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 Lieux de Décembre/Janvier (RP pour tous)

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Ven 23 Déc 2011, 00:54

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Lieux de Décembre/Janvier (RP pour tous) 184425masterofkey1

Le Maitre des clefs est un être des plus mystiques, voyez-vous, on le voit jamais et pourtant lui il serait capable de pénétrer dans votre chambre par votre buanderie. Ce bonhomme aux dons particulièrement étranges possèdent un autre pouvoir, celui de voir l’avenir du personne, pour cela il lui suffit d’enfoncer l’une de ses clefs à l’intérieur de la personne dont il veut connaître l’avenir potentiel.

Parlons maintenant de son lien avec le lieu, la prison dans ce cas là. Pour acquérir le don de créer des clefs universelles, il lui fallut beaucoup de temps... et du temps il en avait quand il croupissait en prison pour un crime qu’il n’avait pas commis. La première clef qu’il confectionna était donc en bois, elle permettait d’ouvrir la porte de sa propre cellule ! C’est ainsi qu’il s’échappa de la prison...une première fois.
Quelques semaines après son évasion, il se fit de nouveau attraper, on lui retira sa clé et le remit dans une pièce entièrement noire. A partir de là, le désespoir l’envahit et il finit par se suicider, veines tranchés par ses propres ongles. Il était devenu malgré lui, une ombre, chose à laquelle il profita pour s’échapper, étant immatériel, les murs n’étaient plus des obstacles pour lui.

Par la suite, il se perfectionna dans sa maitrise des clés pour pouvoir libérer les innocents de leur cachot. Il est capable d’ouvrir n’importe quel serrure. On dit qu’il fusionne ses pouvoirs à ses clefs ce qui a pour effet de ne pas ouvrir les portes qui donne accès à un lieu mais la clé qui ouvre le passage, la porte ne devient alors qu’accessoire. C’est à dire qu’il peut par exemple, grâce à la clé du palais de la Reine Mitsuko, ouvrir une porte de WC mais en fait cela ouvrira la porte de la Reine.


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Sam 24 Déc 2011, 00:35

« Mais puisque je vous répète que ce n’est pas moi ! Hé ! »

Les vaines paroles de Tostaky résonnèrent dans le vide. La lourde porte de fer se referma sur la petite cellule exigüe dans laquelle on l’avait jeté. Tout en tapant du poing contre le dur panneau, il se remémora comment il était arrivé ici. Quelques heures auparavant, un groupe de miliciens était entré dans sa chambre, et, sans motif, l’avait trainé jusqu'à la prison. Là-bas, un homme de haute stature, le visage caché dans une cagoule noire, uniquement percée de deux trous pour les yeux, lui avait lu son acte d’accusation.

« Tostaky Giit’sy, par la présente, est accusé de pillage de tombe, et en outre, d’irrespect des horaires d’ouverture d’un lieu public, d’atteinte sur la vie de mort-vivant, et de légitime défense sans motif ! »

« Quoi ?! Mais c’est absurde, qui est-ce qui…! »

Il fut stoppé net dans sa phrase par un des gardes, qui lui asséna un violent coup dans le ventre avec le manche de sa lance. Le souffle coupé, à genoux dans la poussière, il ne put qu’écouter le bourreau continuer sa lecture.

« Hem. Je reprends. Donc. Légitime défense… Ah ! Il est condamné à un emprisonnement d’une période indéterminée. Conduisez monsieur en cellule. Ça vous apprendra à outrepasser la loi !»

Tout ça ressemblait à un rêve. L’acte d’accusation était de toute évidence complétement faux et injustifié, et la peine complétement disproportionnée. L’Orisha réfléchissait, tentant de trouver une explication à toute cette mascarade. On devait lui faire une blague… mais qui avait le bras assez long pour se permettre une blague de la sorte ? Cela n’avait ni queue ni tête. L’abattement commençait à gagner le détenu de force. Tehr était restée à l’auberge, avec toutes ses affaires, d’ailleurs. Il était vêtu d’un simple pantalon de toile, d’un gant de cuir, pour cacher sa main éthérée. Ne pas sentir le poids de son gant d’acier était très troublant, tout comme ne pas entendre les remarques télépathiques de sa grenouille.

Il examina à nouveau la pièce dans laquelle il était. Les murs de pierres assemblées étaient couverts de lichen et de toiles d’araignées, et à l’un d’eux était fixé des anciennes chaines. Le sol, constitué la même manière que les parois, était recouvert dans un coin par une paillasse où les prisonniers étaient censés dormir. Le reste du cachot était vide, noir et humide. Orodreth frissonna, et alla s’asseoir dans un coin, en attendant de trouver une solution.

Et il attendit, encore et encore. Mais rien ne lui vint, et au moment où le désespoir s’emparait de son âme, il hurla :

« Libérez-moi, enfin ! Ou donnez-moi les clefs, je m’en sortirais seul ! »

Et dans un vent glacé, une voix lui parvint :

« Ah, ça je peux. »

Il fit volteface, et se retrouva nez à nez avec un visage d’homme livide, à travers duquel il voyait le mur de sa cellule. Le spectre, car c’est ce qu’il semblait être, paraissait jeune, ses cheveux blonds tiraient maintenant sur le blanc laiteux, comme ses yeux, qui dévisageaient l’Orisha jusqu’au plus profond de lui-même. A son cou pendait un trousseau de clefs, toutes différentes les unes des autres. Parmi celles-ci Tostaky vit des clefs en or, en argent, certaines longues et fines, d’autre de la taille d’un ongle, brillantes comme des étoiles, ou ternes comme la plus banale des serrures à laquelle elles devait correspondre. Passée la surprise de l’apparition spectrale, Orodreth déglutit, et demanda :

« Vous… Êtes une ombre, c’est cela ? Un spectre de mort qui n’est pas retourné à la terre ? »

Puis, tandis que l’autre acquiesçait, il poursuivit, une nouvelle lueur dans les yeux :

« Vous avez dit pouvoir m’aider ? Comment ? Vous avez les clefs ?! »

Le fantôme hocha la tête et sourit tristement. Sans répondre, il arpenta la cellule de long en large, effleurant une pierre ici, humant une autre là. Il tournait, comme si la pièce lui était familière. Au moment où Tostaky allait reposer la question, il détacha lentement une clef de son trousseau. Il la fit tourner entre ses doigts, et la montra à l’Orisha. Celui-ci avança, et tenta de l’attraper, mais la main de l’ombre se referma sur l’objet, et il fit non de la tête.
« Tu dois la mériter… Joue contre moi, et si tu gagnes, elle sera tienne… A jamais… »

A jamais ? Le fils d’Antarès ne comprenait pas. C’était une clef, rien de plus. Elle devait ouvrir la porte de la prison, et voilà tout. La voix du spectre était doucereuse, enchanteresse, et elle avait fait disparaitre toute trace de renoncement dans le cœur du détenu. Sans attendre le consentement de son interlocuteur, il sortit de nulle part un échiquier de cristal. Le plateau de jeu se mit de lui-même à flotter en l’air, et de petites pièces apparurent. La moitié était en onyx, d’un noir profond, et l’autre était taillée dans l’ivoire le plus blanc.

Des échecs. Tostaky connaissait les règles, mais il n’avait jamais été un des meilleurs… Il y jouait enfant contre son père adoptif, et les rares fois où il avait gagné s’apparentait plus à une faute d’inattention de la part de son adversaire. Mais là, il n’avait plus le droit à l’erreur. Si l’ombre avait réussi à entrer si simplement, sortir sans laisser de traces ni espoir à l’Orisha était chose aisée. Il était du côté des blancs, à lui de commencer, donc. Il saisit un pion, et le fit avancer de deux cases au centre de l’échiquier.

Immédiatement, son adversaire avança lui aussi un pion, d’une case. La partie avait débutée, Orodreth mobilisait toute son attention sur le jeu, tentant de percevoir une stratégie adverse, mettant lui-même au point des plans pour battre l’ennemi. Puis arriva la première pièce mangée par l’ombre, un simple pion sans importance. Sans qu’il ait le temps de comprendre ce qu’il se passait, le joueur blanc se retrouva seul, ses vêtements et son équipement sur lui, et en face de lui un unique homme armé d’une épée. Hurlant de rage, le guerrier se précipita sans sommation vers lui, et commença à l’attaquer. Après quelques parades et coup d’estoc, Tostaky finit par lui porter un coup à la hanche, et il fut ramené immédiatement dans la prison, devant l’ombre.

« Que… Qu’est-ce qu’il s’est passé ? »

Un sourire énigmatique se dessina sur le visage translucide du revenant, qui continua de jouer, tout en regardant son adversaire. L’Orisha hésita, puis prit une autre pièce, et la déposa sur l’échiquier. Il allait lui falloir jouer en redoublant de prudence. Ce n’était pas un jeu normal, pas plus que son adversaire ne l’était. Puis la partie continua, les pièces blanches tombaient une à une, entrainant à chaque fois un nouveau combat, parfois contre un cavalier, parfois contre un fou. La partie tournait à l’avantage du fantôme aux clefs, sans qu’Orodreth puisse y faire quoi que ce soit. Puis ce fut au tour de la reine de tomber. Aussitôt il se retrouva devant une magnifique femme, aux cheveux blancs immaculés. Elle portait une robe légère, laissant entrevoir une grande partie de sa cuisse. Elle approcha lentement de l’homme en face d’elle, et passa ses longs bras autour de son cou. Puis elle susurra à l’oreille de sa victime :

« Meurs… »

Ses canines se muèrent en crocs, et dans un hurlement hystérique, elle plongea sur l’Orisha, démuni. Voyant sa dernière heure arriver, il ferma les yeux, attendant le moment fatidique. Puis il repensa à la raison qui l’avait amené ici, si absurde, si stupide. Non. Il ne pouvait pas finir comme ça, pas pour rien. Il repoussa violemment le vampire, et d’un geste rageur, la poignarda au cœur de sa dague. De retour devant l’échiquier, il haleta. Les combats étaient peut-être imaginaires, sa fatigue, elle, était réelle. Il regarda où en était ses pièces. Un pion, et son roi. Il était perdu. Ses pensées filaient à toute vitesse, cherchant une solution, mais tous ses plans tombaient à l’eau, les uns après les autres. L’Ombre allait repartir avec sa clef, et lui allait moisir ici, en laissant Tehr seule, et démunie.

A cette pensée, son sang ne fit qu’un tour. Il redoubla d’efforts, encore et encore, il chercha une échappatoire. Puis il trouva. Une brèche dans la défense de son adversaire. Il avança lentement sa main, prit son roi, puis d’une voix tremblante, déclara :

« Echec… et Mat. »

L’échiquier disparut immédiatement, comme les pièces, et il releva la tête vers le spectre. L’Ombre aux clefs le regarda, sourit, et tendit sa main, sur laquelle était posée une unique clef, noire, comme le joueur qui avait été battu.

« Cette clef t’ouvrira toutes les serrures, sert-en à bon escient. »

Et il disparut, comme si il n’avait jamais existé. Seule la clef d’onyx demeura. Tostaky la saisit, et d’une main peu assurée, la glissa dans la serrure de la porte du cachot. Une fine lueur jaillit de l’orifice, et un déclic se fit entendre. L’Orisha se précipita à l’extérieur, et, avec un dernier regard vers la cellule, retourna auprès de sa grenouille, sa clef en main.

[80 (+- 5%) lignes]
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Dim 25 Déc 2011, 02:23

Spoiler:

Je terminais enfin de répondre à une requête d'une vieille dame en ville : récupérer son chat perché en haut d'un arbre. Je n'avais certes pas gagné beaucoup mais mes efforts avaient enfin payé et j'allais savourer ma première bière financée autrement que par le vol, même si aucun aliment n'avait plus aucun goût à présent.

En chemin, j'aperçus deux gardes qui consultaient des parchemins. Soudain, ils me regardèrent. Je les regardais à mon tour. On se fixa du regard environ cinq secondes avant qu'ils ne se dirigent vers moi.
"C'est bien vous là ?"

Ils m'avaient pris en sandwich et me montraient un dessin bâclé représentant un visage vaguement ressemblant au mien.
"Heu ... Peut-être, j'en sais rien. Pourquoi ?"

"Vous vous nommez bien Alec Kuro ?"
"Heu ... Oui, à ce que je sache je m'appelle encore comme ça !"

"Vous êtes en état d'arrestation !"
"Comment ?"
J'avais à peine eu le temps de m'exclamer qu'ils m'infligeaient déjà une prise douloureuse avant de nouer mes mains dans mon dos et de m'emmener fermement vers une carriole.
"Comment vous connaissez mon nom ? Et Pourquoi vous m'arrêtez ?"

Ils ne dirent rien de tout le trajet qui m'emmena à la prison, sauf pour me faire taire quand je murmurais à Seijin de se cacher dans le sac. Arrivé à la prison, je fus surpris par l'ampleur du bâtiment et la sécurité qui y était attachée.

J'arrivais dans une grande salle, présidée par trois hommes, vêtus d'habits de nobles, les doigts sertis par des bagues en tout genre. J'espérais qu'on m'explique enfin de quoi j'étais accusé, je n'allais pas être déçu !

"Alec Kuro, vous êtes actuellement accusé de
- Délit de pillage d'étales
- Intrusion et cambriolage dans dix maisons
- Profanation d'un monument religieux et du cimetière adjacent"

"QUOI ? Tout ça ?"
"Ce n'est que me début !"

Après avoir énoncé les quarante deux chefs d'accusation dont l'intrusion dans la demeure d'une certaine Mitsuko - ne la connaissais pas de nom, je ne sais même pas comment je serais entré chez elle en ne sachant rien des lieux - et la tentative de génocide contre un groupe d'elfes, il fit une pause. Ne trouvant pas quand et comment j'aurais pu faire une chose pareille, je tentais de me défendre :
"C'est impossible que j'ai pu commettre autant de délits ..."
"Et de crimes !"
"Bon ... Et de crimes, sans le savoir ! Et d'abord, je suis censé avoir fait tout ça quand ?"

Deux mois ! J'avais fait tout ça en deux petits mois ! Le problème est que je ne m'en souvenais pas. Quoique, en y réfléchissant, la seule explication probable était ...
"Fukkatsu ! Oh l'enfoiré !"
"Surveillez votre langage !"

"Ce que je veux dire, c'est qu'il y a un peu plus de six mois, j'ai laissé un ... une sorte de fantôme posséder mon corps. Il a cessé de s'en servir il n'y a que quatre mois ! Il m'a promis qu'il n'avait rien fait de mal."

"Mais bien sur. On est censé vous croire sur parole ?"

"Mais puisque je vous le dis, vous allez me croire OUI ?"
Je m'étais emporté en un instant, mes yeux se mirent à émettre une lueur rouge et les gardes me mirent à terre.
"Faut-il que je rajoute la tentative d'intimidation sur un haut gradé ?"

"Non, ça ira, désolé."
Ils partirent tous les trois pendant deux minutes, avant de revenir en trombe.
"Alec Kuro, après délibération ..."
*Délibération mon c** *
"Vous êtes condamnés à la peine capitale, vous serez exécuté dans exactement deux jours !"

"Comment ? Vous vous fichez de moi ! C'est injuste ! Je n'ai même pas pu prouver que j'av..."
Un des gardes - qui devait en avoir assez de m'entendre déblatérer des inepties - m'asséna un coup dans la nuque qui me fit voir des étoiles. J'avais une impression de déjà vu quand on me traina à travers le pseudo tribunal puis dans toute la prison. Je pus profiter d'une pause de quelques secondes, le temps d'entendre une énième porte s'ouvrir, avant que l'on ne me jette dans une cellule sombre, qui s'avéra être noire quand ils fermèrent la porte. Lorsque je repris complètement mes esprits, je vis que j'étais dépouillé de tous mes biens et privé de Seijin. Ma capacité de vision nocturne fut inutile, car il n'y avait presque rien à voir, à part des traces de griffures sur toutes les surfaces de la pièce qui était aussi exigüe que celle où j'avais passé presque dix ans de ma vie. Cette cellule en pestait le sang séché et j'avais du mal à garder mon calme et contenir ma colère.

Je devais à tout pris me reprendre et trouver un moyen de sortir. Me calmant, j'examinais la serrure qui ne laissait passer qu'un faible rayon lumineux. Elle avait l'air plutôt compliquée à crocheter, mais pourquoi pas essayer ! Me mordant le doigt, je parvins à créer un entraineur en me concentrant assez. Le crochet en serpentin était bien plus compliqué et je dus m'y reprendre à six reprises avant de parvenir à en modeler un utilisable. Je fabriquais aussi un crochet à pointe diamant avec mon sang, du second coup celui-ci ! Essayant de racler la serrure avec le crochet en serpentin, j'abandonnais au bout de quinze longues minutes. Je tentais immédiatement après de crocheter la serrure, mais l'entraineur se cassa, mettant fin à toute tentative. Énervé au plus haut point, je grognais au lieu de penser :
"Comment je vais m'en sortir maintenant ?"

"Ah ! T'as pas encore réussi à ouvrir ? Dommage !"
Je sursautais de surprise quand je vis quelqu'un traverser le mur.
"Vous êtes qui vous d'abord ?"

"Pour faire simple, on m'appelle ne maître des clés."
"Le maître des ... D'accord ! Donc je suppose que vous connaissez un moyen de me faire sortir d'ici ?"

"Évidemment ! Mais crois-tu que je vais te le céder si facilement ?"
"Non ... Forcément ... Ça aurait été trop beau. Qu'est ce que vous voulez exactement ? Vous voulez aussi emprunter mon corps pour une durée limitée en toute bienséance je présume ?"

"Primo : arrêtes de me vouvoyer, ça m'énerve ! Secundo : j'aimerais que tu me rendes un service ..."
"Nous y voilà ..."
"Tu vas me laisser continuer !"

Pour un mort, il paraissait bien susceptible. Je le laissais donc parler, je n'avais rien de mieux à faire de toutes façons.
"Je t'aurais bien proposé de te suicider, ça aurait été plaisant à voir, mais tu sembles tenir à ta vie. Que dirais-tu de faire le tour du propriétaire ?"

J'avais déjà visité la plupart des zones principales de la forteresse, dans les vapes certes, mais l'idée de refaire un tour ne m'enchanta guère. Je tentais cependant d'en apprendre un peu plus sur ses intentions, elles ne pouvaient pas être aussi fourbes que celles de Fukkatsu.
"Juste un tour du propriétaire, et je suis libre ?"

"En fait non, pas vraiment. Comme tu l'as sans doute compris, je peux sans problème libérer n'importe qui dans ces lieux. Le véritable souci est qu'ils ont peur de s'enfuir, peur de se refaire prendre, même s'ils sont innocents. Il y a actuellement trois autres personnes enfermées dans ces blocs, il faut donc que tu les aides à s'échapper. En contrepartie, je t'offre cette clé. Elle te permettre d'ouvrir n'importe quelle porte. Si tu ne respectes pas tes engagements, je te le ferai payer cher."

Je réfléchis un instant. Après tout, l'idée n'était pas si mauvaise et je pourrais même faire payer les gardes de m'avoir assommé de la sorte.

"Bon, ça me va, allons-y."

Il me tendit alors la clé que je pris, puis il disparut. Lorsque j'insérais la clé dans la serrure, celle-ci tourna et je sortis de la cellule. Au même moment, trois autres cellules s'ouvrirent. Je me dirigeais vers chacune d'entre elles, expliquant à chaque occupant pourquoi je me tenais devant eux. Je devais être plutôt convaincant car ils me suivirent sans broncher. Mettre le premier garde à terre fut d'une facilité déconcertante, sûrement parce qu'il nous tournait le dos. Je me nourrissais sur son corps avant de repartir. Son sang me remit d'aplomb, même si le goût laissa à désirer.

Trouvant facilement la remise, je récupérais mes effets personnels et chacun m'imitait, apparemment heureux de retrouver leurs objets fétiches. Personnellement, je jetais un œil dans mon sac, le refermant aussitôt pour ne pas réveiller Seijin qui dormait paisiblement. J'eus l'idée de rendre visite à un des juges, profitant de la clé pour ouvrir la porte verrouillée. A mon grand étonnement, celle-ci s'ouvrit et je vis le juge affalé à terre, complètement horrifié. Le serrurier avait des pouvoirs qu'il ne fallait pas prendre à la légère !

Profitant de son état semi-conscient, je tentais de l'hypnotiser. La première tentative n'eut pas d'effet, la seconde fut plus fructueuse. Il me regardait fixement, les pupilles dilatées. Je le faisais parler et fouillait par la suite quelques dossiers, constatant que mon accusation n'avait été qu'un gigantesque quiproquo - Fukkatsu n'y était pour rien, finalement - les noms ayant été échangés à la va-vite avec mon véritable dossier, bien que je ne compris pas pourquoi j'en avais un, justement.

Je retournais devant le juge et le replaçais sous mon contrôle. Je lui ordonnais alors de corriger son erreur. Je l'incitais aussi à effacer l'ardoise sur les agissements présumés de mes protégés et de supprimer toutes les informations qu'il possédait sur chacun d'entre nous. Je lui demandais enfin un chemin discret vers la sortie qu'il me décrit avec précision, avant de le forcer à oublier cette rencontre.

Je le laissais au bons soins du serrurier avant de mener la troupe vers la sortie, possédant maintenant une clé unique au creux de ma main.
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Ven 30 Déc 2011, 00:04

Ellana était arrivé il y a deux jour dans cette ville, parce qu'on lui avait proposé un contrat, mais aussi parce qu'elle avait entendu que la ville en question comportait une grande bibliothèque. Même si cela ne se voyait pas, elle aimait lire et comptait en acheter un. Décident qu'elle devait faire son contrat avant d'acheter son livre, Ellana Commença à chercher le repère du type qu'elle devait tuer, un certain Lorne. Cherchant un peu partout, elle finit par trouver un de ses sbires, qui au lieu à son habitude de l'attaquer décida cette fois d'utiliser une manière plus discrète et de le suivre. Pendant une heure, il tourna en rond, volant des gens, puis il commença à tourner de ruelle en ruelle. Pour ne pas qu'il se doute qu'il se faisait suivre, Ellana pris la voie des toits. Au final il rentra dans un bâtiment désaffecté. Elle entra dans le bâtiment par une fenêtre brisée, et observa les gens qui était à l'intérieur, environ dix et son hommes était en train de leur crier dessus. Décident de ne plus se la jouer discret, Ellana sauta au sol. Étonner de la voir, ils la regardèrent tous d'un drôle d'air, et ils réagirent que lorsqu'elle tua son premier homme. Puis Lorne donna des ordres, et ils se jetèrent sur elle. Les tuant tous un par un, elle finit par arriver devant Lorne qui avait sortit son épée. Pendant quelques secondes ils se regardèrent puis il l'attaqua. Ellana para ses coups les un après les autres et finit par le tuer.

Alors qu'elle venait de sortir de la bibliothèque, un livre dans son sac, elle remarqua un marché, et y alla, quoi que nul en cuisine, elle pouvait toujours voir se qu'il y avait de nouveau. Pendant qu'elle se promenait tranquillement dans les rues au le marché sévissait, qui était à son gout un peu trop bonder, mais elle faisait avec. Alors qu'elle observait un étalage d'objets divers et varier, elle vit que cinq hommes en tenue de garde, la fixait depuis quelques minutes déjà.

* D’ailleurs, ils me suivent depuis que j'ai quitter la bibliothèque, mais pour quoi?*

Sur ses gardes, elle posa la main sur la poignée de son katana, et engagea la conversation avec le marchand tout en surveillant les gardes, qui s'agitaient de plus en plus. Quand l'un d'eux, surement le chef, leur donna un ordre, et ils commencèrent à marcher dans sa direction. Toujours sur ses gardes, elle dit au revoir au marchand et marcha dans la direction inverse des gardes faignant de ne pas les avoir vue. Jetant un regard en arrière elle les détailla, vit qu'ils portaient au moins une dague et une épée chacun, ils étaient tous parfaitement rasés, leur uniforme impeccable. Faisant tous un peu plus de 1m80 et chacun d'entre eux était taillé comme une armoire à glace. Ils se divisèrent en trois groupes: un partit sur sa droite, un autre sur sa gauche, et les autres continuèrent dans sa direction. Essayant de la prendre en étau. Ellana accéléra le pas, eux aussi, continuant à accélérer jusqu'à se mettre à courir, bousculant les gens sur son passage. Les gardes eux aussi c'était mis à courir. Connaissant mal la ville, Ellana tournait dans des rues au risque de tomber sur une autre patrouille. Continuant de tourner dans des ruelles, les gardes toujours sur les talons, elle tomba brusquement sur une impasse.

* Et m***e, je me suis fais avoir*

Faisant demi-tour, elle vit que le gardes bloquaient déjà le passage, respirant comme des forges et épuisés après leur course poursuite à travers la ville.

- Vous êtes bien Ellana Caldin? Pour quoi vous êtes vous enfuie, on ne vous avez rien fait?

- A preuve du contraire oui, c'est comme sa que je me nomme, et je me suis enfuie parce que vous me suivaient depuis au moins cinq minutes. Pour quoi vous me suivaient?

Leur répondit elle, ironique, en relevant un sourcil car il lui montrait un avis de recherche où était marqué son nom et prénom en gras avec une photo flou qui la représentait arme à la main, avec du sang dessus.

- Vous êtes en état d'arrestation, pour le meurtre de dix personnes sans le moindre motif. La valeur de votre emprisonnement est indéterminée, vous serez peut être condamner par le juge pour tous ces méfait.

Ellana les regarda, choquer. Pour avoir tuer plusieurs personnes, sa oui elle avait déjà fait.

- Mais si je tue ses parce que j'ai...

Sans lui laisser le temps de finir sa phrase l'un des soldat la frappa dans l'estomac, lui coupant dans le même temps la respiration, et un autre sur la tête, ce qui lui fit voir des étoiles en plein jour.

- Comme si on allait te croire sale vermine, on t'as vu il y a hier, tuer des innocents, ce qui n'arrange pas ton cas, en plus tu t'es enfuie, preuve que tu es coupable.

Deux des soldats lui prirent les bras et c'est en étant traînée, plus quand marchant qu'on l'emmena dans un bâtiment. On lui fit traverser des couloirs et s'enfoncer dans des escaliers. Reprenant peu à peu ses esprit, Ellana découvrit qu'elle était dans un couloir sale et malodorant, ou des portes de cellules étaient placées à intervalles réguliers. Les gardes qui l'encadrait ouvrir une portes de cellule qui grinça et la jetèrent à l'intérieur sans aucune prévoyance. Elle tomba à terre s'écorchant sa joue qui frotta contre le sol. Se redressant, elle pue observer sa cellule, qui comme toutes les autres état petite, avec une paillasse qui servait de lit, et un gros rat qui ne s’enfuyait même pas, surement trop habituer à se genre d'entrer fracassante, sa cellule sentait aussi le sang séché des anciens prisonniers. Bouillonnent de colère, Ellana s'assied à même le sol et réfléchit à un moyen de se sortir d'ici.

* Bon, je n'ai pas la clef, je ne peux pas me transformer pour creuser c'est de la pierre et si j'essaye de m'échapper, j'aurai je ne sais combien de garde à mes trousses si j'utilise ma magie noir, sachant que je ne sais pas où es mon katana.*

Pendant deux heures elle resta dans la même position, mais ne trouvant toujours rien et perdant patience, elle se remit debout, ses muscles ankylosés par le froid et le manque de mouvement, et frappa un grand coup sur le mur.

- Je me fais capturer pour des crimes que je n'ai pas commis, puis me fais jeter dans se trous à rat et ensuite me blesse toute seule, je suis vraiment tomber bien bas. Et si un de ces idiots de garde avait fait tomber la clef sans sans rendre compte, j'aurais pu me libérer seule, mais non, pour quoi j'ai jamais de chance.

- Je peux te donner ce que tu veux, mais tu vas devoir me rendre un service, et me battre.

Ellana se retourna d'un coup étonné qu'elle n'est pas vu la personne qui lui parlait actuellement. Un homme se tenait devant elle, les cheveux blond avec un collier sur lequel était attaché toute sorte de clefs, toutes différente des les une les autres. Il avait aussi l'allure fantomatique.

- Qui es tu? Et peux tu vraiment m'aider?

- Je suis le Maître des clefs. Je peux ouvrir n'importe quelle porte avec les clefs que je crée, je peux t'en donner une, mais seulement si tu me rend un service, et me prouve que tu peux faire preuve d'intelligence en récupérant une des clef que je porte au coup, n'importe la qu'elle.

Ellana décida du tac au tac, sachant qu'une telle offre ne se reproduirait pas deux fois, posant seulement une question.

- Avant d'accepter, je voudrais savoir qu'elle genre de service tu veux que je fasse?

Le Maître des clefs sourit.

- En plus de récupérer la clef, j'aimerait que tu libèrent des personnes que je choisirait, et que tu détruise leur dossier.

- C'est d'accord, et j’espère que tu ne me mens pas.

Le Maître des clefs eu un sourire qu'elle ne réussit pas à déchiffrer avant de répondre.

- Ne t’inquiète pas, je ne suis pas ici pour te donner de faux espoir, juste une chance de sortir d'ici pour ne pas que tu passe ta vie, dans cette prison, ou qu'il te tue.

Ellana le regardant, ne sachant s'il se moquait d'elle, ou s'il disait la vérité, car une ouvrir des portes avec n'importe qu'elle clef, elle n'en avait jamais entendu parler.La pièce n'étant pas grande le combat serait difficile, surtout qu'il semblait fort. Se plaçant à une distance d'un saut, Ellana attendit qu'il fasse le premier geste. Le Maître des clef fit un pas de coté et elle fit de même mais dans l'autre sens. Tous deux tournèrent comme sa pendant quelques secondes, puis Ellana se jeta sur lui pour le déstabiliser, puis refit un saut, en arrière, pour échapper à la lame qu'il venait de sortir d'on ne sait où. Toujours sur ses gardes, elle chercha un point faible, ignorant son sourire narquois.

- C'est tous que tu peux faire, je suis déçut.

Ne réagissant pas à la provocation, Ellana continua de chercher son point faible, entre temps il avait légèrement relevé la lame qu'il tenait et à son tour se jeta sur elle, mais elle esquiva à temps tout en lui donnant un coup de point dans le ventre. Le Maître des clefs poussa un grognement étouffé, mais réussi à repartir avant qu'elle n'ai pu prendre une clef.

*Se n'ai pas en tirant sur l'une d'entre elle qu'elle vas se décrocher, il faut que je lui enlève son collier ce qui reste plus dur à faire.*

Toujours cherchant son point faible, utilisant son contrôle de vent, elle créa plusieurs lames d'air qui lui foncèrent dessus. Les esquivant assez facilement, il ne vit pas la seconde rafale arrivée, et cette fois si il eu plus de mal à les esquiver. Pendant qu'il esquivait, Ellana c'était glissée derrière lui et refermait la main sur son collier, mais avant qu'elle n'est pu comprendre grand chose elle volait à travers la pièce. Pour éviter de foncer dans le mur elle se jeta au sol. Se relevant difficilement, elle fit à nouveau face au Maître des clefs.

- C'était intelligent de ta pars de m'occuper puis de me prendre mon collier ensuite, mais trop lente.

Lui envoyant une rafale de vent puissante, elle réussi à le faire vaciller. Utilisant sa vitesse accrue, Ellana le frappa plusieurs fois ce qui le fit tomber. Lorsqu'il fut au sol, elle le maintenu au sol et lui pris son collier, puis enleva une clef avant de se relever, triomphante. Le Maître des clefs se releva à son tour et Ellana lui rendit son collier, qu'il pris et le repassa à son coup.

- Tu as fais preuve d'intelligence en comprenant que mon collier était trop solide pour se casser sur une simple pression, et me déstabiliser en utilisant ton pouvoir de vent tout autant. Tu mérite cette clef.

- Ne me fais pas marcher, tu n'a utiliser aucun de tes pouvoirs, si tu t'en serais servit, je ne pense pas que j'aurai pu prendre ton collier.

- Il est vrai que je n'ai pas utilisé mais pouvoirs, mais ne te laisser aucune chance de gagner aurait alors été une perte de temps de te défier ainsi.

Ellana regarda sa clef qui était d'apparence banale, blanche comme de l'ivoire avec quelques reflet argent et de la taille de son index . Elle l’inséra dans la serrure. Avant de tourner la clef, elle vibra un millième de seconde, puis elle tourna et un dé-clique se fit entendre. Poussant la porte, Ellana sortit, le Maître des clefs derrière elle. Sans un mot il la conduisit devant quatre cellules différentes et à chaque un d'entre eux elle leur expliquait pour quoi elle était là. Avant d'aller dans la salle des archives, Ellana alla trouva la salle ou était entreposer ses affaire et celles des autres. Trois gardes était à l'intérieur de la pièce, montant la garde. Surpris de voir la porte s'ouvrir d'un coup, ils ne réagirent pas tout de suite en voyant les prisonniers. Se reprenant vite, ils se jetèrent sur Ellana qui les tua en quelques secondes, et récupéra son arme, les autres évadés en firent autant. Avant de sortir, elle entendit des cris d'alarmes dans toute la prison ,signe que les gardes savaient qu'ils s'étaient échappés.Le Maître des clefs les conduisit, tranquillement alors que Ellana lui demandait de se presser, devant une salle garder par un homme, qui mourut sans savoir se qui se passait. Ellana pris sa nouvelle clef nouvellement acquise, l'inséra dans la serrure. La même vibration se fit sentir, puis elle tourna. Vérifiant qu'il n'y avait personne à l’intérieur, elle fit signe au Maître des clefs de lui indiquer où était les documents. Elle les pris et les détruisit. Tombant sur un autre garde, je le pris pour lui faire dire un endroit ou ils pourraient sortir tranquillement, ce qu'il fit en le décrivant avec détaille, tellement il avait peur de mourir. Le tuant, elles les conduisit à l'air libre, et le Maître des clefs disparut, comme il était apparut, silencieusement.

Ellana retourna à l'hôtel où elle avait pris une chambre, sa clef dans la main.


(Environ 98 lignes)
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Ven 30 Déc 2011, 18:56

Il y avait un mois de ça, Keito était en prison, lui le grand chasseur de prime a été piégé, et sans lui, il y serait encore…

Tout commença ce jour-là, trainant dans la ville pour un travail quelconque, dans un marché à arpenter les esprits des passants ne laissant passer aucune bonne occasion. C’est alors qu’une pensée se fit entendre, il s’agissait d’un individu pas très catholique qui passait de village en village pour tout un tas de crime… Dont le viol et le meurtre. Certains parlent même d’un démon… Est-ce vrai ou alors juste un abus de langage. Selon les dires, ce brigand passerait dans une ville non loin de là dans quelques jours.


Kiio *Foutaise ! C’est juste une histoire pour enfant ! *

Keito *Il faut quand même aller les aider, t’as vu les crimes dont il est accusé… Allons chercher son avis de recherche*

Il ne fallut pas longtemps aux deux compagnons pour le trouver, cette histoire était vraie et la récompense était grande mais il y avait toutefois un petit avertissement qui disait que ce criminel n’était pas comme les autres, il frappait d’une malédiction tous ceux qui voulait l’arrêter.
Devant cette phrase le réprouvé ne put s’empêcher de sourire, l’amusement allait être à son comble, la malédiction ne lui faisait pas peur, il n’y croyait pas non plus. Se préparant comme si ce voyage était le dernier, ses chaînes le long de ses avant-bras, son poignard au niveau du bassin dans le dos, et sa grande épée à l’arrière. Habillé de son manteau noir, il déploya ses ailes pour s’envoler jusqu’au village ciblé.

Durant le vol, Keito se remémora différents évènements, sa rencontre avec Orodreth, puis son combat contre Joshua, et enfin le bibliothécaire vampire Sanno qui lui avait donné le livre pour apprendre le déplacement instantané. En étant un réprouvé il devait choisir entre son côté démoniaque et son coté angélique, mais il ne pouvait faire un choix… Cette action avait eu des répercutions, les deux parties ont monté en puissance et ont pris l’apparence de Keito dans son esprit. A chaque fois qu’il se passait quelque chose, c’était la guerre dans sa tête, chacun essayant de prendre possession du corps…

Quoiqu’il en soit, il y avait un et un seul véritable maître, le voyage fût rapide et Kiio silencieux devant les souvenirs de son ami. Maintenant l’objectif atteint il ne fallait plus qu’attendre le criminel… Du nom de Sorik. Attendant à la porte du village, une silhouette apparut, c’était lui sans aucun doute. D’une taille assez grande, un mètre quatre-vingt-dix au jugé, un corps musclé et large d’épaule, comme arme, des griffes en or ou plutôt un objet qui se plaçait dans la main et qui laissait apercevoir des griffes au niveau des doigts.

Sans plus attendre, Keito se lança sur son ravisseur, il empoigna son épée et d’un coup sec et rapide le trancha. Sa tête tomba sur le sol sans faire de bruit… C’était un leurre, le vrai était déjà dans le village et les cris ne mirent pas longtemps à arriver. En lançant quelques jurons tout aussi plaisant les uns que les autres, il concentra son énergie autour de lui, fixa son regard sur le village et prononça « Shunpô ». Suite à cela, son corps se téléporta à l’autre bout du village, pas vraiment là où il voulait… Mais peu lui importait, il ne lui restait plus qu’à le trouver.

Le réprouvé usa du vent pour capter les mouvements de toutes les personnes présentes, il pouvait ainsi savoir leur silhouette… Il s’arrêta longuement sur une femme aux proportions adéquate, puis repris ses esprits et rechercha l’intéressé. Au bout d’un certain moment, il l’avait finalement repéré, dans une maison commençant ses affaires.

Utilisant toujours le même pouvoir, il s’en servit pour accélérer sa vitesse cette fois, en poussant ses membres avec le vent. Arrivé à la maison, la courtoisie n’était plus, d’une frappe légère et délicate il découpa la porte en de fins petit morceau grâce à son épée. Sprintant jusqu’au ravisseur, il empoigna son arme pour l’enfoncer dans le crane, il y était presque, encore quelques millimètres…


Kiio *Arrête Keit’ !!!!! Ce n’est pas lui, regarde bien !*

Keito s’arrêta net, il avait beau le dévisager encore et encore, il voyait toujours le même homme, il réfléchit puis conclue que son adversaire utilisait le pouvoir de l’illusion… Qui était-il vraiment…
Ne sachant pas que Kiio pouvait communiquer par la pensée, il était épargné, il allait donc le guider jusqu’au vrai car à la vue du réprouvé toutes les personnes avaient le même visage, celui de Sorik. Il voulait de l’amusement, il en avait… Privé de la vue, pour reconnaitre son ennemi, il ne pouvait plus que faire confiance à son lézard et utiliser son radar de vent. Essayant de ne pas trop bouger son épée dans tous les sens pour ne pas couper une tête par mégarde, il se traina tant bien que mal à l’endroit où il se trouvait.

Keito rengaina son épée pour prendre la dague, pour plus de sécurité, il entra et aperçu deux Sorik qui copulait… Devant cette vision d’horreur, il se reprit rapidement pendant que son compagnon lui clama qu’il s’agissait du vrai. Les séparant de force par un coup de pied au niveau du torse, il posa la lame sous la gorge du criminel.


Keito « Je t’ai enfin trouvé ! Qui es-tu ?! »

Sorik « Qui suis-je ? Mais plutôt qui es-tu ? »

Pendant cette deuxième partie de phrase, la vision de Keito changea, la personne devant lui avec une dague sous la gorge était… lui-même et Sorik était à côté. Lâchant prise, il reçut un violent coup de poing dans le ventre par son soi-disant double suivit par de terrible assaut à coup de griffe. Crachant du sang, il ne pouvait se relever, son adversaire possédait une terrible puissance de frappe, Kiio se transforma en bouclier le temps que son maître puisse se remettre, mais il n’allait pas tenir très longtemps… Les yeux dans le vide, son âme se fit aspirer par son esprit…

*Tu m’exaspère ! Dégage de là, je vais te montrer comment on se bat chez les Démons *

Il était revenu dans son esprit, mais de très courte durée car à peine eut le temps de poser un pied au sol, qu’il se fit embrocher par une faux… Le paysage se transforma, il faisait noir, la colère régnait, puis vînt la vue… Le sol, mais il ne contrôlait plus son corps, le démon en avait pris possession.

Dark Keito « Ah ah ah ah ! Regarde bien petite femmelette ! Disparais Kiio !! Zinko à toi de jouer !»

L’énergie autour de Keito se manifesta, de la pure énergie démoniaque… Le côté maléfique avait finalement prit le dessus, par ce changement, l’illusion ne faisait plus effet. La petit dague se transforma en faux à l’appel de son nom, un long bâton avec au bout une lame ciselé qui décrivait un arc de cercle vers le bas, de l’autre côté il y avait une pointe. Sur le corps principal de l’arme du tissu noir… Le changement effectué, une seule envie régnait dans la pièce, le meurtre, le sang, faisant tourner Zinko rapidement, il fonça droit sur son adversaire et attaqua. Ce dernier se servit de ses griffes pour se protéger de la lame, mais il fut projeté à l’extérieur, le réprouvé ne se posa pas de question et sorti à son tour, voyant Sorik, il sprinta pour au final lui planter la lame dans la gorge et ainsi le décapiter.

Se vantant intérieurement de son exploit il laissa la place au propriétaire de ce corps, Keito aperçu le criminel au loin qui s’enfuyait avec un rire démoniaque. Il baissa le regard et aperçu une citoyenne sans tête… L’illusion avait marché sur lui aussi et était tombé dans le panneau… Sans avoir le temps de comprendre, le réprouvé se fit enchaîner, son énergie se vida petit à petit et il allait perdre connaissance, il était emmené dans un endroit qu’il ne connaissait pas, il se retourna et aperçu le corps de la jeune femme disparaître… L’illusion était pour tout le village, et il s’agissait d’un crime non commis, puis il perdit connaissance.


Keito « Mais si je vous dis qu’elle n’est pas morte ! Elle n’a jamais existé ! C’était une illusion crée par Sorik !! »

Keito était en prison, une très spéciale en effet, il était enchaîner, ce qui lui enlevait toute son énergie magique, il était devenu un simple humain avec ses chaînes. Cela faisait maintenant trois semaines qu’il était là, il avait enfin un visiteur, clandestin certes… Kiio était venu, transformé en mouche, il se retransforma en pince coupante géante pour les chaînes qu’il enleva sans trop de difficulté. Le lézard utilisa une nouvelle fois son pouvoir pour se matérialiser en chaîne, et prendre la place de celle qu’il avait coupé.
Une semaine plus tard, l’énergie du réprouvé n’était toujours pas à son maximum pour penser à une quelconque fuite, et c’est alors qu’arriva une autre visite clandestine.

C’était un homme, blond habillé de noir avec des gants blancs, il portait autour de son cou une clé, qu’il prit dans ses mains… Il ne s’agissait pas d’un vulgaire humain, ce n’était même pas un humain, il voyait ce genre d’être pour la première fois… Perdu dans ses pensées, il se réveilla lorsque la clé s’enfonça dans son torse, il y avait aucune douleur, plus de la surprise qu’autre chose, puis arriva une vive lumière.


« Tu as un bel avenir devant toi, tu me fais penser à moi… Je ne laisserai pas gâcher ta vie ici, suis moi, tu t’évades ! »

Keito se leva, Kiio reprit son apparence normale, et sorti de la cellule, l’homme mystérieux utilisa sa clé pour ouvrir la porte, mais il y avait un système d’alarme et aussitôt sorti tous les gardes arrivèrent. Il utilisa le vent pour les propulser à l’autre bout, mais même une attaque comme celle-ci suffisait pour ressentir la fatigue. L’homme jura et entra sa clé dans la porte de la cellule, tourna comme pour l’ouvrir, et jeta le fugitif à l’intérieur.

Keito *Il me sort d’une cellule pour me remettre dans une autre… super je pensais à l’instant qu’elle n’avait pas assez de classe pour moi… *

Kiio *Arrête de râler et ouvre les yeux crétin !*

Le réprouvé s’exécuta et à sa plus grande surprise, il n’était pas dans la prison, mais dans un champ… L’homme répondit à ses questions en lui expliquant son pouvoir, intéressé par cela il lui demanda de lui apprendre. Pour commencer, Keito avait obtenu une clé passe partout, pour maîtriser ce pouvoir il fallait mélanger son énergie avec la clé. Afin de s’exercer, il alla vers une porte fermé, il entra la clé et tourna… Des toilettes … Bien, il ferma les yeux, claqua la porte, concentra son énergie dans sa main, puis dans la clé… Une sensation étrange se dégagea, puis il ouvrit la porte… Devant lui se trouvait… des toilettes !

Keito « AAAAAh pas encore ! J’ai fait tout ce qu’il fallait, mélanger son pouvoir à la clé, je ne comprends pas ! »

L’homme réapparut et devant ce mécontentement eut une idée, Keito devait lui-même créer sa propre clé avec bien entendu de l’aide. Armé de tous les outils qu’il fallait, il y passa la journée, mais sa clé était faite… Une clé universelle qui ouvrait toute porte. Le mystérieux personnage lui avait donné un livre avec toutes les explications pour la technique. Tout d’abord entrer la clé dans la serrure, la chose la plus facile à faire, ensuite faire monter l’énergie de son cœur… Le réprouvé se retrouva dans son esprit, quelqu’un déréglait son flux magique… Expliquant le pouvoir à ses deux côtés, l’ange accepta tout de suite, mais le démon l’ignora et attaqua. Pour la première fois, il faisait équipe avec l’une des parties qui le composait, avec son aide il parvint à réduire à néant le démon, en usant de la seule chose qu’il n’avait pas … L’intelligence et la ruse, le coup de la proie pour mieux l’attaquer par surprise, pas glorieux mais très efficace. A présent, il pouvait dégager du pouvoir pur sans aucune turbulence pour le stopper.

Connaissant sa clé mieux que personne, il pouvait mieux se synchroniser avec et ainsi utiliser le pouvoir. Ce qu’il essaya aussitôt, toujours devant la même porte, il inséra sa clé, ferma les yeux et pensa à un lieu qu’il connaissait mieux que quiconque, Sceptelinôst la ville pirate dont il avait fait sa première quête en compagnie de son ami Orodreth.

L’énergie se rassembla autour de sa main, puis dans sa clé pour finalement se projeter dans la serrure et dans la porte toute entière, il tourna la clé… Au moment de tourner la poignée, il ne voyait pas les toilettes mais la ville de ses pensées… Il entra et ressorti dans ce fameuse paysage. Il devait s’entraîner bien plus pour accéder à tous les lieux qu’il avait déjà visualisés, car pour le moment il fallait qu’il se soit passé quelque chose d’important pour revenir à cet endroit.

Voulant remercier le mystérieux être, il refit la même expérience, il tourna la clé, ouvrit la porte et tomba dans le champ, il chercha du regard mais ne vit personne… Après tout il n’avait plus besoin de lui… Il ne restait plus qu'à chercher ce Sorik pour le faire payer ce qu'il avait fait...



Spoiler:
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Aaliah Z'Odra
~ Ombre ~ Niveau I ~

~ Ombre ~ Niveau I ~
◈ Parchemins usagés : 2211
◈ YinYanisé(e) le : 22/02/2011
◈ Âme(s) Soeur(s) : On ne peut conquérir un coeur qui abrite l'amour d'un défunt...
◈ Activité : Bâtisseuse d'empire
Aaliah Z'Odra
Jeu 26 Jan 2012, 16:01

    Aaliah Z'Odra leva la tête vers le ciel et posa son regard ténébreux vers l’imposante bâtisse. Elle soupira un instant devant la vision de cette sombre prison dans laquelle elle devrait accomplir une étrange mission. Dans la prison, enfermer dans le cachot le plus profond, était prisonnier un étrange innocent. Il n'avait rien fait, rien commit, mais détenait un secret qu'un sombre fou voulait posséder pour accroire sa puissance... Refusant de lui dévoiler le secret pour mettre au point l'arme de destruction qu'il avait découvert, l'homme fou de rage avait décidé d'enfermer l'alchimiste à l'intérieur de la plus sombre prison du royaume. Il espérait que les séances de torture, le noirceur des lieux et le temps lui ferait cracher la formule secrète. Mais l'alchimiste était un homme bon qui avait comprit bien trop tard que sa découverte devait être anéantie avant qu'une âme sombre et dérangée en prenne possession à des fin destructrice... Il avait donc décidé de se sacrifier pour la postérité d'un peuple qui ignorait tout de son existence et de son secret! Cependant, si les gardes avaient ordre de torturer l'alchimiste, ils avaient également reçu l'ordre de veiller à ce qu'il reste en vie! Impossible pour lui de se laisser mourir, les gardiens lui procuraient les soins nécessaires pour rester en vie tout en souffrant continuellement... Il ne lui restait donc qu'une solution... Prier la Mort elle-même d'envoyer l'un de ses enfants pour aller cueillir son âme et emporter son secret dans la mort... Quel était ce secret? Aaliah l'ignorait et n'avait de tout façon pas le droit de le savoir. Ce secret, il devait disparaître des Terres du Yin et du Yang. Telle était la mission qu'elle s'était vue confier... Pourquoi elle? Elle ne le savait pas, mais elle n'allait pas discuter un ordre venu d'en haut...

    Aaliah remonta son foulard noir sur son nez et le noua fermement avant d’agripper son large capuchon et d'y enfouir son visage en dessous. La sécurité auprès de l'alchimiste prisonnier avait été renforcée afin d'assurer sa protection. L'ombre ne devait pas se faire remarquer, et encore moins montrer qu'elle était une ombre. Car sinon, les gardiens ne la laisseraient pas mettre un seul pied dans la prison! L'homme qui gardait l'alchimiste emprisonné était malin, il ne voulait prendre aucun risque pour l'objet de sa future puissance. Aussi, Aaliah n'avait d'autre choix que de pénétrer dans le bâtiment comme tout visiteur normal... En passant pas le portail... Elle savait qu'un groupe de prisonniers ne tarderait plus à arriver, il lui suffirait de s'y mêler pour passer inaperçue

    Tapie dans l'ombre, la jeune femme attendit que les chariots bâchés passent à proximité de sa cachette. Les hommes qui transportaient les prisonniers enchaînés dans les chariots tenaient les rênes des chevaux, riant entre eux du sort des hommes et des femmes qu'ils transportaient. Aaliah attendit le dernier et sauta agilement dedans, avant que les gardiens n'ait put s'apercevoir de sa présence. Les prisonniers la regardèrent d'un air étrange, mais se désintéressa de la nouvelle venue rapidement. Ils avaient d’autres soucis que de se soucier de la raison pour laquelle une personne souhaitait de faire emprisonner de son gré... L'ombre passa les mains les chaînes et baissa la tête comme tous les autres prisonniers, imitant leur air apitoyer sur leur sort. Les mouvements du chariot étaient chaotiques, mais heureusement cela ne dura pas longtemps. Une fois dans la cour de la prison, le chariot s'arrêta et la bâche s'ouvrit soudainement, laissant place au visage narquois d'un gardien qui agrippa le bras d'Aaliah violemment pour la faire sortir. Elle se laissa faire, récupérant tant bien que mal son équilibre pour ne pas tomber et tenant du bout des doigts ses chaînes pour éviter qu'elles ne tombent. Les autres prisonniers suivit, attachés à la longue chaîne métallique et obliger d'avancer l'un à la suite de l'autre. Certains se rebellaient et se prenait un coup violent dans le ventre de la part des gardiens. A chaque fois que cela arrivait, les autres prisonniers devaient travailler sur leur équilibre pour rester debout et ne par être entraîner par la chaîne. Aaliah avait bien envie de rouspéter sur ses prisonniers rebelles, mais ne fit rien pour éviter que son aura attise la curiosité des gardiens.

    Elle suivit tranquillement, la tête baissé, la file de prisonnier en face d'elle et s'enfonça dans les cachots souterrains de la prison. L'odeur nauséabonde traversa son foulard et l'ombre plissa les yeux répugné. Même la mort avait meilleur odeur... Le long du trajet, elle put apercevoir deux gardiens qui tirait un cadavre vers la sortie et l'était du corps lui fit clairement comprendre qu'ils n'étaient pas toujours presser pour se charger de cette besogne... Quelque chose lui disait même qu’ils s’en chargeaient que pour faire de la place dans les cachots pour y installer les nouveaux prisonniers! Un gardien s'approcha d'elle détacha la chaîne qui la retenait aux autres prisonniers pour la jeter dans sa nouvelle demeure. Aaliah se laissa tomber sur le ventre, n'ayant put retenir la chaîne qui lui liait faussement les poignets. Elle s'écrasa pitoyablement sur le sol dans un bruit métallique et cela fit rire le gardien qui s'éloignait déjà. Il ne s'était aperçu de rien et cela suffit pour soigner l'amour propre de l'ombre qui rampa vers le fond de sa cellule pour remettre en toute discrétion ses chaînes et attendit de revoir passer les gardiens.

    Lorsque ceux-ci eut fini de jeter des coups d'œil dans les cellules contenant les nouveaux prisonniers et qu'elle n'entendit plus leur rire moqueur, elle se redressa et jeta un coup d'œil à travers les barreaux. Il y avait peu de gardien dans cette section-ci de la prison. Elle pourrait facilement sortir de là en tout discrétion pour s'enfoncer dans les sous-sols de la prison, là où étaient détenus les prisonniers sous haute surveillance. Elle ignorait exactement où se trouvait l'alchimiste, mais elle savait que plus elle croiserait la route de gardiens, plus elle avait de chance d'être dans la bonne direction... Elle s'installa au fond de sa cellule, elle attendit que la nuit tombât sur les Terres du Yin et du Yang pour entamer son excursion au cœur de la prison.

    Quand les gardiens passèrent une dernière fois pour lui apporter le repas du soir, l'ombre laissa le pichet d'eau pourri et le quignon de pain rassit sur le côté pour disparaître dans les ombres de sa cellule. Elle réapparut dans un coin du couloir et se dirigea vers la porte qui menait vers les profondeurs du bâtiment. Le couloir étant peu éclairer, l'ombre n'avait aucune difficulté à zigzaguer entre les faibles rayons de lumière dansants des torches accrochées aux murs. Les prisonniers ne semblaient guère la voir et l'ombre s'ouvrit la porte qui menait vers un nouveau couloir. La prison était un véritable labyrinthe et l'ombre n'en possédait pas les plans. Tout ce qu'elle savait, c'était qu'elle devait s'enfoncer plus profondément, au point qu'elle se demanda si la prison ne donnait pas accès au centre de la Terre... Le nombre de gardiens errant dans les couloirs finit par augmenter de manière étonnante, au point que l'ombre devait bien souvent se plaquer dans un coin pour rester inaperçu et ne pas donner l'alerte. Elle regarda derrière le coin du mur, attendant que les gardiens s'éloignent pour s'engouffrer plus loin dans le couloir quand soudain, une voix se fit entendre juste derrière elle, non loin de son oreille...

    « Une ombre errant dans les profondeurs d'une prison... Cela n'est guère habituelle »

    L'ombre sursauta légèrement, surprise d'entendre quelqu'un lui adresser la parole et se retourna vivement pour lancer à regard noir à celui qui venait de lui murmurer aux creux de l'oreille. Elle avait de suite prit conscience qu'il ne s'agissait pas d'un gardien, mais ignorait les attentions de l'individu. Car si ce dernier était un prisonnier qui cherchait à s'enfuir, il était loin, très loin de la sortie... Ses yeux colériques s’écarquillèrent un instant étonnés devant la nature de l'homme, avant de récupérer son air glacial.

    « Et c’est une ombre errant dans les profondeurs d’une prison qui se permet de me dire cela! » Lui répondit-elle sur un ton légèrement acide, bien que murmurer pour s’assurer de ne pas se faire repérer par les gardiens.

    « Je n’erre pas, je visite ! » Lui répondit-il sur un ton malicieux
    « Et bien continuez votre visite et laissez-moi tranquille »
    « Ouuuuh ! Sale caractère! C’est la prison qui te rend aussi glaciale»
    « Si mon caractère vous déplait, libre à vous de voir si celui des gardiens est plus aimable »
    « Bonne idée ! » Répondit-il sur un ton amusé avant de passer devant la jeune femme.

    Ses yeux s’écarquillaient lorsqu’elle le vit se montrer aux gardiens et déclarer d’une voix forte qu’une prisonnière s’était échappée de sa cellule avant de la pointer du doigt.

    « Chiabrena ! » l’injuria-t-elle avant de rebrousser chemin pour éviter la horde de gardiens armés qui se dirigeait déjà vers elle en courant. Elle aurait put disparaitre dans les ombres des murs, mais les gardiens comprendraient dés lors sa nature et nul doute que la sécurité du prisonnier qu’elle était venu chercher serait plus renforcer encore. Ils devaient croire qu’elle était simplement une prisonnière comme les autres, tentant désespérément de fuir. Profitant d’un moment de répits, elle se cacha derrière une porte et usa de son contrôle du vent pour agité le faible courant d’air qui traversait les couloirs. Elle éteignit ainsi toutes les torches du couloir et profita de l’ombre dans laquelle étaient plongés les gardiens pour disparaitre et apparaitre dans un autre couloir. Elle appliqua cette technique plusieurs, ne voyant pas d’autre solution pour s’enfoncer dans les couloirs souterrains. Elle se tapissant dans un coin pour éviter de se cogner à un gardien qui courrait à travers la pièce, son regard habitué à l’obscurité croisa celle du jeune ombre qui l’avait démasqué aux yeux des gardes. Elle fronça les sourcils, guère enthousiasme à le rencontrer une nouvelle fois.

    « La sortie c’est de l’autre côté, plus tu t’enfonce, plus tu croiseras des gardiens »
    « C’est mon problème ! »
    « Tu ne cherche pas à t’échapper de cette prison, n’est-ce pas ? »
    « En tant qu’ombre, vous connaissez la réponse, alors cessez de poser des questions idiotes et laissez-moi tranquille »
    « C’est vrai, une ombre traverserait les murs et fuirait au loin… Et quelque chose me dit que tu ne veux pas que les gardiens sache que tu es une ombre, me tromperai-je ?»
    « Si vous leur dites cela, je vous arracherai la langue, c’est clair ! »
    « C'est même tentant ! Mais pour cela, il faudra déjà que tu parviennes à m’attraper. Et le Maître des Clés est insaisissable… »

    Et l'ombre ne laissa pas le temps à la jeune femme de réagir qu'il tourna déjà la clé de la porte du couloir et l'ouvrir d'un geste sûr. Aaliah resta interloqué en voyant que la porte ne donnait plus accès au couloir qu'elle avait emprunté, mais bien à l'intérieur d'une maison très chaleureux qui contrastait avec l'hostérité des murs de la prison. Le Maître des Clés referma la porte et avant qu'Aaliah ait put réfléchir à ce qui venait de se passer, la porte s'ouvrit à nouveau, mais laissant place cette fois à une horde de gardiens, une torche à la main pour éclairer les couloirs que l'ombre avait plongés dans le noir. Aaliah n'insista pas, elle se mit à courrir sous le cri des gardiens qui alarmait les autres et sous les sifflements des flèches qui claquèrent contre les parois rocheuses. Elle pesta lorsqu'elle entendit les gardiens hurler que la prisonnière ne cherchait pas à s'enfuir, mais bien à s'enfoncer dans les sous-sols de la prison. Ils avaient comprit et Aaliah devait désormais se dépêcher avant d'avoir toute la prison sur le dos. Elle puisa dans sa colère pour accélérer le pas et franchie les différentes, espérant que l'une d'entre elles allaient finir s'ouvrir dans le couloir où était enfermé le prisonnier qu'elle cherchait. Il lui fallut quelques instants avant de se rendre compte qu'elle tournait légèrement en rond... Poursuivit par les gardiens, elle avait foncé droit devant elle, plongeant les couloirs dans le noir et s’engouffrant dans les portes qu'elle croissait. Cependant, la prison était un véritable labyrinthe et Aaliah avait certainement dû prendre de temps en temps les mauvaises portes... Elle pesta encore plus, en se demandant comment elle pourrait trouver l'alchimiste. Pour prendre le temps de réfléchir à la situation, l'ombre disparut dans l'ombre et s'installa dans un coin d'une cellule vide, laissant les gardiens se disputer entre eux pour la retrouver dans les couloirs. Elle entendit qu'ils ne semblaient pas vouloir changer l'alchimiste de place, mais simplement renforcer la garde juste au cas où elle parviendrait à le rejoindre... Ce qui confirmait ses pensées qui lentement s'étaient mises à raisonner dans son esprit. Courir de couloir en couloir ne servait à rien, si ce n'est qu'à s’épuiser et à finir par se faire rattraper par les gardiens. L'alchimiste était probablement dans une cellule dérobé, probablement par un mur factice... Mais lequel? Il est vrai qu'en y réfléchissant, Aaliah n'avait jamais croiser la salle de torture, ni la salle où les gardes se réunissait pour se reposer ou discuter entre deux rondes... Il y avait un autre couloir, protéger et bien caché... Cependant, l'ombre ne pouvait pas se permettre de tâter toutes les pierres des murs pour savoir derrière lequel se trouvait le passage. Il lui faudrait suivre un gardien, dans l'espoir que celui-ci emprunte le passage, mais l'idée semblait vaine. Déjà, parce qu'elle risquait de se faire repérer et ensuite, devant la horde de gardien, comment savoir lequel allait emprunter un chemin secret? L'ombre soupira avant de se retourner en haussa les sourcils lorsqu'elle sentit la présence de l'autre ombre qui s'était identifié comme le Maître des Clés.

    « L’insaisissable Maître des Clés...» Dit-elle avant même de croiser son regard, pour lui faire comprendre qu'elle avait remarqué sa présence
    « C'est moi! » Répondit fièrement l'ombre
    « Ne soyez pas si fier, c’est à cause de vous si les gardiens m’ont repérés ! »
    « Mais tu t’es perdue toute seule dans la prison »
    « Si vous êtes venu pour me critiquer ou pour m’attirer des ennuis avec les gardiens, je vous préviens je vous arrache la langue et les yeux ! »
    « Avant ou après que te dévoile l’endroit où est enfermé l’alchimiste ? »

    La jeune femme plissa les yeux, dévisageant l’ombre qui lui faisait face. Ce dernier avait un sourire satisfait sur le visage, probablement content de la réaction d’Aaliah face à ses paroles. La jeune femme se demanda si l’étrange personnage connaissait effectivement l’endroit où était gardé l’alchimiste ou si s’agissait encore d’un piège. La manière dont l'ombre avait apprit l'identité du prisonnier qu'elle était venu chercher ne l’intéressait guère. De plus, Aaliah était plutôt du genre directe et ne voulait pas perdre inutilement du temps à chercher à comprendre comment il était au courant. L'important, c'était de trouver l'alchimiste et de pouvoir enfin sortir de cette prison...

    « Où est-il ? » Demanda-t-elle simplement, attendant avec curiosité la réponse du Maître des Clés.

    Pour toute réponse, l’ombre se contenta d’un sourire énigmatique et tendit une main vers la jeune femme. Aaliah remarqua qu’il tenait une clé et arqua un sourcil, se demandant s’il s’agissait de la clé qui ouvrait la cellule du prisonnier. Cependant, elle n’eut pas besoin de poser la question que le Maître des Clés lui fournit les explications nécessaire…

    « Voici une clé universelle… Ouvre n’importe quelle porte avec et celle-ci s’ouvrira sur la cellule de l’alchimiste »

    Aaliah prit la clé et la regarda un instant. Celle-ci ressemblait à n’importe quelle clé ordinaire, au point que l’ombre se demanda si elle pouvait réellement faire confiance à celui qui se faisait nommé le Maître des Clés… Cependant, elle se souvenait de l’avoir vu ouvrit une porte qui donnait vers un autre lieu que la prison. Ce qui pouvait donc confirmer ses paroles où au moins, leurs donner un certain poids. Et puis, de toute façon, Aaliah n’avait pas d’autre solution pour le moment. Elle se dirigea donc vers la porte en bois, accompagnée de près par le Maître des Clés. Aaliah inséra la petit clé dans la serrure tandis que l’ombre lui murmura à l’oreille qu’elle devait penser à l’endroit où elle voulait se rendre. Le Maître des Clés posa alors sa main sur celle d’Aaliah et l’aida à tourner la clé pour que la magie opère sur la porte. Et lorsque celle-ci s’ouvrit, l’ombre put apercevoir une étrange cellule dans laquelle se terrait un vieil homme à l’air fatigué. Aaliah s’avança dans la pièce, sachant qu’elle avait enfin trouvé la personne qu’elle était venu chercher et s’approcha de lui. L’étroit cachot était salle et sombre, éclairer uniquement par une minuscule fenêtre qui laissa entrevoir un morceau de ciel noir. En tendant l’oreille, l’ombre entendit les gardiens discuter derrière la porte qu’elle venait d’emprunter. Ils étaient apparemment sur leurs gardes, prêt à attaquer la personne qui chercherait à pénétrer dans la pièce du prisonnier hautement gardé. Sauf qu’ils ignoraient qu’elle était déjà entrée à leur insu…

    L’ombre rejeta son large capuchon noir en arrière et dénoua son foulard tout en s’agenouillant près de l’alchimiste qui redressa faiblement la tête. Malgré les souffrances subies, il parvint à hasarder un sourire sur son visage en découvrant les ombres qui lui faisait face

    « Deux ombres venues pour moi ? » Demanda-t-il d’une voix rauque et fatiguée
    « Non, lui, il ne compte pas... »
    « Ben merci, c’est grâce à moi que tu l’as trouvé… » S’offusqua faussement l’ombre dénigré « D’ailleurs, tu aurais put me remercier » Rajouta-t-il
    « C’est grâce à vous si les gardiens m’ont poursuivit, donc nous sommes quitte niveau remerciement ! »
    « Ah! ces ombres… » Soupira-t-il tout en s’adossant contre la porte

    Aaliah leva les yeux au ciel en entendant la remarque soupiré du jeune ombre et fit mine de l’ignoré pour s’occuper du vieil alchimiste. L’ombre lui tendit le foulard qu’elle venait de dénoué et l’alchimiste l’attrapa en remerciant la jeune femme. Celle-ci était étonnée de recevoir des remerciements. La plupart des gens n’aimaient guère recevoir la visite du ombre, encore moins lorsqu’il savait qu’elle venait apporter la mort… L’alchimiste lui demanda cependant un petit service ; qu’elle reste près de lui pour le soutenir dans son suicide et pour ne pas mourir seul dans un endroit aussi sombre. L’ombre hocha la tête et tendit la main au vieil homme pour l’aider à se relever. Devant la gentillesse et la sagesse du vieil alchimiste, Aaliah s’empara discrètement des émotions de l’homme pour l’aider, même si cela n’était guère nécessaire. L’homme avait décidé cela depuis longtemps, préférant la mort plutôt que devoir son secret servir à des fins destructrice.
    Bien vite, l’alchimiste tant gardé pendait au bout d’un foulard….

    « Certains gardiens vont se faire drôle disputer lorsqu’ils le découvriront… »
    « Cela, ce n’est pas mon problème. » Dit-elle avant de se diriger vers un coin du cachot pour s’enfoncer dans les ombres avant que la voix du Maître des Clés ne l’interpelle.
    « Tu ne veux pas plutôt emprunter la porte ? » Demanda-t-il en ouvrant celle-ci vers une maison à l’air chaleureux…
    « Je doute que vous souhaitez me supporter plus longtemps… »
    « C’est vrai, j’ai connu femme plus chaleureuse… Mais si tu veux, je peux t’apprendre la maîtrise de la clé magique. »
    « Et qu’est-ce que cela m’apportera ? » Demanda-t-elle en commençant néanmoins à faire marche à arrière.
    « N’importe quelle porte s’ouvra sur l’endroit que tu désire… »
    « A quoi cela me servirait... Je suis une ombre, je ne suis pas obligé de passer par une porte»
    « Nous ne savons jamais ce que nous réserve le temps qui passe. Un jour viendrai où la magie de cette clé te sera utile… »
    « Effectivement… » Dit-elle avant de traverser la porte en compagnie du Maître des Clés. Après tout, l’ombre n’était pas contre l’idée d’en apprendre toujours plus sur la magie.

    Les deux ombres se retrouvèrent ainsi loin de la prison, de son odeur nauséabonde et de la froideur de ses murs. Aaliah regarda la chaumière dans laquelle elle venait d’entrée. L’endroit était chaleureux, un foyer crépitant dans la cheminée, mais légèrement vide d’habitant.

    « C’est votre maison ? » Demanda-t-elle afin de savoir s’il faudrait fuir au cas où les propriétaires rentreraient…
    « Une parmi tant d’autre… »

    Aaliah ne releva pas la réponse sibylline du Maître des Clés et lui demanda de lui apprendre la maîtrise de la clé magique comme il le lui avait proposé. L’ombre hocha la tête et l’invita à le suivre dans son atelier. La jeune femme découvrit alors une pièce où s’entassait un peu partout des milliers de clé. Elle resta étonnée un instant devant autant de clé et comprenait à présent leur surnom de l’ombre. Ce dernier lui proposa alors de choisir la clé qu’elle souhaitait posséder et avec laquelle elle travaillera sa maîtrise… L’ombre haussa les sourcils, ne sachant pas de quel côté chercher et avança près des clés, les regardant rapidement. Toutes étaient différentes, petite, grande, vieille, brillantes, décoré par de fine arabesques… L’ombre ne savait laquelle choisir devant la masse qui s’offrait à elle. Elle se dirigea finalement vers celles qui avaient été faite pour être portée en collier. L’ombre possédait déjà un collier qui lui permettait d’obtenir une pair d’aile, autant faire de même pour la clé et puis comme cela, elle était assuré de l’avoir toujours sur elle…

    Elle attrapa la plus fine et la plus petit du lot qui lui plaisait finalement bien. Car au moins, si elle ne se servait jamais de la clé magique, cela lui servirait toujours de joli pendentif… Elle revint ensuite vers le Maître des Clés, prête à suivre son enseignement pour obtenir la capacité à ouvrir les portes vers un autre lieu. Elle ignorait toujours en quoi cela lui servirait, à par libérer des prisonniers, mais comme elle avait peu d’amis… Peut être un jour, et encore…

    La maitrise de la clé magique lui prit trois jours avant de parvenir au même résultat que le Maître des Clés après de nombreux soupire et jurions qui le fit rire. Il faut dire que niveau concentration, Aaliah n’était pas toujours gâtée… Elle avait tendance à être impulsive et de temps en temps, sa concentration volait en éclat et donner de piètre résultat. Au début, les portes s’ouvrit normalement et il lui fallut attendre la centième ouverture pour parvenir à un résultat potable : la porte s’était ouverte sur un couloir de la prison. Heureusement, elle l’avait refermé avant que le gardien ne prenne conscience de sa présence. Après cet incident, elle avait opté pour une meilleure concentration, espérant également que le Maître des Clés cesse ses sourires narquois devant son impulsivité à faire les choses. D’autant que, plus elle s’énervait contre lui, plus cela semblait l’amuser. Finalement, elle parvint à se concentrer suffisamment pour insuffler sa magie à la clé et ouvrir la porte vers les lieux de son choix, un sourire satisfait sur les lèvres. Elle détenait enfin le secret de la maîtrise et même si elle ignorait encore à quelle fin cela lui servirait, elle était ravie d’être parvenue à contrôler ce pouvoir, finalement bien amusant. Le Maître des Clés lui parla alors à quelques usages il avait utilisé ses clés. La plupart du temps, il s’en servait pour libérer les innocents de la prison. Mais il lui avoua qu’il l’avait parfois utilisé pour entrer dans des lieux où il n’était pas invité, tel des fêtes ou des réunions étranges… Aaliah nota les informations reçu dans un coin de sa tête, histoire de s’en servir un jour et remercia pour la première fois l’ombre de lui avoir permit d’apprendre ce pouvoir. Son apprentissage fini, elle quitta donc le Maître des Clés. Autour du cou, l’ombre arborait désormais deux colliers. L’un avec paire d’ailes en pendentif, l’autre une étrange clé aux pouvoirs étonnants…

    Lieux de Décembre/Janvier (RP pour tous) 31N1Vd-MqwL._SL500_AA300_

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Lieux de Décembre/Janvier (RP pour tous) CLDAsI2

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Ven 27 Jan 2012, 06:01

"Monsieur Alec Kuro, par la présente lettre, vous êtes convoqué en tant que juré à l'audience qui se tiendra le blablabla à quinze heures au tribunal de la prison. Votre présence est obligatoire et tout refus ou absence sera considéré comme manquement aux devoirs civique, punissable d'une peine de prison."

"QUOI ?"

Je venais de récupérer le courrier de ma boite à lettres et, à part quelques requêtes les plus farfelues les unes que les autres, c'était la seule qui m'avait parue traitée avec soin. J'espérais qu'il s'agisse d'un gain à une quelconque loterie à laquelle je n'aurais jamais participé, une erreur de la banque en votre faveur ou ne serait-ce qu'une mauvaise blague, mais j'avais reconnu le blason qui ornait la porte principale de la prison, ça venait bien d'eux.

J'avais été choisi comme juré. Rien que ça, c'était la meilleure ! Ils m'avaient arrêté, traité comme un renégat et jugé. Il étaient trois juges, plus corrompus les uns que les autres et avaient profité d'une erreur de dossier pour me juger en catimini et me condamner à mort dans les jours suivant mon jugement. J'avais par chance rencontré la bonne personne et réussi à m'échapper, mais ce dont j'étais sûr, c'était qu'ils étaient tout sauf intègres là bas. Je me doutais bien que quelque chose clochait gravement, mais l'idée de refaire un tour dans la prison mais cette fois par les voies officielles me tenta, avec elle l'occasion de saluer une vieille connaissance.

Je me rendis donc au port où je pris le premier bateau pour le continent dévasté. Si je ne voulais pas arriver en retard, je devais me presser car la mer avait été annoncée comme mauvaise et le premier bateau du jour s'avéra être le dernier parti. Les remous manquèrent de me faire vomir pendant plusieurs heures si bien que je n'avais même pas eu soif de tout le trajet. Je me permis néanmoins un petit écart de conduite, je ne pouvais rater l'occasion de goûter une jeune vierge en pleine santé, qui plus est sur un bateau subissant la houle en étant moi même dans un état pareil ! Une fois arrivé à quai, il m'avait fallu environ deux heures et trois gorges fraiches pour me remettre d'aplomb. Je partis alors aussitôt en marche, constatant que les journées passaient plutôt vite en mer et que je devais me hâter si je ne voulais pas finir comme un paria aux yeux de la "justice". Mes seuls arrêts consistaient à demander mon chemin et faire une pause déjeuner. Cela dura deux jours au bout desquels j'arrivais enfin à cette foutue prison !

A première vue, je ressemblais plus à un vagabond qu'autre chose. A peine arrivé, je me retrouvais encerclé par quatre gardes qui me donnaient vaguement l'impression d'être environ moitié plus grands et larges que moi. Ne tentant pas de m'imposer, je confiais mon ticket de survie au garde chargé de l'accueil, enfin c'était lui le moins baraqué et surtout le moins effrayant. Après avoir lu le contenu du bout de papier en long, en large et surtout en travers, il m'adressa un sourire des plus crasseux que j'acceptais avec joie, c'était toujours mieux qu'un coup dans la nuque ou sur la tempe !

En entrant, je fus surpris par la propreté des lieux. Soit ils avaient forcé un mage à créer une hallucination géante, soit ils lui avaient demandé de nettoyer la propriété en quatrième vitesse. Il ne manquait plus que le tapis rouge et je me serais cru à l'inauguration d'un nouveau bâtiment administratif ! J'avançais encore pendant quelques mètres avant d'apercevoir un petit groupe qui semblait discuter joyeusement au milieu de la cour. Commençant à discuter, j'appris bien vite qu'il y avait environ une quinzaine de personnes qui avaient été "invitées" à se rendre à la prison pour y intervenir comme jurés. J'étais apparemment le dernier et je vis un homme des plus décorés s'avancer vers nous. Je manquais de m'étouffer de rire en voyant de qui il s'agissait. C'était un des trois juges qui m'avaient jugé et surtout c'était celui que j'avais hypnotisé. Il me serra la main avec un air des plus faux cul, signe que mon hypnose avait plutôt bien fonctionné au final. C'est alors qu'il nous proposa de faire la visite des lieux.

Ils avaient vraiment sorti le grand jeu. Portes repeintes, barreaux lustrés et sol nettoyé. Je ne parvenais même plus à distinguer la moindre odeur de sang parmi tous les détergents, dont je n'osais même pas connaître la composition. La seule question que je me posais, c'était de comprendre comment ils avaient fait pour calmer les prisonniers à ce point. Soit c'était des acteurs, soit ils avaient du avoir le droit à la plus belle réduction de peine qu'on leur ait jamais proposé. N'importe qui aurait pu dire la même chose : cette prison respirait la perfection.

C'est alors qu'après un bref déjeuner où tout le monde sauf moi sembla apprécier la véritable orgie culinaire, on nous annonça que le jugement de plusieurs criminels allait commencer. Bien que la présentation des chefs d'accusation ressemblait à une véritable mascarade, les faits étaient là, même si je doutais sincèrement que ce dont on les accusait soit réellement de leur faute. Ils furent condamnés, à mon grand soulagement, à la prison à perpétuité et la séance fut levée. Je fus surpris d'apprendre qu'on nous autorisait à visiter librement certaines zones de la prison mais je m'en trouvais au final plus que ravi. Je me dirigeais aussitôt vers les cellules de haute sécurité, même si la visite de cette aile ne nous avait pas été faite. Je me rendis bien vite compte qu'on se fichait réellement de nous quand on m'invita ne pas aller plus loin, arrivé à un sas.

Je montrais alors mon papier et attendis que l'intéressé me regarde avec incompréhension pour que je l'hypnotise. J'appelais cette technique le coup du "papier psychique" qui s'était avérée fonctionner à chaque fois. Maintenant convaincu que ma convocation était un passe pour la prison entière, je continuais d'avancer vers les cellules de haute sécurité. Enfin arrivé, je croisais le regard d'un garde et le plaçais sous mon contrôle, le forçant à me prévenir si une quelconque personne se dirigeait sur mon objectif, compromettant mes actions.

Après quelques minutes passées à retrouver mon chemin, j'arrivais devant la cellule "noire". Je l'ouvris à l'aide de ma clé universelle et fis entrer la lumière dans cet endroit dépourvu de toute ouverture. En la voyant, je me demandais même comment j'avais pu respirer dans un endroit pareil. M'avançant un peu, je lançais :

"Eh oh ? Y'a quelqu'un ?"

Rien. Je réitérais et vis une silhouette se dégager du mur du fond.

"Non, y'a personne ! On peut pas dormir tranquille ici !"

Je le regardais, il me toisa. Il bloqua, je souriais. Il fit la grimace, je rigolais.

"T ... TOI ! Mais qu'est ce que tu fiches là ? Je t'avais pas aidé à t'enfuir ?"

"Chut, pas si fort !"

Pour une fois que c'était moi qui surprenait un mort et pas l'inverse, j'en profitais un maximum. A voir la tronche du maitre des clés, celui-ci ne m'attendait vraiment pas dans le coin !

"Mais, qu'est ce que tu fous ici ?"

"On m'a nommé d'office comme juré ! D'ailleurs, c'est quoi cette mascarade, je comprends absolument rien à ce qui se passe ici ... Ils sont devenus complètement cinglés ou ... Ils sont devenus complètement cinglés ?"

"Toi, t'es pas au courant ! Ils ont reçu il y a peu des remontrances de la part de je ne sais qui, indiquant que les conditions de détention étaient plus horribles que la peine de mort elle même. Alors ils ont fait un grand ménage, trié sur le volet un groupe de détenus encore présentables et les ont forcés à coopérer. Ils ont aussi convoqué plusieurs civils chargés de faire savoir que tout ici se passe bien dans le meilleur des mondes et que la justice y règne en maitre. Tout ça me dégoute, mais je ne peux y faire grand chose !"

Je rigolais intérieurement en apprenant les potins de la prison. Alors c'était pour ça tout ce charabia, toute cette mise en scène ! Maintenant que je le savais, je pouvais repartir l'esprit tranquille, enfin je le pensais. Alors que je commençais à rebrousser chemin, il m'interpella de nouveau.

"Hey, attends ! Tu pourrais me rendre un service ?"

je stoppais ma marche, me retournais et lui lançais :

"Et qu'est ce que tu as à proposer en échange ? J'ai déjà ta clé passe partout, qu'est ce que ça me rapporterait de t'aider encore une fois ?"

"On voit bien que tu es né de la dernière pluie ! Tu t'es enfui si vite la dernière fois que je n'ai pas eu le temps de te parler de la clé magique ..."

"La quoi ?"

Je fis mini d'être surpris une seconde, sachant pertinemment que s'il me proposait un marché, il avait forcément quelque chose à m'offrir en échange. Mais cette fois, j'étais en position de force et je comptais bien en profiter.

"Eh bien voilà : comme ils ont forcé les prisonniers les plus véreux à se tenir à carreaux en échange de services ou objets de valeur ou même de réduction de peine, la grande majorité des détenus ont été enfermés dans les étages inférieurs, parqués par dizaines comme des animaux. Le problème, c'est que même si cette fois ils sont capables de s'enfuir par eux même, je ne peux pas tous les faire sortir seul !"

"Attends une seconde ! Pour commencer, tu veux les faire sortir comment de leur cage ? Ils sont en bas, je te signale !"

Un sourire narquois s'afficha sur ses lèvres et je compris immédiatement quand il me fit la démonstration. Il inséra une de ses clés dans une porte et l'ouvrit. Je vis alors la sortie de la prison, comme si j'étais devant la porte principale. il referma aussitôt avant d'ajouter :

"Je peux créer une sorte de portail entre deux portes. Le problème est que seul, je peux les faire aller n'importe où dans la prison, mais pas plus loin. C'est pourquoi il faut que tu crées des portails menant à différents endroits où tu t'es déjà rendu pour les disperser."

J'étais en train d'inspirer quand il me coupa :

"C'est là que mon offre intervient : si tu acceptes de m'aider, je t'apprends cette technique sur le tas et tu pourras ainsi te rendre n'importe où, tant que l'endroit ciblé possède une porte."

Je réfléchis un instant avant de répondre :

"Si j'ai bien compris la situation : tu me demandes de t'aider à faire une évasion de masse de prisonniers que tu considères comme innocents et tu t'engages en contrepartie à m'apprendre à créer des portails entre les portes ?"

"Exactement !"

"Et tu penses réellement que je vais accepter une offre aussi folle ?"

"Euh ..."

J'éclatais alors de rire. Bien que je voyageais beaucoup, ce n'était pas souvent que l'occasion d'avoir une telle montée d'adrénaline se présentait.

"Évidemment que j'accepte !"

Il lâcha un soupir de soulagement avant de passer aux choses sérieuses. il me tendit une clé que je pris et mit dix minutes à m'expliquer le fonctionnement de base de la technique. J'enfonçais alors la clé dans la serrure avant de mettre son enseignement en pratique. Quand je l'ouvris, je me retrouvais devant une cellule vide. M'ordonnant de recommencer, je pensais cette fois à la taverne où j'avais rencontré un groupe d'individus assez sympathiques. Quand la porte s'ouvrit, je me retrouvais devant les toilettes, en sale été qui plus est. Bien que cela devait prêter à rire, je considérais cela comme un grand progrès.

Il passa alors aux choses sérieuses en utilisant ses capacités pour accéder aux cellules situées plus bas. Pendant ce temps, je m'exerçais encore et je parvins à accéder au dépôt des biens appartenant aux prisonniers. Alors que j'allais refermer, j'eus soudain une idée. La proposant au maitre, celui-ci sembla approuver et nous pouvions enfin commencer l'opération.

Il créa un accès à la première cellule et je vis alors un paquet de pauvres gens entassés là, j'en avais presque mal pour eux. Je les invitais à sortir pour se diriger dans la cellule d'en face qui menait à l'entrepôt contenant leurs possessions terrestres. Lorsqu'ils revinrent, je les invitais à s'asseoir dans un coin et patienter le temps de libérer les autres détenus. Il nous fallut une demi heure en faisant se dépêcher tout ce beau monde. A mon grand soulagement, personne ne vint nous déranger, ils étaient sûrement trop occupés à vanter la sécurité infaillible de la prison, si seulement ils avaient su ce qu'il se passait sous leurs nez !

Une fois la dernière cellule vidée et les bagages récupérés, ce fut à mon tout d'agir. Je me concentrais alors sur une des portes d'un mausolée du cimetière. La première fois fut un échec, la seconde plus fructueuse. Le premier groupe s'engagea alors et je demandais aux autres de se tenir calme le temps que je ferme le premier passage pour pouvoir en ouvrir un second. Ils eurent du mal à m'écouter mais obéirent quand j'eus fini par montrer les crocs. Le taux de réussite augmenta sensiblement au fil des tentatives et je m'en félicitais. Je pensais alors à tous mes voyages et offrit le transport vers le parc, le port, chez le vieux drow qui ne saurais sûrement pas ce qu'il se passait, dans l'auberge où j'avais passé mes nuits avec l'élémental ou encore la dernière taverne ou je m'étais nourri.

Une fois l'allée complètement vidée, une remarque me vint à l'esprit.

"Et comment on évite qu'ils se fassent de nouveau rechercher ?"

L'ombre me gratifia d'un nouveau sourire moqueur et ouvrit la porte vers un des bureaux des juges. Je compris immédiatement ce qu'il voulait faire et je laissais alors tomber la lampe à huile qui éclairait une des cellules adjacentes à la porte. Le feu prit en quelques secondes et se répandit dans la salle comme une trainée de poudre. Je jetais deux autres lampes dans les bureaux, non sans joie et nous refermions aussitôt. Je m'écartais alors et m'apprêtais à partir. Dès que l'incendie serait signalé il me faudrait répondre présent et je quittais alors l'ombre avec une petite once de regret.

"Tiens, cadeau !"

Il me tendit une clé qu'il portait précédemment attachée à un collier, se justifiant un peu étrangement :

"C'est une des clés de la prison, si tu t'ennuies, tu sais quoi en faire !"

Un cadeau ? Je souriais et le remerciais. Alors que j'étais presque hors de vue, j'entendis :

"Au plaisir de ne jamais te revoir !"

Je souriais de nouveau. En chemin, je relançais mon hypnose sur les gardes pour qu'ils oublient mon passage et je rejoignis quelques personnes qui discutaient. Quelques minutes plus tard, on hurla au feu et nous descendions tranquillement vers la porte principale, prétextant un exercice d'évacuation. Après moult justifications, on nous expliqua enfin que quelques personnes allaient nous demander notre avis sur la prison. Nous répondions à l'unisson qu'elle était exemplaire mais je percevais très nettement que tous allaient expliquer qu'ils avaient été très mal embobinés par le personnel carcéral.

Alors qu'on nous raccompagnais, je jetais un dernier regard à la prison et aperçus une ombre se placer derrière quelques fenêtres pour observer ce qu'il se passait. Je lâchais un dernier sourire avant de repartir, satisfait de mon excursion.
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Ven 27 Jan 2012, 11:29

Ambiance

"Même les Ombres finissent un jour par croupir ici tu n'as pas voulu y croire, hein petite Ombre, tu as refusé de voir la vérité en face, mais un jour, on se fait avoir par plus puissant que soit, et on finit par se retrouver dans ton cas !"

Je me débattais, s'était injuste qu'on m'enferme uniquement parce que j'avais fait mon travail, j'avais poussé un homme à la mort, qu'il soit important ou pas n'importais pas pour moi, il devait être Ombre et il l'était. Mais cela importait pour tous les gens ici, et à présent, j'étais face à la prison, les mains coincés derrière le dos par une puissance magique que je ne parvenais à contrer. J'avais envie de hurler de déchainer ma partie sombre, de crier. J'avais envie de voir couler le sang de cet être ignoble qui me tenait si fermement, envie de voir sa peau écorcher, envie de le voir à mes pieds et suppliant. Sauf que s'était moi qui étais entre ses mains, il n'était pas humain, je l'avait sentis s'était un sorcier, un puissant sorcier même car ses sorts m'empêchais de faire quoi que ce soit, même parler. La porte venait d'être franchi, deux autres hommes approchèrent, et lorsque ses mots furent prononcé ma rage décupla encore.

"Oh, alors tu as eu l'Ombre responsable de la mort de ton maître, félicitation. Ah hé, ne la lâche pas hein, enfin, tu me dira, avec trois sorciers qui vont être là jour et nuit elle risque pas de pouvoir fuir la petite."

Je me débattais de plus belle, mais cette fois ci le sort n'était pas destiné à me coincé davantage, mais bien à me blesser. Je tombais à genoux dans un cris silencieux, incapable de reprendre mon souffle, la peur commençais à naître lors qu’enfin mes poumons purent à nouveau aspirer l'air si nécessaire. je pouvais faire bien des choses contre tout ce qui est physique, mais la magie, puissante dans le cas actuelle, m'atteignais toujours. Je n'avais même pas le luxe de passer devant le tribunal puisqu'un juge était là, face à moi et que ma sentence était déjà donner depuis bien longtemps. On m'obligea à traverser des couloirs, avant de finalement arriver face à une cellule, pas noir, mais rayonnant de magie, à un tel point que j'en avais mal au yeux. On m'y jeta sans ménagement et lorsque je put enfin bouger, trois sorciers était devants la cellule, leur magie en action me retenait ici. Je serrais les poing de haine, de colère et tout un tas d'autre émotion sombre me submergea.

Le temps passait, les minutes, puis les heures, j'étais seule, terriblement seule. L'image de Bast, allongé et ensanglanté me revint, ma lionne, ma chatte des sables, ma compagne, ma meilleur amie était morte. je ne parvenais à me faire à cette idée, toutefois je tremblais quand même, des tremblements incontrôlable qui se changèrent bientôt e sanglot. J'étais seule. Oui, pour la première fois de ma vie j'étais terriblement seule. Les sorciers riait de cette petite Ombre en larme, incapable de les contrer. Je les entendais et pourtant, tout me semblais si lointain. Une petite voix en moi refusais cependant de sombrer, et la flamme de l'espoir ne voulais pas s'éteindre, tout mon être espérais seulement que Bast soit en vie, bel et bien en vie. La nuit passa, puis un deuxième jour ou je croupissais ici, repliée sur moi-même, l'esprit perdu dans un futur qui apparaissait par bribe; Les sorciers ne pouvaient pas tout contenir, et alors que je déchainais une tornade dans ma propre cellule, je lisais l'avenir sans que les sorcier n'y comprennent quoi que ce soit. A la nuit tombée je m'effondrais dans un sommeil réparateur, le matin, je dormais toujours à point fermer. Mais l'après midi, je déchainais des vents terrible, profitant que les sorciers se concentrer sur ses rafales pour lire l'avenir. Une longue semaine s'écoula ainsi, sans que je ne vois ce qui m'étais le plus cher, toujours je voyais cet homme, si flou que j'étais incapable de le reconnaitre.

Finalement, c'est lors d'une de mes tornade prisonnière que le miracle tant espérais arriva sous la forme d'un chat, petit chat de couleur sable et inoffensif. Les sorciers n'avait vu Bast que sous la forme de lionne, mais pas sous cette forme là, aussi quand elle rentra dans ma cellule, ils ,ne firent rien. Lorsque mes yeux se posèrent sur elle, le vent cessa, je la fit venir près de moi. Bast était venu avec prudence, mais je devinais bien pourquoi, elle était très intelligente et elle avait compris la situation. Alors que je la prenais dans mes bras un vent nouveau se leva, devenant opaque et ne parcourant que le devants de la cellule. Je caressais ma compagne, heureuse de la revoir. Certaine de ses plaies avait cicatrisé seule, mais je compris tout de suite que les plus grave avait été soigné par quelqu'un, car il y avait des points de suture. Toutefois j'étais trop heureuse de la voir pour vouloir perdre du temps à me demandé comment elle avait bien pu s'en sortir. Notre joie était commune puisqu'elle ronronnait fortement tout en se frottant à moi. Toutefois, lorsque la nuit survint, elle me laissa dormir, s'installant près de moi. les sorciers était si sot qu'aucun d'eux ne pensa que ma compagne pouvait être cette petite boule de poil innocente qui avait échappé à leur magie. En effet, ce qui e peux sortir peu tout de même entré.


"Il est temps pour toi de sortir."

Je me réveillais en sursaut, qui avait bien pu dire ses mots, ce n'était pas les sorciers, ce n'étaient même pas leur voix. Toutefois les sorciers avait pris la relève, je pestais, huit sorciers juste pour moi. Ses derniers étaient les pires, concentrer à tout moment. Je me redressais, fébrile et plus faible que jamais. Bast vint se frotter à moi, je la caressais doucement. Mon regard fut toutefois attiré par autre chose, un petit point brillant entre deux pierres. Je déchainer un vent léger pour tirer cette petite chose du sol. Une aiguille d'acuponcture, les même que celle que j'utilisais. Il ne me fallut que quelques minutes pour comprendre que s'était là mon salut. Je m'allongeais à nouveau, l'aiguille bien dissimulé, finissant de reprendre des forces pour ensuite essayer de m'évader. A force d'observer le champ de force dans la cellule je finit par comprendre que tout émanait de la serrure, mais que s'était également là le point fragile de leur sort.

Le lendemain matin seulement, je déchainais de nouveau vent, Bast sur mon épaule était protéger, mon aiguille entra dans la serrures, je cherchais un moyen de l'ouvrir et lorsque les sorciers hurlèrent, les portes s'ouvrir, le vent les trancha si rapidement que leur cris ne durèrent qu'un instant. J'étais libre, pour combien de temps, je ne pouvais le dire, mais j'étais hors de cette cellule impitoyable à présent. La course contre le temps et les gardes commença, je passais prudemment d'un couloir à un autre, je marchais, malgré mon état qui s'était dégrader, malgré cette puissance que j'avais perdu, je marchais encore et toujours, ignorant es membres endolorie. Mes pieds me portait. Je m'arrêtais soudain face à une cellule, c'est là que je le reconnu, cette homme qui était si flou, s'était une Ombre, comme moi ! Je l'observais de loin, les gardes devant sa cellule semblait humain. Bien plus que ceux avec qui j'avais du faire affaire. Je laissais mes vent les frapper, les assommant juste pour libéré cet être. il se leva soudain et traversa les barreaux avant de prendre parole.


"Je savais bien que j'avais raison de te faire confiance jeune Ombre."

Cette voix, s'était la même que celle qui m'avais réveillée ! Toutefois je en posais pas de question, suivant l'Ombre qui semblait avoir bien plus d'expérience que moi. il marchait tranquillement, évitant les gardes comme si il savait exactement d’où il allait venir. J'étais rassurée d'être avec un âtre comme lui, d'autant plus qu'il semblait savoir ou il aller entre ses murs, ce labyrinthe qui était une prison, ou cette prison qui était un labyrinthe, bref, entre ses murs sombre et à l'odeur déplaisante d'humidité et de renfermer. Finalement, c'est dans une salle de petite taille avec une table et des lits qu'il décida de s'arrêter, sa voix me troubla à nouveau mais bien moins.

"J'ai besoin de savoir ce que tu ferrais si il t'étais donné la possibilité d'ouvrir toute les portes."
"Et bien je peux vous répondre sans aucune hésitation que tous ceux de cette prison qui comme moi n'ont fait que leur devoir serait libre."

Il sembla me juger et le temps me parut long, très long avant qu'il hoche enfin la tête. On était tout deux assis face à face à cette table. Il finit par se lever, sortant d'un placard de quoi manger, à vrai dire tout un festin qui devait, je le devinais, être celui des gardes. il posa tout cela et ne prit qu'un verre et un morceau de viande. pour ma part je pris de la viande pour Bast, un morceau pour moi et un fruit, laissant le reste. Tout au long de ce maigre repas je sentais le regard de cette homme sur moi. Bast ne semblait au contraire pas s'en formalisé.

"Pourquoi ne mange tu pas plus."
"Parce que le reste sera donné à ceux qui doivent fuir cette prison avec moi."

Je savais qu'une pointe d'arrogance avait percé dans ma voix, mais alors que je m'attendais à ce qu'il réagisse violemment, il me tendit juste un sac, un sac que je reconnu de suite pour être le mien. Cet homme était si étrange, Ombre comme moi mais si différent de moi en même temps. Je pris mon sac, remettant mon fouet à ma taille et mes aiguilles à leur place sur ma tenue. Je finit par prendre le surplus de nourriture, ne laissant qu'un nouveau morceau de viande à Bast qui semblait en avoir bien besoin. je me relevais ensuite, approchant du seul évier de la salle, me lavant le visage à l'eau froide avant de me tourner à nouveau vers cet homme.

"Il est grand temps que j'aille sortir d'ici ceux qui s'évaderont avec moi, m'aiderez vous ?"
"Tu me parait bien sur de toi petite."
"Possible, mais je refuse de fuir en sachant que des innocents croupissent ici, je veux protéger les gens qui me sont cher et ceux qui ne sont juger pour des crimes qu'ils n'ont pas commis, je l'ai toujours voulu."
"Je croyais que ta vengeance était plus importante ?"
"J'ignore qui vous en a parler ou comment vous avez pu l'apprendre, mais ma vengeance est derrière moi à présent, je me suis donné un nouveau but et c'est pour cela que j'apprendrais le plus de chose possible afin de pouvoir protégé à jamais ceux qui me seront cher !"

Sans que je ne comprenne pourquoi il me sourit, avant de m'entrainer dehors, allant vers certaines cellules ou des enfants étaient prisonnier, deux d'entre eux seulement se cachait sous une fausse apparence et était cruel, je l'avais sentis rien qu'à leur regard. L'homme me dit d'observer, il sortit une sorte de clé qui n'avait en rien la forme de la serrure, mais il insuffla dans cette clé son pouvoir, je le sentis aussitôt, et la porte s'ouvrit aussitôt. Je le regardais faire, émerveillé, puis il me poussa à l'intérieur sans que je ne comprenne, me tendant une aiguille, une de mes aiguilles. je compris aussitôt que j'allais apprendre son art, un art secret et bien gardé. Je le regardais un faible instant avant de m'approcher d'une jeune enfant qui tenait contre elle un nourrisson. le bébé semblait mal en point, je fermais les yeux pour avant tout soigné cette plaies qu'il avaient à la jambes et qui était infecté. La petite tremblait mais en voyant la plaie se refermer, elle me sourit finalement. Je pris ensuite mon aiguille, cherchant comment l'homme avait pu faire. Je sentis ce dernier derrière moi alors que Bast aller donner du réconfort aux autres enfants.

Les mains de l'Ombre qui en cet instant, était mon maître se posèrent sur mes bras, je sentais son souffle dans mon cou alors qu'il m'aider à dirigé mon pouvoir, peu à peu, l'aiguille devint plus sombre, toutefois la pointe était lumineuse. Il souri, avant que je ne l'entende murmurer que les êtres neutres sont les plus juste. Je le laissais dire, me concentrant sur ma tâche. Il me fallut de longue minutes avant qu'enfin le déclic ne se fasse entendre. la petite se leva et nous remercia, serrant contre elle le bébé avant d'attendre, certainement qu'on la conduisent loin. Mais elle n'était pas la seule enfant et à deux reprise cet homme sans nom m'aida, avant de me laisser seule. j'avais du mal et je m'étais bien plus de temps que lui. toutefois aucun garde ne vint vers nous et je soupçonnait l'Ombre de ne pas y être étranger. Tous les enfant furent bientôt libre, enfin tous sauf les deux qui n'était en réalité que des déchus désireux de se faire la belle.

Je suivais l'Ombre, consciente que derrière moi les enfants suivaient aussi. nous n'étions pas discret et moi encore moins car plusieurs fois je m'arrêtais, consciente que certain détenu n’était pas la pour leur crime. une mère en pleure me remercia longuement avant de serrer le bébé dans ses bras. Je venais de réunir une petite famille. toutefois à plusieurs reprise l'homme m'aida, m'aidant directement ou au contraire verbalement afin que je gère aux mieux ce pouvoir que je ne comprenais pas. Finalement, alors que nous abandonnions la petite troupe dans un passage menant vers la liberté, il prit parole.


"Pourquoi tu ne part pas, jeune Ombre ?"
"Je ne peux pas partir tout de suite, il y a encore d'autre personne ici qui mérite d'être libre. et puis, je ne vais pas partir en sachant que ce que vous m'avez appris, je en le maîtrise pas encore. Je veux apprendre, afin de vous aider, car, vous êtes ici pour libéré les innocents, n'est-ce pas ?"
"Tu apprendra seule, je t'ai appris ce que je savais et tu es bien sotte de ne pas vouloir partir. toutefois cela e rassure, j'ai eu raison de te choisir toi et nul autre pour apprendre l'art des clés."

Je refusais De partir, et l’homme soupira avant de m'ordonner de le suivre. Les journées se suivirent, j'apprenais avec bien du mal à ouvrir les portes, nous évitions les gardes pourtant ses fuites à répétitions éveillé leur curiosités. Je savais que les trois sorciers encore en vie me cherché toujours, bien entendu je ne désirais qu'une chose, partir loin d'ici et disparaître à nouveau avec la mort, refaire e que je devais faire, envoyé des êtres rejoindre nos rang. Mais je savais cela impossible, j'avais choisis de protéger ceux qui me sont cher et d'acquérir pour cela le plus de capacités différentes, or celle que cet homme m'apprenais était tout bonnement formidable. Nous pouvions par une porte au sous-sol gagner le haut de la prison ou au contraire, se retrouver très loin d'elle. Il suffisait de le vouloir répétait souvent celui que j'appelais maître.

Les jours passé, petit à petit j'apprenais à comprendre la complexité de ce don, et surtout, j'apprenais à le comprendre, lui qui s'était donné la mort dans cette prison pour pouvoir la fuir, lui qui était aussi rester ici. Je me sentais parfois mal de savoir que je partirais et que lui errerait encore ici, mais toujours ma détermination à apprendre me donner des ailes, me poussant de l'avant afin que son désir de laisser les innocents libre sois vrai partout. Je laisser les silences entre nous vide, passant de longues heure ou je m'acharnais à obtenir le résultat voulu. Certes, la fatigue se faisait plusieurs fois ressentir mais je refusais d'abandonner. D'ailleurs plus d'une fois mon acharnement porta ses fruit. J'étais simplement heureuse de parvenir chaque jour un peu plus à égaler celui qui m'apprenais tout sur son art secret, celui qui m'apprenais l'art de contrôler les clés.


"Neith, il est temps pour toi de partir, je t'ai appris tous ce que j'ai moi-me^me appris seul. Tu t'es montré très acharner et je sais que je peux compter sur toi pour toujours libéré ceux qui devront l'être, mais nos chemins cesse d'être lié ici. Part maintenant."
"Mais ..."
"Part je te dit !"

Lutter ne serait plus à rien, il avait raison, je le savais, cela faisait deux jours que plus aucun échange avait eu lieu entre nous, deux jours que je l'égalais presque. Je soupirais, il avait bel et bien raison. je caressais Bast, avant de franchir une porte que je venais d'ouvrir, me retrouvant devant une cellule ou un jeune homme venait de se faire enfermer. ce dernier me demanda comment j'avais fait pour passer soudain au travers de la porte pour apparaître devant la cellule. Je restais muette, le savoir est précieux et en doit pas être donner aux premiers venus. Je le savais à présent. Obéissant à mon statue d'Ombre, j'ouvrais la porte de sa cellule avant de disparaître, quittant cette prison malfamé ou je venais de passer plus de temps que je n'en avais jamais passer ailleurs que dans le désert. Je sortais par ce me^me passage menant à l'air libre, regardant derrière moi. J'avais acquis une capacités importante, et à présent je devais respecter mes conviction. Je fermais les yeux, Bast miaula et l'instant d'après, je partais vers mon futur, vers l'inconnu.

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Mitsu
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Mitsu
Lun 30 Jan 2012, 23:58

Chaque être en ce monde commence par le début. D'un foetus, l'on devient un bébé, puis un enfant, un adolescent, un adulte et ainsi de suite. Seulement, chaque personne de ce monde a du mal à concevoir qu'un être qui est au sommet de sa force, qu'un être dépassant beaucoup de ses semblables ait pu un jour avoir leur niveau, ait pu un jour souffrir. La prestance qui se dégage d'un individu procure le respect et lorsque l'un d'entre eux se présente devant nous, nous le jalousons ou l'envions, nous le pensons parfois indestructible et peut-être cet individu l'est-il. Mais pourquoi ne pensons nous jamais à nous interroger sur son passé? Sur les efforts que cet être a pu enduré pour en arriver là? Car jamais rien n'arrive sans effort et si c'est le cas, cette chose n'est qu'éphémère, un doux rêve qui ne fait songer que les sombres crétins.

~

C'était il y a plusieurs années. Une jeune fille venait de quitter son domicile familiale après avoir appris une nouvelle qui allait changer sa vie à jamais. Cette demoiselle à la peau pâle semblait si fragile et pourtant, pourtant son histoire cachait un bien noir secret, un secret qui allait causer la mort de bon nombre d'individus trop curieux ou simplement trop sots pour se rendre compte que la blondeur des cheveux d'une jeune fille au visage pure ne signifiait pas pour autant qu'ils étaient en présence d'un ange descendu du paradis.

A cette époque, et malgré la connaissance d'un sang royal coulant dans ses veines, cette jeune fille demeurait seule et le chemin qu'elle voulait parcourir semblait bien dur à tenir sur ses frêles épaules. Cette dernière avait peu de moyens mais elle devait trouver des ressources à exploiter afin de subsister. C'est ainsi qu'elle se fit engagée comme bibliothécaire. Ce travail avait plusieurs utilités que l'intelligence dont elle était dotée ne pouvait ignorer. Tout d'abord, elle gagnerait de l'argent en attendant d'enquêter plus amplement sur son passé et de récupérer ce qui lui appartenait de droit. Ensuite, elle pourrait rencontrer des individus ayant soif de lecture et donc de culture. Et s'il y avait quelque chose d'important pour Mitsuko, c'était bien évidemment les connaissances. Oui, elle voulait en apprendre toujours plus, répondre aux questions que son intelligence lui soumettait, posséder les clefs de la réussite. La logique ne pouvait suffire à arriver à ses fins et si elle voulait avoir la possibilité de gagner contre tous ses adversaires, il fallait qu'elle s'en donne les moyens. Enfin, et cela avait un lien, outre la culture qu'elle pouvait acquérir, elle pouvait enquêter sur les grands de ce monde et trouver dans cet endroit magique de quoi faire pression sur eux afin d'obtenir ce qu'elle voulait.

Et c'est justement cette soif de connaissance qui causa son séjour en prison. Mais revenons au début de l'histoire sans se précipiter sur sa détention. L'une des personnes principales que Mitsuko visait était la reine des sorciers, Caroline. Sorcière elle-même, l'objectif qu'elle poursuivait était d'atteindre le trône de sa race et donc d'éliminer cette femme qui était à la tête de la hiérarchie depuis la disparition du précédent chef : Parah d'Ox. L'enquête prit réellement beaucoup de temps, des mois voire des années. Seulement, la jeune fille avait le temps et elle prenait ces recherches très à cœur. Ainsi, à la fin de son travail, elle connaissait la vie de Caroline comme sa propre vie, tout, absolument tout. Oh, bien entendu, elle ne se contenta pas de feuilleter les livres de la bibliothèque, non. Bien au contraire, il lui fallut enquêter sur le terrain, interroger des personnes, fouiller des endroits dangereux et pénétrer dans des réserves interdites. Mitsuko se rendit même dans l'université de magie, sur la trace d'un mystérieux journal intime que Caroline aurait écrit des années auparavant, lorsqu'elle était enfant. Et c'est notamment en trouvant ce journal que la jeune fille put apprendre quelque chose et découvrir d'autres pistes à suivre qui aboutirent sur un résultat tout à fait spectaculaire. Oui, car dans les mains d'une sorcière de premier rang reposait le plus lourd secret de la reine des sorciers, un secret qu'elle n'avait sans doute jamais révélé.

Seulement, lorsque Mitsuko entreprit de se faire entendre, préparant une stratégie infaillible si ce n'était la faiblesse de sa puissance, cette faiblesse causa sa perte. Ainsi, Caroline effaça de sa mémoire ce qu'elle avait découvert ainsi que sa rencontre avec elle avant de la jeter en prison où elle aurait dû croupir tout le reste de sa vie pour trahison sans compter l'intervention d'un mystérieux individu qui valu à la jeune fille d'obtenir une puissance qui allait avancer son parcours de manière considérable. Bien entendu, ce que ne savait pas Caroline à cette époque c'est qui était cette jeune fille. Elle ne savait pas encore qu'elle était la descendante de la reine du mal et, ce qu'elle ne pouvait surtout pas prévoir, était le fait que quelques années plus tard, oh même de nombreuses années après, elle mourait de la main d'une jeune femme qui porterait le même nom, une jeune femme qui ne serait rien d'autre que le futur de cette jeune fille, une jeune femme dont la mémoire était infaillible et dont la puissance n'était point prête de stopper sa course folle.

Et donc, Mitsuko était en prison...

~¤~

Cela faisait pas mal de temps que j'étais en prison et, de faible constitution, vu que le sort avait visiblement fait tout pour freiner mon intelligence sans limite, je me voyais faiblir de jours en jours. Au début, l'on m'avait mise dans une cellule seule. Le fait que personne ne soit à mes côtés m'arrangeait puisque je savais que quelque chose avait été volé à ma mémoire et que je voulais deviner ce dont il s'agissait. Je ressentais cette perte de mémoire comme un manque, là où plusieurs personnes ne se seraient même pas rendu compte de cette disparition. Encore une fois, je n'étais pas modeste mais réaliste, mon intelligence et ma logique me permettait de déduire des choses rien qu'en lâchant ma pensée. Car si j'étais ici aujourd'hui, en prison, ce n'était pas pour rien et si, justement, je ne me rappelais pas ce que j'avais fait, il y avait également une raison. Bien entendu, ce que je savais, c'est que, plus tôt, je cherchais des informations compromettantes sur les grands de ce monde. Je pensais avoir été trop sûre de moi ou m'être trompée dans mon analyse une fois que j'avais su quelque chose d'intéressant. Bien entendu, ma puissance était bien trop faible par rapport à celle d'un chef de race et si j'avais choisis de me mesurer à l'un d'eux pour l'impressionner, j'avais dû faire une erreur de calcul sur la façon de me comporter.

Bref, j'étais coincée ici et je décidais, jusqu'à ce que j'en sache plus de mettre mon temps à profit. Ici il n'y avait pas de livres où de choses comme cela mais ça m'était égal. Je pouvais composer des potions, réfléchir sur mes buts et objectifs et, surtout, me faire une liste d'amis et d'ennemis qu'il me faudrait rencontrer. Je pouvais tirer les ficelles de mon univers et pour cela, je n'avais nullement besoin de matériel. Ainsi, après avoir trouvé une craie par hasard dans ma cellule que l'on de ses anciens locataires avait dû voler ou laisser tomber ici, j'entrepris de dessiner un schéma complexe sur les murs de l'endroit où je résidais. Le gardien qui m'apportait mon repas était borgne et, visiblement, son oeil encore valide n'avait que faire de mes dessins incompréhensibles pour un cerveau limité.

C'est ainsi que les murs de ma cellule se retrouvèrent peu à peu couvert d'une écriture que j'avais pris le soin de coder. Ainsi, il était totalement impossible à quiconque de déchiffrer mon œuvre, hormis pour les personnes possédant une intelligence supérieure à la mienne. Oh, je me doutais que ces êtres existaient et le but que je me fixais était de développer cette intelligence, cette logique en me cultivant sur le monde de manière à ce que personne ne puisse égaler mon génie. Bien entendu, j'avais d'autres buts. Tout d'abord, je voulais prendre la place de ma supérieure hiérarchique et je savais très bien que ce n'était qu'une question de temps. Mais plus que cela, j'avais des objectifs bien plus ambitieux comme celui de découvrir ce qu'il y avait exactement après la mort ou qui étaient les entités, s'il y en avait, qui gouvernaient ce monde. Je voulais devenir si puissante qu'aucun des individus dit « normaux » ne pourraient espérer me battre. Oh bien sûr, j'avais envi d'avoir des rivaux de la même puissance que moi, sinon ma vie me paraîtrait bien ennuyeuse.

Je reliais donc mes objectifs à des personnes qui me permettraient de les atteindre. Tout d'abord, Parah d'Ox qu'il me fallait approcher afin qu'il me révèle au fur et à mesure de nos rencontres ce qu'il savait du monde d'avant, celui où je n'étais pas encore né et où Mitsuko première du nom régnait. Je savais qu'il n'étais pas mort comme les dires le laissaient entendre et, il était sûr que je le retrouverai, et ce jour là, je me servirai de lui comme bon me semble sans même qu'il ne se doute de quoi que ce soit. La seconde personne que je devais rencontrer était Vlad Sparrow. Bien sûr, il n'était pas reparu sur les terres du Yin et du Yang mais mes recherches poussées sur lui me laissaient présager qu'un beau jour, il volerait de nouveau de ses ailes noires au dessus du monde. Je devais me l'approprier et être au bon endroit au bon moment pour le rencontrer...et faire surtout en sorte d'être la première personne qu'il rencontre.

J'avais bien entendu des ennemis et je les notais également sur mon schéma incompréhensible. Le chef des démons, Ludwig, que j'avais bien l'intention d'apprivoiser en lui promettant la tête de Caroline sur un plateau d'argent. Seulement, le temps me montrerait que cette perspective ne serait pas une réussite à première vue. Enfin, je possédais sur ma liste un bon nombre de personnalité célèbres et également des inconnus. J'avais bien entendu assister en quelques minutes à la vie passée de mon ancêtre et j'avais pu rapidement tirer partie de cette occasion pour retenir des noms et des visages qu'il me fallait à tout prix contacter si je voulais tisser une toile d'araignée qui me rendrait invincible.

~¤~

Ce fut plusieurs jours après mon incarcération que l'on me changea de cellule. A mon avis, mon garde borgne avait compris que je préparais quelque chose de louche et avait décidé d'en parler à la personne qui m'avait fait mettre dans ce trou à rat. C'est à ce moment là que je sus enfin de qui il s'agissait, découvrant la silhouette de Caroline tapie dans l'ombre alors que l'on me changeait de cellule. Quelques pas plus loin, alors que cette dernière était entrée là où je résidais depuis des semaines, j'entendis un cri de rage qui me fit sourire car, visiblement, même la reine des sorciers n'arriverait pas à déchiffrer ce que j'avais écrit. Et si elle faisait venir un expert qui y arrivait, elle découvrirait un message très clair qui lui disait clairement que je l'emmerdais. Oh, cette vulgarité ne m'était pas familière mais quoi de mieux pour rendre furieux un chef de race que de le faire se sentir impuissant?

C'est alors que le début de mon cauchemar commença, lorsqu'on me mit dans une cellule avec quatre hommes tous plus répugnants les uns que les autres. Bien entendu, dans un lieu comme celui-ci, l'hygiène corporel n'était pas réellement une préoccupation importante mais j'avais pris soin de me laver autant de fois qu'il m'avait été possible de le faire. Alors que j'entrais dans la pièce, l'un des hommes me hélât comme si l'on était des amis d'enfance, ou que j'étais sa femme, avant de dire : « Ben alors ma jolie, t'as égorgé ton chien pour t'être retrouvé ici? ». Je le regardais un instant, puis, un fin sourire s'étira sur mes lèvres, un sourire que je voulais sadique. Je répondis donc : « Non, j'ai écartelé le corps de plusieurs hommes avant de leur couper la bite en deux et de la manger...pourquoi? Ca t'intéresse? ». Encore une fois, ce vocabulaire n'était pas réellement le mien mais ça eut le mérite de faire taire l'individu et de faire se pousser l'un des autres du banc que j'allais m'approprier à l'avenir. Ces hommes ne m'approchaient pas et je gardais sur le visage une expression sadique, usant de mon contrôle des émotions pour les faire me craindre. Cela dit, leur simple présence m'indisposait et leur odeur était tellement forte que j'en étais venue à arracher une partie de mes vêtements pour me l'enfoncer dans le nez, bien que cela ne suffise pas car l'atmosphère de cette puanteur me prenait à la gorge et je manquais souvent de vomir de peu. Il fallait absolument que je trouve un moyen de sortir d'ici avant de commettre un génocide qui, dans le cas présent, serait largement justifié.

~¤~

C'est lors d'une nuit où je n'arrivais pas à trouver le sommeil qu'il m'apparut. Un homme sortit de nul part qui me regardait fixement dans l'ombre de la prison. Je crus tout d'abord que c'était l'un des hommes de Caroline venu pour me tuer mais ce dernier inséra une clef dans la porte de la prison qui s'ouvrit vers une toute autre dimension. Je me levais alors rapidement sans faire le moindre bruit. Cet homme n'avait pas besoin de communiquer avec moi pour que je comprenne qu'il m'offrait une chance unique de sortir de ce trou à rats puants et peut-être bien plus. Ce que je ne savais pas encore c'est qu'il m'offrirait un pouvoir qui m'aiderait énormément à l'avenir, notamment pour être au bon endroit au bon moment et pour me tirer des situations critiques dans lesquelles je me mettrai parfois. Je le suivis et passais en première après qu'il m'ait indiqué ce que je devais faire.

L'histoire de l'apprentissage que je commençais alors restera sans doute un mystère. Je m'en rappelle pourtant comme si c'était hier, la façon du maître des clefs de se présenter, simplement, comme s'il m'était inférieur ou me devait quelque chose, la façon aussi par laquelle il enfonça une clef dans mon corps pour lire mon avenir et l'expression de son visage une fois cela finit. En fait, il ne me dit jamais ce qu'il avait exactement vu mais je savais que le destin qui était le mien ne serait pas quelconque, même très loin de là. Je me rendais compte que beaucoup de choses reposeraient surement sur mes épaules et je voulais me montrer digne de la confiance que beaucoup m'accorderait. Bien sûr, j'avais un caractère bien spécial et beaucoup le découvriraient à leur dépend, mais je me promettais à l'instant même où je compris la mécanisme du portail dimensionnel, que cet art deviendrait mon meilleur allié.

Je ne me rappelle pas exactement combien de temps je suis restée avec le maître des clefs, mais sa présence avait quelque chose de rassurante. Peut-être fut-il la première personne à qui je fis confiance parce que j'étais convaincue que jamais il ne me ferait de mal, qu'il était de sa mission de prendre soin de moi et de m'apprendre ce qu'il savait. Les jours passés avec lui ne s'effaceraient jamais de ma mémoire et, des années après, lorsque ma puissance atteint un niveau impressionnant, je me mis en tête de retrouver celui qui, un jour, disparut par une porte pour ne plus jamais revenir auprès de moi.


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Mar 31 Jan 2012, 07:21

Une nuit glaciale, le temps paraissait se ralentir à chacun de mes pas. La pluie dégoulinait sur les bords de mon bouclier magique, car je ne voulais pas me mouiller. Encore une fois, j'avais été réveillé dans la nuit par mes sentinelles, car j'avais demandé à ce qu'on me prévienne si quoi que ce soit se passait sur les terres de dangereux. On m'avait annoncé que des démons terrorisaient des jeunes gens à quelques centaines de mètres de la prison. Je n'eus donc pas d'autre choix que de sortir ma faux, d'appeler Shinda, et de m'envoler suivant l'odeur du sang. Ce que j'aimais faire ça. Arriver et, comme si de rien était, tuer ceux qui le méritaient, puis je repartais, comme si je n'étais jamais venu, grâce à un de mes pouvoirs. C'était beau. Je n'étais plus qu'à quelques kilomètres de la prison quand je me décidai à sortir ma boussole magique afin de chercher exactement ce que je voulais. D'abord je sélectionnai les démons, mais quand je vis ma boussole s'affoler, je me dis qu'elle voyait tout les démons de la prison, mauvaise idée. Je sélectionnai donc les enfants et elle me conduisit à une petite clairière. Là, au clair de lune, quatre démons étaient en train de s'amuser avec des enfants, dommage pour eux, mais j'était fatigué et plutôt irrité d'avoir fait tout ce trajet de nuit, ils allaient donc payer. Je sortis ma faux et, en un éclair, était derrière le premier. D'un ample mouvement fluide et précis sa tête tomba sous le regard horrifié des enfants. Ah oui, je les avais oublié ceux-là. Je sortis ma dague temporelle pour remonter le temps. Une bulle dorée enveloppa la clairière et nous nous retrouvâmes une petite minute avant, lorsque je venais d'arriver, parfait, il fallait que je protège les enfants. Je créai donc un mur de magie noire totalement opaque devant les enfant pour qu'ils ne voient rien et me remis derrière le premier démon. Après lui avoir tranché la tête, passa le tour du deuxième, puis du troisième...mais...je ne trouvais pas le quatrième. Où était-il ? J'eus bien vite ma réponse lorsqu'on m'asséna plusieurs violents coups sur le haut du crâne, je n'eus d'autre choix que de tomber à la renverse.

Lorsque mes yeux s'ouvrirent j'étais allongé, dans une cellule. Que s'était-il passé ? Je n'en savais rien, mais vu la froideur des murs, la saleté qui grimpait sur ce qui m'entourait et...les barreaux gelés face à mes yeux, j'tait indubitablement en prison. Je n'avais plus aucune arme et pourtant je devais trouver un moyen de sortir. Si les gens savaient que le Seigneur des Deux Rives, que le garant de l'équilibre des ces terres s'était retrouvé en prison, je n'estimais à pas long, le temps qu'il faudrait pour que ma réputation en prenne un coup. Bon il fallait que je réfléchisse. Je m'assis dans un coin sur la seule chaise de la cellule et fermai les yeux en me massant les tempes. Je ne pouvais plus remonter le temps, sûrement que cela faisait bien plus qu'une minute que j'étais là. Vu à quel point il faisait ombre et le fait que je n'ai aucune fenêtre et que mes barreaux soient rudement serrés, j'en déduisis que j'étais à l'étage des grands criminels, donc casser les barreaux, impossible. Que me restait-il ? Chaque pouvoir que je possédais m'était inutile, Niyama, cela aurait pu servir éventuellement, mais avant tout il me fallait une cible. Quand soudain je vis dans mon dos apparaître Shinda, mon serpent adoré. Je lui murmurai des mots et elle siffla comme pour approuver.

J'attendis alors longtemps, très longtemps. Des heures entières passèrent et se succédèrent toutes aussi lassantes et ennuyantes les unes que les autres. Quand j'entendis enfin le signe de ma délivrance : Le gardien était en train de descendre vers nos cellules...


[A suivre ^^]
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Ven 03 Fév 2012, 23:06

Un "COCORICOOOOO!!!" Fut le premier son que je dû me résoudre à entendre ce matin alors que j’étais chaudement et confortablement installé dans mon lit, cet animal dénué de tout respect envers autrui avait réussi pour la énième fois à me sortir de mon sommeil, il y a des jours où l’envie de tuer ce coq me paraissait une bonne idée... Quand je fus bien réveillé le souvenir que ce bruit n’était qu’en réalité qu’un simple sortilège pour me forcer à me lever le matin me fit haïr brutalement ma personne. Mais si j’avais actionné ce mécanisme magique s’était pour sortir mon fessier de se paradis, c’est ce que je fis malgré moi et ma journée débuta...

Jamais je n’aurais deviné ce qui allait m’arriver aujourd’hui, une aventure des plus incroyables et des plus enrichissantes... Mais il vaut mieux conter cette histoire dans un bon ordre chronologique, c’est pour cela que je vais reprendre où j’en étais.
Le bruit exaspérant du faux poulet m’avait donc extirper de mon lit sans une once de pitié pour mon oreiller que j’entendais m’appeler avec tristesse, c’était du passé désormais, j’étais debout, en pleine forme et une belle journée ensoleillé s’offrait à moi. Je bus donc mon chocolat chaud avec mes tartines de chocolat aux noisettes, pris mon manteau et je partis me promener et peut-être même piquer une tête dans mon océan. Il était calme et clair et le vent avait la même attitude, c’était le premier signe d’évènements futurs sombres, sur le coup, je n’y fis pas attention, ce n’était pour moi qu’une simple coïncidence avec le ciel bleu sans nuage.

Après environ trente minutes de marche et d’emplette par-ci par-là, j’eus soudainement soif, j’avais beau apprécier la chaleur, quand le soleil me tapait dessus sans répit, je n’ai qu’une envie, celle de me rafraichir. J’étais donc entré dans l’auberge, je fis un signe à l’aubergiste, en tant qu’habitué il savait déjà qu’elle était ma commande.
Tranquillement entrain de boire mon sirop de mangue noire, mon esprit créant petit à petit mon plan pour renverser se maudit roi inutile, la porte de l’établissement claqua violemment suivi de plusieurs agents en uniforme argenté et noir avec des cornes sur le haut de leur tête. Je ne pus m’empêcher de sursauter mais leur visite ne m’étonnait absolument pas, après tout j’étais le meneur de ces dernières rebellions démoniaques.

"Bonjour messieurs les gardes, que me vaut l’honneur de votre visite en ces lieux ?" lançais-je avec un ton se voulant provocateur. Sans attendre, ce qui semblait être le capitaine me répondit :

"Monsieur Blacky Youngblood vous êtes en état d’arrestation pour avoir mené des démons à la révolte contre notre seigneur !"

"Ben tiens, vous êtes les mieux placés pour savoir qu’un roi des démons ne tient pas longtemps. Enfin bon... je vous suis messieurs, je vous promet que je ne commettrais aucun acte de violence envers vous."
Ils s’approchèrent de moi, je mis mes bras en l’air en signe de non-résistance, je tournais la tête, fixa l’aubergiste droit dans les yeux, lui fis un clin d'œil et puis soudain plus rien, un des gardes venait de m'assommer sans prévenir...

Pour une fois, je ne fis aucun rêve, le trou noir, le néant, mon réveil fut douloureux dans le sens où un vilain mal crânien avait gentiment fait son apparition à l’endroit même où se trouvait un petit bleu. Apparemment, le garde n’y était pas aller de main morte. Je me levais du lit en bois sur lequel j’étais allongé, mon regard parcourra la pièce ou plutôt la cellule... on m’avait envoyé en prison, la suite logique d’une arrestation après tout.
La raison pour laquelle je m’étais laissé prendre était simple, il s’agissait simplement d’une stratégie, si j’étais ici, c’est que Kuro connaissait désormais mon existence, seulement il ne savait pas le niveau actuel mon pouvoir et surtout mon atout premier... qui était mon intelligence. Pour sortir d’une prison, il fallait être patient, observateur et surtout très prudent. Je me donnais donc... trois jours pour sortir de cette endroit, le temps de découvrir les lieux et de les assimiler.
Pour l’instant je devais attendre un événement, aussi infime soit-il, ce serait la première chose à regarder et à laquelle je devrais m'intéresser. Je m’allongea donc sur ce qui était... mon lit.

Une sensation parcourra étrangement mon corps, un froid particulier s’installait petit à petit dans le bâtiment, l’un des prisonniers cria :

"C’est lui !! Il est de retour ! Qui choisira t-il cette fois ?"

Ces paroles me choquèrent, et il est difficile pour moi d’arriver à tel point de surprise, que voulait-il dire par là. Dans tout les cas, je n’allais pas tarder à le découvrir, mon attention sur l’environnement s'accrut à partir de ce moment-là. Progressivement, dans un nuage de fumée un personnage à la chevelure blonde apparut devant ma cellule, souriant. Il était de taille moyenne et avait une clef autour de son cou, il paraissait sûr de lui mais son regard était celui de quelqu’un de pur... Il me fixa de haut en bas et de bas en haut, analysant chaque parcelle de mon anatomie, il soupira et pris la parole :

"Alors c’est toi le gars que je dois libérer... Écoute, j’ai pas pour habitude de libérer un coupable, cela est contraire à ma politique mais malheureusement pour moi, tu n’es pas quelqu’un qui doit croupir en prison. Tu as déjà dû l’entendre mais tu es destiné à de grandes choses alors je ne peux te laisser ici, c’est un ordre d’en haut. Mais approche, je vais sonder ton futur si tu me le permet..."

En temps normal, j’aurais répliqué et aurait démontré ma surprise face à cette nouvelle apparition mais je ne fis rien de la sorte et me contenta d'obéir simplement à sa demande. Je me rapprocha alors de lui, collé aux barreaux. Il sortir une clé blanche avec des motifs angéliques gravés sur les cotés, et lentement il enfonça la clef dans mon estomac. L’objet pénétrait mon ventre en usant de magie, c’est à dire que je ne ressentais rien. Les yeux de mon interlocuteurs devinrent blancs, il ne bougeait plus... alors je patientais, je ne pouvais plus bouger alors il me fallait attendre.
Au bout de deux minutes environ, il sortit de son état de transe, rangea soigneusement son bien et reprit alors la parole mais cette fois son ton était plus...comment dire...intimidé.

"Je vois... Je comprend pourquoi je dois vous libérer. Je ne dois pas faire que cela... je vais aussi vous apprendre une maitrise.. qui vous sera certainement fort utile."

Le fait qu’il me vouvoie d’un coup me laissa perplexe même si je connaissais la réponse...d’une certaine manière. Il me fit signe de reculer un peu de l’entrée de ma cellule, prit une nouvelle clef d’une de ses poches et ouvrit ma cellule. Un petit "clic" retentit et la porte de ma prison était ouverte, j’étais de nouveau libre. Il me tendis sa main et me dit :

"Prenez ma main, retenez votre respiration et restez immobile !"

Sans rien ajouter, je fis ce qu’il m’ordonna, une fois nos mains liés, un nuage noir nous enveloppa faisant disparaître le paysage morbide de ce pénitencier. Soudainement, alors que ma vision ne percevait plus rien, je me sentis tomber dans le vide à folle allure ! Pourtant le vent ne caressait point ma peau dans cette chute qui semblait irréelle. Puis tout s'arrêta, le nuage de buée noire se dissipa j’étais désormais ailleurs... Un monde où le blanc régnait en maitre.

"Ou sommes nous ?" demandai-je sans une once de crainte pour ce lieu qui me paraissait plus bienveillant qu’autre chose. Des cubes bleus autonomes flottait paisiblement dans cet univers sans vie.

"Nous sommes dans un monde appelé "La porte des Songes", vous êtes ici seulement spirituellement, votre corps se trouve dans votre demeure. Si je vous ai emmené ici c’est pour vous apprendre mon savoir en tant que maître des clefs, enfin pas totalement, mais une bonne partie ! Ici tout est possible, je peux créer ce que je veux, pas vous car cela est mon monde ! J’ai soumis ce monde aux même lois de la physique et de la magie que le monde réel, vous pouvez donc vous exercer ici comme vous le feriez en vrai mais au moins ici, on ne sera pas dérangé. Alors partant ?" m’annonça t-il avec un rictus au coin des lèvres.

J’avoue que cette nouvelle ne m’étonna que très peu, j’avais déjà entendu parler de ce lieu où l’on a un total contrôle sur nos rêves, un sourire venait d’apparaitre sur mon visage, trahissant mon sentiment de joie en ce moment ressenti. Je répondis :

"Je ne demande qu’à apprendre, enseigne moi donc ton savoir."

"Très bien, la maîtrise que je m’apprête à vous inculquer est ce que j’appelle tout bonnement : la maîtrise de la clé magique. Le but est de créer une clef qui sera associé à un lieu, elle vous permettra de voyager là où vous le souhaiter... mais pour ce faire, il faut une porte. C’est la seule condition. En résumé, vous pourrez créer des clés qui vous feront ouvrir n’importe quel porte à partir de n’importe quel porte !" m’expliqua t-il comme un véritable pédagogue.

"Très bien, j’ai compris le concept." répondais-je d’un ton neutre.

"Commençons donc par la théorie, la première chose que vous devez faire est de matérialiser la clé ou autrement dit : sa forme ! Vous devez visualiser son aspect dans votre tête, ceci fait puisez dans vos ressources magiques pour la faire apparaître. Vous ne devez pas utiliser l’un de vos pouvoirs mais plutôt la source de magie qui est en vous et qui est évidemment à l’origine de vos pouvoirs soit votre magie démoniaque ! Passons à la pratique !"

J'acquiesçai, et me mit au travail. Je tendis ma main devant moi, tendant mes phalanges pour laisser à l’air libre la paume. J’imaginais ensuite l’objet à concrétiser, une clé grise avec un motif inscrit dessus, j’inspirai et fit couler mon flux magique jusqu’à ma main pour voir ensuite émerger le passe imaginé.

"Ce fut plus facile que je ne pensais" Déclarais-je fier de moi.

L’ombre en face de moi, yeux écarquillés, ne semblait pas le croire, il reprit ses esprits et me félicita :

"Euh excellent, maintenant, vous devez penser au lieu que vous voulez ouvrir, et le transmettre à votre clé avec le même procédé qu’au départ. Dans notre cas, vous n’aurez qu’à penser à votre villa, quand vous aurez réussi passez la clef dans cette porte" à ces mots une porte modeste en bois apparut " comme vous pouvez le voir, elle ne mène à rien, votre clef devrait ouvrir le passage logiquement." conclut-il encore sous le choc de ma réussite.

Je fis alors ce qu’il m’avait conseillé, en quelques instant la magie s’était retrouvé dans ma nouvelle clé. Je m’approcha de la porte, inséra l’objet dans la fente. J’entendis un "CLIC" qui signifiait l’ouverture de la porte, j’appuyais sur la poignet et ouvrit cette dernière. Une brise légère et chaude sortit de celle-ci. J’avais réussi, le passage était crée, je pouvais voir mon salon.

"Et bien merci !" annonçais-je comme si tout ce qui venais de se passer était d’une banalité banal ! Il m’arrêta dans mon élan pour me dire au revoir :

"Attendez avant de sortir, n’oubliez pas que vous être hors de votre enveloppe charnel, il vous faudra donc aller là où j’ai déposé votre corps. Voilà, je peux vous quitter serein et bonne chance pour vos projets...majesté..."

Les derniers mots prononcés par l’homme me firent réaliser quelque chose d’évident...
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Lieux de Décembre/Janvier (RP pour tous)

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