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 Ce que nous sommes devenus | Bellone

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Andrea
~ Orine ~ Niveau I ~

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Andrea
Lun 05 Fév 2024, 20:45


Black Dragon by @toratoraji

Ce que nous sommes devenus
Bellone & Andrea



La porte se referma avec un doux claquement. Ne me considérant plus comme étant chez moi, je pris la décision de ne pas la verrouiller et gardai la clé dans la main, examinant le nouvel environnement avec surprise. Le pavillon lumineux aux murs en paravents de papier de riz avaient cédé la place à une demeure chaleureuse aux tons boisés et aux meubles épais, à inspiration magicienne, jugeai-je après une évaluation sommaire depuis l'entrée. Je baissai les yeux sur ce que je devinai désormais être un artefact magique qui m'avait attiré jusqu'ici. Le métal doré se réchauffait au contact de ma paume mais rien dans les entrelacs gravés sur la tranche ne levait le mystère sur le lieu où je me trouvais actuellement.

Par habitude, je me déchaussai avant de quitter le tapis d'entrée pour m'aventurer dans le hall d'entrée. Je n'eus pas l'occasion de poursuivre mon investigation qu'un homme se présentait face à moi, à distance respectueuse et habillé dans un uniforme bicolore parfaite coupé. Il s'inclina sans se départir d'un air solennel plaqué sur ses traits comme un masque immuable. Je l'imitai, soulagé de trouver quelqu'un qui m'offrirait quelques réponses. « Bienvenue chez vous, Monsieur. Y a-t-il quelque chose que je puisse faire pour vous ? » « ... » Je cillai, pris de court, persuadé qu'il allait me demander si je m'étais perdu et comment j'étais entré ici. « Je pense que c'est une erreur, Monsieur. Pardonnez-moi, mais nous ne sommes pas chez moi. » Je me fendis d'un timide sourire et lui montrai la clé. Le domestique qui avait tiqué à ma réponse sembla ragaillardi à sa vue. « Vous êtes bien chez vous ici, monsieur. C'est votre clé. Je suis ici pour vous servir. Désirez-vous prendre le thé dans le salon ? Ou dans la bibliothèque ? » « ... Je ne sais pas. » soufflai-je, perplexe et inquiet. Au lieu de m'éclairer, il me laissait perdu. « Peut-être qu'un bain vous détendra ? L'eau est à température idéale et j'ai allumé le feu dans la cheminée du salon. » offrit-il avec un professionnalisme épatant compte tenu de mon incapacité à comprendre ce qu'il se passait et à remplir le rôle qu'il croyait que je tenais. « Je vais aller, voir, merci. » capitulai-je d'une voix faible. Je verrai plus tard pour tirer au clair ce mystère. Aussi discret qu'une ombre, l'étrange serviteur avait disparu sans un bruit et je me retrouvai seul. Par défaut, je me dirigeai vers l'unique porte ouverte, n'osant pas aller explorer les autres sans être certain d'envahir la propriété de quelqu'un d'autre.

À l'intérieur, je vis la baignoire mentionnée par l'homme. Immense, elle se dressait sur ses ergots de métal au milieu de la pièce, séparée de la cheminée par un épais tapis moelleux et blanc comme un nuage. Interdit, je m'approchai lentement des larges baies vitrées contre lesquelles s'amoncelaient des paquets de neige qui montaient jusqu'au niveau de mon torse. Mon index glissa sur le verre, glacé, mais le frisson qui me prit n'avait rien à voir avec ce contact. Quelques minutes plus tôt, j'avais foulé le pont d'un navire brûlé par un radieux soleil, soit définitivement rien à voir avec le paysage que je voyais s'étirer sous mes yeux. J'entendis la porte d'entrée claquer et la voix de l'homme s'élever de nouveau, rencontrée par une autre, au timbre féminin. J'éprouvai un vif sentiment de terreur. Et s'il s'agissait de la véritable maîtresse de maison et qu'elle trouvait chez elle un étranger ? Je décidai de prendre les devants avant de me trouver dans une situation plus gênante qu'elle ne l'était déjà et je me précipitai dans l'entrée avant de piler net sur mes talons en voyant la femme. Je la connaissais. Ou du moins, je l'avais connue. Elle avait changé, d'une façon qui me fit froncer les sourcils imperceptiblement. Ses cheveux étaient coupés plus courts auparavant, mais c'est autre chose qui me troublait, sans que je puisse le définir. Je décidai de refouler mes ressentis. Il était logique que l'adolescente qu'elle était ait laissé place à une femme, une Sœrei, si ses vœux avaient été exaucés. « Lonie ? » Un sourire illumina mon visage, comme si évoquer le surnom de celle qui avait pour habitude de nous garder avec Natsumura quand nous étions enfants m'avait renvoyé à la douceur et l'innocence de cette période. Je vis son propre regard se parer d'étincelles et ne résistai plus à mon impulsion première. « Lonie ! » En deux pas, je fus sur elle et l'enfermai dans mes bras, surpris à la fois de constater que j'étais désormais plus grand qu'elle, mais aussi de la vague de soulagement irrépressible que je sentis en la tenant contre moi. M'avait-elle manqué tant que ça ?

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Gain utilisé : La maison de poupées, version II:



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Mar 06 Fév 2024, 09:40


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Andrea & Bellone

« Bon retour mademoiselle. » Bellone sourit au majordome. « Bonjour Erzéas. Je suis désolée de ne pas être revenue plus tôt. Mes cours étaient plus prenant que je ne m’y étais attendue. » lui répondit-elle. « Pas d’inquiétude. Puis-je vous débarrasser ? » s’enquit l’homme, tendant les bras pour soulager la maîtresse de maison de tous les livres qu’elle avait emporté avec elle ce jour-là. « Non ça ira, merci. Je vais me mettre à étudier directement. » éluda-t-elle délicatement, resserrant sa prise sur ses carnets. L’Orine venait régulièrement dans ce repère magique, depuis qu’elle était rentrée à Maëlith. Le cadre y était plus calme puisqu’elle y était seule, à l’exception du majordome, seul habitant permanant. Il lui avait bien parlé d’un autre résident mais celui-ci n’était encore jamais apparu au sein de la demeure. Bellone utilisait donc ce lieu comme sa salle d’étude personnelle. La grande bibliothèque à sa disposition lui rappelait la demeure Arcesi – bien que le contenu des étagères soit légèrement différent. Surtout, le paysage enneigé lui rappelait les descriptions qu’on lui avait faite de Boraür. De la sorte, elle se donnait l’illusion d’être plus proche de Jämiel, sur l’île de la bienveillance. Ce n’était qu’un mensonge, mais elle s’y plongeait volontiers pour se sortir de la solitude que la distance avec son Aisuru lui faisait ressentir. Avec le temps, la brune avait trouvé au lieu d’autres avantages, comme une salle d’eau somptueuse, ou encore une distorsion du temps qui lui permettait d’étudier davantage.

« Je vous apporte votre thé dans ce cas. » « Merci. » accepta l’étudiante avec un signe de tête appréciateur. Elle fit quelques pas pour se diriger vers le salon lorsque la voix de l’homme la retint. « Ah, mademoiselle, bonne nouvelle ! Le second propriétaire est enfin - » Le majordome n’eut pas le temps de terminer sa phrase. Le surnom qui résonna dans la pièce fit se retourner précipitamment la Sœrei. Celle-ci haussa les sourcils, ses yeux écarquillés sous la surprise. Il n’y avait que très peu de personnes qui l’eurent appelé de la sorte. Aussi, lorsque l’émeraude rencontra l’or des prunelles, la Blaise n’eut qu’un très léger temps d’hésitation avant de reconnaître celui qui se tenait face à elle. « Andrea ? » Il n’avait été qu’un petit garçon lorsqu’elle l’avait vu pour la dernière fois. Il avait grandi et ses traits avaient perdus de leur rondeur. Pourtant, il restait la petite Hanatsu que Bellone avait gardé durant son adolescence.

La brune lâcha un rire franc lorsque le blond vint l’enlacer. Elle lui rendit son étreinte de son bras libre, le serrant le plus fortement possible. « Tu as drôlement grandi ! » constata-t-elle dans un éclat de rire supplémentaire tandis qu’elle peinait à positionner son menton sur son épaule. « Ça fait tellement longtemps, laisse-moi t’admirer ! » s’enjoua la nourrice en se dégageant de l’accolade. La jeune femme déposa ses carnets sur un meuble puis revint près de son camarade pour le regarder de la tête aux pieds. « Tu es devenu un bel homme ! » le complimenta-t-elle avant de le serrer une nouvelle fois dans ses bras. Sans vraiment trop savoir pourquoi, elle se sentait apaisée dès qu’elle était à son contact, comme si sa proximité lui appliquait du baume au cœur. Pourtant, la brune dû se résoudre à s’éloigner de nouveau. « J’ai tellement de questions, je… Viens, on a beaucoup à se dire ! » affirma la plus âgée, qui brûlait de curiosité au sujet du jeune garçon. Elle le tira par la main et le dirigea vers le salon du manoir, gloussant irrépressiblement d’enthousiasme sur le chemin. Elle prit place sur le canapé, plaçant ses pieds sous ses fesses pour s’assoir le plus confortablement possible.

« Es-tu rentré à Maëlith, toi aussi ? » s’enquit la Sœrei. « Lorsque je suis arrivée, j’ai essayé de prendre de tes nouvelles mais tu étais parti hors de la ville depuis longtemps. » Ça l’avait un peu contrariée, sans qu’elle ne sache vraiment pourquoi. Il était dans l’ordre des choses que les Hanatsu quittent la cité pour rejoindre leurs Aisurus potentiels, ou tout simplement pour découvrir le monde extérieur. « Alors, as-tu trouvé un Aisuru ? Et ton Art-Divin, tu t'es enfin décidé ? » taquina-t-elle le blond. Avec tendresse, elle se souvint du petit garçon qu’avait été Andrea. Lorsqu’elle l’avait gardé, il n’avait pas encore arrêté son choix sur son Art de prédilection. Elle avait essayé de l’initier à la musique mais n’avait pas été une tutrice des plus inspirantes. De la tendresse dans le regard, la jeune femme posa son coude sur le dossier de son assise et appuya sa tête contre le dos de sa main. « Et Natsu, que devient-elle ? Est-elle avec toi ? On ne pouvait pas vous séparer lorsque vous étiez plus jeunes. »  se souvint-elle avec amusement.
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Andrea
Mar 06 Fév 2024, 10:59


Black Dragon by @toratoraji

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Bellone & Andrea



Un pinceau invisible vint placer des notes roses sur mes joues. J'avais toujours été entouré de personnes peu avares en compliments, mais j'échouais à m'y habituer. « Toi aussi. Enfin, tu étais déjà belle avant. » J'avais même eu des sentiments pour elle. Je l'admirais et voulais qu'elle m'aime. J'adorais quand elle me rassurait. Je n'étais plus un petit garçon, mais je m'amourachais toujours avec la même facilité.

Au lieu de m'asseoir à côté d'elle, je m'assis au sol et m'accoudai au canapé. Les yeux levés vers elle, j'avais l'impression d'avoir fait un bond dans le passé. « J'y retourne de temps en temps. Je voyage beaucoup. Je ne t'ai pas revue depuis que tu es partie pour Avalon. » Mon coeur se serra à ce souvenir. Les départs étaient courants chez les enfants des Arts, mais les séparations toujours difficiles. Natsumura avait été inconsolable et je m'étais refermé sur moi-même pendant plusieurs semaines, avec l'obscure et persistante pensée d'avoir été abandonné car elle ne nous aimait pas assez pour rester.

« Non, pas encore. » J'essayai de gommer mon air contrit. Ne pas en avoir un n'était pas un échec, mais je le désirai avec une ardeur telle que je ne pouvais le considérer autrement. « J'en ai développé deux, mais celui qui me fait le plus vibrer n'est pas celui que j'avais envisagé. Il m'est un peu tombé dessus comme... comme je suis tombé sur toi ici, par pur hasard. » Je souris et libérai ma manche, celle où Miri ne s'était pas caché, et exhibai mon bras couvert d'ébauches. « Je m'entraîne sur moi, mais j'ai déjà eu l'occasion de tatouer quelques personnes. Tu te souviens de Wakiya ? Je suis allé lui rendre visite à Iyora où elle vit avec Ren, je ne sais pas si tu l'as connue ? Elle est l'Orine des Jumeaux Yüerell. Je les ai tatouées à leur demande. Il y avait des Basphéliens intéressés aussi quand j'ai suivi quelques classes là-bas. »

Je rabattis ma manche et plongeai mon regard dans les flammes de la cheminée. Mes doigts descendirent jouer avec les doux poils du tapis sur lequel j'étais installé. « Natsu me manque affreusement. » lui confiai-je. « Je ne pensais pas le dire un jour. Quand nous sommes ensemble, elle... tu sais comme j'aime être seul et tranquille. » La danseuse n'était en rien respectueuse de ces traits de mon caractère. « C'est quand nos chemins se sont séparés que j'ai réalisé combien je m'étais attaché à elle. Elle suit son propre voyage, avec d'autres danseuses de sa troupe. Elle m'a parlé d'un Magicien qui est sur sa liste. Je crois qu'elle est heureuse, égale à elle-même. » Je remontai mon regard sur elle. « Et toi alors, Avalon ? Tu y es heureuse ? Tu t'es liée, non ? J'arrive à le deviner sans que tu le dises. » Tout comme certaines femmes portaient sur elles qu'elles avaient des enfants, ou tout comme il était facile de débusquer les amoureux par certains signes qui ne trompaient pas, je voyais qu'elle l'était. Une pointe de jalousie me surprit et je ne sus si c'était parce qu'elle avait trouvé son élu, ou parce que cet élu était la personne la plus importante à ses yeux, là où je n'étais qu'un souvenir vague de son passé. Je détournai le regard avant qu'elle n'y surprenne la froideur qui l'avait envahi.

Message II | 607 mots


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Mer 07 Fév 2024, 08:18


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« Avalon… » répéta la musicienne en se remémorant la cité déchue. Ce voyage là lui paraissait tellement lointain qu’elle avait la sensation qu’elle ne l’avait pas vraiment vécu, qu’il s’agissait d’une vie antérieure. Comme un songe dont les contours s’estompent progressivement pour ne plus être qu’un collage vaporeux d’images rescapées. « C’était il y a si longtemps déjà… C’est vrai que je ne suis jamais rentrée. » réalisa la brune, esquissant une mine honteuse. Elle était partie et ne s’était jamais retournée, avant ces dernières semaines. Son sommeil artificiel et les nombreuses conséquences qui en avaient découlées étaient en grande partie responsables de ce désir de retourner à ses racines. « Je suis rentrée il y a quelques semaines. Il ne devrait pas me rester longtemps avant de repartir mais… Cette fois-ci, je ne tarderai pas autant à revenir. » promit-elle. Principalement parce qu’elle savait que son apprentissage serait encore long. Elle ne parviendrait pas à maîtriser ses invocations de tatouages en un claquement de doigt. Surtout, elle devait encore créer ses armes avant d’envisager de les manipuler. Sa peau était encore vierge de tous ses croquis.

« Ne t’en fais pas. » rassura la Sœrei. Elle posa une main sur l’épaule de son cadet, exerçant une légère pression pour le réconforter. « Ça viendra. Ce n’est jamais assez tôt quand on est impatient mais… Lorsque tu rencontreras la personne que t’a destiné Liànjiē, tout te paraîtra naturel. » ajouta-t-elle en se voulant encourageante. C’avait été comme ça, pour elle. Lorsqu’elle avait croisé le chemin de Jämiel, la raison l’avait abandonné, et c’était à lui qu’elle avait décidé de se lier, ignorant le chemin qu’on lui avait tracé.

« Ah oui ? » s’amusa la nourrice, sa curiosité de nouveau piquée. Elle était surprise par la façon dont il décrivait sa rencontre avec son Art, mais s’en trouvait flattée. « C’est… » Bellone écarquilla les yeux en voyant l’avant-bras du blond. « Des tatouages ? » souffla-t-elle avec excitation, un large sourire s’étendant sur son visage. « Je peux ? » demanda-t-elle, et lorsqu’elle eut obtenu l’approbation de son camarade, elle s’empara délicatement de sa main pour mieux observer les traits qui ornaient sa peau. Ses pupilles dévoraient son ouvrage, visiblement fascinée. Elle en profita pour caresser l’animal de compagnie qui s’était enroulé autour du corps de son maître. « Bien sûr ! » affirma la Blaise lorsque la Susano fut évoquée. Concernant l’Orine des jumeaux angéliques, elle songea à la mentor qu’elle avait essayé de contacter. Elle se demanda s’il s’agissait bel et bien de la même Ren, ou si ce n’était qu’une coïncidence. Dans le doute, elle n’ajouta rien à son sujet. « Le hasard a bien fait les choses. Tu es très doué. » complimenta la jeune femme, libérant le plus jeune. Elle se restreignait à ne pas l’assaillir de questions au sujet de son talent.

Bellone se pinça les lèvres en percevant la tristesse de son interlocuteur lorsque sa meilleure amie fut évoquée. « Un magicien… Oui, je l’imagine bien s’intégrer là-bas. » fit la brune avec un sourire nostalgique. L’énergique petite fille qu’elle avait été lui rappelait par certains aspects le caractère doux des mages blancs. Sa terre d’accueil devait lui convenir à merveille. Si elle se réjouissait pour la danseuse, elle ne pouvait s’empêcher d’éprouver de la peine en voyant que la séparation avait été compliquée pour le garçon. Ça l’était souvent. Les Orines s'éloignaient souvent, à force de leurs destins distincts, suivant des Aisuru aux modes de vies parfois opposés ou, à minima, trop éloignées pour permettre de maintenir des liens entre les enfants des Arts. Ainsi était tissée la trame du Gwanjiè. On perdait des amis pour laisser place à de nouvelles rencontres, de nouvelles relations plus solides. Cela ne signifiait pas que l’on oubliait ceux qui avaient compté, seulement que l’on se concentrait sur l’avenir. Bellone songea qu’en cet instant, elle pouvait représenter ce genre de relation pour Andrea, plus que Natsumura qui l’avait quitté pour embrasser son propre destin. Elle pouvait devenir son amie, sa confidente, celle sur qui compter. D’une certaine façon, elle se réjouissait presque de remplacer la plus jeune… La brune fronça les sourcils et secoua la tête pour chasser cette pensée parasite et dérangeante.

« Oh, je ne vis plus à Avalon. » informa la brune avec un haussement d’épaules. « Je me suis liée à un Alfar, en effet. Je vis donc à Drosera. Enfin, vivait. » rectifia-t-elle avec une grimace. « La situation du peuple est un peu complexe, ces derniers temps. Mon Aisuru est parti à Boraür et j’en ai profité pour revenir ici dans le but de me former. J’étudie l’architecture, entre autres choses. » Bellone tapota sa cheville du bout de l’index. Elle marqua une légère pause, pressant ses lèvres l’une contre l’autre, comme si elle essayait de retenir un secret. Elle se mordilla légèrement la lèvre, réprimant un sourire embarrassé. « Est-ce que… Est-ce que je peux te demander un service ? J’aimerais te montrer quelque chose… » Bellone se redressa. « Attends-moi ici. » indiqua-t-elle à l’éphèbe tandis qu’elle retournait sur ses pas, là où elle avait abandonné ses manuels et ses carnets de notes. Au milieu de la pile, elle s’empara de l’un des carnets, surmonté d’une illustration de cerfeuil d’Od. Ayant récupéré ce qu’elle convoitait, elle retourna en trottinant aux côtés de la Hanatsu. « Tiens. » fit-elle en lui tendant l’objet. « Tu peux regarder et me dire ce que tu en penses ? Et sois honnête, s'il te plaît. »
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Andrea
Dim 11 Fév 2024, 09:22


Black Dragon by @toratoraji

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Bellone & Andrea



J'acquiesçai. C'était aussi mon opinion, et j'avais confiance en Liànjiē, je savais qu'il saurait guider mes rencontres et mes décisions. Le temps passait, et je l'occupais en développant mes Arts, me demandant quand je pourrais impressionner mon Aisuru avec.

« Oui. Ceux-ci sont temporaires, ils disparaissent au bout de quelques jours. Mon corps est comme un brouillon éternel, c'est pratique. » expliquai-je, lui abandonnant mon bras pour la laisser en explorer les motifs d'encre qui y étaient dessinés. « Merci. Je n'ai pas encore le talent de ma mentor et d'Eizen, sa première disciple, mais je me débrouille pour progresser. » Pour cela, j'en remerciais mes voyages. La nouveauté m'inspirait, les rencontres aussi. J'étais reconnaissant envers ceux qui étaient assez confiants pour me laisser les tatouer. Je n'entretenais pas le désir d'être un grand artiste renommé, mais il était agréable de voir mon travail apprécié par d'autres.

« Oh. Je l'ignorais. » fis-je, sans doute avec moins d'enthousiasme qu'il n'aurait fallu. J'aurais aimé avoir de ses nouvelles, savoir où elle se trouvait, qui était son Aisuru, si elle allait bien. Avec surprise, je compris que j'éprouvais un soupçon d'envie à apprendre tout ce qui lui était arrivé, et au lieu de me réjouir pour elle, je ne pensais qu'à moi. C'était indigne de moi. J'accrochai un sourire plus franc sur mes lèvres. « J'en suis très heureux pour toi. J'aimerais que tu me parles de lui. Comment est-ce qu'il s'appelle ? Qu'est-ce qu'il fait de particulier ? »

Je la regardai quitter son assise et revenir, munie de ses affaires. Sur son invitation, j'ouvris le carnet et ne pus m'empêcher de sourire face à la coïncidence. Les Orines souhaitant se faire tatouer n'était pas rare, c'était un Art qui séduisait de nombreux peuples, il était facile de trouver des amateurs partout où je me rendais. « C'est drôle, j'ai moi aussi un carnet de dessins, qui me sert d'inspiration. Je le montre à mes clients pour qu'ils puissent vérifier si mon style leur convient pour le tatouage qu'ils veulent se faire. Toi, tu es venue équipée. Tu avais raison, le hasard fait bien les choses. » Je me tus pour me concentrer sur ses travaux. Parfois, je sortais de mon silence pour émettre une remarque sur l'un ou l'autre de ses dessins, donnant mon avis sur la facilité ou difficulté de les reproduire, ou de l'emplacement parfait. À mesure que les pages se tournaient, j'affinais mieux les goûts de mon ancienne nourrice. La culture des Alfars l'avait grandement influencée, les ébauches de créatures dangereuses mais magnifiques, les ronces qui rongeaient les bordures comme des moulures. Je lui posais des questions, parfois, pour comprendre mieux ce qui était représenté. J'avais quelques connaissances sur les Alfars, la bibliothèque de Maëlith était complète et possédait des ouvrages explicatifs sur tous les peuples afin que nous puissions nous familiariser avec chacun d'entre eux pour que, le jour venu, la transition ne soit pas trop un choc. Toutefois, les Elfes de Drosera étaient secrets et ce que nous sachions à Maëlith restait superficiel, car les Orines s'étant liées aux Alfars respectaient les mystères de leurs Aisuru.

Je levai la tête du carnet pour la regarder. « Est-ce que tu voudrais que je t'en fasse un ? Ce serait avec plaisir. » À ce rythme, tatouer les Orines que je connaissais allait devenir une habitude. « Lequel en particulier voudrais-tu ? »

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Dim 11 Fév 2024, 14:55


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Andrea & Bellone

Bellone esquissa un sourire. Elle se sentait légèrement excitée à l’idée de pouvoir parler de son Aisuru. Pourtant, une part de modestie et de pudeur la rendaient presque timide. Parler de lui avec Andrea, alors que le garçon venait de lui confier ses angoisses quant à sa propre situation, revenait à agiter une sucrerie sous le nez d’un affamé. « Il s’appelle Jämiel. C’est un Nerethi qui vient tout juste de terminer ses études. Je l’ai rencontré lorsqu’il était encore adolescent mais… Il est adulte maintenant. Je n’ai pas vu le temps passer à ses côtés. » Un sourire mélancolique assombrit sa mine en pensant qu’il ne s’agissait pas seulement d’une impression ou d’une expression de langage. Une importante partie du temps qu’ils auraient dû partager leur avait été volé à jamais – il avait créé un fossé entre eux, un gouffre qui ne cessait de se creuser malgré les ponts que l’un et l’autre tentaient de bâtir pour rejoindre leur moitié. « C’est un musicien, comme moi. C’est d’ailleurs la musique qui nous a rapproché tous les deux. Comme beaucoup des siens, il est très sensible aux arts. » La Soerei aurait pu parler durant des heures de son Aisuru, surtout face à une oreille aussi attentive que celle du tatoueur. Elle aurait voulu lui parler de la façon dont il l’avait accueilli tel le plus précieux des joyaux ; comment il l’avait poussé à devenir la meilleure d’elle-même, sans même s’en rendre compte ; lui parler de l’affection qu’il lui avait témoigné et la façon dont il l’avait protégé lorsque sa vie avait été sur le fil du rasoir ; se confier pourtant sur ses doutes de ces derniers mois, du Neishan qui l’avait contaminé et avait créé un gouffre entre son cœur et l’extérieur. A la place, la brune jugea opportun de changer de sujet plutôt que de s’épancher sur ses propres malheurs.

Bellone écouta attentivement les remarques de son cadet. Elle prenait note mentale de ses conseils, pour améliorer ses idées et ses croquis. Elle s’enthousiasmait à ses propositions et prenait parfois le temps de griffonner une note pertinente dans un coin de page pour ne pas oublier ce que lui disait Andrea. Lorsqu’il l’interrogeait, elle répondait avec enthousiasme, lui partageant ses pensées, parfois l’état d’esprit qui l’avait poussé à incorporer certaines légendes dans son carnet. C’était en quelque sorte une fresque de sa vie, de ses réflexions, de ses angoisses. Le tout résonnait en elle, d’une façon différente pour chacun mais toujours poignante.

La brune acquiesça à la proposition de l’adelphe. « J’aimerais beaucoup, s’il te plait. » avoua-t-elle, soulagée qu’il eut compris son initiative. « Mais ne te sens surtout pas forcé. Je veux que ce projet te plaise à toi aussi. » s’empressa-t-elle d’ajouter. Pourtant, l’artiste balaya son angoisse d’une simple question, qui concrétisait l’avenir du tatouage. « Mmh, puisqu’il s’agira de mon premier tatouage… » Ce n’était pas le premier qui marquerait sa peau : le symbole de leur race habillait déjà l’un de ses poignets. Mais il ne compterait pas dans la toile qu’elle voulait dresser. « Je voudrais retourner à mes racines. Alors je pensais peut-être à… » Bellone se pencha par-dessus l’épaule du dessinateur. Elle tourna quelques pages jusqu’à arriver à l’image d’une créature sombre. « Celui-ci ! » déclara-t-elle en arrêtant son doigt sur la double page dédiée au Yuheim. « Qu’en penses-tu ? Ca te dirait ? » Elle attendit d’obtenir l’approbation de son partenaire. « Où est ce que tu penses qu’il pourrait aller ? Je pensais l’ajouter sous mes clavicules, mais tu as sans doute plus l’œil que moi pour ce genre de détails. »

Bellone tapota son dessin hésitant du bout de l’index. Elle marqua une pause, un pli soucieux se formant sur son front. « Mais… Avant de nous lancer là-dedans… Je ferais sans doute mieux de te prévenir. La raison qui m’a poussé à revenir ici était pour trouver une mentor qui me permettrait de maîtriser une nouvelle forme de magie… Une magie d’invocation. » expliqua-t-elle. « Je souhaiterais à terme parvenir à matérialiser mes tatouages. » continua-t-elle en observant la réaction de son interlocuteur. « Tes créations, entre mes mains, deviendraient des armes pour me défendre. Je ne comptais pas en parler à mes tatoueurs mais, puisque c’est toi… Je ne veux pas que tu te sentes bafoué si l’usage que je fais de ton Art te déplait. »
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Lun 12 Fév 2024, 22:08


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J'eus un sourire amusé face à ses inquiétudes. « Me forcer à faire un tatouage à celle qui s'occupait si bien de moi enfant ? Pas du tout. Je ne me force jamais lorsqu'il s'agit de mon Art. Au contraire, c'est curieux, mais ça me détend car lorsque je suis concentré sur ça, je ne pense plus à rien d'autre. Plus rien n'existe sinon l'encre au bout de mon stylet et la peau qui s'en imprègne. C'est une sensation agréable, comme si j'étais... un papillon qui se laisse flotter dans le vent. Et puis, c'est de toi qu'il s'agit. Rien ne me ferait plus plaisir que de le faire pour toi. » Je voyais bien combien cela lui tenait à coeur et j'étais touché qu'elle accepte que je devienne l'artiste derrière la consécration de son rêve.

Je menai le carnet à mon nez pour mieux examiner l'esquisse qu'elle me montrait. J'en étudiais les volutes sombres sur le grain du papier et l'imaginai évoluer sur la peau de Bellone. « Oui, je peux le faire. » confirmai-je après être certain de l'avoir correctement étudié. Notre folklore le représentait souvent, assez pour que je puisse savoir le dessiner les yeux fermés. « Il ne sera sans doute pas exactement comme sur ton dessin, cependant. Si tu veux, je peux te faire un croquis sur ton carnet rapidement pour que tu vois comment je vais le faire ? » Aussitôt dit, je tournai les pages jusqu'à en trouver une de libre. J'empruntais un crayon à la brune et me mit aussitôt à l'ouvrage. J'en profitais pour lui répondre en même temps. « C'est gentil de me prévenir. Tu as vraiment pensé à tout. » J'étais impressionné. Bien sûr, tous mes clients venaient souvent avec quelque chose de mûrement réfléchi, à quelques exceptions près, mais la réflexion de mon aînée sur son premier tatouage m'apparaissait poussée au détail près. « Ma mentor m'a déjà parlé de plusieurs façons d'accorder la magie à notre art. J'ai moi-même développé quelques compétences. » Je me tus, jugeant qu'il serait plus simple de lui montrer que de lui expliquer. Du bout de l'index, je pris son poignet et après lui avoir assuré que ce serait temporaire, je dessinai à l'intérieur de son poignet l'ébauche d'une longue plume effilée. L'encre apparut sur sa peau dans le sillage de mon doigt, ses reflets d'argent brillant au reflet des flammes dans la cheminée. « Mais pour te rassurer, je n'ai pas pour politique de m'occuper de ce que mes clients font de leur tatouage. Bien sûr, si tu me disais que tu allais t'en servir pour faire du mal à des innocents, je ne crois pas que ça me plairait, mais qui suis-je pour juger de ce que les gens font ? » J'effleurai distraitement la peau autour de la plume, songeur. « Je ferai de mon mieux dans tous les cas. Cela étant, mon Art m'amène à entretenir un rapport personnalisé avec chacun de mes clients. C'est important pour moi de les connaître un peu, de savoir au minimum ce qu'ils veulent et ce qu'ils aiment, pourquoi ils veulent se faire tatouer quelque chose. Et quand je connais la personne, c'est encore plus spécial. Avec Wakiya, par exemple, c'était un moment unique. » Je souris à ce souvenir, perdu dans mes pensées de cet instant suspendu dans le temps. « Elle a beaucoup changé au contact de Ren. En bien. Elle est merveilleuse. Elle sait se battre, désormais, et son Art est splendide. Je suis impressionné par son évolution. » À ses côtés, je me trouvais même effacé, même si je n'avais pas pour habitude me comparer à mes sœurs. « Alors, est-ce que tu aimes ce que j'ai dessiné ? Pour l'emplacement, est-ce que tu préfères qu'il soit visible ou caché par tes vêtements ? Il ira sans doute bien sur le bas de ton dos, ou sur une de tes cuisses ? Je ferai selon ta préférence. » J'évaluai d'un coup d'oeil la pièce où nous étions. Lumineuse, chaleureuse, confortable, elle me semblait parfaite. « Si ça te convient, on peut s'installer ici, ce tapis a l'air assez confortable et tu n'auras pas froid si tu dois enlever des habits. Est-ce que tu veux manger, avant ? Ça va sans doute prendre un peu de temps et le corps a besoin d'énergie. »

Message IV | 765 mots

Du coup j'ai été lâche et je n'ai pas décrit du tout le yuheim 8D


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Dim 25 Fév 2024, 19:09


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« Oui, je m’en doute. Ce serait même rassurant, je suis loin d’être douée en dessin. » souligna la brune en riant. Ce n’était pas de la fausse modestie. Si ses croquis parvenaient à être assez clairs pour faire comprendre ce qu’elle représentait, son talent s’achevait au stade de l’ébauche. « Et puis, c’est ça aussi, de se faire tatouer. Laisser l’artiste exprimer son style. » Ce n’était pas pour rien que les personnes pouvaient passer des semaines voire des mois avant de se décider sur un tatoueur à qui confier leurs corps. L’identité des dessins ne correspondaient pas toujours à tout le monde. « J’ai hâte de voir ce que ça donnera. » fit-elle en observant avec curiosité les traits de crayon du dessinateur. Il laissait la mine s’exprimer avec bien plus d’aisance que l’architecte, qui se montrait parfois rigide dans ses tracés. « Oui, j’ai eu beaucoup de temps pour y réfléchir. » Ça l’avait obsédé. Depuis son éveil, elle avait eu tout le loisir de monter ce projet. Elle en tirait une forme de fierté et ne pu se retenir de sourire face à la remarque du blond, qu’elle percevait comme un compliment.

Intriguée, Bellone tendit son bras pour laisser l’artiste lui faire sa démonstration. Elle haussa les sourcils en voyant l’encre se répandre sur sa peau. « C’est fantastique ! » s’exclama-t-elle spontanément en voyant le résultat. « Ce doit être une compétence très pratique pour ton Art Divin. » approuva-t-elle avec un sourire. Elle rapprocha son avant-bras pour mieux examiner le tatouage temporaire. « Celui-ci est temporaire mais j’imagine que d’autres peuvent-être permanents ? » demanda-t-elle, curieuse des compétences de son camarade.

La réponse de la Hanatsu laissa sa cliente songeuse. La place de l’artiste, et la relation qu’il entretenait avec son art était un sujet vaste, auquel leur peuple se heurtait régulièrement. L’art pour l’art suffisait-il, ou devait-il dépasser la simple beauté, pour adopter le drapeau d’une valeur à défendre ? Devait-il avoir un but ? Dans le cadre de l’Art développé par Andrea, se devait-il d’avoir un droit de regard sur ses créations une fois qu’il avait terminé son travail ? Il n’y avait pas de réponse fixe. Les courants divergeaient au sein même des Muses, et il était finalement plus simple de demander directement à l’auteur des œuvres quel était son point de vue sur la question. Rassurée de voir qu’Andrea n’était pas inquiet, Bellone s’apaisa également.

La Blaise essaya de ne pas crisper son sourire à l’entente du prénom de son amie. Elle ne parvenait pas à comprendre pourquoi mais elle éprouvait une pointe de jalousie en constatant l’affection avec laquelle Andrea l’évoquait. C’était idiot. Elle avait toujours apprécié l’adepte du Shibari, et il n’y avait rien d’étonnant à ce que les deux Orines s’entendent bien entre elles. La Soerei déglutit avant de se composer un sourire pour masquer sa contrariété. Finalement, elle avait retenu davantage qu’elle ne l’avait cru auprès des Alfars. « Ah oui ? Cela fait longtemps que je ne l’ai pas revu, malheureusement. Elle se débrouillait déjà bien lorsque je suis partie mais elle dû faire beaucoup de progrès, oui. » fit la musicienne. « Vous avez fait Neru ensemble, pour que tu t’en sois si bien aperçu ? » taquina la brune en le bousculant légèrement de l’épaule, comme pour le pousser aux aveux.

« C’est magnifique ! » se réjouit la future tatouée, trépignant d’impatience. Elle s’empara du carnet pour voir le résultat. Elle était impressionnée par sa dextérité et la facilité qu’il avait eu à s’exécuter. « Peut-être commencer par un tatouage caché, effectivement ? » En réalité, ce n’était pas des plus important. Elle ne vivait plus chez les Alfars et d’ici à ce qu’elle y retourne, d’autres pièces auraient rejoint la collection, dont certaines seraient sans doute visibles. « Oui, pourquoi pas sur ma cuisse ! Ça me parait être une bonne idée ! » fit-elle en oubliant sa proposition précédente. Elle lui faisait entièrement confiance, en ce qui concernait son avis professionnel. « Oui, la pièce semble adaptée. Enfin, auras-tu assez de luminosité ? » s’inquiéta-t-elle. Quant à la nudité, elle n’était plus vraiment gênée. Pas en compagnie du blond. Et puis, elle s’y était habituée en posant nue pour d’autres Artistes à Avalon.

« D’accord, c’est toi l’expert. Grignotons un bout avant de nous y mettre. » Bellone s’approcha de la table où le majordome était venu déposer le thé ainsi que quelques biscuits à grignoter durant que les deux habitants s’entretenaient. Avec gourmandise, la brune trempa la sucrerie dans le liquide pour l’en imprégner avant d’en prendre une bouchée. « Depuis combien de temps t’entraines-tu à cet Art ? » demanda-t-elle. « C’est beau de voir que tu as déjà réussi à développer un second Art Divin. Je ne me suis toujours pas penchée sur la question du mien. » avoua la brune avec une moue. « J’essaye encore de me perfectionner dans celui de ma flûte. » avoua-t-elle avec presque une pointe de honte. Elle avait songé à ce second rêve qui l’avait hanté après son réveil, celui où elle avait dansé avec les ombres. Elle s’était dit vouloir en faire son prochain projet, mais n’y avait plus accordé d’intérêt depuis longtemps. Elle avait consacré son énergie à cet objectif qu’elle commençait enfin à concrétiser. « Et puis j’ai d’autres choses à perfectionner aussi. Mes études d’architecte risquent de me prendre encore beaucoup de temps. Peut-être que Kēxué me choisira comme l’une de ses interprètes, si je me révèle talentueuse. » s’amusa la rose noire en haussant les épaules pour dissimuler son embarras.

911 mots
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Mar 27 Fév 2024, 16:40


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« Ceux-là sont uniquement temporaires. La Magie permanente exige une maîtrise que je ne possède pas encore. » Presque distraitement, je dessinai des vaguelettes dorées sur mon propre bras. Attiré par le sortilège à l'œuvre comme une abeille par une fleur alourdie de pollen, Miri pointa son nez hors de la manche où il se cachait. Sa langue bifide sortit furtivement pour goûter l'air. Il avait dû sentir que j'étais détendu avec Lonie et estimer qu'il n'était pas dangereux de se montrer. Je le gratifiai d'une caresse légère sur le haut de sa tête tout en conversant avec mon aînée. Je balbutiai légèrement sur la plaisanterie qui décrivait finalement la réalité de mes entrevues toujours trop courtes avec Wakiya. Chaque fois, les liens se resserraient un peu plus fort. Je rechignai à en parler et grommelai une réponse inintelligible en m'abîmant dans la contemplation de l'âtre saturé de chaleur. Des plaques rouges sur mon cou trahissaient ma gêne et je fus soulagé lorsque notre discussion revint sur les tatouages. En quelques traits, l'allure solennelle du Yuheim prit forme. La page du carnet ne fut pas assez grande pour capturer les bois majestueux qui caractérisaient l'animal sacré mais je les voyais déjà s'étirer sur le haut de la cuisse de l'Orine, là où les courbes s'arrondissaient aux fesses pour que l'effet soit le plus esthétique. « Oui, ça suffira. » lui assurai-je.

Après avoir remercié le domestique, dont la présence me rappela l'étrangeté du lieu, je me joignis à Bellone pour la collation. « Pas si longtemps, en comparaison de mon apprentissage musical. Mais ce nouvel Art Divin résonne davantage avec moi. J'adore jouer de la harpe, j'aime composer des mélodies, mais il m'arrive de me demander si ce n'était pas une erreur de me dévouer déjà à un second Art. J'ai peur de ne finalement pas approfondir comme je le devrais l'un ou l'autre et de n'avoir qu'une approche superficielle. » confiai-je. Mon impatience m'avait fait défaut, mais le tatouage m'était venu comme une évidence et je n'arrivais pas à imaginer abandonner l'un ou l'autre. « Tu voudras me jouer de la flûte ? Je crois me souvenir que tu nous en jouais parfois, et Natsu dansait dessus. » Se dandiner était plus exact, la jeune fille n'avait pas toujours été la gracieuse danseuse que je connaissais aujourd'hui. « On pourrait faire un duo, toi à la flûte, moi à la harpe ? J'ai fait quelque chose de similaire il n'y a pas si longtemps. Je m'étais rendu au Fessetival et j'y ai rencontré Feu du Ciel, un homme fantastique qui a chanté pendant que je jouais. C'était un moment exceptionnel. Un peu étrange aussi, nous étions dans une salle de massage. » me remémorai-je avec amusement. J'aurais bien aimé le revoir. Peut-être devais-je planifier un voyage jusqu'à Ciel-Ouvert dans mes périples ? J'aurais voulu revoir Wakiya avant. Sa proposition de vivre ensemble, un jour, ne cessait de se rappeler à ma mémoire. Avait-elle été sérieuse ? Je trempai pensivement mes lèvres dans mon thé.

« Si tu y mets du coeur, je suis certain que Kēxué le remarquera et récompensera tes efforts. Je prierai pour que tu réussisses quoi qu'il en soit. Dans quelle école poursuis-tu tes études ? » Pendant qu'elle me répondait, je préparai mon matériel. Je ne m'en séparais presque jamais, pour anticiper mes brusques inspirations. Il m'arrivait de me poser quelque part pour graver quelques volutes sur ma peau. J'étais heureux de ce réflexe aujourd'hui. Au domestique, je demandai de nous rapporter un flacon d'alcool et des linges propres pour stériliser mes stylets. « Quand tu seras prête, tu pourras venir t'installer. » Je tapotai l'épais tapis duveteux chauffé par la cheminée. « J'ai un onguent qui permet d'anesthésier la douleur, est-ce que tu voudras que je l'utilise sur toi ? »

Message V | 677 mots


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Mer 28 Fév 2024, 10:32


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« Tu auras tout le temps qu’il te faudra pour te perfectionner dans les deux. » encouragea Bellone. Leur race avait l’avantage de vivre éternellement avant de se lier. Cela leur permettait d’approfondir leurs connaissances et leurs maîtrises des Arts, de parfois devenir des expertes avant même de quitter leurs villages. Les cas étaient rares mais pas impossibles. Certaines des leurs n’étaient simplement pas intéressées par la perspective de se lier à un Aisuru et préféraient se consacrer uniquement à leur vocation d’artiste, comme d’autres se dévouaient à la religion de leur peuple. Parfois, elles étaient bénies de cette grâce durant des décennies avant que Liànjiē  n’allume enfin l’étincelle du Lien en elles. La flutiste esquissa un sourire. « Avec plaisir. » répondit-elle en se remémorant ces journées où elle avait gardé les deux enfants. Elle avait effectivement vu la fillette se dandiner sur ses mélodies, ce qui l’avait attendri. Elle chérissait ces souvenirs tendres. L’annecdote insolite arracha un rire franc à la musicienne. « Une salle de massage ? » répéta-t-elle, secouée par son hilarité. « Je n’ai rien d’aussi atypique à te proposer mais si tu peux te contenter de cette demeure, je t’accompagnerai avec joie. »

« Merci pour tes encouragements. » glissa-t-elle, heureuse d’obtenir son soutien. « Celle de Maëlith, pour le moment. Je visais une école des plateaux supérieurs, à Drosera, mais puisque Jämiel n’y est plus pour l’instant, je n’ai pas de raison d’y retourner.  Du moins, pas tout de suite. Je compte acquérir des bases solides ici. Peut-être retenterai-je l’examen d’entrée lorsque j’y retournerai… Avant ça, j’irai sans doute étudier chez les magiciens. Ils ne sont pas appelés les bâtisseurs pour rien. Les Enfants de Yanna sont également réputés dans ce domaine, avec leurs navires qui défient les lois de la magie et de la physique, mais y entrer est beaucoup plus compliqué. Je ne me sens pas encore le niveau nécessaire pour y postuler. » Atteindrait-elle un jour l’excellence nécessaire à un tel poste ? Une part d’elle-même n’y croyait pas, pourtant, elle ne pouvait s’empêcher de l’espérer secrètement. La peur de l’échec l’empêchait cependant de trop s’y projeter autrement qu’en rêveries.

Bellone observa son ami installer son matériel avec minutie, tout en dégustant son thé au jasmin. Elle était impressionnée par son professionnalisme et son sérieux, qui lui inspiraient d’autant plus confiance. « D’accord. » La brune engloutit le reste de sa collation en quelques gorgées, rigolant, les joues pleines, lorsqu’Andrea la surprit en train se dépêcher. Elle déglutit puis se rapprocha du blond. « Je suis prête. » chantonna-t-elle avec excitation. Elle prit place là où le lui avait indiqué le tatoueur, adaptant sa position à ses demandes pour lui laisser un accès à sa peau. Elle avait quitté son kimono, pas le moins du monde embarrassée. Principalement parce qu’il s’agissait d’Andrea, et que leur relation ôtait toute ambiguïté. Elle ne se sentait pas non plus jugée par le regard de son confrère. Son expérience en tant que modèle de nus à Avalon avait sans doute aidé à ne plus s’embarrasser de pudeur dans un contexte comme celui-ci. A nouveau, elle incarnait le réceptacle d’un art, et cela lui procurait un sentiment d’accomplissement. « Oui. J’aurais aimé être capable d’accueillir toutes les sensations liées mais… Je dois admettre être un peu douillette. » Elle s’était tenue prête à souffrir sous l’assaut d’une aiguille, mais maintenant qu’une autre voie s’offrait à elle, elle ne tenait pas à expérimenter une douleur inutile.

Allongée sur le flanc, la tête reposant sur son bras, la Sœrei esquissa un sourire. « Comment s’appelle cette petite frimousse ? » interrogea-t-elle en désignant le petit dragon qui semblait intéressé par la scène que le duo offrait. Elle tendit une main pour l’inviter à s’approcher d’elle. « Tu as pu beaucoup voyager, depuis ton départ de Maëlith ? Découvrir le monde ? » Elle esquissa un sourire nostalgique en se souvenant de son propre périple hors des terres sacrées de leur peuple. « Est-il comme tu l’imaginais ? » Il recelait bien des surprises. Des bonnes comme des mauvaises. « Quel est ton endroit préféré ? » demanda-t-elle avant de s’arrêter. « Ah pardon. Peut-être préfères-tu travailler dans le silence ? »

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Jeu 29 Fév 2024, 07:50


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Enfant, Lonie m'apparaissait comme l'adolescente la plus assurée du monde. Je me rendais compte que le prisme de mes yeux innocents m'avaient dissimulé une nature plus complexe, où des craintes similaires aux miennes s'entrechoquaient. Je comprenais parfaitement ce qu'elle voulait dire. L'excellence était une maîtresse cruelle, qui nous forçait à nous remettre sans cesse en question. Pour l'atteindre, nous n'avions pas d'autre choix que grandir pour prétendre obtenir ses faveurs. Ma main recouvrit celle de la future architecte. « J'ai confiance en toi, je sais que tu y arriveras. Si tu veux intégrer les Palais de Coelya ou les merveilleux navires de Yanna, vas-y, sans te soucier de ce que tu ne sais pas encore faire. Tu apprendras sur le tas et tout se passera bien, j'en suis certain. Je pense qu'il faut aller là où le coeur t'en dis. Si c'est ce que tu désires, alors fais-le. » C'était un conseil simple à énoncer, mais que je savais difficile à appliquer. Soudain, je fus frappé par mon audace. Je retirai ma main. « Excuse-moi, Lonie. Je t'ai parlé comme si c'était moi l'aîné. » fis-je avec un sourire contrit. « Tu sais déjà sans doute tout cela. »

Plus tard, quand elle s'installa, son kimono plié dans un coin, je sortis l'onguent pour le lui appliquer sur sa cuisse après avoir confirmé avec elle toute la zone qui recevrait le yuheim. « Si tu veux, comme tu veux faire plusieurs tatouages, tu pourras essayer un tout petit tatouage sans l'anesthésiant, juste pour te faire une idée des sensations ? » lui proposai-je. « À Basphel, il y avait Eris, une Sorcière je crois. Elle voulait une croche. Elle n'avait pas voulu de l'onguent. » Je supposais que cette préférence n'était pas surprenante pour ce peuple. Ils avaient un curieux rapport avec la douleur. « Mais je suis comme toi. Selon le tatouage, je préfère ne pas avoir mal et ne profiter que des bénéfices de mon Art. Voilà, c'est bon. Est-ce que tu peux juste t'installer sur le côté ? Comme ça, merci. » Je la guidai légèrement pour qu'elle s'installe dos au feu. « Je te présente Miri. » Le dragon leva la tête pour me regarder à l'annonce de son nom. « Il a éclos pour moi lors du Fessetival. C'est un peu embarrassant car on m'avait confié son œuf et il n'était pas supposé éclore. Mais je crois qu'on m'autorise à le garder car il serait cruel de nous séparer. On s'est attachés l'un à l'autre et il ne me quitte presque jamais. En outre, ce n'est pas moi qui lui ferai le moindre mal. Et il est si discret que la plupart des gens ne le remarquent pas. » Je ne faisais presque plus attention à lui, habitué à ses voyages sous mes vêtements quand il changeait d'emplacement où se lover. Le dragon hésita encore longuement face à l'invitation de Lonie puis retourna se cacher. « Il est aussi timide que moi. Peut-être qu'il ressortira tout à l'heure. Je vais commencer, d'accord ? Tu vas sans doute ressentir comme un léger pincement, ou un chatouillement. » la prévins-je. Quant à moi, je m'appliquai à avoir une main stable et réactive dans le cas où l'Orine sursauterait par mégarde. Eizen n'était pas là pour corriger mes erreurs cette fois. Mais avec Bellone, je me sentais en confiance, et le tatouage qu'elle demandait me serait moins difficile que s'il s'agissait d'une créature que je ne connaissais pas.

Mon stylet s'abaissa sur sa cuisse et je ne répondis pas immédiatement, le temps de creuser la chair une première fois pour surveiller sa réaction. Une fois certain qu'elle ne bougerait pas, mon poignet se détendit et je poursuivis, me préoccupant des contours de la créature sacrée avant d'entrer dans le détail. Enfin, je répondis, comme je réfléchissais en même temps à ses questions. « Oui, un peu. En dehors du Fessetival, je me suis aussi rendu à Caelum où la Marquise Leenhardt avait invité quelques Orines et connaissances à elle pour une cérémonie du thé typique de chez elle. Auparavant, nous avions également été invités grâce à elle en territoire Humain, c'était infiniment inspirant. Leur culture est véritablement à part et je pourrais t'en parler pendant des heures. Puis je suis allé sur les terres d'Iyora pour voir Wakiya et Ren. J'y ai aussi revu Seiji. Tu te souviens de lui ? Nous avions le même âge et il a toujours les mêmes cheveux violets et la même maladresse. Il rencontrait un Ange qui est sur sa Liste là-bas, mais je crois que ça ne se passait pas aussi bien qu'il l'avait espéré. Nous avons tendance à idéaliser un peu le Lien, lui et moi, je pense. » J'avais peur aussi d'être déçu en rencontrant mes potentiels Aisuru. « Ne t'inquiètes pas, il est vrai que j'aime parfois le silence mais nous avons tant à nous raconter que je ne peux pas m'empêcher d'être bavard. » Et elle devait se souvenir combien ce n'était pas dans mes habitudes. Natsumura avait toujours été la plus volubile tandis que je restais dans la toile de fond, à observer calmement mon environnement, comme si j'étais spectateur d'une pièce de théâtre. « J'ai beaucoup aimé Utopia. J'aimerais y retourner un jour. La vie sans magie est très intrigante. Je ne pense pas que je pourrais l'abandonner, mais je trouve fascinant de voir comment tout un peuple peut fonctionner sans. Ça tient à des détails, mais je trouve cela formidable. » Tout en bavardant, je me penchai davantage sur sa cuisse, arrivé à la tête du yuheim pour lui façonner les ombres et les méplats anguleux. « Tu es bien installée ? Si tu veux qu'on fasse une pause, n'hésite pas à me le dire, ça ne me dérange pas. »

Message VI | 1018 mots


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