Une leçon toujours pas apprise? [pv Katsu]

Dim 04 Mar 2012, 23:47

J'accompagnai donc Katsu jusqu'à la prochaine ville. Nous venions de laisser nos compagnons à un certain Sasha un gamin dans la forêt aux mille clochettes qui entraînaient les animaux, et pouvait développer un nouveau pouvoir chez les animaux. Après quelques heures de marche, nous arrivâmes à Megido, une des plus grandes villes des Terres su Yin et du yang, une des plus grandes oui, mais aussi des plus dangereuse.

Je n'étais venue qu'une seule fois à Megido, mais je connaissais bien les rumeurs qui couraient. Bien sûr que je les connaissais! De toutes façon tout le monde connaissait ces rumeurs...Nous entrâmes dans la ville avec le Bélua. Il y avait énormément de monde, trop, beaucoup trop de race mélangé, bien que la plupart étaient neutres ou maléfiques. Je n'aperçus aucun ange, beaucoup de Déchus en revanche, un ou deux elfes...le reste était composé de nains, de Drows, de Déchus ou de Réprouvés, beaucoup de Démons aussi...bref, pas très accueillant! Comme je l'avais dit à Katsu, nous étions censés nous séparer maintenant, je ne savais pas vraiment où aller, je n'avais pas envie de retourner au volcan. Je préférais explorer la ville en louant une chambre dans une bonne auberge...si il y en avait des fréquentables, ce que je doutais! Mais avant de nous séparer, je voulais lui offrir à boire, que l'on s'installe tranquillement dans une taverne pour fêter notre sauvetage du petit garçon. Je dis à Katsu:

"Bon, et bien voilà, nous somme arrivés en ville...mais avant de nous séparer, et si vous le permettez, j'aimerais vous offrir à boire, histoire de quand même fêter le sauvetage réussi de Sasha!"

Sans même attendre sa réponse, je l'entraînais dans les ruelles de la ville, je n'avais fait que peu d'endroits à Megido lorsque j'y étais venu, seulement, un m'était rester bien en tête. Une taverne qu'ils appelaient la bourge. Tout simplement parce que c'était une fière bâtisse raisonnable et bien tenu contrairement aux autres endroits de la ville. Une fois arrivé devant, je dis:

"Ne vous inquiétez pas, elle est bien fréquenté et ce n'est pas elle, heureusement qui porte toutes les rumeurs de cette maudite ville!"

J'entrai dans le bâtiment, cela me faisait bizarre de rentrer quelque part sans Kolio...Mais j'écartai cette pensée pour me diriger vers le bar. Je demandai une table pour un simple verre, et un serveur nous emmena à l'étage, nous indiquant une table faisant l'affaire pour nous deux. Je m'y affalai, contente de pouvoir enfin m'assoir. Puis me tournant vers Katsu, je lui demandai avec un sourire:

"Alors, que comptez vous faire après?"

C'est alors que mon regard fut attiré par une affiche placé dans le fond de la salle sur un grand panneau avec marqué en gros dessus:

"Recherchés"

Je regardai avec plus de précision l'affiche et un long frisson parcourut mon dos. Je venais de reconnaître deux des brigands qui avaient enlevé Sasha. Cherchant parmi les autres visages, je les reconnut bientôt tous, les cinq recherché avec marqué les causes de leurs recherches divers:

"Viols, kidnappings, meurtres, tortures..."

Sans me rendre compte que je parlais à haute voix, je murmurai:

"Ce sont eux...."

Les yeux rivés sur le panneau du fond...Ils avaient échappés au griffes de Katsu et ils en profitaient pour sévir dans Megido! Comme si cette foutue ville n'avait pas assez de brigands et de problèmes, ils en rajoutaient une couche et ils avaient visiblement eu le temps de s'amuser....viols, meurtres et tortures...ces hommes étaient ignobles. Finalement, j'avais peut être trouver quelque chose à faire plutôt que de visiter la ville...

Spoiler:

Lun 05 Mar 2012, 14:23

Notre aventure s’était achevée dans la forêt des milles clochettes où, pour ma part, j’y avais laissé Kaeth – mon tigre – tandis que Takias – une Elemental de Feu – y avait laissé Kolio – son lion. Cependant, elle était tout de même décidé à venir avec moi, sûrement pour que je l’accompagne en ville.
Heureusement, ce que je craignais ne se réalisa pas : le silence, lié a mon sentiment de culpabilité, fut rapidement remplacé par des paroles et il me semblait que j’avais retrouvé cette envie de parler. Le voyage se déroula donc, agréablement, du moins jusqu’à ce que nous arrivions à Megido.
Pour ma part, je ne connaissais que très peu cette ville et, le peu qu’on puisse en dire était qu’elle n’était pas vraiment fréquentable bien que, assez fréquentée. Je me demandais même pourquoi Takias avait insisté pour nous y emmener. C’était étrange mais je me gardais bien de lui poser la question.
D’après la jeune femme, nous étions censés nous séparer quelque part dans la ville mais, avant que je ne puisse prendre de nouveau la parole, elle enchaîna en décidant de m’offrir a boire pour fêter le sauvetage de Sasha, dans les normes.
Eclatant d’un rire léger, je me permis une petite boutade :

« Il s’agit là d’une offre que j’accepte avec plaisir et cela, même si je ne suis pas un très grand consommateur d’alcool »

Mais Takias m’avait déjà entraîné dans une auberge nommée « La Bourge ». Établissement assez modeste mais bien plus fréquentable que les autres établissements de la ville. D’ailleurs, celle-ci semblait être un vrai repère pour toutes les races, même si nous n’avions pas encore croisés d’anges.
En effet, nombreux Déchus, quelques Elfes et Démons semblaient s’être donnés rendez vous. Un serveur nous installa donc à l’étage de l’auberge et je m’assis pour commander ma boisson tandis que Takias faisait de même, tout en me posant une question pertinente : que comptais je faire après ?
Je n’en savais rien moi-même. Peut être allais je continuer mon chemin sans rien devoir a personne, me contentant des rencontres que je pourrais faire sur la route ? Qui sait où mes pas me conduiront ensuite ? Même moi je ne le savais pas.
Soupirant, et prenant une gorgée d’alcool, je répondis a Takias, en toute sincérité :

« Voilà une bonne question. Pour vous répondre en toute franchise, je n’en sais absolument rien mais je ne m’en fais pas pour ça. J’irais simplement où le vent me portera, bien que je ne contrôle pas cet élément »

Petite consonance humoristique à la fin de ma réplique car je savais que Takias était une Elemental de feu. Cependant, ma bonne humeur s’envola bien vite et la Panthère en moi se mit aussitôt aux aguets : la jeune femme qui m’accompagnais avait les yeux rivés à une affiche qui semblait être un avis de recherche.
Murmurant donc, tendu, je pris la parole, pour demander :

« Quelque chose ne va pas, Takias ? »

Mais je n’eus pas besoin d’attendre la réponse. Mon regard se riva également sur l’affiche et, à peine avais je vu les images que la Panthère en moi réagit au quart de tour. Mes ongles poussèrent aussitôt et devinrent des griffes, que je plantais dans la table pour tenter de maîtriser ma Panthère parce qu’un fauve dans une auberge…. Ce n’était pas discret.
D’ailleurs, la jeune femme les avait également reconnus. C’étaient les brigands qui s’en était prit a Sasha dans la forêt des Milles Clochettes. Que faisaient ils donc à Mégido ? Retirant péniblement mes griffes de la table, j’eus un sourire qui dévoila ma dentition de fauve : une Panthère qui réclame vengeance n’oublie jamais et réclame toujours son dû. Ma bonne humeur laissa donc la place à un ton froid, tandis que je pris la parole, pour m’adresser a Takias :

« Apparemment, la dernière leçon ne leur a pas suffit. Peut être faudra t il penser à sévir…. Qu’en dites-vous Takias ? La chasse est elle, de nouveau, ouverte ? »

Oui parce que le fauve rugissait sa vengeance

Lun 05 Mar 2012, 18:29

Katsu répondait à ma question mais je ne l'écoutais pas! J'avais les yeux rivés sur l'affiche. Il s'en aperçus d'ailleurs, car il dit:

« Quelque chose ne va pas, Takias ? »

Mais il se tut aussitôt. Lui aussi avait vu l'affiche et avait certainement dû reconnaître les brigands. Après tout, c'était surtout lui qui voulait la vengeance, bien sûr moi aussi, mais moins que mon compagnon. Je savais la culpabilité qui l'avait envahi au moment où il avait vu que les voyous s'étaient enfuis alors qu'il devait les éliminer. On voulait visiblement attraper ces vauriens, et tant mieux, moi qui n'avais rien à faire, j'allai pouvoir m'occuper un peu! J'entendis un petit crissement perçant, me retournant j'aperçus Katsu en train de planter ses griffes dans la table. J'avais dit griffes pour la simple et bonne raison que c'était vraiment des griffes! La panthère noire à l'intérieur de mon compagnon de route avait dû réagir car il n'y avait pas que ses ongles qui s'étaient transformé! En effet, lorsqu'il ouvrit la bouche, cela laissait apparaître la dentition quelques peu animal de Katsu. Sa bonne humeur avait disparut et cela pouvait se comprendre, on ne rigole pas avec une vengeance! Bientôt le serveur arriva, il servit d'abord des personnes à côté de nous qui, heureusement, n'avait pas constater la transformation et l'attitude quelques peu étranges de Katsu. Celui-ci en profita pour dire:

« Apparemment, la dernière leçon ne leur a pas
suffit. Peut être faudra t il penser à sévir…. Qu’en dites-vous Takias ?
La chasse est elle, de nouveau, ouverte ? »

Je souris, oui, Katsu avait raison, il nous fallait sévir! Apparemment, il n'avait pas quelque chose de précis à faire tout comme moi, de quoi nous occuper de ces vauriens! Je répondis avec un petit sourire mesquin:

"Oui, je crois que vous avez raison mon cher! La chasse est dorénavant ouverte!"

J'avais dit la phrase au moment où le serveur arrivait, il me dévisagea étrangement et eut un mouvement de recul lorsque je me levais. Je haussais un sourcil avant de lui dire:

"Veuillez nous excusez, vous avez préparé ces boissons pour rien, néanmoins, voilà à peu près ce que nous vous devons!"

Je déposais une pièce d'or sur la table, bien évidemment, c'était beaucoup trop pour deux médiocre verres d'alcool, mais je me sentais l'âme généreuse aujourd'hui. Me retournant de nouveau vers le serveur, je lui dis sur le ton de la confidence:

"Maintenant, nous avons besoin de voir le gérant de la taverne, c'est au sujet du panneau du fond!"

Le visage du jeune garçon s'assombrit et il ne pris même pas la peine de se retourner, il savait très bien ce qui était affiché sur le panneau, et il savait tout aussi bien qu'en dessous de chaque visage, cette phrase était marqué:

"Si vous voulez prendre en chasse certains hommes et que vous avez besoin de renseignement, merci de demander à voir le directeur de la taverne."

Le jeune homme n'émit donc aucune objections et nous dit sur le même ton confidentiel:

"Suivez-moi"

Nous nous levâmes et je l'entendis rajouter comme pour lui même:

"..il y avait longtemps.."

Visiblement, cela faisait longtemps qu'il n'y avait plus de personnes pour prendre en chasse des mécréants. D'ailleurs, la dernière fois que j'étais venu, il n'y avait pas autant de visage affiché et le panneau était bien plus petit! Pourtant, j'étais venu il y a de cela quelques mois tout au plus...comme quoi, en quelques mois les choses peuvent bien changer! Le jeune homme récupéra la pièce avant de nous conduire, non pas vers l'entrée, mais vers un autre étage, une porte que je n'avais pas remarqué, caché dans l'ombre. Le serveur sortit une clé de métal doré et ouvrit la porte dans un grincement sinistre. Il nous indiqua le couloir:

"Continuez toujours tout droit, de toute façon, il n'y a qu'une seule porte, le directeur se trouve dans son bureau, ils vous dira ce que vous devez savoir sur eux!"

Nous entrâmes dans le couloir et j'entendis la porte claquer, seulement, elle ne fut pas refermée à clé, de façons à nous laisser sortir par la suite, j'imagine! Le couloir n'était pas très long, nous l'eûmes vite parcouru et bientôt, nous nous retrouvâmes devant une grande porte rouge au rebords dorés. Je jetai un regard complice à Katsu, puis, je tapais fermement trois coups sur la porte, attendant une réponse avant d'entrer.

Lun 05 Mar 2012, 21:00

« Monsieur ? Vous allez bien ? »

Je hochais péniblement la tête pour répondre au client inquiet qui me regardais. En effet, j'avais les griffes plantées dans la table pour essayer de calmer le fauve en moi qui réclamait sa vengeance. Il fallait dire que les événements ne dataient que de quelques heures tout au plus donc la Panthère ne les avaient pas oublié.
Le client reparti donc, tandis que Takias s'excusait auprès du serveur, me répondant que, effectivement, la chasse était belle et bien ouverte. La Panthère fut ravie d'entendre ses mots et je réussis même à ronronner de plaisir. Heureusement, ce geste était discret et étouffé mais j'avais un doute si l'Elemental de Feu l'avait remarqué ou non.
Quoi qu'il en soit, je me levais de ma chaise, silencieux, gardant volontairement la bouche fermée, me blessant légèrement car des crocs de panthère n'avaient pas leur place au sein d'une dentition humaine. Cependant, quelque part, ma Panthère apprécia le goût de mon sang, qui la faisait patienter parce que je savais ce que mon fauve souhaitais : le sang de ceux qui l'avaient provoquée.
Silencieux donc, je suivis Takias qui, elle même, suivait un serveur qui nous indiqua de prendre la porte du couloir, pour aller voir le gérant de la taverne. Intérieurement, ma Panthère bouillait de rage et, n'étant pas d'une nature très patiente, cela devenait de plus en plus difficile de la contraindre a ne pas attaquer.
Heureusement pourtant, je pouvais toujours compter sur mon expérience en tant que Bélua. Je n'étais plus comme ces jeunes de ma race qui peinaient a contrôler leurs animaux. Ma Panthère faisait partie de moi, même si, en ce moment, nous étions en désaccord : elle réclamait du sang tandis que je m'exhortais au calme, pour ma part.
Nous finîmes donc par atterrir devant la fameuse porte. La jeune femme m'adressa un regard complice mais... Déjà, je ne la regardais plus par mes yeux d'humains. Les yeux gris aciers de la Panthère flamboyèrent d'excitation, tandis que je tendais les mains devant moi, dévoilant les griffes acérées qui me servaient, à présent, d'ongles.
Puis, Takias frappa fermement trois coups à la porte. Nous entendirent :

« Un instant ! J'arrive !

-J'aurais dû me montrer plus discret, je suis désolé... »

Je m'excusais a voix basse mais je n'avais aucun doute sur le fait que la jeune femme me comprenne. De plus, je n'avais pas envie de m'écrier à autre voix et puis... J'imagine que mes ongles / griffes parlaient pour moi. Quelques instants plus tard donc, la porte s'ouvrit sur un jeune homme. Étrange, moi qui aurait pensé à un homme un peu plus âgé tout de même. On aurait dit qu'il avait le même âge que moi... Voire moins.
Il avait le visage grave et parut soulagé de nous voir. Il nous accueillit, d'ailleurs, chaleureusement :

« Vous êtes ici pour cette annonce ? Je désespérais de trouver quelqu'un. À croire que tous ont une bonne volonté mais personne n'ose se présenter

-Nous avons une bonne raison de vouloir empêcher ces malfrats de nuire !

-Votre motivation est la bienvenue, jeune homme, cependant, je serais intransigeant sur une chose : on ne volera la vie de personne, même si ces hommes méritent amplement la mort »

A ces mots, je crû que ma Panthère allait étriper le gérant de la taverne sur le champ mais, heureusement, je pu la retenir à temps en serrant les poings, enfonçant ainsi mes propres ongles / griffes dans ma chair. Mon animal rêvait de vengeance et voilà qu'on lui interdisait le plaisir de tuer. Il y avait de quoi être de mauvais poil.
Cependant, je réussis a garder un visage impassible et, pour être certain que je n'allais pas encore perdre les pédales, je m'adossais contre un mur, attendant que le gérant parle à Takias. D'ailleurs, c'est ce qu'il fit, non sans me lancer un regard méfiant :

« Bien. Alors racontez moi rapidement. Pour quelle raison voulez vous poursuivre ces brigands ? D'après ce que votre compagnon prétend, vous avez une bonne raison de vouloir vous proposer comme candidat »

Bien, sûr qu'on avait de bonnes raison de postuler ! Adossé contre le mur, je me forçais a attendre la réponse de Takias, contraignant encore une fois ma Panthère au calme : je ne tenais pas a provoquer un massacre dans la taverne, d'autant que celle ci était remplie de clients innocents qui n'avaient rien a voir dans cette histoire...

Mar 06 Mar 2012, 12:28

Je sentais que Katsu était tendu, la bête en lui était en train de se réveiller, certainement à cause de l'image des brigands, qui a dû lui rappeler une vengeance pas encore acquise. Pour ma part, j'essayai d'avancer le plus vite possible, plus vite nous serions sorti de cette taverne, et plus vite nous pourrions prendre en chasse ces vauriens. Mais il nous fallait absolument des renseignements, nous ne pouvions rien faire sans cela. Megido était une ville immense, si on ne savait pas où chercher nous pouvions mettre des semaines voir des mois à trouver ces bandits! A peine avais-je frappé à l porte, qu'une voix nous parvint du bureau:

« Un instant ! J'arrive !

-J'aurais dû me montrer plus discret, je suis désolé... »

D'un regard je rassurai Katsu. Il n'avait pas à s'excuser, sa panthère réclamait un sang tout à fait légitime. Aussi je répondis:

"Non, vous n'avez pas à vous excuser! Après tout ce qu'ils ont fait, il est logique est normal que la panthère en vous réagisse ainsi!"

La porte s'ouvrit alors. Le directeur nous fit entrer et je le regardais avec insistance. Un jeune homme...oui, c'était bien, un jeune homme. Il était très jeune, à peine sortit de l'adolescence...c'était d'ailleurs étrange! D'habitude les directeurs ou bien les gérants d'une telle bâtisse étaient plutôt de vieux bonhommes rabougris. Mais apparemment, il y avait des exceptions, et comme on dit, c'est l'exceptions qui confirme la règle! Aussi ne m'en soucias-je pas plus que cela. Nous entrâmes donc dans le bureau du jeune homme, celui-ci nous accueilli avec un soulagement évident, comme si c'était la première fois qu'il voyait quelqu'un se présenter à lui...ce qui était d'ailleurs peut être le cas! Il dit:

« Vous êtes ici pour cette annonce ? Je désespérais
de trouver quelqu'un. À croire que tous ont une bonne volonté mais
personne n'ose se présenter

-Nous avons une bonne raison de vouloir empêcher ces malfrats de nuire !

Katsu avait répondu du tac au tac et j'approuvais sa parole d'un signe de tête. L'autre semblait se méfier de notre motivation, il eut un mouvement de recul avant de dire sur un ton qui ne me plaisait guère:

-Votre motivation est la bienvenue, jeune homme,
cependant, je serais intransigeant sur une chose : on ne volera la vie
de personne, même si ces hommes méritent amplement la mort »

Je cru que j'allai l'attraper à la gorge et le coller au mur en lui rappelant toutes les vies que ces malfrats avaient voler. Les tuer n'était pas un acte de meurtre, non, c'était plutôt un service que nous rendions à la ville, de ne plus avoir des viols et des meurtres à chaque coin de rue! Mais visiblement, l'avis de ce jeune directeur était tout autre...Je calmai mes pulsions et vu que Katsu était dans le même état que moi, je connaissais assez le Bélua pour savoir qu'actuellement, sa panthère ne réclamait qu'une seule chose, la tête de ce directeur. Celui-ci reprit d'ailleurs en s'adressant à moi, il avait dû remarquer les griffes qui avaient poussé à la place des ongles de mon compagnon. Jetant un regard de travers à ce dernier il me demanda:

« Bien. Alors racontez moi rapidement. Pour quelle
raison voulez vous poursuivre ces brigands ? D'après ce que votre
compagnon prétend, vous avez une bonne raison de vouloir vous proposer
comme candidat »

Je me calmai pour ne pas lui jeter mes paroles à la figure, je me raclai la gorge avant de commencer.

"Hier, très exactement, nous nous trouvions, mon compagnon ici présent et moi-même, dans la Forêt aux Mille Clochettes afin de laisser nos compagnons animal aux bons soin d'un jeune garçon dont on nous avait vanté les mérites. Ce jeune, garçon, nommé Sasha vit dans cette Forêt avec ses compagnons. Malheureusement, au lieu de trouver ce dernier avec ses animaux, nous repérâmes des brigands qui l'avaient enlevé. Nous avons réussi à sauver le gamin. Un enfant de dix ans à peine, choqué et traumatisé par le traitement que lui ont fait subir ces hommes. Homme qui nous ont malheureusement échappé, sachant que dans notre ordre de priorité, le sauvetage de Sasha passait avant la capture de ces vauriens. Je vous laisse maintenant imaginer la scène! Un pauvre enfant de dix ans tout au plus, kidnapper et torturer par des hommes dans le seule but de trouver comment Sasha entraînait ses compagnons animaux. Je ne sais pas si vous avez des enfants, mais si c'est le cas, vous ne pouvez laisser faire des choses aussi atroce que celles-ci. Vous voulez peut-être que je vous décrive comment est ce petit garçon? Il est adorable, des cheveux bruns bouclé et de grands yeux verts. Un petit garçon qui ne demandait qu'à rester tranquille avec ses animaux dans sa forêt. Pourtant, ils l'ont violenter, l'ont torturer, ce petit garçon qui, lorsque nous l'avons sauvé, tremblait comme une feuille en sanglotant. Imaginez un tel enfer pour un enfant frôlant les dix ans! Imaginez allez-y!"

Je laissais un instant de silence pour bien montrer au directeur l'horrible nuit qu'avait dû passer le gamin. Ma voix rugissait de haine et de colère! Je me souvenais encore des pleurs du petit garçon et des spasmes qui secouaient son corps d'enfant! Puis, plantant mon regard sang dans le sien, fuyant, je dis sur un ton glacial et du:

"Maintenant, regardez moi dans les yeux, regardez-nous! Et osez nous dire que ces hommes ne méritent pas la mort. Cette histoire concernait un enfant, un seul, mais d'après ce que j'ai pu lire, il n'est pas seul! Alors après de tels actes, croyez vous qu'il serait plus sage de les enfermer dans une prison? Pourquoi faire! Pour que, quelques mois plus tard ils s'enfuient et recommence leurs méfaits! Non! De toute façons, nous ne faisons pas le travail à moitié! Nous ne captureront pas ces vauriens, nous les tuerons jusqu'au dernier, que cela vous plaise ou non. Alors pour vous il y a deux solutions! Soit vous prenez conscience de la réalité de la chose et vous nous laissez nous occupez de ces vauriens en nous donnant les renseignements nécessaires, soit vous refusez, ce que je ne vous conseille pas puisque vous serez de toute façon perdant! Pour la simple et bonne raison que j'ai quelques contacts au niveau de la piraterie et autre gang! Des tas de gens qui en connaissent peut-être plus sur vous que vous ne vous connaissez vous même. Parmi toute ces personnes, il n'y en aura certainement qui serait prêt à nous donner des renseignement contre de l'or! Et de l'or je n'en manque pas croyez moi! -je tâtai une bourse remplie accrochée à ma ceinture, avant de reprendre de ma voix glaciale- alors maintenant faites votre choix je vous prie! Décidez sur ce qu'il vaudrait mieux faire...tuer ces brigands et ne plus jamais entendre parler de tortures de viols ou de kidnapping, ou bien les emprisonner pour ne cesser de faire une course-poursuite enchaînant capture et fuite!"

Un silence de mort s'abattit dans le bureau, j'avais toujours les yeux rouges sang planter dans ceux de mon interlocuteur, interlocuteur qui je le voyais bien, avait du mal à se décider, son regard n'était pas aussi concret que le mien, il était fuyant, et je me demandait bien pourquoi il ne voulait pas faire tuer ces hommes qui méritaient même bien pire que ça! Je me sentais plutôt calmé, rassuré. J'avais sortis tout mon sac et maintenant j'en attendais la réponse. Je ne lui avais pas jeter mes paroles au visage, seulement ma voix était tellement glaciale que cela revenait au même en soi! Mais qu'importe, à présent il se rendit compte de la bêtise qu'il avait proféré et de ce qu'il fallait réellement faire! Du moins, je l'espérais!

Mar 06 Mar 2012, 13:40

Ainsi donc, je n’étais pas le seul a avoir une envie de tuer mais il fallait que je relativise quand même un minimum : je n’avais pas avoué a Takias mon ancien métier d’assassin et je ne voulais pas retomber dans cette folie.
J’eus un petit sourire, toujours a l’écart, tandis que c’était a la jeune femme de parler pour expliquer pourquoi on avait voulu participer à cette « chasse ». Elle exposa son point de vue avec justesse, si bien que le jeune directeur parut assez gêné.
S’asseyant dans son fauteuil, le jeune directeur regarda la jeune femme avec étonnement avant de se mettre a réfléchir a voix haute :

« Un enfant de dix ans, a peine, vous dites ? »

Cette phrase le laissa perplexe tandis que je restais dans mon coin, essayant de maîtriser la folie meurtrière qui pouvait emporter ma Panthère a tout moment. Ce n’était pas le moment de flancher !
Heureusement pour moi, Takias avait trouvé les mots qu’il fallait pour convaincre ce jeune directeur encore assez septique mais le tour était joué et mon animal se mettait intérieurement a rugir de joie, surtout depuis qu’elle avait comprit que la jeune femme était de son coté : il ne fallait pas laisser ces hommes vivre !
Quelques instants plus tard, le directeur de la taverne se releva et fit face à la jeune femme, ayant comprit que je dégageais une aura qui ne facilitais pas le rapprochement, sauf si on avait une bonne connaissance sur tout ce qui concernait les fauves et leurs comportements.
Regardant donc Takias dans les yeux, l’homme finit par nous donner la réponse qu’on semblait attendre tous les deux :

« Bien. Après avoir attentivement écouté votre récit, mademoiselle, je suis forcé d’être d’accord avec vous. Je me suis trompé : ces hommes méritent, effectivement la mort, surtout pour avoir agit ainsi avec un enfant, ce qui est inacceptable. Cependant, je vous demanderais une chose… »

Sans que je ne puisse le contrôler, la queue noire de ma Panthère apparut et fouetta nerveusement le sol avant de se figer, tandis que mon regard allait du directeur a Takias. De nouveau, je me forçais au calme puisque, même si j’étais ravi que le directeur soit d’accord avec nous, il nous posait tout de même une condition.
Curieux, je me demandais bien ce qu’il pouvait nous demander mais la réponse ne tarda pas a arriver :

« J’aimerais que vous soyez discret… Peut être cela vous paraitra t il égoïste de ma part mais, même s’il s’agit de criminels, je ne tiens pas à ce que leur assassinat soit crié sur les toits…

–Ne vous inquiétez pas pour la discrétion, c’est mon domaine ! D’ailleurs, quand je chasse, je veille toujours a ne faire aucun bruit

–Pardon ? Lorsque vous chassez ? »

N’avait il pas remarqué ma queue noire de Panthère ? Je poussais un soupir exaspéré en tapant impatiemment du pied sur le sol. J’étais épuisé par la journée que nous avions eu dans la Forêt des Milles Clochettes et même si j’avais dormi avant de venir, il ne fallait pas oublier que les félins pouvaient être réputés pour leur vitesse mais aussi par le fait qu’ils passent la majeure partie de leur temps a dormir.
Gêné, le jeune directeur toussota pour éviter de montrer son embarras, avant de hocher la tête et de nous congédier. Lorsque nous fûmes sortis de son bureau, je ne pus m’empêcher de pousser un puissant rugissement, faisant sursauter une serveuse qui manqua de faire tomber son plateau. Elle me regarda un instant effrayée avant de reprendre son travail en tremblant légèrement.
Me tournant vers Takias, je desserrais mes poings aux paumes ensanglantées parce que j’y avais profondément enfoncé mes griffes. Heureusement, la douleur était minime. Murmurant, je lâchais, sur un ton sec :

« Sortons d’ici ! J’ai besoin de relâcher la pression et de laisser ma Panthère s’exprimer au risque d’être trop fatigué pour la retenir une prochaine fois. Le combat a été dur et n’a pas été simple a gagner…. »

Cette fois, ce fut a ma queue de Panthère de fouetter impatiemment le sol. Je m’excuserais de mon manque de tact auprès de Takias plus tard car, maintenant, cela m’étais impossible…

Mar 06 Mar 2012, 18:37

Je me calmai enfin. Visiblement, le directeur avait compris et cela me rassurait. Bien sûr j'avais vraiment des contacts dans la piraterie, je ne me serais pas permise de faire échouer notre plan comme cela! Seulement sera aurait pris beaucoup de temps et je n'étais même pas sûre de trouver quelque chose de correct alors le fait que le directeur aie accepté ne pouvait que m'enchanter! Le directeur s'affala dans son fauteuil plus qu'il ne s'assit. J'avais apparemment touché ce dernier au bon endroit car il était vraiment troublé. Il répéta mes paroles avec appréhension:

« Un enfant de dix ans, a peine, vous dites ? »

J'acquiesçai silencieusement, oui, Sasha avait à peine dix ans. Apparemment ce n'était que maintenant qu'il se rendait compte de la grandeur de la chose...lamentable! Mais moi ce n'était pas mon cas, je me souvenais très bien du corps grelotant de l'enfant dans mes bras, je me souvenais de es deux grands yeux verts implorant et de ses mains gelés. Il avait été traumatisé et les acteurs de cette terrible scène devait payer. J'aimais beaucoup les enfants! Dans la petite ville au pieds du volcan, là où j'habitais, j'allais systématiquement à l'orphelinat, d'ailleurs tout les enfants me connaissent là bas. Je suis une des rare bienfaitrice de la petite bâtisse, une des seules à forger mes armes avec ardeur pour laisser de l'argent à l'orphelinat et faire vivre les enfants qui y vivent. Une des seule à ne pas les avoir oublier et à passer Noël et les autres grandes fêtes en leur présence. Et voilà que maintenant, s'en prendre à un enfant n'était pas punis par la loi? Était-ce nous qui devions reprendre les choses ne main et faire la loi nous même? Non...c'était juste cet homme bizarre qui l'avait souhaité, mais devant mon ton glacial et la dureté de mes paroles il y avait renoncé à ma plus grande joie, tout comme celle de Katsu! De plus j'avais laisser croire à Sasha que nous avions tué les bandits, je ne comptais pas revenir sur ma parole, alors ce qui aurait dû être fais hier allait être fait maintenant! C'est alors que le gérant de "la Bourge" se releva difficilement de son fauteuil, visiblement encore un peu troublé, avant de me dire dans les yeux -il semblait dorénavant éviter mon compagnon Bélua:

« Bien. Après avoir attentivement écouté votre récit,
mademoiselle, je suis forcé d’être d’accord avec vous. Je me suis
trompé : ces hommes méritent, effectivement la mort, surtout pour avoir
agit ainsi avec un enfant, ce qui est inacceptable. Cependant, je vous
demanderais une chose… »

Mon regard qui jusque là c'était radouci, redevint méfiant et je m'attendais au pire avec cet homme qui ne voulait la mort de mécréants, pourtant, la condition qu'il nous posa me paraissait tellement évidente que je n'appelais pas ça une condition:

« J’aimerais que vous soyez discret… Peut être cela
vous paraitra t il égoïste de ma part mais, même s’il s’agit de
criminels, je ne tiens pas à ce que leur assassinat soit crié sur les
toits…

J'allai répondre affirmativement en disant que de toutes façons, ce n'était pas à nous de clamer une telle nouvelle et que c'était normal d'être discrets mais Katsu me devança:

–Ne vous inquiétez pas pour la discrétion, c’est
mon domaine ! D’ailleurs, quand je chasse, je veille toujours a ne
faire aucun bruit

L'homme fit un bond avant de dire, presque scandalisé:

–Pardon ? Lorsque vous chassez ? »

Je ris intérieurement et un fin sourire se dessina sur mes lèvres, il est vrai que la phrase pouvait se prendre sous différents angles! Je me demandai si le directeur avait cru que le Bélua parlait de chasse humaine, cela aurait été fort amusant et quoi que l'on puisse dire, cela collait aussi très bien avec la situation dans laquelle nous nous trouvions! Mon compagnon Bélua poussa un soupir avant de signaler son impatience par un léger tapotement du pieds, de quoi rassurer notre interlocuteur je dois dire! Celui-ci toussota légèrement pour masquer son gêne, gêne qui nous paraissait pourtant évident mais je pensai juste de ne pas le faire remarquer... Il me donna par la suite un dossier contenant certainement les informations dont nous avions besoin pour trouver les brigands puis nous congédia poliment. Nous ressortîmes donc du bureau et j'aperçus que la queue de Katsu était sortie et fouettait dangereusement l'air. Il nous fallait sortir de cette taverne! Quelques secondes après cette urgente pensée, le Bélua panthère noire rugit, faisant peur à une servant qui faille renverser le contenu du plateau qu'elle tenait, elle dévisagea avec frayer Katsu avant de poursuivre son chemin quelques peu tremblante. Le murmure du Bélua parvint à mes oreilles:

« Sortons d’ici ! J’ai besoin de relâcher la
pression et de laisser ma Panthère s’exprimer au risque d’être trop
fatigué pour la retenir une prochaine fois. Le combat a été dur et n’a
pas été simple a gagner…. »

Je hochai la tête et nous accélérèrent la cadence. Enfin, nous arrivâmes devant la sortie, je poussai le battant avec force et nous sortîmes à l'air libre. Je dis à Katsu:

"Je vais jeter un coup d’œil sur le dossier, si tu veux en profiter pour calmer un peu ta panthère..."

Ce n'était absolument pas un ordre et le ton sur lequel javais prononcé ces mots était simplement un conseil, en lui expliquant que pendant qu'il relâchait sa panthère, je m'occuperais à regarder le dossier. Il nous fallait pourtant trouver un endroit adéquat pour éviter d'effrayer les passants, Katsu ne pouvait pas se transformer comme cela au milieu de la foule! D'un coup d’œil rapide j'aperçus un espèce de parc quoique un peu sombre, il comportait cependant un bosquet où les arbres et le bruit de la foule constante pourrait cacher la transformation de Katsu. Nous nous y dirigeâmes rapidement, et une fois abrité par les arbres je laissais Katsu opérer sa transformation pendant que je me tournais pour lire les dossiers. Vérifiant par la même occasion que personne ne pouvait voir la métamorphose du Bélua.

Mar 06 Mar 2012, 21:53

Heureusement, je pouvais faire retomber la pression qui enserrait ma Panthère. L'entretien avec le gérant de la taverne étant terminé, celui ci donna un dossier a Takias tandis que nous sortions de l'établissement. J'avais rugit, faisant sursauter une serveuse qui, après cet instant, était retournée a son travail en tremblant.
J'avais ensuite fait part a la jeune femme de mon besoin de rapidement sortir de cet endroit au risque de provoquer encore des dégâts qui me plongeraient, sûrement, dans une grande culpabilité. Acquiesçant, l'Elemental de feu accéléra la cadence et nous finîmes par sortir de l'établissement.
Je fus heureux d'entendre Takias dire qu'elle allait analyser le dossier du gérant sur l'affaire qui nous préoccupait, pendant que je relâchais ma Panthère. J'avais une question a lui poser mais la jeune femme sembla la deviner et nous emmena dans un petit parc vide, où se trouvaient seulement un buisson bien placé pour que je puisse me transformer en toute sécurité et sans faire de mal a personne.
Soulagé, je m'inclinais silencieusement devant Takias, comme un majordome s'inclinerait devant son maître et me dirigeais, le plus calmement possible, vers ce buisson. Je n'eus que le temps de me déshabiller en vitesse que la transformation commença, comme je le craignais, elle fut aussi douloureuse que la transformation dans la forêt.
J'eus beaucoup de mal a me retenir de hurler, tellement la douleur était intense et mon cri pouvait être entendu mais, heureusement, quelques minutes plus tard, tout était terminé

La Panthère sortit donc du buisson d'une démarche féline de prédateur traquant sa proie mais, heureusement, l'homme était toujours aux commandes, forçant l'animal a ne pas attaquer la jeune femme qui analysait toujours le dossier. S'approchant patte après patte, la Panthère finit par s'assoir sur son postérieur, la queue enroulé autour de ses pattes, elle regardait Takias des ses yeux gris acier, comme si elle essayait de rentrer dans sa tête mais... Malgré son importante partie humaine, en ce moment, ce n'était qu'un animal.
Pourtant, elle avait comme l'impression que cette jeune femme pouvait la comprendre, même sous cette forme, peu apte à la discussion. Penchant sa tête sur le coté, la Panthère noire essayait de comprendre pourquoi elle ressentait une telle chose, lorsqu'un bruit d'ailes se fit entendre : un oiseau.
En même temps, ils étaient dans un parc et même s'il n'était habité d'aucun humain, les oiseaux, eux, y venaient souvent. Repérant un gros pigeon sur une branche d'arbre, l'animal s'avança, doucement, patte après patte, la discrétion même, prête à la chasse.
Puis, tout se déclencha. La Panthère se mit a chasser. Elle sauta sur l'arbre et prit l'oiseau dans sa gueule du premier coup. Le pigeon, n'avait rien vu venir. L'animal amena sa proie en haut de l'arbre et commença a déchiqueter ses plumes a l'aide de ses griffes pour pouvoir entamer la chair.
Une fois son maigre repas consommé, la Panthère sauta à terre et retomba agilement sur ses pattes, s'accordant enfin un peu de repos, s'allongeant aux pieds de Takias, calmement, même si la jeune femme pouvait encore sentir la tension qui animait son corps, ce qui prouvait que l'humain était toujours aux commandes de l'animal car, sinon, celle ci aurait déjà attaqué.
Soudain, alors qu'elle passait un agréable moment de pure détente, un bruit se fit entendre. Un cri qui provint d'un endroit assez proche du parc. Une jeune fille, c'était une jeune fille qui s'écriait :

« Lâchez moi ! S'il vous plaît...

-écoute bébé, déjà qu'on a fait choux blanc dans la forêt, tu vas rester tranquille !

-C'est con ! Le gamin nous aurait rapporté gros pourtant... »

Aussitôt, la Panthère se redressa et planta ses griffes dans la terre, les muscles tendus au possible. Sa petite chasse l'avait calmé mais, avec ce qu'elle avait entendu, elle était encore d'attaque pour une autre chasse, qui promettait d'être plus exaltante que la première.
Cependant, l'animal savait qu'il ne pouvait pas agir seul. Elle resta donc ainsi, le corps tendu comme un arc, a attendre la décision de Takias en espérant que la jeune femme avait un plan d'attaque

Mer 07 Mar 2012, 16:28

Comme je l'avais prévu, Katsu se dépêcha de passer derrière le buisson et d’exécuter sa métamorphose. Quelques instants plus tard, la panthère revenait elle me regarda de ses yeux gris acier avant de s'assoir. Je levais un sourcil et la regardai à mon tour. Elle pencha la tête sur le côté...chez les félins je savais que c'était un signe d'incompréhension, Kolio le faisait souvent lors de nos premières rencontres, lorsque lui n'était encore qu'un petit lionceau et moi une petite fille plongé dans l'innocence et la pureté. Lorsque je lui parlais et qu'il ne pouvait encore me comprendre, il penchait la tête de cette façon que je trouvais adorable. Et l'image du petite lionceau aux yeux rouges se superposa à la panthère noire qui se trouvait en face de moi et me regardai incompréhensiblement de ses grands yeux gris acier.

Malgré moi, un petit sourire s'afficha sur mon visage, à cause de mes réminiscences, mais il ne pouvait être compris de la panthère, sauf peut-être...je secouai la tête avec vigueur pour m'obliger à me concentrer de nouveau sur le dossier que je feuilletait. La panthère détourna elle aussi son attention et la reporta sur un oiseau perché sur une branche. Je la laissais effectuer sa petite chasse tandis que j'analysai la carte de la ville et regardais les endroits déjà touché par les brigands et leurs différents repaires. Levant la tête, j'observais les entourages avant de me concentrer de nouveau sur la carte. Oui, j'avais bien remarqué...il y avait une de leurs planques tout près d'ici. Je relevais la tête pour voir le félin noir en train de manger un pigeon, et je ressenti une effroyable sensation. Une sensation d'envie, oui, j'avais l'impression que mon organisme réclamait ce pigeon et je me surpris même à me lécher les lèvres comme si elles étaient des babines. C'était absurde! Je n'avais jamais manger de pigeon cru et je comprenais pas cette soudaine envie, je m'envoyai une claque sonore pour me remettre les idées en place. Ça aussi c'était nouveau, je sentais l'odeur du sang...décidément, voilà des sensations plus qu'étrange et que je n'avais jamais éprouvés...mais je ne pus pousser mes recherches plus loin, des voix intervinrent dans mon esprit.

« Lâchez moi ! S'il vous plaît...

-écoute bébé, déjà qu'on a fait choux blanc dans la forêt, tu vas rester tranquille !

-C'est con ! Le gamin nous aurait rapporté gros pourtant... »

La panthère était déjà aux aguets, les muscles tendus, prête à bondir. Il nous fallait agir, c'était forcément eux! Je sortis mes griffes d'acier et, faisant un signe à Katsu je lui souris, signe qu'il pouvait attaquer et que je me chargeais de protéger la jeune fille. Nous nous dirigeâmes vers l'endroit d'où provenaient les voix et je pu apercevoir deux des brigands rencontrer dans la forêt. Le premier était celui qui avait failli se faire carboniser le visage par Kolio. Le second était celui qui avait combattu Katsu. Les deux ne semblaient pas traumatisé et c'était bien dommage. Je m'apprêtai à bondir sur l'un des deux lorsque je sentis une espace de fourrure caresser mon bras droit. Je me tournai vivement et aperçu une....une queue??? Je manquais de m'évanouir, c'était bien une queue blanche qui avait fait surface au bas de mon dos. Je manquais du coup l'attaque, des sentiments refaisaient surface en moi et ma tête me tournait affreusement. Je tombai à terre, provoquant ainsi un bruissement de feuilles, et je vis les brigands se diriger vers moi. N'était-il que deux? Si ils étaient tout un groupe caché? Katsu arriverait-il à les battre même avec sa panthère? Je me sentais sombrer dans une inconscience étrange. Mes muscles tremblaient et je sentais la queue, enfin ma queue fouetter l'air rageusement, mais qu'est ce que voulais dire tout ce charabia? Quelle était ces fortes odeurs, cette queue et ces maux de tête atroces? Je ne le savais pas, mais je m'endormis, si on peut appeler s'endormir avec des maux de tête atroces et de vagues souvenirs flous.

Spoiler:

Jeu 08 Mar 2012, 14:09

La Panthère était en chasse, son maigre repas lui ayant donné l’eau a la bouche. Maintenant, il fallait qu’elle chasse quelque chose de plus important. Elle avait besoin de sang et réclamait vengeance.
Le bruit d’une jeune femme paniquée ne tarda pas a se faire entendre et le corps de l’animal fut rapidement aussi tendu qu’un arc, prêt a bondir, n’attendant qu’un ordre ou qu’un signe de la part de Takias pour fondre sur les hommes.
Celle-ci lui donna d’ailleurs ce signe mais… L’attaque ne fonctionna pas comme ils l’espéraient. En effet, tout d’un coup, la jeune femme se sentit mal, et rata son attaque. Etonnée, la Panthère tourna la tête a ce moment là, tandis que les malfaiteurs s’écriaient :

« Y a quelqu’un ?!

–J’ai pourtant vérifié qu’il n’y avait personne !

–Lâchez moi… S’il vous plait…

–Désolé ma belle ! Tu vas devoir venir avec nous ! »

Des bruits de pas précipités se firent donc entendre et la Panthère grogna sa rage. Encore une fois, elle avait laissé échapper les hommes responsables de sa vengeance ! Encore une fois elle n’avait pas su bondir quand il le fallait : quel mauvais chasseur il faisait…
Grognant de rage, la Panthère tourna vivement la tête vers le corps endormi et inconscient de la jeune femme. Elle s’approcha d’elle, patte après patte, le prédateur prenant dangereusement le pas sur l’humain qui, malgré la rage qu’il partageait avec son animal, essayait de relativiser et de tout faire pour ne pas que la Panthère se trompe de cible. D’ailleurs, même si les malfrats étaient parti en emportant la jeune femme, cela ne voulait pas dire que le combat était terminé pour autant.
En effet, une lutte commençait a s’engager. Intérieurement, l’humain se disputait avec sa partie animale mais… Dans ce corps et dans l’état d’épuisement dans lequel l’homme se trouvait, cela devenait difficile.
Donc, pendant que Takias était allongée au sol, le corps inerte, inconsciente, la Panthère s’approchait et approchait toujours, jusqu’à poser ses pattes sur son ventre et baisser la tête vers le visage de la jeune femme, ouvrant la gueule, montrant les crocs.
Cela devenait dangereux, la Panthère paraissait à deux doigts de se tromper de proie. Heureusement, quelque chose l’empêcha de refermer sa gueule sur le visage de Takias. En effet, un mouvement la stoppa. L’animal fut tellement étonné de voir une queue blanche sur le sol, qui semblait provenir de l’arrière du dos de la jeune femme que l’humain en profita pour reprendre les commandes.
Lentement alors, la Panthère retira ses pattes du ventre de Takias, se dirigeant vers cette fameuse queue blanche, la reniflant d’un air intrigué. Que se passait-il ? Pourquoi se transformait-elle en animal ? C’était une Elemental, pas une Bélua – lionne !
Quoi qu’il en soit, l’humain reprenait totalement le contrôle de son animal et la Panthère se remit au dessus de Takias, cette fois sans l’intention de la bouffer. En effet, elle se pencha vers son visage et lui donna des petits coups de langue pour que la jeune femme se réveille, l’humain étant tout de même inquiet pour sa compagne de route

Jeu 08 Mar 2012, 22:00

J'avais complètement raté l'attaque et je me sentais m'effondrer toujours avec cette douleur horrible à la tête. J'entendis des bruits, puis des espèces de rugissements. Mais ce qui était le plus drôle dans tout cela, c'est qu'en dépit de mon mal de crâne, je me souvenais d'exactement tout, Katsu en panthère, les bandits, la jeune fille qui implorait pitié, tout! Seulement mes yeux refusaient de s'ouvrir et je sentais des tas d'odeurs comme si, comme si mon odorat avait décuplé...Je sentis des coups de langue sur ma joue mais impossible d'ouvrir les yeux et j'attendais avec appréhension la suite des évènements....qui ne tarda d'ailleurs pas à arriver. Une douleur quasi-insupportable s'opéra dans mon corps. J'avais l'impression que mes os fondaient et que mes muscles se déchiraient. Comme lorsque mes ailes sortaient de mon dos sauf que là, la douleur n'était pas présente seulement dans le dos mais dans toutes les parties de mon corps. Je sentis mes vêtements glisser sur mon corps, comme si je me retrouvais toute nue, mais ce n'était pas possible, qu'est ce qui pouvait bien avoir un effet comme celui-là? Je crus suffoquer, je plantai mes ongles dans le sol et étouffait un hurlement. La queue qui avait poussé je ne sais comment au bas de mon dos fouettait l'air sous l'effet de la douleur. Et enfin tout se calma et je respirai plus tranquillement. J'ouvris les yeux.
Katsu se trouvait devant moi sous sa forme de panthère noire. Seulement il y avait un problème...Je me trouvais au même niveau que la panthère. Comme si je me trouvais à quatre patte je tentais donc de me relever sur deux pattes et là je vis!

Impossible de me remettre droite sur deux pattes pour la simple et bonne raison que je m'étais métamorphosé en une lionne blanche. Une lionne albinos. J'avais de large patte de félin avec des griffes acérées à la place des ongles, une longue queue fouettait l'air et un pelage blanc soyeux recouvrait ma peau. Ce n'était pas possible? Comment cela se faisait-il que je me transforme ainsi. Je jetais un regard incompréhensif, presque apeurés à mon compagnon lui aussi sous sa forme animal. De plus, des milliers de sensations se bousculaient et changeaient mes sens. Je sentais des centaines d'odeurs, ma vision était aussi changé et j'entendais chaque battement d'aile des oiseaux dans le ciel. Je tournais la tête en direction de chaque source de bruit, bruit qui me semblait pour mes oreilles de félin un vacarme pas possible alors qu'en fait ce n'était que les bruits habituels de la ville. Je mis une patte devant l'autre et commençait à marcher doucement, je fus surprise de constater que la démarche féline que j'adoptais était complètement silencieuse. Les épaules bougeaient en suivant le mouvement du corps, une démarche de lionne. Heureusement que je n'avais pas faim car je me demandais comment j'aurais bien pu refréner mon envie de chasser sous cette forme? Je tentai de parler à Katsu, après tout, les félins communiquaient entres eux et même sous mon apparence humaine, je pouvais leur parler mais le fait de rugir, je n'avais jamais essayer...

"Je...je ne comprends pas...!"

Le premier rugissement qui sortit de ma gorge m'effrayait plus qu'autre chose, c'était étrange parce que je comprenais ce que je disais mais...j'entendais quand même le rugissement, comme si j'entendais ma voix non seulement de mes oreilles félines mais aussi humaines! je ne comprenais pas pourquoi cette transformation s’opérait ici et maintenant. Déjà j'avais raté l'attaque des bandits et puis je n'avais jamais eu ce genre de sensations auparavant...je me souvenais alors d'une jeune femme que j'avais rencontré et que j'avais prise pour une Bélua chouette il y de cela quelques années. Elle m'avait confié qu'elle était une vampire mais que ce don de transformation lui était venu comme cela un beau jour où elle s'entraînait. Elle n'avait pas d'explication précise, ce sont ces genres de dons caché et qui ne se révèlent qu'à partir d'un certain moment, comme lorsque mon passeur m'avait fait découvrir mon contrôle du métal, pouvoir que je détenais depuis longtemps mais dont j'ignorais tout simplement l'existence dans mon organisme...

Spoiler:

Ven 09 Mar 2012, 15:29

Cette fois ci, ni l’homme ni l’animal ne comprenaient ce qui était arrivé a la jeune femme. Takias s’était tout simplement métamorphosée en lionne albinos. La Panthère eut un mouvement de recul, arrêtant de lécher le visage de l’autre fauve qui semblait être réveillé, même s’il ne comprenait pas ce qui lui arrivait.
Cependant, cette situation eut pour avantage de faire oublier a la Panthère son envie de vengeance, l’homme étant trop occupé a comprendre ce qui arrivait a sa compagne de route pour penser poursuivre les malfrats qui s’étaient enfuis avec une otage.
Un rugissement sortit de la gorge de la lionne, ce qui provoqua un sursaut de la Panthère qui recula vivement, les oreilles plaquées contre sa gorge, montrant les crocs, adoptant une attitude de défense. Cependant, l’homme la calma : ce n’était pas une lionne, il s’agissait de Takias.
Passée la surprise donc, le fauve noir plongea son regard gris acier dans le regard rouge de la lionne en poussant un grognement

* Moi non plus je ne comprends pas ce qu’il vous arrive, Takias. Peut être qu’en vous calmant vous pourrez redevenir humaine *

C’était assez étrange comme situation car la Panthère ne savait absolument pas si la jeune femme pouvait la comprendre sous cette forme. Il y avait bien entendu sa voix pourtant mais il pensait que le fait de communiquer entre animaux n’était qu’une capacité propre au Béluas mais… Autant essayer.
De plus, l’homme savait que le conseil qu’il avait donné à la lionne s’appliquait également aux Béluas mais il n’était absolument pas sûr que cela marche chez la jeune femme. C’était un mystère qui leur fallait résoudre.
Cependant, sous cette forme, ils n’arriveront à rien. Il fallait mieux que la Panthère laisse la place a l’humain pour que celui-ci puisse expliquer plus clairement la situation à la jeune femme, même s’il n’avait pas comprit ce qu’il se passait.
Donc, se dirigeant vers le buisson qu’elle avait quitté, la Panthère disparut

Après m’être rhabillé, je fixais la lionne blanche d’un air grave : j’étais épuisé et je pouvais m’écrouler a tout moment donc je ne savais pas si j’aurais la force d’expliquer quelque chose que je ne comprenais pas a une Elemental de Feu qui était, actuellement, une lionne.
Soudain, alors que j’allais m’approcher de l’animal, une odeur de brûlé attira mon attention : quoi encore ?! Un mégot mal éteint était entrain de se rallumer. Les animaux n’aimant généralement pas le feu. Par réflexe, je tendis la main en direction du mégot, simplement en pensant

* Eteins toi ! *

Je ne pensais absolument pas que cela aurait pu avoir une chance de marcher mais le mégot s’éteignit aussitôt que j’ai formulé ma pensée. Je… Je ne comprenais pas je… Je contrôlais le feu ou… Non, c’était impossible !
Me tournant vers la lionne avec de grands yeux écarquillés, je ramenais mon bras vers moi et regardais ma main. Etonné et légèrement paniqué je balbutiais :

« Takias je… Je viens de contrôler le feu ou ?... »

Mais… Qu’est ce qui nous arrivait, exactement ?

Ven 09 Mar 2012, 21:26

Mais lorsque je rugit, la panthère noire en face de moi plaqua les oreilles contre sa nuque et retroussa les babines...quoi? Je l'avais quand même pas insulté en langage félin non plus. Je me redressai en me demandant ce que j'avais pu dire pour que Katsu réagisse comme ça. Puis, m'avançant un peu vers lui j'entendis un grognement sortir de sa bouche. Grognement que je compris par:

* Moi non plus je ne comprends pas ce qu’il vous arrive, Takias. Peut être qu’en vous calmant vous pourrez redevenir humaine *

Me calmer donc...oui, je pense que cela devrait être une solution! Il est vrai que j'étais particulièrement tendu, en même temps cela pouvait se comprendre, ce n'est pas tout les jours que je me transformais en lionne albinos sans le savoir! Je calmais les battements de mon corps sans pour autant essayer de me re-transformer. De toutes façons je n'y arrivais pas, mon esprit était excitée dans ce nouveau corps et je sentais des milliers d'odeurs qui ne demandaient qu'à être pisté...mes yeux étaient sans cesse attirer par chaque mouvement de bêtes dans le parc. Un battement d'ailes, des pas, un bruissement de feuilles. Je tournais la tête pour tout et rien et je dois dire que ça commençait vraiment à m'agacer. Mais je n'arrivais pas à me transformer. J'avais beau essayer de me calmer rien n'y faisait. D'ailleurs, Katsu alla se métamorphoser. Ah, oui c'est vrai. Il fallait peut-être que je pense à aller dans un coin plutôt que d'essayer de me métamorphoser ici. Je n'avais pas pensé que lorsque je me re-transformais en humain, j'étais nue! Heureusement que Katsu m'y avait fait penser en allant se mettre lui même dans un coin pour parer à cette éventualité. Mais à peine voulais-je partir qu'un autre évènement improbable fit surface. En effet, un mégot mal éteins commençait à prendre feu dans le parc. Si cela continuais ainsi, le feu allait prendre sur tout le parce et ce n'était vraiment pas une bonne solution. C'est alors que Katsu étendit la main en direction du feu. A peine ce geste fait, le petite flamme s’éteignit. Je jetais un regard interrogateur à Katsu, depuis quand ce dernier maîtrisait il le feu? Une petite voix dans ma tête qui n'était autre que moi pensa:

"Depuis que tu as toi même appris à te transformer!"

Oui. Ce qu'il venait de nous arriver était fantastique. J'avais repris le pouvoir de métamorphose à Katsu, tout comme lui avait repris mon pouvoir de maîtrise du feu...comme si la Providence nous donnait un petit coup de pouce pour sauver cette jeune fille et tuer ces brigands. Je ne voyais pas d'explications plus scientifiques à ça de toutes façons...Katsu prit la parole pour dire:

« Takias je… Je viens de contrôler le feu ou ?... »

Je rugit faiblement, comme un grognement:

"Je crois que le Hasard fait vraiment bien les choses! Mais si ça peut vous rassure, oui, vous venez bien de contrôler le feu!"

Puis je partis dans un coin en vue de me transformer. Je pris mes affaires dans ma gueule et partit derrière le petit bosquet, à l'abri des regards incertains. Je m'allongeais alors sur l'herbe fraîche en fermant les yeux. Me calmer. Je me clamai tout doucement et vidais mon esprit.

*Allez, transformes toi! S'il te plaît! Transformes toi!*

Quelques instants plus tard, une forte douleur me saisit sur toutes les parties de mon corps, comme au début et je laissai mes membres redevenir humains avec un plaisir non dissimulé. Une fois redevenu moi même, je pris mes affaires et les enfilai rapidement. Une fois habillé, je me dirigeais vers Katsu et lui dit:

"Je n'ai pas vraiment compris mais ce que je peux en conclure c'est que j'ai eu le don d'un de vos pouvoirs, et vous avez eu le don d'un des miens. Je ne sais pas pourquoi, j'ai l'impression que la Providence nous a donné un atout pour sauver cette jeune fille et prendre notre revanche sur ces vauriens, qu'en dites vous?"

Je me sentais beaucoup mieux sous cette forme actuelle je dois dire! Mais heureusement, je ne regrettais pas la venue de ce nouveau pouvoir, et j'espérais que Katsu non plus!

Sam 10 Mar 2012, 19:37

Ce nouveau pouvoir me laissa perplexe a vrai dire, mais je n'y croyais pas. Oui... ça ne pouvait être qu'une erreur... Je ne pouvais pas contrôler le feu comme ça.... C'était absurde ! Tout comme Takias ne pouvait pas comme ça, subitement, se transformer en lionne ! Je fronçais les sourcils : je n'aimais pas quand il y avait quelque chose qui échappait a mon contrôle ! Il fallait que je trouve une explication et vite !
Quoi qu'il en soit, j'avais reprit ma forme humaine, tandis que la jeune femme était toujours sous sa forme de lionne. En plus, pas n'importe quelle lionne ! Contrairement a ses semblables, l'animal n'avait pas un pelage couleur sable mais bien un pelage blanc et des yeux rouges. Une lionne albinos en plus !
Elle poussa ensuite un faible rugissement, comme un grognement et, même s'il y avait de fortes chances pour que la Panthère en moi comprenne le message que la jeune femme voulait me faire passer, sous forme humaine, je ne compris pas grand chose. De toute manière, j'étais bien trop plongé dans mes pensées pour pouvoir observer la lionne, observant plutôt ma main, murmurant, comme si je m'adressais a moi même, même si je savais que, sous cette forme, Takias pouvait m'entendre :

« C'est impossible ! C'est une coïncidence ! Il n'y a que ça comme explication ! Je ne peux pas contrôler le feu du jour au lendemain ! C'est absurde ! Il avait dû y avoir un coup de vent ! Ce n'est pas possible autrement ! »

Je n'y croyais pas parce que je trouvais cela tellement absurde ! Un animal capable de contrôler le feu alors qu'il devait en avoir peur ! Soudain, j'entendis des bruits de pas, comme si un animal se dirigeait dans les buissons. Je compris aussitôt qu'il s'agissait de Takias qui se cachait pour pouvoir reprendre sa forme humaine.
Non... L'élemental n'était tout de même pas devenue une Bélya – Lionne albinos ?! Tout comme moi, qui n'était pas devenu un Elemental de feu ! Si nous avions, effectivement, acquit de tels pouvoirs cela ne changeait rien dans nos races respectives. Quelques instants plus tard, cependant, la jeune femme arriva sous forme humaine. Elle se dirigea vers moi en disant qu'elle ne trouvait aucune explication a nos pouvoirs mais elle était persuadée que cela allait nous aider a capturer et à tuer les malfrats, qui avaient prit cette jeune fille en otage. Mince ! La jeune fille ! Aussitôt ma Panthère grogna mais j'eus plus de facilité à la contrôler et lui dire de se taire.
Regardant Takias, je répondis a sa remarque :

« Hum... C'est un peu trop compliqué pour moi et je n'aime pas quand il y a des choses que je ne comprends pas. Ce que je voudrais vraiment comprendre en fait, c'est pourquoi ces pouvoirs se sont déclenchés maintenant ? Pourquoi pas avant ? Si vous aviez pu vous transformer en lionne dans la forêt et si j'avais pu contrôler le feu, nous ne serions pas là à les poursuivre ! »

Je m'emportais et haussais peut être le ton mais c'était moi. Il fallait que chaque chose ai une explication, qu'elle soit rationnelle ou pas, sinon je passerais mon temps à courir après la solution. La Panthère tournait en rond, en moi, frustrée de ne pas avoir pu attaquer a cause de la transformation impromptue de Takias mais je savais que ce n'était pas la faute de l'Elemental si elle avait raté son attaque, nous faisant perdre, pour le coup, l'élément de surprise.
Continuant de réfléchir, je regardais de nouveau ma main, essayant de nouveau. Comme précédemment, je pensais à un ordre mais au lieu de dire « éteint toi ! », j'ordonnais, a haute voix :

« Allumes toi ! »

Parce que, dans ma tête, quelqu'un qui savait contrôler le feu savait aussi le créer mais... Apparemment, je me trompais car rien ne se passa. En effet, malgré mon ordre, aucune flamme, ni même aucune flammèche n'apparut dans ma main. Ne comprenant pas, je décidais de poser la question a Takias :

« C'est étrange que je ne puisse pas créer le feu, si je peux le contrôler... Ce sont deux pouvoirs différents ou... »

Mais, pendant que je m'interrogeais, les malfrats s'enfuyaient toujours, avec leur jeune victime...

Sam 17 Mar 2012, 14:01

Le jeune homme répondit à ma remarque:

« Hum... C'est un peu trop compliqué pour moi et
je n'aime pas quand il y a des choses que je ne comprends pas. Ce que
je voudrais vraiment comprendre en fait, c'est pourquoi ces pouvoirs se
sont déclenchés maintenant ? Pourquoi pas avant ? Si vous aviez pu vous
transformer en lionne dans la forêt et si j'avais pu contrôler le feu,
nous ne serions pas là à les poursuivre ! »

Je voyais bien que c'était dure pour Katsu de se rendre à l'évidence et de trouver une raison concrète à ces dons soudains. Pour ma part je n'avais jamais chercher à élucider avec les sciences des mystères. J'avais bien trop confiance au destin et en la magie pour ne pas essayer de comprendre des choses qui ne l'étaient pas pour une intelligence humaine. Je ne voyais de toute façons pas ce que cela pouvait m'apporter. J'avais un réel don d'apprentissage que j'appréciais mais toujours pour des choses qui me servaient comme les plantes. Je connaissais quasiment toutes les sortes de fleurs, d'arbres et de baies des Terres du Yin et du Yang. Rares étaient celles qui m'étaient inconnues! C'était un réel plaisir que d'apprendre ce genre de choses mais savoir pourquoi nous avions eu si soudainement ce don, je m'en moquai pertinemment et je ne voulais pas chercher à savoir. C'était pour moi un cadeau du destin, incompréhensible, certes mais qui nous permettrais bien des facilités lors de cette "mission". Ah oui, c'est vrai! Les brigands, la jeune fille! Toutes ces émotions et ces nouveautés m'avaient fait oublier le but principale de notre petite excursion. Il n'y avait aucun doutes, les brigands étaient certainement dans leurs camp près du parc que j'avais vu dans les dossiers du directeur. Ils ne se seraient certainement pas risqués à aller dans une de leurs autres planques à l'opposé de Megido! Je me calmai et plongeai mon regard de feu dans celui de mon coéquipier. Il nous fallait agir au plus vite. Je répondis moi même:

"Il est vrai que cela nous aurait été fort utile...mais pour ma part, je ne me pose pas trop de question, si ces pouvoirs se sont manifesté maintenant et seulement maintenant c'est qu'il y a une quelconque raison que nous ignorons. Et que nous ignorerons peut-être durant toute notre existence!"

Je tournai la tête en direction de l'endroit où nous avions entendu les brigands et la jeune fille. Il y avait des traces dans l'herbe, traces qui s'arrêteraient cependant dès que nous aurions atteint les lourds pavé qui constituaient le sol des rues de Megido. Mais cela n'était pas vraiment un problème sachant que je savais exactement où étaient leurs planques!

« Allumes toi ! »

Je tournai vivement la tête en direction de Katsu. Le Bélua, voulant certainement tester ce nouveau don de la providence, venait d'étendre sa main devant lui en prononçant cet ordre. Mais rien ne se passa. Ce qui était, de toutes façons, normal vu que la maîtrise du feu permettait simplement le contrôle de cet élément et non pas sa création. Je regardais le Bélua, et entreprit de lui expliquer cette vérité mais il la découvrit lui même:

« C'est étrange que je ne puisse pas créer le feu, si je peux le contrôler... Ce sont deux pouvoirs différents ou... »

Je répondis:

"Oui, ce sont deux pouvoirs différents. Je peux maîtriser le feu, mais je ne peux pas le créer. Enfin, je ne pouvais pas, au début, maintenant et grâce à ce bracelet, je peux! Mais il n'empêche que ce sont deux pouvoirs différents, il en va de même pour la fusion avec le feu, pouvoirs spécifiques aux Elémentals mais que quelques autres personnes d'une autre race possèdent!"

J'indiquais mon bracelet rouge et orange en forme de langue de feu qui ondulait tel un serpent de rubis sur mon bras droit. Puis, je relevai la tête et, plongeant mon regard de braise dans celui de Katsu, je dis:

"Je pense qu'il faudrait y aller. J'ai repéré l'endroit où ils se cachent, et il n'est pas très loin d'ici!"

Pendant que je parlais je m'affairais à ranger le dossier que m'avait donné le directeur gardant simplement la carte avec la position de la planque des brigands à la main. Une fois la pochette de cuir dans ma besace, je pliai la carte et la mis dans une des poches de ma cape. Puis je me dirigeai rapidement vers la fameuse "planque". Je n'eus pas besoin de me retourner pour savoir que Katsu me suivait. Nous marchâmes pendant quelques minutes. Je regardais la carte et nous tournâmes plusieurs fois, dans des ruelles sombres et étroites. Bientôt, nous vîmes une espèce de bicoque clôturée et peu enviable. Le jardin autour était mort, remplies d'orties et de mauvaise herbes. Un cri résonna alors, en sortant de la maison, un cri de jeune fille. Nous ne nous étions pas trompé. Mais le pire était qu'un sort avait été jeté pour que les cris soit atténué, nous nous l'entendions. Mais je remarquai qu'un peu plus loin, en reculant un peu de la vieille maison, on n'entendait qu'un murmure lugubre. Loin de la foule, ce cri ne pouvait être entendu par cette dernière. J'avalais difficilement une boule dans ma gorge avant de dire en chuchotant à Katsu:

"C'est ici, sans aucun doute"

Un silence pesant se fis, et je comprit qu'ils venaient de m'entendre...la porte d'entrée s'ouvrit dans un crissement lugubre...

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