Le deal à ne pas rater :
Réassort du coffret Pokémon 151 Électhor-ex : où l’acheter ?
Voir le deal

Partagez
 

 A vos souhaits! [Naram-Sin]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité

avatar
Lun 21 Jan 2013, 14:39

A vos souhaits! [Naram-Sin] 374636hautdepage
Assises sur un banc de la terrasse au bords de l'eau, les deux enfants semblaient remontées. Un air boudeur sur le visage, froissant leur petite mine de poupées de porcelaines, les petites filles réclamaient l'impossible.

-"C'est nul d'être une petite fille!"

-"Oui! Pourquoi on peut pas déjà être des adultes? C'est trop long de grandir..."


-"Cessez donc de vous plaindre! Vous grandirez bien assez vite, et puis je ne vois pas en quoi la vie d'adulte serait plus sympathique?"

-"Tais-toi Teddy! Tu sais rien d'abords!"

-"Oui tu sais rien, t'es qu'un ours en p'luche après tout!"


-"Peut-être mais niveau intelligence je vous surpasse toutes deux!"

-"Ah oui! Et ben si tu es si intelligent pourquoi tu ne vois pas tout seul ce qui peut nous plaire dans la vie d'adulte, Hein!"

-"Boh je me doutes bien de ce qui motive votre micro rébellion. Vous pensez peut être qu'en devenant des femmes vous pourrez faire ce que vous voulez, sortir d'ici sans surveillance ou manger tout ce qui vous plait sans vous faire gronder. "

-"Et ben voilà quand tu veux."


-"Vous vous faites des idées mes chères petites. Les adultes ont des soucis bien plus grands pour s'attarder sur de si petits détails. Et croyez-moi que votre rien a tout d'enviable! Vous êtes des princesses bien trop gâtées pour vous en rendre compte voilà tout!"


-"Roooh tu m'agaces Teddy! Va jouer ailleurs!"


Aeva prit la peluche par la patte arrière, le trimbalant la tête en bas jusque devant le portail qui menait aux six chemins. Une fois à distance suffisante pour le lancer là où elle le souhaitait, elle l'envoya valser au niveau du chemin qui menait aux cuisines.


-"Va donc nous chercher des bonbons plutôt que de nous casser les oreilles !"

La petite fille alla vite retrouver sa sœur sur la banc froid. la neige avait recouverte toute la zone qui les entourait et la rivière habituellement si bruyante semblait soudain endormit. Tout était silencieux, et bien qu'à l'extérieur du palais la ville vivait toujours, ici tout semblait mort et triste. les oiseaux ne chantaient plus et la vue qu'elles avaient sur la rive d'en face demeurait bien trop pâle pour attirer leur regard. Sowelu et Chocolat, les deux servantes qui s'occupent d'elles habituellement, s'étaient absentées pour faire quelque courses et s'occuper chacune de quelque affaires à régler. Elles étaient donc souvent laissées seules, bien evidemment surveillées à tous les coins de couloirs par les autres servantes et gardes du palais qui avaient ordre de ne pas les laisser sortir d'ici. Le seul lieu qui leur permettait donc de prendre l'air et de voir autre chose que ce qui se trouvait à l'intérieur d'Orae était cette terrasse, offrant parfois de drôles de spectacles se déroulant de l'autre côté de la rive. L'autre côté était habité par de nombreuses personnes mais elle demeurait la partie de la rive la moins peuplée. Les petites filles ne savaient pas vraiment pourquoi, mais elles supposaient que cela avait été décidé par leur mère qui souhaitait surement préserver leur vie privée dans ce lieu ouvert.

Elles n'étaient pas tout à fait seules, et bien que personne ne soit visible à leurs côtés, de nombreux gardes gardaient un œil sur les princesses. Ils savaient que si ses dernières étaient kidnappées ou pire tuées, ils ne leur resterait plus qu'à prier pour ne pas être tué à leur tour. Les deux enfants passaient donc leur temps à parler avec des adultes, aucun enfants ne vivaient ici, sauf peut être leur grand frère Aiichiro, mais qui depuis bien longtemps était devenu trop grand pour elles. Il était peut être le plus proche de leur âge mais était passé maintenant du côté des adolescent, et tout le monde sait qu'à cet âge les petits amusements enfantins deviennent beaucoup moins intéressants que les folies d'adultes qui s'offrent à vous. Les deux gamines espéraient un miracle, cherchant à provoquer la chance ou attirer l'oeil de leur bonne étoile comme le font les héroïnes de leur contes de fées. Elles adoraient ses histoires où tout finissait toujours bien. Se serrant l'une à l'autre pour se tenir chaud, elles espéraient secrètement qu'un jour elles aussi vivraient quelque chose de magique qui rendrait leur vie plus passionnante.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Lun 28 Jan 2013, 01:27

    Un jour nouveau se levait sur nos terres, un jour nouveau pour tout le monde, même ceux qui ne le voulaient pas ; notre proportion au temps était variable selon notre âge, plus nous sommes jeunes, plus nous préférons gaspiller du temps pour avoir de l’argent, nous travaillons durs, nous voulons grandir plus vite. Et une fois que nous atteint un certain stade de notre évolution, et bien nous regrettons de vieillir, nous préférons gaspiller de l’argent pour gagner un peu de temps, nous sommes prêt à tout pour satisfaire nos envies et faire taire nos angoisses, tout, oui, presque tout. Mais lorsque l’on est si jeune, que peut-il y avoir de peur qu’un caprice qui n’aurait pas trouvé satisfaction. C’était aujourd’hui tout l’enjeu d’un nouveau défi.

    La guerre grondait partout, où que nous allions, on ne parlait que de ça dans les tavernes, dans les marchés journaliers, tout le monde n’avait que ça à la bouche, pourquoi une nouvelle guerre ? Des innocents allaient encore mourir ? Ceux qui ne voulaient pas n’auraient pas le choix, seuls les enfants et les femmes seraient épargnés et encore. La tension avait laissé place à l’immense joie du mariage d’Aya et Koal, les rues d’Avalon semblaient plus ternes que d’habitude. Je ne m’y étais pas rendu depuis et lors de ma promenade, je concevais que les rides frustrées remplaçaient les joies des heureux jours passés. Je ne comprenais pas pourquoi cette guerre moi non plus mais je la respectai, sûrement parce que j’aimais bien Aya plus que je voulais me l’avouer et non pour des raisons objectivement militaires. Pourtant, un poids de taille se mettait entre Aya et moi et ce poids se nommait Jun. Oui, encore lui, toujours lui. Jun était capable de tout et s’il apprenait la relation quelque peu curieuse entre l’ange déchue et ma personne, alors peut-être s’en prendrait-il à elle de façon imprévisible et dangereuse ? Même objectivement, le fait qu’il se soit allié à elle ne sentait pas bon pour moi dans tous les cas, je devais agir et vite.

    Je passais les portes du palais avec une apparence de vieillard sénile en saluant les gardes du bon boulot qu’ils font et en clamant que je venais en séance de doléance auprès d’un conseiller de la reine. Une fois à l’intérieur je me baladai dans les couloirs à la recherche d’un plan, quelque chose d’inattendu, un moyen qui me permettrait de transmettre un message à Aya sans pour autant qu’elle ne sache qu’il vient de moi. C’était compliqué mais nécessaire, c’est alors qu’en passant près d’une fenêtre ouvert, j’eus accès à une conversion plus qu’intéressante sur un balcon à un étage inférieur. Deux jumelles se disputaient le bout de gras de comment la vie serait belle si nous étions veilles. L’occasion était belle mais il me faudrait attirer l’attention des jumelles à l’intérieur pour être à l’abri du regard des gardes qui ne les lâchaient pas d’une semelle. Et quoi de plus innocent qu’un autre enfant ? Changeant radicalement d’apparence, je pris une forme bien plus juvénile aux cheveux blonds et aux habilles princiers pour ne pas attirer l’œil des gardes qui ne se méfieraient pas d’un jeune homme de bonne famille, noble par le corps et l’esprit. Ainsi vêtu, je m’aventurai sur le balcon où les jeunes pestes étaient, réclamant friandises et cochonneries à l’heure d’une guerre, l’innocence était belle parfois.

    « Bonjour mes demoiselles. Je me nomme… » Je réfléchissais à un prénom : « Vann » avais-je finalement choisi au hasard d’une voix enfantine à tromper même le plus habile douteur.
    « Puis-je jouer avec vous ? Mère a affaire au palais et je m’ennuie. » il fallait bien trouver un prétexte.

    Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mer 30 Jan 2013, 16:23



Les deux fillettes restaient assises, ne cessant de penser à ce que serait leur vie avec quelques années de plus. Toute personne aurait passée cette étape, une sorte de mini-rebellion contre le monde et ses principes. Une façon de se voir autrement en espérant que l'avenir sera meilleur que le présent. Et pourtant, une fois tout le temps passé, on se rends compte que le moment où nous étions enfant, refaisant le monde était surement la période la plus douce et agréable de notre vie. Se serrant l'une contre l'autre, elles se réchauffaient à leur façon. Pourtant, elles semblaient bien assez couvertes, vêtues de jolies manteaux de fourrure blanche, elles ressemblaient à ces petits lapins qui couraient dans la neige et dont le pelage se mêlait à la neige d'un blanc éclatant. Ce n'était donc pas vraiment la chaleur qui manquait, mais plutôt cette chaleur humaine qui vous rassure, un contact rassurant. L'avantage d'être jumelles était de toujours se comprendre, se soutenir, et de s'offrir une épaule sur laquelle se reposer en permanence. Elles n'étaient jamais seule, et cette union, ce duo, leur permettait de se sentir bien plus forte que le serait une enfant seule.

Un bruit les fit réagir presque aussitôt, des bruits de pas approchants, la neige qui craquait sous les pas de l'inconnu rendait son arrivée bien peu discrète. Elles se levèrent rapidement, venant à al rencontre de celui qui s'approchait. D'abords un peu surprises, elles finirent par vite se détendre en découvrant que leur invité surprise n'était autre qu'un enfant pas plus âgés qu'elles. Venant à sa rencontre, elles apprirent donc son identité et la raison de sa venue. Les deux gamines sourirent en cœur, elles avaient enfin un nouveau compagnon de jeu.


-"Bienvenue Vann. Je suis Aeva, et voici ma soeur Anae."

-"Nous pouvons te montrer notre chambre si tu veux. Il y a suffisamment de jeux pour nous tous. Qu'en penses-tu?"

-"Oui ce serait super! Et puis sur le chemin tu pourras nous dire d'où tu viens. Je suis sur que tu dois avoir beaucoup de choses intéressantes à raconter sur le monde extérieur."

-"C'est vrai ça nous plairait beaucoup, nous ne sortons jamais donc c'est toujours enrichissant de parler avec des gens du dehors."

-"Alors qu'en dis-tu?"


Les deux fillettes avaient parlé sans s'arrêter, ne laissant pas vraiment le temps à leur invité d'en placer une. Cependant, elles s'étaient enfin décidé à ne plus prononcer un mot et attendaient maintenant la réponse de Vann. Elles n'avaient que très rarement la visite d'enfants et bien souvent les seuls qu'elles rencontraient étaient bien trop âgés déjà pour prendre le temps de leur parler. Leur frère était lui aussi plus vieux et bien qu'il soit très gentil, il ne pouvait jamais vraiment les comprendre.




Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Jeu 31 Jan 2013, 23:50

    « Enchanté Aeva et Anae, bien entendu que je veux. Je vous suis sans plus tarder. » Dit la charmante tête blonde à l’innocence imperturbable en invitant les deux jumelles à prendre les devants pour lui montrer le chemin. Il ne savait pas vraiment où il mettait les pieds mais il n’avait pas grand-chose à risquer avec une telle apparence, jamais personne ne doutait de pareils traits, ceux de l’enfance. En réalité, son seul objectif était de se retrouver dans un lieu fermé où aucun garde ne pourrait les voir discuter ou « jouer », il se fichait de ce qu’il y ferait. Pourtant, et la chose lui fit sourire, il s’agissait des deux enfants d’Aya, dire qu’il avait fait danser leur mère sur un rythme endiablée dès que leur père s’était éclipsé tel le plus irrespectueux des opportunistes. Et pourtant ce n’est pas cette anecdote-ci qu’il rappellerait pour leur parler du monde extérieur, ce ne serait pas souhaitable et distingué en l’état.

    « Mon père est un marchand du port D’Avalon, c’est un homme riche qui a fait sa fortune en employant d’honnêtes matelots comme il l’a été du temps de son jeune âge. Il m’a une fois amené sur les rives de la rivière éternité avec lui. C’était d’une beauté à couper le souffle. Quant à ma mère, elle s’occupe des commandes, des trafics, des voyages à faire et prévoie les trajets selon la météo. Elle devait se rendre au palais à propos du conflit entre anges et déchus ai-je cru entendre dire, elle aurait reçu des consignes drastiques sur les transports de marchandise et susceptibles transports de prisonniers et avait besoin d’explication à ce propos, après je n’en sais pas plus, elle me juge quelque peu trop jeune pour en connaitre d’avantage, à juste titre j’imagine. » Le génie voulait piquer leur curiosité, parler comme un « adulte » tout en rappelant qu’un réel adulte le tenait dans le secret en raison de son jeune âge. Ainsi les demoiselles pouvaient l’envier tout en se confirmant qu’elles avaient raison dans leur théorie sur l’influence de l’âge et ainsi, elles étaient déjà dans son filet sans en dire d’avantage.

    « Je la comprends en même temps, à mon âge, ce n’est pas tant aux tensions qu’il faut penser. Pourtant j’aimerais qu’elle me fasse un peu plus confiance, je ne suis pas idiot, je comprends ce qu’il se passe, je suis juste parfois vexé qu’on ne veuille pas me l’expliquer, et puis, je ne leurs sers à rien dans l’état, je ne peux même pas aider ceux qui m’ont élevé, je ne peux pas leur rendre la pareille, seulement pour une question d’apparence, c’est si frustrant, si énervant. » Il mimait un rapide caprice, jouant entre rationalité et envie d’en faire plus, il voulait qu’elles se sentent comprises en ses termes.

    « Il me semble que c’était surtout pour ça que j’ai dû faire appel à ce génie si particulier, il a réalisé mon vœu le plus cher, exactement comme je le voulais et ainsi, je peux réellement être utile et agir alors que tant ne font qu’en parler autour d’une table abondement copieuse, mais même le ventre rempli, ils ne décident rien de plus qu’à vide vous savez, je les ai déjà entendu parler. » et la boucle était savamment bouclée.

    « Enfin, qu’importe. Votre chambre est ici ? » Finit par dire lorsque les deux demoiselles s’étaient arrêtées dans leur visite guidée du palais. Il fit semblant de ne pas porter plus d’attention au dialogue sur le mystérieux génie pour ne pas faire croire qu’il suggérerait cette idée mais le dirait juste à tout hasard, sans prétention, comme s’il disait autre chose de tout aussi banal à ses yeux. Mais au plus profond de lui, il savait que les deux jumelles percuteraient immédiatement, voudraient en savoir plus, quitte à se brûler les ailes, elles sauraient, ça le véritable génie déguisé se le promettait.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Dim 03 Fév 2013, 15:36



Prenant les devants, elles lui indiquèrent le chemin. Il est vrai que pour un enfant les nombreux couloirs du palais pouvaient être un véritable labyrinthe. D'ailleurs, même certains adultes s'étaient déjà perdu dans les nombreux couloirs qui tous se ressemblaient. Heureusement, les deux fillettes connaissaient désormais par coeur les lieux où elles organisaient toujours de nouvelles bêtises. A vrai dire comme elles n'avaient jamais quitté les lieux depuis leur naissance, elles avaient eut le temps de bien en connaitre les moindres recoins. Elles pouvaient paraitre déjà bien âgées, du haut de leurs sept années, mais en réalité elles n'avaient même pas vécu leur premier printemps. Ayant été victimes de menaces dès leurs premiers jours de vie, leurs parents s'étaient donc décidé à les faire grandir plus vite, leur permettant de gagner en puissance plus rapidement que n'importe quel être normal. Aya avait hésité à leur offrir quelques années de plus mais le roi avait demandé à ce qu'elle leur laisse encore un peu d'innocence, du moins pendant le plus de temps possible.

La menace pesait toujours, et bien que le temps était passé sans aucunes nouvelles du maitre chanteur, il semblerait que d'autres dangers aient prit le relais. Écoutant d'une oreille curieuse et attentive, elles relevèrent toutes deux les points intéressants de sa petite histoire. Ainsi donc il connaissait un génie capable d'exhausser des souhaits. Les demoiselles pensaient encore que tout ceci n'était pas véritablement possible et que l'on racontait cela dans les histoires afin de rendre cette race plus fabuleuse. S'il disait vrai alors ce génie serait la clés qui leur ouvrirait la porte vers la liberté. Au moment où terminait son récit, ils arrivèrent face à la porte de leur chambre. Les deux gardes qui rôdaient dans le couloir les observaient d'un œil distrait, très peu alertés par la présence d'un autre enfant à leur côtés. Aeva et Anae poussèrent en cœur la lourde porte et invitèrent leur nouvel ami à entrer. Une fois à l’intérieur, elles s'empressèrent de la refermer afin de s'assurer d'une parfaite tranquillité. Les deux gamines échangèrent un regard complice, le genre de regard qui leur permettait d'échanger une idée sans même prononcer un mot, evidemment seul les jumeaux avaient ce secret de langage silencieux. Aeva prit la parole la première.


-"Dis-moi Vann. Ce génie tu le vois toujours?"

-"Tu penses qu'il accepterait de nous rencontrer?"

-"Oui enfin ce que veut dire ma sœur c'est que nous aimerions beaucoup lui parler. Nous avons beaucoup de choses à changer dans notre vie et c'est vrai qu'un ou deux petits vœux ne seraient pas de refus."


Les deux fillettes souriaient étrangement et leur regard scintillait soudain de mille étoiles. Elles rêvaient surement déjà de ce que serait leur vie si elle pouvait obtenir tout ce qu'elles ont toujours rêvé de posséder, quelques années de plus, des années précieuses pour vivre comme les adultes.


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Jeu 07 Fév 2013, 23:37

    L’air faussement satisfaite, le génie sourit jusqu’aux oreilles aux dires des deux jumelles, tout marchait exactement comme il l’espérait, sans accrochage. Tous trois dans leur chambre à l’abri du regard gênant des gardes qui auraient pu intervenir et fausser tous ses plans, il sentit que le vent tournait un peu en sa faveur, c’était rare en ce moment alors profitable. Il fit cependant mine de ne pas comprendre les allusions des fillettes en prétextant :

    « Oh et bien je ne sais pas. J’imagine que oui. » Soumit-il en leur tournant le dos. Puis, le silence retentit dans la petite pièce qui les gardait reclus en quelque sorte, une légère fumée bleu vint alors entourer l’enfant dénommé Vann et corrélativement, son corps se mit à grandir soudainement, à vieillir par enchantement jusqu’à atteindre une trentaine d’année ; la poussière bleu s’éleva au-dessus de lui jusqu’à retomber sur sa tête, colorant ainsi ses cheveux d’une océanique teinte qui s’assombrit cependant jusqu’à prendre une couleur d’encre entre le bleu et le noir. Il se tourna alors de nouveau vers elles, l’air malicieux, son sourire était entier et il se courba légèrement pour leur faire une révérence, après tout, elles étaient princesses de ce royaume dont il connaissait bien la reine.

    « Naram-Sin, génie à toute heure, pour vous servir mesdemoiselles. » puis il s’agenouilla devant elles pour arriver à leur hauteur et gagner une espèce de proximité non inutile à la chose.

    « Des heures si sombres s’annoncent et tout le monde rêverait de retourner à l’enfance pour ne pas avoir à vivre tout ça, pour demeurer dans l’innocence. Et qu’ouïs-je de vos souhaits ? Pressée de vieillir ? Savez-vous seulement ce que cela peut engendrer ? » Dit-il en riant avec gaieté, pour contrarier ses dires sur le drame qui allait survenir dans quelques jours.

    « Votre mère ne doit pas avoir une position facile dans toute cette histoire. Pensez-vous vraiment l’aider ? C’est que j’éprouve une sorte de… je ne sais le qualifier... hum… Disons une sorte de sympathie à son égard. Et je ne saurai lui apporter un poids en plus dans les pattes. Quoi que ceci pourrait me faire rire » en réalité, le génie se fichait peu des termes qu’il employait, il n’avait jamais éprouvé un réel besoin de différencier les enfants des adultes, il leur parlait de la même façon, n’hésitant pas à casser les codes employés où il fallait les protéger de tout et de n’importe quoi de sorte que le tout n’en soit que trop étouffant. Pour faire bref, il n’avait aucune pitié particulière pour les jumelles.

    « Evidemment, je peux réaliser votre souhait, j’en tirerai même une certaine fierté. Mais je ne vis pas de fierté comprenez-vous. Si ce n’est pas le cas, ça va arriver dans quelques instants. Enfin je veux dire, vous n’allez pas me payer en ours en peluche j’espère. » En tirant le coin de sa lèvre qui tressauta, presque résigné à faire du bénévolat, comme si le bougre n’avait pas d’idée derrière la tête.

    « Mais peut-être pourrions-nous faire du donnant-donnant ? Vous me rendez un service et je vous en rends un. Qu’en dites-vous les jumelles ? »

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Ven 08 Fév 2013, 00:05



Vann restait évasif, secret d'une certaine façon. De plus lorsqu'il leur tourna le dos, elles sentirent le vent tourner, et ce n'était pas peu dire. Alors que tout semblait des plus normal, une discussion anodine entre trois enfants, un événement inattendu les prirent de court. Un drôle de nuage bleu se forma autour du petit garçon et alors qu'elles demeuraient muette face à se spectacle, leur surprise ne s'arrêta pas là, Vann se mit à grandir instantanément et cela sans la moindre difficulté. Sur le moment les jumelles hésitaient entre être fasciné par cette capacité ou en être totalement effrayée. Si seulement elles pouvaient faire de même comme bon leur chantait ce serait bien plus simple, et puis non il y avait encore plus simple, vieillir pour de bon.

Regardant l'homme aux traits totalement différent de celui de l'enfant, elles demeuraient muettes, un silence exprimant parfaitement leur état de surprise. Les deux fillettes se tenaient fermement par le bras, une façon de se réconforter et de se sentir plus forte, mais cela ne les aurait pas vraiment aidé de toute façon. Elles était faible et bien inconsciente d'emmener un parfait inconnu dans leur chambre, et cela peu importe son âge. Leur mère les avait pourtant prévenu, ne jamais faire confiance à qui que ce soit, et surtout ne pas se fier aux apparences. mais s'était plus fort qu'elles, elles avaient encore enfreins les règles. Écoutant silencieusement l'homme se présenter, elles furent étonnée de reconnaitre son nom. De nombreuses fois elles avaient entendu leur mère se confier à leur première nourrice, et bien que cette dernière soit muette comme une tombe, les murs ont toujours des oreilles. Et les petites oreilles fouineuses des jumelles se trouvaient toujours quelque part. Pourtant, elles n'arrivaient pas à se souvenir si ce qu'elles avaient put entendre était bon ou mauvais, et étaient donc incapable de dire s'il était un ennemi ou un ami de leur mère. Ne pouvant donc pas confirmer ses dires, elles ne pouvaient finalement que se forcer à le croire, et cela les arrangeait bien. Au final, la seule chose qui finit par hanter leur esprit fut sa proposition d'exhausser l'un de leur souhait.


-"D'accords. Mais que pouvons-nous faire pour vous en contre partie?"

Là était le problème. Du haut de leurs sept ans elles ne voyaient pas vraiment ce qu'elles avaient d'intéressant à offrir.

-"C'est difficile de croire que deux fillettes comme nous puissent posséder quelque chose d'intéressant pour vous."




Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Ven 08 Fév 2013, 00:36

    Le génie s’avança d’un pas pour être un peu plus proche d’elles, pouvoir parler à voix basse, le génie aimait jouer des situations.

    « Détrompez-vous, une grande valeur sommeille en vous, non pas une pris séparément mais ensemble. » puis il changea un peu de ton pour exprimer le dédain : « Vous n’aurez rien à offrir et pensez pouvoir changer le monde ? C’est bien contradictoire ce que vous me dites là. Mais j’aime ça. C’est une règle à ne jamais omettre que ce soit effectivement le cas ou non : ne jamais révéler ses cartes à l’adversaire tant qu’il n’a pas révélé les siennes. C’est d’ailleurs bien mon problème, mon pire ennemi n’est pas décidé à me montrer son jeu pour le moment alors il va falloir un peu le forcer. » Il comprenait bien que les jumelles n’avaient rien à avoir avec ça, bien plus, elles n’y comprendraient sûrement rien mais le génie y voyait pourtant un intérêt plutôt drôle en l’état.

    « En fait je vais vous demander quelques services que nous allons réaliser ensemble, quelques méfaits qui vont me prouver votre motivation. Ceci fait, j’accorderai votre vœu. Alors prête à jouer avec un génie les filles ? » Son sourire se voulait sadique et dérisoire en comparé à ses idées saugrenues. Son apparence redevint celle de Vann, le petit garçon de leur âge aux cheveux d’épis de blés avant de reprendre :

    « Tout d’abord, il faut que vous trouviez un moyen pour accéder aux bureaux de votre mère. Il faut que je fouille dans son bureau pour lire ses épitres et voir s’il y a eu une quelconque relation épistolaire entre un ami à moi et votre mère, c’est que je suis de nature plutôt possessive. » Il avait là aussi tout à fait conscience qu’il parlait aux filles de Koal mais une fois encore, il s’en fichait éperdument, pour lui il s’agissait de deux fillettes débrouillardes qui n’avaient pas froids aux yeux et qui pourraient l’aider. Il voulait savoir quelle était la nature de la relation entre Jun et Aya. Il ne savait pas encore s’il y en avait une mais Jun étant partisan du chaos, il aurait mis sa main à couper – avec la conscience qu’elle repousse – qu’il saisisse l’occasion d’épauler Aya et ainsi de se faire l’allié, le sauveur, le « Naram qui n’aurait pas agis » et cette idée le rendait dingue car comme il l’avait dit de manière détournée aux jumelles, il était de nature plutôt possessive.

    « Que nous trouvions quelque chose ou non, j’aimerais y déposer une petite lettre. Deuxièmement lorsque le souhait sera réalisé, il faudra expliquer la chose à votre mère qui, je le crains, risque de ne pas être du même avis que vous et moi, alors que je vous soutiens pleinement dans votre démarche, vous imaginez. Alors on détournera la vérité, mais je vous en parlerai un peu plus tard. » Et avant de partir en direction de la sortie, il continua : « et le temps qu’on fasse tout ça, j’ai dans l’idée de vous soumettre à une petite énigme plutôt marrante. Chaque génie accordant un vœu doit également demander une contrepartie à son maître. Vous souhaitant, cela fait de vous mes maitresses d’une journée. Alors essayez de trouver la contrepartie que je vais vous soumettre, je vous donnerai quelques indices sur la route. » Lâchait-il sans remord, les prévenant en avance qu’elle aurait à payer, bien au-delà des services rendus au génie et ce malgré la sympathie qu’il pourrait éprouver à leur égard, oui c’était effectivement le cas, Naram les aimait déjà bien, elles étaient amusantes à regarder, se tenant l’une à l’autre, un réflexe logique de jumelle.

    Sortant de la chambre, le génie n’avait plus besoin de feinter sa méconnaissance des environs, il s’était déjà aventuré par ici à la recherche de la reine et les génies avaient plutôt bonne mémoire pour garder en visuel l’orientation d’un endroit une fois celui-ci découvert une première fois. Arrivé non loin desdits appartements, ceux-ci étaient gardé par deux gardes de chaque côté des portes. Naram ne pouvait pas se téléporter à l’intérieur, son pouvoir d’éther merveilleux ne lui permettait que d’aller là où il aurait une vue précise sur sa réapparition, autant dire que ce n’était pas le cas ici avec les deux portes closes.

    « A vous de jouer mes manipulatrices en culotte courte. Montrez-moi que la relève est assurée. » leur susurrait-il au recoin d’un couloir où ils se cachaient pour qu’on ne les entende pas.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Ven 08 Fév 2013, 18:24



Bien qu'elles en doutaient, il avait sut trouver en elle des alliés de taille pour une telle mission. Aeva et Anae n'avaient pas vraiment pensé à cela, et bien qu'elles se savaient expertes en manipulation et autres petites choses du même genre, elles n’auraient pas pensé que cela puisse servir un jour à quelqu'un d'autre qu'elles-même. Pourtant, elle furent prise d'un gros doute. Elles n'avaient jamais fait cela pour porter atteinte à leur mère, que cela porte sur sa vie ou sur son intimité, et à vrai dire elles craignaient soudain bien plus les représailles que la déception du génie. Se fixant d'un air pensives puis affichant finalement un large sourire, elles se réconfortaient et s'encourageaient mutuellement tout en montrant bien qu'elles n'étaient pas totalement rassurées.

-"D'accords monsieur Naram, mais si nous venions à échouer vous devrez vous contenter de bonbons."

Les deux gamines se mirent à rire discrêtement, pour na pas alerter les gardes qui ne les voyaient pas encore. Avea sortit un petit explosif de sa poche, elle se saisit de son lance pierre et d'une allumette. La fillette avait l'habitude de fouiner dans la réserve privée de son père. Bien evidemment elle n'en avait pas la permission, mais comme pour tout le reste, elles trouvaient toujours un moyen de faire diversion pour obtenir l'objet désiré. Allumant la mèche du petit explosif, elle le chargea sur le lance-pierre se préparant à le lancer le plus loin possible à l'autre bout du couloir. Profitant d'une seconde d'inattention des gardes qui étaient soudain occupés à se chamailler pour une histoire sans importance, elle lança l'explosif et attendit le moment de l'explosion. Le bruit produit par l'explosion fut suffisant pour attirer l'attention des gardes, et ainsi les forcer à se déplacer pour voir. Les deux fillettes se mirent à courir dans le plus grand des silences puis se postèrent devant la porte encore fermée. Anae sortit son petit poignards, et là où des adultes auraient surement tout détruit; la finesse de la jeunesse savaient faire cela avec discrétion. Elle fit tourner la serrure et la porte fut ouverte aussi vite. Entrant à l'intérieur, elles prirent soin de al refermer avant que les gardes ne reviennent.

-"Bon maintenant que nous sommes là faites ce que vous avez à faire."




Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Sam 09 Fév 2013, 01:58

    Le génie était quelque part, tout excité de la situation, enfin au sens figuré du terme où ça l’amusait qu’on fasse le travail à sa place pour une fois. D’ailleurs, quand ils entrèrent dans le bureau d’Aya, le génie rétorqua radicalement : « si votre vie d’ange déchu vous lasse, je vous prédestine un bel avenir chez les génies, des fois que. » avant de poser succinctement ses deux mains sur les deux épaules des jumelles qu’il dépassa pour ensuite s’attarder sur les piles de papiers.

    « Enfin bon, vous n’allez pas rester plantées là les deux dalmatiens, aidez-moi, fouillez partout, dès que vous trouverez le nom de Jun noté quelque part, n’importe où, appelez-moi. » au fond de lui, le génie priait de tout son cœur pour que ce nom n’apparaisse à nul endroit. Lui qui était en lutte tamisée et non en guerre ouverte avec son jumeau, il devait éliminer le plus possibles d’alliés du sorcier pour qu’il se retrouve seul, qu’il pète les plombs et ainsi l’obliger à dévoiler sa machination. Mais il espérait réellement qu’Aya ne fasse pas parti de ces alliés-là, qu’elle soit en dehors de tout ça, il ne voudrait pour rien au monde s’opposer à elle, enfin si en un sens il aimait ça mais pas comme ça, pas avec ces enjeux-là qui étaient importants pour le génie, il ne pouvait pas blaguer sur cette discussion là comme il l’aurait fait pour un autre sujet tout au aussi sérieux voir pire encore, car là, il était engagé personnellement dans cette affaire.

    Se mettant à tout déranger, il ne cessait de répéter à voix basse : « J… J… J » pensant à un ordre chronologique mais rien ne lui venait. Il semblait logique les choses importantes ne soient à la vue du premier venu, la reine devait amener des personnes ici pour des rendez-vous politiques, elle ne pouvait laisser les yeux fuyards se poser sur ce genre de papiers. Après plusieurs minutes de recherche infructueuses, il sembla renoncer, s’asseyant à son bureau, la mine un peu déconfite, il était partagé, à la fois venu pour trouver une preuve et à la fois soulagé de n’avoir rien trouvé.

    « Rien, rien, je ne trouve rien. » Ceci était à double tranchant car d’un côté, sa volonté de ne rien trouvé l’avait sûrement obligé à faire l’impasse inconsciente sur un papier qu’il avait de ce fait ignoré et d’un autre côté il voyait bien que ses sentiments commençaient à clairement compromettre tous ses plans, et rien de tel qu’un peu d’émotions pour faire foirer la stratégie la plus géniale. Il perdrait à ce jeu, c’était certain, s’il continuait comme ça.

    « Ou peut-être voudrais-je trouver un brouillon, une feuille déchirée, n’importe quoi, quelque chose qui me permettrait de te haïr. » se surprit-il à dire de façon audible bien qu’à très basse voix, espérant ainsi que les jumelles n’aient rien entendu. Peut-être qu’au fond, ce serait plus simple qu’il y ait le nom de l’ennemi dans les épitres de la reine, ainsi, il aurait l’excuse parfaite pour lui en vouloir personnellement.

    « Laissez tomber les filles, tout ça est ridicule, je suis ridicule. » jugea-t-il la mine boudeuse. Sortant de sa poche une lettre soigneusement pliée, il respira d’abord son parfum qui était le sien puis la glissa sous l’encrier de la reine des déchues. Quelque part, c’était mieux ainsi.

    « Le temps va si vite, hier encore nous nous baignions aux cascades cristallines et aujourd’hui, vous êtes là, toutes les deux, de ravissantes petites filles. J’ai, comme… loupé un épisode. » Et son rire vint détendre l’atmosphère mais quelque part, il était perdu, de plus en plus perdu, décalé face à la réalité.

    « Ainsi donc, vous désirez vieillir ? C’est bien sot comme souhait ça. Mais je devrais pouvoir faire ça. Mais vous êtes sûres de vous ? Vous n’allez pas le regretter ? Enfin, moi je donnerai tout pour avoir votre âge, je veux dire… réellement votre âge. L’insouciance est sûrement ma plus belle utopie et vous… vous désirez en finir à jamais avec celle-ci pour une complexe vie d’adulte. Vous arriverez à vous adapter ? Moi je ne vous vois pas différemment mais tout le monde fera la différence, on ne vous fera plus de cadeau, on ne vous bercera plus, on ne s’occupera plus de vous et vous serez seules, c’est paradoxal puisque vous êtes deux mais ça se comprend, vous n’êtes rien sans l’autre, vous êtes chacune la moitié d’un tout et si l’une viendrait à mourir alors que deviendrait l’autre car c’est évident, cela arrive dans le monde des adultes, nous mourrons facilement et pour un rien parfois. Les enfants aussi de toute façon mais ça ne risque pas de vous arriver ainsi recluse dans votre château de sable géant. »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Sam 09 Fév 2013, 23:00



-"Les dalmatiens!?!"

Prononcèrent les deux fillettes d'un air étonné. Elles n'avaient encore jamais été comparé à une race de chiens aussi particulière. Cherchant un instant le pourquoi d'une telle comparaison, elles en oublièrent presque l'ordre qu'elles avaient reçu du génie. Finalement, haussant les épaules avec résignation, elles finirent par se lancer dans les recherches. Fouillant partout dans les dossiers de leur mère, elles regardaient les nombreux prénoms qui signaient chacune des lettres mais ne trouvaient rien de ressemblant avec "Jun". Elles ne s'étaient jamais intéressés aux courriers de leurs parents et à vrai dire elles ne voyaient pas vraiment ce qu'elles auraient put y trouver 'intéressant surtout.

Fouinant toujours mais sans réelle convictions, elles entendaient Naram marmonner des mots incompréhensibles, surtout avec le peu de voix qu'il y mettait. Ne prêtant donc pas attention aux phrases qu'il prononçait sans vraie conviction, elles continuèrent de rechercher la moindre trace de ce fameux "Jun". Ne voyant rien, et écoutant que le génie avait baissé les bras, elles s'arrêtèrent aussi dans leur recherche. Il semblait perplexe, mais en même temps elles n’auraient pas vraiment put l'aider dans ses songes. Restant silencieuse pendant qu'il réfléchissait, elles restaient cependant attentives aux bruits extérieurs, guettant le retour des gardes. Anae était un peu moins attentive aux bruits et écouta les paroles de Naram, elle ne comprenait bien evidemment pas de quoi il parlait, mais même du haut de ses sept ans elle pouvait ressentir toute la tristesse qui passait dans ses mots. Le temps passait vite pour tout le monde, enfin surement , mais pas assez pour elles.

Tombant finalement pile sur le sujet qui les intéressés, les deux fillettes se réunirent autour de lui pour l'écouter silencieusement. Elles furent perplexes, perdues, voir même mélangées dans leurs idées, et avec tout ce qu'il pouvait leur dire elles n'étaient plus si sur de vouloir vieillir. Enfin l'espace d'un court instant. On sait tous très bien que les enfants oublient vite les points négatifs et les remplaces par des rêves parfois un peu trop rose, comme tout ce qui constitue leur monde.


-"Et bien ... C'est vrai que l'idée de perdre ma sœur me fait peur, mais si nous faisions le vœux de vivre éternellement ensemble en ayant dix huit ans, là nous n'aurions plus de problèmes, non?"

-"Je sais pas si c'est possible mais ça me semble une bonne idée. Après tout si vous pouvez nous faire vieillir vous pouvez nous assurer de rester unis pour la vie. On se trompe?"


Les deux gamines ne réalisaient pas vraiment la portée de leurs paroles et surtout, elles ne réalisaient pas vraiment de ce que représentait un génie. Ceux dont on parle dans les contes sont toujours adorables et serviables mais la réalité est tout autre. Et si la vérité leur avait été conté peut être qu'aujourd'hui elles auraient prit le temps de réfléchir à formuler un tel vœu.

-"Bon maintenant que nous vous avons conduit ici. On peut faire un vœu?"

-"Chacune?"


Il est toujours bon d'essayer.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Ven 05 Avr 2013, 02:50

    Il existe bien des vœux, bien des contreparties. En réalité, le pouvoir des génies était infini, sans commune mesure ni limite réellement imposable, car qui pourrait restreindre l’infini et brider l’imagination ? Les dieux eux-mêmes en seraient incapables. Là était l’une des raisons qui poussaient les dieux à ne jamais trop apprécier cette race peut-être un brin trop proche de leur nature. Immatériel, immortel, créateur, au service tout en gardant la domination, capables de douceurs et de terreurs, quelles différences y avaient-ils si ce n’était que nous étions bien plus classes qu’eux ? Je n’en voyais pour ma part aucune. Notre seule limite était-celle d’une simple verbale, celle que nous imposaient nos maîtres. Au final, cela ne changeait pas grand-chose mais nous obligeait à faire preuve de tromperie, voire de manipulations pour amener nos maîtres à en venir exactement au point où nous voulions les voir. Là était l’erreur de chacun de ceux qui ont croisé ma route : non pas la phrase mais le mot de trop, celui sur lequel on basait notre stratégie, notre détournement. Là serait en tout cas la fausse bonne idée des jumelles qui s’emmêlaient un peu trop.

    ----------------------

    Le génie eut toute l’idée en tête immédiatement à les entendre. La peur de perdre l’autre, le fait qu’on puisse n’être plus rien sans sa moitié de sang, sa moitié d’âme, deux riens faisant un tout. Accoudé sur le bureau de la reine des déchus, alors que si tel acte était découvert par la principale intéressée, il risquait bien pire que la pendaison, il prenait tout son temps pour réfléchir à la situation. C’est alors qu’en baissant les yeux, il tomba sur une étrange lettre, ô oui une bien curieuse lettre qui allait le surprendre, lui faire changer de stratégie au point de dire que le génie se prit dans sa propre toile.

    « Ma reine,

    Les recherches n’ont cessé depuis des semaines à présent. J’aimerais tant vous apporter des nouvelles réconfortantes mais je ne puis et ceci m’attriste au moins autant qu’à vous. Je ne craints pouvoir être en mesure de vous assurer la bonne santé de votre tendre aimé. Aucune trace de lui partout où nos périlleuses recherches ont été menées. Quelques affaires personnelles ensanglantées que nous vous enverront le plus rapidement possible pour identification de votre part. Veuillez trouver en cette lettre tout le courage que nous, déchus à votre service, vous témoignons de par notre fidélité infaillible à votre égard. J’attends vos conclusions et vos ordres. Respectueusement […] »


    Les yeux du génie s’écarquillèrent à sa lecture hasardeuse et rapide, la repliant soigneusement, cela fit taire l’homme qui resta silencieux quelques minutes alors qu’elle tentait de vouloir un vœu chacune. Elle ne manquait pas de toupet, c’était le moins que l’on puisse dire mais le problème se situait ailleurs. Un secret bien gardé par leur mère qu’il ne se verrait sûrement pas leur révéler, lui, qui n’en avait aucunement le droit. Seulement, cela changeait considérablement ses plans. Koal était donc porté disparu ? Mort même, tout le laissait clairement sembler. Si fraichement mariée, quel triste sort qui s’abattait sur cette famille de sang à présent royal. Et ces deux jumelles qui voulaient devenir adultes ? Supporteraient-elles de grandir si rapidement, sans leur père ? Cela était trop, il fallait qu’il agisse avec intelligence et prudence, il jouait aussi sa peau dans cette histoire.

    « Bien. Nous allons donc conclure un pacte vous et moi. Un secret qui restera évidemment entre nous trois. » Son regard était malin, il se voulait prévenant. « Nous allons faire cela tout de suite. Un vœu de vous à moi qui ne saurait être rompu en d’autres conditions que celles que vous venez à l’instant d’exprimer. » Il ne mentirait pas, c’était sa seule obligation. Se levant, il glissa dans sa poche la lettre qu’il venait de lire, la glissant dans la poche intérieure de sa veste discrètement, il s’approcha ensuite des deux gamines, se mettant à genoux pour arriver à leur niveau. « Vous avez remarqué que je peux changer mon apparence comme bon vous semble. Votre mère est absente jusqu’à quand ? Il me faut au plus vite la voir, j’ai deux, trois mots à lui dire mais pour l’approcher, il ne faut pas qu’elle sache que c’est moi, petit effet de manche en guise de signature. » Il se demandait si les deux fillettes le suivait vraiment quand il parlait comme ça. « Bref. Je vais jouer le rôle de votre précepteur quelques jours sous une autre apparence jusqu’au retour de votre mère. Je m’entretiendrai alors avec elle. Je vous jure alors qu’après mon départ, votre vœu sera réalisé exactement comme vous venez de le formuler. Cependant, il vous faudra l’accepter, il ne s’agit qu’un d’un vœu pour vous deux. » Il laissa un instant aux demoiselles pour y réfléchir. « Notre pacte se conclut à cet instant. C’est-à-dire que le vœu sera déjà réalisé à l’instant où nos mains s’épouseront mais ne sera effectif qu’une fois la condition que je vous impose sera réalisé. Ni vous, ni moi, ne seront en mesure de revenir là-dessus, c’est-à-dire que ce sera irréversible. Vous m’avez juré être prêtes, j’y consens ! »

    Le génie alors tendit ses deux mains, pour que chacune des deux jumelles ait la sienne, qu’elles en prennent une pour que leurs paumes se touchent et que le vœu soit à jamais gravé dans leur sang. En réalité, le génie mentait un tout petit peu mais ça, il leur cacherait encore un peu, le temps de pouvoir agir selon ses plans.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Ven 05 Avr 2013, 14:10



Les fillettes n'avaient pas revue leur mère depuis un bon moment déjà. Sowelu, leur nourrice avait assurée aux fillettes qu'elle était juste partie régler quelques affaires avec d'autres souverains. Pourtant, elles avaient facilement ressenti l'inquiétude dans la voix de Sowelu. Quelque chose de grave se passait mais il leur était impossible de savoir quoi. Toujours protégées dans cette bulle hermétique les laissant à la périphérie de tout ce qui constituait leur vie hors du palais, elles restaient comme prisonnières d'un monde qui n'existait qu'entre ses murs. Une vie embellit par le mensonge et les nombreuses histoires crées de toutes pièces. Les fillettes restaient l'une près de l'autre, écoutant avec attention les paroles du génie. Elles tentaient de comprendre les conditions, mais à vrai dire il n'y avait que al finalité qui semblait avoir percuté leur esprit. A cet âge là les détails semblaient toujours secondaires et pas vraiment importants à retenir. Ne sachant pourtant pas quand leur mère reviendrait de son long voyage, elles ne pouvaient assurer un retour prochain de celle-ci à Naram.

Avant de serrer la main du génie, et réfléchissant une petite seconde à ce détail, elles se regardèrent longuement.


-"D'accords, mais pour ce qui est de son retour, nous ne pouvons vous assurer qu'il soit prochain. Nous savons juste qu'elle reviendra un jours, voilà tout. Pour ce qui est du secret, cela ne nous pose aucun problème. Après tout, si nous devenons adultes il faudra s'habituer à avoir des secrets. Tous ceux qui nous entourent en ont, ils mentent sans arrêt, donc pourquoi nous devrions échapper à cette règle qui semble vitale en ce monde. Je dirais donc, marché conclut!"

Anae serra en première la main du génie et fut suivit de très prêt par sa sœur. C'est à ce moment précis qu'elle sentir quelque chose changer, comme si désormais plus rien ne serait pareil. Pourtant, physiquement rien n'avait bougé pour le moment, elles n'étaient donc pas encore vraiment différentes. Il leur faudrait un peu de patience apparemment, et cela n'était pas vraiment leur fort. Si elles devaient attendre le retour de leur mère pour devenir quelqu'un d'autre, cela deviendrait compliqué pour le fameux jour J. Elles devraient se faire discrètes et peut être même disparaitre du champs de vision de la reine afin que leur petit marché ne soit pas révélé à celle-ci. Il était difficile de dire comment tout ceci allait se passer, mais une chose était certaine, maintenant il était trop tard pour faire machine arrière.


Anae: -"C'est tout?"

Aeva: -"Mouai...J'ai un peu de mal à croire que ça suffira. "


Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas
 

A vos souhaits! [Naram-Sin]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» [Q] L'Esprit des Souhaits - Ft. Phobos
» L'autre [pv: Naram]
» Une réalité, un songe ... [Naram-Sin]
» Pourquoi pleure-t-on? [pv Naram]
» Le second maître chaman [Pv Naram]
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le pouvoir du Yin et du Yang :: Zone RP - Océan :: Continent Naturel - Ouest :: Côtes de Maübee :: Avalon-