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Lun 01 Aoû 2011, 21:19

LORENZO KUMO / NARAM-SIN

PRISON – RETOUR AUX SOURCES


KUMO

    – Vous êtes réellement certain de vouloir retourner dans cet endroit ? -

    J'avais repris possession de son corps simplement parce que je tenais à vérifier une chose. Lorenzo errait pendant des heures dans un abri et tournais comme un lion en cage. Heureusement, nous avions de quoi nous occuper : en effet, lorsque deux âmes partagent le même corps, autant en profiter pour discuter un peu, même si ce n'étaient que des discussions intérieures.
    Bref, le crépuscule arrivait enfin : pas trop tôt car j'étais, légèrement énervé. Sûrement pour ne pas me mettre plus en colère, Lorenzo accepta de me laisser la « place ». Bien que je ne fusse pas ravi de me montrer sous cette apparence de....Chaperon rouge égocentrique, je le remerciais tout de même car, on avait vite fait le tour de son lui intérieur.
    Donc, c'est ainsi que je me retrouvais « libre ». Les yeux rouges de Lorenzo changèrent de couleur pour laisser la place à un regard aussi noir et profond que la nuit. De plus, je commençais a être assoiffé donc...Il ne fallait pas que je fasse d'effort.
    Soudain, je me rappelais d'un truc. En effet, à l'époque où j'étais toujours au service de Jaraël, je me rappelais cette conversation que j'avais, involontairement entendu. Il existait une race, appelée Génie, capable d'exaucer trois voeux.
    Aussitôt je me mis à ricaner car je connaissais déjà mon premier voeu


    – Vous êtes sûr que les Génies peuvent tuer des gens ? -
    – Je ne sais pas mais si c'est un voeu je pense qu'ils l'exauceront -

    Oui parce que j'avais dans l'idée, non pas de tuer Jaraël mais de le faire souffrir comme il m'avais fait souffrir tout ce temps ! Fier et déterminé, je me tournais vers Shanya. La panthère aux yeux dorés me regarda sans comprendre mais hocha la tête avant de se mettre en chasse.
    Nous avions fait un petit détour dans la forêt mais nous avions encore de la route pour arriver là où je voulais aller. L'endroit qui restait toujours dans mes pensées : la prison. Étrangement, Lorenzo ne se manifesta pas et je n'entendis pas ces phrases habituelles du genre « regardez moi je suis une personne merveilleuse ! ». Cela m'étonna légèrement avant que je ne me rende compte que le fait de vivre la nuit ne l'épuise.
    Nous avions donc conclu une sorte de marché : il me laissait son corps pour se reposer et je pouvais faire ce que je voulais. Certes, normalement, je me « nourrissais » mais je pouvais également faire autre chose.
    La nuit se termina, le jour nouveau arriva et je me cachais dans un abri en attendant, patiemment, le crépuscule. Bientôt....Bientôt je pourrais tenir ma vengeance ! Mes crocs se rallongèrent donc


    * Tu fais peur Kumo mais....Je te préfères comme ça. L'autre, je ne le supporte pas ! *

    « C'est vrai que certaines fois, j'ai envie de l'étrangler également »

    – Malheureusement, dans notre cas, ce serait considéré comme une tentative de suicide si vous m'étranglez vu que vous êtes dans mon corps. Ce serait un peu comme si je m'étranglais moi même -

    Tiens il était toujours réveillé celui ci....Bref, une fois le crépuscule arrivé je me mis en direction de la prison. Cependant, quelque chose m'empêcha d'entrer. Une haine indéfinissable m'envahis et je montrais les crocs, tandis que Shanya me prévenait que quelqu'un arrivait.
    Je me tournais discrètement pour voir le nouveau venu. Et bien, était ce le repas ou autre chose ? J'étais curieux de voir la suite des évènements
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Sam 06 Aoû 2011, 13:22

    De vieux bâtiments, l'air comprimé, la tension palpable, la liberté réprimée, le droit à la parole inexprimable. Je ne savais pas que cette bicoque tenait encore debout, depuis le temps je pensai qu'on l'avait déjà faite exploser. Je détestai cet endroit, il n'était ni intéréssant ou même utile de par sa création en ces terres, je le trouvai simplement de trop dans le paysage. Pourtant, il tenait fièrement debout, ce monument illégitime, je lui crèverai bien les yeux à ce fauve de pierres usées qui tenait dans ses enlacements perfides le droit de liberté. La prison, oui. Un jour, je la verrai en feu parce que si cette dernière était au service de la justice, sadique de pouvoir la servir avec efficacité, ce serait la justice qui amènerait la prison à son bûcher, j'en étais convaincu.

    Mais alors, pourquoi m'y être rendu si je détestai tant cet endroit malsain ? Et bien, le défi. Je interrogeai sur l’existence de mon coeur, sur le fait de ne jamais ressentir la moindre émotion, le moindre brin de sentiments ou un fantôme s'y rapprochant, alors peut-être qu'en allant où je m'attendais le moins à y être, alors peut-être se réveilleraient ces hantises envers l'endroit et que le reste suivrait. Mais bon, au final je passai juste mon temps comme je le pouvais car sur place, rien ne me venait, toujours aussi vide. C'était idiot au final mais ça me faisait prendre l'air, c'était au moins ça. Je restai devant l'air touriste, critiquant d'un regard l'architecture trop simple et l'aspect trop sombre, sans classe, ni pardon.

    Et puis enfin, un invité de dernière minute. J'aimais les imprévus et puis ça justifiait ma petite ballade qui s'était avéré inutile jusqu'à lors. Oui, je m'ennuyais, il allait peut-être m'amuser ? Enfin s'il ne fuyait pas. Vu son air de dégénéré, il ne semblait pas homme à fuir devant l'étrange. Et étrange, je l'étais paraissait-il à force de l'entendre. C'était ainsi que je m'avançai vers lui, démarche gracieuse à l'appui, petit effet de mèche pour le style, le regard caché par des cheveux bleus ébouriffés, je n'avais pas besoin de lunettes teintées pour passer incognito. Comment l'aborder ? Eh salut, moi c'est Naram, un génie qui désire rendre malheureux tous les gens qu'il rencontre ! Non, peut-être aimerait-il que l'on exauce un souhait ou deux ? Enfin trois en l’occurrence, pas le choix sur les statistiques. La loi était la loi dans notre race. Oui, plus j'y réfléchissais, plus son air de détraqué pouvait présager des souhaits intéressants à exaucer pour peu qu'il étaient réalisables vu la folie qui s'exprimait sur son visage. Mais qui ne tentait rien, n'avait rien, je tentai alors, déballant de sa boite mon nouveau jouet : un démon semblait-il ? Ou un vampire, je ne pouvais trop le dire de loin.

    " Vous cherchez quelque chose ? " dis-je à l'homme en face de moi, en pleines songes pensai-je, il semblait épris dans un combat intérieur. Ça ne promettait jamais rien de bon mais si sa léthargie continuait, j'allais m'en aller, c'était sûr, je n'aimais pas parler aux murs et aux légumes.
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Mar 09 Aoû 2011, 11:46

KUMO

    – Vous êtes réellement certain de.... -

    Mais déjà je ne l'écoutais plus. L'odeur insupportable de la privation de liberté me revint en mémoire. D'accord, j'avais mérité d'être enfermé car voler était un acte répréhensible mais avais je mérité d'être transformé ?
    Je m'en souvenais de tout, comme si tout s'était déroulé hier. Cela m'énerva tellement que je frappais le mur, violemment, faisant saigner le poing de Lorenzo. Aussitôt, mes prunelles s'enflammèrent et je passais ma langue sur le poing blessé pour récupérer le sang.
    Cependant, le goût du liquide était tellement bon que je ne remarquais pas que mes crocs étaient profondément plantées dans la chaire

    – Sans vouloir vous déranger, j'ai bien peur que ce soit mon sang que vous buvez....Même si vous êtes dans mon corps, il n'empêche que je me sens légèrement plus faible que d'habitude donc....Si vous pouviez arrêter de boire ? -

    Oh....Ah oui, c'était bien le sang de Lorenzo que je buvais et si l'homme devenait faible, qu'est ce que mon âme deviendrait ? Je n'avais aucune envie de disparaître donc je me forçais a me détacher de ce liquide vital si tentant.
    Soudain, mon attention fut alertée par Shanya qui me prévint, par une pensée discrète, que quelqu'un arrivait. Hum....Comme ça nous n'étions pas seuls dans ce lieu où la liberté n'était qu'une lointaine notion ? Intéressant.
    Il me demandait si je cherchais quelque chose. Pas spécialement, mais pourquoi ne pas lui faire croire le contraire :


    « Oh....Pardon je n'avais pas remarqué que je n'étais pas seul. Est ce que je cherche quelque chose ? On peut dire ça comme ça. En fait je cherche un moyen de me débarrasser de vieux souvenirs qui me hantent. Peut être pourriez vous m'aider si ce n'est pas trop vous demander »

    En moi, Lorenzo paraissait perplexe. Shanya, quant à elle, avait les oreilles plaquées contre la nuque et montrait les crocs, semblant se méfier de l'homme qui nous faisait face. Baissant ma main, sur laquelle il y avait encore la cicatrice de mes propres crocs, je lui caressais la tête.
    Elle se calma légèrement mais continua de regarder l'homme avec méfiance. Hum...Impossible de dire de quelle race il était....Un démon ?! Je ne sais pas. Un humain ? Peu probable...
    Un vampire ? Je l'aurais déjà senti. Hum...Cependant, laissant la mes réflexions, je me présentais – sous l'identité de Lorenzo puisque j'étais dans son corps - :


    « Lorenzo DeViglio. Enchanté. Et voici Shanya, ma panthère noire. Ne vous inquiétez pas, même si elle est agressive, elle finira par s'habituer a votre présence »

    Les poils de l'animal se hérissèrent, comme pour montrer qu'elle était en contradiction avec ce que je venais de raconter. J'eus alors un sourire sauf que, quand c'est moi qui apparaissait dans le corps de Lorenzo, je ne pouvais empêcher mes crocs – signes distinctifs des vampires – à s'allonger et mes yeux changer de couleur.
    Je sentais que l'homme devant moi n'était pas idiot et alors ? S'il devinait que j'étais vampire, qu'est ce que cela changeait ?

    – Vous n'allez tout de même pas l'attaquer ? -
    – J'avoue que l'idée m'a bien traversé l'esprit quelques instants en effet -


    Je laissais la cette « conversation intérieure » et je me tournais vers mon interlocuteur réel.

    Spoiler:
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Mer 10 Aoû 2011, 23:41

    Cinglé ? Le terme était faible et inadapté. Ce type, un vampire, suçait son propre sang. Je rêvai ? Non, impossible. Je me frottai les yeux un peu bêtement mais non, aucune illusion de mon esprit malade, ce type suçait son propre sang pour se nourrir. Logique dirai-je. Alors, il ne me répondait pas, peut-être étais-je inintéressant ou.. invisible, mais en plus il se battait avec lui même. Étais-je vraiment en face de la prison ? Avaient-ils ouverts un confinement psychiatrique depuis peu ?

    Je restais pourtant d'un calme olympien, regardant la scène sans montrer la moindre expression d'étonnements, je fronçai tout de même légèrement les sourcils, me demandant si j'allais le voir s'évanouir. Quelle amusante forme de suicide pensai-je même. Une parmi tant d'autres après tout, plus loufoque que ce que j'avais put voir par ailleurs mais bon. Voulait-il vraiment mettre fin à sa vie ? Je savais que l'immortalité vampirique était un lourd fardeau pour certains mais c'était une drôle de façon de se venger de la mère nature farceuse qui l'avait rendu ainsi addictif au sang et à la nuit.

    J'allais le laisser à ses vieux démons intérieurs quand il daigna enfin remarquer ma présence. Enfin, oui c'était le mot. Il s'excusait et puis tiens, il requerrait même mes services. Enfin un peu de boulot en cette longue période chômage ! C'est à dire qu'avec les folies de Delix et les magiciens en rûtes qui faisaient leur crise juste derrière, les gens, s'ils survivaient, étaient déjà bien heureux face à ce monde qui partait en vrille, sans quoi nos rêves de pacotilles, à nous génies, ne leur étaient pas vraiment utiles.

    " Enchanté Lorenzo. Je me présente également, appelez moi Naram. Génie au service de ces rêveurs et le pire cauchemar des vieux souvenirs ! Que puis-je faire pour vous ? " Lui dis-je en regardant la panthère à laquelle en tout cas, moi, je ne m'habituerais pas. J'étais plutôt difficilement ami avec les animaux. Ils ne m'aimaient pas et c'était franchement réciproques. Allez savoir pourquoi, avec le temps je m'étais habitué. J'éprouvai déjà assez de mal à être ami avec les hommes, ce n'était pas non plus pour me farcir leurs félins et autres chiens boiteux qu'ils avaient retrouvé, bourrés de maladies, au coin d'une rue sale.

    Spoiler:
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Jeu 11 Aoû 2011, 00:51

KUMO

    Hum...Génie ? Tiens donc, pour une fois que je pensais à cette race voici qu'un de ses nombres pointe le bout de son nez. Quelle curieuse mais sympathique coïncidence. En plus il se disait être au service des rêveurs et le pire cauchemar des vieux souvenirs.
    Cependant, qu'avais je besoin ? Avais je vraiment besoin d'un Génie ? Je n'en savais franchement rien

    – Vous n'allez pas commencer a vous mettre a douter ? Que recherchez vous à la fin ? -

    Je recherchais la vengeance, quelque chose qui me permette de me sentir mieux. Je ne pouvais pas me débarrasser du vampire qui me hantais mais je pouvais mettre ma « vie » au service de la vengeance et cet homme me proposais de m'aider.
    Un génie. Selon la légende, j'avais le droit à trois vœux. Shanya n'était pas convaincue et grondait à mes cotés mais je passais distraitement ma main dans son pelage de nuit. Cela ne servait a rien de s'énerver, autant rester calme

    – Dit l'homme qui vient d'éclater mon poing contre le mur, sous l'effet de la colère ! -

    De nouveau, je ne répondis pas, me contentant de regarder mon interlocuteur « réel ». Il se faisait appeler Naram. Hum...Peut être pourrais je l'utiliser d'une quelconque manière pour arriver à mes fins ?
    Je réfléchissais puis, je n'eus aucun remord a tout lui dire, de but en blanc, sans aucune pudeur :


    « Je cherche un moyen de me venger d'un homme...D'un vampire pour être plus précis. Je ne vais pas vous raconter l'histoire en entier mais je ne peux malheureusement pas tuer cette créature. À mon grand dam d'ailleurs »

    D'accord, c'était un peu vague comme information mais que pouvais je bien lui dire d'autre. Je n'allais pas lui raconter ma vie en détail non plus ! Shanya montra les crocs et se mit en position, prête à bondir : elle ne faisait décidément confiance a personne.
    Lorenzo se taisait, semblant perplexe. Il ne savait plus trop où cette conversation était censée nous mener. J'avouais que je n'en savais rien moi non plus, mais je continuais :


    « En fait c'est assez compliqué. Cet endroit me rappelle tellement de souvenirs que je pourrais en avoir la nausée. Malheureusement, cela fait 80 ans que je ne ressens aucun sentiment a part la haine ! »

    De nouveau, je serrais les poings de Lorenzo jusqu'au sang mais, cette fois, le liquide ne me tentais plus. Je le laissais donc couler pour atterrir sur le sol froid de la prison. Je regardais ensuite Naram en me demandant ce que je pourrais bien lui demander.
    Puis, lentement mais sûrement, je réussis a me calmer. Le sang cessa alors de couler et je léchais juste la cicatrice. J'eus un petit rire sadique avant de plonger mes yeux noirs – qui différenciaient du physique rouge de Lorenzo – dans le regard de Naram : [/i]

    « J'ai entendu dire que les Génies exaucent trois vœux pour leur maître ? Est ce exact ? Si tel est le cas, il se pourrait que j'ai, en effet, besoin de vos services »

    Mon rire s'éleva dans les airs et résonna sur les murs de la prison. J'allais peut être avoir droit a ma vengeance ! J'attendais ça depuis tellement longtemps !
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Ven 19 Aoû 2011, 01:50



    Ce qui était plutôt drôle ou plutôt navrant, c'était.. Heu, et bien son rire. Un rire assez caractéristique du grand méchant moustachu qui veut dominer le monde et faire périr tous les gentils qui veulent la paix et l'amour. Un rire qui remplissait l'air, étouffait presque, me rendant d'ailleurs assez mal à l'aise. Pourtant, je m'étonnais à rester aussi calme face à pareil interlocuteur que je le savais à coup sûr, était plus apte à se parler à lui même qu'à parler au petit génie qui faisait des heures sup' pour qu'on lui casse les oreilles avec des grognements de panthère.

    Oh que je n'aimais pas les bêtes mais dieu savait que si ces dernières me tapaient sur le système, je leur sautais à la gorge. D'ailleurs, je pensais déjà, en attendant que le démon-vampire-je-ne-sais-quoi-d'autre finisse sa conversation avec lui même, à diverses méthodes de torture, transformant le félin en petit pékinois, pourquoi pas. Bon ok, niveau torture ça n'était pas méchant mais je n'allais pas faire souffrir un animal qui devait évidemment déjà souffrir de voir son maître se torturer à débattre avec lui même du temps qu'il devait faire, alors bon. Pis la vue du sang ne m'avait jamais attiré, je ne comprenais pas pourquoi c'était la mode : Du sang, du sang, du sang ! Oui enfin, tout le monde en a, il n'est pas nécessaire d'en faire une obsession. Le sang c'est la vie, non ? Et bien dans les mentalités populaires, voir du sang c'est affronter la mort. Je ne savais trop pourquoi je pensais à ça mais peut-être que comme mon interlocuteur, je trouvais les gens en général assez paradoxales, sauf que, alors que le vampire qui me faisait face réfléchissait trop, je pouvais reprocher à la population en général de ne pas assez réfléchir. Des moutons qui suivaient les peurs populaires des autres moutons. C'était drôle à voir au final, navrant, mais drôle, eux aussi.

    Bref, le syndrome du "je me parle tout seul" semblait me contaminer, j'étais perdu dans mes songes comme Lorenzo, à croire deux légumes entrain de se regarder dans le blanc des yeux, bavant presque, sans se dire un mot. Il suffisait, un peu d'action, bon sang ! Je m'extirpai de mon auto-état végétatif pour répondre à sa question.

    " En effet Lorenzo, vous avez le droit à trois vœux. Ni plus, ni moins. Je vous baratinerai bien sur la portée de mes pouvoirs, qu'il faudrait laisser libre cours à votre imagination que je peux d'or et déjà prédire comme, débordante, mais justement.. Il n'est pas nécessaire de s’embarrasser par de telles formalités d'usage. Vous semblez savoir ce que vous voulez. Alors je vous écoute mais n'oubliez pas, avec Naram-Sin, tout est possible ! Je peux vous débarrasser de parasites nuisibles jusqu'à vous apporter la plus belle péripatéticienne albinos sur un plateau d'argent si c'est la luxure qui vous motive ! Mais bon, si vous me parlez de haine depuis plus de 80 ans " je pensai alors à mes milles bougies que je soufflai chaque année.

    " alors après tant de temps à haïr le destin pas très sympa avec vous, libérez-vous de vos chaines, lâchez tout ce que vous avez sur le coeur et souhaitez ! " c'était un peu son anniversaire pensai-je, il souhaitait mais devrait le dire à haute voix parce que sinon, et bien ça ne se réaliserait pas. Encore une croyance populaire, totalement idiote.

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Ven 19 Aoû 2011, 20:58

KUMO

    Intéressant. Ainsi donc j'avais le droit a trois vœux. Cependant, le vœu que je voulais avoir personne ne pourrait me le donner même pas un génie aussi puissant que semblait l'être Naram-sin même si je n'avais pas encore eut d'idée concernant sa puissance.
    Non...Parce que je voulais regagner mon corps et ne plus être dans cette apparence qui ne me convenait pas

    – Dites que je vous gêne tant que vous y êtes ! Dois je vous rappeler que vous êtes dans mon corps ?! -
    – Cessez donc de m'interrompre ! Dois je également vous rappeler que nous ne sommes pas seuls ! Vous êtes ridicule ! -
    – Je suis ridicule ?! Très bien, vous l'aurez voulu ! -


    « Je.... »

    Je ne pus rien dire de plus : la tête de Lorenzo bascula en avant et je fermais les yeux avant d'être relégué, de force, au second plan


LORENZO

    Pour qui se prenait il cet idiot ?! Il me traitais de quelqu'un de ridicule alors que c'était lui qui ne savait pas ce qu'il voulait. Je relevais alors la tête en regardant mes mains : j'avais bien prit possession de mon propre corps et cela faisait du bien !
    Je regardais ensuite Naram-sin qui semblait être, également perdu, dans ses pensées. Mon regard était devenu rouge, ce qui contrastait avec le regard noir de Kumo. Peut être l'homme avait il vu la différence ?

    – Bien évidemment qu'il voit la différence ! A part si cet homme a votre niveau d'intelligence qui n'est pas élevé ! -


    « Naram-Sin c'est bien cela ? Pardonnez ce spectacle affligeant mais, voyez vous, mon histoire est assez compliquée à raconter et guère intéressante. Vous pourrez m'accorder trois vœux dites vous ? Malheureusement j'ai bien peur que le vœu que je formule soit irréalisable »

    Oui car, même si Kumo et moi nous ne nous entendions pas, il y avait bien un sujet sur lequel nous étions uni : trouver un nouveau corps pour ce vampire pour qu'il n'ai pas encore a squatter le mien sans mon autorisation.
    Shanya s'agita mais je ne pouvait rien faire car ce gros chat noir ne m'obéissait pas. Libérez vous de vos chaînes ? Plus facile a dire qu'à faire je le crains. Soupirant, je répondis a mon interlocuteur « réel » :


    « Malheureusement, dans mon cas, il m'est impossible de me libérer de mes chaînes puisque l'endroit dans lequel je me retrouve prisonnier est mon propre corps. Autant être honnête avec vous même si je suppose que vous aviez déjà remarqué le changement »

    En moi, Kumo grommelait mais je le laissais bouder tandis que je regardais Naram-Sin en me disant que, s'il me proposais trois vœux s'était qu'il était sûrement un génie. Soudain, je me tins la tête en grimaçant : Kumo hurlait et cela me faisait mal a la tête.
    Cependant, je tins bon et offris un grand sourire a « notre invité »
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Dim 28 Aoû 2011, 21:17

    " Mais si tu ne souhaites pas, tu ne pourras jamais le savoir, Lorenzo. " prononçai-je clairement avec une pointe d'agacement. Quoi ? Comment ça j'étais par nature d'une patience infinie ? C'est exacte mais perdre mon temps, ça, je ne le supportais guère. J'étais là pour m'amuser. Il n'allait pas me répéter à longueur de journée que je ne pourrais rien faire pour lui parce que vraisemblablement, il était menotté par une malédiction auquel nul ne saurait trouver remède. Je ne compris pas tout de suite puis, je remarquai que ce que j'avais pris pour une forme de schizophrénie était en réalité une sorte de possession démoniaque d'un corps. Deux âmes se partageaient un même corps. La voilà, la raison de ses absences. La voilà, la justification à ses débats intérieurs.

    " Pas facile de cohabiter avec un Némésis auquel on devient rapidement allergique n'est-ce pas ? " dis-je en riant dans une sorte de compréhension de ce que l'autre pouvait ressentir. Je n'aurais pas aimé être à sa place.

    " Et bien soit ! Ces chaînes seront plutôt difficiles à briser mais je peux le faire, toutefois, si vous le souhaitez l'un comme l'autre. Peut-être avez-vous un autre vœu à me formuler avant que je ne tente de réaliser cette prouesse là. N'ayez pas peur, je vous prie, de vous laissez aller à rêver ! "

    Je me mis à tourner autour de l'homme possédé avec une lenteur royale, tel un fauve princier, mes cheveux ébouriffés cachant le bleu de mes yeux à travers lesquels, on le voyait, je tentai de capter l'essence de l'âme de Lorenzo ou son partenaire indésirable.

    " Je ne peux être au service que de l'un de vous. Ce sera donc Lorenzo vu qu'il s'est présenté à moi sous cette appellation, le premier. Il va falloir creuser dans votre esprit mais je suis sûr que nous pourrons trouver un accord et faire affaire. "


    Et puis finalement, la prison sembla être le décor idéal. Deux âmes prisonnières d'un corps, l'ambiance était parfaite, il fallait vraiment le dire. Pourquoi était-il venu là ? Dans l'espoir de trouver libération ? Mais s'il la savait déjà perdue. Pourquoi la désirer avec obstination ? On ne rencontre pas des génies tous les jours, encore moins un qui n'aurait pas déjà fuit.

    " Je peux vous aider Lorenzo. Faites moi confiance. Votre périple peut prendre fin aujourd'hui d'un simple souhait. Votre destin est entres vos mains, il sera ce que vous en faites. A vous de faire vos propres choix et je m'en remettrai à vous pour la suite des évènements. "


    Spoiler:

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