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 Première rencontre [PV: Yuki]

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Sam 17 Mar 2012, 03:45

Essoufflée, éreintée, harassée, Shirazade s’arrêta un moment pour se situer. Elle n’avait jamais autant marché de sa vie. Elle s’étonnait de ne pas s’être évanouie sur le trajet. S’asseyant sur un rocher, elle but la dernière gorge dans sa gourde. Elle essuya du revers de la main de l’eau qui était juste un dessous de son nez et sur sa bouche. Elle contempla l’endroit où elle était. Il s’y trouvait quelques arbres ordinaires. Pas trop haut et pas avec trop de branches non plus. Il y avait beaucoup de rochers, et devant elle il y avait une grande étendue d’eau. Il lui était possible d’y voir les petits poissons faire leur défilé, de petites pierres par-ci, des algues par-là. Un vent doux soufflait, l’atmosphère était agréable. Shirazade pouvait enfin se reposer.

Sa journée avait été riche en émotion. Le matin elle avait pleuré toutes les larmes de son corps au moment de quitter Maëlith, le village des Orines. Celui-ci l’avait vu naître et ne pas pleurer au moment de le quitter aurait été impossible. Il n’était pas possible de rester à Maëlith, sa mère devait s’éteindre et la finalité d’une Orine c’était de se trouver un trouver un maître et à Maëlith il n'y avait que des Orines, ainsi était faite la vie et sa mère le lui avait toujours dit. Elle devait vivre des expériences qu’elle espérait belles avec celui-ci et notre héroïne comptait bien en trouver un rapidement. L’après-midi, elle avait marché pendant longtemps, même si elle avait mangé et bu pendant le trajet. Il lui restait même encore de la nourriture mais plus d’eau.

Elle se leva donc pour puiser un peu d’eau du lac qui se trouvait en face d’elle. Elle ouvrit sa gourde, se pencha un peu et la plongea dans le lac. Celle-ci commença à se remplir petit à petit. Elle décida d’entonner un petit chant, bien qu’elle n’ait pas une belle voix. Un petit chant d’espoir, pour que son courage ne s’en aille pas, pour qu’elle continue. Elle se racla la gorge.

« Pour moi la vie va commencer, je peux voir descendre la nuit… »

En chantant ces deux premières phrases, Shirazade remarqua quelque chose de bizarre. L’eau avait commencé à s’agiter, mais quand elle se tut, plus rien. Elle se dit que ce n’était rien de grave et continua sa chanson tout en terminant de remplir sa gourde.

« Sans avoir peur d’être surprise… »

Elle n’eut même pas le temps de terminer sa phrase qu’apparurent deux créatures. Elles avaient de longs cheveux bruns, et à la place des pieds possédaient une queue de poisson couverte d’écailles. C’étaient des sirènes et elles sortaient tout droit de l’eau. Shirazade était émerveillée par leur beauté extraordinaire. Mais ce que celles-ci essayèrent de faire par la suite transforma l’émerveillement en peur. En effet les sirènes, s’échangèrent des mots incompréhensibles puis plongèrent la tête de Shirazade dans l’eau : elles voulaient la noyer. Shirazade se débâtit de toutes ses forces et à chaque fois qu’elle réussissait à sortir la tête de l’eau prenait une bonne bouffée d’air. Qu’avait-t-elle fait à ses sirènes pour qu’elles soient si agressives avec elle ? Etait-ce à cause de sa voix ? Chantait-elle si mal qu’on voudrait la faire périr juste à cause de ça ? Tout en se posant ses questions, la vie de Shirazade passa devant ses yeux. Son cœur battait fort, elle se disait que c’était la fin. Pauvre d’elle, elle n’avait même pas encore connu les joies d’avoir un maître qu’elle allait s’éteindre, comme ça. Sa mère c'était fatiguée à la former pour être une parfaite Orine, ses enseignements n'allaient pas servir. Shirazade allait bientôt lâcher prise et se laisser mourir, les sirènes étaient beaucoup plus fortes qu'elle.

Spoiler:
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Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

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Jun Taiji
Lun 19 Mar 2012, 16:18

Spoiler:

Je marchais d'un pas lent vers le lac de la transparence. La dernière fois que j'étais venu ici, je m'étais baigné nu dans l'eau avant de me faire séduire par deux créatures du diable qui avaient eu raison de moi sans trop d'effort. Cela dit, peu importait, j'étais un homme et j'avais besoin d'assouvir certaines pulsions, ce qui était tout à fait naturel, même si mon moral avait pris un coup après cet acte. En fait, j'avais toujours considéré le fait de faire l'amour comme un acte qui ne pouvait être dénué de tout sentiment, mais maintenant, je n'étais plus tellement sûr de ma théorie. Après tout, quand je l'avais élaboré, j'étais un ange et avant cela, la question de faire ou non l'amour ne se posait même pas vu que je n'étais que l'esprit protecteur d'une personne, ne vivant qu'à travers son corps la plupart du temps sans pouvoir agir à ma guise. Et puis, les anges n'avaient pas le droit de pêcher et l'acte charnel sans l'amour faisait parti de la luxure, une chose dont je n'aurai voulu pour rien au monde être le pantin.

Ce qui m'amenait ici aujourd'hui? Pas grand chose à vrai dire. J'avais besoin de sortir un peu du manoir de la famille Taiji pour m'aérer l'esprit. Et, réfléchissant à un lieu qui serait propice à me détendre, j'avais tout de suite pensé au lac de la transparence où je pourrai me baigner tranquillement. Je m'étais donc habillé de façon légère, un simple pantalon en toile noire ainsi qu'une chemise blanche dont les boutons du haut étaient détachés. M'approchant de plus en plus du bord, j'ôtais celle-ci, me mettant alors torse nu, enlevant par la même occasion mon cache oeil qui ne servait qu'à me donner une apparence effrayante lorsque je ne voulais pas parler avec les gens. D'ailleurs, lorsque je me rendais à la taverne parfois, peu de personnes osaient venir me parler car, il est vrai que j'avais actuellement une apparence de vampire sanguinaire, quelque chose de maléfique planant autour de moi. Cependant, je n'étais en rien ce que je paraissais et je me définissais actuellement comme une créature neutre, à tendance bénéfique.

J'allais enlever mon pantalon, trouvant une branche d'arbre plutôt dissimulée afin d'éviter, comme la dernière fois, de me faire voler mes affaires, mais j'entendis de drôles de bruits venant du lac. Au début, je crus que quelqu'un m'avait volé mon idée en se baignant dans l'eau que je désirai sentir sur ma peau, mais il s'avéra quand écoutant les bruits, il était certain qu'il y avait plusieurs personnes dans le lac et en l'absence de cris de joie, je compris ce qu'il se passait. En effet, j'étais venu ici plusieurs fois déjà et une légende racontait que des sirènes apparaîtraient devant les personnes se risquant à chanter au bord de l'eau, applaudissant les chanteurs d'exception et essayant de noyer ceux qui avaient osé déranger leur ouïe. Si ma théorie était exacte, une personne était en danger mortel à l'heure actuelle et je ne pouvais pas laisser un individu mourir sous mes yeux.

Sans réfléchir davantage, je me mis à courir en direction du bruit, découvrant la scène que je redoutais. Je plongeais alors dans les eaux du lac pour sortir la personne qui se faisait agresser de là. Je ne savais pas comment faire contre les sirènes, aussi, une fois que je me fus débattu pour attraper ce qui semblait être une jeune femme, je me mis à chanter un truc au hasard, me disant que j'avais sans doute garder la voix magnifique caractéristique des anges. Après quelques minutes, les sirènes se retirèrent, l'une d'elle me lançant d'une voix mécontente :

« La prochaine fois que cette femme revient chanter près de notre lac, peu importe ta voix, elle mourra... »

Je regardais alors la jeune femme que je tenais dans mes bras, ne distinguant que ses cheveux roux pour le moment, m'efforçant de nager vers la rive afin qu'elle puisse s'y accrocher. En nageant je lui dis :

« Ces sirènes ne sont pas aussi gentilles qu'elles le prétendent, de vraies harpies... »

J'avais attrapé un étrange tissu dans la bataille que j'observais avant de tendre à la jeune fille :

« Je crois que ce ruban est à vous... »

Je lui souris afin de la rassurer, elle était hors de danger à présent. Cela dit, je ne savais pas quelle serait sa réaction, allait-elle vouloir discuter avec moi ou s'en irait-elle sans plus de précisions? J'espérai secrètement qu'elle reste, comme ça, je pourrai avoir un peu de compagnie autre que les fantômes du manoir Taiji et ce stupide de majordome qui me voyait comme un insecte qu'il fallait écraser au plus vite.
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Mer 21 Mar 2012, 16:37

Shirazade continuait de se débattre dans l’eau. Mais les sirènes étaient bien plus fortes qu’elle. Déjà qu’un combat avec une seule d’entre elles serait un suicide, n’imaginez pas comment elle luttait pour ne pas couler. Elle ne cessait de boire la tasse sa bouche étant tout le temps ouverte. Il y a un fait bizarre : que nous soyons faibles ou forts, quand il s’avère que notre vie est en danger, nous trouvons une force en nous pour continuer ; elle attendait qu’on la trouve. Nous nous étonnons nous même, sommes fiers de ce que nous réussissons à faire. C’était le cas pour Shirazade ; il y avait une force qui était sortie d’on ne sait où et qui lui permettait de tenir. Mais à chaque fois qu’elle essayait de remonter à la surface, les sirènes la replongeaient dans l’eau. Et c’était comme ça depuis un moment.

Notre petite Orine essayait de crier, de demander pardon aux sirènes pour qu’elles la laissent tranquilles mais aucun son ne parvenait à sortir de sa bouche. Cette bouche qui disait tellement de chose d’habitude n’était même pas capable de sortir un seul petit son, juste un petit mot pour essayer peut-être de la sauver ? Shirazade n’en revenait pas. Et ces sirènes qu’elle pensait être douces et belles étaient en fait des démons déguisés en anges – au sens figuré bien sur. Elle n’en revenait pas et commençait à perdre espoir. Elle devenait faible, ses forces allaient bientôt la lâcher. Elle était désespérée et pensa à sa mère, sa petite maman qui s’était occupée d’elle. La pauvre s’était surement déjà éteinte. Si elle mourrait elle allait surement la rejoindre, un point positif.

Mais l’espoir commença à revenir quand elle entendit un bruit, comme une personne qui courait. Cette personne se rapprochait de plus en plus du lac. Shirazade ne pouvait pas voir son visage, mais cette personne plongea dans l’eau et se mit à nager pour essayer de la sauver. C’était un homme à entendre sa voix. Oui, il chantait, et il chantait merveilleusement bien. Jamais elle n’avait entendu une voix aussi belle. Il l’attrapa et réussit à la sortir de l’eau. Shirazade était heureuse ; la chanson de la joie vibrait dans son coeur. Elle avait eu une seconde chance, elle était toujours vivante. Les sirènes s’en allèrent non sans la menacer. Elle se promit à elle-même de ne plus jamais chanter peu importe l’endroit où elle se trouverait. Arriver seule dans un endroit où on ne connait personne n’est pas toujours chose facile, Shirazade venait de le comprendre.

« Oui, je n’aurais jamais pensé que des sirènes auraient l’idée de tuer quelqu’un. Mais on va dire que j’ai un peu cherché. Partager cette voix abominable n’a pas été une très bonne idée. En tout cas merci à vous de m’avoir sauvée », Dit-elle en riant.

Elle essora sa robe et devint toute rouge quand elle se rendit compte que celle-ci, trempée, était devenue transparente.

« Merci », dit-elle en prenant son ruban que son « sauveur » lui tendait. Son ruban adoré qu’elle portait depuis toute petite. Sa mère le lui avait offert et elle l’attachait toujours sur son front. Il allait se perdre dans ce lac qui abritait tant de créatures mauvaises. Elle décida de ne plus penser à ce qui venait de se passer tout de suite. Les Dieux lui avaient donné une autre chance et c’était tout ce qui lui importait. Elle essora ses cheveux et attacha son joli ruban vert, qui était maintenant mouillé, sur son front. Elle se retourna vers lui, un joli sourire dessiné sur son visage.

« Je suis Shirazade, et vous ? ». Elle espérait qu’il ne réponde pas seulement par son nom et qu’il n’y ait plus rien à dire par la suite.
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Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

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Jun Taiji
Mar 27 Mar 2012, 02:17

Je regardais la jeune femme que je venais de faire sortir de l'eau. Elle semblait se remettre peu à peu de ses émotions et un sourire apparut sur mon visage lorsqu'elle se mit à parler. Elle avait eu raison de lutter contre ces sirènes, de se battre jusqu'au bout. Je n'avais jamais compris les personnes qui abandonnaient, qui, lorsqu'elles voyaient que le bateau coulait, décidaient de couler avec ce dernier. Il fallait toujours garder l'espoir d'avoir la vie sauve, même lorsque cela semblait totalement désespéré. La vie était un combat qu'il fallait avoir le courage de mener. J'avais perdu ma puissance d'antan et même si je me sentais faible et qu'un sentiment de déprime me prenait parfois le cœur, je savais que si je continuais, si j'essayais de retrouver mes forces perdues, j'arriverai à mes fins. Je souris donc à la jeune femme, accueillant son discours avec une joie non dissimulée, au moins, elle avait de l'humour. Je lui dis alors :

« Oh, votre voix ne doit pas être si catastrophique que ça, les sirènes ont mauvais caractère de toute façon, surtout lorsqu'il s'agit des femmes. La jalousie comme on dit... »

C'était vrai en plus. Si certaines sirènes étaient des crèmes, douces et gentilles, d'autres étaient de véritables harpies, envieuses, manipulatrices et jalouses. Il fallait croire que celles qui se trouvaient dans le lac de la transparence faisaient partie des dernières. Je suivis le regard de la jeune femme lorsque je m'aperçus qu'elle rougissait à vu d'oeil. Tiens, que provoquait ce changement de couleur? Je fus vite renseigné sur la question lorsque mes yeux se posèrent sur sa robe qui dessinait maintenant parfaitement les formes de son corps et qui était devenue transparente à cause de l'eau du lac. Oui, effectivement, elle avait de quoi rougir. J'hésitais à faire une réflexion sur le sujet ou à lui laisser croire que je n'avais pas vu ce « léger » détail. Seulement, j'étais un homme, je devais bien l'avouer, et, généralement, nous ne passions pas à côté de choses comme celle-ci. Aussi, lorsqu'elle me demanda mon nom, se présentant en première, je lui souris avant de dire :

« Eh bien Shirazade, si vous m'attendez ici quelques minutes, je vous dirai ce que vous voulez savoir! »

Et je partis en courant, sachant pertinemment que mes agissements pouvaient paraître étranges. Le fait est que je souhaitais aller chercher ma chemise que j'avais laissé sur une branche d'arbre. Cela ne me pris que deux minutes environ, et j'avais qu'à me retourner de temps en temps pour voir que la jeune femme était toujours là. Une fois ma chemise en main, je lui rapportais cette dernière, lui tendant alors :

« Vous serez plus à l'aise si vous mettez ceci sur votre dos. Je pense qu'elle est assez grande pour vous servir de robe jusqu'à mi-cuisse et, au moins, ça a l'avantage d'être sec. Je ne vous force à rien mais ce serait préférable de vous changer là bas, dans les bois plutôt que de rester ainsi, vous risquez d'attraper froid. »

Je lui aurai bien donner mon pantalon également mais le résultat aurait été le même : la jeune femme serait gênée de me voir presque nu. Je finis donc par répondre à sa question initiale :

« Je m'appelle Yuki. »

Je n'avais dit que mon nom, enchainant sur une question un peu plus vaste sur elle. J'espérai sincèrement qu'elle allait aller se changer, comme ça nous pourrions mettre à sécher ses vêtements sur une branche d'arbre, avec ce soleil, ils seraient vites secs.

« Alors, qu'êtes vous venues faire ici? Hormis essayer de vous faire tuer par ces sirènes? »

Je lui fis un clin d'oeil, montrant que je plaisantais et attendit sa réponse.
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Mer 04 Avr 2012, 13:56

Quand le jeune homme revint quelques instants plus tard comme il l’avait promis, Shirazade compris qu’il s’était rendu compte de « l’état » de sa robe. Il lui avait apporté une chemise blanche, surement la sienne et la-lui prêta. Elle enfila le « présent » qui lui descendait jusqu’au-dessus des genoux. C’était vraiment gentil de sa part et Shirazade se dit qu’elle aimerait bien avoir un maître comme lui. Il pourrait la protéger de tous les méchants, bien qu’elle ne voie pas pourquoi quelqu’un lui voudrait du mal à elle. Mais bon, avec l’épisode des sirènes, sait-on jamais… En tout cas, ça ne la dérangerait pas de le suivre partout.

« Merci beaucoup », dit-elle en affichant un joli sourire à son interlocuteur.
Yuki, c’était son nom à ce qu’elle avait entendu. Il avait des cheveux blonds pâles, comme son teint. Shirazade le regardait tout en marchant. Il devait être gentil et elle se dit que si les dieux l’avaient mis sur sa route c’était surement parce qu’ils voulaient que ce soit LUI son maître. Et cela allait se confirmer quand elle allait lui poser son énigme, bien sur s’il acceptait sa proposition. Mais bon, avant tout il fallait qu’il sache qu’elle est une Orine. Comment lui dire ? La question qu’il lui posa, non sans plaisanter un peu allait être un bon moyen. Elle rit et décida de lui répondre.

« Qu’est-ce que je suis venue faire ici ? Eh bien je suis une Orine et je viens fraichement de Maëlith, la cité des Orines. Donc je suis sur le chemin. Pour aller où ? Je ne sais pas. Mais en tout cas je suis à la recherche d’un maître… » Elle dit ces mots rapidement et s’arrêta ensuite là pour ne pas qu’il la prenne pour une folle si elle lui disait qu’elle pensait qu’il pourrait être son maître. Et peut-être qu’avec un peu de chance il allait se proposer lui-même : il avait l’air gentil. Elle enleva ensuite le premier puis le deuxième bras de sa robe, souleva les pieds pour la laisser descendre et ensuite la prendre. Elle se tourna vers Yuki en brandissant celle-ci.

« Est-ce que vous pourriez m’accompagner pour trouver un endroit où sécher ça ? »
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Jun Taiji
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Jun Taiji
Ven 06 Avr 2012, 15:53

Je regardai la jeune fille que j'avais devant moi, détournant quand même le regard pour ne pas la gêner lorsqu'elle enfila ma chemise avant d'enlever sa robe. Elle m'expliqua qu'elle était une Orine sortie tout droit de Maëlith. J'avais déjà côtoyé des Orines par le passé et j'en savais assez sur leur façon de vivre pour savoir que mon interlocutrice devait avoir environ dix sept ans et que si elle venait de sortir du village des Orines, sa mère avait dû mourir il y a peu de temps. Je trouvai le destin de ces créatures tristes, enfanter pour voir son enfant grandir que quelques années avant de mourir. Les femmes Orines ayant un enfant étaient sans doute les mères les plus courageuses qui pouvait exister sur les terres du Yin et du Yang. Cela devait être tellement difficile de savoir que le bonheur de voir son enfant se développer correspondait au malheur qui rapprochait de sa mort. Je souris tristement à Shirazade avant de lui dire :

« Je suis désolée pour votre mère. »

Changeant de sujet, je lui indiquai les bosquets un peu plus loin. Avec ce soleil, il suffirait d'étendre la robe de la jeune fille sur l'une des branches d'un arbre pour que celle-ci soit sèche en quelques instants. Je contrôlais bien entendu le feu et possédait depuis peu la possibilité de le créer, mais la méthode naturelle me semblait la meilleure en sachant que mes pouvoirs étaient encore nouveaux pour moi. Je n'avais pas envi que la robe de la demoiselle parte en fumée par une mauvaise manipulation de ma part. Je lui fis un geste de la main, l'invitant à me suivre jusqu'au bosquet.

Je songeais. Ainsi donc elle cherchait un maître? C'est vrai que la meilleure chose pour une Orine tout droit sortie de Maëlith était de se trouver un maître car le monde était plein de danger pour une personne le découvrant pour la première fois. J'avais bien envi de me porter volontaire pour répondre à l'énigme de Shirazade que j'avais envi de protéger mais je me dis que si je lui demandai cela, elle me prendrait surement pour un profiteur. Je préférai donc lui donner des conseils :

« Il vaut mieux vous trouver rapidement un maître car beaucoup de créatures maléfiques sont prêtes à tout pour obtenir une Orine. J'ai déjà entendu des histoires comme cela où des démons torturent les Orines pour les forcer à prononcer une énigme. Je pense que vous devriez chercher un maître un peu plus puissant que vous, d'orientation bénéfique ou neutre. Après, certaines créatures maléfiques sont plutôt neutres mais on ne sait jamais... »

Je réfléchissais à un moyen de l'aider mais je n'en trouvai pas réellement. Je finis par lui dire d'un air confiant :

« Après, c'est à vous de choisir votre maître et non l'inverse. Je pense que ça se sent quand c'est la bonne personne. »

J'espérai quelque part qu'elle me désignerait, qu'elle me poserait son énigme. Mais je ne voulais surtout pas la brusquer encore une fois, si ça devait se faire, j'étais certain que ça se ferait.
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Sam 07 Avr 2012, 15:33

Quand Yuki avait souhaité ses condoléances à Shirazade, elle se rappela de sa chère mère. Il n’y avait plus d’espoir, elle s’était éteinte et elle devait surement observer du ciel là-haut sa fille se débrouiller dans ce monde. Rien quand y pensant une larme failli s’échapper. Mais pourquoi sombrer dans la tristesse ? De toutes les manières c’est la finalité de toute Orine mère de s’éteindre après le départ de sa fille. Shirazade et sa mère s’était préparée à ce jour. En tout cas, Yuki devait être un homme cultivé pour savoir que si elle était une Orine et qu’elle sortait de son village, sa mère devait s’être éteinte : un autre point pour qu’il puisse être son maître.

Shirazade le suivit jusqu’au bosquet où elle pourrait étendre sa robe. Celle-ci pourrait par la suite être sèche rapidement vu que monsieur soleil venait de pointer son nez. Elle écouta attentivement ce que Yuki lui disait. Il lui procurait des conseils pour le choix de son maître. Elle y retrouva ceux que sa mère ne cessait de lui répéter au moment de son apprentissage. Elle trouvait gentil de la part de Yuki de lui donner tous ces conseils. Elle ne trouvait que des raisons pour qu’ils soient son maître celui-là, est-ce que ça ce n’était pas des signes des dieux pour lui faire savoir qu’elle devait lui proposer son énigme ?

Mais, en écoutant bien… Est-ce que Yuki par ces paroles n’étaient pas en train de lui faire savoir qu’il voulait être son maître ? Ou peut-être qu’elle se faisait juste des idées… Mais si, mais si. La dernière phrase qu’il lui dit éclaira Shirazade. Elle se dit que vu qu’il ne voulait pas lui-même demander à être son maître pour des raisons qu’elle ignorait, elle-même allait prendre son courage à deux mains. Elle allait lui dire qu’elle le voulait comme maître. Elle se répéta en tête l’énigme qu’elle avait choisie depuis longtemps, celle-ci allait peut-être être utilisée dans quelques instants.

« Oui oui, vous avez totalement raison. Ma mère me le répétait souvent. » Elle inspira un bon coup et regarda droit devant elle. Si Yuki refusait, elle en serait meurtrie. « Je vais être franche avec vous. Je pense que si le destin a fait en sorte que vous soyez là au moment où les sirènes essayaient de me noyer, que vous m’ayez sauvé la vie, il y a bien une raison. » Elle se tut un moment. Elle ne voulait pas paraître folle. Le regard que les autres avaient sur elle lui importait beaucoup. « Je pense que ce sont les dieux qui vous ont mis sur ma route, que vous pourriez être mon maître. » Elle se tourna vers lui. « Il faut juste que vous acceptiez. » Elle avait gardé son regard qui se voulait suppliant sur lui.
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Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

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◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2012
Jun Taiji
Sam 14 Avr 2012, 20:33

Je souris. A vrai dire, je croyais moi-aussi au destin, même si j'espérai au fond de moi que nous conservions notre libre arbitre d'une certaine manière. Je pensais par là que si dès notre naissance, tous nos faits et gestes étaient millimétrés, cela ne valait sans doute pas la peine de vivre. Seulement, j'étais un Rehla et même si je pouvais voir l'avenir, je savais que le futur n'était qu'incertain, qu'il y avait de multitudes de possibilités à celui-ci. Tous les êtres de ce monde devaient à un moment de leur vie faire un choix, un choix susceptible de modifier l'avenir, comme le choix que j'avais devant moi aujourd'hui. Shirazade se proposait en effet de devenir mon Orine, une proposition qui me flattait je devais l'avouer. Seulement, serai-je un bon maître pour elle? Serait-elle heureuse à mes côtés? Bien entendu, il n'était nullement question que je fasse comme pleins d'hommes ingrats sur cette terre, c'est à dire violente cette jeune fille et la traite comme une chienne. Je n'étais pas de ce genre là, je resterai celui qu'elle avait connu quelques soient les circonstances. Mais serait-elle heureuse pour autant? Je n'avais pas l'intention de l'enchainer à moi, elle pourrait rester libre de ses mouvements si je réussissais à répondre correctement à son énigme. Je la côtoierai comme une amie, l'aiderait lorsqu'elle en aurait besoin, lui fournirait un lieu dans lequel elle pourra vivre, rencontrer des gens. D'ailleurs, je devais lui parler de quelques petits détails me concernant. Je préférai qu'elle sache tout maintenant plutôt qu'elle le découvre ensuite, mes liens avec Mitsuko. Je lui souris avant de dire :

« Merci de me faire une telle proposition. Je suis heureux que vous soyez prête à lier votre destin au mien à jamais. »

J'admirai le paysage un instant avant de continuer :

« J'accepte de relever le défi qui consiste à répondre à votre question. Mais avant, je dois vous parler un peu plus de moi et de ce que sera votre vie à mes côtés si vous devenez mon Orine. »

Je fis une pause puis continuai :

« J'habite dans une demeure qui est connu sur les terres du Yin et du Yang. Il s'agit du manoir Taiji, dans l'antre des damnées. La demeure d'une femme qui fut reine de deux races différentes et qui est partie récemment en quête d'une puissance bien plus importante. Vous pourrez y vivre également, plusieurs personnes y résident et j'espère que vous vous sentirez comme chez vous en ce lieu, que vous vous ferez des amis, voir une seconde famille. »

Je la regardais en souriant :

« Je ne vous demanderai jamais rien allant contre votre volonté. Je vous aiderai si vous avez le moindre problème et ne vous asservirai pas comme certains maîtres font avec leur Orine. Je veux que nous soyons amis, confidents, que notre relation soit harmonieuse. »

Je m'appuyais contre une branche d'arbre avant de conclure :

« Maintenant, si vous souhaitez encore devenir mon orine, j'attends cette fameuse énigme! »

Rien n'était gagné car je n'avais le droit qu'à un essaie et si j'échouais, je ne pourrai pas devenir le « maître » de cette jeune femme.
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