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 Kidnapping sexy | [Quête unique - PV Cocoon]

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Jeu 07 Mar 2013, 23:28

Voilà qu'elle se retrouvait de nouveau dans un lieu complètement inappropriée pour une dame, et encore moins une sirène sourde et muette... Qui lui avait dit que c'était l'un des pire de ces terres déjà ? Ah oui ! Ce vieil homme à la taverne quelques soirs précédent son voyage... Complètement soul, il racontait à ses camarades comment il avait vaincu le monstre des marais... un récit qu'Absynthe avait supplié à son compagnon qui lui pouvait entendre, de lui rapporter. L'animal savait, depuis le début, que c'était une erreur de faire ça... mais il n'avait, une fois encore, eut aucune emprise sur sa maîtresse... elle n'en faisait qu'à sa tête et il était impossible de lui faire changer d'avis lorsqu'elle avait prit une décision, surtout lorsqu'il s'agissait de visiter un nouveau lieu lugubre et dangereux, et d'éventuellement en ressortir en morceaux, ou même de ne pas en ressortir du tout....
Zarig ne comprenait pas la fascination qu'avait son amie pour ces endroits infâmes et où personne n'avait élu domicile, pour la simple et bonne raison qu'ils n'étaient pas fous, contrairement à quelques sirènes délurées ! En vérité, il avait tenté de la dissuader de s'y rendre en sachant parfaitement qu'il n'avait aucune chance d'y parvenir. Sur ce coup, il n'avait même pas insister plus de deux jours... désireux d'éviter les disputes plutôt répétitives ces derniers temps.
Il adorait Absynthe, et jamais il ne la laisserait tomber, mais son comportement impulsif ressemblait à de l'immaturité et ses besoins d'aventure avait l'étrange goût du suicide. Bien évidemment, comment faire part de ses doutes à la jeune femme ? Elle qui n'écoutait que son coeur et ses envie d'ailleurs... elle lui répondrait que c'est l'inconnu qui est excitant, et le danger ! Se rendait-elle compte des risques ? Certainement pas ! Elle était sortie de l'eau voilà de longs mois, et sa soif de connaissance ne cessait de croître... Elle n'avait peur de rien... que de retourner à l'eau ou de se perdre dans des foules... Jamais rien ne l'arrêtait et lorsqu'elle avait décidé de « visiter » un nouveau lieu, elle se laissait guider par ses rêves et les histoires, sans songer à ce qui pourrait lui – leur – arriver.

Sur ce coup là, elle avait été pire encore ! Elle n'avait même pas été chercher plus de renseignement que ceux qu'elle avait eut dans la taverne, autrement dit, elle ne savait qu'une seule chose – probablement fausse de plus – sur l'Antre des Marais : on y trouvait des monstres. Posez vous la question de savoir quel mortel est assez cinglé pour allez faire une promenade des marais pestilentiels dans le seul but lucratif de voir la tête de créatures tout droit sortis de cauchemars – et sans doute d'inventions populaires –... Absynthe était une de ces folles personnes qui ne songe qu'à satisfaire des besoins urgent d'aventure. Peut importe le prix à payer. Peut importe ce qu'ils trouveront au bout. Et cela, Zarig ne le concevait tout simplement pas.

Les deux amis avaient parcourus un long chemin pour parvenir aux portes de la forêt maudite et de ses marais aux odeurs infectes. Le fenec avait détesté l'endroit des milles avant qu'ils ne se tiennent en vue de ladite Antre... Sa compagne de voyage jubilait lorsqu'au même moment, lui priait pour qu'elle fasse demi-tour. Elle était de plus en plus hystérique au fur et à mesure qu'ils approchaient, le désespoir absolu du petit animal...
Une fois entrés, sans même avoir pris le temps de s'arrêter pour regarder la chose dans sa globalité, Zarig avait prié pour qu'une bête sauvage de lui saute pas à la gorge, où à celle de sa maîtresse. Chaque pas qu'il faisait était calculé, et il écoutait chaque bruissement de feuille, chaque bulle qui éclatait, avec une attention accrue, car il écoutait pour deux. Et Aby ne pourrait rien entendre venir, surtout pas dans l'état d'euphorie dans lequel elle se trouvait... Presque à sautiller comme une gazelle le ferait dans un champ de fleur... Pathétique...

Bientôt, elle se retourna vers lui et lui sourit avant de se servir du vent pour lui adresser la parole. « Alors, tu vois bien qu'il n'y a rien de dangereux ici... Ils mentent tous ces idiots ! C'est le paradis ! Regarde moi tout ça ! Un vrai coin de rêve... J'aimerais en faire le tour complet, qu'en dis-tu ? » Par prudence, il ne donna pas son point de vue... « Tu sais déjà ce que j'en penses, alors ne fais pas semblant de vouloir connaître mon avis... » La sirène fit la moue. « Cesse donc de toujours tout prendre avec autant de sérieux, tu vois bien qu'il n'y a.... » Elle ne termina pas jamais sa phrase... La jeune femme venait d'être tirée vers le sol par une liane géante tout droit sortie de la petite marre marécageuse derrière elle... Zarig, avant de paniquer, poussa un soupir... Pourquoi n'écoutait-elle jamais ? Réflexion faite, il la sermonnerait plus tard... lorsqu'elle serait hors de danger... si il arrivait à la sauver... Il se mit à aboyer comme un chien pour appeler de l'aide lorsque les cris de la sirène résonnaient dans l'antre. Il se précipita alors et saisis une de ses manches dans sa gueule, tirant de toutes ses forces dessus. Il ne parvint à sauver le morceau de tissus qu'il venait de déchirer du vêtement de son ami...

Elle s'enfonçait de plus en plus dans les eaux troubles, incapable de se retenir aux autres lianes glissantes, ou elles aussi mouvantes... Zarig perdait l'espoir... Il se remit à japper lorsque de son corps, on ne voyait plus que le buste... C'était fini... il allait la perdre... cette folle qui ne voulait jamais rien entendre de ses recommandations ! Il voulait lui faire prendre conscience des risques, mais pas aussi radicalement !...
Soudain, alors qu'il avait abandonné l'idée de la sauver, elle le regarda dans les yeux avec crainte et une larme coula sur sa joue... Elle avait compris... mais il était trop tard. Elle sombrait. L'animal ne pouvait pas la regarder mourir... et pourtant, elle ne lui laissait pas le choix.
Mais alors qu'il avait laissé l'espoir au ciel, une ombre passa sous ses yeux, rapide comme l'éclair. Il mit du temps à comprendre : quelqu'un venait au secours d'Absynthe.
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Ven 08 Mar 2013, 00:16

Cocoon avait décidé de renflouer son laboratoire d'alchimie en ingrédients. Pour le moment, il en avait certains, plus commun que d'autres, mais au final, ça ne lui suffisait que peu. Il faisait tout le temps des expériences et là, c'était limité.
L'orisha, se mit donc en route, dans un endroit qu'il n'avait que survolé, sans vraiment s'y aventurer. La dernière fois, il s'était enfuis face à un troll enragé, car il n'avait franchement pas que ça à faire. Mais cette fois ci, ce fut différent. Il avait vraiment besoin de s'y rendre, et d'examiner chaque coin, pour en prendre les meilleures vertus. Cependant, l'Antre était vaste, et ce genre d'excursions prenait du temps et de la patience. Restant bien sur ses gardes, mais restant discret, en faisant le moins de bruits possible, il commença à regarder les alentours.

Commençant à toucher des racines, des plantes, et examiner la végétation, il entendit des cris. Enfin non, des espèces de jappements, trop bruyant et trop ignobles pour être loin de lui. Que se passait-il là bas ? Se dépêchant, il ne prit pas la peine de dégainer, se contentant de s'assurer que les trolls aux alentours ne risquaient pas de rappliquer. Ses dons repéraient ainsi toutes les présences dans un certain périmètre, le mettant ainsi en confiance.
Lorsqu'il décala une large liane, lui bouchant la vue, il vit quelqu'un se faire happer dans les entrailles de la terre, pendant qu'un animal essayer d'en tirer une manche. En un bond, il fut sur la présence, dont il ne prit pas le temps de prendre connaissance, pour la tirer de là. Cocoon eu le temps de prendre ses bras, et la faire venir assez à lui, pour finir de passer ses bras autour de son corps, et la tirer de là.

Une fois que la demoiselle fut sur pieds, il prit soin qu'elle aille assez bien pour la détacher de son torse brun, et la regarder. Écarquillant les yeux il dit :

« Hé je te connais toi... »


Mais ça ne servait à rien qu'il parle. A rien qu'il ne murmure quelque chose, car elle n'entendait justement rien. Elle ne pouvait même pas parler sans l'aide du vent. Il se rappela alors d'elle, du labyrinthe, du mariage, du baiser qu'il lui avait offert... C'était indéniable, ils étaient destinés à se rencontrer à nouveau. Baissant les yeux, il vit son fennec, dont il se rappela à nouveau lorsqu'il posa ses yeux sur lui.

« Que fais-tu ici ? Je ne me souvenais pas que la belle plante que tu étais aimait autant l'aventure... »


La dernière fois qu'il l'avait vu, c'était pour lier ses lèvres aux siennes, comme il aimait faire, et non pour la sauver des lianes, ou des marais d'un endroit hostile et pestilentiel. Cependant, la venue de la jeune fille l'étonnait vraiment. Pendant quelques secondes il réfléchit à son prénom. Celui de son animal, il était sur de ne pas le connaitre, mais le sien... Il était malheureusement plus physionomiste qu'autre chose. Et puis une lueur arriva à son esprit :

« Hum... Aby, c'est ça ? »
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Dim 10 Mar 2013, 23:57

Comme d'habitude, rien n'allait. Absynthe, plus désespérée de s'être une fois de plus faite avoir que d'être dans une mouise indéfinissable, poussa un soupir... Ses cris ne servaient à rien, il n'y avait personne dans les environs et elle pouvait toujours rêver pour qu'un fou se jette dans les marais pour réparer ses erreurs de gamine écervelée... La Sirène était plus énervée par le fait que de nouveau Zarig avait raison sur toute la ligne que de n'avoir pas assez fait attention et avoir raté ces lianes mouvantes... Maintenant, elle se retrouvait engluée dans une matière visqueuse et collante qui l'aspirait un peu plus en elle à chaque seconde... Et elle avait beau hurler, rien de se passait. Jusqu'à cet instant où, alors qu'elle avait abandonné la lutte – c'est qu'elle mit du temps à comprendre que gesticuler la faisait s'enfoncer plus rapidement encore – elle sentit une pression sur ses poignets.
Lorsqu'elle ouvrit les yeux, elle tomba sur le torse immense d'un homme... sans aucun doute, qui était en train de la tirer d'affaire. Oui elle ne rêvait pas, il la sauvait vraiment ! Comme dans les histoires de princesse qu'elle avait déjà entendue plusieurs fois... l'homme admiré et aimé de tous qui sauve la demoiselle en détresse. Et à la fin, ils se marient ! Cette idée fit pétiller les yeux de la sirène qui se reprit bien vite et se concentra pour aider au mieux son vaillant sauveteur.

Il l'avait saisie fermement par la taille et la tirait avec force. Il ne lui fallut pas plus de quelques seconde pour réussir à la sortir du marais et la déposer doucement sur la terre ferme, toute nauséabonde et les jambes lourdes de vase. Malheureusement pour elle en cet instant, elle avait le sens de l'odorat très développé et les relents pourris lui donnèrent rapidement la nausée. Elle se retint, se disant à elle-même qu'il n'était pas poli de vomir sur les pieds de son preux gentleman. Alors que Zarig venait se frotter contre ses jambes sans aucun souci de se voir puer la mort, Absynthe releva la tête vers l'immense homme qui se tenait devant elle. A l'instant où elle posa les yeux sur lui, elle eut un sourire radieux et faillit lui sauter au cou... avant de se rappeler de son odeur... Lui aussi sembla la reconnaître car elle décela une lueur dans son regard, même si elle ne comprit pas ce qu'il lui dit...

Par la suite, il passa par Zarig pour s'adresser à elle... sachant que le fenec ferait le messager. Étrangement, l'animal le fit de bonne grâce... la peur l'avait sans doute mit dans de bonne résolutions... Il retranscrit parfaitement les mots de l'Orisha et lorsqu'Aby sut qu'il l'avait comparée à une fleur, elle rougit et baissa les yeux. Il voulait savoir ce qu'elle faisait là... Ça se voyait non ? Elle s'amusait dans les marais ! Les baignades étaient certes dangereuses et tellement fascinantes, elle n'avait pas pu résister. Elle allait répondre lorsque Zarig lui apprit que le jeune homme se souvenait de son nom... elle aussi connaissait le sien. Un nom qu'elle se souvint avoir trouvé très beau. Elle lui sourit et enchaîna, mêlant ses pensées au vent avec enthousiasme. « Exact ! Et avant toute chose, j'aimerais vous remercier de m'avoir sauvée Sir... Cocoon ? Sachez que n'ayant rien de concret à vous donner en paiement de ma vie, je vous offre tout ce que vous voudrez, pas de limites à la décence ! » - « Heu Absynthe c'est peut-être un peu exagéré ? » Son compagnon avait réagit à la seconde.. La Sirène ne vit pas l'intérêt de lui répondre et poursuivit. « Quant à ce que je fais là... je me promène. Vous ne la saviez peut-être pas mais je parcours ce monde depuis mon arrivée sur terre, chaque recoins... Je pars à l'aventure partout ! J'adore découvrir de nouveaux lieux fascinants... » Zarig soupira mais ne dit rien... Absynthe sautillait presque sur place en disant cela, et ses yeux pétillaient... une vraie gamine, complètement givrée !

Elle se calma alors, puis croisa ses bras dans son dos avant de remuer de droit à gauche et de regarder son sauveur de son regard passionné. Elle n'avait bien sûr pas oublié le jour de leur rencontre, simplement parce que personne n'oublie son premier baiser, surtout pas avec aussi bel homme et aussi flatteur... Oui, elle l'avait trouvé magnifique et l'instant où il lui avait offert de l'embrassé avait été magique... tellement qu'elle avait cru être dans un rêve. Depuis ce jour, elle vivant dans l'espoir de vivre quelque chose de similaire une nouvelle fois... Et de le revoir. C'était chose faite, et elle ne s'en plaindrait pas ! Elle allait pouvoir peut-être faire sa connaissance cette fois ? Car dans le labyrinthe, elle s'était éclipsée rapidement, un peu sous le choc du contact qu'elle avait eut avec cet homme des plus séduisants, et si grand qu'elle en avait eut mal à la tête. Elle comptait remédier à tout cela... Et lui offrir « n'importe quoi » n'était pas une décision hasardeuse, elle attendait de lui qu'il la fasse rêver encore, et qu'il récréer cette magie qu'elle avait aimée le jour du mariage....

Elle le regarda en souriant. « Je vous ai dit ce que je faisais là, mais je ne pas ce que vous faites là ? Vous n'êtes certainement pas venu secourir quelques demoiselles inconscientes... » Elle rit et fit un pas vers lui. Elle ouvrit la bouche pour ajouter quelque chose lorsque le sol se fissura. Absynthe poussa un cri et perdit l'équilibre. Avant qu'elle ne tombe, elle fut aspirée par un étrange tourbillon qui alla l'enfermer... dans un tronc d'arbre immense. Cocoon ne fut pas épargné et pour la seconde fois en quelques minutes seulement, la sirène se trouva coller plus que d'autorisé au torse sombre du jeune homme. Au lieu de se morfondre de cette nouvelle galère, un sourire radieux étira ses traits... Sa joie était telle qu'elle ne remarqua pas de suite l'absence de Zarig... Couché sur lui, elle ne voyait que ses beaux yeux bicolores et sa bouche charnue appelant au baiser.
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Mar 02 Avr 2013, 17:45

La voix d'Absynthe, bercée par le vent, vint chatouiller les oreilles de l'orisha. Et puis les mots qu'elle enchaîna étonna le bronzé. Il la regarda un peu suspicieux, avant de se laisser convaincre par son sourire mielleux et magnifique.

« Tout ce que je veux hein... ? »


Un sourire en coin s'afficha sur ses lèvres, satisfait de pouvoir ainsi demander ce qu'il voulait d'elle. Finalement, c'était plus facile que prévus. Elle était mignonne, plutôt à son goût, et... Non, que s'imaginait-il ? Il lui avait déjà volé un baiser, n'était-ce pas assez ? Non, monsieur Plus en voulait encore.
Cependant, elle le sortit de ses pensées en lui disant qu'elle arpentait le monde à la recherche de lieux fascinants. Le marais n'était certainement pas le meilleur... Il grimaça lorsqu'elle dit ça, n'approuvant que moyennement sa présence ici.

Plus il la regardait, plus une espèce de lien se créait entre lui et elle. Elle était fraîche, pleine de vie, un vrai rayon de soleil sur cet homme terne et presque morose. Il était admiratif de ce genre de caractère et de comportement. Une femme-enfant qu'il commençait à sacrément apprécier, tellement qu'il fut heureux d'avoir été son sauveur, à la place de quelqu'un d'autre. Cocoon voulait se l'approprier, et en savoir toujours plus sur elle. Ainsi, ses pupilles se dilatèrent légèrement, ses yeux se remplirent de désir et de rêverie au sujet de cette muse.
Ce qu'il faisait là ? Il...

Le bronzé n'eut pas le temps de répondre que le sol se déroba sous leurs pieds, et les emmena violemment au creux d'un arbre qui avait tout l'air d'un tronc sec et mort, pour les faire disparaitre. Dans la chute, la sirène fut jeté contre son corps de statue, et pour ne pas qu'elle se blesse plus, il referma son étreinte sur son corps frêle. Évidemment, l'atterrissage fut pour sa pomme. Il atterrit durement sur le dos, étouffant un râle assez sourd, restant allongé quelques secondes. Son épée n'amortit absolument rien. Ses mains glissèrent sur le corps d'Aby pour venir frotter son visage brun, et enlever la poussière qu'ils avaient soulevé lorsqu'il s'écrasa au sol. La muse était toujours sur lui, accrochée à son débardeur, mais visiblement entière.

Cocoon leva la tête, et se rendit compte qu'il était plus proche d'elle que ce qu'il pensait. Laissant retomber sa tête en soupirant il pensa « Jolie fleur, pourquoi ne peux tu pas m'entendre... ? Ce serait tellement plus simple. ». Fermant les yeux trois secondes il commença à bouger pour les mettre debout. Il manipula délicatement Aby, de ses mains brunes, et finit ensuite de s'épousseter.

« Bon sang... On est où là ? »

Cocoon avait prononcé cela un peu dans le vide, ne pensant pas vraiment que quelqu'un lui répondrait. Le tunnel dans lequel ils se trouvèrent était tout en terre, et des racines d'arbres dépassaient du plafond. Il y avait peu de lumière, et il mit un moment à s'adapter à la pénombre. Sur les murs, horizontalement, filait une étroite plaque de métal, jusqu'à perte de vue, suivant les contours de chaque tunnel.

L'orisha se mit à marcher, quand il entendit couiner derrière lui. Qu'avait la jolie sirène ?
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Dim 12 Mai 2013, 14:50

Il était étrange de se dire que le danger était partout et pouvait les surprendre à tout instant, lorsque la sirène se trouvait enserrée dans les bras de son sauveur, dans un tronc crasseux. Un sourire illumina ses traits ; il avait un charme certain, et elle n'avait pas oublié leur première rencontre. Ses mains vinrent doucement lui caresser le visage – du moins c'est qu'elle croyait – et des paroles emplies de désespoir lui parvinrent, alors qu'elle se perdait dans des rêves malicieux de baisers et d'étreintes plus qu'amicales. Elle mit un moment avant de se rendre compte que le vent absent ici, elle n'avait aucun moyen d'entendre son partenaire s'exprimer - et la couvrir de compliments -. Alors comment était-ce possible ? Un oeil sur les plaques métalliques qui recouvraient un long tunnel adjacent lui donnèrent la réponse. Intriguée, Absynthe n'attendit pas que son gentleman ai terminé de la remettre convenablement sur pieds pour commencer à se barrer, les yeux émerveillés par ce décors souterrain. Une idée lui traversa alors l'esprit et fit demi tour, soudain paniquée, et cherchant partout sous le regard interrogatif de Cocoon. Elle hurla une pensée « ZARRRRIIIG ?! » et à l'expression horrifiée de son compagnon d'infortune, elle comprit qu'elle venait de lui vriller le crâne. Désolée, elle s'approcha de lui en trottinant et vint saisir son visage entre ses mains à bout de bras, avant de le tourner dans tous les sens pour vérifier si il n'avait rien, le visage déformé par la peur de l'avoir blessé ou d'avoir diminué ses capacités intellectuelles. Au bout de quelques secondes de diagnostic, elle lâcha enfin l'Orisha et poussa un soupir de soulagement avant de retrouver le sourire.

Elle avait presque oublié Zarig durant ces quelques secondes. Lorsqu'elle y songea de nouveau, elle se mordit les doigts, inquiète, et s'approcha de l'endroit où ils étaient tombés avant de regarder en l'air. Le trou était clos, et Aby savait que son ami était au dessus. Elle se mit à imaginer le pire ; des bêtes féroces venant pour le dévorer, ou qu'il ne tombe dans les marais et meurt là, seul et sans personne pour l'aider... OK elle le trouvait rabat joie, mais elle ne voulait pas le perdre pour autant ! Totalement incapable de réfléchir correctement, elle ferma les yeux et tenta de se calmer. « Je vais bien Absynthe, ne t'en fais pas ! Je vais trouver un endroit où me cacher en attendant que tu viennes me chercher. Je ne suis pas aussi imprudent que toi ! Mais fais au plus vite, je n'aime pas cet endroit. Il me donne la chair de poule... » La sirène eut un sourire rassuré. Elle ne pouvait évidemment pas répondre à son fenec, mais le savoir sain et sauf et sur le point de se mettre à l'abri la rassurait. Elle réfléchirait à deux fois la prochaine fois avant de l'embarquer dans ses folies. Mais pour l'heure...

Elle retourna rejoindre Cocoon et s'arrêta à sa hauteur. Sa vision était bien aiguisée que celle de l'Eshu, mais si elle lui offrait de sa vue et se sacrifiait, elle ne verrait plus rien. Elle préférait être son guide en cas de souci plutôt que d'être celle qu'on protège. Malgré ce qu'il devait croire, Absynthe n'avait rien d'une pauvre petite sans défense, et elle espérait bien surprendre son prince dans les heures à venir. Car ces souterrains ne devaient pas êtres très accueillants... Elle se tourna vers Cocoon et resta un long moment fixée sur son torse foncé. Elle devait lever la tête très haut pour voir son visage, et ça lui tordait le cou, mais ses beaux yeux toujours aussi fascinants pour la sirène valaient le sacrifice.

« Zarig nous attend en sécurité, il faut qu'on sorte d'ici rapidement ! »

Pourquoi disait-elle cela d'un ton détaché et sans conviction ? Peut-être parce que ses pensées trahissaient l'envie qu'elle avait de rester auprès de l'Orisha le plus longtemps possible. Et de visiter ces grottes mystérieuses qui les avaient kidnappés... Après tout, pourquoi ne pas profiter ? Le fenec était prudent et probablement déjà caché, Cocoon était de très bonne compagnie et la curiosité l'emportait sur tout le reste. Ces marais recelaient de lieux magiques et incroyables, et on leur offrait la possibilité d'en découvrir un ! Alors pourquoi ne pas foncer ?

« Pourquoi est-ce que tu es si grand ? »

La question avait fusé, complètement débile et sans rapport avec le reste. Mais le torticolis que la sirène développait avait besoin d'une réponse... Lors de ses voyages à travers les terres du Yin et Yang, jamais Aby n'avait rencontré de personnes aussi immenses que l'Orisha, et cette taille démesurée l'intriguait. Était-ce une anomalie ? Un sort ? Ou alors une simple exception de la nature... Ou encore une punition ? Elle avait soif de savoir. Elle espérait juste ne pas avoir froissé le géant. Un peu honteuse de sa question étrange, elle tenta de changer les idées de Cocoon et tendit les bras vers lui. Il devrait comprendre facilement sa requête ; elle était une puce face à un éléphant. Et sa petite taille lui faisait presque peur. Les bras de son prince la rassuraient, et elle aimait être perchée, le monde vu d'en haut était encore plus divin et merveilleux.
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Dim 12 Mai 2013, 15:38

Cocoon voulu relever la petite dame qui gisait sur lui, mais voilà que celle-ci fit glisser ses mains sur son corps pour essayer d'atteindre son visage. Enfin c'était ce qu'il pensait car elle s'arrêta net sur ses pectoraux. Haussant un sourcil, il la laissa émergé pour finir par la relever. Mais là encore, elle lui fila entre les doigts pour s'enfoncer un peu plus dans la grotte et voir le tunnel. L'orisha frotta ses mains sur ses vêtements pour enlever terre et poussière quand il grimaça. Aby avait crié de tout son saoul pour appeler son compagnon, et Cocoon ne pu s'empêcher d'ouvrir la bouche et de lâcher une insanité. De quel moyen pouvait-il entendre ses pensées à elle ? Et elle, pouvait-elle l'entendre ? Surement...
L'orisha, encore courbé pour nettoyer ses genoux, vit sa tête se relever et se mouvoir dans tous les sens, avant d'entendre sa nuque craqué. Est-ce que le but de cette jolie sirène était de lui torde le cou ? Car là elle était plutôt bien partie. Grimaçant un peu, elle finit par le lâcher en soupirant, et s'intéresser à autre chose. Ah oui, ils avaient perdu son compagnon. Zarig visiblement.

Cocoon regarda Aby se mouvoir dans cet environnement hostile. Elle regarda vers le haut, et il pu admirer son joli cou fin, saliver devant son buste féminin, légèrement découvert, avant qu'elle ne baisse à nouveau le menton. L'Orisha détourna le regard, de peur de finir par la dévisager, se trouvant finalement bien content d'être juste avec elle, ici, dans un endroit sombre, froid, humide... Hum. Secouant doucement sa tête, il en sortit toutes pensées impures, et essaya de voir au loin dans le tunnel qui continuait, bordé de plaques métalliques partout, et en tout genre. La sirène fit folte face pour se mettre juste devant lui, et, alors qu'il baissait la tête pour la regarder, il voyait qu'elle, elle ne levait pas la sienne. Faisant tomber ses prunelles sur son propre corps, il s'aperçut qu'il n'avait rien d'anormal sur son débardeur, et se demanda pourquoi une telle fixation. Cependant, elle finit par plié sa nuque, et le regarder en lui annonçant mentalement que Zarig était là-haut, et qu'il fallait se dépêcher de sortir, mais en elle, il analysait autre chose que le sentiment de détresse que pouvait susciter son compagnon esseulé.

Et ce qu'elle dit, fut une grande perche tendue à Cocoon.

L'Orisha se pencha vers elle, sourire au lèvre, les yeux durs mais envoutants, approchant son visage du sien pour lui dire : « Parce que c'est moi qui choisis à la porté de quelles femmes je me met. Et je ne choisis que des Reines... », comme si elle n'avait peur de rien, comme si les limites n'existaient plus, que les barrières de la convenance avait sauté, elle tendit les bras, comme Hasnna ou Alicia le faisait, pour pouvoir se percher sur ce corps monumental face à elle. Sentant ses mains se joindre sur sa nuque, il serra d'un bras sa taille, pour se redresser entièrement et la soulever délicatement. Elle était contre lui, presque sur lui, et il en profita pour décrocher la sangle de son arme, pour que celle-ci tombe contre le mur. Si elle voulait rester en l'air, il préfèrerait l'avoir sur le dos, que sur son torse. Et puis comme ça elle pourrait voir où ils vont. Mais il ne la bougea pas pour le moment, il se délesta juste de son arme. Ainsi, tournant la tête pour la regarder, il se douta que ses yeux intriguait la jeune femme, surtout a cette distance infinitésimale. La première fois qu'ils s'étaient vu, elle lui en avait beaucoup parlé, et maintenant qu'elle pouvait les voir de près... Mais pour Cocoon, c'était l'occasion ou jamais. Ils n'étaient plus au mariage, ce n'était plus un prêté pour un rendu, un service donné pour un service reçu non... C'était plus que ça...
Les mains brunes de l'homme glissèrent sous les cuisses de la jeune femme, tenant ainsi fermement son corps, avant de regarder ses lèvres. Sa bouche attirait à la sienne et il se rapprocha doucement, visant à nouveau ses yeux, plongeant dans ses prunelles, avant de fermer totalement les siens quand sa bouche effleura la sienne.

Il l'embrassa, comme jamais, déposant un baiser long et sensuel sur ses lèvres, avant de se décoller légèrement, sans rompre le charme, et revenir à la charge, ouvrant à nouveau ses lèvres pour capter les siennes. Elle l'avait envoûté par son charme et sa naïveté, et lui, il espérait avoir frappé assez fort de ses charmes, sur elle, pour pouvoir se la garder, se l'accaparer toute entière, et peut être pour toujours...
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Dim 12 Mai 2013, 16:29

Pour une réponse étrange, c'était une réponse étrange ! Absynthe avait tout prévu, tout analyseé, passé en revue toutes les possibilités de la vie qui auraient fait que cet Orisha était plus grand que la moyenne... mais elle n'avait pas songé une seconde que cela aurait pu avoir un rapport avec la séduction. Une moue étonnée apparue sur son visage. Des Reines ? Elle n'était pas une reine... C'était à n'y plus rien comprendre.. Quoique si... en vérité cela prenait tout son sens ! Aby était petite, très petite, et lui si haut ! Elle était alors loin de s'apparenter à une reine ! Visiblement déçue, elle ne rechigna cependant pas lorsqu'il répondit à l'appel de ses bras et la souleva du sol pour la caler contre lui. La chaleur de son corps était douce et apaisante, et elle se calma immédiatement, s'accrochant à son cou pour ne pas glisser, et comme si sa vie en dépendait. Aussi proche de lui, elle jouait les reines, voire même les déesses ! Un honneur en soit ! Elle se pinça les lèvres, un tic qui exprimait sa gène. Ses yeux auparavant violets de sa froideur et de sa déception virèrent instantanément au jaune tournesol. Elle était heureuse et bizarrement à l'aise.

Elle sentit bouger Cocoon et vit son arme tomber sur le sol, sans un bruit – pour elle – et lorsqu'il se tourna pour lui faire face, elle capta ses yeux dans les siens, soudain fascinée par ces prunelles bicolores si spécifiques. Si proches, ses yeux étaient immenses et pétillants. L'un des deux était accordé aux iris de la sirène, et elle trouva cette coïncidence merveilleuse. Elle s'appliqua à les détailler l'un après l'autre, leur cherchant des différences autres que leur couleur, sans succès. Elle pouvait lire une choses étrange dans ces reflets bleus et dorés... une chose qu'elle avait déjà vu mais ne connaissait pas encore. De l'envie ? Elle avait cette lueur de désir dans le regard lorsqu'elle découvrait de nouveaux lieux, elle aussi ? Était-il donc aussi curieux qu'elle de découvrir ces grottes sombres ? Si c'était le cas, l'aventure risquait d'être mouvementée ! Mais au moins, elle ne se sentirait plus seule, ni freinée par la prudence de Zarig... Cocoon comprendrait son enthousiasme, lui.

Les lèvres entrouvertes par la concentration, Absynthe ne vit rien arriver. Elle avait à peine rompu le lien de leurs regards qu'une douce chaleur et un parfum sucré envahissaient ses lèvres. La jeune femme mit un instant avant de comprendre ce qui se passait, et lorsqu'en enfin son cerveau assimila la situation, il réagit plus vite que l'éclair, répondant avec une passion étrange à ce baiser fiévreux. L'Orisha l'avait déjà embrassée, et le souvenir de cette expérience était enfouie dans un coin de sa mémoire, et gardé précieusement comme un moment unique et parfait. Son premier baiser. Et voilà qu'il lui offrait le second. Elle lui avait dit qu'il pourrait avoir ce qu'il voulait, n'importe quoi, pour l'avoir sauvée. Cela faisait-il partie du contrat ? Curieusement, Aby espérait que non. Elle ne pouvait s'empêcher de rêver... C'était si magique, et si improbable... Pourtant, lorsqu'elle rouvrit les yeux qu'elle avait fermés par automatisme, il était toujours là, et ses lèvres butinaient toujours les siennes avec sensualité. Décroisant ses bras, elle s’agrippa à ses cheveux sur la nuque et pressa un peu plus le baiser, tout en caressant d'une main sa joue bronzée. Tout son corps brûlait et vibrait, comme si elle se consumait entre les bras de Cocoon, et pourtant, elle se sentait plus vivante que jamais. Ses pensées se perdaient dans les méandres de son plaisir, et elle était incapable de voir autre chose que l'Eshu contre elle. Doucement, elle rompit le baiser mais resta front à front avec son prince avant de sourire. Ses prunelles jaunes avaient virées au bleu profond de l'envoûtement pendant qu'elle jouait avec le bel homme. Il avait laissé un goût de miel et de fraise sur ses lèvres et Aby passa sa langue dessus pour récupérer ces fragrances délicieuses. Elle eut un sourire et s'adressa au jeune prince en pensée.

« On ne m'avait jamais dit que j'étais une reine... »

Elle eut un petit rire, et pourtant, elle ne plaisantait pas. Cocoon était l'homme rêvé. Attentionné et doux – et sexy pour ne rien lui reprocher – il avait séduit la petite sirène en quelques minutes le jour du mariage, dans le labyrinthe. Et le jeu de ce jour de fête s'était visiblement transformé en véritable chasse de séduction. Ce qui n'était pas pour déplaire à Aby ! Surtout que Zarig n'était pas là pour lui reprocher son imprudence avec le presque inconnu qu'elle venait d'embrasser comme s'il s'agissait de l'homme de sa vie. D'ailleurs, puisqu'il n'était pas là, autant en profiter !

« Il faut vérifier ! Rien n'est certain, de nos jours ... »

Sans plus de convenances, Absynthe plongea de nouveau sur le visage de l'Orisha et lui vola un énième baiser. Sauf que cette fois, elle menait la danse. Elle se voulait femme, avenante. Elle espérait que Cocoon ne verrait pas d'un mauvais oeil son initiative. Elle le voyait déjà la lâcher de surprise, et elle s'écrasant sur le sol dur, sans comprendre ce qui lui arriverait. Pour ne pas lui laisser le temps de réfléchir, la jeune femme ouvrit soudain la bouche pour laisser sa langue jouer avec celle de son partenaire. Elle voulait dominer cet instant, profiter du plaisir et de la simplicité de la chose, en oubliant les problèmes qui les entouraient. Si on lui avait demandé, Aby n'aurait jamais voulut que cela se passe ailleurs. Le danger l'excitait, et se retrouver étreinte avec passion dans une grotte ténébreuse en terre inconnue était magique ! La sirène ne regrettait pas sa venue en ce lieu hostile, ni même de s'être retrouvé coincée ici avec l'Orisha. Un coup du destin ? Elle aimait à le croire...

Bien que particulièrement pressante dans ses embrassades, il lui fallait pourtant retrouver le souffle par moment. La jeune femme s'éloigna à contrecœur du visage de son amant de l'instant, et ferma les yeux doucement avant de soupirer, une main toujours posée sur sa joue et l'autre jouant dans ses cheveux.

« On ferait mieux de bouger... » Elle avait faillit ajouter « sinon je vais te dévorer » mais elle avait – pour une fois – préféré jouer la carte de la prudence. Il fallait être sérieux, même si c'était bien plus compliqué que prévu ! Zarig était en danger, et ces grottes n'attendaient que d'être visitées !
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Dim 12 Mai 2013, 17:44

Le baiser qu'offrit Cocoon à la jeune femme le transporta quelque peu. C'était différent d'embrasser une ingénue, mais c'était agréable. Et puis l'ingénue se transforma rapidement en bête, en tigresse. Elle s'accrocha à son cou, attrapa ses cheveux au niveau de sa nuque, posa une main sur sa joue, et fit ses lèvres plus voraces, plus avides. L'Orisha colla son dos contre le mur, en faisant attention à ne pas l'écraser, mais montrant son excitation grandissante. C'était un homme à bisous, alors forcément dès qu'on commençait à lui en faire un peu trop... Il réagissait rapidement. Lorsqu'elle lui parla, il voulut lui répondre, mais ce fut sans succès, car la jeune femme lui sauta dessus pour capturer ses lèvres et qu'il se laisse faire. Cocoon était complètement à sa merci, et adorait se laisser soumettre de la sorte. Alors il sentit sa bouche, curieuse, avide de découvrir la sienne, et finit par sentir sa langue chaude, mouillée, humide, qui caressait ses lèvres brunes. À son tour, il entrouvrit la bouche pour laisser s'infiltrer l'intrus, et sentit sa propre langue partir et explorer d'autres endroits.

Dans cet environnement hostile, les deux partenaires n'avaient pas autre chose à faire que se découvrir, que de découvrir le plaisir et la jouissance de partager autant d'affection l'un envers l'autre. Sous toute cette ambiance lourde de langueur et de désir, Cocoon ne put s'empêcher de serrer plus fermement les cuisses de la sirène, s'imprégnant d'elle, de sa peau, de sa chaleur, de son odeur... Il voulait plus, il voulait aller plus loin, il voulait toucher plus encore. Il sentait sa main sur sa joue et lui ne désirait qu'une chose, que cette main se balade, aille ailleurs, aille visiter son torse, son dos, ses reins...
Cocoon était enivré d'Absynthe. Il commençait à doucement l'avoir dans la peau, juste par ces baisers là. C'était pire qu'au mariage, car là-bas, ce qu'ils avaient vécu, n'était rien à côté de maintenant. Ainsi, il se demanda un instant s'il n'était pas en train de l'enchainer inconsciemment à lui, ou si c'était le contraire. Mais son cerveau était trop occupé à créer des endorphines, pour penser à ce genre de chose totalement superflue.

Sentant les jambes de la jeune femme, entourer sa taille, et ses bras se tenant à lui, il lâcha ses mains un instant, pour les faire lentement glissé, les remontant le long de ses cuisses, caressant ses hanches, sa taille, n'hésitant plus à oser. Il osa passer ses mains sous le haut de la jeune femme, juste pour sentir son dos nu, sa peau plus froide que la sienne, mais particulière tout de même. Il remarqua que ses deux grandes mains faisaient presque la taille de son dos, qu'elles enveloppaient à merveille ce petit corps qui se voulait fragile, mais qui habitait une âme bien robuste. Cependant, ce contraste lui plaisait, et il n'hésitait pas à les garder à ce niveau là.
Mais quand les baisers s'arrêtèrent, et qu'il s'aperçu qu'il avait retenu sa respiration tout ce temps, il du inspiré longuement pour ne pas s'asphyxier.
Ce que dit la jeune femme fut interprété différemment qu'elle. En avait-elle marre ? Cocoon le croyait, il pensait qu'elle était lassée, ou n'importe quoi d'autre. Il ne voulait pas la forcer alors se fut à contre-cœur qu'il éloigna son visage à son tour et dit : « Si tu veux continuer de voir le monde de ma fenêtre, je préfèrerai que tu viennes sur mon dos. ». Gentiment, il la laissa glisser contre lui pour toucher le sol et se baisser totalement pour qu'elle monte sur son dos. Ainsi, il prit son épée dans main, préférant la transporter de la sorte. « Alors petite Reine, où veux-tu aller ? »

Effectivement, trois chemins s'offrirent à eux. Tous étaient bien sur différents, et personne ne savait ce qui allait les attendre au bout de chacun. Ce pendant, c'était à tester, et il préférait la laisser choisir, penchant légèrement la tête en arrière, sentant ainsi la jeune femme contre lui. Si jamais elle était vraiment intrigué par lui, par ses yeux, par sa taille, ou par autre chose, il lui en parlerait volontiers, mais encore fallait-il qu'elle s'y intéresse...

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Dim 12 Mai 2013, 19:16

Tout avait été très vite. Mais c'était si puissant que la jeune femme n'en avait pas perdu une miette. Complètement hypnotisé par le grand Orisha, elle aurait n'importe quoi pour se fondre en lui, le posséder et lui offrir son corps et son âme, une seule seconde de plus. Il semblait aimer son audace, car il avait laissé aller ses mains sur ses cuisses, ses hanches puis sous son haut, contre son dos, y laissant des marques de brûlures et un étrange sensation. Son corps entier fut parcouru d'un frisson, mais elle ne chercha pas à se soustraire à cette étreinte plus osée, profitant plutôt de Cocoon et de ses caresses voluptueuses contre sa peau satinée. Du moins, jusqu'à ce qu'elle décide elle-même de rompre le lien, et de reprendre la route, tentant de faire preuve de sérieux.

Lorsqu'elle entendit les pensées de l'Orisha dans sa tête, son ton déçu et grave, elle se demanda si elle l'avait froissé. Croyait-il qu'elle n'avait pas envie de rester là à le bisouiller pendant des heures, en oubliant le monde et les soucis ? Elle était peut-être naïve, mais elle n'aurait pas pensé une seconde que le jeune homme puisse avaler son mensonge. Pourtant, il semblait bien que c'était le cas. Il se baissa pour la laisser retrouver le sol et resta ainsi afin qu'elle puisse escalader son dos sans trop de difficulté. Triste et désolée, Aby évita son regard au possible lorsqu'elle fit le tour pour prendre sa place contre l'Eshu. Elle ne voulait pas qu'il soit ainsi, et pourtant elle était à l'origine de son malaise. Tentant de masquer sa déception, la sirène se cala sur le dos de son compagnon et croisa autour de son cou, en prenant tout de même garde de ne pas l'étrangler. Elle enserra sa taille de ses jambes et les bloqua au niveau de ses chevilles lorsqu'il se releva et fit quelques pas. Il s'arrêta rapidement ; trois chemins se présentaient devant eux, et il lui demandait de choisir. Il était agréable « d'entendre », mais Aby aimait son silence, et ne capter que les pensées de son prince lui suffisait. Elles sonnaient comme un petit carillon à chaque fois, éveillant ses sens et sa curiosité, et lui arrachant un imperceptible frisson de surprise.

Sans répondre clairement, la sirène pointa le chemin droit devant du menton et laissa Cocoon s'y engager. Il lui faisait confiance au point de la laisser choisir leur destin ? C'était plutôt flatteur en vérité, et la jeune femme ne put s'empêcher de sourire. Elle n'avait jamais été le centre de l'attention, celle qu'on regarde, celle de qui on prend des nouvelles, à laquelle on s'intéresse – surtout pas pour des choses comme elle avait fait plus tôt avec l'Eshu – et c'était agréable d'être le centre de l'attention, pour une fois dans sa vie, d'être l'objet d'un désir et l'origine d'un plaisir. Absynthe aimait plus que de raison cette sensation d'importance qu'elle avait lorsque Cocoon posait simplement son regard sur elle, et plus encore lorsqu'il l'étreignait et l'embrassait comme une véritable femme. C'était peut-être pourquoi elle aimait tant se trouver à ses côtés et pourquoi les choses collaient si bien entre eux... malgré le fait qu'ils se connaissaient à peine... Aby ne voulait pas savoir tout de lui... Elle vivait pour le savoir, la connaissance infinie, et tout savoir était ennuyeux. Alors elle y allait doucement avec son compagnon, désireuse de lui arracher ses secrets au fur et à mesure qu'ils apprendraient à se côtoyer.

La sirène sourit avec plus de conviction et laissa aller ses pensées afin de rompre de silence qui s'était installé. Elle n'avait pas peur. Pas sur Terre. La peur ne survenait que lorsqu'elle apparaissait sous sa forme originelle de sirène et que sa queue noire devenait le symbole de son exil. L'océan la haïssait, et c'était réciproque. Elle craignait pourtant le jugement de ses pairs, et de ses frères, de ses sœurs, et passait son temps sous l'eau tapie dans l'ombre, dans une grotte sous marine et dans un récif ténébreux. Ici, aucune crainte n'avait jamais soulevé son coeur. C'est pourquoi elle osait bien des choses que d'autres auraient jugées déplacées et totalement irresponsables. Comme...

« Pourquoi tu m'as embrassée ? Je veux dire... déjà la dernière fois... Tu trouves que je sens bon ? Ou bien est-ce que c'est un jeu ? Une coutume que les garçons embrassent les filles ? Je trouve ça plutôt étrange... Les fourmis dansent dans mon ventre quand tu me touches, c'est normal ? »

Elle n'avait aucunement conscience du ridicule de sa question... Et son ton était tout sauf ironique. Elle était parfaitement sérieuse, et ne songeait même pas que Cocoon puisse lui rire au nez. Parce que pour elle, c'était important.
La sirène retourna à son silence souverain en attendant avec patience la réponse de son moyen de transport vivant. Elle se perdit dans ses songes et capta soudain du mouvement dans l'ombre, droit devant. Un mouvement trop rapide pour être décelé par les yeux faibles de l'Orisha, alors que sa vue plus affutée l'avait immédiatement détecté. Elle désirait voir de quoi il s'agissait, mais l'idée que cela puisse être dangereux pour Cocoon, dans l'ignorance, la freina. Elle ne réfléchit pas plus longtemps et se pencha en arrière, serrant plus fort le jeune homme, jusqu'à presque l'étrangler. Alors elle murmura en pensée.

« Il y a quelque chose devant. »

S'agissait-il d'un monstre qui allait les dévorer ? Ou bien d'un simple reflet de la plaque métallique qui courait le long du tunnel sombre ? Ou alors elle avait rêvé... En tous les cas, elle priait pour que la chose soit gentille, et si cela pouvait être d'une quelconque aide pour sortir d'ici, alors cela aurait été encore mieux !
Agrippée à l'Eshu, Absynthe se retrouvait de nouveau son visage tout proche du sien, et une envie jusque là inconnue de la demoiselle traversa son esprit. Elle sentait le coeur du jeune homme battre dans son cou, et son souffle chaud sur ses mains nouées. Ses yeux clignaient dans le noir ambiant, et sa bouche charnue était là, juste sous son nez, n'attendant que sa faiblesse s'exprime et qu'elle ne cède à cette nouvelle tentation. Elle ferma les yeux pour l'éviter, mais la chaleur qui émanait du corps entier de Cocoon le rendait irrésistible. La sirène se mit soudain à espérer que la chose étrangère les surprenne, pour lui faciliter la tâche.
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Dim 12 Mai 2013, 20:10

Quand Aby monta sur le dos de Cocoon, il ressentit tout son désir. AInsi, elle n'avait pas envie de s'arrêter mais peut être était-ce une question de politesse ? Tout ce qu'il sondait était du désir et de la passion, rien de plus. Ne disant rien, et ne parlant plus là dessus, il marcha jusqu'à ce que le tunnel se sépare. Absynthe réfléchit un moment puis indiqua le chemin juste en face. Cocoon avait des pulsions, et il n'hésita pas à y céder, en déplaçant une de ses mains sur les jambes de Aby, pour les caresser doucement et s'imprégner de sa chaleur. Il ne se justifia pas de se geste, continuant d'avancer, son épée dans une main, l'autre quittant la cuisse de la jeune femme. Il savait qu'il suscitait, chez la jeune femme, de la curiosité, du désir, de la passion, cependant, il préféra se taire, se disant que si elle voulait, elle lui poserait des questions et serait tout aussi entreprenante que tout à l'heure. Pour une fois, il aurait aimé lire dans les esprits des gens...

Citation :
« Pourquoi tu m'as embrassée ? Je veux dire... déjà la dernière fois... Tu trouves que je sens bon ? Ou bien est-ce que c'est un jeu ? Une coutume que les garçons embrassent les filles ? Je trouve ça plutôt étrange... Les fourmis dansent dans mon ventre quand tu me touches, c'est normal ? »

Cocoon ne pu se retenir. Mettant sa main sur sa bouche, il se mit à sourire puis à ricaner, attendant une bonne minute pour vraiment reprendre son sérieux. Alors il dit : « Excuse moi... Tu n'es pas d'ici, je comprends que tu puisses ne pas connaitre certaines choses mais non, ce n'est pas une coutume. C'est une démonstration, à petite échelle, du désir d'une personne... Envers une autre. » Fisant claquer sa langue dans sa bouche il rajouta : « Oui, je sais que tu es du peuple des mers, c'est un don que j'ai de reconnaitre l'ethnie de chacun. Ca m'étonne juste que tu sois ici à ton âge, je pensais que les sirènes venaient tard sur Terre... » En même temps, Cocoon n'avait jamais vraiment rencontré d'Ondin. Il savait que ce n'était pas une légende, mais ça s'arrêtait là. Et vu comment il avait le feeling avec Aby, peut être qu'il pourrait en apprendre plus grâce à elle.

L'Orisha n'eut pas vraiment le loisir de se perdre dans ce genre de pensées et et fut tiré en arrière pour se stopper. Par réflexe, il attrapa les mains de la jeune femme pour éviter qu'elle ne l'étrangle, puis fini par se replacer. Quelque chose devant ? Non, il ne voyait rien. Plissant les yeux, il distingua la noirceur, les ténèbres, rien d'autre. Faisant légèrement sauté son arme, il en lâcha l'endroit où il la tenait pour l'attraper par le pommeau et la sortir de son fourreau à bande s'il le fallait. Il n'entendit qu'un petit bruit, comme un piaillement, sans plus et en fit par à Aby, qu'il y avait du bruit. Bien sur elle ne pouvait l'entendre, alors ici, il serait ses oreilles et elle ses yeux. Mais même dans cette situation d'urgence, il sentait la jeune femme légèrement tourmentée. Elle appuyait sa tête sur son épaule, et quand il regarda en coin, il vit qu'elle avait ses propres yeux fermés. Lorsqu'il regarda à nouveau devant lui, il distingua enfin quelque chose. Une petite créature ronde, blanche, de trente centimètres de diamètre, sans bras, juste avec de petits pieds et de grandes oreilles, vint devant eux, et se mit à piailler un peu, avant de leur tourner autour.

Cocoon ne fit rien, regardant autour de lui, suivant des yeux le mouvement de la bête. Au final elle se replaça devant eux, et couina un peu puis partie.

« Hé ! Attends ! »

Avançant il dit : « On suit ? » Mais lui même était déjà partit.
Pour la suite des questions de la jolie fleur, ça attendra tout à l'heure.
La petite bébète:
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Dim 12 Mai 2013, 22:23

Absynthe fit la moue, un peu vexée par le rire moqueur de son compagnon. Sa question était donc si bête que cela ? Il faudrait un jour qu'elle demande à Zarig qu'il lui dise la vérité sur ce point ! Après tout, c'était lui le spécialiste de ce monde, pas elle ! Comment deviner qu'elle posait toujours les mauvaises questions ? Dans ce cas précis, elle n'avait pas même réfléchi... cela avait fusé, c'était une déclaration ouverte et partielle des quelques milliers de questions qu'elle se posait à propos des hommes, et de ce qu'ils aimaient faire... Certes, elle avait eut un ami, un ami du même genre que Cocoon. Elle l'avait chéri, et aimé avant de le retrouver au cou d'une autre. Mais jamais il n'avait cherché à poser ses lèvres sur les siennes ! Elle elle non plus... Cela paraissait tellement étrange... Et pourtant, ce contact sensuel, à cet endroit précis, était plus doux et plus provocateur de plaisir qu'une simple caresse ou qu'une étreinte. L'Orisha parla alors de désir... Éprouvait-il du désir pour elle ? Et dans ce cas, quelle en était la raison ? Bizarrement, la réponse qui vint à l'esprit de la jeune fut qu'il n'y avait aucune raison. L'attirance était un fait inexplicable. Cependant, c'était intriguant... Absynthe avait rencontré nombre de gens durant ses voyages, mais jamais aucun n'avait fait chavirer son cœur et sa raison comme cet immense homme.

Alors qu'il avouait connaître sa race et être étonné de la voir si jeune sur la terre ferme, la créature que la jeune femme avait aperçue dans le noir vint docilement se présenter à eux et se mit à sautiller autour du couple. La sirène poussa un petit cri de surprise et d'émerveillement. « Elle est trop mignonne ! » Évinçant la question de l'Orisha à moitié volontairement, elle se concentra sur la nouvelle venue et eut un large sourire. La petite bête était adorable et ne semblait en aucun cas hostile. Ce qui était plutôt rassurant en vérité. A savoir maintenant ce qu'elle faisait là et ce qu'elle leur voulait, mystère absolu... Cependant, lorsqu'elle eut fini son manège et qu'elle s'éloigna, Cocoon proposa de la suivre, et Aby acquiesça d'un signe de tête approbateur alors qu'il suivait déjà l'inconnue. Elle avait hâte de voir où elle allait les conduire, mais ce qui était sûr, c'est qu'elle désirait les aider ! Une créature aussi chou ne pouvait qu'être gentille ! Ou alors elle cachait bien son jeu... Absynthe était la première victime de la "première impression" des gens. Ils la fuyaient sans chercher à la connaître, elle effrayait l'océan... Alors qu'au fond, personne n'avait aucune raison de la fuir. Cette petite bête était dans ce même cas. D'apparence mignonne et adorable, elle pouvait tout aussi bien cacher un monstre terrifiant entre ses oreilles... Mais la sirène ne se méfiait pas. Elle n'en avait ni l'instinct, ni même l'intérêt. Car ce dernier s'était rapidement reporté sur Cocoon, et sa question frustrante. Elle l'avait évitée la première fois, mais elle ne pouvait plus reculer, et après tout, elle faisait confiance à l'Orisha, il pouvait bien savoir pourquoi il avait eut la chance de tomber sur elle et de pouvoir s'adonner à des plaisirs charnels.

Absynthe cala sa respiration sur le mouvement des pas du jeune homme et ferma les yeux un instant, se replongeant dans un douloureux passé, où elle n'avait été que méprisée et détestée, jusqu'à elle même devenir celle qui méprise et qui déteste. La sirène noire maudite, c'est ainsi qu'on l'appelait. Ses propres parents la disaient ensorcelée et damnée pour l'éternité, et l'enfant qu'elle était avait fini par y croire. « Je suis venue sur terre pour vivre. L'océan n'a jamais été ma maison... C'était une prison. Et je n'y avais aucun ami, seulement des gens qui me haïssaient et qui passaient leur temps à me fuir ou me faire souffrir. Je le méritais, je suis maudite... ». Elle marqua une pause et attendit la réaction de l'Eshu avant de poursuivre. Elle tourna un peu la tête vers lui pour observer l'expression de son visage et continua son récit comme un automate, sans le quitter du regard, hypnotisée par ses prunelles bicolores, son long nez fin et sa bouche tendre. Quelques mèches de cheveux lui tombaient devant les yeux, et Aby vint délicatement les éloigner et les replacer derrière ses oreilles, tout en lui envoyant toujours ses pensées. « Zarig était mon seul ami, et il vivait sur terre. Un jour, j'ai fait une énorme erreur. On m'a poussée à bout... et j'ai... , pouvait-elle vraiment le dire ?, j'ai tué... quelqu'un... » Elle se stoppa net, avala une boule dans sa gorge et poursuivit avant de le regretter. « Après ça, je me suis sauvée, et j'ai décidé de rejoindre Zarig ici, là où on ne me connaissait pas, où je ne ferais peur à personne et où les gens m'aimeraient... Des gens comme toi... » Elle osa un sourire. Elle disait la vérité, incapable de mentir, et sûrement pas à Cocoon, qui avait tant fait pour elle... La prendrait-il pour une folle ? Pour un monstre ? Elle n'avait pas tout dit... Comment réagirait-il lorsqu'il saurait que la victime de la frêle et fragile Absynthe était l'amour de sa vie ? Et qu'elle l'avait détruit sans aucun scrupule et avec une immense délectation ? Aurait-il peur de finir comme ce pauvre Ondin ? Ou bien déciderait-il de faire de même avec elle ? Autant de questions trottaient dans la tête de la jeune femme, lorsqu'elle fit se stopper l'Orisha une nouvelle fois. Un nouvel embranchement les précédait.

La petite créature vint de nouveau tourner autour d'eux et prit soudain à droite. C'était probablement sa façon de leur indiquer le chemin, et Absynthe avait entière confiance. « Suivons-la, je crois qu'elle essaye de nous montrer la sortie... » La sirène avait dit cela d'un ton neutre, détaché. Elle avait perdu son enthousiasme et sa joie de vivre en évoquant ses souvenirs, mais elle espérait que les ombres masqueraient à Cocoon sa tristesse et son visage meurtri. Il devait la voir comme un être heureux, pas rongée de désespoir. Il ne voudrait plus rien avoir à faire avec elle sinon ! Et maintenant qu'elle s'était accrochée à lui avec autant de force, Aby ne pouvait plus reculer. Elle avait besoin de ses bras, de sa présence, de son amour. Mais il ne voyait sans doute pas les choses de la même façon. Elle était sûrement une parmi tant d'autres. Cette pensée, autrement douloureuse, faisait monter la jalousie dans le cœur de la jeune femme, une jalousie féroce et sans pitié plutôt qu'une déception et qu'une résignation. Son corps fut parcouru d'un frisson ; un frisson de rage.
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Dim 12 Mai 2013, 23:11

Cocoon sentait Aby transporté par des millions d'interrogations, dont il ne connaissait pas le sujet, ou l'existence. Il ressentait simplement qu'elle était pensive. La petite bête ayant interrompu leurs discussions, Cocoon se mit à la suivre d'un pas rapide, avant de ralentir le rythme, vu que la créature avait arrêté de filer à vive allure. Prenant de plus longues inspirations, pour reprendre le peu de souffle dépensé, il écouta la sirène, lui raconter un bout de son histoire d'un ton morne, presque triste. Une fois qu'elle eut fini, il sourit un peu, avant que cela ne disparaisse, et pencha légèrement la tête en arrière. Sa main libre monta pour s'enfouir dans les cheveux de la jolie femme, caressant doucement sa tête, avant de venir effleurer sa jambe, pour à nouveau caresser sa cuisse. Il était tendre, doux, comme pour la rassurer. Cependant quelque chose le perturba et il ne put s'empêcher de la couper : « Maudit ? » ce genre d'histoire ne lui plaisait guère. Pourquoi tout de suite une malédiction ? Mais il la laissa continuer et finit par dire : « J'ai une histoire similaire, je sais ce que tu peux ressentir. Ce n'est pas facile de se faire une place parmi les siens, et encore moins de se rendre compte que l'on a tué quelqu'un, de ses propres mains... Ce sont des caps à passer. Je suis sûr que tu t'en remettras. » Il accepta les gestes la sirène, en sentant des mèches de cheveux partir doucement en arrière, et sentant ses doigts fins effleurer parfois sa peau brune. « Tu n'as que Zarig ? Maintenant tu as moi... Et puis après tout, pourquoi ne te contenterais-tu pas de ma seule présence ? Les “fourmis” que tu ressens quand je t'embrasse ne sont rien d'autre que la traduction du plaisir et de l'excitation que te confèrent nos étreintes. Dans ce genre de cas, ce n'est pas difficile de se limiter à une seule personne. » Se grattant le cou un instant, il repositionna sa main brune, avant de suivre la petite chose dans un autre couloir.

Le fait que la sirène ait confiance en cet attribut sautant dans tous les sens, ne dérangeait pas l'orisha. Elle avait le droit d'y croire, lui même ne savait pas où cela menait. Ne disant rien, il suivit la petite bête avant de ressentir un sentiment peu commun, mais massif. Une grande rage s'émana de la créature sur son dos et tournant directement la tête vers elle pour regarder ses yeux il dit : « Hè, à quoi tu penses pour te mettre dans cet état ? ». Regardant à nouveau devant, il ajouta de sa voix rauque mais d'un ton posé : « Écoute, je ne sais pas si tu as fréquenté beaucoup d'hommes depuis que tu es ici, mais... je trouve qu'avec toi c'est différent. Il y a quelque chose qui me plait, mais je ne saurai dire quoi. Ta spontanéité ? Je ne sais pas, mais quoi que je fasse avec toi, ça me plait. Alors je suis ravi de savoir que tu ne regrettes pas de m'avoir rencontré. Mais ne te flagelle pas pour le passé, ça ne sert à rien, et puis personne n'a à juger la personne que tu étais avant non ? J'ai fait d'horribles choses dans ma vie, mais je ne suis plus l'homme que j'étais, n'est-ce pas cela qui compte le plus ? ». Quel bavard tout à coup ! Cocoon essayait de viser juste, il essayait de percer un peu plus à jour la sirène, de se montrer lui même un peu, pour qu'elle lui parle et se dévoile un peu plus. « Quand je t'ai vu dans le labyrinthe, et que je t'ai embrassé, je n'ai pas pensé à qui tu as pu être hier, mais à qui tu es aujourd'hui... Alors quoiqu'il arrive, j'espère qu'à chaque fois que je poserai mes lèvres sur les tiennes, tu auras toujours ces frissons dans le ventre... ». L'orisha était sincère, il commençait à vouloir Absynthe rien que pour lui et c'était mauvais. Il savait qu'être trop possessif pouvait devenir dangereux pour les sentiments.

Suivant le petit machin, ils arrivèrent au bout du tunnel et ça ne menait sur... rien. Cocoon regarda au loin et devant ses yeux, une forêt se dessinait, identique à la forêt des mille clochettes. En revanche sous ses pieds... Il y avait un grand lac. Lorsqu'il tournait la tête sur le côté, il voyait une chute d'eau s'écouler juste là, à deux mètres. Ainsi, c'était un trou dans la falaise. Cependant ils étaient sacrément hauts. Mais ça ne fit absolument pas peur à la bestiole, qui sauta dans le vide en souriant et en couinant de joie. Ici, l'apesanteur était totalement différente et le truc tomba avec une certaine lenteur, toujours à la même allure, jusqu'à tomber dans l'eau. L'orisha se demanda s’il fallait la suivre là aussi, mais visiblement oui, car elle sortit de l'eau et sautilla en rond, sur la rive, les attendant. « Je crois qu'il faut sauter... », se baissant, il fit descendre la jolie plante de son dos, avant de sangler à nouveau son épée dans le dos, et de la prendre à nouveau contre lui, contre son torse cette fois-ci. Emmenant son visage près du sien il dit : « Alors sublime créature, montre-moi à quel point tu es maudite... », et sans qu'elle ne puisse rien dire, il fit un pas en avant. Comme la bébête, ils tombèrent lentement, sans que leur estomac ne se retourne, et la chose en bas, sauta de joie à son tour. Aby était toujours dans ses bras bruns, et lorsqu'ils touchèrent l'eau, il préféra la lâcher pour qu'elle mute sans entraves. Oui, elle avait une nageoire noire, mais ce fut dans un flot de bulles d'oxygène, qu'elle se transforma, sous ses yeux vairons. Ainsi, ses prunelles ressortaient deux fois plus sous l'eau, et ce fut avec joie qu'il vit la femme qu'elle était réellement. Cependant, il n'était pas amphibie, et il du rapidement aller chercher l'air. Sortant la tête hors de l'eau, il respira à grandes bouffées, avalant le plus d'oxygène possible avant de replonger. Là, il nagea vers elle, lentement, mais surement, et prit son visage pour coller ses lèvres aux siennes. De l'eau entra sans sa bouche, mais il la bloqua pour ne pas s'étouffer, et continua son baiser. Ses baisers. Malheureusement, une fois encore l'air fini par lui manquer, mais il n'en avait que faire, car à ce moment là il était prêt à mourir, pendu à ses lèvres...
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Lun 13 Mai 2013, 00:00

Il avait raison, elle s'en remettrait. Elle s'en était déjà remise. Mais en parler ravivait ses douleurs et sa colère. Elle était navrée de partager ces sentiments avec Cocoon. Et en même, elle se sentait soulagée. C'était le première fois qu'elle parlait de son passé à quelqu'un avec autant de sincérité. Et elle se sentait plus légère de partager ce fardeau avec quelqu'un d'autre que Zarig. Le petit animal était certes le dernier à la juger, mais il était apaisant de savoir qu'à travers le monde, un humain ressentait ce même amour pour elle sans jugement. Serrée contre lui, Absynthe se sentait à sa place, et elle posa sa tête sur son épaule comme pour dormir, écoutant ses mots d'une oreille intéressée et fascinée. Lorsqu'il évoqua les fourmis dans son ventre, elle eut un sourire. Se contenter d'une seule personne ? Était-il fou ? Elle avait déjà tenté le coup... et cette seule personne avait fini morte entre ses bras. Elle n'avait aucune envie que Cocoon ne vive cela. Il n'était pas bon de vivre à ses côtés trop longtemps, au risque de se voir mit en danger. Et l'Orisha était la dernière personne que la sirène désirait voir mise en danger par sa faute. Elle préférait encore souffrir elle en le sachant loin, mais en sécurité. Elle se garda bien de lui avouer cela, suivant toujours ses discours en pensées et guettant sans grande attention leur avancée à travers les tunnels sombres.

Il croyait tellement en elle qu'elle en aurait presque pleurer tellement c'était magique, et improbable. Alors comme ça lui aussi n'avait été irréprochable ? Un instant la curiosité de la sirène prit le pas sur sa nostalgie, et elle aurait aimé savoir ce que son beau avait fait avant et qu'il regrettait à ce jour. Elle se rendit bien vite comme, grâce à lui, que le passé était derrière, et que le raviver ne servait qu'à rouvrir de vieilles blessures. De plus, elle l'aimait à ce jour comme il avait aimé la créature rencontrée le jour du mariage. Émerveillée par la façon de penser de l'Eshu, Absynthe retrouva peu à peu un sourire timide. Ses joues prirent un teinte rosée nouvelle et elle fut heureuse d'être dans le noir.

Distraite par le jeune homme, ses pensées et la chaleur de son corps contre le sien, Aby ne vit pas arriver ce qui se profilait à l'horizon. Sa cécité lui vola le bruit des cascades et le couinement de la petite créature qui venait de se jeter dans le vide. Cocoon regarda alors en bas, et la sirène aperçu la terrifiante vérité par dessus son épaule. Un lac. De l'eau. Cette simple association de mot suffit pour la faire paniquer. Lorsque l'Orisha voulut sauter et la décrocha de son dos pour la prendre contre son torse, elle aurait pu fuir, se débattre, refuser de plonger avec lui, n'importe quoi ! Mais elle était comme figée, incapable du moindre signe de recul. Elle en avait même arrêté de respirer. Tétanisée par ce qui ce qui se trouvaient sous leurs pieds, elle ne pouvait même pas réagir et aller à l'encontre de la décision du jeune homme. Elle était sa captive pour les secondes à venir, et jamais la sirène ne s'était sentie aussi impuissante. Elle ne pouvait cependant pas lui reprocher ce choix. Il suivait le guide, et le guide avait sauté. Alors ils plongeraient.

Quelques instants plus tard, Cocoon évoqua sa malédiction et alors Absynthe se réveilla. Il fit un pas en avant et elle hurla dans sa tête. « NONNNN ! » Totalement perdue dans sa terreur, elle préféra fermer les yeux et imaginer un champ de fleur, le soleil et les papillons voletant autour d'eux, plutôt que des abysses ténébreuses et son corps de poisson atroce. L'eau était étrangement chaude, et la jeune femme y pénétra en frissonnant. Alors l'Eshu la lâcha. Déjà elle le dégouttait et il fuyait sa présence... Pourquoi avait-elle été assez naïve pour croire qu'il l'accepterait sous sa forme originelle ? Il était comme les autres, horrifié. Aby lui jeta un coup d'œil et aperçu un morceau de sa queue de jais. Ses larmes vinrent se perdre dans les eaux sombres et elle voulut s'échapper dans les profondeurs pour disparaître. Cocoon avait fuit. Il avait retrouvé la surface, comme n'importe quel être normal l'aurait fait. Mais ce geste brisait le cœur et les espoirs de la jeune femme. Elle s'apprêtait à nager vers le fond lorsqu'elle fut surprise par une forme massive. Elle ne mit pas longtemps à reconnaître l'Orisha et une moue surprise étira ses traits. Soudain, il fit la dernière qu'elle s'attendait à ce qu'il fasse, et la seule qu'elle désirait. Il l'embrassa. Cela aurait pu apparaître comme une redondance, mais curieusement, ce baiser mouillé avait une toute autre signification pour la sirène. Il était la preuve de la tolérance de Cocoon pour sa nature et se son amour à toute épreuve. Il continuait à la désirer, même lorsqu'elle était sirène. Cette démonstration d'amour emplit le cœur de la sirène d'une chaleur incroyable. Sans réfléchir, elle saisit le visage du fou entre ses mains et répondit à son baiser avec passion, de nouvelles larmes invisibles coulant sur ses joues.

Ce ne fut que lorsqu'elle vit des bulles sortir de sa bouche pendant un instant où elle brisa leur étreinte buccale qu'Aby réalisa la portée du geste du jeune homme. Il ne savait pas respirer sous l'eau comme elle ! Il allait mourir étouffé si il ne remontait pas immédiatement. Paniquée pour la seconde fois en quelques secondes, la sirène sentit une colère mêlée de terreur monter en elle. Elle s'écarta vivement de l'Eshu et elle le saisit sous les aisselles avant de donner de violents coups de nageoire vers la surface, usant de toute ses forces et de son énergie pour remonter. Frêle et petite, sous l'eau, sa puissance queue la rendait supérieur au géant, ce qui le faisait pas plus léger tout de même !

Lorsqu'elle atteint enfin son objectif, Absynthe était épuisée. Elle le jeta littéralement sur le bord et reprit son souffle en pleurant et en criant dans sa tête alors qu'il reprenait ses esprits. « Mais t'es complètement dingue ! Tu aurais pu te tuer espèce de fou ! Qu'est-ce qui t'a prit de faire ça ?! » La petite bête sautillait comme une folle autour de l'Orisha comme pour approuver les dires de la sirène. Aby faillit lui envoyer une pichenette pour la faire valser au loin. Ses yeux étaient d'un rouge profond signifiant sa colère. Elle avait envie de se fondre dans la masse d'eau ténébreuse et de souffler son chagrin seule et en paix. Elle en voulait à Cocoon. Bientôt cependant, la panique céda sa place à un profond traumatisme et elle pleura sur son torse, la tête enfouie dans sa peau sombre. Elle avait saisit une de ses mains et la serrait fort entre ses doigts tremblants. Ses larmes se tarirent au bout quelques longues minutes et la sirène se hissa à l'aide de ses bras, pour venir se caler tout contre le jeune homme. Une partie de sa nageoire trempait encore mais elle s'en fichait. Elle ne voyait que lui. Doucement, elle renifla ses derniers pleurs et lui caressa le visage de sa main libre, en chantonnant et en contemplant sa perfection. Son corps était perlé de gouttes d'eau, ce qui le rendait encore plus beau, et la sirène ne put s'empêcher de tourner son visage vers le sien pour l'embrasser avec la même délicatesse que se pose un papillon sur une fleur. La bestiole avait cessé de gigoter et elle regardait la scène d'un air bizarre. Absynthe ne le remarqua même pas. Elle ne voyait que Cocoon et il lui appartenait en cet instant.
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Mar 14 Mai 2013, 16:32

Comme il s’en doutait, quand il fit un pas dans le vide pour tomber, elle cria à lui vriller le cerveau. Il sentait de la peur, de la colère, mais rien de positif, et s’en voulu légèrement d’avoir fait quelque chose d’aussi inconscient. La jeune femme avait un vrai complexe sur sa vraie nature, et il avait voulu jouer la carte de la provocation en lui parlant, la narguant et sautant. Dans la chute, elle s’était accroché à lui, mais lorsqu’il la lâcha, elle s’en alla naturellement. Cependant, quand il plongea à nouveau, pour aller vers elle, et l’embrasser dans un baiser marin, il s’aperçut de sa surprise, comme si elle ne s’y attendait pas. Il s’était douter qu’en plongeant, en se transformant, elle allait vouloir fuir son regard, vouloir s’en aller, quitter sa forme ondine mais avec ce baiser, il l’avait retenu. Et elle le lui rendit.

Cocoon passa ses mains sur sa taille, sentant la naissance de ses écailles noires, se disant qu’il explorerait ce corps transformé plus tard, et la serra un peu plus contre lui. Mais l’air commençait à nouveau à lui manquer, et ses poumons le brûlaient. Ils commençaient à réclamer l’oxygène qu’il n’y avait pas dans l’eau, mais l’Orisha ignora se signal d’alarme. Dans un moment d’instinct de survie, le corps de l’homme commença à s’agiter une première fois, sentant son cerveau ralentir, puis son cœur ralentir ses battements cardiaques… Ce qui mit la jeune femme dans un état de panique totale. Lui, il ne pouvait plus bouger, il avait froid, et son corps commençait à se paralyser. C’était bête comme mort, mais étrangement, ça ne lui faisait pas peur… Pourtant, ce n’était pas une mort sur le champ de bataille, en se battant clairement pour sa patrie, ce n’était pas non plus une mort définitive auprès de sa belle femme, sa Déesse, il n’allait pas non plus rejoindre les Dieux… Alors pourquoi ça lui allait comme ça ? Seulement, Aby en décida du contraire. Grâce au poids diminué qu’il avait dans l’eau, elle arriva à le tirer pour le faire remonter à la surface, et avec le remous, le pousser sur la rive. Dans un souffle, énervée, épuisée, elle lui cria dessus, et ses mots résonnèrent dans sa tête.

Cocoon était mouillé, sur le dos, et reprenait difficilement sa respiration. Ses organes vitaux le brûlaient, en punition de ne pas avoir été alimenté en oxygène bien plus tôt, et il avait le souffle court. Il regarda le très très haut plafond des souterrains dans lequel ils étaient, et se concentra pour ne pas retenir à nouveau son souffle. Même en souffrant de la sorte, il était bien. La chaleur revint petit à petit dans son corps, et sa peau reprit sa couleur brune originelle. Il était mort une fois, il y a pas mal de temps, et c’était plus une délivrance pour lui, à l’époque, que quelque chose de compliqué et de fastidieux. Mais il était égoïste et n’arrivait pas a penser au mal qu’il faisait autour de lui en provoquant sa propre perte. Aby s’agitait à côté de lui, laissant éclater des sanglots sur son torse, reniflant un chagrin qu’il ne comprenait pas, avant de la voir mettre sa tête à la hauteur de la sienne. Reprenant le contrôle de ses sens, de ses gestes, de ses sentiments, il sentit la nageoire de la sirène, toucher sa cheville, il avait mal à la tête, et il avait encore ses mots qui rebondissaient sur les parois de sa boite crânienne. Tellement, qu’il ne l’entendit même pas chantonner. Tournant lentement la tête, il lui envoya : « Ouais Absynthe, dingue de toi… Ma Muse. »
Cocoon sentit ses lèvres brunes, pressées par celle rosées de cette jeune femme, et il ferma les yeux, appréciant ce baiser humide. Son bras se leva pour enserrer sa taille, sentir les différentes nageoires qui pouvaient parsemer son corps, avant de répondre à l’étreinte qu’elle lui offrait.

Rompant le contact, il reprit son souffle, faisant glisser ses lèvres sur sa joue, sa mâchoire, et embrassa doucement son cou. « Aby, Aby… Aby… Comment fais-tu… Je n’ai que toi en tête… » Il ne pensait qu’à elle, il ne désirait qu’elle, mais la réalité leur revint en plein visage. La bestiole s’agita à nouveau, sautilla sur place, impatiente, avant de se précipiter à la lisière de la forêt non loin, dans un fourrée. Levant la tête, il se demanda pourquoi elle se cacha, mais la réponse lui fut donnée rapidement. Absynthe était dénuée d’ouïe, alors il écoutait pour deux, et ce qu’il entendit le fit pencher la tête en arrière. Sur le dos, son cou était parfaitement exposé à la vue de la jeune femme, mes ses yeux vairons se dilatèrent, voyant ce qui leur arrivait dessus. A l’envers, il vit une énorme tête de serpent verte, foncer sur eux, défonçant tout sur son passage.

« M*ERDE ! »


Roulant sur la droite, il prit Aby à bras le corps, la colla contre lui, et roula rapidement sur le côté, protégeant la tête de la jeune femme pour ne pas qu’elle se blesse en entrant dans la forêt. N’évaluant pas trop la distance, ce fut un arbre qui arrêta sa course, et il tourna immédiatement la tête, voyant le corps de ce serpent géant leur passait devant, à deux mètres tout au plus. Le monstre plongea dans l’eau, et disparut dans les entrailles de la Terre. Cocoon resta immobile tout le temps que le corps de la bête passa devant eux, et regarda la source de tout cela. Une seconde n’arrivait pas. Celle-ci avait creusée une tranchée dans le chemin en terre, mais plus aucun bruit ne retentissait.

Cherchant Absynthe, il vit qu’ils étaient superposés. Elle était allongée sur le dos, sous lui, alors que ses bras le portaient. Son chemisier était mouillé, collant à ses forme, à sa poitrine, laissant son cou blanc à l’air libre, et malgré ses cheveux boueux (lui n’était pas mieux…) il la dévora des yeux. Son visage était un peu plus sévère, mais ses yeux flambaient d’une nouvelle lueur. Il était parfaitement bien réveillé là, et s’était bien remis de ses émotions, contrairement à la sirène. Ainsi, pliant ses coudes, il fit à nouveau rencontrer sa bouche avec la sienne : « Un monstre a failli nous tuer, et je n’arrive pas à me détacher de toi… Tu m’expliques ? »

A nouveau, il décida de rompre le contact, de peur de s’emballer, et se releva. La jeune sirène était toujours par terre, avec sa queue de jais, et sans détacher ses yeux de son corps, Cocoon commença par quitter son arme, puis sa veste, son débardeur, ses chaussures, et dégrafa son pantalon, restant en simple sous vêtement. Aby devait bien se demander ce qu’il comptait faire à ainsi lui exposer son corps. L’Orisha n’était pas pudique, mais ce qu’il le gênait le plus sur lui était la cicatrice qui séparait son torse en deux, dans la diagonale. Il la trouvait laide, et c’était inesthétique à montrer à une jeune femme, surtout aussi pure qu’elle…
En parlant de jeune femme, il prit celle devant lui dans ses bras. « On y retourne ? », sautant dans la tranchée, il pénétra à nouveau dans l’eau, suivant la petite pente, avant de nager jusque sous la cascade. Alors oui une méga bête venait de leur passer juste à côté, en manquant de les défoncer, mais lui il voulait se laver de toute cette boue, et ce fut sans gêne qu’il le fit, embarquant avec lui la belle sirène. Sous la chute d’eau, le sol était beaucoup plus remonté et il pu ainsi se tenir debout correctement, bien que l’eau était assez profonde.
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Mer 15 Mai 2013, 14:24

Un frisson parcourut l'échine de la jeune femme. Son nom prononcé dans sa tête par Cocoon sonnait étrangement, il était beau. Pas cassant comme lorsque Zarig la réprimandait, ni même désespéré lorsqu'il ne savait plus quoi faire. Cette fois, il était informel, dit avec... une étrange passion, et soufflé en pensée comme on soupir en souriant. Cette nuance arracha d'ailleurs un sourire à la sirène. Il était dingue. Et il le reconnaissait. Mais pour une fois, Aby comprenait le sens de cette métaphore, et un second frisson, plus violent, souleva son cœur. Il s'arrêta l'espace d'une seconde, et reprit lorsqu'elle sentit l'audace de l'Orisha sur ses hanches écaillées. Personne auparavant de l'avait touchée comme il le faisait depuis déjà de longues minutes, surtout pas à cet endroit. Le contact des mains fermes du jeune hommes à la naissance de sa nageoire lui arracha un gémissement imperceptible. Ce n'était pas douloureux, bien au contraire, c'était étrangement agréable, et la sirène se rendait compte alors que ses écailles faisaient office de capteurs sensibles hors normes. Elle se pressa contre Cocoon pour savourer ce nouveau plaisir et eut un petit rire lorsqu'il lui dit ne penser qu'à elle. Croyait-il être le seul dans ce cas ? Elle avait oublié Zarig pour lui, et ses craintes, surtout ses craintes. Il la comprenait et l'aimait comme elle était, et c'était le plus beau cadeau qu'on lui ai jamais fait...

L'Eshu, apparemment revigoré, rompit le baiser et laissa glisser ses lèvres sur son cou. Absynthe ferma les yeux et profita de la douceur de sa bouche contre sa peau encore humide. Elle avait l'impression que plus rien n'existait en dehors de ses caresses. Le silence était maître de son monde et elle se noyait dans ce calme sensuel, sans savoir pourquoi. Qu'est-ce qui lui prenait ? Pourquoi ne l'avait-on pas prévenue qu'il existait de genre de chose sur terre ? Certes, elle avait déjà vu des couples faire ce qu'elle faisait avec Cocoon, mais elle n'avait jamais compris ses petits cris et ses visages crispés de plaisir sous de simples contacts de main ou de bouche. Mais elle n'était plus novice, et son professeur était plus que doué ! Il osait les choses et elle aimait être celle qu'il faisait se consumer et disait désirer, bien qu'elle ne comprenait pas totalement la portée de ces mots. Perdue dans ses pensées passionnées, elle n'avait pas remarqué que l'Orisha ne bougeait plus contre elle. Un soudain choc la tira de ses songes et elle n'osa pas ouvrir les yeux, les fermant plus fort encore et s'agrippa à ce qui était accroché à elle et la serrait plus fort que de permit – Cocoon sans doute – avant de pousser un petit cri de douleur lorsque quelque chose de dur son dos, mais de manière indirecte. Comme si il avait quelque chose entre elle et cette chose rude.

Absynthe tremblait de peur. L'adrénaline lui avait donné la nausée, et bouger aussi violemment après avoir essuyé des caresses était plutôt déconcertant. Elle attendit quelques secondes avant d'oser enfin ouvrir les yeux et observer les alentours. Son sauveur se trouvait juste au dessus d'elle, campé sur ses bras puissants, et la regardait de manière étrange, et inquiète. Qu'était-il arrivé ? En vérité, elle s'en fichait pas mal. Son corps, encore sous le choc, ne cessait de trembler et elle avait froid, un froid mordant et insupportable. Seul la peau de ses bras au niveau du contact de Cocoon était chaude, brûlante même. Absynthe releva la tête vers l'Eshu et se pinça les lèvres. Sa nageoire reposait dans de la terre et des feuilles mortes, et au dessus du jeune homme, elle pouvait apercevoir le ciel d'un bleu glacial. Il la fixait d'un air étrange, et alors elle entendit ses pensées résonner avec calme dans sa tête, rompant le silence établit depuis trop longtemps. Un monstre ? Les tuer ? C'était donc cela, son mouvement panique ! La jeune femme avait presque envie de rire. Elle n'avait absolument rien vu, rien entendu et rien compris. Savoir qu'elle était passée tout près de la mort la rendait l'excitait étrangement. Sauf que Cocoon ne riait pas. Et il posait une question... Sans trop y réfléchir, elle répondit du tac au tac. « Un monstre a faillit nous tuer, et je n'arrive pas à me détacher de toi... non plus. » Elle lui offrit un sourire radieux et le regarda se redresser, la laissant elle incapable de le faire, clouée au sol.

Il fit alors quelque chose d'étrange, et Absynthe retint son souffle tout le temps que dura le nouveau jeu. Apparemment, Cocoon ne voulait de ses vêtements... Cela signifiait-il quelque chose de particulier ? Si la sirène n'en avait pas vraiment idée, son corps lui, réagissait de manière étrange à ce strip-tease en pleine nature. Une étrange chaleur l'envahie et elle sentie le rouge lui monter aux joues. Elle n'avait jamais eu aussi chaud, et pourtant, quelques secondes plus tôt, elle grelottait de froid. Avant qu'elle n'ai eu le temps de dire quoi que ce soit, l'Orisha la soulevait déjà sans gène et l'amena vers l'eau. Ses mains sur ses écailles lui arrachèrent un énième frisson mais elle n'en montra rien. Elle profita de ce moment proche de lui pour détailler son corps dévoilé et fut intriguée par la cicatrice sur son torse. D'une main, elle suivit doucement la petite ligne rosée, intriguée. Elle ne posa cependant aucune question, perdue dans la nouvelle contemplation de son visage décidément hypnotique et magnifique. Lorsqu'il la lâcha dans l'eau et alla se laver sous la cascade, elle profita un instant des profondeurs en virevoltant avec une joie nouvelle dans les eaux ténébreuses. Puis, cachée derrière un petit rocher non loin de la chute d'eau, elle observa le corps quasi nu de son champion et poussa un long soupir avant de se reprendre, et de nager vers lui, se hissant sur le fond au plus près de l'Eshu.

Là, elle resta muette un long moment, continuant de le détaillé des pieds à la tête. Il était impeccable de nouveau, comme elle. Et ses cheveux sombres dégoulinaient dans son dos et collaient à sa peau sombre. Cette remarque éveilla la curiosité insatiable de la sirène. Elle s'approcha un peu plus. « Pourquoi ta peau est-elle plus sombre que les autres ? » Cette interrogation naïve avait probablement un excellente explication, mais pour le moment, Absynthe était dans l'ignorance, et elle espérait que Cocoon lui donnerait une réponse de manière... De quelle manière ? Espérait-elle un nouveau baiser ? A quoi bon ! Une fois qu'ils auraient retrouvé Zarig, elle devrait le laisser, et il l'oublierait bien vite au profit de femmes moins curieuses et plus actives. A cette idée, la sirène sentit un frisson de rage et de jalousie la posséder. Elle baissa la tête, honteuse, et serra les poings sous l'eau. L'Orisha ne lui appartenait pas. Cela n'avait jamais été le cas, et ce ne serait jamais le cas ! Sa raison le savait, mais pourquoi avait-elle tant de mal à le faire accepter à sa conscience ? Pourquoi lorsqu'elle songeait à cette séparation son cœur lui faisait-il si mal ? D'une main, elle le serra et se recroquevilla sur elle-même. Son regard se posa sur sa queue d'un noir profond et elle eut soudain envie de la faire disparaître, de retrouver des jambes pour se lever et étreindre Cocoon, faire qu'il ne parte pas... Ainsi, il pouvait fuir, elle serait impuissante. Cette sensation la frustrait. Ses pensées fuirent sans qu'elle ne le prévoit vraiment... « Je ne veux pas que tu t'en ailles... Je ne veux pas te perdre... » Cette notion de perte creusait comme un trou en elle. Se courbant un peu plus, elle plongea soudain sans un regard pour l'Orisha, et nagea vers le fond. Elle resta cachée de longues minutes, lorsque la pensée de Zarig dans la forêt, et du monstre, la fit sursauter.

La jeune femme remonta et comme si elle avait lu en elle, la petit créature piaffante l'attendait juste au bord et sautillait dans tous les sens. Absynthe se hissa au sec et regarda la bestiole tourner en rond à toute vitesse avant de s'engager dans le bois. Elle tendit la main vers elle mais il était trop tard. Lorsqu'elle leva les yeux, Cocoon était là. Elle eut un nouveau sursaut et ne put détacher son regard de lui. Ses bras lui manquaient et le contact de sa peau contre la sienne, tout autant. Elle aurait voulut qu'il se baisse et réponde à ses désirs muets, mais elle ne voulait pas dérangés, ni même jouer les pots de colle. Elle décida d'être sage et rompit le silence qu'elle aimait tant, bizarrement mal à l'aise. [color=white]« Je suis désolée, je fais au plus vite mais... sans soleil, je vais mettre du temps à sécher. Du moins la nageoire... »[/color] Aby avait baissé la tête. Elle passa sa langue sur ses lèvres sèches et évita le regard de l'Orisha lorsqu'elle regarda ce qu'il faisait. Elle désigna la forêt du menton. « La bête est partie par là. Zarig ne doit pas être loin... » Est-ce que ces mots lui déchiraient autant le cœur qu'ils ne déchiraient le sien ? C'était sadique, mais Absynthe l'espérait. Elle grimaça à cette idée immonde et cacha son visage dans ses mains, incapable de comprendre ce qui lui arrivait. Elle se mura dans son souverain silence et tenta de retenir les larmes de rage qui lui chatouillaient les yeux sous ses paumes. Elle n'attendait rien. Ou juste le pardon de Cocoon pour ses atroces pensées... Les avait-il décelées ? Il devait la haïr dans ce cas. La sirène priait pour sécher au plus vite. Vite. Vite Vite. Avant qu'elle ne craque. Avant qu'elle ne sombre dans la folie de la passion que lui inspirait cet homme et n'en oublie tout le reste... Elle tentait de se répéter que Zarig avait besoin de son aide, mais le visage de Cocoon s'imposait irrémédiablement à celui du fenec. C'était si pathétique... Elle jura et se laissa aller au désespoir du désir inavoué.
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Kidnapping sexy | [Quête unique - PV Cocoon]

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