Les choses bougeaient ses derniers temps. Entre le gang de vampire tout juste éliminé, la démission de Grey et son remplacement par Cocoon, la guerre qui se préparait et toutes les alliances qui se tramaient, il était difficile pour Lison de se reposer. Néanmoins, cela n'avait pas trop de graves conséquences. La plupart étaient plutôt des bonnes nouvelles, alors autant pas se faire du mauvais sang pour ça. Aujourd'hui elle s'était encore réveillé de bonne heure car elle devait rencontrer la reine des anges. Cocoon qui la connaissait personnellement lui avait proposé de l'emmené la voir. L'orishala avait était surprise d'entendre ça. Elle qui pensait que c'était un homme plutôt discret, il avait tout de même de bonnes relations avec les personnes haut placées. Néanmoins, c'était finalement une chance pour les deux femmes. Si elles avaient un ami en commun, c'était sans doute qu'elles pourraient très bien s'entendre. Et puis, on parlait de plus en plus souvent des tensions qu'il y avait entre anges et déchus. On parlait même de guerre. Lison trouvait tout cela injustifié. D'autant plus que les tensions semblaient provenir de la messie des ténèbres pour une raison qui restait très floue. Cette dernière avait écrit des décrets qui discriminaient les anges et l'orishala trouvait cela absolument choquant et injuste. Ses principes auxquels elle tenait tant la poussait à venir en aide aux anges pour qu'ils ne soit plus victime d'oppression. Lison était avant tout la représentante de la liberté et elle ne pouvait pas laisser passer ça.

La jeune souveraine finissait de manger son petit déjeuné en attendant Cocoon qui ne devait plus tarder. Elle regardait par la fenêtre de la cuisine d'un air lointain légèrement anxieuse. Faire une alliance ce n'était pas rien. Ce n'était pas dit que tout se déroule parfaitement. L'eshu lui avait avoué être très proche de l'ange aussi. Apparemment ils se connaissaient depuis longtemps et ils étaient comme frère et sœur. C'était sûrement un bon point. Non, il n'y avait pas de raison pour que ça se passe mal.

Finalement, Gabi entra dans la pièce, Cocoon sur ses talons. Lison leur lança un grand sourire. Puis elle se leva pour aller saluer l'eshu. Tendis que l'orishala s'était suffisamment éloigné de lui, Gabi s'approcha de sa patronne pour venir lui chuchoter quelques mots à l'oreille :

« Et ben... tu as encore choisit un bon morceau. J'aimerais bien d'une tel compagnie moi aussi »

Lison ne put retenir un petit ricanement. Le grand orisha devait faire beaucoup de jalouses. Son amie avait un peu trop tendance à baver sur les hommes sans pour autant oser se jeter sur eux. Son rire terminé, elle se concentra sur Cocoon et l'objet de sa visite.

« Je suis prête à partir ! » déclara-t-elle « J'espère que ça va pour toi. Ça risque d'être une longue journée. C'est loin cette citadelle blanche ? Je suis impatiente de visiter cet endroit qui semble somptueux. »

L'orishala fourra quelques gâteaux dans ses poches aux cas l'endroit était vraiment loin. N'y ayant jamais été, elle ne pouvait pas par conséquent s'y téléporter.

Spoiler:

Il était tôt et pourtant je me trouvais déjà à la citadelle. J'y passais pas mal de temps actuellement, simplement car je voulais aider le plus possible, tout faire pour que le nombre de victimes soit le plus bas possible. Cependant, je savais que je ne pourrais pas les protéger tous et ça me rendait malade tout simplement. Comment est ce que je pourrais accepter que des personnes de mon peuple meurent à cause d'une femme qui nous en voulait pour une faute qu'elle avait elle-même commise ? Enfin si c'était bien la raison de ses agissements bien sûr. De plus, elle emmenait tous les siens avec elle. Même du temps que j'étais humaine, je n'aimais pas la guerre, car il n'y avait jamais de gagnant, car nous perdions des hommes dans les deux camps, croyait-elle naïvement que ses anges déchus allaient tout survivre ? Si nous étions obligés de prendre les armes, il ne fallait pas croire que nous allions nous laisser abattre comme de vulgaires animaux.
De plus je dois bien avouer que je ne l'avais pas réellement prévue. Enfin pas avec eux, mais étrangement, nos ennemis de toujours était assez discret, mais rien ne nous garantissais que nous ne verrions pas des leurs lors de l'attaque, mais qui d'autre verrons-nous encore ? Des personnes que je connaissais ? Je ne l'espérais vraiment pas.
Je m'étais alors levée, voulant sortir, mais Kahel entra dans la pièce, parchemin à la main, je leur jetais d'ailleurs un oeil mauvais quand ils vinrent se rajouter à leurs amis sur le bureau.

- C'est la liste de tous les anges qui possède le pouvoir que vous avez demandé, ils ne sont malheureusement pas nombreux. De plus, il y a ceux qui possèdent de formidables dons de soin. La liste des meilleurs guerriers ne devrait pas tarder non plus, mais nous n'avons pas totalement fini.

Je regardais alors plus attentivement la liste, il avait raison ils étaient peu nombreux et pourtant, ça leur demandait beaucoup d'énergie. J'avais en effet demandé de trouver toutes les personnes possédant la même capacité de Daemon, j'y avais repensée en l'apercevant y a deux jours.

-C' est toujours mieux que rien, n'est ce pas. Mais je ne veux pas que les autres soient au courant, même si c'est peu probable, je ne veux pas qu'ils prennent des risques inutiles en se disant que l'on pourra les ramener. Autre chose. Je veux qu'ils soient protégés le mieux possible. Il ne fait aucun doute qu'une fois qu'ils comprendront que nous ramenons nos morts, ils ne s'en prennent à eux. Faudra monter une garde aussi pour ceux qui seront la uniquement pour soignée les blessés.

Je poussais alors un soupir, pensé exclusivement à ces détails très peu enviable, ça me déprimait au plus haut point. Je me souvenais que même Alicia m'avait dit que ça ce voyais, mais comment pouvais sourire avec des nuages si noirs à l'horizon ? Ça m'était impossible.
Cependant tout n'était pas perdu, il y avait en effet un rayon de soleil qui était en train de percer. Une possibilité d'alliance qui me rendait malgré tout nerveuse. Cocoon m'en avait effectivement parlé, mais je n'avais pas arrêté ma décision, n'étant pas certaine de vouloir entrainer un autre peuple la dedans. Puis, il avait fini par me devancer, devenant un garde personnel de l'orishlala, il lui en avait lui-même parlé et nous devions nous rencontrer aujourd'hui même. Certes, ce n'était pas certain que ça fonctionne, même si je ne voyais pas de raison non plus pour que ça échoue, mais au pire, j'aimerais surtout avoir des conseils. J'avais entendu vaguement parlée de plusieurs batailles qu'elle avait de l’affrontée. Elle avait donc beaucoup plus d'expérience que moi à ce niveau-là. J'avais bien sûr confiance aux capacités militaires de Kahel, mais il ne s’était jamais réellement retrouvé dans la situation. Ce qui rendait les choses plus délicates.
En faite ce qui m'angoissait le plus, c'est que je n'avais jamais fait de rencontre officielle de la sorte. Je n'avais pas été élève pour ce poste et du coup je ne savais pas comment me comporter. Bien sûr elle aurait le respect dû à son rang, mais encore ? Il allait falloir que j'arrive à me calmer avant leur arrivée.

-Quand doivent-il arriver ?
-Ils ne doivent pas tarder. Mais garde ton attitude revêche envers lui pour toi, pour changer. N'oublie pas que vous êtes égaux maintenant. En plus il ne sera pas seul, alors gentil, compris.

Je le vis alors partir en marmonnant. Je ne pouvais m'empêcher de me demander pourquoi ils avaient si compliqué à s'entendre c'est deux là, mais après tout. Tant qu'ils ne s'entre-tuaient pas, ce n'était pas vraiment mon souci. Je m'installais alors devant la liste des anges pour commencer à essayer de former les troupes le mieux possible. Kahel devait m'aider, mais je pouvais essayer de prendre de l'avance, je crois. Et puis il fallait que je m'occupe si je ne voulais pas devenir complètement folle. Mais après quelque instant à peine que j'aille commencer. Il revient.

-on vient de m'annoncer deux personnes venant d'arriver sur l'ile, ils ont reconnu Cocoon, donc ils sont arrivés.

Je l'envoyais alors les accueillir, ma main commençant légèrement à tremblée sous le stresse.

- Oui c'est loin, mais ne t'inquiète pas pour ça.

Le regardant plus en détail, comme elle l'avait l'habitude de le faire, elle senti que quelque chose avait changé chez Cocoon. C'était tellement infime qu'elle aurait été bien incapable de dire quoi. Elle ne connaissait pas assez l'orisha pour ça et d'ailleurs elle oublia bien vite cette petite remarque intérieur. L'eshu lui demanda de les emmener hors de la forêt et elle s'exécuta juste après avoir dit au revoir à Gabi. Elle faisait tout à fait confiance à Cocoon et ne se demanda pas plus que ça, pourquoi il demandait une telle chose. Ça ne pouvait qu'être intéressant.

-Tu aimes les surprises ma Lison... ?  Demanda-t-il une fois les deux à l'extérieur de la forêt avec un grand sourire au lèvres

L'orishala acquiesça vigoureusement, en secouant la tête de haut en bas comme une gamine. Elle aussi souriait, forcément. Le sourire de Cocoon était si rare qu'il était forcément communicatif et puis elle aimait beaucoup les surprises telle l'enfant qu'elle était. Seulement, lorsqu'il enleva son haut, Lison recula d'un pas, les yeux écarquillés. Elle ne s'attendait pas à ça, là tout de suite ! Il voulait faire ça ici ? Ce n'était vraiment le moment ! Ils avaient une mission importante à faire. C'était forcement autre chose, sinon il n'aurait pas sortie ce... bijou...

C'est alors que deux grandes ailes apparurent dans le dos de l'Eshu. Elle fronça les sourcils, ne croyant pas ses yeux. C'était possible ça ? Mais c'était formidable ! Ça voudrait donc dire qu'elle pourrait voler ? Ça devait être tellement géniale. Un grand sourire avait remplacé la surprise sur le visage de Lison, qui ne put se retenir d'éclater de rire quand son ami prit la pose pour montrer fièrement ses ailes.

« Mais où as tu trouvé ses ailes ? » demanda-t-elle entre deux hoquet de rire.

Puis, prenant son élan, elle courut jusque lui pour sauter dans ses bras, comprenant qu'ils allaient faire le voyage dans les airs. L'orisha ne pouvait décoller ce sourire qu'elle avait sur le visage. C'était un merveilleux cadeau qui lui faisait là. Il agita alors ses ailes et s'élança dans les cieux. Allongée dans ses bras, telle une princesse, elle s'agrippait à son cou pour ne pas tomber. Néanmoins, ce n'était pas pour autant qu'elle avait peur du vide. Elle savait que si elle tombait, elle pourrait rapidement se dématérialisé ailleurs pour sauver ses fesses. Le voyage fut agréable, doux. Tantôt elle regardait le paysage avec fascination. C'était si rare d'avoir une telle vu qu'elle ne s'en lasserait sûrement jamais. Elle était tellement dans l'observation, qu'au final, ils ne discutèrent pas tellement. De temps en temps, elle le regardait lui avec un petit sourire au coin. Elle ne pourrait pas se lasser de le regarder lui aussi. Il était si beau et si attirant... Mais encore fois, ce n'était pas du tout le moment de penser à ça.

« Ça t'arrange de devoir me porter comme ça hein ? Avoue ! » le taquina-t-elle. Puis, elle se serra un peu plus contre lui en signe d'affection, et elle ajouta avec gratitude. « Merci, c'est vraiment génial ! D'ailleurs fais gaffe, je risque de te le demander souvent maintenant »

Finalement, après un long moment, ils finirent par arriver sur une île avec en son centre, un immense et magnifique bâtiment, qui laissa sans voix l'orishala. Elle mit pied à terre distraitement, ne faisait plus trop attention où elle marchait tellement elle avait les yeux un peu partout. Ce bâtiment était simplement éblouissant, elle leva tellement haut la tête, qu'elle manqua de tomber comme une enfant qui ne sais plus où il va. Mais Cocoon la sortit de son enchantement pour l'emmener à l'intérieur. Ils parcoururent un long couloir avec de somptueuses statues blanches ainsi que des portraits. Là encore, Lison ne faisait plus attention à autre chose qu'à la décoration. Enfin arrivé au bout, un homme était là pour les accueillir et les mener jusqu'à la souveraine. L'orishala tenta de reprendre un peu contenance, c'était un rendez-vous important... Ohh, mais c'était si beau....

Finalement, ils entrèrent tous dans ce qu'il semblait être un bureau. L'élu des cieux étaient là et les attendait. Tout de suite, grâce à son empathie, Lison ressentit qu'elle était stressé immédiatement et lui offrit un grand sourire. Elle ne voulait pas que l'ange se sente stressé à ses côtés. Elle s'avança alors directement vers elle pour lui serrer la main de façon relativement délicate. Il fallait tout de suite qu'elle fasse en sorte de faire relâcher la pression ambiante.

« Bonjour Nydélia, je suis ravie de te rencontrer enfin. » annonça-t-elle réellement ravie dans son attitude. « Si cela ne te dérange pas trop, je préfère que nous employons le « Tu »... ça évite les barrières inutiles. » Elle jeta un regard vers Cocoon pour s'assurer que cela ne le dérangeait pas non plus, et elle poursuivit. « Je tiens à te remercier de m'avoir accueillit ici ! Cet endroit est juste... magnifique... Il paraît que pour le moment, l'accès est limité, alors j'en suis vraiment honorée. »

Même si cela ne se voyait pas vraiment, Lison aussi était légèrement angoissée. Bien que l'ange était censé être une personne des plus bénéfiques, elle ne pouvait pas prévoir ses réactions et peut être n'apprécierait elle pas cette approche un peu... direct. Néanmoins, ce n'était pas pour autant qu'elle changerait quoi que ce soit à son comportement. Lison était Lison et elle ne ferait jamais semblant d'être quelqu'un d'autre pour plaire.

J'attendais assez impatiente qu'ils arrivent, cependant, je ne pouvais pas m'empêcher de me questionner. Comment est ce que ça allait se passer ? D'après Cocoon elle était favorable pour une alliance, mais est-ce qu'elle se rendait bien compte de ce que cela signifiait ? De sa position futur qu'elle aurait alors avec les déchus ? Je pouvais croire que oui, je ne pouvais pas m'imaginée qu'elle n'avait pas réfléchit a tout ce que cala impliquait. Je devais donc me contenter d'attendre tranquillement, si on peut dire qu'ils arrivent tous les deux et voir à ce moment-là uniquement comment ça se passerait. Après tout, si Cocoon me l'avait conseillée, c'était qu'il y croyait. Je pouvais lui faisait confiance après tout.
Après quelque instant, alors que je venais d'envoyer Kahel, je l'entendis soudainement me lancer une remarque cinglante qui me fit soupirer.

*— sauf votre respect, si vous pouviez lui demandez la même chose à lui la prochaine fois, j'avoue que je vous serais vraiment reconnaissante.*

Il avait encore fait des siennes. Ca ne m'étonnais pas vraiment je dois dire, mais je n'avais pas envie de devoir les chaperonner comme deux enfants. Je regardais alors la porte d'un oeil plus qu'anxieux. Dans quelque seconde, je serais enfin fixée pour savoir comment ça allait ce passée, il n'avait plus qu’a croisée les doigts.
Quelque instant après, je vis alors la jeune femme rentrée dans la pièce, je ne l'avais jamais vue, mais je devais avouer qu'elle avait un visage fort sympathique. De plus, ce n'était pas vraiment qu'elle me laissait le temps de dire quoi que ce soit, vu qu'elle vient rapidement vers moi, pour me serrer les mains, mettant rapidement les bases de la discussion ? Je dois bien avouer que ça me rassurait de voir cela, j'étais moi même plus à l'aise quand on oubliait tous ce qui était formalisé. Je ne pouvais que répondre par un franc sourire, qui fut tout aussi adressée à Cocoon tant ça me faisait plaisir de le voir, même si celui était rester discret pendant l'échange.

-Je suis tout aussi heureuse de vous rencontrée Lison, il n'y a pour moi aucun souci au fait d'utiliser le tutoiement. Je trouve cela en effet plus sympathique, surtout au vu de la raison de votre venue, qui je dois bien l'avouer, m'enchante au plus haut point.

Soudainement, Cocoon nous annonça son besoin de prendre l'air, ce que je ne compris pas réellement, mais malheureusement pour moi, je ne pouvais pas vraiment m'en occuper maintenant, après tout, il était ici comme garde de sa reine, ce qui rendait les choses un peu plus complexes, pourtant j'aurais aimée pouvoir m'en approcher davantage.
Ne voulant pas déranger la jeune femme devant moi avec mes inquiétudes à son sujet, je reportais alors toute mon intention sur la raison de sa visite.

-Cocoon m'a parlée de vous, mais ça restait quand même vague, je suis contente de pouvoir vous voir. Si vous voulez quelque chose à boire, n'hésitée pas.

Décidément, j'avais bien l'impression de m'y prendre très mal, j'étais jeune comparée à elle et son temps de règne, je ne savais vraiment pas comment m'y prendre, Adam n'avait pas vraiment eu le temps de me former. De plus, inquiète, je finis par demande mentalement à sahel d'aller le voir, ce qu'il fit même si je compris qu'il n'était pas vraiment content de ma demande.

-Je va être franc, je ne sais pas comment m'y prendre, mais je dois vous demander cependant une chose. Vous ne devez pas ignorer les décrets qui ont été lancer contre notre peuple par la messie de ténèbres ? Nous entrons dans une période bien noire, nous perdrons des nôtres. J'aimerais être certaine que vous savez dans quoi vous vous engagez. Après tout, vous avez connu des problèmes avec certain vampire, vous savez que personne ne s'en sort réellement vainqueur, quand on regard le lot de mort qu'apportent les batailles.

J'avais peut être été trop directe sur le coup, mais c'était vraiment quelque chose qui me tenait à coeur, car si elle me rejoignait, elle se ligua contre aya, quoi que rien ne me certifiait qu'elle serait à mes cotée lors de cette guerre, mais n'était-ce pas là le principe même d'une alliance ?

Ouf, le tutoiement ne dérangeait pas du tout l'ange qui semblait même en être ravie. Cependant, cela ne l'empêchait pas de vouvoyer quand même l'orishala. Temps pis, cela devait sûrement être trop dur pour elle de passer à une telle proximité. Lison en avait l'habitude. Elle se contenta alors de sourire accueillant la joie de Nydélia avec soulagement. Elle n'avait maintenant plus la moindre inquiétude à ce faire. Cette jeune femme semblait être quelqu'un de tout à fait formidable et l'orisha était impatient de discuter avec elle afin de la connaître un peu plus. Elle prit alors ses aises comme elle en avait l'habitude, posant ses fesses sur le rebord du bureau. Lison était parfois vraiment sans gêne et elle ne se posa même pas la question de savoir si c'était une chose qui se faisait ou non.

Elles furent soudainement interrompue par Cocoon qui leur fit comprendre qu'il avait grand besoin de prendre l'air. L'orishala se retourna en fronça les sourcils pour le regarder sortir précipitamment. Décidément, il devenait de plus en plus étrange. Cela avait commencé par quelque chose en lui qu'elle n'aurait put expliquer. Après, elle repensa au moment où il avait fait une remarque cinglante au pauvre Archange qui était venue les accueillir. Lison ne pouvait pas dire qu'elle en avait été choqué, mais elle n'avait jamais penser à ce que l'orisha soit aussi arrogant avec un homme qui faisait son travail. Il était plutôt du genre discret et sur la retenue d'habitude. Oh bien entendu, ils devaient certainement se connaître, et peut être avaient ils eu un différent, mais tout de même, cela n'empêchait pas Lison d'en être surprise. Il y avait forcement quelque chose qui se cachait là dessous et elle s'était promis de trouver ce qui n'allait pas chez lui. A présent, voilà qu'il partait comme s'il était absolument mal à l'aise en la présence des deux filles. En tout cas, c'était ce que lui disait son empathie. C'était si terrible que ça d'être dans la même pièce que deux reines qui parlent affaire ou bien était il troublé ?

Hélas, Lison n'eut pas vraiment le temps de poursuivre son raisonnement pour trouver une explication qui tenait la route. Elle regarda Nydélia en haussant les sourcils, lui montrant qu'elle aussi ne comprenait pas ce soudain besoin d'air frais.

Cocoon m'a parlée de vous, mais ça restait quand même vague, je suis contente de pouvoir vous voir. Si vous voulez quelque chose à boire, n'hésitez pas.

Vague ? Pourquoi Cocoon était il resté vague à son sujet ? Doucement, La jeune orisha commençait à comprendre. Il avait quelque chose à cacher ou peut être n'avait il pas voulu trop parler en son nom. Ça se tenait aussi. Lison soupira intérieurement et décida de ne plus penser à lui pour le moment et se concentra sur la pauvre élus des cieux qui semblait toujours aussi inquiète.

« Oh je veux bien boire quelque chose oui... Prenez moi ce vous voulez je ne suis pas difficile. » répondit-t-elle toujours avec le sourire. Puis, elle ajouta sur un ton suspicieux. « Je dois bien avouer qu'il a aussi était plutôt vague en me parlant de vous... Il n'a peut être pas voulu se mêler de ce qu'il pensait ne pas être ses affaires... »

Ensuite, l'élue des cieux exposa enfin ses inquiétudes. L'orishala écouta avec attention, le lui prouvant en faisant des petits signes d’acquiescement. L'heure était grave, et il était vrai qu'elles n'avaient pas le temps de tourner autour du pot. Elles s'étaient donné rendez vous pour une alliance, pas pour discuter de choses futiles. Quand Nydélia eut finit de parler, Lison se laissa un petit temps de réflexion avant de répondre.

« Ne t'en fais pas. Je sais absolument dans quoi je m'engage en voulant me rallier à toi dans cette guerre. » la rassura-t-elle en prenant doucement sa main dans la sienne. L'orisha était très tactile et elle avait la fâcheuse tendance de prendre les mains de toutes les personnes qu'elle appréciait, ne serait-ce juste un peu. « J'ai en effet eu vent de ces décrets qui m'ont profondément déçu et révolté. J'aurais aimé avoir pu faire quelque chose pour arrêter ça. Hélas personne n'as put rien faire à ce moment là. » Elle relâcha finalement les mains de l'ange. « J'ai donc décidé de vous aider dès l'instant où j'ai compris qu'Aya vous déclarerait la guerre. J'ai d'ailleurs déjà prit certaines mesures. En fait, juste avant d'anéantir complètement ce gang de vampire, j'ai pris la décision de venir en aide à toute personne ou tous peuple opprimé. Je ne suis pas seulement l'orishala. En tant que race fortement liée à liberté, je suis aussi la représentante de celle-ci et je me fais un devoir d'aider quiconque me demanderait de les délivrer. Liberté implique des responsabilités et je m'efforce d'en être à la hauteur. » Elle fit une pause, histoire que l'élue des cieux suivent correctement son raisonnement. « Bien entendu, je ne vais pas demander à tout mon peuple de prendre part à cette guerre. Ils sortent tout juste d'une guerre et je n'ai pas vraiment envie de les impliquer dans quelque chose qui ne les concernent pas vraiment. En revanche, j'ai constitué une armée, du moins je suis en train de la mettre en place. Considère que c'est une branche spéciale de l'armée des orishas. Tous ses hommes se sont engagés solennellement et personnellement à combattre au nom de la liberté et pas seulement au nom de leur peuple. Ceux qui en font partie sont prêt à mourir pour leurs idées et donc en l'occurrence cette précieuse liberté. Nous avons tous ce même principe : la liberté est le bien le plus précieux qui nous ait été offert. Toute personne innocente devrait donc avoir la possibilité d'en jouir. »

Lison mit fin à son monologue et elle se rendit compte que tout ce blabla pouvait facilement ressembler à une utopie. C'est sur que dit comme ça, on aurait put croire qu'elle voulait se faire passer pour un messie qui sauvent soit disant tout un peuple. Elle n'était tout de même pas aussi prétentieuse que ça. Seulement, il fallait comprendre que les orishas avaient la liberté dans la peau et qu'ils n'étaient pas du genre à regarder un peuple se faire massacrer en se tournant les pouces. Et puis, ils étaient bien trop empathique pour que toute cette désolation ne les touche pas. A cette réflexion, Lison lâcha alors un rire jaune avant d'ajouter :

« Oh évidement, je ne me considère pas comme la grande sauveuse. Tu l'as très bien dit, il n'y a jamais de réelle vainqueur. Il y aura des morts, beaucoup de morts. Et à vrai dire, je ne suis même pas sûr qu'Aya cesse un jour toutes les hostilités qu'elle à envers votre peuple. Elle continuera jusqu'à ce que vous soyez tous anéantit. Mais bien sûr, nous ne la laisseront pas faire. Nous n'allons certainement pas rester bien au chaud chez nous, pendant que des gens meurent. La culpabilité après ça nous tuerait. »

Elle fit une nouvelle pose, cherchant à savoir s'il elle n'avait rien oublier en parcourant la pièce du regard. Puis, un point essentiel lui revint et elle s'exclama :

« Oh bien sûr, je ne te force pas à accepter mon aide. Je voulais au moins que tu saches que je serais là au cas où tu aurais besoin de moi et mes hommes. Si tu acceptes mon aide, alors je propose que l'on réfléchisse rapidement à une tactique de défense en premier lieu. Si j'ai bien compris, tu cherches à préservez un maximum de vie. Il faudra peut être commencer par là. Ensuite il faudra alors voir une tactique d'offensive pour les faire plier. »

Lison qui avait enfin finit de parler, scruta pendant un petit instant le visage de l'ange. C'était beaucoup d'informations d'un coup, elle devait bien l'avouer. Elle espérait n'avoir pas fait trop mauvaise impression. Les alliances étaient toujours quelque chose de très délicats. Les gens avec du pouvoir avaient toujours peur de le perdre justement, lorsqu'il s'allie à quelqu'un de tout aussi puissant qu'eux. Mais la vanité n'était pas du tout la préoccupation première des deux souveraines, donc il y avait peu de soucis à se faire. Soudain, L'orishala prit conscience que son Eshu n'était même pas là pour entendre tout ce qu'il se disait. Elle avait aussi besoin de son consentement. Après tout, c'était lui le chef des armées. Il avait aussi son mot à dire.

*Est-ce que ça va mieux ? * lui demanda-t-elle par télépathie presque sur un ton de reproche. *J'ai besoin de toi moi ! J'ai besoin de ton avis et de ton accord. Sinon l'alliance et cette guerre risquent d'être tendues !  *

Elle espérait qu'il n'avait pas la trouille. Après tout c'était un tout nouveau poste avec de grandes responsabilités pour lui. Ça pouvait être très inquiétant. Mais elle savait qu'il n'était pas le genre à se défiler si facilement.

L'orishala s’était alors dirigé tout naturellement sur mon bureau afin de s'y installer. Je n'avais alors pas pu m'empêcher de sourire. Jamais bien cette femme, car elle n'avait pas l'air de prendre son titre comme excuse pour se croire au-dessus des autres. Franchement j'avais l'impression que nous pourrions nous entendre à merveille. En tout cas, elle fut tout aussi étonnée que ma par la réaction de Cocoon, qu'est-ce qui lui arrivait. Bah Kahel me le dirait.
Devant son acceptation de boire quelque chose, je demandais alors que l'on nous apporte deux tasses d'une tisane bien chaude, après tout le temps restait frais et ça lui ferait peut-être du bien. J'appris alors qu'il était resté vague des deux cotées, ça ne m'étonnait cas moitié je dois dire et elle avait certainement raison.
Je l'écoutais alors attentivement, savoir ce qu'elle pensait de la situation était vraiment important pour moi. Alors qu'elle commençait à me parler, elle vient me prendre doucement la main, je ne rejetais pas ce contacte, bien au contraire, mes doigts se refermant rapidement sur sa main. Elle pouvait m'apporter le soutien dont j'avais tant besoin. Mais je ne pouvais m'empêcher de me demander si c'était commun aux Orisha. Après tout, alors que nous étions de simple ami, Cocoon avait fait le même, avant de comprendre que ça me dérangeait jadis.
Tout comme moi, elle exprimait l'envie de tout faire pour l'arrêter, mais comme elle l'avait dit c'était beaucoup trop tard. Son besoin de défendre la liberté dont quiconque en aurait besoin était tout à fait louable et devant ses arguments, je ne pouvais m'empêcher de me sentir soulager. Tous ces mots étaient justes, comme le faite que cette guerre ne serait certainement pas la seule. Ensuite, je voyais réellement en elle celle qui avait déjà connu ces batailles et c'est ce que je recherchais tout autant. Alors qu'elle me disait que je n'étais pas obligée d'accepter son aide, elle m'exposa dans la même fouler un plan pour bien tout préparé, ce qui me fit encore plus sourire. Je ne pouvais vraiment pas mettre en doute ses motivations, ni son courage. D’ailleurs, j'avais remarquer un petit détail, on avaient quelque chose en commun, même si ce n'était pas tout a fait la même chose. on ne savaient la valeur des choses qu’après l'avoir perdu. ils savaient la valeur de la libertés, pour avoir été esclave. nous savions parfaitement la valeur de la vie, pour l'avoir perdu trop tôt.

-Sachez, pardons, sache que je n'aime pas vraiment impliquer d'autre personne dans cette histoire trop noire à mon goût. Mais je n'est jamais connue la guerre et tes connaissances en la matière me seront plus qu'utile. De plus, d'après ce que j'ai compris, ce n'est pas seulement nous que toi et ton peuple voulez défendre, mais une valeur à laquelle vous tenez beaucoup. Je ne refuserais donc pas votre aide, elle me serait trop précieuse. De plus, je ne pouvais pas refuser à quelqu'un de défendre ses convictions, surtout pas quand il en parlait de cette façon. -Quand a ton idée de commencer par la défense, je suis tout à fait d'accord. Cette guerre, je ne l'ai pas choisie, mais je n'ai pas le choix que de le mener, mais je veux que mon peuple en souffre le moins possible. il y avait juste un détail que je voulais éclaircir, pour pas que si elle l'apprenait, elle change d'avis au pire moment. -Je sais que peu de personnes savent pourquoi elle a décidé de mener cette offensive. J'ai donc décidé de mener mon enquête, je voulais savoir pourquoi ça arrivait.

Je regardais alors par la fenêtre, car nous n'étions pas si innocents dans cette histoire malheureusement, je n'avais pas été assez rapide et c'était ma plus grosse erreur.

-Tu doit savoir qu'avant que je devienne l'élue des cieux, notre peuple ignorait les réprouvées, à cause de ce qu'ils étaient, de ce qu'ils signifiaient. Je me suis arrangée pour que nous commencions à les acceptée et heureusement ce fut une réussite. Mais les déchu, pire que de les ignorées, les anges rejettent les déchus, car ils ont trahi nos convictions. Personellement, je n'avais jamais rien eu contre eux, mais comment faire comprendre à un peuple que nous pouvions faire des erreurs, même si la conséquence était visible ? Je n'ai cependant pas été assez rapide, ne voulant pas les brusquer, ne voulant pas aller trop vite en leur imposant mes idées. Mais ce fus un tord, car d'après les informations que j'ai récoltée, c'est bien ce qu'elle nous reproche...

Je risquais gros en lui disant tout cela, car elle pouvait très bien changer d'avis âpres, mais je voulais être honnête. Même si après cela la peur me rongeait de l'intérieur.
Mais rapidement mes pensées durent interrompue par Kahel qui avait du rejoindre Cocoon, sa voix était sarcastique et je me demandais ce qui ce passait quand je sentis ses émotions, je n'avais malheureusement pas le talent de Cocoon pour les décryptée correctement.

*est ce que l'on peut considérée qu'il va bien s'il s'amuse à me plaquer contre une colonne de la citadelle et qu'il est légèrement en train de Peter un câble ? *
*QUOI ! Qu'est-ce que tu as encore fait Kahel, je t'avais demandé de voir ce qu'il avait, pas de lui chercher des ennuis.*
*Ben tiens c'est ma faute... bonne on arrive.

Je me rendais alors compte de la grosse bêtise que j'avais faite en l'envoyant lui là-bas. J'espérais vraiment qu'il allait savoir se tenir, mais rapidement il me rassura, ça se calmait et il savait que c'était trop important pour tout faire rater. Mais je me demandais ce qui se passait malgré tout en me mordant la lèvre. Il fallait que j'oublie ça et vite, enfin temporairement en tout cas.
Cocon et Kahel revinrent quelque instant après, rien sur leur vissage ne faisait penser que quelque chose c'était passé, néanmoins, je posais un regard itnerroagateur sur Cocoon qui c'était approcher de nous, nous demandant s'ils nous avaient manquée, d'un air beaucoup plus habituel, celui que jamais tant.

- on va bien, par conte j'aimerais vous proposer quelque chose. Après avoir bu cette tisane, puis je te proposer d'allez dehors, je crois que je vais devenir folle ou claustrophobe à force de rester dans cette pièce. Je suppose que l'on n’a pas vraiment besoin d'être ici pour parler de tout cela.

Et surtout, pour le coup, c'était moi qui avais besoin de prendre l'air, surtout que je n'aimais pas cette distance qu'il avait l'air de mettre entre nous.
Elle décida en attendant la réponse de l'orishala de posée une autre question, mais silencieuse celle ci et adressée a celui qu'elle aimait.

*Qu'est ce qui ce passe? ça n'avais pas l'air d'allée fort.

Je sais bien que ce n'est pas vraiment le moment, mais j'avais besoin de savoir. par conte, je gardais pour moi le faite que j'étais au courant qu'il avait eu un accès de colère.

Spoiler:

Nydélia accepta son aide avec grand soulagement. Voilà une bonne chose de faite. Elle faisait confiance à Lison pour son expérience. C'est vrai qu'elle avait déjà combattue, mais à petite échelle, jamais au niveau d'une guerre. Il faudra être beaucoup plus stratégique et c'était bien ce qui inquiétait l'orishala. Ensuite, l'ange évoqua un point très important. Quel était donc les raisons de la messie des ténèbres pour vouloir déclarer une guerre ? Lison s’était mainte fois posé la question. Au première abord, cela semblait tout à fait incohérent. Les anges étaient une race plus que bénéfique. Qu'est-ce qu'on pouvait bien leur reprocher ? Toutefois, lorsqu'on regardait tous les différents qui déchiraient les anges et les déchus depuis des siècles, on commençait à mieux comprendre. Nydélia expliqua que c'était bien ses différents qui étaient à l'origine de ce grand conflit. Lison la regarda parler avec gravité en acquiesçant aux moments clés. C'était ce qu'elle avait finit par conclure elle aussi.

« C'est bien ce qu'il me semblait moi aussi... » répondit-elle sur un ton lointain. Elle regardait le vide, remettant ses idées en place. « Le problème, c'est que je lui ais envoyé une lettre pour connaître ses raisons et elle m'a clairement fait comprendre que ça ne la regardait qu'elle et son peuple. Si c'est bien la discrimination des anges sur les déchus qu'Aya déplore, je ne comprend pas pourquoi elle ne le fait pas savoir à tout le monde ! Les gens lui en voudrait certainement moins. Dans tous les cas, je trouve que c'est une réaction un peu impulsive. Tu viens juste de monter sur le trône. Elle aurait put chercher à s'entretenir avec toi pour essayé de calmer le jeu sans faire mourir des centaines de personnes. Cette guerre aurait été plus légitime si après ça, elle n'aurait pas eu une réponse positive pour son peuple de ta part. Et je ne te cache pas que si cela se serait passé comme ça, je n'aurais sûrement pas participé à cette guerre. Les anges auraient d'avantage eut le rôle des méchants de ce point de vue. Or là, je trouve ça bien trop radicale, surtout que tu avais l'intention de changer les choses et elle n'a même pas attendu que tu te prononces là dessus, c'est tout à fait injuste. »

Son ton avait été de plus en plus en colère. Toute cette haine était bien trop déloyale à son goût. Elle ne pouvait définitivement pas laisser passer ça. Mais avant que l'une d'entre elles puissent ajouter quoi que ce soit, Cocoon entra dans la pièce, étrangement trop joyeux. Il s'avança jusqu'à elles et leur demanda innocemment s'il leur avait manqué. Lison le foudroya du regard. Il faisait semblant. Elle avait suffisamment user de son don d'empathie pour comprendre qu'il cachait de la colère. Elle jeta ensuite un regard à l'archange et elle ressentit de la colère en lui aussi. Enfin, c'était un ange, ça se comparait plutôt à de l'agacement, mais c'était claire que les deux avaient eu un différent.

*Qu'est-ce qui va pas chez toi aujourd'hui ? * lui demanda-t-elle mentalement sur un ton un peu bourru. Toutefois, cela cachait de l'inquiétude et surtout de la curiosité. * Tu me feras pas croire à moi que tout va bien. Tu nous caches quelque chose et je vais vite découvrir de quoi il s'agit*

Elle y était aller un peu fort, mais elle avait encore les mauvaises raisons d'Aya et cette guerre en tête, ce qui ne l'aidait pas à être très douce. Elle se tourna ensuite vers Nydélia qui ne semblait pas trop se rendre compte de la fausse attitude joyeuse de l'orisha. Ou peut être elle ne le montrait pas, mais l'orishala n'aimait pas lorsque les choses étaient faites avec retenue. Elle était du genre franche, peut être trop franche, et elle supportait mal lorsque les gens autour d'elle faisait semblant. Cependant, ce n'était pas vraiment le moment de pousser une petit gueulante. La pauvre ange était tout ce qu'il y avait de plus gentille et elle ne pouvait pas lui en vouloir d'essayer de faire bonne impression. Elle but une gorgé de tisane pour se détendre. Mais elle ne prit tout de même pas la peine de sourire. Légèrement trop crispé pour ça.

Puis, Lison accueillit sa proposition avec un petit sourire. Claustrophobe ? Ce n'était pas plutôt eux qui était censé l'être ? La jeune orisha était tellement plongé dans la conversation qu'elle n'avait pas ressentit ce besoin. Néanmoins, ce n'était pas elle qui dirait non. Elle se dépêcha alors de boire le liquide chaud pour rassembler ses pensées au sujet principal.

« Ici, dehors, tout me conviens » déclara-t-elle.

Elle se tourna ensuite vers Cocoon, ne pouvant s'empêcher de lui lancer un regard de reproche.

« On était en train de se demander quelle était les raisons de tout ce conflit, mais peut être que ça ne t'intéresse pas... » Oui, peut être qu'un peu d'air frais lui ferait du bien, elle devenait un peu trop agressive. Elle regarda ensuite Nydélia avec plus de douceur. « Donc on en a conclut qu'Aya voulait faire payer les anges de les avoir rejeté. Je pense que si c'est réellement pour cette raison, alors il faudra rapidement leur faire comprendre que tu comptes changer ça rapidement. C'est vrai que là, c'est un peu tard, mais ce serait la première chose à faire après la guerre. Je ne voudrais pas t'imposer cette démarche, ce n'est pas vraiment mes affaires. Seulement, si tu ne met pas les choses à plat après le conflit, tout ceci aura réellement servit à rien. Il ne faut pas que vous vous rabaissez à leur niveau. »

Lison avait envie d'insister. Elle prenait cette histoire peut être un peu trop à cœur. Les anges déchu subissaient une part d'injustice et elle ne voulait les combattre si à la fin, on leur jetait toute la faute. Pour elle, il fallait vraiment que cette guerre serve à quelque chose, sinon ça ne s'appelait pas guerre, mais simplement chaos. Toutefois, elle décida de se retenir de faire la morale. Comme elle l'avait précisé, ce n'était pas ses affaires et si elle prenait trop les devants, on risquerait ensuite de lui en faire le reproche. Elle se tourna une dernière fois vers l'orisha, le regard toujours aussi noir.

*Tu as peut être un avis ?  * Lui demanda-t-elle brusquement.

Oui, il fallait vite sortir d'ici. Elle était vraiment trop tendu tout d'un coup. Peut être que la colère de Cocoon déteignait un peu trop sur elle aussi. Elle avait tendance à absorber les émotions des autres parfois.

Spoiler:

Lison avait raison sur un point. Pourquoi est-ce qu'elle ne le criait pas sur tous les toits ? Ce serait tellement plus simple pour elle de nous faire passer pour les mauvais. Est-ce qu'une autre raison se cachait derrière cette guerre que nous n'avions pas pu découvrir ? Une soif de pouvoir ? Une vengeance personnelle ? Tant de réponses pouvaient se rajouter, mais la qu'elle était la bonne ? Je ne savais pas pourquoi, mais quand elle me dit que si nous avions communiqué et que ça n'avait rien changé, elle serait simplement restée en décor de cette histoire ? Savoir Cocoon contre moi m'aurait anéantie, car ça aurait brisé quelque chose entre nous. En plus Lison qui partageait les mêmes idéaux que moi il me semble...
Après le retour de Cocoon, elle me dit alors qu'elle était d'accord pour sortir un peu, ce qui me soulagea. Cependant, je remarquais qu'il y avait quelque chose dans le visage de Lison, de plus le ton qu'elle employait envers Cocoon me déplut, mais je ne dis rien, car elle ne devait pas avoir aimé qu'il parte ainsi simplement. Et si en plus d'une quelconque manier elle était au courant de ce qui s’était passé...
Cocon semblait d'ailleurs mal à l'aise, comme s’il ne savait plus ou se mettre, après quelque temps, il nous demanda simplement de pas le regardez comme ça, je ne put cependant de continuer a le fixer quelque instant avant de porter mon regard à nouveau sur l'orishala. Par conte, il sortit en premier de la pièce, je laissais alors passer Lison avant de sortir à mon tour avec Kahel. Lui jetant un regard interrogateur, je voulais en savoir plus, mais je savais que ce n'était pas le moment, situation compliquée.
Une fois à l'extérieur, il nous dit alors ce qu'il pensait, il rejoignait en faite nos avis a toute les deux, sauf que pour lui c'était à prévoir depuis le précédent roi. Il avait sans doute raison, mais est-ce que c'était réellement imaginable que quelqu'un aille aussi loin pour une telle raison ? Je ne crois pas, car beaucoup d'entre nous ont encore du mal à se dire qu'ils deviennent mauvais, ils ne sont juste plus obligés d'obéir à nos réglets, ce qui est pour eux une délivrance la plus part du temps.
Il avait aussi expliqué son plan si nous arrivions à prendre le dessus, sur le papier c'était facile, mais en vrai qu'est ce que ça donnerait ? Je voyais mal Aya commencer à négocier, même si la guerre était perdue pour elle.

-quand je pense qu'il m'aurait fallu juste un peu de temps pour que nous arrivions à communiquer, même si ça n'avait peut être pas fonctionnée si la reine à trop de rancoeur envers nous. Mais j'aurais réellement eu l'impression de tout faire pour mon peuple. J'avais pensé aller en Avalon à la sortie des décrets, cependant, Kahel m’a convaincue que ce n'était vraiment pas une bonne idée.

On commence alors à marcher, je me dirigeais alors vers la crique, j'aimais la vue qu'elle nous offrait sur l'océan, en plus froide ou non, le champ de corail était là et nous offrais un spectacle de couleur. Une fois arriver, je regardais alors l'entendue bleutée qui m'apaisais quelque peu, je fini par m'assoir dans le sable.

-Lison, comment est-ce que tu as gérer cette peur de perde les tiens pendant ta lutte avec le vampire ? Comment arrives-tu à gérer leur inquiétude, leur doute, leur peur ?

N'étant pas habituée à l'empathie, j'avais toutes ces émotions qui me submergeais, sans pouvoir ne rien faire, j'essayais pourtant, de trouver les mots justes, ceux qui rassurais. Mais je n'étais pas moi-même rassurée, alors comment est-ce que c'était possible.

Spoiler:

Avant de répondre, Cocoon les incita finalement tous à partir. Se rendant enfin compte qu'elle y était allé un peu fort, Lison fit mine de regarder ailleurs, comme si elle n'y était pour rien dans cette mauvaise humeur ambiante. Elle le suivit docilement, se raccrochant aux décorations de la citadelle qu'elle n'aurait jamais fini d'observer. Néanmoins, cela ne l'empêcha pas d'écouter son Eshu parler. D'après lui, cette guerre était plus que prévisible. A croire qu'Aya ait attendu que ce soit une tout nouveau souverain, femme qui plut est, à monter sur le trône, pour passer à l'action. Croyait-elle qu'elle aurait plus de chance face à Nydélia que face aux précédents ? Pourtant, Lison trouvait Nydélia bien plus crédible en temps que souveraine que ses prédécesseurs. Mais peut être que ce n'était qu'une simple impression personnel. Dans tous les cas, cette guerre suscitait bien des avis et des interrogations. Cela ne servait plus à grand chose de débattre là dessus. L'orishala avait dit ce qu'elle avait à dire et n'ajouta rien à cela. Se contentant simplement d'acquiescer aux propos de l'orishas pour lui montrer qu'elle était plutôt d'accord avec lui.

Une fois sortit de l'immense bâtiment, Lison déconnecta de la conversation, aspirée par le magnifique décor extérieur. Elle ne pouvait s'empêcher de regarder plus haut que son nez pour admirer l'immensité. Elle suivait tout de même les deux autres, mais d'un regard distrait. L'élue des cieux la fit sortir de sa rêverie lorsqu'elle manifesta son regret vis à vis de ce conflit. L'orishala se tourna alors vers, l'oeil grave, mais compatissant. Elle posa ensuite une main délicate sur son épaule avant de la rassurer.

« Ne t'en fais pas... Tu fais déjà tout ce qui est en ton pouvoir pour eux. Tu as déplacée votre sanctuaire pour les mettre à l'abri et tu n'as pas peur de te battre contre une souveraine qui est sur le trône depuis plus longtemps que toi, pour les protéger. Tu es prête à risquer ta vie et ça, je suis sûr qu'ils l'ont bien remarqué. Dans le cas contraire, ce sont de bien sots sujets. Et puis, il n'y a même pas besoin de te connaître pour sentir que tu aime ton peuple profondément. Et ça, c'est déjà beaucoup... je peux te l'assurer. »

Elle clôtura ses paroles par un franc sourire qui se voulait réconfortant. Elle sentait l'immense inquiétude de l'ange, alors qu'elle n'avait pas lieu d'être. Du moins, pas pour ça. Elle voulait au moins tenter de la réconforter sur ce qu'elle avait constaté de positif. Ils continuèrent ensuite de marcher pour arriver sur une crique où Nydélia s'asseya pour profiter de l'air frais. Lison ne se fit pas prier pour l’imiter. Voilà de quoi calmer ses émotions à fleur de peau. L'eau et ses couleurs étaient magnifique, ce vent était purifiant. Elle ferma les yeux quelques instants pour se détendre, quand une fois de plus, l'ange la sortie de sa rêverie. Comment réussir à gérer la peur de son peuple ? C'était une question délicate. Lison n'y avait jamais vraiment réfléchit. Elle avait agit instinctivement. Elle prit le temps alors d'y songer, regardant l'horizon, pour fournir une réponse correcte à l'élue des cieux.

« Et bien... Je dirais que j'ai fais l'appel à l'espoir et à la foi. » finit elle par répondre, le pouce et l'index sur le menton. « Ces deux... choses... ont un immense pouvoir, presque comparable au pouvoir de l'amour. Il pourrait faire vivre n'importe qui. » dit elle avec un immense sourire. Puis, elle se tourna finalement vers Nydélia. « Je leur ai demandé de garder l'espoir que tout s'arrange. De croire à tout prix que nous vaincrons ses vampires. L'espoir qu'au final, malgré toutes les épreuves, ce serait nous qui triompherons. Il est vrai que cette guerre est un contexte différent et bien plus grave que l'attaque de Megido. Il touche beaucoup plus de monde, mais je suppose qu'en fait, ça revient à peu près au même. Et puis, c'est vrai que j'ai la chance d'avoir un peuple battant, qui n'as pas peur de se battre non plus pour leur idées. Ils m'ont aussi porté de leur côté. J'ai donc fais appel à ce qui les caractérise le mieux : La liberté. De ton côté, il faut juste que tu leur dise que cette guerre ne sera pas veine. Ne les laisse surtout pas croire que cette guerre est stupide... même si c'est le cas. Si Aya parvint à rassembler autant de fidèles, c'est qu'elle leur donne une véritable envie de se battre. Tu dois faire pareil de ton côté. Je ne connaît pas assez ton peuple pour savoir ce qu'il chérit le plus. Peut être est-ce la paix ? Si cela, alors promet lui la paix. Et si tous croit qu'au final, la paix reviendra, alors crois moi, elle reviendra ! L'espoir et la foi donne des ailes... »

Lison rigola toute seule de sa dernière phrase. La note d'humour n'était pas spécialement voulu, elle était surtout sortie toute seule. Elle regarda au loin, en essayant d'oublier cette bêtise quand ses yeux tombèrent sur un bateau et une idée soudaine lui vint en tête. Finalement, elle avait bien fait de sortir cette petit blague, car il venait de lui donner une idée de génie.

« Eh mais... Les déchus voudront sûrement se rendre jusqu'ici pour vous attaquer ! » s'exclama-t-elle pendant que tout se mettait en place dans sa tête. « Eux, ont peut être des ailes, mais ils auront sûrement aussi des alliés qui eux, n'en n'auront pas ! Ils auront donc forcément des bateaux ! » Elle se tourna vers Cocoon, puis Nydélia pour s'assurer qu'ils la suivaient bien dans son raisonnement. Faisant l'aller retour entre eux deux, elle poursuivit. « Une partie de mon armée pourrait s'occuper de saboter leur bateaux pour limiter l'arrivé des ennemies ici. J'essayerais par la même occasion, de limité les morts, comme ça, on passera encore moins pour les méchants. Le tout serait juste de les empêcher d'arriver jusque là. » Plus elle parlait, plus ses yeux s'illuminèrent et le ton de sa voix reflétait l'euphorie. « Bon bien sûr, ça n'empêchera pas une grandes partie des déchus à venir, mais au moins, s'ils avaient prévu d'apporter des choses dangereuses et donc lourdes, ils ne le pourront plus ! » Elle fit une pause, réfléchissant de nouveau. « Il faudrait alors peut être trouver un moyen de stopper les déchus aussi... » ça voix se tarit.

Son regard se perdit encore à l'horizon pour tenter de trouver une nouvelle idée. Or, rien ne lui vint. Elle se tourna vers son ami pour savoir ce qu'il en pensait.

« C'est sûrement faisable n'est-ce pas ? Je demanderais à Manna de nous expliquer comment détruire correctement un bateau. » Elle se tourna cette fois vers Nydélia « Qu'en penses tu ? Tu penses que ce serait utile ou une perte de temps ? »