Les pièces de métal en tout genre qui composait son armure claquaient au moindre de ses pas, tel un orchestre mener au rythme de ses déplacements. Habitué depuis déjà un an à ce qui passait pour des bruits de casserole gênant et dérangeant pour certains, mais pour Kain ceux-ci étaient comme une musique douce et rassurante à ses oreilles lorsqu’il voyageait ou partait accomplir une mission. Mais, hélas, alors qu’il passait les portes de la majestueuse Medigo, la douce mélodie de l’acier fut bien vite étouffées par les cris de joies, d’explosion de feux d’artifice et même d’autre musiques, réduisant la sienne à un simple murmure à peine audible. Malgré tout, il avançait à travers les rues agitées de la cités, bien décider à trouver de quoi arrondir ses fin de mois. Diverses spectacles animait sa marche, artisans, musiciens et artistes en tous genre se bousculaient un peu partout dans les ruelles autour de lui pour fournir de fascinants spectacles pour le bonheur des yeux et des oreilles des badauds qui s’arrêtaient pour les regarder. Alors que jeune homme continuait de marcher de plus en plus loin dans la cité, un spectacle inattendu s’offrit soudainement à lui. Devant ses yeux ce tenait le corps ensanglanté et déchiqueté d’un, d’après lui, Orisha. Aux aguets, Kain remarqua soudainement que les cris de joie c’était subitement transformés en cris d’effroi et de panique.
Main posée sur le manche de sa gigantesque épée, il continua prudemment son chemin et découvrit encore d’autre corps. Tués eux aussi de la même façon que le précèdent. Medigo avait une certaine réputation en ce qi concernait les crimes, mais plusieurs victimes à la suite et en plein rues, cela était des plus suspects.
Soudain, alors qu’il ce demandait ce qui pouvait bien ce passer dans cette endroit, un Orisha au visage terrifier vint lui agrippé le bras et lui parlé d’une voix suppliante et aussi remplit de terreur.

S’il vous plait, aidez nous. Vous avez l’air fort et courageux. Pitié ! Arrêter ce monstre !

S’il n’avait pas vu sa mine aussi apeuré, Kain n’aurait pas hésité à la trancher sur le coup, au lieu de cela, voilà que cet homme, accroché à ses basques, le suppliait de l’aider. Aussi amical que son élément, Kain l’envoya bouler.

Dégage !

Ce tout en le repoussant d’un simple geste du bras et celui-ci ce retrouva quelques mètres plus loin en train de masser son fessiers endoloris.

L’Elémental continua de suivre la piste sanglante, agrémentée de corps inerte hachés par, Dieu seul savait quoi. Finalement dans tout ce foutoir, il trouva tout de même quelqu’un de vivant. Celui-ci ne semblait pas aussi paniqué que le précédent type rencontré. Kain s’empressa d’aller l’empoigner par le col et de lui demander quelques explications. L’Orisha poussa un cri d’effroi.

Toi ! Dit moi c’est quoi tout ce bordel ? C’est fréquent chez vous ce genre de merdier ? Parle où tu finiras comme les autres.

Celui-ci sembla ce calmer quelque peu en voyant l’homme en face de lui, bien que ce dernier le tenait collé contre un mur à trente centimètre du sol.

Ooh je suis désolé, tous est ma faute… je n’aurais pas dû…

Kain le secoua un peu afin qu’il aille directement au but.

M’en fous de tes excuses. Qu’est ce qui à causé tout ça ?

L’Orisha hocha vigoureusement le tête, signe qu’il avait comprit.

C’est une chimère qui à causée toutes ces morts. Et c’est en partit m’as faute… C’est moi qui l’es créée… S’il vous plait arrêter là, je ne veux pas avoir plus de mort sur la conscience.

Une petite étincelle illumina soudainement le regard du mercenaire.

Et combien serait tu prêt à payer pour arrêter ce monstre… et pour mon silence ?

Il sembla réfléchir un instant, mais Kain lui rappela à sa façon qu’il n’avait pas le temps à la réflexion.

D’accord, d’accord. Je payerai grassement si vous en venez à bout. Suivez les corps et vous ne pourrez pas le manquer, faite attention à vous. Maintenant, s’il vous plaît, lâcher moi.

D’un simple mouvement de tête l’homme accepta l’offre de l’Orisha et le reposa à terre et lui intima l’ordre de ne pas bouger d’ici avant qu’il ne revienne une fois la chimère hors d’état de nuire.
Ainsi Kain suivit la piste laissée par la chimère jusqu’à arriver devant le palais de la cité de Medigo. Arme dégainée, il marcha d’un pas décidé vers celui-ci.

Cette douce mélodie de l’acier contre l’acier revint subitement à ses oreilles pendant sa marche vers le palais. Doux et rassurant bruits que voilà pour l’affrontement qui s’annonçait face a la chimère qui avait causé tant de soucis dans la cité des Orisha. Mais voilà, alors qu’il s’apprêtait à poser son pied sur la première marche menant à l’Eorishaze, une voix derrière lui brisa tout d’un coup sa chère musique. Arme dégainée, le mercenaire se retourna en pointant son épée en direction de celle qui l’avait interpellée. Mais il baissa rapidement celle-ci en voyant l’Orine s’avancer vers lui. Cette dernière lui proposait apparemment de faire équipe pour faire face à la créature. Kain resta assez dubitatif pendant quelques instants. Peut-être avait-il bien besoin d’aide pour vaincre une chimère, il ne savait trop de quels atouts pouvait bien disposer ce genre de monstre, mais pour qu’elle est tuée autant de personne elle devait tout de même disposer d’une grande force. Mais la question du salaire le laissait encore hésitant à accepter son aide. Après moult réflexions, le jeune homme prit finalement ça décision. Il pouvait très bien ce montrer persuasif pour que l’Orisha, lui ayant promit de l’argent, aille en chercher un peu plus si la somme qui lui donnera ne suffit pas à son goût. Sinon l’Orine pouvait très bien y passer durant l’affrontement. Dans tout les cas valait mieux un peu moins d’argent et être vivant que l’inverse.
Il répondit alors à l’intéressée.

Mouais… Pourquoi, mais te mets pas dans mes pattes et compte pas sûr moi pour aller t’aider si t’es dans le pétrin face à cette chimère.

Et sans prévenir il lui tourna le dos, lui laissant le soin de le suivre ou pas et commença à gravir les marches qui montaient en direction du palais. Arrivé au sommet, d’autres corps jonchait encore le sol, mais cette fois-ci ceux-ci appartenaient aux gardes du palais. Alors que Kain passait à côté de l’un d’eux, une voix étouffée s’adressa à lui. Apparemment ce garde-ci avait encore un soupçon de vie.

Non… n’entrez pas… La…

Celui-ci n’eut pas le temps d’en dire plus que ça, car déjà sa voix se perdit dans celle du mercenaire.

Ah oui ? Et qui va nous empêcher d’entrer ? Toi peut-être ? Regarde donc ton état mon pauvre.

Il continua alors son chemin, prêt à passer les portes du palais devant lui, tandis qu’en arrière et dans le même temps le garde marmonna encore quelques mots, que Kain ne put entendre.

Trop fort… dangereux… féroce… non...

L’Elemtal entra alors à l’intérieur du palais, les portes de celui-ci étaient restés grandes ouvertes et tachetées de sang, et il se retrouva face à immense hall. Sur les murs de celui-ci était accrochés divers tableau semblant représenté la race des Orishas, mais aussi plusieurs vitrines à l’intérieur desquelles devait être enfermés quelques objets de valeurs à leurs yeux. Enfin tout cela, le mercenaire s’en fichait bien, d’ailleurs bon nombre de ces tableaux étaient décrochées ou déchirés et les vitrines casées, répandant du verre du peu partout dans le hall d’entrée.
Avant de continuer à avancer, Kain jeta un bref coup d’œil en arrière pour voir si l’Orine suivait toujours.

Une fois l’Orine arrivée à l’intérieur de palais avec lui, ils commencèrent alors à avancer dans le hall de celui-ci. Les débris de verre crissaient, sous le poids de ses bottes, à chacun de ses déplacements. La chimère avait réellement créé un véritable bordel, il n’allait pas être des plus aisés, pour les Orishas, de réparer tous ces dégâts causés par la créature. Justement l’hypothétique duo que formait cette Orine et l’Elémental étaient là pour empêcher qu’elle ne cause pas plus de damage, mais pour l’en empêcher ils allaient certainement devoir en causer autant, tout dû moins l’un des deux en tout cas. Soudain, alors qu’ils c’étaient déjà bien avancés à travers le hall, une femme apparut près d’eux, la panique ce lisait dans son regard autant que dans sa voix lorsqu’elle leur parla.
Ça pour tuer tout le monde, la chimère était extrêmement bien partit pour, une véritable petite hécatombe à Medigo. Les gens s’en souviendraient longtemps de celle-ci. Sauf s’ils l’en empêchait, mais la gloire d’avoir pu sauver une cité du massacre n’intéressait pas le mercenaire, c’était plutôt ce que les gens pouvait lui offrir pour l’en remercier qui l’intéressait grandement. Mais avant ça il fallait savoir par où était passée la bête qu’ils traquaient. Le hasard, l’Orishala qui n’était pas là pour sauver leurs fesses, Kain s’en fichait bien et mis fin au babillement incessant de la femme.

Ouais, ouais ouais. Et à part ça tu sait par où est allée cette foutue chimère ?

La femme regarda un instant le jeune homme d’un air choquée par un tel manque de considération et de politesse, mais le regard insistant de celui-ci l’obligea bien vite à lui donner une réponse et ce fut d’un doigt tremblant qu’elle leur indiqua une pièce non loin d’eux. Au moins comme cela il ne perdait pas de temps en parlotte futile et plus qu’inutile. Le mercenaire jeta de nouveau un regard par dessus son épaule. L’Orine était toujours là. Celle-ci avait l’air aussi décidée que lui à résoudre le petit problème de la chimère. Peut-être pouvait-elle être utile. Reniflant, il reporta ensuite son regard dans la direction montrer par la femme. Manquant de peu de bousculer cette dernière, qui se poussa au dernier moment, il poursuivit dans cette même direction.
La jeune Orine de nouveau non loin de lui, le mercenaire lui demanda finalement, d’un air quelque peu hautain.

Dit moi ? Tu sait faire quelques choses de t’es bras ?

Mais à peine posait-il cette question qu’un mouvement attira son attention. Tournant au coin d’un couloir, il n’aperçut, pendant une fraction de seconde, qu’une sorte de tête de serpent, au dessus du sol, allant en reculant. Avait t-il eut une hallucination ? D’habitude ce genre de reptile rampait sur le sol et avançait en direction de là où pointait leur tête. Or là…
Kain regarda un instant celle qui l’accompagnait et lui jeta un regard l’air de dire : « t’as vu la même chose que moi ? ». Apparemment oui, elle aussi. En position de garde, Kain s’avança prudemment, suivant la direction qu’avait prise cette étrange apparition.

Prenant le tournant du couloir, il la vit soudainement, en face de lui, la chimère. Une effroyable créature qui ne ressemblait à rien de connu, même son imagination n’aurait pu inventer pareille monstruosité. Celle-ci se composait de deux têtes, l’une d’une immonde chèvre et l’autre d’une effrayante tête de fauve à la crinière rendue vermeil par le sang de ses nombreuses victimes. Une immense paire d’aile, apparemment d’aigle, cachait une partie de son corps, lequel semblait appartenir à un chien auquel on aurait greffé quelques écailles par-ci par-là. Et ses pattes, celles de devant ce composaient de griffes aux tranchants, semble t-il, aussi affutés qu’une lame et celle de derrière se finissait autrement, par des sabots des claquait sur le dallage du palais. Enfin pour couronner le tout, la bestiole se finissait sur une longue queue de serpent avec au bout de celle-ci la tête qu’ils avaient récemment aperçu et cette dernière, tout crocs dehors leur sifflait dessus.
Sans peur n’y hésitation, Kain, épée levée au dessus de la tête chargea la créature. Mais sans plus de cérémonie, la chimère l’envoya bouler contre le mur, qui se fissura légèrement sur le coup, avant de prendre la fuite vers les autres parties du palais, laissant le mercenaire quelque peu sonné.

Marchant à travers les couloirs du palais, Kain écoutait d’une oreille peu attentifs les dires de l’Orine, à quelques pas de lui, quant à ses potentielles aptitudes au combat. Apparemment celle-ci avait quelques compétences au combat, ce dont le mercenaire doutait fort, ou du moins surement pas assez pour le genre de monstre qu’était la chimère. Il fit abstraction de la remarque qu’elle lui lança, car déjà la créature était en face d’eux. Mais mis à part cette remarque, le jeune homme retint aussi qu’elle pouvait soigner les autres, cela devait être pour ça qu’elle avait tardé à le rejoindre dans le palais, elle avait dû rester un moment pour soigner le garde blessé à l’entrée. Un pouvoir assez utile mine de rien, si Kain doutait des capacités de la jeune femme au combat, au moins avec ce pouvoir elle pouvait trouver son utilité en cas de coup dur contre la chimère. Car oui celle-ci cognait dur. Il en faisait justement les frais. Encore un peu sonné, il se releva et une fois debout prit appui sur son arme et frotta son crâne qui lui tournait encore la tête. Forte et rapide, voilà qui était assez problématique.
L’Orine revint prêts du mercenaire et lui débita une autre de ses remarques, qui, cette fois-ci, sonnait plutôt juste. Ils allaient devoir y aller avec des pincettes afin d’affronter ce monstre. Ne voulait-elle pas d’ailleurs savoir ce qu’il pouvait faire, autre que de ce montrer hautain avec les autres. Prendre les gens de haut ? Il ne les prenait pas de haut, il évitait juste un siècle de palabres vaine et inutile de la part des gens, ce qui faisait gagner un temps fou pour régler les problèmes au plus vite sans en être retarder par ces personnes qui justement voulait de vous que vous ressoudiez ce fameux problème.
Une fois en meilleur état, Kain reprit la route afin de retrouver cette chimère et dans la même temps il répondit à celle qui l’accompagnait, toujours sur le même ton qu'il utilisait depuis le début.

Ouais, on réfléchira au meilleur moyen d’en venir à bout de cette saloperie. Ta une idée pour ça d’ailleurs ?
Sinon pour ta gouverne…

Soudainement, il lui tendit son épée de façon à ce qu’elle apprécie la largeur de cette dernière, d’une main sûr et sans montrer le moindre signe de tremblement dû au poids que pouvait avoir celle-ci.

Dit moi tout ce qu’il est possible de faire avec ça et tu aura t’as réponse quant à savoir ce dont je suis capable.

Surement plus qu'elle ne pourrait en faire elle pensa t-il. Un large rictus se dessina lentement sur les lèvres du mercenaire avant que celui-ci ne remette sa gigantesque épée en position de garde et qu’Orine et Elémental poursuivent leur chemin sur les traces encore fraiche de la chimère.

Toujours à la recherche de la chimère, l’Orine et l’Elémental marchèrent sur les traces de cette dernière. Alors que celle qui accompagnait le mercenaire semblait élaborer un plan pour venir à bout de la créature, de son côté, celui-ci ne pensait qu’au moment ou il allait pouvoir se battre contre elle, avec pour seule consigne de faire plus attention que la dernière fois lors de leur première rencontre face à la chimère.
Enfin, l’Orine lui exposa son plan. Kain ne put s’empêcher de sourire en un rictus, tout en rigolant légèrement entre ses dents. Elle voulait partir retrouver l’Orisha qui avait créé l’horrible chimère afin d’en apprendre plus sur celle-ci. Un coup de chance pour le mercenaire, il n’aura plus à ce soucier d’elle et s’attirerai toutes les faveurs pour lui tous seul s’il arrivait à défaire le monstre avant le retour de l’Orine. C’est donc sans broncher et avec un petit ricanement qu’il approuva l’idée.

Bien. Vas-y au plus vite alors.

Et puis, il fallait bien qu’elle puisse revenir afin qu’elle ait la possibilité de voir sa victoire, qu’elle puisse contempler le corps saignant et encore chaud de la chimère, tuée de ses propres mains. Le mercenaire en rigolait d’avance rien qu’as imaginer sa tête hébétée.

T’en fait pas pour le signal, si tu voit de la fumée ou des flammes je ne serais pas loin.

Une fois sa phrase finit, l’Orine disparut d’un coup sans plus de mots, laissant ainsi l’Elémental seul contre la créature. Ce dernier laissa échapper sa joie et rigolant à gorge déployée à travers les couloirs du palais, avant qu’il ne de se mette à courir afin de rattraper la chimère.

Après une petite course à travers l’Eorishaze, le mercenaire retrouva finalement son adversaire. Le monstre était en train de dévorer quelques serviteurs malchanceux. Sourire aux lèvres, Kain s’approcha du monstre, celui-ci de dos, il fut bien trop absorbé par le fait de dévorer la chair d’un pauvre Orisha en guise de repas pour faire attention à l’Elémental derrière lui. Ce dernier y remédia aussitôt en écrasant son poing contre le mur le plus proche, créant de légère fissures sur celui-ci, mais le son produit pas le choc suffit à attirer l’attention de la chimère qui se retourna, les babines pleines de sang, intriguée par le bruit.

Allez viens là saloperie !

En garde, épée en avant, Kain attendit le premier assaut de son ennemi. Celui-ci arriva aussitôt, la tête de fauve, gueule grande ouverte fonça sur lui à pleine vitesse. Ayant prévu le coup, le mercenaire se déporta à temps sur le côté et du plat de sa lame il envoya celle-ci dans la tête de la chimère telle une baffe d’acier envoyant celle-ci s’écraser contre le mur déjà fissuré et sur le coup ce dernier s’écroula sur la créature. Le mercenaire en profita pour s’éloigner et il commença à concentrer son énergie au creux de sa main libre.
Alors que le monstre se relevait déjà, sans l’air d’avoir été blessé, l’Elémental fit apparaître une sorte de petite boule de feu condensé dans sa paume, qu’il lança de suite alors que la chimère fonça à nouveau sur lui. La sphère s’abattit sur la crinière de la tête de fauve et les flammes libérées commencèrent à brûler cette dernière. Mais cela ne la fit point ralentir et la tête de chèvre alla faire valser violement Kain un peu plus loin dans le couloir. Ce débattant et se roulant sur le sol, la chimère réussit à éteindre le feu qui avait déjà fait flamber une bonne partie de sa crinière, devenue noire et qui dégageait maintenant une horrible odeur qui piqua les narines du mercenaire qui commença à se remettre du coup reçu.
Le duel entre l’homme et le monstre continua ainsi pendant un certain temps. Ce qui était avant un simple couloir se transforma bien vide en un champ de bataille où il ne subsistait que des ruines et des gravats sur lesquels venait s’ajouter quelques petites flammes, celles-ci ayant put dévorer les tableaux, moquettes et autres tissus qui pouvait se trouver sur son passage enfumant les lieux avant que cette fumée ne s’échappent par les fênètres ou pas les trous causées par les deux adversaires.
L’un d’eux, le mercenaire, se retrouva le souffle court, ses quelques pièces d’armures furent déformées, d’autres mêmes brisées sous les assauts de la chimère. Des filets de sang coulaient sur son visage et l’un de ses bras tremblait anormalement et celui-ci ne semblait plus pouvoir tenir correctement une lame. Un genou au sol, le bras ballant tandis que l’autre s’appuyait sur la manche de son épée qui était ancrée dans le sol, Kain observa son adversaire. Ce dernier aussi avait subits certains dommages, crinière brûlée, une corne cassée, bosses et éraflure à force de foncer dans les murs et sa queue de serpent coupée net, mais tout de même en meilleur état que l’Elémental. Ce dernier crachat un glaviot de sang sur la sol et tenta de se relever avec difficulté, tel un acharné ne s’avouant pas vaincu. Il aurait fallu qu’il puisse tuer la chimère à lui tout seul, mais il voyait maintenant que cela fut bien plus dur que prévu et que finalement il aurait bien aimé un peu d’aide mine de rien. Hélas l’Orine qui c’était proposé pour ça avait disparu pour soit disant trouver des informations pour combattre cette créature. Foutaise, elle avait dû sentir le danger et lui trouver une excuse, qui fut des plus convaincante, à lui sortir afin qu’elle puisse s’en aller.
Kaon jura tout haut tandis que la chimère s’apprêtait à l’attaquer de nouveau.

Spoiler:

Une grimace de douleur déformait le visage de l’Elémental tandis qu’il essaya de se préparer tant bien que mal à faire face au nouvel l’assaut de la créature. Hélas, les jambes tremblantes et les bras vidés de quasiment toute force, il ne parvint pas à faire un seul mouvement. Mais alors que la chimère fonçait sur lui, il lui sembla apercevoir celle-ci décoller pendant quelques instants du sol. Ce qu’elle fit apparemment car la créature, au lieu de finir sa course, glissa sur le sol pour s’arrêter à seulement quelques centimètres du visage de l’Elémental. Celui-ci ayant fermé les yeux au dernier instant, il les rouvrit doucement pour constater qu’il était finalement encore vivant. Et ce grâce à, apparemment, l’Orine qui l’avait accompagnée au début dans le palais avant de partir précipitamment en cours de route. Le mercenaire avait cru qu’elle c’était enfuie, mais elle revenait pile au bon moment pour le sortir d’une mauvaise passe, un peu trop pour lui, il aurait largement préférer un peu plus tôt. Mais ce n’était pas encore finit, la chimère gisait encore à quelques pas de Kain. Celle-ci se leva alors, poussant un cri à faire frémir l’ensemble du palais avant de s’enfuir à nouveau, créant encore un nouveau trou dans le batiment.

L’Elémental, un fois la créature partie, lâcha son épée, qui clinqua au sol, avant de s’asseoir lourdement à terre, fatigué et épuisé. L’Orine se précipita ensuite sur ce dernier pour aller le soigner. Elle commença alors à lui parler, mais les mots avaient, semble t’il, du mal à parvenir à son cerveau tellement Kain fut à bout de force. Des bouts de phrases semblaient flotter autour de ça tête sans qu’il puisse mettre un sens ou de l’ordre dans ceux-ci. Mais peu à peu, au fur et à mesure que ses blessures se refermaient, tous ce que lui avait dit l’Orine commencèrent à s’organiser et à prendre sens. Le mercenaire fut fit de ce qu’il lui sembla inutile, ne retenant que ce qui était utile pour lui. Apparemment la chimère n’avait aucuns points faibles, mais en plus de ça, elle pouvait aussi se régénérer. C’était bien leur veine. Kain pesta intérieurement. Tous ces efforts pour finalement apprendre qu’elle pouvait revenir aussi fraiche et forte qu’au début de leur affrontement. Il allait donc devoir les redoubler et à deux cela pourra certainement être beaucoup plus simple, surtout que l’Orine pouvait soigner les blessures. D’ailleurs, celle-ci finit enfin de réparer l’Elémental. Elle en avait mit du temps pensa t-il.

Le mercenaire se releva, reprenant son épée au passage. Il jeta un regard à l’Orine en reniflant tout en passant le dos de sa main à la commissure de ses lèvres afin d’essuyer un peu de sang qui perlait à cet endroit. Il lui dit alors de son ton habituel, quoique légèrement plus amical, un brin blagueur :

T’en as mis du temps. Pour peu j’ai cru que tu t’étais enfuie…

Sa fierté l’empêchait de la remercier et aussi d’admettre qu’il était plutôt content qu’elle soit là pour l’aider face à la chimère. Kain se dirigea alors vers le trou que celle-ci avait fait en prenant la fuite. Prêt à repartir, il se tourna vers l’Orine.

Bon on y va ? J’ai une revanche à prendre. Et si elle peut se régénérer autant y aller à fond.

Du vent s’engouffra dans le trou récemment créé par le passage de la chimère, faisant voler dans tout les sens les cheveux, déjà en bataille, de l’Elémental ainsi que les petits débris et la poussière dans un petit nuage blanc. Kain se tenait tout près de la brèche, attendant l’Orine qui s’approchait pour sortir elle aussi. La créature était déjà loin, juste un point dans le ciel, celle-ci avait dû déjà dépasser la cité. Ils allaient devoir se dépêcher et à pieds cela risquerait d’être assez corsé. La jeune Orine trouva une solution en emmenant le mercenaire à une écurie à la périphérie de Médigo. De cette dernière, elle ramena deux chevaux, sellés et près à partir.

L’Elémental regarda un instant l’animal d’un air quelque peu dubitatif. L’homme n’avait jamais monter une telle bête n’y aucunes autres d’ailleurs et sa fierté l’empêchait, une nouvelle fois, d’aller demander un peu d’aide. Prenant les rênes du cheval, il regarda du coin de l’œil comment s’y prenait l’Orine avec le sien et il l’imita aussitôt. Passant ses pieds dans les étriers, il monta sur son destrier. La bête n’étant pas vraiment à sa taille, mais celle-ci n’avait pas l’air de s’en plaindre, pour le moment. Malgré tout, Kain se sentait étonnement grand, dû moins plus que d’habitude, sur son canasson. Pouvant apprécier une meilleur vue de ce qui se trouvait autour de lui. Mais cela ne l’intéressait guère, son regard était porté sur celle qui l’accompagnait, observant ses moindres mouvements. D’un simple geste de sa part, son cheval partit au galop. L’Elémental resta un instant sans rien faire avant de bouger ses rênes un peu n’importe comment et à crier à son destrier de courir. Ce qu’il fit après quelques secondes, suivant celui de l’Orine.

Surprit par la soudaine vitesse de l’animal, il manqua de peu de basculer en arrière, heureusement, ayant encore de bon réflexes il se redressa aussitôt et se cola contre l’encolure de sa monture qui filait à toute allure jusqu’à arriver au niveau de son congénère.
La chimère n’était pas loin d’eux, alors que leur monture cavalait dans sa direction. Mais dans les airs, celle-ci avait un certain avantage, pouvant aller en ligne droite, là ou les chevaux eux étaient obligés de faire quelques détours. Et puis ils étaient maintenant assez loin de la cîté. S’ils pouvaient l’obliger à descendre ici, ils allaient pouvoir s’en donner à cœur joie sans soucis des conséquences ou de blesser quelqu’un.
Alors, pas des plus à l’aise, Kain tourna lentement sa tête vers l’Orine et lui cria :

Dit ! Tu saurais pas faire ou lancer quelque chose pour faire descendre cette chose. L’endroit est idéal pour se battre ici. En plus sa évitera qu’elle n’aille faire des dégâts ailleurs.

Les mains crispées sur ses rênes et penché contre sa monture il attendit de voir se que pouvait lui proposer l’Orine.

Chevauchant côté à côté depuis un certain temps déjà, assez pour ne plus avoir en vu la cité de Medigo, Kain avait demandé à l’Orine qui l’accompagnait si cette dernière n’avait pas un plan quelconque pour faire atterrir la chimère qu’ils poursuivaient. Alors que l’homme se cramponnait à sa monture afin de ne pas tomber, la jeune femme près de lui sembla réfléchir à un plan. Il espéra que celle-ci le trouvera facilement afin qu’il puisse descendre de sa monture et mettre pieds à terre, sur un terrain plus sur, et prendre sa revanche contre la créature qu’il pourchassaient.

Soudain, l’Orine sembla lui dire quelque chose. L’Elémental ne comprit pas immédiatement et d’un coup son cheval se mit à accélérer. Surprit, il aurait faillit tomber s’il ne s’agrippait pas ardûment déjà à sa monture, mais Kain se contenta juste de resserrer sa prise sur les rênes et l’encolure de son cheval. Reprenant un peu de sureté, il se tourna à nouveau vers celle qui l’accompagnait. Son regard se fit dur un moment, mais celui-ci s’adoucit peu à peu, au fur et à mesure des explications de l’Orine. Un léger rictus s’afficha sur le visage de Kain quant au plan de la jeune femme. Celui-ci était risqué, mais ça pouvait marcher. Après tout c’est l’Orine qui prenait le plus de risques, pas lui. Seul l’inquiétait le fait de devoir s’occuper de la monture de celle-ci.

Ils galopèrent alors à pleine vitesse sur la chimère qui volait encore au-dessus d’eux. Mais alors qu’ils approchaient et que l’Elémental c’était préparer mentalement à devoir gérer deux chevaux, la jeune femme fit alors ralentir leur monture à tout les deux. L’homme se demanda pourquoi elle chamboulait ainsi son plan, cela dit, peut-être en avait-elle un autre.

Attachés à un arbres, les chevaux ne risquaient pas de bouger, Kain descendit aussitôt du sien une fois ce dernier arrêté. Il savoura ce retour à la terre ferme, bien plus à l’aise à pieds. Il commença à frotter son arrière train endoloris par leur course effréné tandis que l’Orine lui expliqua son nouveau plan. Monter sur son dos pour rejoindre la chimère. Il reste abasourdi par la stratégie proposé. Comment allait-elle le porter, L’Elémental faisait bien deux fois son poids, et plus avec son équipement. Mais sans plus d’explications, elle changea soudain de forme devant lui, ce jusqu’à devenir un cheval aillé. Un sourire des plus amusé passa sur les lèvres du jeune homme. Être en l’air sur un cheval ne pouvait pas être pire que de l’être sur terre.
Kain s’avança alors en trottinant et en posant ses mains sur la croupe de l’Orine-cheval il bondit pour atterrir sur son dos. Poing en avant il gueula ensuite.

Allez hue ! Hue ! Sus à la chimère.

Il émit un léger rire tandis que sa nouvelle monture décolla en direction du monstre volant.