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 Je veux et j'aurai [Quête PV May-L'or]

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Dim 05 Jan 2014, 01:15



« Mais où est-ce que tu es encore passée ? »
Cela faisait maintenant plus de vingt minutes qu’Abel et Amarel n’avaient plus revu Alia, depuis qu’elle était partie seule en avant comme elle en avait l’habitude, rôdant dans les fourrés, à l’affût d’une proie facile qu’elle pourrait essayer d’attraper. Les panthères à plaques étaient des animaux sauvages et, malgré le lien particulier qui l’unissait à la créature, Abel respectait ses escapades de chasseresse solitaire, du moins en temps normal. Mais aujourd’hui, le jeune bélua s’aventurait avec ses amies en terre inconnue, arpentant des lieux qu’il n’avait jamais auparavant foulés, et était de ce fait plus prudent qu’à l’accoutumée. Peut-être que le calme apparent des berges de la rivière éternité qu’il longeait cachait on se savait quel dangers, peut-être que qu’ils n’étaient pas seuls à errer dans ces contrées…
« Alia ? »
Quelque chose bougea dans un buisson sur la droite d’Abel et ce dernier eut tout juste le temps d’apercevoir une mince silhouette noire glisser furtivement vers lui avant que celle-ci ne fusse sur lui. En une fraction de seconde, l’ombre bondit sur le Bélua et il sentit de petites griffes se refermer sur son bras à mesure que la créature escaladait son corps en toute hâte.
« Aie aie, mais fais doucement… »
Arrivée sur son épaule, Alia ne tint pas compte des réprimandes de son compagnon pour le plus grand amusement de la dryade et, tâtonnant le bélua de ses petites pattes, entrepris de trouver une position confortable. Le doux ronronnement de la bête lorsqu’elle fut installée arracha un soupir à Abel, et celui-ci se remit en marche. Une brume inquiétante commençait à se lever et, bien que le phénomène fût courant, il n’en restait pas moins un redoutable piège pour ceux qui ne connaissaient pas les lieux… et c’était précisément son cas.

Comme il le craignait, il ne fallut que quelques dizaines de minutes pour que les environs se voilent et que les seuls points de repère dont il pouvait se servir disparaissent peu à peu à l’horizon, cachés par un voile laiteux impossible à sonder.
« Nous voilà beaux… »
"Cette brume est étrange... Elle est tombée tellement vite. Tu es sûr que c'est normal ?"
"Aucune idée... Continuons d'avancer..."
Quelques instants avant de perdre son chemin, Abel avait taché de s’orienter vers les lointains pics de l’Edelweiss enneigée, qui devaient le mener directement au rocher au clair de lune une fois traversés. Mais après quelques centaines de mètres, impossible de savoir si les sommets blanchâtres de la montagne étaient toujours devant lui. Et pas question de traverser les terres d'émeraude sans aucun point de repère... Ils allaient devoir se résoudre à attendre que le brouillard se lève…
Abel laissa tomber le sac de provisions qu’il portait en bandoulière et vint s’asseoir à même le sol, rapidement imité par Amarel. Alia, surprise, sauta de son perchoir et se mit à fureter aux alentours.
« Ne t’éloigne pas cette fois ci… »
Combien de temps allait-il falloir attendre ici ? Dix minutes, une heure, plus ? Abel s’allongea, étendit ses bras en caressant le sol et ferma les yeux. Il tâchait de ressentir l’essence de la nature aux travers de ses doigts et, se concentrant quelque peu, entreprit de faire pousser quelques fleurs. C’était une vieille technique que lui avait apprise son mentor et qui l’avait beaucoup amusé lorsqu’il était plus jeune. Encore aujourd’hui, il aimait parfois à tenter d’embellir les endroits où il s’arrêtait de quelques une de ses créations. Avec le temps, son « art » s’était perfectionné et il pouvait à présent de vanter de créer de petites fleurs parfaitement viables, qui ressemblaient à s’y méprendre à celles qui parsemaient les plaines du continent naturel. Ce n’était pas à proprement parler très impressionnant, et les quelques tentatives qu’il avait mises en œuvre pour tenter de créer des choses plus grosses s’étaient avérées catastrophiques, mais le bélua ne désespérait pas de parvenir un jour à créer un buisson ou un arbuste comme le faisait si aisément son mentor…
Amarel savait pertinemment ce qu'il en pensait, et elle savait que ses encouragements ne changeraient rien, ce qui ne l'empêcha pas d'essayer.
"C'est déjà pas si mal... Tu progresses de jour en jour. Tu ne peux pas y arriver tout de suite c'est normal."

Peu à peu, le temps s’écoulait, et, gardant les yeux fermés, comme hors du temps, Abel se perdit dans ses pensées, entouré d’un lit de petites fleurs.


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Mer 08 Jan 2014, 01:42


Une ville. C’était la première fois que May-L’or en traversait une. Bien sûr, elle connaissait Earudien où elle n’avait jamais mis les pieds mais qu’elle avait souvent aperçu du bord de la Forêt aux Milles clochettes. La fée était tombée sur cette ville par pur hasard, elle faisait son chemin sans destination car elle ignorait quelle destination prendre, quelle destination pourrait la rapprocher de son but. Quel était-il au fait ? Blanc. May-L’or avait l’impression de rencontrer un vide impressionnant dès qu’elle pensait à cette question. Ce n’est pas comme si ça la rendait triste non plus – n’exagérons pas – mais cette incapacité à statuer sur ce qu’elle devait faire commençait à la ronger étrangement. Jusqu’ici son chemin avait toujours été tracé, elle n’avait jamais eu à se demander ce qu’elle allait faire. Ainsi elle semblait juste .. tourner en rond entre le vide et le tout. Mais elle ne se rendait pas encore compte d’à quel point cela l’affectait.

Devant elle s’étalait la nature maintenant. Pas la nature comme les Montagnes de l’Edelweiss .. heureusement qu’elle les avait quittés. Ce froid était d’une grande beauté et une part de sa nature intérieure désormais mais le cœur verdoyant l’avait manqué. La fée avait abandonné la ville pour se promener aux alentours. Elle ne connaissait pas l’endroit, ce n’était pas semblable à une forêt. Sa nature de fée voulait s’imprégner des lieux, elle pourrait retourner en ville ensuite. La ville aussi serait agréable à visiter .. mais pas de la même manière qu’elle découvrait et intégrait les environnements naturels à son cœur et son âme. Et l’herbe était si agréable .. Elle le sentait sans avoir besoin d’y promener ses pieds nus. Ses yeux se fermèrent pour profiter de l’instant. Les sons du vent et de la terre se mêlaient chacun à leur manière de s’expression et .. puis, il y avait aussi le bruit d’ailes papillonnant.

Nexauline partait encore en éclaireur, voletant de-ci de-là autour de May-L’or s’éloignant parfois plus que d’autre. Sauf que là, la jeune fée s’aperçut qu’une étrange brume commençait à couvrir les lieux.

-Ne t’éloigne pas, on commence à ne plus y voir !


La voix claire et amusante de May-L’or ramena immédiatement le chat-papillon vers elle. Un coup d’œil lui avait permis de revenir à la prudence. La nappe brumeuse s’épaississait vraiment et assez vite. Etait-ce un phénomène normal pour la région ? Est-ce que cela n’altérait pas la nature ou ne l’embêtait pas ? Les yeux de la fée observaient maintenant la brume. C’était fascinant .. Elle avait envahi de tout savoir de cet univers terrestre. S’agenouillant sur le sol, elle passa une main légère à la surface de l’herbe, et plein de petites fleurs y poussèrent. Elles s’épanouissaient lentement et se couvraient d’une petite couronne de fraîcheur apportée par la brume mais ça ne semblait pas les gêner. Pourtant, toute cette brume devait bien intercepter les rayons du soleil. Se relevant, May-L’or avança dans la brume, créant devant ses pieds un chemin de fleurs, son esprit ouvert s’imprégnant des fleurs poussant sous la terre fraîche et captant l’humidité de cet air qui cherchait au de-là la chaleur des rayons du soleil. Cet escalier naturel qu’elle ressentait était .. une chose merveilleuse.

Nexauline avançait juste à côté d’elle et s’arrêta en même temps que la fée lorsque cette dernière aperçut quelqu’un. Il était encore à plusieurs mètres, il ne l’avait semble-t-il pas encore vu. May-L’or n’était pas inquiète – May-L’or n’était jamais inquiète – et elle voyait surtout les fleurs poussées autour de lui. C’était trop concentré par rapport au reste de la région pour que ce soit naturel : il faisait pousser des fleurs !

-Bonjour, lança-t-elle avec un long sourire chaleureux aux lèvres.

Difficile de l’empêcher d’irradier cette chaleur de toute façon, rien que son énorme chevelure rousse rappelait le feu. S’approchant de l’inconnu, elle arrêta bien évidemment de créer des fleurs là où elle allait marcher maintenant. Quel pouvait être cette personne ? Elle savait que les Terres du Yin et du Yang étaient peuplés par bien des créatures, mais elle n’en avait eu les preuves que récemment. Elle ne pouvait pas encore assez bien voir celui-ci.

-Est-ce que tout va bien ? Vous ne devriez pas rester seul dans cette brume !

S’approchant doucement afin de lui montrer qu’elle n’était pas menaçante (une autre chose qu’elle avait découvert récemment : les gens étaient des paranoïaques de l’attaque), elle se pencha pour être un peu plus à sa hauteur. Son caractère particulièrement direct et coupant s’adoucissait en ce moment au contact du monde. Mais elle n’en restait pas moins .. elle-même.

-Hmm .. Vous êtes nul pour les faire pousser, indiqua-t-elle avant que, penchée vers les fleurs autour de l’inconnu, sa main ne trace un arc de cercle et que les fleurs s’ouvrent et gagnent en éclat – comme si elles souriaient à un soleil, plutôt absent actuellement. Voilà !

Donc. Mais elle n’en restait pas moins elle-même, c’est-à-dire, une fée chiante.
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Mer 08 Jan 2014, 20:24



Abel vagabondait dans ses pensées, traversant les vertes contrées qui bordaient son rocher au clair de lune qu’il aimait tant. Parfois, il appréciait se retrouver seul pour laisser son esprit s’échapper, cherchant à revivre ces moments chers à son cœur, cherchant une raison d’avancer. Lorsqu’il fermait les yeux, le bélua avait parfois l’impression de se rapprocher de la présence qui était en lui. Son peuple, à ce qu’on lui avait dit, pouvait être capable de communiquer avec l’animal, pouvait se lier à lui de manière profonde, jusqu’à contrôler cette dualité qui l’effrayait parfois. Car Abel, pour sa part, en était bien loin… Les rares fois où son totem s’était manifesté, il n’avait senti qu’une colère emprunte de douleur jaillir du plus profond de son être, menaçant de lui faire perdre le contrôle, et lorsque c’était arrivé, il s’était réveillé à des dizaines de kilomètres de là où il s’était trouvé sans savoir comment ni pourquoi il y été allé…
Peut-être à force de méditation et de concentration pourrait-il parvenir à dompter sa part sombre ? Après tout, c’était là le lot de tous les êtres vivants, la sienne étant juste un petit peu plus sauvage qu’à l’accoutumée…

Un bruit retentit derrière lui, le tirant de ses pensées. Il pensa d'abord qu'Amarel s'était levée, mais le bélua fut surpris par la voix qui s’éleva dans les airs, et se redressa en un éclair, sur la défensive. Mais la créature qu’il aperçut n’avait pas l’air très menaçante, ce qui lui fit pousser un petit soupir de soulagement. Un être insolite semblait suivre la jeune fille, semblable à un petit chat mais doté de fines ailes qui lui permettaient de voler. Emerveillé par cet être, Abel laissa May-L’or s’approcher sans s’inquiéter. Après tout, si cette créature avait accepté de suivre la fée, c’était qu’elle devait être bienveillante à son égard. Pourquoi se méfier ?
Alors que la jeune fille aux cheveux de feu s’approchait, le bélua lui sourit en l’entendant parler de sa situation. En effet, il n’était pas au meilleur moment de son voyage, mais avait-il le choix ? Cette brume s’était élevée si rapidement qu’il avait été surpris au beau milieu de nulle part et, privé de ses points de repère, il n’était pas très prudent de continuer…
Amarel dévisagea la nouvelle venue qui l'avait autant surprise que son compagnon, mais la dryade savait que le peuple des fleurs était d'un naturel paisible, du moins tant que l'on ne tentait pas de s'en prendre à son jardin. Le sanctuaire d'Amarel était son arbre, celui d'une fée ses fleurs... Les deux êtres n'étaient pas si différentes à vrai dire
« Je voyage vers les montagnes, mais ce brouillard m’a surpris. Je ne connais pas bien la région… Mais à présent je ne suis plus seul ! »
Alors que la jeune fée semblait s’intéresser aux fleurs qui entouraient Abel, Alia fit son apparition près d’eux, rentrant d’on ne savait quelles aventures. Intriguée par le chat-papillon, elle s’approcha de lui et s’allongea sur son ventre pour l’observer. Il était trop gros pour qu’elle ne se risque à tenter de l’attraper comme elle faisait avec les petites créatures volantes, et préféra rester à bonne distance.

Abel observa le comportement de leurs compagnons. Il savait que sa jeune panthère à plaques avait un don particulier. Les personnes qu’elle semblait apprécier se révélaient toujours amicales, et les rares fois où elle avait manifesté de l’hostilité envers quelqu’un, il s’était avéré qu’il fût mal intentionné.
Les paroles de la jeune fée vexèrent quelque peu le bélua. Qu’avait-elle contre ses fleurs ? Mais lorsqu’il la vit retoucher quelque peu ses créations, il comprit qu’elle été bien plus douée que lui à ce petit jeu là. Les pousses de May-L’or semblaient plus lumineuses, plus fortes et mieux développées alors qu’à côté les siennes avaient un éclat un peu terne. Peut-être pourrait-elle lui apprendre à s’améliorer ?
Le bélua posa sa main sur le sol et une petite fleur bleue se mit à pousser. Tâchant de s’appliquer pour celle-ci, Abel observa attentivement ce que la fée avait fait pour tenter de le reproduire. Malheureusement, et même après plusieurs tentatives pour la rattraper, son résultat n’arrivait toujours pas à la cheville de ce que May-L’or pouvait faire. Il se risqua quand même à lui demander son avis.
« C’est mieux comme ça ? »

Amarel se leva et s'éloigna quelque peu à la recherche d'Alia. Son compagnon avait l'air d'avoir découvert une occupation qui pourrait l'occuper durant quelques minutes, mais la dryade commençait à s'inquiéter pour la jeune panthère à plaques qui avait du elle aussi être surprise par le brouillard.
"Alia ?"
La nymphe tâcha de se souvenir de la direction d'où elle était partie, car si elle se mettait à tourner en rond elle allait elle aussi se perdre, et elle n'aiderait pas la petite créature à retrouver son chemin.


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Jeu 09 Jan 2014, 22:57


Aaaaaah. Pourquoi s’était-il relevé si vite, son geste avait complètement déséquilibré May-L’or qui avait battu des bras dans l’air pour se rétablir quelques bonnes secondes. Et voilà, elle le savait : c’était tous des paranoïas de l’attaque. Ce monde ne pouvait pas être si mauvais ? Et puis quand bien même, les choses qui doivent arriver arrivent, non ? Au moins, il avait vite l’air d’avoir compris qu’elle n’était pas là pour le menacer. Il ne connaissait pas la région mais il n’était plus seul .. Attendez. Elle aurait loupé quelqu’un ? Regardant à droite et à gauche, non personne. Un éclair lui rappela une autre situation. Ah oui ! il parlait d’elle. Pourtant, elle ne connaissait strictement rien de plus à cet endroit que lui.

-Mais ce n’est pas vraiment parce que vous n’êtes plus seul que vous savez où vous êtes, répondit-elle en basculant un peu sa tête sur le côté, faisant couler vers le sol ses longs cheveux roux. A moins que vous ne fassiez référence à quelqu’un d’autre ..

Mais en vérité, May-L’or regardait surtout la nouvelle fleur que faisait pousser l’inconnu. Ses yeux étaient septiques, pourquoi n’en faisait-il pousser qu’une ? Non c’est vrai, pour une résultat pareil, autant essayer d’en faire pousser plusieurs .. Y aurait une meilleure chance d’obtenir quelque chose de bien ! Ou alors .. non, une fleur raté suffisait, inutile de vouloir en faire apparaître d’autre.

-Hé bien .. non.

Se détournant de l’œuvre de son inconnu aux fleurs ratés, la fée avait entendu un bruit au loin. Peut-être en roulement de tonnerre, en fait, elle ne savait pas, mais cela faisait du bruit. C’était diffus car lointain, mais qu’est-ce que cela pouvait bien être ? Pendant que May-L’or s’interrogeait sur la provenance de ce bruit, Nexauline, qui avait gardé quelques bonnes distance jusqu’ici vu le regard que l’animal de l’inconnu lui portait, s’approcha du lit de fleurs de l’inconnu. Elle semblait très intéressé et vain s’y frotter avec une curiosité naturelle .. dont on ne saurait pas d’où cela vient car qui sait ce que pense un chat-papillon. Enfin, elle revela son nez vers l’inconnu, et puis, le replongea dans les fleurs avant de se rouler dedans.

-Vous avez entendu ça ? interrompit May. Allons voir !

Et ni une ni deux, la jeune fée s’élança vers le bruit (à pieds cela va sans dire, elle n’utilise que rarement ses ailes même si elle les garde toujours déployées .. n’importe qui pouvant donc remarquer que c’était une fée) et puis s’arrêta brusquement dans sa lancée et fit d’un coup demi-tour pour repartir dans le sens inverse.

-En fait, non, il vaudrait mieux rejoindre la ville !

Va savoir ce qui était passé par la tête de la fée pour qu’elle change d’avis – pour elle, ce pourquoi n’avait pas vraiment d’importance. Elle retrouva sans peine le chemin de fleurs qu’elle avait créé en venant d’ici, cela allait lui permettre de retrouver leur chemin avec toute cette brume. Et non, elle n’avait pas du tout prévu que cela pourrait servir à ça ! S’arrêtant un instant, elle se retourna vers l’inconnu et lui lança un long sourire avant de s’exprimer avec sa bonne humeur habituelle.

-Vous voulez venir avec moi ? Il y a une ville pas loin, je ne vais pas vous laissez seul ici !

Une pensée la traversa pour les pauvres fleurs qu’elle abandonnait. Enfin, la dernière pauvre fleur ratée que l’inconnu avait fait apparaître. Soufflant sur sa main, une douce poussière lumineuse s’en dégagea pour venir entourer la dernière-née et l’embellir à son tour.  Satisfaite May-L’or se détourna et rejoignit son chemin de fleurs.

Nexauline, entendant le signale du départ, décolla et rejoignit sa maîtresse pour venir voleter près de son épaule ; la communication était devenue implicite entre les deux êtres ailés.

-Mon nom est May-L'or. Vous en avez un ?

Ou plus simplement voulait-elle dire "comment vous appelez-vous", mais ce n'était pas encore si naturel dans son esprit ..
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Sam 11 Jan 2014, 20:58


Abel regarda le chat papillon se rouler dans les fleurs qu’il avait fait apparaître et, non sans essayer de cacher sa déception, se tourna vers May-L’or. Ses créations semblaient tellement ternes comparées aux siennes. Mais comment faisait-elle pour parvenir à un tel résultat ? Le bélua aurait souhaité qu’elle puisse lui apprendre à s’améliorer, mais il semblait bien que ce n’était pas dans ses projets pour l’instant.
Soudain, la fée s’élança vers un bruit qui avait retenti non loin de là, mais une seconde plus tard elle changea brusquement de direction pour se diriger à l’opposée… Sans trop savoir ce qui lui passait par la tête, Abel se mit à la suivre sans poser de questions. Après tout, il valait effectivement mieux trouver un abri sûr, du moins jusqu’à ce que le brouillard ne se lève. Peut-être trouverait-il quelqu’un pour lui indiquer la meilleure route à suivre pour traverser les montagnes de l’Edelweiss enneigée ? A ce sujet, il semblait que May-L’or ne pourrait pas lui être d’une grande utilité…
« Je m’appelle Abel, du peuple de Phoebe. »
Amarel finit par retrouver la féline un petit peu plus loin. Celle-ci ne semblait pas avoir été troublée plus que cela par le brouillard, au contraire, elle regardait autour d'elle comme si elle cherchait à voir d'où il venait. La dryade la ramena au moment où Abel les chercha du regard, prêt à suivre May-L'or.

Tâchant de les suivre sans trop se laisser distancer, Alia était étonnamment silencieuse et calme, sans doute intriguée par leurs deux nouveaux compagnons. En quelques petites foulées, elle pouvait les rattraper dès qu’elle le voulait, ses petites pattes n’ayant besoin que de peu d’effort pour supporter sa carrure de gros chat. Mais la féline s’arrêta soudain de courir alors qu’ils n’étaient plus qu’à quelques centaines de mètres de la ville, s’immobilisant dans la plaine. Devant le petit groupe, un bruit similaire à celui qui avait retentit quelque minutes plus tôt se fit entendre, et une forme gigantesque apparu dans la brume. Son ombre recouvra bientôt une partie de la plaine et ce fut non sans une grande surprise qu’Abel et Amarel constatèrent la présence d’une tour immense qui semblait surgir de la brume. En y réfléchissant bien, le bélua se rappela avoir bien scruté l’horizon avant que le brouillard n’envahisse les lieux, et il n’y avait distingué aucun bâtiment qui puisse être aussi haut. Comment avait-elle pu lui échapper ? Etait-ce là une sorte d’illusion ?
« Mais qu’est-ce que c’est que ça ? »
"Cela a peut-être un rapport avec ce brouillard..."
Abel avait du mal à en croire ses yeux. Et étrangement, il n’était pas très rassuré… Ces lieux semblaient dégager une aura ténébreuse, comme s’ils étaient empreints de magie.
« Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais je crois qu’on devrait rejoindre le village au plus vite… Peut-être que quelqu’un là-bas sait quelque chose à propos de la tour… »
Alia laissa échapper un petit grognement en direction de la tour. Mieux valait peut-être laisser ces lieux à ses gardiens. Mais Abel était tout de même intrigué. Après tout, ce n’était pas tous les jours qu’on voyait apparaître devant ses yeux une tour magique.
Reprenant leur marche vers le village, sans pour autant pouvoir s’empêcher de lancer à chaque minute des regards vers cette forme à travers le brouillard, ils arrivèrent bientôt devant les premiers bâtiments de la ville. Le brouillard semblait commencer à se dissiper à mesure qu’ils avançaient… Alors qu’Abel et ses compagnons remontaient la rue principale qui devait mener au centre du village, une petite fille se dirigea vers eux d’un pas sûr et s’immobilisa devant le groupe, bloquant son passage. Elle leva une main tremblante et désigna du doigt la tour à travers la brume.
« S’il vous plait, emmenez-moi là-bas… »
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Ven 17 Jan 2014, 07:33


-Phoebe ? Qui est-ce ? interrogea la jeune fée avec une sincère curiosité dans la voix.

Mais May-L’or était tout autant intéressé par le félin qui se mouvait avec eux. C’était le compagnon d’Abel ! Et elle n’en avait jamais vu dans la Forêt aux milles clochettes. Bien, elle avait déjà aperçu d’autres félins mais .. pas celui-ci. Et cela enchantait juste énormément son cœur de fée qui imprimait tout ce qu’elle ressentait, tout ce à quoi la nature terrestre lui permettait de s’imprégner. Nexauline s’amusait à voleter au-dessus de la tête de la panthère, à descendre .. et à remonter, dardant sa petite tête et ses petits yeux sur la féline. May-L’or aussi la regardait en coin, mais bien rapidement, ses yeux furent attirer par autre chose. Une forme dans le paysage .. La fée avait arrête tout mouvement, son visage s’élevant au même rythme que l’ombre progressait sur la plaine. Et quand la tour – car s’en était bien une – s’eut stabiliser, elle resta quelques secondes à l’observer avant que sa voix ne s’élève.

-Ça fait vraiment désordre dans le paysage ..

La note sarcastique n’avait échappé à personne, mais elle reprit une voix enjouée quand Abel prit la parole.

-Je ne sais pas, sourit-elle en se tournant vers son nouveau compagnon. Mais je te suis !

Voilà May bien docile. Parfois, son cœur était rempli de la même subtance qui rend indomptable les lierres qui s’enroulent autour des arbres, et parfois, elle était la fleur tranquille, qui se pliait sous la brise. Ça aurait pu être le roseau .. mais voilà, elle était plus habituée aux fleurs qu’aux roseaux et pour elle, une fleur ça ne se déracine pas, à moins de vouloir encourir ses foudres. Aussi suivait-elle cette fois Abel, un peu en retrait par rapport à lui, ses yeux regardant les derniers morceaux de son chemin de fleurs avec un mine contrie. Elle aimait beaucoup ce voyage dans lequel elle s’était lancée. Tout ce qu’elle voyait, tout ce qu’elle sentait. C’était vraiment des expériences, non pas merveilleux car l’empreinte n’était pas aussi pure et scintillante, mais simple et complexe en même temps. Cette tour dans la brume, May-L’or n’oublierait jamais comme elle l’avait vu s’élever. C’était .. un évènement. Et jusqu’ici, elle ne connaissait pas, les évènements.

Finalement à force de penser, elle faillit se prendre un mur en rentrant dans le village. Laissant échappé un petit cri, elle se remit bien vite à côté d’Abel en coiffant ses cheveux de confusion, sous le léger stress de se prendre le mur. Mais bien vite pensa-t-elle à autre chose quand cette petite fille vint se planter devant eux. D’abord, May-L’or resta interdite, c’était la première fois qu’elle voyait une enfant. Alors que cette dernière s’adresse à eux, la jeune fée voit un papier trainait sur le sol et voleter sous la brise légère. Se penchant pour la ramasser, ses yeux la parcoururent rapidement.

-Tu veux atteindre le sommet de la tour pour toucher les nuages .. avant de mourir ? résuma placidement May lors de sa lecture, et terminant un peu sceptique. Mais tu risques d’avoir un peu de mal si tu es malade tu sais ..

Les raisonnements de May-L’or étaient à tomber par terre parfois.

-Je vous en pris, je n’en ai plus pour très longtemps .. Et vous avez vu, dehors, elle est apparue .. C’est ma seule chance, s’il vous plaît.

La voix de l’enfant était claire, malgré la tristesse que l’on sentait dessous. Son corps semblait frêle mais également semblant tenir par une dernière volonté. L’aura qu’elle ressentait d'elle appelait à l’aide, mais n’incitait pas à la pitié. May-L’or tourna un regard vers la tour que l’on pouvait apercevoir de là. Elle ne comprenait pas parfaitement bien la demande de l’enfant, la mort n’était pas vraiment la même notion pour les fées que pour les autres. Et pour elle qui vivait dans l’instant et dans l’imprégnation de l’univers terrestre, les souhaits étaient un concept inexistant. Mais quant à s'aventurer dans cette tour, May-L'or ressentait une certaine proximité avec l'enfant.

-Bien, je suppose que pour y aller nous allons avoir besoin de deux trois choses.

Elle s'approcha de l'enfant et posa une main sur son épaule avant de regarder la tour. Enfin, ses yeux interrogateurs se posèrent sur Abel. Allait-il venir ?
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Dim 19 Jan 2014, 11:17


Abel était heureux d’avoir une occasion de parler de sa déesse. Non pas qu’il voulait convertir qui que ce soit à son culte, mais le nom de Phoebe se devait, selon lui, d’être au moins connu de toutes les espèces, car sans elle la terre n’aurait jamais eu la forme qu’elle avait aujourd’hui, et probablement que la vie n’aurait pas existé.
« Phoebe est la déesse des béluas. Tu la connais certainement sous son nom le plus courant : la lune. C’est elle qui fit don à la terre de sa faune et sa flore pour lui prouver sa passion. Un amour impossible, tant notre terre est aveuglée par le soleil, mais qui donna néanmoins naissance aux esprits animaux, les ancêtres de mon peuple. La terre ne pouvait survivre sans les deux astres, le soleil veille sur elle durant le jour, et Phoebe éclaire ses nuits. Sa pâle lueur est tellement apaisante… »
Le bélua eut l’air pensif l’espace d’un instant, perdu dans les souvenirs qu’il avait des cérémonies du rocher au clair de lune et son amour pour la déesse.

Ses pensées continuèrent d’errer çà et là jusqu’à ce qu’ils ne se retrouvent en face de cette jeune enfant. Elle était étrange, mais touchante, et Abel fut immédiatement conquis par son apparente innocence et l’imminence de son trépas. Le destin était parfois cruel, et rappelait trop tôt des êtres qui étaient bien trop jeunes pour se voir reprendre cette vie à laquelle ils avaient à peine goûté.
Abel fronça légèrement les sourcils en entendant les paroles de May-L’or. Cette fée manquait sérieusement de tact, mais cela n’eut pas l’air d’embêter plus que ça la jeune fille, qui continuait de regarder la tour au loin avec des yeux pleins d’envie.
Alia, qui ne se lassait pas de la compagnie de Nexauline, essayait tantôt de l’ignorer, tantôt de courir autour de la créature avec une vigueur impressionnante. Cela faisait longtemps qu’Abel ne l’avait pas vu jouer comme cela avec un autre animal, et il était assez heureux de constater que sa jeune panthère semblait profiter de sa rencontre avec le chat-papillon. Elle était tellement innocente… Enfin, elle l’était d’habitude, car quelques secondes seulement après qu’ils aient croisé la jeune fille, la panthère commença à s’agiter. Faisant d’abord le tour de l’enfant d’un air méfiant, ses poils se hérissèrent lorsqu’elle s’immobilisa en face d’elle, obligeant son compagnon à intervenir.
« Elle s’appelle Alia. Ne t’en fais pas, elle n’est pas méchante. Je m’appelle Abel, et cette charmante créature est May-L’or. »
« Et moi je m’appelle Amelya. Aidez moi, s’il vous plait… »

Le regard que la fée lui lança était facile à comprendre. L’enfant avait du mal à se déplacer, et il faudrait certainement la porter jusqu’en haut. Abel réfléchit un instant. Le bélua avait envie d’aider cette jeune fille. Il n’avait pas vraiment que cela à faire, mais après tout, cela ne retarderait son retour que de quelques heures. Une journée tout au plus, cette tour était certes haute, mais si tout se passait bien, ils arriveraient bien assez tôt au sommet. Allez, ce serait certainement l’occasion d’en apprendre plus sur ces lieux. Cette tour était bien apparue de nulle part, elle ne pouvait être qu’un simple amas de pierres. Et la perspective de laisser May-L’or y aller seule n’était pas rassurante.
« Eh bien, il semblerait qu’on n’ait pas le choix. »
La fée avait raison. Ils allaient avoir besoin de provisions et d’équipement s’ils voulaient grimper là-haut. Quelques torches, un peu de corde, de l’eau. Abel n’aimait pas les armes et n’en emportait jamais avec lui. Etait-ce une bonne idée ? Le temps leur répondrait, mais il n’était pour l’instant pas prêt à transiger avec ses principes, bien que la force de ceux-ci semblait s’effriter quelque peu à chaque fois qu’il constatait la violence de ce monde.

D’un pas décidé, Abel s’engouffra dans les rues de la ville, cherchant du regard une échoppe ou un étal de marché où ils pourraient trouver ce dont ils avaient besoin. Encore une belle aventure qui lui apparaissait. Mais serait-elle aussi paisible qu’il l’espérait ? Rien n’était moins sûr…
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Je veux et j'aurai [Quête PV May-L'or]

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