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 Le Musicien Fantôme [with Mitsu]

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Ven 03 Sep 2010, 21:27

Le Musicien Fantôme

with Mitsu



Megido, ville du crime et du pêché. Voilà ce qu’était cette ville. Le jour, tout semblait normal, les personnes vivaient comme partout ailleurs sur les terres du Yin et du Yang. Il y avait un marché bruyant, des enfants jouaient à cache-cache entre les échoppes des différents commerçants. Oui, cette ville semblait identique à toutes les autres cités. Cependant, une fois que le soleil se cachait et que la nuit tombait, les volets se claquaient aussi sec, les portes se fermaient à double-tour. Pourquoi tant de crainte ? Tout simplement parce-que Megido avait un sordide présent nocturne. En effet, les meurtres étaient fréquents une fois que la lune trônait dans le ciel, les voleurs laissaient leurs mains trainaient dans vos poches pour y subtiliser quelques sous. Oui, Megido était une ville où il ne fallait pas rester dans les rues une fois que la nuit avait prit ses droits. Cependant, il fut décrété parmi les hautes instances que durant ce mois de septembre, Megido ne serait plus craint que ce soit de jour comme de nuit. Durant un court mais agréable mois, les métiers seraient mis à l’honneur sans pause dans la ville du pêché. Ainsi, les danseuses, les chanteuses, les musiciens, les charmeurs de demoiselles ou bien les cracheurs de feu montreraient et démontreraient leurs talents aux passants.

C’est pour ces raisons que Natsuo se rendit pendant ce mois de septembre à Megido. Il avait envie de rencontrer le nouveau visage de la capitale de son peuple, les Orishas. Et ce fut donc plein d’espoir que le bellâtre passa les lourdes et massives portes de la cité du pêché. Et quel ne fut pas son étonnement lorsqu’il vit l’allure qu’avait la ville. Il était tôt le matin que déjà des danseuses effectuaient quelques pas de danses des plus élégants et gracieux face aux petites filles pleines d’admiration. Natsuo ne put s’empêcher de jeter un coup d’œil au spectacle, son regard caché par son ombrelle. Puis il ne s’arrêta pas. Il était un peu tôt pour commencer les festivités. Il décida donc de se rendre dans une taverne pour se désaltérer.

C’est ainsi que ses pas le menèrent à une taverne aux aspects lugubre. Mais après tout, il ne fallait pas s’attendre à trouver mieux à Megido. Après tout, elle n’était pas la cité du pêché pour rien ! Cependant il semblait que le tavernier avait fait un effort pour l’occasion, puisque la porte était grande ouverte, invitant ainsi les passants à s’arrêter boire une collation. Natsuo entra donc dans la bâtisse après avoir replié la toile de son ombrelle. La taverne était encore peu remplie, mais comme le soleil s’était levé il y avait peu, cela n’allait pas pour étonner le damoiseau. Après tout, il s’en foutait. Il s’installa au comptoir, commandant un saké au tavernier. Et alors que celui-ci était en train de lui servir son verre, le bellâtre intercepta une conversation entre deux Orishas installés pas très loin de lui.


    « Tu es au courant des faits étranges qui se déroulent pendant la fête ?
    - Quels faits étranges ?
    - Ceux de la musicienne fantôme ! Tu n’en as pas entendu parler ?
    - Non, je suis arrivé dans la nuit, et je n’ai pas encore prit le temps d’assister à la fête.
    - Laisse-moi t’expliquer. Il semblerait qu’à chaque fois qu’un musicien tente de jouer la moindre note de musique, une magnifique mélopée jouée au violon retentit dans ton Megido.
    - Arrête de te foutre de moi !
    - Non, sans mentir ! Je suis arrivé il y a peu moi aussi, mais j’ai pu assister une fois à cet étrange phénomène. Depuis, très peu de musiciens osent jouer la moindre note de musique.
    »


A l’entente de ces mots, Natsuo cracha le saké qu’il venait de boire sur le tavernier. Ce dernier eut la mine déconfite devant si peu de manières, d’autant plus que le bellâtre ne prit même pas la même de s’excuser. Il se retourna vers les deux bavards à côté de lui, et ne put contenir sa frustration.

    « Quoi ?! Mais si les musiciens ne jouent pas de leurs instruments, la fête va être gâchée !
    - Oui, j’en ai bien peur. Cependant, ce soir, un petit groupe de musiciens va tenter d’interpréter une de leurs compositions. Vous n’avez cas venir voir si le phénomène se produit à nouveau.
    - J’y serai, merci.
    »


Le bellâtre salua d’un signe de la tête les deux Orishas, qui se levèrent ensuite pour quitter la taverne. Surement voulaient-ils continuer d’assister à la grande fête. Pendant ce temps, Natsuo se retourna vers le tavernier, et sans s’excuser pour son crachat de saké, commanda un autre verre. Les traits du tavernier se durcirent, mais il ne dit mot. Après tout le client était roi, et le bellâtre le savait. Et il n’allait pas se priver de son droit.

Quelques verres de saké plus tard, le damoiseau sortit de la taverne afin de continuer sa visite de la fête. Qu’il était étrange de voir cette si jolie ville respirer un tel air de sérénité. C’est donc sans réel but et sans parcours prédéfini que l’Orisha parcourut la cité de long en large. Il marchait parmi les ruelles, s’arrêtant parfois pour savourer le spectacle que donnaient les danseuses, les cracheurs de feu, les charmeurs de serpents et même les charmeurs de personnes. Oui, Natsuo ne put s’empêcher de regarder comment procédaient les différents courtisans et courtisanes afin de séduire les passants. Et ce fut donc rempli de malice que le bellâtre se décida à entrer dans le jeu. Il décida donc de séduire une courtisane, juste pour le plaisir du défi. Il arriva donc parmi la foule, se plaçant devant elle comme si de rien n’était, attendant seulement qu’elle commence à le charmer. Ce qui ne tarda d’ailleurs pas à arriver. La partie était alors lancée. Le damoiseau qui était censé être là par hasard, s’avérait être un courtisan lui aussi, ce qui sembla perturber la demoiselle quelques secondes. Puis aux vues des regards séducteurs que lui lançait la belle, il fallait croire qu’elle aussi avait prévu de rentrer dans la partie. Le défi entre les deux courtisans étaient lancé, et la question était dorénavant de savoir lequel des deux gagneraient. Et il fallait l’avouer, d’un point de vue extérieur, il était difficile de savoir qui charmait qui. Et cette petite démonstration de séduction se termina par un long et langoureux baiser entre les deux jeunes gens. Suite à des salutations dans la règle de l’art, Natsuo quitta sa victime du jour et partit parcourir à nouveau les ruelles de Megido. Surement que la belle pensait avoir gagné la partie, mais le bellâtre, lui, avait une preuve de sa victoire, la rendant donc incontestable. Il sortit d’une poche de sa veste une bourse de pièces d’or bien remplie et la lança plusieurs fois en l’air machinalement, fier de son coup. Il lui avait subtilisé ses sous pendant le baiser, afin d’avoir un trophée de sa victoire. Il était évident que la demoiselle finirait par s’en rendre compte, et alors elle regretterait de s’être mesurée à plus fort qu’elle.

C’est ainsi que se déroula la journée de l’Orisha, jusqu’à ce que la nuit commence à prendre ses droits sur les terres du Yin et du Yang. Le bellâtre courut alors le plus vite qu’il le pouvait afin de rejoindre la place où le concert aurait lieu. Il ne devait pas perdre de temps s’il voulait savoir si la légende des Orishas dans la taverne était vraie ou fausse. C’est ainsi que le damoiseau arriva jusqu’à la place, voyant sur l’estrade un groupe de cinq musiciens prêts à jouer de leur art. Il y avait un flutiste, un pianiste, un saxophoniste, un accordéoniste et un trompettiste. Pas de violon. Ainsi, si le musicien fantôme jouait de son instrument, le bellâtre n’aurait aucun mal à le reconnaître parmi les autres instruments. Mais silence ! La musique commence…
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Mitsu
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Mitsu
Dim 05 Sep 2010, 16:15

Citation :
PNJ
Le Musicien Fantôme [with Mitsu] Violon
Mina d'Albinoni

Sexe ~> Féminin
Age ~> 25 ans
Race ~> Ombre
Niveau ~> 1
Spécialité ~>
Agilité > 8
Force > 2
Charisme > 5
Intelligence > 4
Magie > 1

Métier ~> musicienne classique
Arme ~> Aucune
Pouvoir ~>
> Contrôle des ombres
> Contrôle des émotions
> Lire l'avenir
> Impalpabilité
> Invisibilité

Psychologie ~>
Mina était avant de se suicider une orisha au service des arts. Elle a toujours été attirée par la musique et son caractère est un peu comme cette dernière. Disons qu'elle peut être douce ou violente, lente ou rapide. Elle a un caractère à double visage et ce que l'on peut remarquer tout de suite c'est qu'elle vit réellement la musique qu'elle écoute ou joue. Une musique triste la fera immédiatement pleurer, une musique révoltée lui donnera cette adrénaline propre aux révolutionnaires, une musique pleine d'espoir la rendra pleine d'espérance, une musique gaie la rendra joyeuse. Elle vit à travers ce qu'elle écoute et s'abandonne complétement à sa musique, sans écouter ses propres sentiments. Lorsqu'elle joue, elle oublie tout ce qui l'entoure, elle est seule dans un univers totalement à elle, un univers imaginaire qui se transmet au public.

Physionomie ~>
Mina est une jeune fille de taille moyenne au visage aussi doux que de la soie. Ses cheveux longs sont bruns et coupés toujours de la même manière depuis qu'elle est enfant, c'est à dire droit dans le bas de son dos, une frange lui cachant le front. Ses yeux, fermés lorsqu'elle joue, sont d'un bleu étourdissant dans lesquels on pourrait trouver tout ce qu'on a toujours cherché. Ses mains sont fines et délicates et lorsqu'elle touche son violon, et commence à jouer, une espèce d'aura émane de celle-ci. Ses doigts cherchant la note juste ne peuvent que vous rendre amoureux de la musique qui émane de l'instrument. Ses gestes parfois violent, doux, emplis de sentiments ont le pouvoir de vous clouer sur place...alors dans votre tête, une chose est sûre : vous n'avez plus envie que la musique s'arrête. Vous êtes perdus dans votre imaginaire, revivant des souvenirs ou vous créant un monde de toute pièce face à ce petit bout de femme qui en à peine cinq minutes vous a fait comprendre la magnificence du génie humain.

Petite histoire ~>
Mina, déjà petite adorait la musique. Lorsqu'elle était bébé, ses parents l'endormait au son de leurs propres instruments, elle a donc été bercée dès le plus jeune âge par cet art.
En grandissant, elle est devenue célébre sur les terres du yin et du yang en tant que violoniste, se produisant un peu partout. Son maître était complétement dépassé par le talent de son éléve qui ne vivait que pour cela.
Mina savait que les autres personnes qui l'entouraient ne pouvaient pas comprendre ce qu'elle ressentait pour la musique. Souvent, ses parents lui faisaient remarquer que malgré son talent, elle devrait poser son violon un instant pour essayer de se faire des amis. Mais Mina n'en avait que faire...il ne comprenaient pas, non, ils ne pouvaient pas comprendre les bienfaits que lui apportait sa musique! Elle vivait pour elle et dans elle. La jeune fille ne voulait pas d'amis, pourquoi faire? Elle se sentait si bien en tête à tête avec son violon.
Bien sûr, elle était consciente du fait qu'elle était l'une des plus talentueuses violoniste des terres du yin et du yang mais elle n'avait que faire de l'avis des autres. Tout ce qu'elle voulait c'était jouer, encore et encore, à jamais.

Le temps passa lentement et elle devient une jeune femme talentueuse et plutôt mignonne que beaucoup d'hommes courtisaient. Mais elle, elle n'en voulait pas. Elle devenait plutôt difficile et prenait à peine le temps de manger...elle dormait moins. Lorsqu'elle ne jouait pas, la musique l'obsédait, elle imaginait de nouvelles créations, ses doigts bougeaient seuls...elle devait jouer, c'était vital.

Elle se rendit à l'évidence bien vite : la seule façon de continuer d'exercer son art jour et nuit sans que son corps ne vienne pas la troubler c'était le suicide. C'est pour cette raison qu'un jour, elle décida de se pendre.
Elle fut jugée et fut condamnée à prendre l'âme des vivants, seule chose qu'elle serait dans l'obligation de faire. Le reste de son temps, elle savait qu'elle le passerait à jouer du violon...oui...c'était là tout le but de sa vie.

Animal
Prénom ~> Fëanor
Sexe ~> masculin
Race ~> fée
Pouvoir ~> Peut créer n'importe quel instrument pour accompagner Mina
Caractère ~>
D'un naturel plutôt doux, cette fée est venue vers Mina toute seule en l'entendant un jour jouer du violon dans un champ de pâquerette. Elle a trouvé cela si triste qu'elle a juré d'accompagner la jeune femme partout et de l'aider avec son pouvoir magique quand elle en aurait besoin.
Il a un caractère plutôt social mais à la fois réservé, tout dépend de la personne qui se trouve en face de lui.
Physique ~>
C'est une fée d'environ cinquante centimètre, toujours habillée de tenues élégantes tel un costume noir. Ses ailes sont presque transparentes et on ne peut les appercevoir que sous les rayons du soleil.

~¤~


Mina sourit. Tout allait bientôt commencer. Elle savait très bien que des musiciens devaient jouer sur scène en cette soirée.
Elle n'était pas méchante, ce n'était pas le genre de jeune femme à vouloir faire souffrir autrui mais elle était réaliste. Elle avait entendu jouer les musiciens qui devaient se produire ce soir lors de leurs répétitions et, cela ne faisait aucun doute : elle était bien meilleure qu'eux. Certe, elle avait plus d'entrainement mais elle pensait vraiment que la musique était un don, on l'avait ou non...et peu importait le nombre d'heures que l'on passait à jouer. Si à la base les personnes s'exerçant n'avaient pas ce petit plus, cette chose si rare qu'on nommait le talent, c'était peine perdue pour la suite. Certe, ces personnes pouvaient parfois se rapprocher de la perfection...mais il y aurait toujours un défaut dans le jeu.

La jeune femme hantait les scènes depuis que l'événement avait commencé à Medigo. Elle voulait apprendre aux musiciens qui s'y produisaient...elle voulait leur montrer qu'ils devaient encore s'entrainer avant de faire entendre leur musique aux spectateur...s'entrainer oui! Pour s'approcher de la perfection. Elle avait l'oreille absolue et entendait tous les défauts qui émanait des instruments des musiciens. Souvent, lorsque ce genre de choses se faisaient entendre, cela traduisait un manque d'émotion ou un manque de technique. Le problème, c'est qu'il fallait y mettre les deux pour rendre la musique magnifique : vivre pour la musique, ressentir les émotions à travers elle, être dans le même état d'esprit que les notes s'étalant sur la partition, rire, pleurer, soupirer, se languir, espérer...
Il fallait également avoir une technique irréprochable...connaître son instrument comme s'il s'agissait d'une partie de nous. Le connaître par coeur, savoir l'utiliser comme si l'on se servait de sa propre main. Vivre en lui pour le faire chanter. Même les sirènes ne pouvaient émettre de son plus beau que celui d'un instrument de musique, création du géni humain, utilisé par quelqu'un qui avait toutes les qualités requises!

Mina n'était pas quelqu'un de fière ou de narcissique et elle savait que son talent était quelque chose de rare. Peut-être était-elle la meilleure musicienne que les terres du yin et du yang aient connus. Ce n'était pas de la vantardise, juste la simple vérité. Reconnaître ses qualités comme ses défauts était un trait de caractère appréciable chez une personne.

Le silence se fit dans la salle et la musique commença. Mina écoutait...ce n'était pas satisfaisant. Regardant Fëanor, elle lui sourit avant de prendre son violon en main. Elle était sur la scène depuis tout à l'heure, impalpable et invisible, comme son instrument et son animal de compagnie, une fée masculine qui allait l'accompagnait pour ce morceau d'exception...un adagio.
Son archet frola les cords de son violon tandis qu'elle retenait sa respiration pour le début, attendant le bon moment.



Dans la salle, ce fut le silence complet. En effet, la jeune femme venait d'exercer un contrôle des émotions, plongeant la foule dans un sentiment de calme, et faisant lacher leurs instruments aux musiciens. Personne ne savait d'où venait se son mélodieux et triste à la fois. Comment se faisait-il que personne ne voit d'où il émanait...

Mina jouait lentement, se laissant sudmerger par l'émotion de ce morceau si triste...
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Sam 09 Oct 2010, 20:00

Comment décrire l’étrange sentiment qui s’empara soudainement de Natsuo ? Le calme, la plénitude. Oui, c’est ça ! Lorsque la musique retentit alors, le bellâtre ferma les yeux, apaisé de tous les soucis qui pouvaient le tourmenter en cette période. Durant cet instant aux aspects éternels, il se sentait tellement léger qu’il aurait pu en voler. Le groupe de musicien était réellement doué. Cette mélodie était merveilleuse, apaisante… Ces artistes étaient de vrais génies, on ne pouvait pas le nier ! Et ce violoniste… Sa façon de manier son instrument était hors du commun, il fallait bien l’avouer… Mais… Quel violoniste ?
Natsuo ouvrit les yeux. Comment se faisait-il que retentisse un air de violon, et seulement cet air de violon, alors que sur scène se trouvaient cinq instruments tous différents des violons. Le bellâtre jeta un œil à la scène… Vide ?! Celle-ci était vide ! Comment se faisait-il que… ? Où étaient donc passés les cinq artistes ? Il n’y restait que leurs instruments. Et qui jouait donc cette si belle mélopée qui retentissait partout aux alentours ? Après quelques longues, très longues secondes de réflexion, l’Orisha eut une révélation.

    « Le musicien fantôme ! »


Ces paroles avaient été presque criées, et pourtant personne autour du bellâtre ne bougea ne serait-ce qu’un cil. Ils semblaient ne l’avoir même pas écouté, et restaient plantés là, les yeux fermés, tanguant au rythme de la mélodie comme de vrais zombis. Cet instrumentiste fantôme n’était donc pas qu’une simple affabulation de deux Orishas discutant dans une taverne. Il existait réellement. Et il était du devoir de Natsuo de mettre fin à ces horreurs. Ce fut donc d’un pas assuré qu’il se faufila entre les personnes, tentant tant bien que mal d’accéder à la scène. Au départ bousculé par cette foule hypnotisée par la mélopée, il commença à bousculer à son tour les zombis qui étaient posés autour de lui. Il arriva enfin sur scène, après un petit grabuge, mais rien qui puisse déranger le musicien fantôme où même son auditoire.
C’est ainsi que Natsuo se retrouva sur scène, face à des centaines de personnes emportées par la mélodie. Que pouvait-il faire pour mettre fin à cette mascarade et à la folle mélodie de l’invisible instrumentiste ? La première idée qui vint à l’idée du bellâtre fut de faire de grands gestes plus ridicules les uns que les autres, afin d’attirer l’attention sur lui. Mais comme l’auditoire avait unanimement les yeux clos, son initiative fut vaine et stupide.

    « Ohoooooooooh !! Réveillez-vous !! Le musicien fantôme fait encore des siennes ! MAIS REVEILLEZ-VOUS BANDE DE SOTS !! »


Le bel Orisha avait beau s’égosiller la voix, cela ne servait à rien. La douce et envoûtante mélopée la couvrait avec aisance, ne se lançant pas déranger par le gêneur. Il était donc évident que l’épreuve serait à bien plus grande envergure qu’il ne l’avait au préalablement penser. Et d’ailleurs, se battre contre un musicien fantôme ne l’amusait pas tant que ça finalement. S’en était même fatigant. A peine sa quête commencée que le damoiseau rendait déjà les armes. Un long soupir s’échappa de ses lèvres, et il regarda les instruments qui jonchaient le sol. Il y avait au milieu de tout ça une élégante flûte traversière. Il le prit dans sa main, et la scruta longuement. C’était un bel instrument, on ne pouvait pas le nier. Et soudain monta en lui une envie folle de se jouer un petit air de mélodie. Il avait toujours eu un certain don pour la flûte traversière, bien que cela ne lui ai jamais venu à l’esprit dans faire son métier. Il avait d’ailleurs tout appris en autodidacte puisque ses cours de musique durant son enfance étaient d’un rasoir ! Mais là n’était pas la question. Le bellâtre déposa donc ses lèvres sur la plaque d’embouchure de l’instrument, et commença à jouer quelques notes. Une mélodie se créa bien vite, audible seulement par lui puisque le violon recouvrait le moindre son de la salle. Et surtout, il n’osait pas jouer fort puisqu’il savait qu’on le lapiderait s’il dérangeait un tel moment de béatitude. La mélopée qu’il jouait été loin de valoir celle de l’instrumentiste fantôme, mais n’en était pas pour le moins jolie et remplie de sentiments. Il faudrait qu’il s’entraine à jouer de la flûte traversière. Il fallait bien avouer qu’il était toujours apaisant de jouer d’un instrument. Et cela comblait la solitude. Après avoir jouer discrètement de l’instrument pendant une courte minute, une idée pour une fois pas si bête surgit dans la tête du bel Orisha. Et si…

    « EUREKA !! »


Natsuo se leva d’un saut, lâchant instantanément la flûte qu’il tenait dans sa main. Quel instrument semblait le plus incompréhensible à ses yeux… ? L’accordéon. Oui, il ferait parfaitement l’affaire ! Le damoiseau s’en saisit donc immédiatement, bien révolu à faire taire cette diabolique musique. Ce fut donc dans un but de destruction totale de la musique que le bel Orisha se mit à jouer le plus faux et le plus fort possible de l’accordéon. L’effet fut d’ailleurs instantané, puisque l’auditoire ouvrait ses yeux peu à peu. Puis, après la découverte d’un aussi mauvais musicien sur scènes, les personnes présentent comprirent que le musicien fantôme était présent. Ce fut alors la débâcle : les personnes accouraient vers les sorties, cherchant à fuir l’étrange et mystérieux personnage qu’était l’invisible instrumentiste. Très vite, la salle fut vide, et Natsuo s’arrêta alors de jouer de son accordéon. C’était un véritable supplice pour lui de jouer aussi mal d’un instrument. Mais après tout, il ne savait jouer que de la flûte traversière, alors fallait pas s’attendre à mieux surtout que son but était de jouer le plus mal possible. Après avoir jeter un coup d’œil sur la salle vide, le bellâtre parla de vive voix.

    « Montre-toi diabolique instrumentiste ! Pourquoi fais-tu tout ça ? »


Le face à face allait pouvoir commencer, et le bellâtre restait sur ses gardes. Après tout, il ne savait pas du tout de quoi était capable l’invisible…
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Mitsu
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Mitsu
Mar 09 Nov 2010, 08:15

"Il y a deux manières de vivre notre vie. L'une consiste à penser que rien n'est un miracle et l'autre que chaque chose est un miracle"

Mina était bien trop occupée à jouer pour se préoccuper de ce que pouvait faire l'orisha. La foule était en extase devant ce miracle qu'était une musique si douce, la grâce avec laquelle le son sortait de l'instrument sans aucune fausse note, jamais de faux pas, de notes superflus, rien que le principale, le cœur de la musique.

L'esprit de la violoniste se baladait dans des sphères bien haute pour ce petit monde, des sphères qui lui étaient propres, appartenant à son jardin secret, à sa conception profonde du monde.
Elle s'imaginait survolant des paysages les plus sublimes les uns que les autres, passant au dessus d'un cours d'eau que le bruit cristallin et les reflets du soleil sur les petits rochers mouillés rendait tout simplement magnifique. Quelques fées se trouvaient là, dansant sur la mélodie que Mina était en train de jouer. Elle passa ensuite aux pentes aiguës d'une montagne, côtoyant un aigle royal s'envolant dans les cieux à une vitesse vertigineuse, rasant de près la roche montagneuse, cette roche semblant bientôt aussi pure que le paradis grâce à la neige qui la recouvrait à haute altitude. Et là, dans un petit espace sans neige, quelques edelweiss montraient le bout de leur nez, plus gracieuses que les plus belles roses.

Au fur et à mesure qu'elle passait d'une sphère à l'autre, d'un temps à un autre, sa musique évoluait. Elle était maintenant dans un petit bois de bambous, entendant la pluie passer à travers les fines feuilles...tout cela était vraiment plaisant, surtout qu'elle conservait son son état, n'étant point mouillée, n'ayant point froid. Elle pouvait profiter de chaque chose sans y être exposée et c'était cela qu'elle appréciait dans le fait de jouer de la musique. Son niveau lui permettait toutes les fantaisies, elle n'avait pas besoin de se concentrer sur son doigté ou sur son archet, non, elle était bien au dessus de cela par sa technique. Jouer du violon était semblable à la respiration...naturelle et pourtant si précieuse.

Alors qu'elle survolait un océan bleu azure dans lequel des sirènes jouaient, un sourire complice sur le visage, quelque chose de non habituel se produisit...quelque chose d'horrible pour cette musicienne qui ne supportait pas les fausses notes. Bien sûr, elle était exigeante par nature avec elle même et les autres mais elle comprenait très bien qu'on puisse commencer, éprouver de la difficulté. Cependant, lorsque l'eau de son océan se troubla par des vagues affreuses, crachant de l'écume et faisant fuir ce beau tableau harmonieux qu'était le jeu des sirènes avec l'eau, Mina en fut très troublée, tellement qu'elle arrêta tout de suite de jouer afin de ne pas effectuer de fausses notes à cause de cela.

Elle s'aperçut qu'une personne était en train de faire n'importe quoi avec un instrument de musique, de bafouer son âme, d'éteindre sa flamme. Qui était cet individu? Etait-il stupide au point de ne pas se rendre compte de ce qu'il faisait? Un sacrilège, voilà ce qu'il se passait sous ses yeux. Les personnes présentent dans la salle commencèrent à sortir de leur état second, de cet état où ils devaient se trouver si bien. Peut-être avait-elle réussis à les faire voyager un peu dans son monde, dans ce monde merveilleux dans lequel elle aimait emmener son esprit. Ces personnes, présentent dans la salle et l'écoutant avec intention précédemment furent prises de panique et bientôt, la salle fut complétement vide. Vide sauf à une exception près : lui, cet individu qui avait osé s'amuser si honteusement avec cet accordéon.

Mina n'en crut pas ses oreilles lorsqu'il s'adressa à elle :

« Montre-toi diabolique instrumentiste ! Pourquoi fais-tu tout ça ? »

Elle, diabolique? C'était cet homme qui disait cela? Après ce qu'il venait de faire. La violoniste décida d'apparaître sur la scène, cessant simplement son pouvoir d'invisibilité, mais non sa faculté d'être impalpable. Lentement, elle s'adressa à Natsuo, sans aucun sourire, non, elle ne sourirait pas à cette personne sans respect aucun.

« La personne la plus diabolique ici n'est certainement point moi. »

Elle le regardait avec une pointe d'énervement qui ne se transmettait pas dans sa voix. Cela dit, énervée, elle l'était...mais c'était un énervement, comme celui d'un fin connaisseur de chocolat qui en offre une boîte, des chocolats d'une exceptionnelle finesse, à des personnes incapables de les apprécier, à des personnes ne remarquant même pas le travail du maître chocolatier, l'arôme exquis d'un mélange unique.

Mina continua pour répondre à la question, ne faisant point part de cette pensée à Natsuo :

« Disons simplement que la médiocrité ne me sciait pas. »

Puis, elle n'ajouta rien, ne posa aucune question, comme attendant que Natsuo s'en aille pour pouvoir continuer à jouer, même si la salle était à présent vide.
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