Le Deal du moment : -40%
-40% sur le Pack Gaming Mario PDP Manette filaire + ...
Voir le deal
29.99 €

Partagez
 

 Une erreur de justice (pv Myrialuna)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant
AuteurMessage
Mitsu
♚ Fondatrice ♔

◈ Parchemins usagés : 36412
◈ YinYanisé(e) le : 07/07/2005
Mitsu
Mar 16 Oct 2012, 14:26

« Je suis désolée mais le patron n'est pas là. »

« Hum, je vois...puis-je lui laisser un petit mot tout de même? »

La jeune femme sourit à Mitsuko. Cette dernière commençait à être connue dans le Circus Brothel et plusieurs rumeurs ne cessaient de de courir sur les rapports qu'elle entretenait avec le patron du lieu. A vrai dire, cela l'amusait particulièrement et donc ne la dérangeait pas le moins du monde. Justement, comme aujourd'hui elle était d'humeur joueuse, elle avait bien l'intention de faire jaser encore plus les employés du lieu de débauche. Elle prit la plume et le parchemin qui lui tendait la demoiselle élégamment habillée pour accueillir les clients et commença à écrire :

« Cher Zéleph,
comme je n'ai pas encore eu l'occasion de te ramener ton manteau et que tu n'es pas là aujourd'hui, je t'invite à venir le récupérer chez moi où tu pourras constater que le cerfeuil que tu m'as si gentiment offert se porte à merveille. »

Pliant la feuille en deux, elle traça une forme plutôt significative sur l'enveloppe : un cœur dans lequel elle nota « Pour Zéleph ». Regardant la jeune femme à qui elle tendit le papier d'un regard malicieux, elle la remercia d'avance et tourna les talons. Après tout, vu que la moitié du personnel l'avait vu vêtue de cuir à cause de lui, elle pouvait bien embêter un peu le roi des réprouvés. Enfilant le manteau de son deuxième fidèle, elle finit par sourire, celui-ci bien trop grand pour elle. Oui, elle aurait pu le plier et lui laisser, mais, à vrai dire, elle n'en avait pas envi, elle préférait de loin qu'il vienne la trouver. Et puis, ça lui donnerait l'occasion de se venger de lui.

Mitsuko se mit donc à marcher dans Sceptelinôst, plusieurs hommes la regardant prêts à lui lancer des immondes refrains avant d'apercevoir qu'elle portait le manteau du patron. C'était plutôt plaisant en réalité car il suffisait que la jeune femme les regarde dans les yeux pour qu'ils baissent les leurs. Bien entendu, elle pouvait les soumettre par la force, mais ne pas avoir à supporter les « oh un morceau de viande », « Hey tu me fais un prix? » etc etc, était agréable. Zéleph avait une grande influence sur les individus peuplant Sceptelinôst et elle avait bien l'intention d'en profiter. Se baladant ainsi avec le manteau, qui était aussi celui de la statue de l'homme trônant à Bouton d'Or, elle amplifia les rumeurs sur une quelconque relation amoureuse et/ou sexuelle. Et lorsque l'Aether eut finis de s'amuser, elle se rendit sur la plage, fixant l'océan et les bateaux qui étaient amarrés ici et là.

Les cheveux blonds de la jeune femme étaient attachés dans une grosse natte sur le côté, quelques uns d'entre eux se libérant pour se balader au grès du vent. Sous le manteau de Zéleph, elle portait une robe rouge, tout ce qu'il y avait de plus basique mais élégant et une paire de ballerines assorties. Songeuse, elle se mit à regarder les vagues, observant leur roulement, écoutant leur bruit. Mitsuko avait un étrange pressentiment, comme si elle allait faire une rencontre, comme si quelqu'un était ici pour elle ou, au contraire, qu'elle était ici pour quelqu'un. Elle n'aurait su dire d'où cette pensée lui venait mais c'était présent en elle, dans son esprit.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mer 17 Oct 2012, 02:39

Myrialuna était là, devant sa boîte aux lettres alors qu'elle regardait qui lui avait écrit. Ses fins doigts décrivirent plusieurs rondes afin de finalement tomber sur une lettre qu'elle espérait tant. Elle était écrite de la main de Tristan, son meilleur ami. Depuis la dernière fois qu'elle l'avait vue, elle espérait qu'il ait trouvé ce qu'il recherchait. Défaisant le sceau, la jeune femme sortit la pièce de résistance  : une magnifique feuille de papier d'un blanc de neige. Elle la porta à son nez et sentit bien le doux parfum qu'il portait sur lui. Oui, cela émanait d'elle de forts souvenirs d'autrefois. Alors, elle ouvrit lentement l'ouvrage avant que ses yeux d'azurs ne commencent à lire ce qu'il était écrit  :


<< Ma très chère petite fée,
Sache que lire ce que tu liras dans cette lettre te sera terriblement difficile. J'ignore comment cela se peut mais tes tuteurs et mes parents ont sus que nous nous étions revus. Peut-être quelqu'un m'a-t-il suivit et nous a observés, je n'en sais strictement rien. Toutefois... sache que je me retrouve maintenant dans un sérieux pétrin. Lorsque j'étais en route pour aller revoir de vieux amis en ville, je fus arrêté par une bande de gardiens qui m'ont de nouveau enfermés dans la prison. Je ne sais pas comment te dire de ne pas devenir enrager. Je te comprends d'en vouloir à ceux qui m'ont emprisonnés mais je te rassure que je vais quand même bien. La nourriture de la prison est infecte. Du moins, j'ignore si cela est juste dans ma cellule mais ma nourriture n'est pas très bonne à manger. Je t'avoue que mon lit n'est pas confortable et je commence à avoir de gros maux de dos. Je n'apprécie pas la présence des gardiens autour de moi. Ils sont très nombreux. J'ai tant voulu te retrouver toutes ses années antérieures et pourtant quelques jours après que je réussisse à te revoir on me ravie de ma liberté sans justification. Je réclame justice, cette injustice n'est pas légale et surtout elle prime sur ma privation de mes droits.
Écoute moi bien, Luna. Je ne veux pas que tu viennes me voir à la prison et encore moins que tu essaies de me libérer. J'ai trop peur que quelque chose ne survient et que tu sois blessée, ou encore pire, tuée. Je tiens beaucoup à toi, tu es comme une sœur pour moi, tu es ma meilleure amie. Reste en dehors de cette histoire, je saurais amplement m'en sortir seul. Sache que tu me manque déjà énormément et que je te souhaite beaucoup de chance ainsi que de bonheur dans ce que tu entreprendras certainement au fil du temps. Essaie de m'écrire de temps à autres... si seulement tu y pense.
Ton meilleur ami, ton confident. Tristan. >>



La lettre ne prit même pas deux petites secondes qu'elle se froissait entre ses fins doigts avant de finir sur le plancher. Tout ce qu'on vit c'était une porte qui se refermait en claquant. Une petite chevelure dorée d'une pâleur maladive qui s'élevait lentement dans les airs. Oh... elle n'allait pas laisser son meilleur ami dans cette situation. Mais Myrialuna devait trouver quelqu'un sur son chemin qui accepterait de l'aider à le délivrer. Il en valait bien de soit qu'elle n'était pas la meilleure pour pouvoir braver plusieurs gardiens d'une prison mais elle pouvait nettement se débrouiller pour avoir le temps de le libérer mais seule, c'était un peu proche d'une mission suicide. Elle survolait quelques petits villages avant de finalement voir la ville de Sceptelinôst. Oh, elle n'était pas dupe pour ne pas savoir que c'était une ville de pirates. Néanmoins, malgré son apparence de jeune femme faible et innocente, elle ne l'était pas autant qu'il n'y paraissait. Elle était forte en magie et surtout très agile. Que les gens essaient seulement de venir la déranger. Elle n'était plus vraiment la Luna aussi gentille qu'on pouvait connaître dans ses habitudes. Pourquoi? Tristan avait été de nouveau emprisonné injustement et elle allait faire en sorte que justice soit rendue. Son visage baigné d'une colère refoulée et d'une tristesse, elle décida de lentement se poser sur le sol proche d'une plage. Il serait certainement temps pour manger un petit quelque chose et de pouvoir se reposer un peu de ce long vol. C'est là, si soudainement, que la fée se rendit compte qu'elle n'était pas seule. Redressant ses yeux aussi bleu que l'azur qu'elle vit une femme un peu plus loin. Elle décida donc calmement de se rapprocher de cette femme avant de s'arrêter à une distance publique, plus d'environs de 3,5 à 7 mètres de l'inconnue. Elle respectait surtout les étrangers et surtout pour ne pas être prise au dépourvu.


- Excusez-moi... je recherche un lieu, puisque je ne connais pas vraiment cet endroit. Est-ce que vous savez où se trouve la prison?


Enfin, peut-être l'ignorait-elle? Myrialuna espérait avoir une réponse. Son corps vibrait de colère et de tristesse, que justice soit tout simplement rendue à la personne qui avait été injustement emprisonnée.
Revenir en haut Aller en bas
Mitsu
♚ Fondatrice ♔

◈ Parchemins usagés : 36412
◈ YinYanisé(e) le : 07/07/2005
Mitsu
Jeu 18 Oct 2012, 16:03

Regardant l'océan, Mitsuko pensait à Naram. Ce n'était pas rare en ce moment car elle savait très bien que la prochaine fois qu'elle le verrait, elle l'oublierait. Alors elle ne cessait d'imaginer cette dernière fois, se demandant dans quel contexte elle le verrait, si elle allait lui dire pourquoi elle devait l'oublier, si elle allait lui avouer ce qu'elle avait sur le cœur, si elle allait le blesser, le perdre, le faire enrager. Elle finit par sourire, non, il n'était sans doute pas de ceux là, il ne dirait rien, et elle non plus. C'était triste finalement dans un sens mais elle ferait avec et puis, vu qu'elle allait l'oublier pour un temps indéfini, cela ne lui poserait plus le moindre problème d'ici quelques temps. C'était étrange, comme la mort...la personne qui mourrait n'était sans doute pas la plus à plaindre mais, au contraire, car les individus qui lui survivaient en souffraient atrocement. Elle, elle oublierait, ses souvenirs envolés, mais à lui, il ne resterait qu'une ombre qui s'effacerait quand viendrait la nuit. Une de plus sans doute.

La jeune femme fut tirée de ses pensées par une voix qui résonna d'une manière interrogative. Fermant les yeux comme pour effacer ses propres pensées de son esprit, elle les rouvrit en regardant la fée qui se trouvait à ses côtés, enfin, pas exactement car il y avait une bonne distance entre elles. Que lui avait-elle demandé déjà? C'était étrange mais son pressentiment se fit plus intense, ce sentiment qui lui indiquait qu'une personne avait besoin que justice lui soit rendue. Peut-être était-ce elle? C'était troublant car plus le temps passait, plus il lui semblait pouvoir détecter la volonté ou non de justice chez les êtres, comme si sa magie commençait à revenir petit à petit. Néanmoins, elle n'était pas sûre de ses sensations, comme s'il ne s'agissait que de suppositions. Pourtant, elle était attirée par cette jeune femme, comme si cette rencontre allait sonner le début d'une histoire. Ah oui, la prison. Mitsuko en oubliait même les mots de cette fée. Elle finit par lui sourire après quelques secondes à ne rien dire. Comment intégrer la chose? Après tout, si cette femme cherchait la prison, c'était pour une raison et, il était logique de penser que la prison rapportait à la justice ou à l'injustice au contraire. D'ailleurs, peut-être y avait-il un Aether de l'injustice qui se mettait en rogne à chaque fois qu'elle faisait une chose contre lui? Elle se plut à l'imaginer. Puis, finalement, elle répondit à la question :

« Oui, en réalité elle n'est pas très loin mais ce n'est pas le lieu le plus sûr qui soit... »

Se levant, elle s'approcha un peu de l'inconnue sans pour autant franchir la distance qui devait se trouver entre deux inconnus. Elle lui sourit de nouveau puis finit par lui demander :

« Si ce n'est pas indiscret, j'aimerai savoir pourquoi vous devez vous y rendre car, en fonction de votre réponse, je pourrai sans doute vous aider. »

Cela pouvait paraître étrange qu'une jeune femme inconnue souhaite en aider une autre mais, n'ayant pas de pouvoir et ne pouvant donc pas créer de sublimes effets où elle descendrait du ciel comme un miracle tant attendu, montrant sa qualité de déesse, elle devait procéder par les manières standards. Et de ce qu'elle avait déjà pu voir, des gens se méfiaient des personnes souhaitant les aider. Elle le comprenait mais elle ne pouvait pas faire autrement. Mitsuko se rappelait lorsqu'elle était esprit de la mort et qu'elle se rendait quelque part sous l'identité de la grande faucheuse, les ombres se pressant autour d'elle, englobant son corps, ne laissant luire que la lame tranchante de sa faux et cachant son corps d'une espèce de tenue à capuche. Là, elle faisait sensation, c'était certain. D'un côté, elle regrettait un peu ce temps mais elle avait à présent des avantages non négligeables, ne serait ce que celui d'être immortelle, même si elle devait se comporter comme une humaine. Souriant de nouveau, elle se présenta :

« Je m'appelle Mitsuko et, hum, disons que j'aide les personnes qui ont besoin que justice leur soit rendue. Si tel est votre cas, alors je vous aiderai. Sinon, je vous indiquerai quand même plus en détails où se trouve la prison. »

Après tout, elle était tout de même civilisée.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Dim 21 Oct 2012, 03:03

Myrialuna n'était pas insensible au charisme qui se dégageait des gens et cette femme en dégageait un très fort. Elle serait même presque certaine que cette inconnue pourrait la pousser à commettre quelque chose si elle le souhaitait. Enfin, la fée ne faisait que se baser sur ce qu'elle pensait et elle ne croyait pas que cela pouvait réellement se produire - dans les faits où cela ne lui est jamais arrivé -. Elle avait peut-être eu tort de venir la voir afin de lui demander de l'aide mais la jeune femme était à la fois si désespérée et si enragée que les choses s'emmêlaient dans sa tête. Elle ne pouvait concecoir que son meilleur ami avait été enfermé une fois de plus dans la prison et ce... à cause des mêmes personnes qui l'avait incarcérés autrefois. La fée l'observait. L'inconnue semblait devenir absente un petit moment, comme si elle ne l'avait même pas écouté. Peut-être se fichait-elle de ce qu'elle voulait lui dire? Si c'était le cas, elle partirait en la laissant là, tout simplement. La jeune femme n'allait pas perdre son temps à quelqu'un qui ne prenait même pas la peine d'écouter ce qu'elle avait à dire. Enroulant discrètement une mèche de ses cheveux pâles entre son index et son majeur, elle attendit environs deux petites minutes à peine avant qu'elle ne voit le visage de la femme devenir réel. Cela voulait donc dire qu'elle allait enfin prendre conscience qu'il y avait quelqu'un proche d'elle.


« Oui, en réalité elle n'est pas très loin mais ce n'est pas le lieu le plus sûr qui soit... »


Ah! Tant mieux! Voilà quand même une bonne nouvelle. Ce qui l'effrayait le plus au plus profond d'elle-même de cette femme était justement ce qu'elle dégageait. C'était même très étrange. Elle arrêta de jouer avec sa mèche de cheveux. C'était fou comment Tristan lui manquait. Non, elle n'était pas amoureuse de lui mais elle l'aimait tant en tant que meilleur ami, comme le frère qu'elle n'a jamais eu. Les gens se demandaient souvent s'ils n'étaient pas ensembles, s'ils ne formaient pas un couple. Elle ne comprenait toujours pas jusqu'au jour où elle osa le demander à quelqu'un qui avait posé le même commentaire. On lui disait qu'ils semblaient si proches l'un de l'autre, qu'ils étaient mignons ensembles, qu'ils s'entendaient si bien et que la chimie qui se dégageait entre eux était un peu unique en son genre. Elle en fut légèrement déboussolée mais elle décida toutefois de rester sur la même relation et de ne même pas la modifier.


« Si ce n'est pas indiscret, j'aimerai savoir pourquoi vous devez vous y rendre car, en fonction de votre réponse, je pourrai sans doute vous aider. »


Comment cette femme pourrait-elle l'aider? Enfin, elle n'osait pas vraiment juger les gens sur leur apparence mais elle se fixait toujours un petit point. Elle ne pouvait partir sur du ''rien''. Myrialuna n'avait même pas froncit les sourcils. Seul son intérieur travaillait sur le sujet. La fée finit par abandonner ses propres pensées.


« Je m'appelle Mitsuko et, hum, disons que j'aide les personnes qui ont besoin que justice leur soit rendue. Si tel est votre cas, alors je vous aiderai. Sinon, je vous indiquerai quand même plus en détails où se trouve la prison. »


Soudain, Myrialuna eut une certaine méfiance envers cette inconnue. Comment savait-elle qu'elle était victime d'une situation d'injustice? Elle n'avait même pas mentionnée ses problèmes et elle n'avait que demandé si elle savait où elle pourrait trouver la prison. Ce fut donc avec méfiance qu'elle répondit quand même avec un franc sourire à la femme. Mitsuko semblait être un personnage plutôt mystérieux et difficile à cerner si la fée pouvait se fier à ses impressions. Haussant soudain délicatement les épaules, la jeune femme plongea ses yeux d'azur dans ceux de la femme.


- J'ignore comment vous avez su que justice avait besoin d'être rendue, ce que je crois légèrement douteux mais après tout je ne suis pas une personne qui juge les gens et qui plus est cache ce que je veux réellement. Je recherche la prison parce que quelqu'un à qui je tiens énormément y est emprisonné injustement et ce pour la deuxième fois. Autrefois ce problème fut abordé et il fut enfermé pendant plus ou moins 5 années. Ce temps fut très long à supporter et je refuse qu'il soit encore dans cette prison. Même si de ma seule voie je dois m'y rendre pour l'en déprendre, je le ferais.


Faisait-elle bien d'en parler? Elle l'ignorait.
Revenir en haut Aller en bas
Mitsu
♚ Fondatrice ♔

◈ Parchemins usagés : 36412
◈ YinYanisé(e) le : 07/07/2005
Mitsu
Sam 27 Oct 2012, 00:44


« Vous dîtes que c'est douteux? Hé bien, je ne trouve pas, mais puisque vous semblez avoir besoin d'aide, je ne vais pas vous cacher plus longtemps ma véritable nature. »

La jeune femme soutenait le regard de l'inconnu. Pourtant, aucun air de défi n'y prenait place, bien au contraire, l'expression de Mitsuko était calme, apaisée, douce. Montrant le ciel du doigt, elle finit par sourire, commençant ses explications :

« Beaucoup d'individus voient le ciel comme un paravent qui cacherait le pourquoi de la création du monde, qui cacherait les réponses à bien des questions. Certaines personnes sont persuadées que derrière ce mur de nuages, derrière ce mur bleu ou gris se trouve le créateur, un dieu unique. Enfin, tout dépend des croyances mais quoi qu'il en soit, les dieux ne sont pas dans ce ciel, tous réunis dans un palais grandiose où ils discuteraient de l'avenir du monde. Non, les dieux sont parmi les êtres, répondant à leurs besoins, esclaves de la fidélité des individus mortels, cette fidélité qui fait leur puissance. »

Elle s'arrêta un instant avant de reprendre, regardant toujours l'inconnue :

« Que vous le conceviez ou non, chaque dieu choisit un domaine, le mien est la justice. »

Elle rit, un rire court, qui ne dura sans doute que le temps d'un soupire. Cependant, Mitsuko pensait que si un Aether était venu la trouver jadis, elle lui aurait surement ri au nez. Mais elle était encore naïve, que ce soit lorsqu'elle n'était qu'une sorcière ou même lorsqu'elle avait atteint le rang d'impératrice de la nuit. Ce n'était que lorsqu'elle était devenue l'esprit de la mort qu'elle avait compris les rouages de la vie, les rouages de l'existence, qu'elle avait compris des secrets jusqu'ici bien gardés. Quoi qu'il en soit, elle avait la preuve irréfutable qu'elle était bien une déesse et elle avait l'intention de prouver son statut à son interlocutrice.

« Enfin, si la vision que l'on a des dieux est souvent celle d'êtres puissants capables de tout, du meilleur comme du pire, je ne fais pas partie de cette catégorie. Disons que la divinité se présente comme toute chose, il faut commencer bas pour espérer un jour atteindre le sommet. Et je ne suis qu'à un stade peu avancé, mais je peux vous aider car si ma puissance est minime, je demeure immortelle. Aucune attaque magique ne peut me tuer, bien au contraire, elle ne fera qu'augmenter ma puissance. Aucune arme ne peut me transpercer, condamnée à traverser ma peau. »

Mitsuko sourit.

« Si vous souhaitez, vous pouvez le vérifier, cela ne me fera point souffrir, je ne ressentirai rien. »

Elle disait la vérité, sachant très bien que si elle avait été à la place de cette inconnue, elle aurait exigé des preuves. La jeune femme faisait bien trop souvent appel à sa raison pour pouvoir suivre un individu qui ne faisait que prétendre sans apporter aucune preuve. Si Mitsuko regardait derrière elle, c'était sans doute avec Myrialuna qu'elle avait été la plus honnête. Certes, Zélerion avait tout de suite était mis au courant de sa divinité puisqu'elle avait aidé à sa création, mais les autres ne l'avaient su qu'après.

« En réalité, c'est un peu une sorte de contrat, du donnant donnant. Si vous croyez en moi, cela alimente ma puissance et puisque je vous suis redevable, je vous aide pour vos affaires de justice. Bien entendu, mon symbole est la justice en général, l'idéologie même de la justice et un individu qui n'a rien à me demander de particulier peut tout de même croire en moi, mais cela ne semble pas être votre cas. Je veux vous aider. C'est mon devoir, mon but. Si la personne que vous chérissez a réellement été enfermée injustement, alors je me dois de la délivrer. Si vous acceptez, je me tiendrais à vos côtés lors de ce moment, et pour le reste de votre vie, tant que vous continuez à croire. »

Arrêtant de parler, un fin sourire subsistait sur les lèvres de la jeune femme. Maintenant, elle attendait le verdict.

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Jeu 01 Nov 2012, 02:18


La fée était sûre d'une chose en présence de cette inconnue  : elle serait peut-être capable de lui faire faire n'importe quoi. Elle ne pouvait savoir sur quoi elle se basait dans sa tête pour parvenir un tel raisonnement. Cela devait peut-être être le charisme qu'elle dégageait. Vu l'attraction qui se transmettait autour de cette femme, Myrialuna se disait que les hommes devaient être attirées vers elle et les femmes qui s'intéressaient au même sexe qu'elles. Ce n'était pas son cas. Les femmes ne l'intéressaient pas. Elle n'était pas entièrement prête encore à s'adonner corps, cœur et âme à un homme puisqu'elle se demandait ce qu'il se passerait. Cet homme prendrait-il son cœur au creux de sa main avant de le serrer et de le détruire comme un vulgaire jouet? L'enfermera-t-il dans une cage où elle ne verrait jamais la clef? Là où elle sera prisonnière de la noirceur à tout jamais. La fée pensait soudainement à Tristan. Souvent, les gens lui avait demandé s'ils étaient ensemble, comme un couple. Elle disait non. La demoiselle avait toujours été honnête avec les gens. Même si la vérité pouvait blesser, elle préférait la donner plutôt que mentir. Il valait mieux faire couler des larmes par la vérité que faire apparaître un sourire avec un mensonge car la vérité qui se découvrira un jour de ce mensonge n'en sera qu'encore plus pénible et les conséquences pourront être désastreuses. Myria était tombée de nouveau dans les vapes en se rappelant tout doucement ses souvenirs. Oui, s'en était des merveilleux. Elle ne pouvait tout simplement pas oublier tous ses merveilleux souvenirs. Sauf la partie où son meilleur ami avait été injustement emprisonné dans la prison. Là elle ne l'avait pas trouvé beau. Les choses avaient, très étrangement, dégénérées très rapidement. La fée ignorait même pourquoi ses parents et les tuteurs de l'humain refusaient qu'ils se parlent et encore pire, qu'ils se voit. Myrialuna ne pouvait être laissée dans l’insouciance ainsi que le silence. Elle devait savoir. C'était pour cela qu'elle avait serpenté chemin après chemin afin de trouver des réponses à ses questions mais celles-ci ne parvenaient pas à ses oreilles. Alors que l'inconnue venait de recommencer à parler, la seule réaction que la fée eut à ses paroles fut de froncer les sourcils. Sa véritable nature? Avait-elle eu raison de douter de qui elle était? Cet état qu'elle dégageait n'était pas normal, elle le savait très bien. Soudain, elle partit en élaboration des dieux, du ciel et de tout cela. Bien sûr, son discours n'était pas aussi intéressant qu'elle le penserait peut-être pour elle. Toutefois, elle s'intéressa aux paroles dans un autre sens. Elle n'avait jamais rencontré de dieux mais elle croyait en eux. Elle espérait trouver un dieu ou bien une déesse qui serait présent pour lui apporter aide pour que justice soit rendue. Peut-être un jour trouverait-elle?


« Que vous le conceviez ou non, chaque dieu choisit un domaine, le mien est la justice.


Justice... déesse de la justice. Oui, elle avait bien entendu. Myrialuna eut soudainement un choc qui la plongeait de nouveau dans un petit état purement léthargique d'à peine quelques secondes. Elle cru en ce qu'elle venait de lui dire même si elle se disait que la coïncidence n'était que plus frappante encore. Elle ignorait toutefois si elle pouvait lui faire confiance. Elle était peut-être une déesse, celle de la justice de surcroît, mais la demoiselle ne pouvait pas vraiment faire confiance aux gens qui l'entoure sans les connaître un tant soit peu. La fée sentit sa mâchoire bloquée par la force de ses pensées. Elle n'arrivait pas à placer un seul mot tellement ses neurones semblaient fonctionner à un niveau extrême. Alors là, la tonne de cellules qui formaient tous ces tissus dans son cerveau, provoquant les tissus nerveux, s’entrechoquaient vivement jusqu'à ce que finalement elle revienne en quasi totalité à elle-même. Oui, le choc fut dur pendant quelques secondes consécutives à encaisser. Elle entendit soudainement quelque chose de surprenant  : lorsqu'on attaquait cette femme, plutôt cette déesse, elle absorbait en soit la magie et devenait plus puissante? C'était un délire total! Elle ne comprenait même pas comment cela pouvait être possible. Un léger haussement des épaules se vit mais tellement imperceptible. Juste un petit tic qu'elle sentit des os et des muscles de ses épaules. Myrialuna l'entendit ensuite dire qu'elle pouvait essayer, que cela ne lui ferait aucun mal. Mais elle n'en avait pas envie. Jamais elle n'avait usé de magie inutilement envers quelqu'un et en plus qu'elle venait de rencontrer une déesse... les choses se compliquaient pour elle.


« En réalité, c'est un peu une sorte de contrat, du donnant donnant. Si vous croyez en moi, cela alimente ma puissance et puisque je vous suis redevable, je vous aide pour vos affaires de justice. Bien entendu, mon symbole est la justice en général, l'idéologie même de la justice et un individu qui n'a rien à me demander de particulier peut tout de même croire en moi, mais cela ne semble pas être votre cas. Je veux vous aider. C'est mon devoir, mon but. Si la personne que vous chérissez a réellement été enfermée injustement, alors je me dois de la délivrer. Si vous acceptez, je me tiendrais à vos côtés lors de ce moment, et pour le reste de votre vie, tant que vous continuez à croire. »


C'étaient des choses qui étaient très dures à concevoir pour elle. Cette femme lui disait littéralement qu'elle serait toujours présente à ses côtés si la fée croyait toujours en elle. Qu'elle se sentait obligée de lui venir en aide parce que son meilleur ami, celui qu'elle chérissait depuis tant d'années, avait été injustement condamné. Elle la croyait mais c'était toutefois assez dur de concilier se fait avec ses propres principes dans sa tête. La jeune femme fut donc prise d'un très long silence, ses yeux bleus d'azur rivés dans le plus grand néant du vide qui se situait devant elle. Elle n'observait aucun point fixe. Myrialuna revint finalement à elle et redressa les yeux vers la déesse.


- Que vous vous soyez présentés à moi ou non, cela ne m'aurait certainement pas enlevé en ce que je crois. J'ai toujours cru en quelque part que les dieux existaient et aujourd'hui j'en ai la preuve formelle. Je ne trouve que réconfort et appuis sur mes idéologies. J'espérais un jour trouver quelqu'un qui pourrait réellement m'aider dans ma situation et je crois bien que vous pourriez m'aider. Le contrat dont vous parlez ne me pose aucun problème. Je croirai certainement durant toute ma vie. Toutefois, si vous souhaitez vraiment m'aider à libérer cet homme lâchement emprisonné dans cette prison, je ne saurais comment refuser. Vous seriez certainement la bienvenue à m'y accompagner et votre aide ne serait certainement pas refus.
Revenir en haut Aller en bas
Mitsu
♚ Fondatrice ♔

◈ Parchemins usagés : 36412
◈ YinYanisé(e) le : 07/07/2005
Mitsu
Mar 06 Nov 2012, 18:54

« Très bien »

Ces deux mots étaient sortis des lèvres de Mitsuko comme s'il s'agissait d'une évidence. Bien entendu, elle n'avait eu auparavant aucune certitude quant à l'acceptation de la jeune femme mais les chances qu'elle accepte était tout de même fortes dans la situation où elle se trouvait. C'était un peu comme proposer son aide à un homme suspendu dans le vide. Sauf qu'ici, cette fée n'était pas elle-même en danger, mais un proche de cette dernière. Durant toute sa vie, l'Aether avait fait de gros efforts pour ne point s'attacher aux êtres qui l'entouraient, tout ceci afin d'éviter de devenir vulnérable. Car c'était bien connu : si l'on ne peut attaquer un puissant souverain de front, s'en prendre à ses enfants est une manière bien plus efficace de le toucher en plein cœur. Et cela se décline pour sa femme, ses ascendants, ses proches. Non, Mitsuko avait toujours vécu seule, ne s'attachant à personne ou, si, parfois, à des individus qui pouvaient se défendre. Vlad, Naram, ils étaient capables de contrer les attaques de ceux qui leur voudraient du mal. Elle finit par sourire.

« Je vais donc vous aider. En réalité, il est plutôt facile d'entrer dans une prison, beaucoup moins d'en ressortir. Soit nous essayons la méthode diplomatique avec un beau discours sur l'injustice de son emprisonnement, ce qui, je pense, ne marchera pas, soit nous nous introduisons dans la prison, le trouvons et essayons d'en ressortir en un morceau. Mon propre cas ne s'applique pas puisque je peux entrer et sortir comme je veux, le seul soucis c'est pour vous deux. »

Mitsuko savait que si l'un des deux ressortait vivant de la prison et pas l'autre, cela la mènerait à une tragédie. L'Aether n'aimait pas les larmes, d'ailleurs, elle n'aimait pas toutes les scènes où les émotions étaient bien trop présentes, comme lui rappelant son incapacité voulue de ne pas en ressentir pendant des centaines d'années. Mais à présent qu'elle n'était plus maîtresse de ses sentiments, elle essayait de ne pas se mettre dans des situations qui l'obligeraient à en ressentir de trop violents comme la tristesse, l'amour, la haine ou le désir. Elle n'avait aucune envie de se mettre à rougir comme une adolescente ou même qu'on la voit pleurer. Elle ne voulait pas être de ces femmes fragiles et si elle avait pu se faire passer pour l'une d'entre elles quand elle était sorcière pour manipuler les êtres, cela ne lui plairait pas de le demeurer.

« La prison est par là... »

Faisant un signe de main à son interlocutrice, elle commença à marcher de nouveau dans Sceptelinôst, les regards des habitants de la presqu'île se tournant vers elles deux. C'était réellement mal fréquenté mais tant qu'elle portait le manteau de Zéleph sur elle, personne ne viendrait les déranger, après tout, on ne touchait pas aux possessions du patron. Elle sourit à cette idée avant de reprendre.

« La dernière fois que je suis entrée dans la prison clandestinement, je me suis faite arrêtée par des gardes qui m'y ont conduit. C'est sans doute le meilleur moyen d'y entrer car aucune de nous n'a réellement l'apparence d'un garde. Et à moins que vous n'ayez une meilleure idée, je pense que c'est une bonne méthode, un peu brutale c'est sûr vu qu'il va falloir se soumettre aux gardes, mais efficace. Qu'en dites vous? »

La jeune femme se tut un instant, se rappelant des évènements passés. C'était il y avait réellement longtemps car une fois qu'elle était devenue reine, les gardes l'avaient laissé passer sans broncher. Après tout, voir l'incarnation de la grande faucheuse suffisait à s'écarter de son passage. Mitsuko finit par questionner son interlocutrice.

« Excusez moi de vous demander cela mais quel est votre nom? »

En effet, connaître cette information serait sans doute utile pour l'avenir.


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mer 06 Fév 2013, 01:55

La réponse de la déesse ne se fit pas attendre. La fée entendit un ''Très bien'' clair net et précis. La fée dût donc se résoudre que cette femme ne passerait pas nul détour lorsqu'elle s'adressait à quelqu'un. Même s'il fallait dire que la situation n'était pas trop à l'heure de la rigolade. Il fallait bien le dire que les choses étaient pénibles pour Luna qui ne voulait qu'une chose: délivrer Tristan de sa prison de fer. Les choses étaient tout simplement merveilleuses entre les deux jeunes gens. On pourrait même croire en fait qu'ils seraient amoureux l'un envers l'autre si ce ne serait pas vraiment que la fée ne veut pas briser l'harmonie amicale qui règne entre les deux amis. Après tout, si elle devait perdre Tristan elle ne saurait plus vraiment ce qu'est sa vie et où elle doit aller. Tout cela pourrait bien paraître stupide mais Luna avait souvent suivit le cours de sa vie en suivant les paroles et les chemins que lui dictaient son coeur. Cet homme, cet humain, était la personne envers qui elle a le plus confiance. Jamais il ne l'a trahit de toute sa vie. Jamais ils ne se sont pris la tête au point de partir chacun de leur côté et surtout ils se faisaient confiance mutuellement comme s'ils étaient tout simplement de vrais âme-soeurs. Myrialuna croît tout simplement que Tristan est son âme-soeur mais pas au sens de l'amour. Mais plus au sens d'une personne qui sait la compléter, qui sait la comprendre et surtout l'apprécier comme elle est réellement. Ce n'est donc pas quelqu'un qui essaie de la changer en quelqu'un d'autre.


« Je vais donc vous aider. En réalité, il est plutôt facile d'entrer dans une prison, beaucoup moins d'en ressortir. Soit nous essayons la méthode diplomatique avec un beau discours sur l'injustice de son emprisonnement, ce qui, je pense, ne marchera pas, soit nous nous introduisons dans la prison, le trouvons et essayons d'en ressortir en un morceau. Mon propre cas ne s'applique pas puisque je peux entrer et sortir comme je veux, le seul soucis c'est pour vous deux. »


Le sourcils de la fée se froncèrent doucement au parole de Mitsuko. Elle comprenait parfaitement que les choses pourront facilement devenir corsée. Elle ne se doutait point qu'une déesse pouvait sortir d'une prison aussi facilement. Pour la jeune femme, cela sera certainement moins difficile que son meilleur ami puisque Tristan n'était qu'humain. Il serait donc peut-être dur pour lui de ressortir de cet endroit sans avoir aucune blessure. Mais Myrialuna n'allait pas l'abandonner à son sort. Elle allait foncer et le sortir de cet endroit même si elle devait y perdre sa propre vie! Mais elle n'allait pas abandonner avant d'avoir combattu jusqu'au bout de toutes ses forces! Sous un signe de Mitsuko, Myrialuna l'a suivit afin qu'elles se dirigent vers la prison. Elle ignorait les relations qu'entretenait cette femme et cela lui était plutôt égale car ce n'était pas de ses affaires. Tant que cela ne l'atteignait pas directement elle s'en fichait.


« La dernière fois que je suis entrée dans la prison clandestinement, je me suis faite arrêtée par des gardes qui m'y ont conduit. C'est sans doute le meilleur moyen d'y entrer car aucune de nous n'a réellement l'apparence d'un garde. Et à moins que vous n'ayez une meilleure idée, je pense que c'est une bonne méthode, un peu brutale c'est sûr vu qu'il va falloir se soumettre aux gardes, mais efficace. Qu'en dites vous? »


Cette idée ne plaisait pas à la fée. Être brutalisée par des gardes pour avoir pénétré en ces lieux alors qu'elle n'avait rien commit du tout. Mais vraiment rien puisqu'elle était une créature bénéfique. Un léger grognement s'échappait de la gorge de la fée qui signalait qu'elle n'était pas contente de cette idée que proposait la déesse mais il ne semblait pas vraiment y avoir une meilleure idée que celle-là. Oh, d'autres idées pourraient être étudiées mais Luna ne pensait pas qu'une meilleure pourrait aboutir. Puis, une question tout à fait banale lui fut posée. Même que la jeune femme aux longs cheveux presque blancs se posa à elle-même, intérieurement ''Comment cela se fait-il qu'elle ne l'ait pas demandé avant...'' Enfin, ce n'était certainement pas la priorité de la déesse.


- Je me prénomme Myrialuna. Et sans pour autant vous en dire davantage, vous avez certainement constaté que je suis une fée.


Les ailes de la fée étaient toujours présentent dans son dos, bien visible. Vu le plan de Mitsuko, Luna décida de les faire coller à sa peau, comme si elles n'existaient pas.


- C'est d'accord. Allons-y pour votre plan même si je déteste cette idée... mon seul but est de le sortir de là et je dois avouer que je ferai presque tout pour lui venir en aide. Je dis bien... presque.


C'était à cette femme blonde de jouer maintenant puisqu'elle ignorait les suites du plan.
Revenir en haut Aller en bas
Mitsu
♚ Fondatrice ♔

◈ Parchemins usagés : 36412
◈ YinYanisé(e) le : 07/07/2005
Mitsu
Dim 10 Fév 2013, 16:50

Mitsuko sourit. En réalité, l'acceptation de la fée la remplissait d'une certaine joie. Certes, c'était sans doute déplacé vu qu'elle allaient lui faire courir un risque mais elle ferait tout pour que cela n'aboutisse pas à un sort funeste. Elle n'avait peut-être plus les pouvoirs qu'elle possédait auparavant mais elle pouvait tuer les gardes qu'elle souhaitait sans aucune difficulté grâce à sa seule force. Bien sûr, ça prenait plus de temps qu'en usant d'un sortilège et c'était bien plus salissant, mais elle devait composer avec ce qu'elle avait à disposition. Regardant Myrialuna, elle lui souffla doucement :

« Vous voyez, Sceptelinôst est une cité de voleurs. Ici, beaucoup de malfrats peuvent vivre sans se cacher, c'est une véritable communauté. Presque tous les habitants se connaissent et, ainsi, les étrangers, comme nous, sont bien souvent repérés au premier coup d'oeil. Et, les individus habitant ce lieu n'aiment pas les étrangers. Ils souhaitent tuer les hommes s'ils n'arrivent pas à les enrôler et violer les femmes si celles-ci ne se donnent pas à eux. ».

Oui, la cité était belle et bien dangereuse pour quiconque s'y rendait. Bien entendu, pour elle c'était un peu différent car on l'avait vu avec le patron du Circus Brothel à plusieurs reprises et, en vue de la force de cet homme, peu de pirates ou malfrats osaient lui tenir tête, surtout aussi parce que Sceptelinôst lui appartenait depuis peu. Aussi, elle devrait changer d'apparence pour que son plan fonctionne.

« Bref, tout cela pour dire que, ici, le vol se pratique couramment. La justice s'y fait directement. On peut couper la main d'un voleur, on peut lui crever les yeux ou le marquer au fer rouge. Car, on ne peut voler des voleurs, ses propres compatriotes. Cela dit, la coutume n'est pas la même pour les étrangers. Ici on ne les aime pas et on pense que les livrer à la prison est une meilleure solution. Les gardiens de prison sont loin d'être tendres et les châtiments y étant infligés sont parfois pires qu'ici. Et puis, ainsi, ils sont débarrassés des individus qui non seulement sont étrangers mais, en plus, viennent ici pour les piller. Donc... nous allons voler ma chère. ».

Mitsuko était quelqu'un de plutôt respectueux en temps normal. Elle n'avait jamais entrepris de devenir une délinquante bien qu'elle ait déjà tué. Seulement, pour elle, voler alors que l'on était pas dans le besoin était une chose stupide. Enfin, peu importait, elle devaient aider cette fée à tirer son meilleur ami d'un mauvais pas alors elle allait le faire. S'approchant d'un étale après avoir pris le bras de Myrialuna, elle attendit que le vendeur détourne les yeux pour prendre une pomme et la passer discrètement à la fée, un petit sourire en coin sur le visage. Elle attendit alors le bon moment, c'est à dire celui où elle serait sûre qu'il la regarderait pour en prendre une autre. En effet, cela ne manqua pas, le vendeur sortant une faucille qui semblait aussi mal aiguisé qu'un vieil outils de jardin laissé à l'abandon depuis quelques années dans un appentis prenant l'eau. Bien entendu, ceci était plus fait pour les impressionner qu'autre chose. La déesse se laissa faire quand d'autres hommes rejoignirent le premier afin de les enchaîner, les conduisant tout droit à la prison où, après un entretien avec le gardien, elles furent jetées dans une cellule, ensembles, en attendant de connaître leur peine.

« Bien, nous allons attendre un peu... »

Elle avait chuchoté cette phrase et garda le silence par la suite. Quelques longues minutes passèrent puis, Mitsuko attrapa Myrialuna par la main, s'avançant vers la grille pour passer à travers avec la fée. C'était assez amusant car personne ne pouvait priver la déesse de sa magie, pas même les barreaux des cellules qui avaient été conçus pour, justement, éviter ce genre d'évasion. Se tournant vers la fée, elle lui chuchota :

« Maintenant nous allons trouver Tristan. Comme je ne sais pas à quoi il ressemble, vous serez la seule à pouvoir le reconnaître. Une fois que nous l'aurons trouvé, le mieux serait sans doute de libérer quelques prisonniers pour qu'ils nous servent de couverture le temps que nous sortions d'ici. Mais chaque chose en son temps. Trouvons le tout d'abord. »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mer 20 Fév 2013, 02:50

Tristan:


Déesse ou pas. Avec ou sans. Myrialuna allait foncer directement dans la prison et libérer son ami. Soit elle risquait sa vie pour lui et qu'elle risquait aussi la liberté de celui-ci ou elle se désistait et il restait enfermé. La question ne se posait même pas. La jeune femme allait bien sûr tenter par tous les moyens qu'elle possède de sortir son ami de cet enfer. Soudain, elle entendit la déesse parler. Les femmes violées si elles ne se pliaient pas à eux. Pourtant, elle avait bien envie de voir un de ces malfrats venir vers elle et elle les enverrait mordre le tapis! La fée n'était pas du tout du genre à se laisser faire sans dire le dernier mot. La jeune femme était bien gentille mais il ne fallait tout de même pas pousser le bouchon trop loin. Les joues de la demoiselle s'enfoncèrent légèrement vers l'intérieure, signe que la fée tournait sa langue afin de ne rien dire. Elle n'était pas en colère car il lui fallait plus que cela afin de l'être. Myrialuna se passa calmement une de ses frêles mains dans ses longs cheveux pâles. Les prochaines paroles de la déesse déconcertèrent directement la fée qui était bien habituée à des endroits un peu moins propices à ces genres de violence. Lorsque Mitsuko lui dit qu'il allait falloir voler, elle ne souriait plus du tout cette fois-ci. Voler? Elle était véritablement sérieuse cette femme ma parole! Elle ravala calmement sa salive et lorsque la déesse prit son bras, la fée n'eut d'autre choix que de la suivre. Luna vit toute la scène se bousculer si rapidement que quelques minutes plus tard elle se retrouvait jeté dans une cellule.


« Bien, nous allons attendre un peu... »


Attendre pour quoi? Cette femme ne disait franchement rien sur ses intentions, ce qui ne plaisait pas beaucoup à la fée qui aimait mieux être éclairée sur les décisions prises. Après tout, elles étaient dans une prison et il fallait mieux se dépêcher afin de trouver Tristan et sortir de cet endroit au plus vite. La jeune femme sentie alors la main de la déesse dans la sienne et du la suivre. Elles s'approchaient dangereusement des barreaux de fer et soudainement alors qu'elle pensait qu'elle ne les passerait pas, elles passèrent littéralement comme si rien n'était. Secouant doucement la tête, les cheveux blonds pâles de la jolie fée vinrent cacher ses oreilles pointues avant de se replacer et les laisser libres comme l'air.


« Maintenant nous allons trouver Tristan. Comme je ne sais pas à quoi il ressemble, vous serez la seule à pouvoir le reconnaître. Une fois que nous l'aurons trouvé, le mieux serait sans doute de libérer quelques prisonniers pour qu'ils nous servent de couverture le temps que nous sortions d'ici. Mais chaque chose en son temps. Trouvons le tout d'abord. »


Le plan de la couverture n'était pas mauvaise mais il était vrai que Mitsuko ne connaissait pas Tristan. La jeune femme se mit donc discrètement à marcher de l'avant afin de pouvoir essayer de le repérer parmi les prisonniers. Lorsqu'elle passait de cellule en cellule, Myrialuna ne le voyait pas. Soudainement, elle s'arrêta. Elle voyait un homme dont les manches du chandail étaient arrachées. Ses cheveux noirs en bataille sâlit. Il avait la tête penché, comme si plus rien ne l'animait. La fée frappa soudainement sur un des barreaux en métal.


- Tristan, prononca-t-elle sans détour.


La tête se redressa immédiatement et quelques secondes suffirent pour que l'homme se retrouve juste en face d'elle. Il posa les mains contre les barreaux et la regarda dans les yeux.


- Luna? Que fais-tu ici? Je pensais t'avoir demandé de...


- Tais-toi, d'accord? Il est temps de te sortir d'ici. Et tu pourras me dire tout ce dont tu auras envie par la suite. Mais pour le moment... on va simplement te sortir de là.


Myrialuna se retournait alors vers Mitsuko et la regarda dans les yeux.


- Vous pouvez le libérer? J'ignore ce que vous possédez comme pouvoirs mais vous semblez très bien vous débrouiller jusqu'à présent. Vous avez sûrement les moyens de le sortir de là?
Revenir en haut Aller en bas
Mitsu
♚ Fondatrice ♔

◈ Parchemins usagés : 36412
◈ YinYanisé(e) le : 07/07/2005
Mitsu
Sam 16 Mar 2013, 23:41

Mitsuko sourit au jeune homme comme signe de salutation. Il semblait quelque peu étonné et assez mécontent de voir Myrialuna ici mais la déesse comprit que ce sentiment n'était nullement de la colère, il avait simplement peur pour elle, peur qu'il lui arrive malheur. Simplement, elle comprenait la fée qui tenait à Tristan au point de vouloir le libérer. C'était normal, surtout que son enfermement était injuste. Peut-être aurait-elle fait pareil pour quelqu'un à qui elle tenait même si, toute sa vie durant, elle n'avait agis que par intérêt et non en écoutant ses sentiments. Néanmoins, à présent qu'elle ne pouvait plus les contrôler, c'était bien plus dur de ne point les écouter, de faire comme si rien n'avait d'importance pour elle hormis l'appât du gain. La déesse passa à travers les barreaux, se présentant au jeune homme : « Bonjour, je m'appelle Mitsuko, déesse de la justice et, de ce fait, je suis là pour aider votre amie à vous délivrer. Prenez ma main. ». Elle lui tendit la main, attendant qu'il s'en saisisse pour le tirer avec elle hors de la cellule. Elle se doutait sans doute que l'on sécurisait les cellules pour les êtres dotés de dons magiques, mais ses facultés à elle dépassaient toutes les protections qu'il pouvait bien y avoir. La jeune femme réfléchissait parfois à un moyen un peu plus « mis en scène » d'utiliser le peu de pouvoir qu'elle avait mais, justement, pour le moment, mieux valait ne rien faire. Lorsqu'elle serait puissante, alors elle pourrait créer un monde, elle pourrait créer une armée, elle pourrait créer des lois et appuyer son autorité. Mais, pour le moment, elle devait se contenter du peu qu'elle possédait.

La déesse était tout de même contente d'avoir trouvé Tristant rapidement car la prison était grande et cela aurait pu prendre une heure, ou plus. Laissant les deux individus se retrouver tranquillement, pendant un court instant, Mitsuko se déplaça jusqu'à la cellule voisine, demandant à l'homme à l'allure rustre qui se trouvait là : « Excusez-moi, monsieur... ». Il la fixa de son regard noir. « J'aimerai que vous me rendiez un service. ». Un sourire pervers se dessina alors sur les lèvres du prisonnier qui la regarda de haut en bas. « Parle ma p'tite dame. ». « Hum. J'ai le pouvoir de vous délivrer, vous et quelques uns de vos amis. Mais si je le fais, j'aimerai être sûre que vous nous aidiez à sortir d'ici. ». Il paraissait intéressé par la proposition, légèrement méfiant. « J'attends déjà de voir si vous pouvez me sortir de là. Ces barreaux résistent à ma force alors v... ». L'Aether était à présent dans la cellule de l'homme, lui tendant la main avec un petit sourire sur les lèvres. « Venez. ». Elle l'entraina donc à l'extérieur, le prisonnier pensant qu'il pouvait se faire la mal sans attendre. Il ricana. « Merci beauté! Tchao! ». Tournant le dos à la jeune femme, celle-ci l'attrapa par sa veste, faisant un mouvement du bras plutôt basique mais qui eut pour conséquences de mettre l'homme par terre en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Surpris, il la fixa. Elle s'accroupit, le contemplant d'un regard supérieur et mécontent : « Tu crois vraiment pouvoir faire le poids contre un dieu pauvre mortel? ». « Un...un dieu... ». « Oui, exactement. ». La jeune femme était passée du sérieux machiavélique à un optimisme angélique. C'était plus impressionnant ainsi. « Alors tu attends bien sagement que j'amène d'autres prisonniers à toi et ensuite vous créerez une émeute. Compris? ». Elle n'attendit pas qu'il accepte, libérant ainsi d'autres personnes qui vinrent rejoindre l'homme. Puis, une fois cela fait, elle leur donna des instructions et ils partirent en petit groupe pour défier les autorités de la prison.

Se tournant vers Myrialuna et Tristan qui avaient dû se retrouver comme il se devait, elle leur dit simplement : « Allons par ici. Nous devons gagner le rez de chaussé pour que je puisse vous faire traverser le mur sans tomber. Cela risque d'être dangereux et si nous rencontrons des gardes, il faudra que vous vous battiez. ». Mitsuko fit apparaître son sabre, le tendant à Tristan : « J'espère que vous savez vous en servir. Vous en aurez plus besoin que moi. ». Elle lui sourit, puis se tourna vers la fée : « Je suppose que vous avez des armes n'est ce pas? ». Sinon, elle était disposée à lui en prêter une autre, bien qu'une faux soit plus encombrante qu'autre chose dans un petit espace. Il fallait se hâter.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Sam 23 Mar 2013, 20:39

Tristan n'était pas très ravi que Luna se retrouve devant elle mais maintenant, il n'avait plus le choix. Elle était là pour le libérer et le jeune homme avait envie aussi de sortir de cette prison. Mais comment allaient-ils sortir sans être blessés ou même pire, tués? Les deux jeunes gens n'étaient pas supposés être ici. Alors que la jeune femme lui parlait, elle vit Mitsuko du coin de l'oeil et la fée la regardait s'approcher. Puis soudainement, la déesse traversait les barreaux de la cellule pour se présenter à son meilleur ami. Le choc fut inconsidérable pour Tristan. Il se retrouvait devant une déesse, celle de la justice qui plus est. La jeune femme s'amusait un peu de l'expression qu'il prenait mais son visage restait neutre, comme si rien ne pouvait maintenant le traverser.


Soudainement, elle vit la déesse passée de la cellule de son meilleur ami jusqu'à une autre. Là où un homme d'une bonne masse musculaire se tenait. Elle commencait à parler et la jeune femme en suivit l'échange. Jusqu'à ce que Mitsuko fasse en sorte de relâcher l'homme à l'extérieur et que celui-ci ait l'affront de lui tourner le dos en lui disant au revoir. Soudain, Luna vit la déesse le mettre à terre en moins de temps qu'il aurait fallu pour dire ''Aie''. Elle redressait un sourcil, tout simplement. Elle savait se défendre magiquement ET physiquement. C'était très bien pour une déesse. Redoutable, elle n'aimerait certainement pas se mettre au travers de sa route. Du moins, Myria était beaucoup moins puissante présentement que cette femme mais un jour peut-être atteindrait-elle cette puissance. C'était encore tout un mystère puisque notre demoiselle ne percevait rien du futur.



: « Allons par ici. Nous devons gagner le rez de chaussé pour que je puisse vous faire traverser le mur sans tomber. Cela risque d'être dangereux et si nous rencontrons des gardes, il faudra que vous vous battiez. ».


Soudain, elle se retournait vers Tristan et lui tendit un sabre en lui espérant qu'il savait s'en servir. Lui? Bien évidemment. La jeune femme regardait la lame quelques secondes quand soudainement tout son esprit revint à la réalité. Ils étaient dans une prison et la déesse avait libéré plusieurs prisonniers. Quelques uns devaient certainement être de gros criminels ou de simples innocents comme son meilleur ami. Soudain, la déesse se retournait vers elle et lui demandait si elle avait des armes.


- Oui, une dague et un bouclier, répondit-elle alors.


La jeune femme avait son bouclier dans son dos et sa dague à sa taille. Comme toutes les fois où elle partait en quête d'aventures. Elle ne partait pas, jamais, sans au moins sa dague car sa magie peut facilement lui faire défaut. C'était donc principalement pour cela que la jeune femme amenait sa dague avec elle car elle sait s'en servir. Malheureusement, Myrialuna ne possède pas une grande force et c'est donc pour cela que la jeune femme se sert principalement de son agilité, de sa légèreté et sa grande précision de mouvement pour arriver à ses fins.


Myrialuna se demandait alors pourquoi la déesse avait libérer tous les autres prisonniers. Était-ce une simple diversion afin qu'ils sortent tous les trois de cet endroit ou était-ce vraiment dans l'intention de libérer ces gens? La fée n'aimerait certainement pas que la première hypothèse soit la vraie mais s'il n'y avait pas d'autres choix, elle allait devoir s'y plier. La fée se retournait donc vers cette femme. Ses yeux bleus se percutèrent alors sur les tiens.



- Que faisons-nous pour atteindre le rez-de-chaussé? Est-ce pour une diversion que vous les avez libérés?


Luna avait calmement tourné les yeux en direction de son meilleur ami humain. Tristan avait le sabre serré entre l'une de ses mains. Elle ne craignait pas qu'il ne saurait pas s'en servir. Il savait très bien se défendre seul et possédait sûrement une aussi bonne agilité que la jeune femme. La fée se retournait donc vers la déesse, en attente de réponses.
Revenir en haut Aller en bas
Mitsu
♚ Fondatrice ♔

◈ Parchemins usagés : 36412
◈ YinYanisé(e) le : 07/07/2005
Mitsu
Lun 25 Mar 2013, 18:26

Mitsuko regarda la jeune femme, un petit sourire sur les lèvres. « Oui, je les ai libéré pour faire une diversion. Ils vont attirer l'intention des gardes et, ainsi, nous aurons le champs plus dégagé. Cependant, la prison reste un endroit dangereux et il va nous falloir être prudents. Les gardes ne verront pas d'un très bon oeil que nous nous échappions, même si nous ne sommes que trois. ». Il était clair qu'il serait inutile d'essayer d'expliquer à ces hommes qu'elles n'étaient pas des voleuses et qu'elles avaient triché uniquement pour libérer un innocent. Ils ne les écouteraient pas car, de toute façon, ils étaient payés pour exécuter les ordres comme des toutous bien obéissants. La jeune femme continua : « Certes, je les ai libéré pour créer une diversion et non parce qu'ils sont innocents. Cela dit, je veillerai personnellement à ce qu'ils ne puissent pas s'échapper. S'ils sont coupables, ils doivent payer. ». L'Aether n'aimait pas particulièrement la prison, le sort des prisonniers étant quelque fois bien barbare. Néanmoins, elle n'était pas assez puissante actuellement pour changer quoi que ce soit et elle devrait attendre, réfléchir aux lois qu'elle édicterait dans son monde, aux lois qu'elle voulait faire respecter dans celui-ci. La jeune femme était cependant stratège et savait bien que si l'on voulait obtenir quelque chose, il fallait parfois en sacrifier d'autres ou feinter, tout simplement. C'était ainsi. « Nous n'aurions pas pu sauver Tristan en essayant d'entrer dans la prison de façon normale. De plus, si je n'avais pas libéré ces individus, nous n'aurions eu aucune chance de sortir. Je n'ai pas l'intention de vous laisser là ni même de devoir blesser gravement ou même tuer des gardes. Je préfère que tout se passe de façon optimale. ». Elle sourit. « Quoi qu'il en soit, j'espère que nous pourrons sortir sans trop de grabuge. ». Elle fit une pause. « Mais je promet que je ne laisserai pas des tueurs d'enfants sortir de cet endroit. ».

Bien, là dessus tout semblait clair. Maintenant, comment se rendre au rez de chaussé? « Je ne connais pas la prison plus que cela. Néanmoins, je suppose qu'il nous fait trouver un escalier ou quelque chose comme ça et nous repérer par rapport au sol à chaque fois que nous voyons une fenêtre. ». La prison descendait en effet bien au delà du sol, s'enterrant profondément dans la terre. Seulement, si Mitsuko leur faisait traverser un mur pour les enterrer vivants, ce ne serait guère beau à voir. « Comptons sur la chance! ». Oui c'était ça, plus de la chance qu'autre chose puisqu'elle n'avait nullement de plan ou quelque chose dans ce style qui aurait pu les guider. Elle leur fit signe de la suivre. « Allez dépêchons nous ». Se mettant elle-même à courir, elle tourna dans un couloir, ayant une idée. La déesse s'adressa alors à un prisonnier : « Hé toi! Où est l'escalier le plus proche? ». Il lui indiqua en grommelant, celle-ci l'ayant interrompu dans sa sieste. Bien, il ne restait plus qu'à s'y rendre. Alors qu'elle entraînait les deux jeunes gens avec elle, un cor retentit, des cris se faisant entendre dans la prison.

« Bien, il va falloir être rapide maintenant. L'alerte a été donné, les gardes vont se concentrer sur les prisonniers que j'ai libéré, mais une fois qu'ils les auront intercepté, ils les interrogeront et ils apprendront la vérité. Ils nous chercheront ensuite. ». Poussant une porte, elle vit avec satisfaction que le prisonnier ne s'était guère joué d'elle et descendit les escaliers rapidement. Des petites lucarnes indiquaient où l'on se trouvait dans la prison et lorsqu'elle se rendit compte qu'ils n'étaient qu'à environ deux mètres du sol, elle sourit, descendant encore cet escalier en colimaçon. Ils avaient de la chance. Elle s'arrêta, tendant sa main à Tristan : « Vous d'abord. ». Elle attendit qu'il lui prenne la main puis traversa le mur en sa compagnie. Une fois dehors, elle sourit au jeune homme. « Vous avez une amie en or vous savez. Du temps où j'étais mortelle, peu d'individus en auraient fait de même pour moi. J'espère que je n'aurai pas à revenir vous chercher. ». Elle rit, se détournant de lui pour tendre sa main à Myrialuna à travers le mur, attendant que la fée la saisisse. Ils ne devaient pas rester aux alentours de la prison, ils devaient s'éloigner, mais le fait d'être hors de celle-ci était déjà une grande victoire. Elle demanda alors à Tristan : « Qu'allez vous faire maintenant que vous êtes libre? ». Après tout, elle ne connaissait pas grand chose de lui, pas grand chose de la fée non plus d'ailleurs, même si elles partageaient leur goût pour la justice, du moins, dans le cas du jeune homme.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Jeu 18 Avr 2013, 00:07

Myrialuna craignait un peu la diversion. Ils étaient dans une prison et la plupart, même tous sauf un ou deux maximum, étaient condamnés pour des crimes commis. La jeune femme ne se sentait pas du tout à l'aise dans un tel environnement. La jeune femme était contre la violence mais toutefois elle sait se battre. C'est uniquement lorsque la situation l'exige. Elle aurait pu elle aussi passer au travers des barreaux puisqu'elle possède elle aussi le pouvoir de traverser la matière mais la jeune femme ne possède pas le pouvoir d'amener quelqu'un à travers la matière avec elle. Elle entendit parler la déesse. Elle les avait effectivement libérés afin de créer une diversion et elle l'entendit ensuite dire qu'elle ne les laisserait pas s'échapper. Un léger soupire de soulagement s'échappait alors des lèvres de la fée qui était soulagée de savoir que ces malfrats ne seront pas libérés. Elle était d'accord pour qu'ils purgent leur peine pour leurs crimes mais toutefois elle n'était pas d'accord pour une mise à mort.

La fée dût suivre la déesse à la course durant quelques temps avant qu'elles ne s'arrêtent face à un prisonnier. Elle attendit la réponse avant de recommencer à courir. La fée fut sur ses talons, tout comme l'humain qui les suivait en dernier par l'arrière afin de veiller à ce que tout se passe bien. Tristan sait très bien se battre et si quelqu'un pointe son nez et essai de les attaquer, sa lame se prêtera volontiers à découper la peau de son assaillant. Le cœur battant rapidement, la jeune femme aux longs cheveux d'un blond cassé essayait de calmer ce muscle qui lui servait de pompe vitale à tout son corps. Elle sentait la pression artérielle montée dans sa tête et elle voyait légèrement trouble. Il fallait qu'elle se calme. Elle avait été si rarement confrontée à de telles situations qu'elle ne savait pas comment réagir mais elle se battrait jusqu'à la mort pour défendre sa vie ou celles de ses amies, les personnes à qui elle tient de tout cœur.

Soudain, il fallait se dépêcher. L'alerte avait été donnée. La fée courait donc à double allure et elle s'arrêta quand tout le monde arrivait à la même place. Mitsuko dit alors que Tristan passait en premier. La jeune femme ne s'inquiétait pas pour elle-même car s'ils traversaient un mur qui menait à l'extérieur et que le sol était loin en-dessous d'eux, elle pourrait ouvrir ses ailes et voler. Toutefois... Tristan n'était qu'un simple humain et Khôr n'était pas dans les parages car les gardes auraient tôt fait de commencer à le bombarder et un dragon dans les parages aurait aussi tôt fait d'alerter toute la prison!


« Vous avez une amie en or vous savez. Du temps où j'étais mortelle, peu d'individus en auraient fait de même pour moi. J'espère que je n'aurai pas à revenir vous chercher. ».

Myrialuna sourit aux paroles de la déesse. La fée aurait été capable de se donner la mort elle-même pour sauver son meilleur ami. Pour elle, rien n'existe mieux que l'amitié. Mais elle ne connaît pas encore ce que l'amour pourrait lui offrir. Toutefois, Tristan était comme le frère qu'elle n'a jamais eu et qu'elle n'aura jamais. Un frère dans son cœur aujourd'hui et pour toujours. La fée se retournait vers son meilleur amie alors que Mitsuko lui avait demandé ce qu'il ferait maintenant qu'il était libre. L'humain, de ses grands yeux verts forêt, sourit à la déesse et inclina tout doucement la tête en sa direction.

- La liberté est une chose que je rêvais et vous me l'avez rendue. Je vous remercie du fond du cœur. Je ferais ce que j'ai à faire. J'irai voir mes parents afin de mettre les choses au clair. S'ils n'acceptent pas Luna, je vais devoir prendre mes affaires et m'en aller pour de bon de cet endroit. Je ne pourrais vivre opprimé des idées des autres qui gâchent ma propre liberté. Je crois que je ne vous remercierais jamais assez de m'avoir libéré. Ce geste m'a certainement aussi sauvé la vie.

Les yeux bleus azuré de la jeune femme croisèrent quelques secondes les yeux de son meilleur ami et Myrialuna tournait les yeux vers la déesse. Elle lui sourit, comme si tout tracas venait soudainement de disparaître.

- Je te remercie profondément Mitsuko. Ce geste représente beaucoup pour moi, tout comme Tristan. Je crois sérieusement que nos projets d'avenir est de nous libérer tous les deux de ses parents. Je crois que je resterais l'une de tes fidèles, si tu l'acceptes. Tu m'as aidé, tu lui a sauvé la vie et tu ne fais que me faire accentuer la pensée que les dieux existent au final. C'est une chose que je peux au moins faire en retour.

Luna se demandait maintenant si la déesse allait accepter sa proposition. Et si même elle n'acceptait pas, Myrialuna allait être ravie si un problème survient, d'au moins penser qu'elle existe et que la justice règne quelque part. Que quelqu'un est là pour l'appliquer...
Revenir en haut Aller en bas
Mitsu
♚ Fondatrice ♔

◈ Parchemins usagés : 36412
◈ YinYanisé(e) le : 07/07/2005
Mitsu
Jeu 18 Avr 2013, 17:55

« Oui, parfois, lorsque les idées divergent trop, il vaut mieux arrêter de discuter. ». C'était malheureux mais dans le cas de ces deux là, il n'y aurait probablement que cela à faire. Si les parents de Tristan n'acceptaient pas son amie, alors il était préférable qu'il parte vivre sa vie. Mitsuko sourit, le regard plongé dans ses souvenirs passés. Elle avait quitté ses parents lorsqu'elle était adolescente. Ils étaient magiciens, trop tournés vers le bien et, si, au début de sa vie, elle avait été comme eux, la constatation qu'elle allait devenir une sorcière se fit vite sentir. Cela avait été douloureux finalement de se rendre compte qu'un fossé était en train de se creuser entre ses parents et elle, que leur vie ne pouvait aller dans le sens de la sienne, qu'elle ne pourrait rester à leurs côtés. Elle avait longuement hésité mais elle avait pris sa décision : partir pour les sauvegarder du mal, partir pour vivre sa vie, exister selon son désir. « Cependant, couper les ponts purement et simplement peut être regrettable. Partez mais envoyez leur un petit mot de temps en temps pour leur préciser que vous allez bien. ». Elle ne l'avait pas fait en ce qui la concernait et son conseil était une simple recommandation, rien de plus. Ses parents lui avaient rarement manqué en réalité, n'ayant pas réellement le temps de penser à eux dans sa course pour le pouvoir. Néanmoins, parfois, le soir, lorsqu'elle se retrouvait seule, elle avait déjà pensé à eux, se demandant ce qu'ils étaient devenus, si ils cherchaient à se renseigner sur elle. Parfois même, elle avait voulu redevenir la petite magicienne qu'elle était dans son enfance. Mais le passé est fait pour le rester et, à présent qu'elle savait que son père et sa mère n'étaient plus, elle avait décidé de ne plus y penser. Et puis, elle avait toujours été indépendante, se demandant parfois comment certains individus pouvaient rester entre eux durant des années. Oh elle aimait discuter avec les individus, elle aimait les conseiller, échanger avec eux, mais elle aimait aussi sa liberté. « Vous avez raison, la liberté est très importante, ne la perdez jamais plus. ». Elle lui sourit simplement.

Portant son attention sur Myrialuna, elle la contempla, son sourire s'agrandissant. « Je serai réellement heureuse que vous continuiez de croire en moi à l'avenir. ». Elle était sincère. « Il est vrai qu'actuellement, je n'ai pas assez de puissance pour rendre la justice de manière globale. Je suis obligée de me déplacer afin de faire ce qui est juste mais c'est grâce aux individus qui choisissent de croire en mon existence et en ma cause que je pourrai me montrer plus efficace. Vous savez, il est très frustrant pour un dieu de voir qu'il est impuissant et j'espère de tout cœur que je pourrai me montrer à la hauteur des espérances que mes fidèles mettent en moi. ». Elle avait beaucoup de choses à faire, beaucoup de monde à rencontrer. Créer un monde, son monde, était une de ses priorités, un monde où elle pourrait éradiquer l'injustice si elle le souhaitait, où elle pourrait protéger ses fidèles, entendre leurs appels. Elle n'avait pas bien sûr pas encore la puissance pour cela mais elle voulait croire que cela se ferait bientôt. De plus, elle avait un étrange pressentiment concernant la jeune fée. « Vous savez, quelque chose me dit que votre destin sera grand. Et à présent que nous sommes liés, je surveillerai votre avancée. Et si vous avez besoin d'aide et que cette aide se trouve dans mon ressors alors, n'hésitez pas à faire appel à moi. ». S'approchant de la fée, elle déposa un baiser sur son front avant de finir : « Maintenant que votre ami est libre, je vais me retirer. Je vous souhaite une agréable fin de journée et j'espère que nous nous reverrons. ». Elle sourit puis se téléporta, usant d'une des seules facultés qu'elle pouvait avoir.

Elle n'avait certes pas vu Zéleph aujourd'hui mais elle n'avait pas perdu son temps non plus et était heureuse d'avoir rencontré ce couple d'amis, même si cela lui rappelait qu'elle n'en avait jamais eu elle-même.

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas
 

Une erreur de justice (pv Myrialuna)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

 Sujets similaires

-
» ¤ Justice exquise (pv Zéleph) ¤
» La couronne des Elfes [Pv: Myrialuna]
» Premier fragment de la Pierre Mystérieuse (-18) [PV Myrialuna]
» [Speed-dating] - Je pense qu'il doit y avoir une erreur (Zeryel)
» | Les Portes V - Cette fois je ne fais pas l'erreur de donner un titre à l'avance |
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le pouvoir du Yin et du Yang :: Zone RP - Océan :: Continent Devasté - Ouest :: Antre des damnés :: Sceptelinôst-