Jasmin & César ~ Eversha ~ Niveau I ~
◈ Parchemins usagés : 25 ◈ YinYanisé(e) le : 20/10/2023 | Dim 10 Déc 2023, 20:35 | |
| Ce qui est à toi est à moi Secret Essë'Aellun de Jasmin pour Lorcán Jasmin observait le garçon avec attention. Obstination, voire dévotion aurait peut-être été plus juste. Depuis que le cours avait commencé, il n’avait pas lâché sa silhouette du regard, la suivant de partout, le fixant lui au travers du miroir plutôt que de regarder le professeur du jour, qui leur apprenait les pas de la chorégraphie. « Pourquoi tu ne le lâches pas du regard, hein ? » rouspéta la cavalière du roux. « Fais un peu plus attention à moi. Et à ce que tu es en train de faire. Tu m’as déjà écrasé les pieds deux fois. » « Mmh… » répondit évasivement le félin sans détacher les yeux de Lorcán. « Il est grand. » répliqua-t-il à la place. Arabelle soupira, visiblement irritée par le manque d’attention qu’elle obtenait de la part de son partenaire. « Oui bah, c’est sûr que comparé à toi, c’est pas compliqué. » piqua-t-elle, dans l’espoir de faire tiquer le garçon. Sa tactique échoua, comme toutes les précédentes : l’Eversha n’avait d’yeux que pour le flamboyant Alfar. Elle soupira de nouveau, de plus en plus contrariée d’être ainsi ignorée. Ni la flatterie, ni la plaisanterie n’avaient fonctionné, et visiblement la méchanceté n’y ferait pas davantage. Elle semblait transparente, et ça avait de quoi la chiffonner. « Il est plutôt beau. » constata finalement le rouquin d’un air plat, peu ému. Ce n’était pas une question mais une affirmation, une simple constatation. Il aurait plus mérité de s’appeler Arabelle que celle qu’il guidait avec maladresse. « Oui, plus que toi aussi ! » lâcha la contrariée. Ce n’était plus dans l’espoir d’attirer l’attention de son cavalier : elle essayait désormais simplement de se défouler les nerfs sur le Halloy. La mage s’arrêta tout à fait, forçant le félin à s’immobiliser à son tour. Quelques protestations émergèrent lorsque leurs voisins réalisèrent qu’ils gênaient leurs progressions. Pour le coup, même Jasmin releva les yeux vers elle, visiblement surpris par sa réaction, qu’il ne comprenait pas. « Puisque tu l’aimes tellement, tu n’as qu’à aller danser avec lui ! » pesta-t-elle avant de tourner les talons et de filer vers la sortie telle une furie.
Jasmin cligna des yeux. A la réflexion, son idée n’était pas si idiote. Oui, elle avait raison au fond. Il en avait envie, en plus. Alors il allait le faire. D’un pas aussi souple que son corps d’humain le lui permettait, il se faufila entre les couples qui glissaient en rythme avec le décompte de la professeure. Il s’approcha de Lorcán et de sa cavalière. Il attrapa celle-ci par le dos de sa robe et tira dessus, jusqu’à ce qu’elle recule, dans une protestation vocale qu’il ignora comme il avait fait abstraction des contestations de son ancienne partenaire. A la place, il vola sa place, se lovant dans les bras de l’elfe noir. Le garçon de l’Acier était plus grand que lui, qui avait une croissance tardive – ou bien qui ne viendrait jamais. Collé tout contre lui, il se mit à le renifler, sans chercher à se cacher. « Tu sens bon. » commenta-t-il à voix haute. Il y avait son odeur. Mais par-dessus, il sentait également le parfum d’autres personnes. Il y avait celle de sa cavalière, mais pas que. Comme pour essayer de marquer son territoire, le rouquin se mit alors à frotter sa tête contre son torse, pour y laisser son odeur également. « Eh, arrête ça ! » s’époumona la délaissée, tirant à son tour sur la chemise du malotru pour l’arracher au bras du danseur.
Ce n’était pas sa chambre. C’était celle de Lorcán. Ce n’était donc pas son lit, mais celui de l’Alfar. Peu importait : ce qui était à lui n’était qu’à lui, mais ce qui appartenait aux autres était également à lui. Alors il s’était allongé en travers du matelas, et avait enfouis son visage dans l’oreiller. Les draps étaient propres. Il n’y avait que l’odeur du garçon : ses conquêtes n’avaient pas encore eu le temps d’imprégner le tissu. Le Maine Coon s’étira de tout son long, faisant craquer ses poignets. Il soupira d’aise puis se redressa. Finalement, il retira le pull qu’il portait : il l’avait tricoté lui-même, avec des pelotes qu’il avait réussi à matérialiser tout seul. C’était un pull à grosses mailles, dans des tons bordeaux. Seule une lettre « L » brodée sur le torse était dans un coloris doré, avec des paillettes. Le chat se leva sur ses deux longues pattes, jetant en boule son cadeau. Il remarqua vaguement qu’il avait laissé de ses cheveux sur l’oreiller et le drap, mais ne s’en inquiéta pas. A la place, il se dirigea vers la fenêtre.
758 mots - Le pull de magicien:
- Le pull de magicien : un pull tricoté en bordeaux, avec un "L" doré. Il a été béni par un magicien et il arrivera une action par jour qui rendra son porteur de bonne très bonne humeur lorsqu'il s'habille avec. De plus, beaucoup de chats semblent attirés par la personne portant ce pull.
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