Vanille ne bougeait pas d'un millimètre, observant en silence, avec un grand calme la bête devant elle. Elle analysait son adversaire, le détaillant avec soin. La première chose qui sautait aux yeux était bien sûr sa laideur. Ce devrait être interdit. Cependant, la sirène ne s’arrêtait pas à l'apparence physique. Au contraire, elle se doutait bien que la créature devait receler de secrets et de mystères. La sirène continua son examen approfondi de la bête, qui pour l'instant demeurait plus ou moins immobile. Deux choses retint son attention. Sous ce qui devait être son ventre, il y avait une espèce de poche rempli d'un liquide étrange. La sirène ne savait pas de quoi il s'agissait, mais percer cette chose n'aurait certainement pas des conséquences bénéfiques pour le monstre. La jeune femme avait aussi remarquer que les mandibules de l'ennemi bougeait de plus en plus vite. Elle se préparait à l'attaque. Vanille sourit doucement. Elle allait courir à sa perte, cette créature sortit des abîmes les plus profondes, et aimant visiblement la chaleur. Tenant toujours sa chaîne des deux mains, les piques au sol, la sirène se préparait elle aussi.

Mais c'était sans contenter sur Aster qui fut prit d'un élan de chevalerie incontrôlable, et voulu protéger Vanille. De quoi? Bonne question. Peut-être avait-il cru qu'elle ne voyait pas que leur adversaire allait leur foncer dessus. C'était totalement risible. L'ondine s'était déjà battu avec Dante de Mallet, le messie des ténèbres, et était toujours en un morceau. Ce n'était pas une araignée géante qui allait la tuer. Mais ça partait d'un bon sentiment, ce que la sirène appréciait. Par contre, elle eut un peu peur quand elle vit qu'Aster allait la pousser. Était-il totalement inconscient? Le "Attention" avait largement suffit. Heuresement, Kesmos avait lui aussi comprit et s'était interposé entre Aster et Vanille. Ainsi, Aster fonça sur le tigre, et la sirène sauta agilement sur le côté pour ne pas finir écraser par le monstre.

- Elle est enceinte! cria Kesmos à l'intention de l'élémental. tu pense vraiment que la pousser serait l'aider?

- Mon chaton, il voulait m'aider. Doucement, c'était très gentil. Maintenant, on a une bébête à massacrer.

Mais il était vrai qu'il y aurait pu avoir un drame si Vanille faisait un faux mouvement en tombant. D'ailleurs, un combat était risqué. Mais l'ondine savait se battre et se défendre. Elle avait amasser certaines connaissances, depuis le temps qu'elle se bagarrait avec tout le monde.

De toute manière, le combat allait surement se révéler plus facile que ce qu'ils pensaient. La poche que Vanille avait repéré devait être importante pour la survie ou le bon fonctionnement de la chose. La percer devrait être un moyen suffisant de ralentir la bête pour pouvoir ensuite la tuer, si ce coup ne lui était déjà pas fatal. La créature semblait en tout cas furieuse, peut-être était-elle affamée et énervée de voir ses biscuits apéritifs courir dans tout les sens.

Vanille tenait fermement sa chaîne dans une main, et fit tournoyer à côté d'elle un pique, attendant le bon moment pour frapper. Kesmos attirait l'attention de la bête, et se contentait d'esquiver tout ses coups, et retenir son attention. La sirène guettait le moment tant attendu, en faisait attention à Aster. Il ne valait mieux pas pour lui qu'il se prenne un coup de pique mal placé, alors ses mouvements dans le combat devait être estimé. Le tigre sautait de pierre en pierre, agilement et assez rapidement. L'espèce d'araignée géante sauta elle aussi.

Maintenant...

Vanille bondit pour se rapprocher de la créature sans pour autant être trop proche. Elle ne voulait pas se prendre de coups inutiles et douloureux dans le ventre, entre autre. Elle envoya alors sa chaîne, le pique en avant, avec le plus de force possible -c'est à dire pas grand chose- et beaucoup aidé de la télékinésie. Ainsi, elle gagnait ne force et en vitesse. Le pique alla se planter dans la fameuse poche au liquide étrange. Vanille se doutait que ça n'allait pas sentir la rose.

Le liquide était violet foncé et s'écoula en grande quantité. Il devait y en avoir des litres. Et évidemment, le puanteur était extrême. Pire que les cadavres en putréfaction. La bête s'écroula, encore vivante, mais un cri strident résonnait. il ne fallait plus que l'achever.

Vanille en avait marre de la puanteur et s'éloigna. Tout cela lui donnait encore plus la nausée. Elle emprunta le couloir, suivit de près par Kesmos.