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 Sabots contre crochets | Ssyi'hæ

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Naveen Katzuta
~ Humain ~ Niveau I ~

~ Humain ~ Niveau I ~
◈ Parchemins usagés : 34
◈ YinYanisé(e) le : 15/11/2022
Naveen Katzuta
Lun 04 Sep 2023, 17:24


Sabots conter crochets
Ssyi'hæ & Noa
« Tu ne fais que bouger. » reprocha la Hessha Pery. Elle essaya de ne pas soupirer. « Pardon. » s'excusa la Wynmeri. Elle s'immobilisa quelques secondes, puis son sabot recommença tapoter la roche. L'adulte retint sa respiration, les mâchoires serrées. Il était impossible de méditer lorsque la rousse s'installait à ses côtés. Elle entendait sa respiration, sentait les vibrations causées par ses gigotements ; elle entendait presque le boucan qui remuait dans la cervelle de l'excitée. En d'autres mots, elle ressentait sa frustration, malgré la barrière de ses yeux clos. La plus calme abdiqua. Elle ouvrit les paupières. « Qu'est ce que tu as ? » demanda-t-elle entre ses dents. « Je me demande où Adeon est encore allé. Il ne nous dit jamais rien. » bougonna l'adolescente en faisant la moue. Elle étendit sa patte devant elle pour essayer de gratter un rocher en contre-bas. « Aller chercher des provisions pour le voyage. Ou recueillir un nouveau membre pour la Meute. Ou je ne sais quelle autre mission que lui a dicté Phoebe dans sa lecture divinatoire d'hier. » « Oui mais pourquoi est ce qu'il ne nous invite jamais à venir avec lui ? » se plaignit la Faune. « J'ai ma petite idée. » maugréa la Sphinx en se levant. « Oh, où est-ce que tu vas ? » « Je retourne au campement. Toi... » Noa avait fait mine de se lever à son tour mais Aerinore l'en dissuada d'un regard. « Continues à t'entraîner. Tu as encore du chemin avant de comprendre les signaux envoyés par Phoebe. » La rousse soupira tout en se laissant retomber sur les fesses. Elle croisa les bras sur sa poitrine dénudée. « Mais elle n'est pas bavarde avec moi ! » « Ou alors tu n'es pas assez attentive. » L'adolescente ouvrit la bouche pour rétorquer quelque chose mais sa mauvaise foi n'était pas aussi développée. Elle fronça les sourcils et fit la moue. « Concentre toi. » lui ordonna l'adulte tout en partant.

Noa laissa tomber son regard sur un pissenlit, au dessous de son promontoire de terre. Elle inspira une grande bouffée d'air puis braqua ses deux paumes dans la direction de la fleur, poussant un cri guerrier et puissant. Rien ne de passa : il n'y eu même pas un pétale qui apparut en plus, ni même le moindre millimètre de poussé. Frustrée, l'Eversha grogna et tapa du sabot. « C'est nul. » protesta-t-elle bien que personne ne fut là pour l'écouter se plaindre. Elle vérifia que la Monstrueuse soit trop loin pour la réprimander. C'était le cas : sa silhouette avait disparu derrière les premières tentes. Satisfaite, la rouquine fit demi-tour et trottina dans la direction opposée au campement pour s'éclipser.

« Woah ! » La biquette avait failli écraser le serpent sous son sabot. Elle ne l'avait vu qu'au dernier instant et avait effectué un petit saut pour l'esquiver. Résultat, elle se déséquilibra et tomba tête la première. « Ne me mords pas ! Mes fesses ont mauvais goût, tu peux me croire, Arkon a déjà essayé !» implora-t-elle  en avançant à quatre pattes pour s'éloigner du reptile dont elle redoutait la morsure.
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Ssyi'hæ
~ Eversha ~ Niveau I ~

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◈ YinYanisé(e) le : 21/08/2023
Ssyi'hæ
Dim 10 Sep 2023, 17:19

Sabots contre crochets | Ssyi'hæ 8dll
Sabots contre Crochets



Si j'en avais eu les capacités, j'aurais créé une ode à la chaleur. Ma langue bifide se faufila hors de ma gueule comme s'il m'était possible de la dévorer toute entière et devenir un brasier aussi ardent que l'astre. Dans la terre, elle s'était lovée, emmagasinée par un tapis de feuilles où, si j'étais chanceuse, je trouverai un mulot ou une souris à grignoter, mais c'est sur les pierres dorées des heures durant que je trouverai l'épiphanie. Mes écailles en frissonnaient d'avance. Je connaissais bien le chemin, sous forme humaine. Sous cette forme, le monde se conjuguait dans un temps inconnu et tous mes repères s'en trouvaient faussés. Je n'aimais pas me transformer, principalement car je ne contrôlais jamais quand ou combien de temps cela allait durer. Je me sentais vulnérable et faible dans ce corps que je maîtrisais mal. Je m'y sentais à l'étroit, plus encore que chez moi lorsque nous étions tous rassemblés dans une pièce.

Après avoir misérablement rampé hors de la maison en priant que personne ne m'aperçoive, j'avais pris la fuite dans le premier buisson dans lequel je m'étais blottie en rond sur moi-même le temps que les battements de mon cœur s'apaisent. C'était la contrariété qui avait provoqué mon état. Je ne supportais que trop difficilement la vie en communauté et devoir partager la même chambre avec trois autres de mes sœurs provoquait souvent des remous dans la maisonnée. Je n'aimais pas qu'on touche à mes affaires. En outre, je n'appréciais pas particulièrement ni ma mère, ni mes frères et sœurs. Il n'y avait pas de père, uniquement nous. Il était clair que ma mère n'attendait qu'une chose, que nous devenions suffisamment autonomes pour quitter sa protection. Elle ne s'en cachait nullement et nous éduquait en ce sens, même si son égoïsme rendait parfois l'apprentissage bancal. Dans mes jours optimistes, je pouvais clamer que nous étions suffisamment débrouillards pour survivre. Nous avions appris assez tôt à chasser car il arrivait que notre mère oublie à pourvoir à ce besoin. Pour ce qui était de la lecture, les calculs, la géographie ou l'histoire, ce n'étaient là que des notions nébuleuses à mes yeux. Mes connaissances territoriales s'arrêtaient là où mon audace prenait le large. C'était le besoin de solitude davantage qu'un sens aventurier qui me poussait à m'éloigner.

Je commençais à me dire que je m'étais perdue, ou que les rochers où j'aimais à m'étendre étaient simplement bien plus loin que je ne pensais, quand tous mes sens s'éveillèrent en même temps. Paralysée par la peur sans savoir de quoi j'avais peur, je tressaillis quand une vibration fusa dans le sol. Une autre fut provoquée, plus proche, puis une autre. Confusément, sans comprendre ce nouveau sens, je sentis une boule de chaleur irradier en se rapprochant. Mais ce n'était pas le type de chaleur que je recherchais, celle-ci m'apparaissait plutôt agressive, et beaucoup trop imposante à mon goût. Il était trop tard pour fuir et j'aurais voulu hurler. Impuissante, je me contenter de tressaillir de nouveau et me repliai sur moi-même quand l'ombre trébucha au dessus de moi sans me toucher. La boule de chaleur s'immobilisa et il me sembla que de légères palpitations provenaient d'elle. La curiosité prenant le pas sur la peur, je finis par dresser la tête au dessus des herbes pour observer l'étrangeté. Mon regard se darda sur une forme humaine. Je ravisai mon jugement en voyant le bas de son corps. Je ne bougeai pas, absolument pas convaincue qu'elle n'était pas dangereuse. Perplexe, ma langue sortit brièvement mais le goût de l'air ne m'apprit rien. Elle était trop grosse pour consister en un repas et je me méfiais de ses sabots. Sa bouche s'agitait et je clignai des yeux, incapable d'entendre ses propos. L'agacement me gagna. Je détestais vraiment cette forme, qui était finalement plus handicapante qu'autre chose. Par réflexe, ma gueule s'ouvrit dès que l'autre esquissa un mouvement et mes crochets apparurent, luisants de venin. Je voulais la dissuader de m'approcher et je mordrai si elle s'approchait de seulement un millimètre. Ma tête s'était reculée, comme montée sur un puissant ressort pour permettre à mon corps de s'élancer pour s'accrocher à la moindre parcelle de son corps et lui inoculer mon poison. Ma langue sortit de nouveau et cette fois je reconnus le parfum qui dénaturait l'atmosphère. L'inconnue à moitié animale avait peur. C'était à la fois une bonne et une mauvaise nouvelle. La peur pouvait soit la convaincre de fuir, soit la pousser à agir inconsidérément. C'est dans cet état de statu quo que les contours de ma silhouette se troublèrent. Je me mis à trembler alors que les écailles se résorbaient sur un corps grossissant. La douleur fit perler des larmes à mes yeux redevenus humains et je crus un moment défaillir tant la souffrance était insupportable. J'avais le sentiment que ma peau était en papier de verre et que même un brin d'herbe pouvait la déchirer. Haletante, je me trouvais bientôt nue, recroquevillée sur le sol, mes cheveux trempés de sueur collés à mon visage et le corps parcourus de longs et violents frissons. Puis la peur revint, comme une gifle lancée à la volée et mon corps se raidit alors que je redressais la tête sur la fille. Sur son corps difforme et anormal. Mes yeux se plissèrent avec une méfiance exacerbée. « T'es quoi ? »

Message I | 959 mots



Sabots contre crochets | Ssyi'hæ 90xy
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Naveen Katzuta
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Naveen Katzuta
Jeu 21 Sep 2023, 11:06


Sabots conter crochets
Ssyi'hæ & Noa
Après avoir effectué quelques pas rapides, la fuyarde se laissa tomber sur les fesses, élongeant l'une de ses jambes dans une posture défensive, essayant de mettre de la distance entre le prédateur et son postérieur. Elle ne craignait pas tant de mourir, car elle savait que ses camarades, au camps, possédaient des remèdes contre les venins en tout genre. Evidemment, elle ne prenait pas en compte la possibilité que la toxine soit fulgurante ou d'un genre inconnu, mais l'écervelée n'avait pas même conscience de ces paramètres. Non, ce qu'elle redoutait véritablement, c'était la douleur. Elle était plutôt douillette et n'avait pas envie de supporter un tel désagrément. « Un goût de viande faisandée ! » continua à argumenter la rousse pour essayer de dissuader l'animal de la becter. « Encore plus mauvais que ce que mon odeur de biquette pourrait laisser présager ! » Continuant à ramper en arrière, la jeune femme s'était mise à agiter son sabot de gauche à droite, pour s'assurer que le reptile ne s'approcha pas d'elle, sans ce douter que toute cette agitation pouvait constituer une menace pour le rampant, et le conditionner à attaquer plus véhément. « Et puis, avec tous mes poils, ça va t'en laisser entre les crochets, vraiment, ce serait pas agréable ! Comme d'avoir un cheveux sur la langue, ouhlala, je te le souhaite pas ! » Ce devait être franchement désagréable, surtout pour un serpent : sans mains, il ne pourrait même pas les retirer et devrait subir la sensation atroce des filaments coincés.

Sentant la panique la gagner de plus en plus, l'Eversha constata que ses parlementassions n'avaient que peu d'effet sur le serpent : celui-ci s'était dressé dans sa direction et avait ouvert sa gueule menaçante. Elle pria muettement toutes les déités qui lui vinrent en tête de lui porter leur aide et se promit d'étudier studieusement la prochaine fois, plutôt que de partir à l'aventure toute seule. Ses suppliques semblèrent avoir atteint les oreilles de Phoebe car quelque chose se produisit - rien de comparable à ce qu'elle avait envisagé, mais la pieuse avait toute confiance en la Mère Lune. Les yeux écarquillés de crainte et de stupeur, Noa observa le serpent trembler puis, tout à coup, exploser. Non. Se déchirer serait sans doute plus correct : les écailles luisantes s'étirèrent jusqu'à céder sous la pression de cette chaire disproportionnée qui grandissait. Les os craquèrent dans un son révulsant, se mêlant aux gémissements de douleur de la bête métamorphosée. La transformation dura plusieurs longues minutes. La Wynmeri en profita pour se redresser un peu, s'accroupissant sur ses sabots à une distance raisonnable de la créature. De là, elle pouvait continuer à observer le processus tout en s'assurant de ne pas risquer son courroux.

Noa écarquillait les yeux. Il lui fallut quelques secondes avant de comprendre ce qu'il venait de se passer. Le serpent était en fait une fille. « Oh ! » s'écria-t-elle en comprenant ce que cela signifiait. Un sourire ravi s'était dessiné sur son visage. Soulagée, elle posa une main sur sa poitrine et soupira bruyamment. « Wouah, j'ai eu peur ! » L'angoisse s'était évaporé et l'apaisement se traduisit par un rire irrépressible. « Pendant un moment, j'ai bien cru que tu allais me mordre ! Fiou... » La bavarde s'essuya le front, comme pour illustrer son état d'âme. « Hein ? » Dans la bouche de l'inconnue, le Grimwyn avait une sonorité plus ronde, plus trainante et chantante. « Bah, je suis comme toi ! » répondit la rousse en s'approchant de la rampante. « Je suis une Eversha ! » Elle n'avait pas songé une seconde que ses jambes puissent être les cibles de la question. « Tu es une Anba ? » interrogea-t-elle avec curiosité et sans pudeur. « Ou bien une Hessha Roc ? Tu es seule ? Si tu veux, tu peux venir avec moi ! On est toute une meute de gens comme nous ! » Encore une fois, l'adolescente ne prenait en compte qu'une partie des éléments : elle n'avait pas son songée que la reptile puisse être une Sang-pur. Elle en connaissait si peu, et les siens les évitaient tant que ce fait lui paraissait presque anormal. « Je suis sûre qu'Adeon sera ravi de t'accueillir parmi nous ! Comment tu t'appelles ? Moi c'est Noa ! Oh, tu as encore mal ? Arkon m'a raconté que les transformations étaient vraiment douloureuses... Est ce que ça va ? Tu veux de l'eau, ou à manger ? »
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Ssyi'hæ
Mar 19 Déc 2023, 16:10

Sabots contre crochets | Ssyi'hæ 8dll
Sabots contre Crochets



Un profond malaise se propageait en moi. Il n'était pas dû à ma nudité, dont je me fichais, mais d'être à proximité de l'inconnue à l'aspect aussi atypique. Elle n'agissait pas comme une prédatrice, ce qui était l'unique raison pour laquelle je n'attaquais ni ne fuyais. A la place, je restais pétrifiée, recroquevillée, mes yeux rivés sur elle sans ciller. Tout bien réfléchi, j'avais envie de partir. Chaque question rebondit sur moi, stériles. Je n'avais pas envie de répondre, ni de la contredire. Nous étions différentes, aussi différentes que le soleil ne se reconnaitrait pas dans la lune s'ils se croisaient. Lentement, comme ceux d'un nouveau-né sortant de sa coquille, mes membres se déplièrent en craquant et je me relevai. Des feuilles restèrent collées à ma peau, ainsi que de la terre. J'avais froid aussi, mais j'avais toujours froid, surtout lorsque j'étais angoissée. Toutes ses questions tournaient en boucle dans ma tête. J'essayais de n'en prendre qu'une à la fois mais la panique supprimait toute tentative de structurer ma pensée. Je reculai d'un pas sans me départir de ma méfiance. « Je vais bien. Pas bessoin d'eau, ou autre chosse. » articulai-je dans un chuintement. Ma langue sortit pour humecter mes lèvres et l'espace d'un instant, je fus surprise de ne pas la voir fendue sur l'extrémité. Je m'étais rapidement habituée à l'autre corps, et j'en étais terrifiée. Je ne voulais pas y prendre goût. Et si je restais bloquée dans cette apparence ? Je me mordis la lèvre inférieure et fut rassurée de sentir la rangée régulière de mes dents s'enfouir dans la chair molle.

« Ilss ssont touss comme toi dans ta meute ? » m'étonnai-je finalement. « Je n'ai jamais vu quelqu'un avec des pattes comme ssa. Mais je ne connais pas beaucoup d'Everssas. Je ne connais que ma famille. » avouai-je. J'hésitai un court instant avant d'ajouter. « Je ssuis Ssyi'hæ. » Mes prunelles inquiètes virevoltèrent autour de nous. Mes sens ne m'avertissaient pas de la présence d'autres que nous, mais je ne me fiais pas beaucoup à eux sous cette forme et je n'étais pas parfaitement certaine de ne pas être en danger avec Noa. Je ne connaissais pas sa meute. « Vous vivez issi ? » J'allais devoir changer mes habitudes si c'était le cas. Je voulais aussi rentrer mais j'avais peur qu'elle cherchât à me suivre. Je pressentais que ma mère n'apprécierait pas du tout que je guide des étrangers jusqu'à la maison. Je pris ma décision. Elle n'avait rien d'une prédatrice, mais ce n'était pas mon cas. « Toi et ta meute ne devriez pas resster par là. Ss'est le terrain de chasse de ma famille. Je ne ssuis pas grosse car je ssuis jeune. Mes frères et ssoeurs font la taille de sset arbre. Je vais y aller, avant qu'ils ne viennent me chercher. » Chose qu'ils ne feraient jamais, mais elle n'avait pas à le savoir. Je me mis à marcher à reculons et quand elle ne fut plus qu'un point à peine discernable au loin, je fis volte face et courus à en perdre haleine. Je me faufilai, pliée en deux, jusqu'à une de mes cachettes préférées dans des broussailles où je patientais quelques heures, le temps d'être certaine que Noa ne m'avait pas suivie. Une fois rassurée, je sortis sans bruit de ma cachette. La nuit était tombée et c'est éclairée par Phoebe que je rentrais chez moi, le ventre vide et pensive. Je savais que je n'évoquerais pas ma rencontre avec ma mère ou mes congénères. C'était mon secret, et pour le chérir, je devais le garder pour moi, en moi. Je me demandais si je la reverrais un jour, et ce que je lui dirais alors. Si elle poserait toujours autant de questions, comment était sa meute. J'imaginais une dizaine d'individus aux pattes couvertes de poils roux et aux sabots fendus comme elle. Une moue perplexe fit ployer mes sourcils. Le monde était-il rempli de personnes comme elles ? J'avais entendu parler d'autres peuples, mais n'en avait jamais rencontré. Notre mère ne nous emmenait pas avec elle les rares fois où elle se rendait en ville. Notre foyer était rudimentaire. Les quelques éléments qui en faisait un environnement relativement civilisé provenaient de sa magie ou d'objets qui existaient déjà avant ma naissance. Notre maison elle-même tombait en désuétude, dans l'indifférence complète de notre mère. Elle avait sous-entendu une fois qu'elle quitterait la maison lorsque nous serions assez grands. Comme ce moment approchait, elle ne faisait pas d'effort pour rendre les choses confortables, comme si nous risquions de nous y attacher et de vouloir y rester, ou pire encore, de vouloir rester à ses côtés. En vérité, j'envisageais de partir plus tôt mais j'avais peur. J'avais moins confiance que le reste de ma fratrie, et eux restaient, pour le moment. Je songeais à Noa, qui parlait de sa meute avec chaleur, et fut éprise d'un frisson d'effroi à l'idée de vivre en communauté toute ma vie.

Message II | 891 mots



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