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 [Quête] - Le phœnix, l'usurpatrice et la fibule magique | solo

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Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

~ Déchu ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 4732
◈ YinYanisé(e) le : 22/03/2016
◈ Activité : Tenancière d'un Bar à vin (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Brasseur (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Kyra Lemingway
Jeu 28 Mar 2024, 12:39

Intrigue/Objectif : Oriane apprend qu'elle a été assassinée. En voulant donner de ses nouvelles à Kyra, elle croise Bruno qui lui apprend que quelqu'un a prit sa place. Il lui confiera en même temps un bijou qu'elle découvrira être magique.




Le phœnix, l'usurpatrice et la fibule magique

Dans une profonde inspiration, Oriane se redressa brutalement. Puis elle porta une main sur son front. Elle avait si mal au crâne. Qu'est-ce qu'elle avait pu faire la veille pour se sentir aussi mal ? Pire qu'une gueule de bois. C'était comme si on l'avait assommé d'un coup de masse sur la tête en fait. La faute à cet horrible cauchemar à tous les coups. Elle ne voyait que ça. En même temps, il avait été si réaliste, y compris dans les sensations. Elle préférait quand son corps et son esprit gardait intact l'empreinte du sexe de certains de ses rêves érotiques. La présence d'Uhaïna dans ses songes était largement plus appréciable à celle d'Ezechyel. C'était bien plus agréable en plus de lui donner fortement envie de poursuivre le rêve dès le réveil, sans même la nécessité de s'attarder sur les préliminaires pour les moins patients, la nuit ayant déjà particulièrement excité ses sens. De quoi bien commencer la journée en somme. Là, ça lui donnait juste envie de se rouler en boule dans son lit. Ou de se lancer à corps perdu dans une partie de jambes en l'air pour lui faire oublier ce truc. C'était bien ça aussi. Elle se tourna pour enlacer le corps à ses côtés et l'inviter à la suivre dans son idée. Elle ne trouva que le froid de l'absence, ce qui eut pour effet de la surprendre en plus de l'enfoncer un peu plus dans sa mauvaise humeur. Seulement alors elle prit conscience qu'elle n'était pas chez elle. En soi, ce n'était pas anormal. Ce qui l'inquiétait, c'était qu'elle n'avait pas la moindre idée d'où elle pouvait bien être ou de comment elle avait fini ici, en plus d'être nue sous les draps. C'était décidément une terrible journée. Instantanément elle quitta le couchage et y chercha la moindre preuve montrant qu'il y avait eu relation sexuelle dans cette pièce. D'abord en passant une main entre ses cuisses, puis en faisant le tour des lieux. Elle n'y trouva rien. Même pas une chaussette qui traînerait sous le lit. En fait, le plus étrange était le petit tas de vêtements correctement pliés sur une chaise dans un coin de pièce, mais, et surtout, son reflet dans le miroir. « C'est quoi ce bordel ?... » souffla-t-elle en détaillant son visage. Ce n'était pas celui qu'elle avait revêtu lors de sa dernière mue. Plus que cela. C'était tout simplement elle, sans artifices ni apparats. Elle, mais avec le visage adolescent de ses années Basphel. Et si maigre. Sa fatigue devait sûrement venir de là plus que de sa nuit agitée. Plus ça allait, plus elle croyait être toujours enfermée dans un rêve. Toujours ignorante, et particulièrement suspicieuse, de l'endroit où elle était, elle revêtit les habits à disposition avant de se décider à quitter la chambre.

La Luxurieuse rejoint à pas de loup une pièce — la cuisine — d'où provenait un bruit seul signe de vie. C'était une femme. Grande, élancée, le teint particulièrement pâle, de longs cheveux plus noirs que noirs. Oriane aurait presque pu la prendre pour une Vampire si celle-ci n'était pas en train de porter à ses lèvres une cuillère d'un bouillon qu'elle était vraisemblablement en train de préparer. « Oh. Vous êtes enfin réveillée. On commençait à s'inquiéter. » fit-elle en la voyant dans l'angle de la porte. « Enfin ? Et c'est qui ça "on" ? Et où je suis ? » rétorqua l'Abjecto avec virulence, ce à quoi l'inconnue répondit d'un sourire compatissant. « Moi et mon mari. Vous êtes ici chez nous. Il vous a trouvé il y a quelques jours dans la rue, évanouie et à peine vêtue. » - « De– Évanouie ? ». Plus elle essayait de recomposer le puzzle de ses souvenirs, moins les choses étaient claires. Plus que cela. Le fait qu'il ait été précisé avoir été trouvé dans la rue et quasiment nue la dérangeait. Ce genre de phrase était rarement synonyme de bonne soirée. L'inconnue s'était dirigée vers un placard d'où elle sortit deux verres qu'elle posa sur la table avant de récupérer une cruche pleine pour les remplir. « Asseyez-vous. Je vais répondre à vos questions, ne vous inquiétez pas. » fit la femme d'une voix posée en s'installant elle-même à table. « Sommes-nous à Avalon ? » - « Oui, évidemment. Où pensiez-vous être ? » - « Je ne sais pas trop... ». Tout était flou dans sa tête qu'elle tourna vers la fenêtre. « Où ça à Avalon ? ». Du peu qu'elle en voyait, elle ne reconnaissait pas les lieux. « Dans ce que tous, au-delà de la Porte de Phah appellent "les Bas-fonds". ». L'information laissa Oriane bouche bée. Les Bas-fonds ? Qu'est-ce qu'elle foutait ici ? « Oh, je ne me suis pas présentée. Aryelle, enchantée. » - « Moi c'est Oriane. » - « Comme la Tentatrice ? Ce ne doit pas être facile tous les jours de porter son nom. » - « Quoi ? ». La Luxurieuse n'alla pas plus loin dans son interrogation. Ce qu'il se passait était trop étrange. Peut-être valait-il mieux laisser croire qu'elle n'était qu'un homonyme pour l'instant, le temps de comprendre comment elle avait atterri ici, dans un physique qu'elle n'arborait plus depuis longtemps, et dans une forme loin d'être Olympique. « Excusez-moi. J'ai besoin de marcher un peu. » fit-elle en se levant, espérant trouver des réponses à la lumière du jour. « Bien sûr, je comprends. Mais je ne peux pas vous laisser sortir maintenant. Pas tant que vous n'aurez pas mangé et recouvert des forces. Avec la peau sur les os, vous allez vous attirer plus de problèmes qu'autre chose. ». Alors Oriane se rassit. Ça lui coûtait de l'admettre, mais elle avait raison. Sortir dans son état actuel n'était pas le meilleur plan qui soit.





Oriane passa ainsi quelques jours chez le couple, en apprenant par la même plus sur son lugubre environnement et les derniers événements qui avaient touché le monde. Le fait qu'ils l'aient retrouvé le jour même où avait eu lieu le festival de Juvaniel l'inquiétait. Soit elle l'avait manqué, et donc n'avait pas pu être présente pour signer le bail pour la colocation, ce qui serait particulièrement triste, soit son rêve n'était peut-être pas tant un rêve que ça. L'hypothèse lui était venue en se remémorant de lointains souvenirs. D'abord lors de ses années d'études à Basphel, elle avait appris l'existence d'un pouvoir : une copie du don des phœnix. C'est à ce moment qu'elle avait d'ailleurs découvert que sa mère l'avait acquis. Par pur esprit de compétition, elle s'était alors lancée dans une quête aussi orgueilleuse que vaniteuse pour aboutir à l'obtention de cette magie. Elle avait clamé son succès. En vérité, elle n'avait jamais été certaine d'avoir réussi à faire sien ce don. Néanmoins, si ce cauchemar était réalité et non chimère, alors elle avait sa réponse à présent. Peut-être aurait-elle préféré ne jamais savoir. « Je dois remonter. Il y a quelqu'un que je dois voir. » fit-elle à l'attention de Mesmer, l'amant d'Aryelle, en passant devant lui tandis qu'il s'affairait à compter minutieusement le contenu d'une épaisse bourse de cuir. Ensuite il diviserait la somme en deux : une part pour lui, une seconde dans une cassette déjà bien remplie. Le Déchu leva un œil sur la Luxurieuse qui se confronta à son regard. « C'est qui cette personne que tu dois voir ? » - « Une amie. On était ensemble juste avant que je disparaisse. Elle doit s'inquiéter de ne pas avoir de nouvelles de moi. » - « Je vois... ». Il demeurait suspicieux, ce qui était tout à fait normal lorsque son commerce était illicite. « Ça ne t'est toujours pas revenu ce qu'il t'est arrivé ? ». La Luxurieuse nia d'un signe de tête. C'était faux. L'idée avait difficilement fait son chemin dans son esprit, mais elle y était arrivée. Ce jour-là, quelqu'un avait tenté de l'assassiner. Non. Quelqu'un l'avait assassiné. La question était : qui ? Et pourquoi ? « Je reviens plus tard. » - « Si tu habites dans la cité de l'Annonciateur de la Chute, tu n'as aucune obligation de revenir. ». Oriane se tourna vers Aryelle qui était apparue sur le pas-de-porte. « Il le faut. Je sais reconnaître une dette, et c'est exactement ce que j'ai envers vous. » déclara-t-elle avant de dépasser son hôtesse et quitter la maisonnée.

L'escalier était particulièrement impressionnant vu d'en bas. Il paraissait si haut. Il ne devait pas y avoir beaucoup de Paresseux qui prenaient le temps d'y monter ou de descendre. Ou alors ils utilisaient la méthode des pandas pour descendre. Mais ça voulait dire remonter ensuite. Non, aucun Paresseux n'avait foulé ces marches, c'était une certitude. Elle-même n'en avait pas la foi après tout, aussi déploya-t-elle ses ailes et longea les nombreuses marches en colimaçon qui faisaient le pont entre les ténèbres de l'Avalon d'antan et la lumière de celle actuelle. À peine eut-elle passé la porte de Phah qu'un individu l'étonna de par sa présence. Bruno était là, au milieu de la rue humide et à moitié déserte. Il semblait chercher quelque chose. Ou quelqu'un ? Elle se rapprocha ainsi du blond, pleine d'une rage qui ne la fit pas remarquer qu'il détaillait dans un mélange de doute et de surprise. « Tu le savais. » lui siffla-t-elle en pointant un index accusateur sous le nez. « Je, euh, savais ? » balbutia-t-il, ce qui ne fit qu'accentuer la colère de la Déchue. « Tu te fous de moi ? ». Son silence lui fit soudain comprendre qu'il n'avait pas la moindre idée de la personne qui s'adressait à lui. « C'est moi imbécile ! Oriane ! » - « Ah ! ». Il parut moins surprit de la nouvelle que l'Abjecto l'avait envisagée. « Alors, réponds. Tu savais que quelqu'un allait me tuer. ». Cette fois il était véritablement effaré. « Je sais bien que tu es garant de la bonne continuité du Destin, je l'ai bien compris. Mais ça t'aurait tué de m'en parler quand même, histoire que je me prépare au moins psychologiquement à ça ? Est-ce que t'y as pensé au moins à ce qu'on pouvait ressentir en mourant ?! ». En même temps qu'elle lui crachait son mécontentement à la figure, le pseudo-Déchu blêmit en l'entendant déballer la force d'Oni aussi facilement. « N-Non, je te jure. J'ignorais ça. » tenta-t-il de défendre sa cause et espérer faire taire sa mentore. « Et pourtant tu m'attendais ici. » grogna-t-elle encore. « Non, enfin, pas toi particulièrement. ». Il sentait que sa tâche ne lui serait pas aisée, surtout lorsqu'Oriane fronça des sourcils, à l'évidence mécontente. Et pourtant... Car la Luxurieuse commençait enfin à voir la posture du Rehla qui indiquait clairement qu'il était aussi ébahi par cette histoire qu'elle ne le fut en assimilant la vérité. « Bon. Dis-moi ce que tu fais là si tu ne me cherchais pas moi. » commença-t-elle un nouveau sujet de conversation en espérant que sa colère s'apaise. En même temps, elle glissa son bras sous le sien et l'entraîna à sa suite. « En fait, c'est à cause de ça que je suis venu ici. » déclara-t-il un peu plus sereinement en glissant la main dans sa poche d'où il tira un petit objet joliment ouvragé qu'il tendit à sa mentore. « Une fibule ? Elle est jolie. » commenta-t-elle en s'emparant du bijou. « Je crois que c'est important. Il fallait que je la donne à quelqu'un, je n'étais pas certain de qui c'était. ». Même maintenant il n'était pas certain que ce fût à Oriane qu'il devait la confier. « "Tu crois" ? Il n'y a pas qu'en tant que Luxurieux que tu as des progrès à faire. » rit-elle doucement. « Où t'as eu ça ? On te l'a offert ? » demanda-t-elle ensuite en le posant sur son sein, jaugeant de la façon dont la fibule se mariait à sa tenue. « Non. C'était chez un antiquaire. » - « Tant mieux. Il manquerait plus que je me retrouve avec un truc que tu es censé porter toi. »

Il s'écoula quelques instants avant que Bruno ne reprenne la parole, mal à l'aise. « Et, euh, on va où là ? » - « On va voir Kyra et Rajiv pour leur faire savoir que je n'ai pas disparu. ». La mention des deux Déchus attisa encore plus la gêne de l'apprenti, ce qui ne manqua pas à la Luxurieuse. « Quoi encore ? ». Le faux Déchu prit une inspiration, incapable de regarder sa mentore. « En fait... On ne savait pas que tu avais, euh, disparu. » - « Quoi ? » se répéta Oriane, stupéfaite cette fois, tant qu'elle le força à s'arrêter tandis qu'elle se ficha devant lui. « Comment ça, personne s'en est rendu compte ? ». Son orgueil venait de prendre un sacré coup. « Eh bien... En fait... » - « Accouche, là ! Dis-moi comment ça se fait et arrête de tourner autour du pot. » s'agaça-t-elle. « Je crois que quelqu'un a pris ta place. » avoua-t-il enfin, gigotant sur place à cause de cette horrible idée qu'une personne autre a pu duper son monde et l'avoir touché en se faisant passer pour sa mentore. Quelle horreur. « On m'a... ». L'Abjecto se retint au bras du faux Luxurieux. Elle sentait son esprit flancher et ses jambes la lâcher. « Et personne n'a remarqué quelque chose d'inhabituel ? Même pas Kyra ? » - « Je, non, je ne crois pas. Je ne sais pas. ». La réponse n'alla pas pour plaire à Oriane qui, à présent elle était en panique. Elle avait probablement trouvé son assassin. Et on avait cherché à l'assassiner pour prendre sa place ? C'était ridicule. Pourquoi ? Comment l'illusion pouvait-elle être assez parfaite pour que personne ne relève que ce n'était pas elle ? Un élément qu'elle avait oublié lui revint brutalement en mémoire. Il y avait cette Alfar. C'était il y a si longtemps que Jun lui avait révélé son existence qu'elle ne s'en était plus souvenue. C'était d'ailleurs à cause de ça que cette menace ne l'avait plus inquiétée. De véritables sales bêtes ces êtres. « On doit la prévenir ? ». La Luxurieuse ne répondit pas immédiatement. Elle avait besoin de réfléchir mais elle n'était clairement pas en état pour ça. « Non... Non, ne dit rien à personne pour l'instant. Et toi aussi, fait comme si tu ignorais qu'elle soit une usurpatrice. ». En attendant de trouver meilleure idée. On n'était jamais assez méfiant, surtout avec des Alfars. « Si tu ne penses pas réussir... Je ne sais pas, tu as bien une famille quelque part hors d'Avalon ? ». Soudain un problème plus grand la frappa. « Elle sait pour le Destin ? Vous en avez parlé ? ». Bruno nia d'un signe de tête. Enfin une bonne nouvelle. « Bien. Je... Je vais retourner dans les Bas-fonds. Au moins je suis sûre qu'elle ne m'y trouvera pas. Ce sera plus simple pour envisager la suite. » fit-elle enfin d'une voix blanche en tournant les talons sans un mot supplémentaire. D'un geste mécanique elle saisit la fibule dans sa poche et commença à la faire glisser entre ses doigts, dirigeant son stress sur le bijou. À peine passée la Porte de Phah que c'est une dose supplémentaire de stress qui s'ajouta à son esprit tourmenté tandis qu'une magie inconnue, qu'elle sentait émaner du bijou, opéra sur elle et son environnement.
©gotheim pour epicode


Mots 2603
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