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 [Quête] Aristia

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Pulsar Verhoeven
~ Magicien ~ Niveau II ~

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◈ Parchemins usagés : 745
◈ YinYanisé(e) le : 17/08/2018
◈ Âme(s) Soeur(s) : June Hautbourg | Magicienne | PNJ
◈ Activité : Organisateur de Soirées [Rang II]
Pulsar Verhoeven
Sam 16 Sep 2023, 22:17


Illustration - Inconnu

Aristia


Partenaire - Solo
Intrigue - Les Verhoeven prennent en charge une enfant de la famille, récemment devenue orpheline. Seul son cousin, Pulsar, semble comprendre sa nature surprenante et tente de la canaliser. Plus ou moins.



Et Aristia ?

Sa voix avait traversé le bureau dans laquelle se trouvait ses parents. Les pleurs de sa mère redoublèrent d'intensité derrière son mouchoir, apposé devant son visage, alors que son époux lui tapotait l'épaule avec délicatesse, essayant de l'encourager à ne pas sombrer devant leur fils. Assis côte à côte sur le divan en face de lui, Pulsar leur trouvait une certaine impression de fragilité, bien qu'ils fussent encore jeunes. La nouvelle les avait ébranlé bien plus que lui, évidemment, même si une certaine mélancolie quant aux souvenirs passés étreignait son palpitant, il essayait de ne pas le montrer, autant de part sa position d'héritier, que pour ne pas affliger d'autant plus le coeur de celle qui avait perdu sa soeur.

Cette pauvre enfant a perdu ses deux parents, à présent.

Le visage de son père s'était fermé à cet énoncé. Sa voix se nouait en repensant à ce tragique accident de calèche, dont la cause était une route devenue bien boueuse et glissante en raison des fortes pluies de ces derniers jours. Un drame certainement évitable, mais qui ne l'avait pas été. Résultat, tout le monde se retrouvait à porter le deuil. Qui plus est, sa cousine venait à peine d'avoir dix ans ; ce n'était pas normal de devenir orpheline à un âge aussi jeune.

C'est en raison de cela que ... Nous avons pris la décision de la prendre sous notre toit.

Du côté des Ryhan, sa mère était le mieux mariée. Une union d'amour avec l'héritier d'un Comté, ce n'était pas rien. Ses parents veillaient aussi à ce que personne ne soit dans le besoin sur leurs terres, étant de nature généreuse, ou même par dévotion envers les Aetheri. S'il était présent dans cette salle, c'est simplement qu'il incarnait le futur du domaine et que s'il arrivait quelque chose, avoir en charge l'éducation d'Aristia lui reviendrait. Cette conversation n'avait pour but de lui demander son avis, à défaut de son accord.

Je comprends.

S'il avait son mot à dire en tant que successeur légitime, Pulsar ne se voyait pas refuser une telle demande. Ce n'était pas correct, surtout pour l'unique enfant de sa tante disparue, qui avait mit tant d'efforts dans son besoin de maternité que la grossesse, risquée, l'avait déjà privée de nombreuses forces.

Nous veillerons sur elle, sanglotait Agnès. Je la traiterais comme ma propre fille ... !
Je la traiterais comme ma soeur, dans ce cas.

Le Comte et la Comtesse eurent un léger sourire. Ils étaient fiers et heureux, malgré les circonstances.

Nous irons la chercher demain matin.



Dans la vie, il y a des moments où de grandes choses peuvent arriver. Et celles-ci peuvent tout changer. C'était ce qui était en train de lui arriver. C'est ce que le Magicien pensait en entrant dans la pièce. Assise sur la chaise devant un goûter où elle n'avait rien touché, Aristia observait les choses sans les voir ; sa vie avait basculé et, même si elle n'en mesurait pas encore toute la signification, ni la portée, la douleur ressentie était bien réelle. Inexprimable. Ses cheveux blonds s'étaient éclaircis sous le choc et ses grands yeux bleus, si rieurs autrefois, s'avéraient ternes. Secs des larmes qui n'avaient que trop coulés, alors que des adultes décidaient de son futur sans qu'elle ne puisse dire un mot. Elle prêtait à peine attention à sa présence, amorphe. Une vision qui serrait son âme. Pulsar ne s'amadouait pas vraiment des enfants, c'était un esprit libre et il voulait profiter de sa vie de jeune adulte, mais comment ne pas être touché de sa détresse ?

Aristia, tu te souviens de moi ? demanda-t-il en s'approchant.

L'enfant avait levé les yeux dans sa direction à l'entende de son nom, avant d'hocher la tête.

Tu vivras ici à partir de maintenant. Est-ce que tu comprends ?
... Oui.

Une voix avec un mélange de tristesse et de résignation. Pulsar mis un genou au sol pour être un peu plus à sa hauteur, même si elle le dépassait, il donnait l'impression d'être un chevalier devant sa demoiselle.

Si tu as besoin de quoi que ce soit, fais-le moi savoir, d'accord ?

Un reniflement. Et des yeux larmoyants. Elle essayait d'être forte, mais c'était difficile, alors elle se penchait en avant pour venir dans ses bras et il la réceptionnait en douceur. Son petit poing se refermait sur le veston de son cousin, qui mit une main sur son crâne pour lui caresser les cheveux.

Tout ira bien, Tia.



Quelle regrettable histoire ...

June lui avait fait l'honneur de sa présence assez tôt ce matin. Elle avait été avertie de la disparition de sa tante et avait sauté dans la première calèche en direction de sa demeure. Pouvait-on faire amie plus loyale et compagne plus attentive ? Pendant au moins deux heures, la Magicienne avait attendu dans le salon, le temps que les Verhoeven prennent officiellement la jeune Aristia sous leur tutelle ; Pulsar venait de lui raconter les circonstances de l'accident et de l'arrivée de sa cousine dans sa demeure, en omettant un peu son propre ressenti. Après tout, ce n'était pas lui qui était anéanti. Quant à la jeune femme, elle aurait aimée faire la connaissance de la nouvelle arrivante, la soutenir dans ce moment de grande souffrance, mais ce n'était pas encore le bon moment. Elles auraient le temps de se construire une relation lorsque les choses iraient mieux. Pour l'heure, son devoir était de distraire celui pour lequel son palpitant pulsait.

Tu es au courant de l'appel d'offres ?
Celle du Marquis Katzuta ?

Ce n'était un secret pour personne que l'Ange et son Humaine ralliaient des entreprises magiciennes dans le cadre d'un vaste projet de constructions, qui serait dédié au nouveau territoire angélique. Des offres claires, des demandes réalistes et de l'argent versé en avance, l'on disait que c'était millimétré et imparable. Il n'y avait plus de demande de solidarité, comme les précédentes acquisitions. Tout le monde savait d'où venait le financement principal, mais que pouvait-on dire ? En buvant son thé, cependant, le Mage Blanc avait un arrière-goût amer.

Je sais que tu n'apprécies guère Mancinia, mais ...
Il vaut mieux une Marquise de son acabit plutôt qu'une Duchesse dépravée.

Une certaine surprise marquait les traits de June, avant de se reprendre, puisque l'on entrait dans la partie croustillante de la conversation.

Aetheri, quelle histoire cela aussi ! Quel scandale, je dirais ! Tout cet enchaînement de situations cocasses rend le tout absolument indécent !
Au moins, chacun à son couple de prédilection dans les salons, reprit Pulsar en se servant une énième tasse de thé. L'amour incassable des Marquis de Nylmord, ou l'inconstance des Ducs d'Ashiril.

On ne pouvait dire le contraire, dans l'un, c'était le soleil radieux et les jours heureux, tandis que l'autre baignait dans les histoires d'adultère et d'enfants illégitimes.

Je ne serais pas étonnée qu'ils divorcent. J'ai d'ailleurs cru comprendre que ce mariage n'était pas reconnu par les Anges.
Ce n'est guère étonnant, répliqua le Magicien en haussant les épaules. Ils méprisent la Duchesse.
Oh, ce n'est pas cela ! sourit June, amusée devant le regard curieux de son interlocuteur. Les Anges ont leurs rituels sacrés et ne reconnaissent aucun autre lien du mariage que le leur.
Mais les Marquis n'ont pas fait ce genre de mariage ? demanda-t-il, confus, en passant une main sur sa barbe naissante.
C'est différent, vu que ce sont des Liés ! Leur union mélangeait tes traditions !
J'admets ne rien comprendre à la complexité des Anges ...
Tu as raison sur un point, reprit son aimée en buvant une autre gorgée de son thé. Chacun à son favori. Celui pour rêver et celui dont on se gausse.



Aristia !

Pulsar ne savait pas exactement ce qu'il s'était passé, mais la situation avait dérapée. Sa cousine se retrouvait ainsi au-dessus d'un jeune garçon qui venait de lui parler. Ça n'avait duré que quelques instants, assez pour que deux ou trois coups ne soient assénés. Lui l'avait reculé en l'attrapant sous ses aisselles, surprit de sa réaction très violente, ses yeux l'interrogeant du regard. Derrière eux, quelques murmures, est-ce que les deux enfants avaient eu mal à se comprendre ? Aux yeux du Magicien, le spectacle était tout autre. Sa cousine abordait un sourire radieux, sur ses mains se trouvaient des traces de sang, démontrant son enragement à en finir avec son adversaire. Le Vicomte prit son fils dans les bras, traitant la Ryhan d'enragée. Pulsar l'avait éloignée, tandis que son père essayait de se confondre en excuse en expliquant ses sentiments perturbé suite à la perte de ses parents, appelant sa compréhension.

Pourquoi as-tu fait cela ?
Il s'est moqué de papa.

Il n'y avait aucune trace de mensonge dans ses mots et ce constat choquait assez l'héritier. Quelle idée de manquer de respect à la fille des victimes, un jour comme celui-ci. L'enterrement était terminé, mais dans son coeur, une rage sourde dominait. Quand ce malotru avait manqué de respect à son père disparu, elle avait répliqué d'une manière plus que virulente, mais justifiable.

Tu ne dois pas exprimer ta colère comme cela, Tia.

Pourtant, il ne se sentait pas l'âme de poursuivre un sermon. Elle l'observait de ses yeux bleus, son sourire avait disparu et le Magicien entreprit d'essuyer le sang avec l'aide d'un mouchoir. Oui, la Magicienne n'exprimait pas correctement ses émotions. C'est ce que tout le monde croyait. Parce qu'Aristia avait un secret. Il était d'une simplicité enfantine ; elle aimait simplement frapper les gens.

Post I - 1840 mots


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Pulsar Verhoeven
Lun 18 Sep 2023, 22:35


Illustration - Inconnu

Aristia


Dans le salon où ses soeurs prenaient habituellement le thé avec leurs amies, Pulsar était en train de boire le sien tout en observant Aristia savourer son verre de lait chaud. Elle semblait ravie et insouciante. Le crépuscule dessinait une charmante peinture à l'extérieur et un feu ronflait dans l'âtre de la cheminée. Un doux moment de détende et de calme après une sortie en extérieure. Le coeur du Magicien, cependant, prônait l'inquiétude de la situation. Ça ne s'était pas bien terminé, pour diverses raisons. En reposant sa tasse, il était déterminé à tirer à mettre les choses au clair.

— Aristia.
Oui, Pulsar ?

Son aplomb ne cessait de le surprendre, elle feignait de ne pas comprendre, mais ses grands yeux bleus trahissaient sa compréhension de la situation et ce qui risquait de suivre.

Tu as frappé le fils de la Famille Quiet il y a moins d'une semaine et ... tu remets déjà ça.

Malgré la contrariété, le Mage Blanc avait essayé à ce que son ton ne soit ni trop sec, ni agacé de la situation. Il devait pourtant la gérer puisque son Père lui avait confié la petite et qu'ils étaient tous deux embarrassés de son comportement.

— Je sais que tu l'as fait pour défendre un enfant du peuple et c'est tout à ton honneur, mais si tu continues ainsi, tu finiras dans un temple.
Penses-tu que j'éprouve du plaisir à frapper les gens ? protesta-t-elle sur son siège, une main sur la poitrine en signe solennel. Je fais cela pour le Bien de tous !

Pulsar haussait un sourcil, très peu convaincu de sa prestation ; il se souvenait très bien de ce qu'il avait vu. Et s'il y avait des circonstances atténuantes la fois précédente, ce n'était pas le cas présentement.

Ne me mens pas. Tu étais ravie de la situation. J'ai bien vu que tu avais pris plaisir à le frapper ...
Ah, tu as compris ...

Sa défense désormais dissoute sous son innocence, elle semblait se résigner à la potentielle remontrance. Mais est-ce qu'il devait réellement la punir ? Est-ce que ce serait efficace ? Ce n'était pas en recopiant quelques pages sur ce qu'elle ne devait pas faire ou en rédigeant une lettre d'excuse qu'on canalisait la violence. On lui donnait simplement le sentiment que ce n'était pas grave, puisqu'il suffisait de se disculper avec un chocolat pour que tout soit oublié.

Tu étais rayonnante malgré les tâches sur tes vêtements, ce n'était difficile de ne pas comprendre.

Si tout un chacun avait un squelette dans son armoire, celui d'Aristia devait lui servir de défouloir. Son sang s'avérait très chaud et son impulsivité risquait de se jouer d'elle. Ce serait risqué de la laisser en l'état. Ce serait exagéré au vu de la société dans laquelle ils évoluaient.

J'y peux rien.

Elle détournait légèrement les yeux pour regarder dehors, puis reportait son regard sur lui dans une ultime confession.

Ils me saoulent tous.

L'homme l'observait avec des yeux ronds. Son honnêteté était tout à son honneur, mais cela ne lui permettait pas de faire tout ce qu'elle voulait. Bon sang ! Comment allait-il gérer ce problème ?! Avec plus de finesse pour comprendre la réelle raison derrière, d'abord.

Tu es bien trop mignonne pour salir tes mains de sang, tu sais ? soupira-t-il. C'est du gâchis.

Il y eu un léger silence où la jeune fille l'observait. Se moquait-il d'elle ? Il ne lui semblait pas.

Tu ne me grondes pas ?
Est-ce que ce serait utile ?
... Je ne crois pas.
Bien. On va éviter les choses inutiles, dans ce cas. Tu sais aussi que tu ne peux pas frapper les gens juste parce qu'ils t'ennuient, n'est-ce pas ?

Le Magicien ne voulait pas être trop brusque. Ils pourraient exprimer leur désolation en prétextant l'état mental d'Aristia qui venait de perdre sa seule famille, mais si d'autres incidents se reproduisaient à l'avenir ...

Papa me le disait souvent, mais il ne voulait pas non plus que je devienne forte !

C'était assez récurrent, dans ce cas. Ce qui expliquait pourquoi sa tante venait rarement, ou en l'absence de l'enfant qu'elle aimait tant. Que craignait-elle ? Aristia semblait être facile à vivre si on prenait le temps de l'écouter. Elle avait reçu une bonne éducation, cela se ressentait et elle pourrait devenir une belle et noble dame si l'on prenait le temps de la laisser s'épanouir que de l'étouffer. Qui était-il pour juger, après tout ?

Tu veux devenir forte à ton âge ?
Je sais bien que je suis trop petite !
Petite pour quoi ?
Pour me battre !

Quoi, c'était tout ?

... Tu veux t'engager à l'armée, ou quelque chose comme ça ?
Ce serait trop bien ! s'exclama-t-elle ave des étoiles dans les yeux. Mais je veux surtout devenir Chevalière ou travailler à mon compte !
... C'est vrai que tu es un peu jeune pour avoir de telles ambitions.
Raaaah !

La demoiselle fronçait les sourcils en croisant les bras sur son siège. Ce n'était pas vraiment la réponse qu'elle voulait entendre, mais personne n'aimait entendre la Vérité. Que pouvait-il lui dire ? Le Magicien réfléchissait lorsqu'elle reprit la parole.

Pulsar ... Est-ce qu'il existe des femmes qui aiment se battre ?
Oui, évidemment ! Ne t'inquiète pas, Aristia, nous ...
Je veux dire ... ! l'interrompit-elle subitement. Dans la Noblesse ! Genre ! Elle aime ça, taper les gens ! Parce que sinon ... ça veut dire que j'irai dans un temple ou en prison ?!

Ce fût plus fort que lui, le Mage Blanc éclatait de rire.

Pourquoi tu rigoles ? C'est pas sympa !
... Tu as raison, toussota-t-il pour reprendre contenance. Excuse-moi ... Mais tu as dit cela avec tellement de sérieux.
Toi tu disais que j'allais aller dans un temple et papa me disait que j'irai en prison ! Je dois savoir si vous mentez !
Si je mens, je n'ai aucune raison de te dire la vérité ?

Pendant que l'enfant réfléchissait au sens de ses propos d'un visage halluciné, Pulsar essayait de réfléchir à ce qu'elle lui avait demandé. Des femmes qui aimaient se battre pour le réel plaisir. Ce devait certainement exister chez d'autres races, mais chez les Magiciens, les idéaux étaient souvent emplit de noblesse, comme vouloir défendre la veuve et l'opprimé, lutter contre les Sorciers ou être celui ou celle qui défendra l'Impératrice Blanche. Et Aristia n'était pas en train de parler d'une catégorie aussi élégante. Il avait des amies dans les gens du commun, si l'on pouvait dire cela et elles étaient toutes du même acabit. Elles ne cherchaient pas les problèmes, mais une vie paisible, avec quelques ambitieuses qui étaient les exceptions et promises à un avenir radieux. Si l'on devait chercher parmi les femmes combattantes pouvant éveiller son intérêt et la guider sur la bonne voie, il y avait certainement la Duchesse Paiberym, Laëth. À peine l'idée touchait la couche supérieure de son cerveau que Pulsar la rejetait. C'était une dépravée. Sa cousine n'avait pas besoin de ça. Il y avait bien des Chevalières reconnues, mais il n'en connaissait aucune personnellement, encore moins une qui aimait envoyer des personnes par la fenêtre. Pouvait-il se permettre de les contacter, qui plus est ?

Ça n'existe pas, alors.

Quelle femme incarnait la Noblesse tout en ayant une solide réputation de combattante ? Quelqu'un qu'il pourrait aisément faire passer pour une passionnée du sang et des arènes, si l'on ne cherchait pas trop loin dans son historique ? Il n'en voyait qu'une. Celle qui était sur toutes les lèvres, récemment. Il n'avait pas envie de dire son nom, ni même de lui écrire, de la voir ou de lui adresser la parole, mais pour le bien d'Aristia, Pulsar devait s'y résigner.

... La Marquise Leenhardt, souffla-t-il plein de dépit, avant de reprendre un ton de conversation. Il y a la Marquise Leenhardt qui aime se battre.

Aristia failli bondir de son siège.

C'est vrai ?! Trop bien ! Tu la connais ? Elle est cool ?
— ... Je ne saurais te dire ce qui correspond à ta définition de cool.

C'était une Humaine et cela était une tare sérieuse. Il était certain que la Magicienne abandonnerait son intérêt en grandissant et qu'avec plus d'espace et une éducation adaptée à son énergie impulsive, elle serait en mesure d'exceller et de briller sans ce caillou dans sa chaussure. Si ses talents étaient bien utilisés, la réputation de sa Famille ne serait pas entachée et elle ne connaitrait pas le malheur d'être rejetée. Pour l'heure, il allait l'utiliser dans son plan.

On va faire un marché, Aristia. Si tu te comportes en petite fille bien élevée durant la réception de June, la semaine prochaine, il est probable que je te présente la Marquise.
Pour de vrai ?!

Elle n'y serait pas, il prétexterait une déception quant à son absence et ils passeraient à autre chose. Elle était absente durant de longues périodes, en général et la saison des salons touchait presque à son terme, elle avait dû retourné à Haute-Terre ou bien carrément dans le Désert. C'était une personne tellement occupé que les prétextes ne manqueraient pas pour détourner Aristia de son idée initiale, de plus, cela lui donnerait assez de temps pour anticiper et faire des recherches sur des personnes plus aptes et adéquates quant à une éducation aussi noble que chevalière.

Si cela se passe bien, promets-moi qu'ensuite, tu cesseras toutes les violences inutiles. Si tu me laisses du temps, je te trouverais un précepteur pour t'enseigner l'usage de l'épée.
Woah, Pulsar, t'es trop cool ! dit-elle en courant lui faire un câlin.

Post II - 1820 mots


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Pulsar Verhoeven
Dim 01 Oct 2023, 22:40


Illustration - Inconnu

Aristia


Bonjour Mademoiselle Hautbourg, je suis Aristia Ryhan-Verhoeven, se présentait-elle avec une révérence maladroite. Je vous remercie de m'avoir invitée.

June trouvait la demoiselle très éduquée et tentait d'aller à contresens des rumeurs la disant enragée. C'était encore une enfant, elle venait de subir une perte très rude et ne devait pas être en mesure d'exprimer correctement son ressenti. Il fallait simplement du temps.

Bonjour Aristia, reprit son interlocutrice, dans un sourire. Je suis ravie de faire ta connaissance. L'on m'a beaucoup parlé de toi.

La Magicienne se redressait ensuite en dévisageant la Magicienne qui préférait ne pas relever, avant d'entendre la suite de ce qu'elle avait à dire.

Pulsar disait qu'il aimait bien la couleur de vos cheveux et je trouve qu'il a bon goût !
Ar ... !
Quelle est adorable !

Le voilà qui ne pouvait plus rien dire ! Elle risquait de le mettre régulièrement dans l'embarras dans sa relation. Pour autant, ce serait une alliée efficace pour montrer qu'il se voulait être un petit ami parfait. Avec des ratés, certes, mais le Mage Blanc essayerait de se rattraper pour le reste de sa vie. Aristia campait néanmoins sur ses positions.

Si quelqu'un t'ennuie, je te protègerai !
Oh, que tu es mignonne !

Pulsar sentait des gouttes de sueur dans sa nuque à cette simple mention. Elle pouvait très bien mettre sa menace à exécution et s'attaquer à n'importe qui ici. Les adultes seraient en mesure de l'arrêter et d'en rire entre eux, mais des rumeurs couraient dans son dos et il craignait que cela n'empire. Et pire que tout, par tous les foutus Aetheri, que faisait la Marquise Leenhardt là-bas ?! N'avait-elle pas décliné l'invitation ? June avait presque vécu la situation comme un déchirement, les deux femmes s'entendant assez bien. Sa cousine regardait déjà ouvertement dans sa direction, ayant passé sa semaine à se renseigner sur celle qu'elle considérait déjà comme un potentiel modèle. Pulsar se demandait s'il n'aurait pas dû choisir Laëth, finalement. Aux yeux de l'enfant, cette personne brillait de mille éclats, ce qui rendait d'autant perturbant la situation dans laquelle se trouvait sa table.

Pourquoi personne ne lui parle ?

Parce que tout le monde l'avait en horreur ? ... Non. Cette réponse aurait été une remarque dangereuse, bien plus que les petits poings d'Aristia sur le nez de ses camarades. La soirée de son aimée aurait été compromise, lui-même l'aurait été aux regards des autres. Il aurait peut-être mis au ban de la société durant quelques temps. Personne n'oserait dire ça. Pas en sa présence. Oh, il devait bien exister quelques Magiciens convaincus et sans gêne pour le lui dire, mais lui n'en aurait pas l'audace. La Marquise restait la Prophétesse d'Aellun. Mieux valait utiliser des mots adéquats.

La Marquise est une Humaine, Aristia. Cela veut dire qu'elle n'a pas de magie, mais une aura qui est en mesure de nous priver de la nôtre. Comme c'est en opposition avec la magie bleue, nous appelons ça de l'antimagie. Beaucoup de monde ici n'aime pas que l'on nous prive de notre essence et ... celle de la Marquise est vraiment douloureuse.

Il ne considérait pas vraiment cet aspect comme douloureux, seulement très désagréable et il avait la sensation d'être nauséeux à chacune de leurs interactions. Qu'est-ce que ce devait être devant certains objets, ou défense territoriale ... C'était ce qui était réellement problématique, au final.

Tu veux dire que ... Rien que ça, elle repousse les méchants ?

Que devait-il répondre à cela ? Cette aura serait dévastatrice pour le développement de sa magie, elle ne semblait pas encore être en mesure de réaliser quoi que ce soit, mais ce serait détonnant si elle restait en sa compagnie longtemps. Pour autant, la jeune fille semblait avoir des étoiles dans les yeux. Bien que déconcerté, Pulsar ne relevait pas ; la désillusion viendrait en grandissant. Ce serait simplement naturel, puisque cela relevait de l'ordre des choses. Les Humains n'étaient pas faits pour vivre dans une société comme la leur.

On peut dire cela comme ça, mais ...
Mais c'est trop cool !

Son visage n'exprimait plus aucune émotion que celle d'une personne blasée.

Non, ce n'est pas cool, Aristia.
Mais siiii !
Cela te prive de ta magie et des bienfaits qu'elle procure.
Bah, dit-elle en haussant les épaules. Pourquoi on aurait besoin de magie si on a nos mains pour travailler ?

Ces enfants ignorants ... Elle comprendrait bien vite ce qui était le mieux pour son évolution personnelle dans la Chevalerie. Son aura magique était une condition sine qua non. Bien sûr, savoir combattre sans était important, mais les deux ensemble allait très bien.

Je veux aller lui parler ! conclu-t-elle simplement.
Att ...

Il n'avait pas eu le temps de l'arrêter que la tornade blanche était en train de se diriger vers la concernée, traversant l'encart libre séparant la table de la Marquise, assise en train de boire un verre seule, comme en pleine conversation avec un interlocuteur invisible. En la regardant ainsi, Pulsar se sentit étrange. Au-delà de tout son mépris, son aura était digne de plus Grands et l'écart entre eux et elle, finalement, n'était peut-être pas dû à son antimagie. Puis, son regard captait la réalité et vit sa cousine converser avec la concernée. Il devait vite mettre un terme à ce carnage. Peu importait à quel point la perte de sa magie lui piquait ouvertement.

Marquise Leenhardt, articula-t-il, oppressé. Je vous prie de m'excuser.

L'éclat de son regard sur lui le paralysait, la couleur de ce dernier détonnait avec ses vêtements carmins, cerclé d'étincelles riches qu'étaient des parures ostentatoires, certainement issues de ses ateliers. Pourtant, Mancinia Leenhardt n'avait besoin de rien de tout ceci ; même en guenilles, les Magiciens la regarderait. C'était inné.

Ah, Comte, cela faisait longtemps. Connaissez-vous cette jeune enfant ?
Eh bien ... Je vous présente ma cousine maternelle, que ma Famille a reprise sous son aile récemment.

Il n'avait nullement envie de s'étendre sur la triste situation. Cela ne la regardait pas.

Je suis Aristia Ryhan-Verhoeven, Marquise, se présenta-t-elle officiellement. Pardonnez-moi de ne pas m'être présentée plus tôt, je voulais seulement vous voir au plus vite.
Quelle jeune fille bien élevée.

En général, il ne s'excusait pas de cet oublie. C'était trois fois rien, après tout. Pulsar sentait des yeux fiers rivés dans sa direction depuis quelques étages en-dessous. Elle avait réussi ! Et toc ! Aristia souriait ensuite avec conviction vers l'Humaine.

Il parait que vous aimez cogner des gens, c'est vrai ?!

Le Magicien voulu s'étouffer avec sa salive, cela aurait été une excellente diversion, mais cette réflexion lui avait demandé trop de temps. En réponse, la Marquise éclatait d'un rire franc qui fit tourner des regards de surprise dans leur direction. Elle posait ensuite son menton contre le revers de sa main, son coude élégamment posé sur la table, avant de répondre avec le ton le plus amusé qui soit.

Broyer tous ceux qui nous exaspèrent est l'ultime plaisir des grandes dames de ce monde.



Depuis sa rencontre avec la Marquise Leenhardt, Aristia semblait être dans un autre monde. Assise sur un divan réservé aux plus jeunes, ses yeux observaient un point dans le lointain de la salle. En fait, Pulsar avait vraiment eu tort ... Non seulement, elle était grave sympa, mais elle broyait carrément ceux qui l'ennuyaient. Elles étaient pareilles ! C'était trop bien ! Son coeur se sentait aussi heureux que soulagé.

Hé !

Son regard tournait vers la droite, essayant de ne pas montré sa surprise d'être ainsi abordé. Pourtant, il ne s'agissait que d'un garçon de son âge, alors ce n'était pas nécessaire de montrer son éducation avancée pour ne pas ternir ce qui l'était déjà.

C'est toi, Aristia ?

Elle n'aimait pas vraiment le ton employé. Les garçons n'étaient que des rustres à cet âge, ou quoi ? Il n'y avait que son cousin pour être attentif et réfléchi. Huuuum. Pulsar avait tenu sa promesse, alors elle ne pouvait se déroger à la sienne. Ceux qui ne les tenaient pas auraient la langue gelée. C'était décidé ! Elle agirait désormais en jeune dame bien élevée et apprendrait tous les secrets de la Marquise ! Se laissant glisser de son siège, elle approchait de son interlocuteur pour engager la conversation.

Oui, je suis une parente de la Famille Verhoeven. Je m'appelle Aristia Rhyan-Ver ...
T'es conne ou quoi ?

Son étonnement se lisait dans ses pupilles, plus que sur son visage.

Pardon ? demanda-t-elle en redressant son visage.
Je t'ai demandé si t'étais Aristia, tu me réponds oui, un point c'est tout ! Tu n'as pas besoin de faire ces simagrées, idiote !

Pour quoi se prenait-il à la pointer du doigt ?

À partir de maintenant, tu seras mon toutou !
Comment ?

Son sang bouillonnait et sa rage grimpait le long de son dos, prête à descendre dans ses bras. Je suis une jeune fille bien élevée, ne cessait-t-elle de se répéter.

J'espère que tu plaisantes ... Personne n'est assez idiot pour jurer fidélité à un garçon aussi bête que toi.

C'était son ultime effort pour ne pas exploser, mais sa tentative de résistance ne plût pas.

Petite insolente ! Je te signale que tu n'es qu'une parasite qui profite de la richesse du Comte !
En effet, répliqua-t-elle, sans la moindre gêne. Et toi, qui es-tu pour être aussi vaniteux ?
Moi ? Je suis le futur Comte de ...
Merci de l'information. Au revoir.

Ne lui laissant pas le temps de conclure, la Magicienne avait tourné ses petits talons dans la direction opposée.

Où crois-tu aller, petite insolente ?! Tu compte rejoindre tes parents ?!

Aristia s'était arrêtée au milieu de son élan. Pulsar avait tourné le regard dans leur direction, souriant, comme prêt à l'appeler à leurs côtés. Elle s'en excuserait encore, longtemps, certainement, mais sa limite était atteinte. Comment osait-il parler ainsi de sa mère et de son père ?! Croyait-il qu'elle n'était pas triste ?! Son poing se serrait et d'un mouvement brusque, elle se retournait pour ... !

Pourquoi n'iriez-vous pas rejoindre les vôtres, Izolias ?

C'était au tour du tourmenteur de se retrouver incapable de bouger, ou même d'esquisser le moindre mot. À peine relever les yeux.

Je ... Je ... !
Allons, votre mère vous attends.

Était-ce la vérité, ou était-ce un mensonge ? La Magicienne l'ignorait, mais l'énergumène disparut entre les convives sans le moindre mot. Quel impoli ! Seulement, Aristia vit le sourire solaire et complice qui lui était adressé, avant que Mancinia Leenhardt ne détourne les talons sans attendre son remerciement, allant rejoindre quelques dames, dont un qui avait sorti un éventail, la chaleur ayant grimpé subitement.

Vraiment ...

La Marquise était trop cool !

Post III - 1900 mots


◊ DC de Mancinia Leenhardt ◊
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