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 Entre désillusions et fatalités. Partie I. PV.

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Sam 07 Juil 2012, 22:47



Délicatement, Lily-Lune referma la vieil ouvrage poussiéreux qu'elle tenait entre ses fines mains blanches. Las de ses lectures, elle alla le remettre à sa place, entre d'autres livres tout aussi vieux et précieux qu'elle collectionnait ses derniers temps. La longue bibliothèque en bois sombre qui recouvrait une bonne partie du mur de la pièce circulaire était remplis de ces paperasses. La jeune souveraine laissa ses grands yeux noirs vagabonder tout autour d'elle avant d'aller lentement s'assoir près de la grande fenêtre pour contempler, le visage impassible, les orines qui, en toute légèreté et dans la naïveté la plus totale, coulaient des jours heureux. Tout en écartant lentement une longue mèche noire qui tombaient devant ses prunelles de poupée, Lily laissa un petit soupire s'échapper de ses lèvres d'un rouge sang. Tout ces gestes étaient comme toujours, lents, élégants et aériens, mais pourtant, on pouvait percevoir qu'elle n'était guère dans un état habituel. Son visage de lys était emprunt d'une certaine mélancolie, et on retrouvait dans son regard cet éclat particulier. Dos contre le mur, Lily-Lune ramena ses longues jambes près d'elle en faisant attention à ne pas abîmer la tenue qu'elle portant, tout en fermant ses paupières. La jeune femme laissa tout son corps se détendre, se concentrant seulement sur sa respiration, elle abandonna le contrôle de ses pensées qui voguèrent alors à l'infini. Le temps et la quiétude eurent raison d'elle, et juste pendant quelques minutes, elle s'assoupit.

Durant son bref sommeil, des images défilèrent dans son esprit, et Lily-Lune n'eut pas à réfléchir pour savoir qu'elle voyait des brides de l'avenir. Ce pouvoir avait toujours fonctionné ainsi, de façon imprévisible, préférant hanter ses songes. Ce qu'elle vit la laissa perplexe. Bien évidemment, tout était flou, mais elle parvint à discerner quelques visages de jeunes femmes qu'elle ne se souvenait pas avoir rencontré, vit des lieux étranges et sombres. L'orine rouvrit brusquement les yeux, dans un léger sursaut incontrôlable. Troublée, elle regarda, les yeux écarquillés, étonnée, la fenêtre qui était entrouverte alors qu'elle ne l'avait pas touchée. A ses pieds, un petit morceau de papier blanc, visiblement plié en deux avec précaution, reposait. Hésitante, Lily-Lune tendit une main pour le saisir du bout de ses longs doigts blancs. Dans un murmure, elle lut les quelques mots griffonnés d'une écriture grossière de sa voix douce et claire :

« C'est ici que tout commence.»

Ses délicats sourcils noirs se levèrent légèrement. Qu'est-ce que tout ceci signifiait? A première vue, pas grand chose. Peut-être un jeu d'une petite orine à l'imagination débordante quoique douteuse. Lily-Lune n'eut pas le temps de plus s'interroger. Une douleur vive à la limite du supportable envahi son bras, à tel point qu'elle ne put retenir un cri aigu tandis qu'elle tomba à terre, serrant de toutes ses forces son poignet endolori. Tremblante, elle se mit à genoux lorsque le feu dans son être se calma et posa ses yeux sur son avant-bras. Sur toute sa longueur, des chiffres noires se dessinaient lentement.

« Quoi?»

Sa voix monta dans les aigus, à des hauteurs improbables. Interdite, elle observa quelques instants le tatouage sombre qui l'ornait. Et soudainement, sans crier gare, les nombres défilèrent, baissant petit à petit, comme un décompte. Toujours à terre, des questions se bousculaient dans la tête de la jeune orine qui ne se rendit pas compte immédiatement que ses paumes ne touchaient plus le plancher lisse de son salon mais de l'herbe fraiche.

« Oh!»

D'un bond, Lily-Lune se releva, l'esprit embrumée. Perdue, elle contempla les alentours avant de se rendre compte qu'elle se trouvait au grand parc du continent du matin calme. Des craquements attirèrent son attention, et en toute hâte, elle grimpa dans un arbre ou elle resta cachée par les épais feuillages. Immobile et silencieuse, elle attendit.

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Mar 10 Juil 2012, 13:20

Le temps est notre ennemi



- Hum ...

Je soupirais un instant , lassée de ne rien comprendre à tout ça . La journée avait bien commencée pourtant ! Enfin , c'était pour le moment pas si mal , même si le truc qui m'était arrivée en pleine figure ne m'asticotait pas tant au niveau du sens hein . Il faisait très beau , le soleil était haut dans le ciel , c'était un matin joyeux gardant une petite brise fraîche et le temps idéal pour que je me bouge un peu , histoire de sortir me changer les idées -si je ne bougeais déjà pas assez tous les jours , ma vie est un capharnaüm- . Je me promenais dans une ruelle assez étroite contenant quand même un petit étalage de chaque côté -ce qui se reproduisait tout le long de la ruelle- , entre les commerçants qui vantait le mérite de leurs produits en hurlant on-ne-sait quelle bêtise .

C'est alors que je tournais dans une ruelle quasiment identique que ma vue se troubla entièrement , n'étant plus qu'une grande feuille blanche écarlate . Je m'arrêtai un instant et vivement , posait la main sur la chose qui venait de me stopper en plein élan . C'était effectivement un morceau de papier , un tout petit peu chiffonné mais on lisait encore sans problème la simple phrase qu'il y avait dessus : "C'est ici que tout commence ."

Bah oui , bien sûr . Je tournais la feuille dans tous les sens , me demandant si il en manquait pas un bout , genre un mode d'emploi ou une carte , quelque chose du genre ... Ce jour-là , j'avais eu la bonne idée de dégainer une robe sans manches noires avec deux rubans blancs autour du buste , l'autre en bas de la robe en faisant le tour , avec une écharpe noire assez longue , qui cachait mes superbes tatouages au cou . Mais je brandissais tout de même fièrement mon nouveau tatouage au bras , un beau dragon enroulé de mon épaule à mon coude , si c'tait pas la classe ça ! Quoique ... un moment ...

Je me rappelais pas avoir deux tatouages , un sur chaque bras ! Le dragon était là certes , sur mon membre gauche ... Mais sur le bras droit , il n'y avait rien habituellement ... Pire encore , ce tatouage n'était pas des plus esthétiques et se mouvait sur ma peau ... Bouger ? Comment ? Je sais pas pour tout dire . Ce qui était sur , c'est que c'était de jolis chiffres dans une police assez gothique qui diminuaient d'importance à chaque seconde : un décompte quoi . Ouais mais pour indiquer le temps qu'il me restait à faire quoi au juste ? Que faire ? Bonne question mais je comptais pas me promener éternellement avec ça sur le bras , du coude à l'épaule , c'tait pas si discret que ça . Si encore ça avait un minimum d'esthétique mais là ...

Mais j'eus pas vraiment le temps de réfléchir un peu plus à ce que j'allais faire maintenant . Une vive douleur me saisit le membre où était apposé ce tatouage peu agréable au regard , et je dû trouver une ruelle à l'écart pour m'étaler au pied d'un mur en retenant un cri de douleur . La peine était intense , comme si l'on me marquait au fer rouge d'un bout de métal rougi par la température . Je me calmai peu à peu , la souffrance s'apaisant également . Mais voilà que les chiffres s'illuminaient d'une lumière pas super rassurante qui fut tellement éblouissante que je fus contrainte de fermer les yeux . La ruelle était profonde et étroite , comment le vent pouvait-il s'y engouffrer ? Et pourtant , je sentais mes cheveux onduler sous une brise fort puissante , venue de nulle part ... Étrange sensation qui durait quelques secondes heureusement .

Quand je pus enfin ouvrir les yeux , ne sentant plus aucune douleur , plus aucune brise soulever ma chevelure , j'étais ... plus du tout au même endroit . Le tatouage était toujours là , certes mais j'étais adossée à un arbre , sur une grande étendue d'herbe où quelques personnes se promenaient de-ci de-là . Je me relevais , observant quelques secondes le temps défilant puis reportais mon regard sur l'endroit où j'avais atterri : rien d'autre qu'un simple parc en fait . Je me tournai peu à peu , cherchant quelque chose qui m'aiderait à comprendre ce qui venait de se passer . Une branche craqua , dans l'arbre où je venais de m'adosser . Je levai la tête , ne distinguant d'abord rien . Puis regardant mieux , percevait une ombre qui semblait être quelqu'un aimant jouer à chat .

- Il y a quelqu'un ? questionnai-je .

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Sam 14 Juil 2012, 15:00

Aya était assise devant son magnifique piano installé dans la bibliothèque. Elle avait passée la matinée à jouer, jouer pour oublier, peut être. Mais oublier quoi? Peut être le temps qui passe et les nombreuses mauvaises nouvelles qu'il apporte avec lui. Tous ceux qu'elle appréciait avaient disparues, reprenant le chemin de leur race afin de protéger leur monde. Elle était donc seule, seule pour réfléchir à l'avenir de son peuple face à la dureté de cette avenir incertain. La musique était son échappatoire, elle jouait sans cesse laissant son esprit s'apaiser au son d'une mélodie. Ses doigts fins étaient posées sur les touches mais c'étaient arrêté de jouer, elle n'en pouvait plus, ses mains commençaient même à lui faire mal tellement elle avait appuyé sur ses touches sans s'arrêter. Ses mains étaient soudain inertes, tout comme son regard était absent, happé par ses pensées bien profondes. Cependant, un son aigu, désagréable comme le bruit d'une cloche au beau milieu d'une sieste, se fit entendre. Elle sortit de ses songes, fronçant les sourcils par mécontentement. La jeune femme se leva, tentant de trouver l'imbécile qui aurait osé interrompre son moment de paix sereine. Cherchant du regard un invité imprévu dans la bibliothèque, elle ne vit personne. Elle fit le tour du piano afin de regarder aux alentours mais toujours rien. Lorsqu'elle revint s'assoir face au piano, posant avec élégance son corps sur le petit tabouret, elle pu juger d'un objet inexistant avant son départ. Elle remarqua qu'on avait déposé un morceau de papier sur les touches, il était replié sur lui-même, cachant ainsi son message. C'était vraiment étrange puisqu'elle n'avait aperçut personne dans la pièce et encore moins juste derrière elle.

Elle n'attendit pas plus d'une seconde pour se saisir de la feuille de papier, l'ouvrant afin de lire son contenu. Elle put lire une phrase simple et bien trop courte pour y comprendre quelque chose: "C'est ici que tout commence ." Sur son doux visage un sourcil se releva d'étonnement. La blague était de très mauvais gout et la sentence serait surement bien moins amusante pour le petit plaisantin. Alors qu'elle reposa le morceau de papier sur le piano, une douleur étrange se fit ressentir dans son avant bras. Elle connaissait cette douleur pour l'avoir ressentir dans son dos le jours ou elle avait décidé de se faire tatouer. C'était véritablement désagréable, et ce qu'elle vit ne la rassura pas vraiment. Sur son bras défilaient des chiffres, comme le temps qui s'écoule bien trop rapidement. C'était impossible, un tatouage en plein mouvement, elle devait surement être en train de rêver. La jeune femme pensa qu'elle c'était peut être endormit sur le piano et que la douleur provoquée était due aux touches qui commençaient à s'encrer dans son bras. Mais malgrè tous les pincements et les claques qu'elle pouvait infliger à sa cuisse, rien y faisait, elle souffrait toujours et les chiffres continuaient de défiler inlassablement. Les chiffres arrivèrent bientôt à leur stade de fin, alors qu'elle sembla happée dans une autre dimension. Lorsqu'elle réalisé que le voyage fut terminé, elle put juger qu'elle était assise sur une pelouse verdoyante.


-"C'est quoi cette blague? Je me demande bien avec quoi la cuisinière a voulu tenter un nouveau parfum de thé. Je me disais bien que l'odeur était suspecte. Plus jamais je ne la laisserais jouer au chimiste avec mon thé du matin."

Elle se releva, jugeant qu'elle n'était désormais plus seule. Deux femmes se trouvaient non loin, apparemment aussi perturbées qu'elle. Ainsi donc elle ne rêvait pas seule, ou elle n'était pas la seule à avoir bu un thé empoisonné. Elle crut pourtant reconnaitre quelqu'un, une jeune femme avec qui elle avait fait les boutiques à la rue commerçante et avait d'ailleurs rapporté un super collier qu'elle portait constamment, devenu un accessoire incontournable. Si ses souvenirs étaient bon, cette petite blonde s'appelait Sora, mais il valait mieux vérifier avant de se jeter sur elle. Elle préféra donc attendre de voir qui souhaiterait lui parler en premier.
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Lun 16 Juil 2012, 17:59

"Qu'est ce que tu fabriques encore ici?! Allez, fout le camp, et que je ne te revoie plus jamais dans mon auberge, saleté de vagabonde profiteuse!!"

Ce fut d'une voix magnifiquement grondante et pleine de sympathiques reproches que l'aubergiste chez qui Neige s'était insidieusement invitée la tira du lit au petit matin. Elle eut beau se débattre, tenter d'expliquer qu'elle et son fils avaient besoin d'un toit, implorer à l'aide, rien n'y fit : cet aubergiste là avait bien trop l'habitude de voir débarquer la jeune femme, qui n'était alors jamais repartie sans laisser des plaintes derrière elle : bruits, vols, et surtout, crises "d'amnésie passagère", lui faisant curieusement oublier qu'elle n'avait pas de quoi payer sa chambre. Sans doute le patron de l'établissement préférait-il réellement la voir mourir dans la rue, emportée par la horde de créatures dangereuses qui avaient petit à petit envahi le monde depuis peu.

L'orisha se fit littéralement jeter dehors et atterrit douloureusement sur les pavées de la rue, bientôt suivie de son fils adoptif Tsune et des quelques maigres possessions qu'elle avait avec elle, avant de regarder avec dépit la porte de l'établissement se fermer violemment.


"Bon, bah, il reste plus qu'à trouver un autre coin où se poser... Dit-elle au petit bélua qui l'accompagnait. Allez, viens mon chéri."

Tsune reprit sa forme animale et vint se percher sur les épaules de sa mère, habitude qu'il affectionnait particulièrement. Et alors qu'elle tournait les talons, la jeune femme entendit, derrière elle, une porte s'ouvrir à nouveau, et un grommellement en surgir :

"Une minute. Un type bizarre a laissé ça pour toi."

Surprise, Neige dévisagea l'aubergiste grognon, qui lui tendait un petit bout de papier. De quoi pouvait-il bien s'agir? Lorsqu'elle le prit et l'observa attentivement, il semblait que sa seule particularité était qu'il contenait une unique phrase : "c'est ici que tout commence." Ne comprenant pas, la jeune femme voulut demander à l'aubergiste l'identité de l'homme qui lui avait remis ce papier, mais celui-ci était déjà rentré et avait claqué la porte, qui ne voulut pas se rouvrir pour elle lorsqu'elle essaya de la pousser. L'orisha n'avait donc plus qu'à percer le mystère de ce papier d'elle même... Ou à le jeter simplement à la poubelle, étant très probable qu'il ne soit qu'une plaisanterie au goût douteux. Le chiffonnant et le gardant dans sa main gauche (il fallait montrer le bon exemple aux enfants, on ne jette pas ses déchets par terre), Neige reprit sa route, réfléchissant déjà à l'endroit qu'elle pourrait trouver pour dormir ce soir là. Perdue dans ses pensées, elle ne fit attention au picotement qui lui traversait le bras tenant le papier que lorsqu'il s'était transformé en sensation de brûlure douloureuse et que Tsune s'était écrié :

"Hé! Regarde, sur ton bras!"

Le levant devant elle, la jeune femme remarqua un bien curieux phénomène : un tatouage était en train d'apparaître comme par magie sur son bras, provoquant sans doute la douleur qu'elle ressentait. Lorsqu'elle voulut l'observer plus attentivement, elle ne put que remarquer qu'il s'agissait de chiffres se déplaçant en un curieux mouvement, avant que tout ce qui se trouve dans son champ de vision ne s'efface, laissant à la place une blancheur aveuglante. La dernière chose dont elle se souvint fut la sensation d'une petite main s'accrochant de toutes ses forces à elle, et d'un cri de petit garçon...

... Avant de finir par reprendre possession de tous ses sens au beau milieu du parc du continent du matin calme. Et le lieu était effectivement très calme : plus de passants, plus de promeneurs, peut-être même plus d'animaux. Seules étaient présentes deux femmes qu'elle ne reconnut d'abord pas. Qui étaient-elles? Etant les seules personnes présentes, elles ne pouvaient qu'être au courant de ce qui lui était arrivé. Peut-être même étaient-ce elles qui l'avaient amené ici?

En s'approchant, elle remarqua que contrairement à ce qu'elle avait cru, Neige connaissait l'une de ces femmes : elles s'étaient déjà rencontrées quelques temps plus tôt, dans le quartier résidentiel, sans pourtant s'être connues réellement : l'heure n'était alors pas aux papotages. Vérifiant que Tsune était toujours là et en pleine forme, l'orisha s'approcha et demanda simplement :


"Bonjour mesdames, l'une de vous deux aurait-elle la moindre idée de ce qu'on fiche ici alors qu'on était encore à Megido il y a même pas deux minutes?"
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Ven 09 Nov 2012, 23:24

    Était-ce un rêve ? Ou du moins, l'un de ses drôles de songes sans queue ni tête qui vous font perdre la raison, qui troublent l'esprit et la conscience, torturent l'âme et qui semblent s'en prendre au corps. Peut-être n'était-ce après qu'un lugubre cauchemar, de ceux qu'on redoutait en s'endormant, car la peur et l'appréhension, le doute et le péril, sont toujours présents, parfois dissimulés, mais ils errent constamment à la recherche de la moindre faille pour semer chaos et destruction. Cette hypothèse était de loin la plus rassurante que Lily-Lune ait formulé silencieusement, car elle avait au moins le mérite de promettre une fin rapide, un réveil soulagé. Pourtant, lorsque Lily-Lune observait les environs, elle ne pouvait que se rendre à l'évidence, ce n'était point en rêve d'endormie, mais bien la réalité. Le parc était semblable au souvenir qu'elle en gardait, mais ce qui importait n'était pas ce qui paraissaient identiques mais ce qui ne l'était pas. Le paysage concordait avec la saison, l'heure avancé, et les moindres détails étaient ceux de Dame Nature, pas ceux d'un esprit embrumé. Sourcils délicatement froncés, elle continuait à observer sans rien dire l'étrange scène qui se déroulait sous ses yeux, pour voir apparaître une autre jeune femme qui ne comprenait guère ce qui lui arrivait. Suivie d'une autre. Et d'une troisième. Lily-Lune, pensive, se mordit les lèvres tout en se frottant son bras endolori. Les drôles de chiffres qui défilaient et dansaient frénétiquement sur sa peau blanche la faisait tellement souffrir... Comme s'ils la brulaient de l'intérieur, qu'ils la rongeaient. Un étrange mal, vicieux, grimpait sournoisement en elle pour commencer à la dévorer.

    Alors que se passait-il ? Blague de mauvais goût? Tour de passe-passe ? Piège? Tant de questions, si peu de réponses. Animée d'un mauvais pressentiment, Lily-Lune ferma doucement ses paupières pour prendre quelques grandes respirations, apaisantes, cherchant à occulter tout le reste. Lorsqu'elle rouvrit les yeux, elle se contenta tout d'abord de dévisager durant quelques instants les trois demoiselles qui l'avaient rejoint dans cette embarrassante situation. C'était une évidence, elles étaient toutes logées à la même enseigne et souffraient du même sortilège. Trêve de pensées et de réflexions, il fallait agir et réagir. Il était grand temps pour l'Orine de sauter de son perchoir, ce qu'elle ne tarda pas à faire avec toute la grâce et l'élégance qui lui étaient propre. Elle atterrit avec doucement sur la terre ferme, sans presque créer aucun bruit, si ce n'est le froissement de ses vêtements qui voletaient autour d'elle. Elle sentait qu'elle allait regretter d'être vêtue de l'une de ces créations, robe longue et soignée. Bien qu'elle puisse consulter l'avenir, elle n'était guère sûre de vouloir savoir, et avant tout, elle devait prendre la parole.

    « Mes Dames?» murmura-t-elle de sa voix douce et claire. Un léger sourire sincère quoique désolée étirait ses lèvres ensanglantée, tandis qu'elle saluait d'un bref petit hochement de tête l'assemblée féminine réunis ici. « Je crains que nous ayons toute un problème, et le même, s'entend.» Elle jeta un coup d'œil sur son bras, contemplant d'un regard presque peiné les chiffres qui s'envolaient comme les secondes., avant de s'assurer que les trois autres l'avaient. Et évidemment, la funeste marque était là, sur chacun, affichant exactement les mêmes nombres. « Ce décompte ne peut signifier tant de choses, et personnellement, j'opterais pour notre mort prochaine ou quelque chose d'autre de bien peut réjouissant.» Ou du moins, si elle était une folle furieuse ou idées loufoques en manque d'excitation, c'était ce genre de jeux malsains qu'elle aurait créer. Parfois, il était bon de se mettre à la place des détraqués. « J'ai reçu ce mot» Elle leva les doigts pour que toutes puissent voir le petit morceau de papier blanc ou était inscrit les quelques mots. « Avez vous eu quelque chose? Et... Je vous en prie, pendant que nous sommes là et que nous n'avons rien de mieux à faire, présentez-vous.»

HRP: Désolée mesdemoiselles pour le retard affligeant, cela ne se reproduira plus
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