour se donner des airs d’artiste, de poète. Et Lully voulait mettre fin à cela. Son couteau la démangeait : à chaque fois, elle rêvait de voir l’un d’eux s’écrouler, son regard s’éteindre, et le lien formé entre le couple se briser peu à peu. C’était ça, la réalité de la vie.

En y pensant, Lully eut un sourire inquiétant. Du sang, de la tristesse… malheureusement, la femme qui lui avait confié la mission avait exigé une condition, une unique condition, mais la plus dure pour elle à respecter : ne pas faire de mal à l’homme aimé. Cela brisait son plan initial. D’ailleurs, du coup, elle n’avait aucun plan. Elle n’avait même pas voulu y réfléchir : elle comptait le mettre en place avec son coéquipier improvisé. Car Lully n’était pas la seule investie de cette mission : briser un couple sans user de la violence, c’était assez difficile. Deux cerveaux augmenterait considérablement les chances pour la réussite de la mission. Ainsi, la femme avait servi d’intermédiaire et avait donné rendez-vous à ses deux « employés » à la taverne, à 10 heures. Leur mission commencerait à l’heure de leur rencontre, et elle ne voulait pas que ça traîne. Evidemment. À l’idée de rencontrer la personne, Lully était très inquiète : il s’agissait d’un homme. Forcément, les deux ne feraient pas bon ménage. Heureusement que ce ne serait que pour cette mission. Elle avait surtout peur qu’il soit beau et gentil : sa règle de base, c’était que les plus beaux hommes étaient les plus grands pêcheurs, et que les plus gentils étaient les plus débauchés. Autrement dit, les plus détestables.

Enfouie dans ses pensées diverses, la jeune femme se mit à siroter sa bière qui venait de lui être servie. Elle attendit que l’homme arrive et s’installe à sa table. Elle n’avait pas eu d’informations sur lui, mais lui en avait eu sur elle, pour la reconnaître.
*Espérons qu’il soit laid et mauvais, histoire de ne pas réveiller certains instincts*, pensa-t-elle en se renfrognant.
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Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

✞ Æther de la Mort ✞
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◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2012
Jun Taiji
Dim 14 Avr 2013, 15:39

Quoi de plus amusant que de briser un couple lorsque l'on est soi-même pris dans une histoire des plus complexes? Je souris, marchant dans les rues d'Aeden. Je ne pouvais plus vraiment reprocher à ma femme de faire semblant d'être morte pour prendre le pouvoir de la race alfar maintenant que je faisais la même chose dans le but de récupérer les cristaux. Enfin, pas exactement car, pour tout avouer, je n'étais sensé qu'être à l'article de la mort. Le pire c'est que de nombreux chefs de race croyaient en cette version et ne cherchaient absolument pas le fin mot de cette histoire. Les sorciers se battaient contre les réprouvés pendant que moi je me baladais le cœur léger dans la campagne pour asseoir mon autorité et ma puissance. Annabelle m'avait résumé le conseil des chefs et j'avais cru qu'elle se moquait de moi en me comptant ô combien ils avaient tous craché leur haine, ô combien ils s'étaient tous emportés. Moi qui pensais qu'ils resteraient tous calmes et écouteraient bien sagement ce que leur dicterait Naram, j'avais souri pendant de nombreux jours par la suite, me disant que, finalement, ils étaient tous vraiment idiots. Allumer la mèche et voilà que tout explosait, même leurs bonnes manières. Et mon jumeau génie devait être aussi désemparé que possible à l'heure actuelle. Tant mieux, ça lui ferait les pieds de vouloir se dresser contre moi. Quoi qu'il en soit, j'étais plutôt heureux à présent que j'étais sorti de la prison, marchant durant des jours à la recherche de l'emplacement des pierres. Je n'avais plus à supporter la présence d'Aria qui essayait de me pousser à bout pour que je finisse dans ses bras, ni celle d'Edelwyn qui semblait toujours tout ramener à Naram depuis qu'elle l'avait vu à Drosera tout en étant irrémédiablement attirée elle-aussi par moi. Entre ces deux là et la sorcière qui portait mon enfant, il y avait un peu trop de femmes à mon goût qui vivaient autour de moi. De ce fait, maintenant que j'étais seul et que je ne risquais plus de me retrouver dans un traquenard féminin, je pouvais enfin profiter de ma liberté.

Cela dit, ma mission du jour se ferait avec une femme qui, je l'espérai, n'essaierait pas de me faire du rentre dedans pour obtenir mon corps à tout prix. Je me demandais d'ailleurs bien ce qu'elles pouvaient me trouver de si particulier, moi qui n'avais, avant de devenir sorcier, jamais charmé qui que ce soit hormis Masha. Bon, certes, je n'avais pas essayé non plus de le faire, mais il y avait une telle différence entre le moi d'avant et le moi de maintenant que ça m'en faisait parfois regretter ma vie passée, du moins, en ce qui concernait les femmes. En attendant, ce qui allait m'occuper ces quelques jours m'amuserait sans doute. Parce que oui, j'avais une flopée de femmes à mes trousses, non, je n'avais pas celle que je voulais. Et c'était ici toute ma malédiction. Certes, j'aimais ma femme, nous avions adopté deux magnifiques enfants, mais j'avais été créé pour une autre, et, de ce fait, tant qu'elle respirerait encore, je ne pourrai faire autrement que de l'aimer, même si je ne le voulais pas, même si je faisais tous les efforts du monde pour me détacher d'elle. Le pire c'est que je ne pouvais pas la récupérer car elle s'entourait toujours des hommes les plus puissants. Elle avait aimé le Mârid, mon jumeau, plus fort que moi, et maintenant elle était mariée à un vrai tigre, un colosse, une sorte de titan ambulant : Zéleph. Ce même homme qui m'avait refait le portrait des semaines plus tôt. Si je n'en gardais aucune blessure, je me rappelais parfaitement la puissance de ses coups, la rage dans son regard. Un jour, je le tuerai, il était ma priorité, celui que je détestais le plus en ce monde. Je fixai alors la porte de la taverne, certain d'être en avance car je détestais être en retard. Regardant mes vêtements, je retroussai les manches de ma chemise, ayant trop chaud et étant certain que le lieu serait bien plus étouffant que l'extérieur. J'étais vêtu de blanc, entièrement, pantalon et chemise, ce qui était rare en ce moment, préférant le noir, plus maléfique, accentuant les traits de mon visage. Le blanc, au contraire, me donnait des allures presque angéliques mais, pour un ancien ange, ce n'était pas non plus étonnant.

J'entrai donc, mon regard faisant un rapide tour de la pièce à la recherche de la femme que je devais rencontrer. Je la trouvai sans trop de difficulté grâce à la description que l'on m'en avait fait, et aussi parce qu'elle était seule à une table, chose peu fréquente dans ce genre d'endroit à moins d'être totalement alcoolique et désespéré. Je m'avançai donc, prenant place en face d'elle, commandant un jus d'orange au grand étonnement du serveur qui me fixa avec des yeux ronds avant de partir. Mon regard se plongea alors dans les yeux de la demoiselle et je finis par lui sourire en la saluant. Je n'avais pas réellement de plan mais en la voyant, je me dis que ce serait sans doute plus facile que prévu. Mon jus d'orange à présent en main, je continuai alors : « Enchanté, je m'appelle Jun. Bon, je n'avais pas réellement de plan d'action mais je me dis en vous voyant que nous pourrions hum... nous occuper chacun d'un des deux protagonistes. ». J'allais exposer ma théorie et je me mis à faire des schémas sur la table à l'aide de mes doigts. « Vous me direz si cela vous va mais comme vous êtes séduisante, je pense que vous pourriez séduire l'homme pendant que je séduirai la femme. Ça prendra peut-être un ou deux jours mais si au moins l'un des deux tombe amoureux d'un d'entre nous, leur couple sera perdu et la demoiselle récupérera son aimé. Nous pourrons comme ça nous retrouver à l'auberge le soir pour savoir où nous en sommes et nous raconter nos journées pour mieux faire le lendemain? ». Je lui souris, portant le verre à mes lèvres pour boire un peu du contenu. C'était délicieux, j'adorai ça, depuis toujours. Seulement, ces dernier temps je buvais plutôt de l'alcool. A vrai dire, un roi qui sirote du jus d'orange dans une réunion avec ses chanceliers n'a que peu de crédit. Je semblai réfléchir un instant puis je finis par lui demander pour être sûr : « Vous vous appelez Lully c'est bien ça? ». Généralement, je n'oubliais rien, mais comme j'étais plutôt débordé en ce moment, surtout par mes pensées qui se bousculaient dans mon crâne et me donnaient des migraines, je préférai être sûr afin de ne pas me tromper.

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Dim 21 Avr 2013, 12:41


Quand Lully fit la rencontre de celui qui allait être son coéquipier, elle manqua d’avaler de travers. Que venait-elle de demander ? Un homme moche et méchant. Et qu’est-ce qui arrivait devant elle, comme une fleur ? Un des plus beaux hommes qu’elle avait vus, et courtois par-dessus le marché. Il avait l’air intelligent aussi, ou du moins, rusé. Il avait proposé d’œuvrer séparément, chacun s’occupant de l’un des deux personnes du couple. Puis elle crut littéralement étouffer quand il lui sortit qu’elle était « séduisante » et qu’elle devrait séduire un homme. Elle se demanda même s’il lisait dans ses pensées et qu’il s’amusait à la pousser à bout. Elle, séduire un homme ? Tomber dans ce genre de jeux méprisables ? Jamais ! Tentant de reprendre son calme, la sirène finit sa bière d’une traite et héla une serveuse pour lui demander un whisky. Il n’y avait que l’alcool pour la calmer. Cette dernière se mit à respirer profondément, puis elle se jeta sur le whisky dès qu’il lui fut servi. Ensuite, elle se mit à réfléchir à un autre plan d’action : elle ne pouvait rejeter en bloc l’idée de Jun sans proposer une alternative. Après avoir bu une gorgée, elle lui répondit :

    « Oh, vous savez, si jamais je tente de séduire qui que ce soit, j’ai peur que ça ne finisse pas comme prévu. En revanche, il me serait plus facile de le manipuler un peu. Par exemple, si vous séduisez la fille et que ça réussit –mais je n’en doute pas, quoi de plus facile pour le couple de rompre si l’homme ne lui fait plus confiance, plutôt que de la suivre comme un petit chien s’il reste aveuglé par l’amour ? Si je le fait douter de la fidélité de votre cible, ça sera plus simple pour vous. Et je suis bien Lully. Lully Lin. Enchantée. » Ou pas, continua-t-elle mentalement.


*

Quand Lully entra dans l’auberge, la nuit était en train de tomber, grandissant les ombres, assombrissant la ville entière. Vêtue des vêtements les plus laids qu’elle avait trouvés –un pantalon rose et un haut rouge vif, trop large pour elle, cette dernière était dans un état d’esprit plutôt détendu. Dans la journée, elle avait appris que le couple avait rompu. Elle avait dû supporter l’homme au cœur brisé pleurer pendant des dizaines de minutes, jusqu’à ce qu’elle trouve une excuse pour s’éclipser. Elle était à peine triste pour lui : il ne se doutait pas qu’une femme n’attendait que ce moment pour lui sauter dessus. Il l’oublierait bien vite face à l’appel de la chair. Ce qui l’enchantait moins, c’était de revoir une nouvelle fois son coéquipier au charme désarmant, Jun. Elle haïssait être en contact avec lui, et elle se haïssait encore plus d’avoir envie de subir ça quand elle ne le revoyait plus trop longtemps. C’était la première fois qu’elle était prise dans un courant aussi paradoxal. Ce dont elle était sûre, c’était qu’il ne fallait pas lui faire confiance. Il s’était certainement bien amusé, à séduire la pauvre sœur de leur « patronne d’un jour ». Il devait souvent jouer avec les femmes.

Finissant de monter les escaliers, la sirène passa le pas de la porte de la chambre où ils devaient se retrouver et le vit, sans surprise, en train de l’attendre. Il fallait qu’elle se répète que c’était le dernier soir où elle le verrait. Ce serait un soulagement sans pareille : elle avait besoin de penser à autre chose qu’à tout ça.
« Bonsoir », dit-elle simplement en fermant doucement la porte derrière elle. La sirène s’assit et se mit à regarder le feu de cheminée qui brûlait dans un coin de la chambre. Elle suivait des yeux le mouvement des flammes, qui lui faisaient presque penser à une danse acharnée, ou à un rituel macabre, au rythme des craquements du bois. Puis, soudain, une bûche tomba en projetant des étincelles. Surprise, Lully détourna le regard et le planta dans les yeux de Jun. En souriant calmement, elle se décida à engager la conversation :

    « Félicitations. J’ai entendu… ou plutôt, Maël m’a révélé que sa copine l’avait trompée et qu’elle était partie à la recherche de son nouvel amour, qui s’était curieusement volatilisé. Il a pleuré sur mon épaule pendant des heures, me répétant que j’avais raison à propos de la frivolité de ces sentiments qu’on peut appeler l’amour… ces heures à le rassurer valent bien l’argent que nous versera l’amoureuse ! En tout cas, vous avez accompli avec brio votre part du travail », termina-t-elle en posant les coudes sur la table. Puis elle ajouta, prise de curiosité : « dites-moi, à quel moment votre cible est-elle tombée sous votre charme ? Et à quel point ? » C’était vrai qu’il avait fait vite : leur mission n’avait duré que deux jours. Lully s’était attendue à presque une semaine.



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Briser un couple, c'est amusant et reposant ! [Q: Lully/Jun]

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