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 [LDC ANGES] - La contre attaque

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Lun 06 Juil 2015, 22:21

La contre-attaque

Kahel fixait les siens avec une inquiétude qu'il ne pouvait pas dissimuler. La terre ne tremblait pas à la Citadelle Blanche mais il y avait deux choses totalement inquiétantes. La première était la montée des hauts. Les vagues atteignaient plusieurs mètres de haut, emportant avec elles des créatures marines dont les intentions étaient clairement mauvaises. Même si les Anges avaient créé de quoi se défendre, des boucliers, ceux-ci étaient très peu efficaces contre la houle incessante et les attaques des monstres. Et puis, la deuxième était ces statues hideuses qui semblaient habitées d'un pouvoir bien étrange et obscures. Des expéditions scientifiques avaient été menées et il semblait que quiconque s'en approchait ressentait des maux à la fois psychologiques et physiques. Néanmoins, elles étaient une armes redoutables contre les monstres venus des eaux. Aucun d'eux ne s'approchaient d'elles. Quoi qu'il en soit, Kahel avait un problème, de taille : les Anges devaient quitter la Citadelle et au plus vite. Si les choses empiraient, il ne donnait pas cher de leur peau. Le continent naturel semblait stable, mais pouvait-il réellement décider de laisser la Citadelle sans nulle défense ? « Kahel, nous avons un soucis... Les statues... elles... elles bougent. » articula une Ange. Le nouveau roi ouvrit de grands yeux, se tournant vers les côtes. Elles avaient pris vie, se mouvant ici et là. Leur face semblant belliqueuse mais la plupart sautèrent dans l'Océan, sans peur. Qu'était-ce que cela ? Kahel n'avait jamais rien vu de semblable mais si elles quittaient la Citadelle et ses alentours, c'était déjà une bonne nouvelle. Les monstres de pierre s'animaient petit à petit, bêtes immondes et repoussantes. Un Ange eut la magnifique idée de s'en approcher d'un peu trop près. La chose l'attaqua et il mourut dans un cri d'épouvante. Kahel ne réagissait pas, figé. Il finit par dire d'une voix froide et sèche. « Que les Anges se mettent à l'abri. Je ne veux plus personne dehors ! ». Si les statues partaient, le fait de se cacher ne serait que temporaire. Après il pourrait aviser. Du moins, c'est ce qu'il cru au début avant qu'un autre de ses compères ne s'exclame : « Sir ! Les Démons nous attaquent ! ». « Cela fait des années qu'ils restent muets dans leur Enfer à se tourner les pouces comme de gentils enfants et c'est maintenant qu'ils choisissent d'attaquer ? Les fous ! Sonnez l'alerte ! ». Le repli n'était plus une option. Si les Démons attaquaient, statues ou non, les Anges devraient se défendre. Seulement, il n'y avait pas que ça car les Démons avaient eu l'intelligence de s'attaquer également aux Humains. Les Anges Gardiens se mirent à ressentir la peur de leurs protégés, pris dans une impasse : protéger la Citadelle ou courir s'occuper de ceux qui étaient un peu comme leur âme sœur. Kahel serra les dents. La situation allait s'avérer compliquée. Une cloche se mit à teinter, révélant l'attaque à la foule. Les Anges devaient s'armer, peu importe ce qu'ils décidaient de faire, car leur vie et celle de nombreux Humains dépendaient de leurs actes. Et ils ne pourraient faire autrement que se battre.


Explications

Bonjour =)

Bon déjà désolée j'ai posté avec Haziel mais cumuler les points de rp sur Mitsuko c'est... inutile XD Bref, si vous avez jeté un petit coup d’œil au LDC d'event des Démons, vous avez dû remarquer que ces derniers attaquent les Anges. Ce n'est pas encore la guerre mais, en somme, ça va le devenir XD C'est la première attaque des Démons et il va falloir contre-attaquer.

Déjà, le contexte : les Anges sont affaiblis car ils sont sur une île qui est entourée d'eau. Les marées montent, les vagues se font meurtrières, surtout que des créatures marines attaquent. Il y  avait des statues en pierres étranges qui entouraient la citadelle et ces dernières viennent juste de prendre vie. Elles essaieront de tuer toutes les créatures qui se mettront en travers de leur chemin donc gare à vous (elles sont très puissantes, il vaut mieux les éviter). Seulement voilà, comme si ce n'était pas déjà beaucoup, les Démons ont décidé d'attaquer la Citadelle. Vous devez faire face aux Démons, aux vagues et aux créatures de pierres (même si beaucoup s'en vont en nageant parmi les flots). Ça va être compliqué, surtout pour ceux d'entre vous qui ont un Humain à protéger (vous pouvez prendre des PNJ hein en humain). Vous entendez la détresse de ces derniers qui se font aussi attaquer loin de là. Vous devrez faire un choix : soit rester à la citadelle, prendre les armes et défendre les lieux, soit vous allez aider vos Humains.

Toujours est-il que la situation est complexe. Vous ne pouvez pas décider de l'issue quoi qu'il en soit =) Il y aura aussi une légende de rajouter à la fiche de race quand tout ceci sera terminé sur les Anges extrémistes, des Anges qui ne reculent devant rien pour faire régner les vertus. Bref, on verra plus tard =)

Pour ceux qui ne le sauraient pas encore, Kahel est donc votre nouveau roi PNJ, précédemment Archange véritable de la justice.
Nombre de mots : 900 mots minimum

Gains


Pour 900 mots : 1 point de spécialité au choix.
Pour 450 mots de plus (soit 1350) : 1 deuxième point de spécialité au choix.

Vous avez jusqu'au 08/08 pour poster. Seuls les Anges et les compagnons Anges sont admis dans ce rp =D
Merci de prendre en considération l'event ! Pour rappel : la terre tremble sur le continent dévasté et le continent du matin calme, les flots sont de plus en plus agités et la rumeurs d'une nouvelle terre court.

Récapitulatif des Gains

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Mar 07 Juil 2015, 01:35

Nithael jeta un coup d'œil à l'extérieur, observant le spectacle des plus désolant. Les statues complètement pittoresque, à l'allure de lugubres gargouilles qui semblaient être prête a attraper et tuer tout ce qu'il leur passaient sous la main. Mais il n'y avait pas que ceci, des monstres tous droits sorties des abysses de l'océan se fracassaient contre le plancher de la Citadelle, attaquant tout ce qui leur passait à porter de la main. Les anges avaient beau faire de leur mieux, ils avaient connu beaucoup mieux. Mais il n'y avait pas que ceci, les démons avaient en profité pour attaquer les humains, divisant les anges en deux groupes. Ceux qui décidaient de reste et de défendre la Citadelle et ceux donc la peur de leur protégé les appelaient à l'air. La situation devenait de plus en plus problématique. L'ange finit rapidement de réajuster son armure, serrant une dernière fois les sangles de cuire. Puis attrapa les étuis de ses armes qui vinrent se glisser dans son dos.

Faelan pour ça part, faisait son activité favorite, paniquer en volant dans tous les sens possibles. L'ange l'ignora un moment, mais quand elle fut fine prête, elle l'attrapa au plein vol et le fourrant à son endroit habituel. Une fois la panique ''Calmée'' ou plutôt la source de panique retirée, elle attrapa sa lance et sa large épée, glissant cette dernière dans son dos. Elle entendit une vague frapper contre le mur de sa loge, faisant vibre les quatre murs et elle serre la mâchoire. Oh qu'elle aurait espéré que ceci n'arrive jamais. Elle espérait maintenant que les anges seraient aptes à se défendre correctement. Poussant les portes de sa chambre, elle quitta sans jeter un regard en arrière. Elle descendit rapidement les marches, sautant es dernières à coups de deux à trois marches, atterrissant lourdement à chacun de ces pas dû à la grosse armure.

Le poids ne l'empêchait pas de bouger ni ne l'embêtait, mais l'avait toujours rassurée. Le poids était familier et agréable aux yeux de l'ex-humaine, elle avait ces avantages comme ces désavantages, mais pour le moment, elle n'en voyait que des avantages. Au cours de sa descente, une nouvelle vague vient frapper le mur, mais éclata la fenêtre non loin d'elle. Reculant pour éviter le verre, elle vit se faufiler par l'ouverture une tentacule qui fouettait l'air. Elle l'évita de justesse, mais sent tout de même la secousse qui la déstabilisa un peu. Reprenant pied, elle pointa la forme noirâtre avec la lance, transperçant la chair qui laissa dégouliner un liquide aussi sombre que la nuit. Le tentacule de la créature s'affola davantage, frappant aléatoirement autour de son entrée. Attendant une ouverture, elle frappa à nouveau, enfonçant les lames beaucoup plus profondément dans la chair ténébreuse ou le sang visqueux giclait partout. Tenant fermement d'une main la lance et le tentacule au sol et de son autre main, elle tira large épée. Le métal coulissa à l'intérieur, frottant contre le bord qui était renforcé de métal pour la garder toujours aiguisée et vient sectionner l'intrus qui osait pénétrer chez elle. Un puissant cri de douleur stria l'air, forçant la demoiselle à serrer la mâchoire de douleur.

Une giclée de sang sombre la frappa au visage, offrant une nouvelle teinture temporaire à sa chevelure qui semblait absorbée le liquide et une nouvelle peinture de guerre qui traversait diagonalement, de sa mâchoire gauche à son œil droite en continuant plus loin, se perdant sa chevelure. Agrippant l'épée large à deux mains, elle la secoua ensuite pour en retirer le liquide qui glissa dessus aussi facilement qu'un couteau chaud coupant du beurre. Le tentacule bougea encore un peu et finit par s'arrêter mollement au sol, inactif et mort, loin de ressembler au restant de son corps qui se tortillait un peu plus bas. Reposant son épée dans son étui, elle posa pied sur la chair flasque et en retira la lance, la faisant pivoter rapidement pour avant de reprendre sa descente. Tournant le coin, elle remarqua de jeunes anges en difficulté avec de toutes petites créatures aquatique.


Prenant son élan, elle poussa un cri de guerre digne des hommes de sa tribu et lança la lance qui alla se figer dans un des petits corps. Les petites choses ne semblaient pas très solides, mais à plusieurs, elles devaient être destructrices. Sortant ensuite son épée, elle balaya devant elle, tranchant deux des petites choses qui retombèrent coupées nets en deux. S'interposant entre les deux enfants et leur jeune mère, du moins ça ressemblait à ceci, elle réceptionna le quatrième qui lui sauta droit au visage, griffant ce dernier en la prenant au dépourvue. Finissant par laisser tomber l'épée, elle attrapa la créature baveuse aux petites aiguisées et lui enfonçant avec force son poing dans la gueule. La chair s'enfonça et éclata sous la force et elle le jeta brusquement au sol, enfonçant violemment son pied dans le corps qui eut l'effet de l'éclate. Reprenant son souffle, elle tourna la tête vers le trio apeuré et s'assure qu'ils vont bien. Reprenant ses armes, l'épée retrouve sa place et sa lance la rassurante place de sa main.

Elle hoche doucement la tête, rassurée et demanda :

-Vous avez un endroit où vous cachez ?
-Oui, mais nous n'avions pas eu le temps de nous y rendre, le roi à déclarée l'état d'urgence. Déclara la femme.
-Merci beaucoup madame ! Déclara le jeune garçon qui la regardait avec des yeux fascinés.
-Un jour, tu pourras faire de même, mais pour le moment, je vous escorte jusqu'à là-bas.

La route fut rapide et sécuritaire, déjà plusieurs anges avaient dégagé le terrain pour ceux qui ne pouvait se battre. S'informant rapidement auprès des autres anges sur la situation, elle s'orienta ensuite vers l'une des zones les plus en difficulté. Arrivée sur les lieux, elle eut un pincement au corps, la grande salle, envahit par les démons étaient en piteux état et plusieurs anges leur tenaient tête. Rapidement, elle observa, prenant compte de leur nombre et de la situation, mal, mais il n'y avait rien d'autre à faire que combattre et laisser la chance aux autres de se préparer et de les rejoindre. Elle n'était encore qu'un nouvelle dans les rangs des anges, mais elle n'allait quand même pas rester là sans rien faire et leur laisser le plaisir de combattre seul. Attrapant sa lance à deux mains, elle laissa son cœur la guider et la lançant dans le dos d'un jeune démon déjà très affaiblit par son combat. Le pauvre n'aillant pas vu l'attaque tomba à la renverse, s'enfonçant davantage les lames dans le corps et en mourut. S'approchant de sa cible, elle attrapa sa lance et la retira du corps, criant à pleins poumons des paroles d'encouragements :

-Ne baissée pas les bras, mes frères et mes sœurs, beaucoup, on a besoin de nous ! Courage et espérance ! Termina-t-elle en poussant un cri de guerre pour encourager ses semblables.

On pouvait bien revoir en elle les aire des nomades du continent de la nature, fière et sauvage, mais combien déterminer. Reprenant son élan, elle sauta dans le combat, portant assistance à un de ses compagnons en difficulté. Elle ne combattait non pas avec grâce, mais plutôt avec fracas et force, manquant décidément de finesse. Mais même si elle ne touchait pas aussi facilement que d'autre, quand elle touchait, la force e faisait sentir, tranchant les membres ou brisant les objets des guerriers ennemis, les prenant par surprises ce qui offrait l'opportunité aux autres de réagir en conséquence. Elle y mettait de tout son cœur et de son âme, priant les âmes surpuissantes de leur offrirent protection.

Mais en voyant les hordes de démons qui pouvaient se faufiler par l'entrée, elle se doutait bien qu'il leur manque des effectifs, mais en même temps, chaque seconde de sauver ici, leur permettrait de sauver une vie. Et Nithael serait prête à tout pour protéger les habitants de la citadelle, même pour ceci, elle devait y laisser la vie ! Elle l'avait fait une première fois en tant qu'humaine, et le referait n'importer quand, pour son peuple. Même elle ne courait pas après la mort, son choix était déjà bien encré au plus profond d'elle-même...





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Mer 08 Juil 2015, 20:54

Le devoir.. Une notion que beaucoup auraient du mal à respecter, voire même à concevoir. Que certains ignoraient, que d'autres admiraient sans pour autant l'appliquer. Les mains de l'être céleste glissèrent le long de sa chevelure flamboyante, alors qu'elle se regardait brièvement dans le miroir, observant ses fines jambes ou traînaient quelques bleus qu'on aurait pu lui attribuer de maladresse. Elle seule savait quelle était leur origine. Certains venaient effectivement de ses nombreuses chutes, des fois où elle s'emmêlait les pinceaux, ou accourait trop vite au Palais Elfique, bousculant tout ce qui se trouvait sur son passage. Mais son corps, frêle et fragile, ne lui permettait pas d'accomplir de telles acrobaties sans risquer de créer des hématomes sur son épiderme blanc comme la neige, pur comme l'est une colombe. Déployant doucement ses ailes, elle s'assura que toutes les plumes étaient à leur place, craignant qu'elle ne commence à se déchoir même si aucune raison ne l'y poussait. Un sourire arqua ses lèvres rosées, un sourire d'enfant, empli d'une innocence que nul n'aurait su voler. Elle se regardait, sans chercher ses défauts ou ses qualités, en s'appréciant telle qu'elle était tout simplement. Le monde n'avait aucune raison de mal faire les choses, ainsi elle ne changerait pas les choix de la Nature.

Se tournant vers l'Elfe qui se trouvait à ses côtés, plongé dans la rédaction d'un poème, elle n'osa tout d'abord pas le brusquer dans son écriture. La poésie était un art difficile à maîtriser, aux nombreuses règles que peu arrivaient à contourner sans se faire incendier. Mais elle le connaissait à présent, lui et sa manie d'être toujours droit, de ne jamais se détourner du chemin qui lui était propre. Cela lui jouerait peut-être des tours, mais il avait de toute évidence une expérience plus grande que la sienne, et l'Ange n'était pas apte à lui donner des leçons. Elle se plaça sur le fauteuil juste en face de lui, attendant qu'il ne réagisse à sa présence, sachant parfaitement que cela lui prendrait peut-être des heures, mais l'attente en vaudrait le détour. Il ne mit cependant que quelques secondes à lever les yeux de ton manuscrit. « Quelque chose te dérange, Héliana ? ». Le silence se fit, avant qu'un soupir ne s'échappe de l'embouchure de ses lèvres. « Je l'ignore, Sir Losagel, veuillez m'en excuser. Y'a t-il des questions que vous refuseriez de vous faire poser ? ». Une manière compliquée de dire les choses alors qu'une beaucoup plus simple existait.

La complexité des paroles de la jeune fille à peine âgée de quinze ans amusait l'être sylvestre, qui ne résista pas plus longtemps à approcher ses doigts de la crinière de feu de la petite pour l'ébouriffer tendrement. « Absolument pas. Tu peux me demander tout ce que tu veux, je t'écouterais. Je suis là pour ça après tout. ». L'Elfe n'avait jamais regretté le rôle qu'il occupait. Ce n'était pas pour sa Reine qu'il restait avec cette enfant, mais bien parce qu'elle lui inspirait des textes, des lignes se déformant alors qu'elles auraient du stagner dans une linéarité parfaite. Elle transformait toutes ses pensées de par les rimes qui rythmaient chacune de ses phrases, le faisait s'envoler vers une réalité différente que tous les autres voyaient. Cependant, il sentit une hésitation la gagner, comme si elle ignorait si sa demande serait digne d'intérêt. Alors, il l'encouragea. « Je t'en prie, tu peux tout me dire. ». Elle avala sa salive, avant de prendre son courage à deux mains. « Est-ce que, si votre peuple était en danger, et que vous ne possédiez pas tant de force que cela, vous tenteriez quand même de leur venir en aide ? Même si la situation paraît plus que raide ? ».

Il sourit, une nouvelle fois, l'invitant à se lever à ses côtés. « Il ne faut jamais avoir peur de suivre son instinct, Héliana. Je sais que les Anges sont en mauvaise posture en ce moment-même, et ce n'est pas parce que tu ne vis pas à la citadelle que tu ne dois pas te sentir concernée au point de ne pas agir pour eux. » Il lui tendit la main, l'entraînant à l'extérieur de l'ancienne demeure de l'Elfe Eternel. « Quand les tiens ont eu des ennuis, cela n'a pas empêché Mircella de se précipiter à leur chevet. Ce n'est pourtant pas son peuple. Mais elle savait que cela te tenait à coeur, et les Anges nous ont toujours aidé dans les moments difficiles. ». Il voulut approcher une main de ses ailes mais se résigna bien vite. La petite n'était pas vraiment du genre à apprécier les gestes d'affection trop prononcés. Sans prévenir, elle les déploya au maximum, puis les fit vibrer au vent pendant quelques secondes, avant de s'élever lentement dans les airs, déliant leurs mains. « Je vous remercie. J'espère seulement être bien accueillie. ».

Puis elle partit en direction de la Citadelle Blanche, là ou tous les siens se battaient pour leur survie, mais pas uniquement. Ils devaient protéger des êtres, s'occuper d'eux, être aux petits soins à leurs côtés chaque jour. Elle ressentit une certaine pique au coeur quand elle vit s'opposer plusieurs choix, elle qui détestait rester indécise. D'un côté, il lui fallait défendre la citadelle et empêcher les démons de prendre possession des lieux. De l'autre, protéger les Humains de toutes attaques pouvant leur causer des maux irréparables. Elle pesa le pour et le contre rapidement. Ne possédant aucune capacité de combat valable, elle ne serait probablement qu'un fardeau pour ces compagnons, alors que tenter d'assurer la sécurité d'autres personnes était largement dans ses cordes. Elle fondit dans les airs, se précipitant aux côtés de cette race qui comptait tant sur eux, adressant un léger sourire au premier qui la vit. Brandissant un bâton, elle stoppa une attaque ennemie de justesse, appuyant de toutes ses forces pour que ce dernier n'atteigne pas sa cible. Les Humains étaient cependant loin d'être faibles et se battaient également avec des épées, des lances et pour les plus éloignés, des arcs qu'ils maniaient à la perfection. Les créatures marines tentaient de reprendre leurs droits, les statues venaient de prendre vie et s'agitaient dans tous les sens. Il fallait qu'elle les mette à l'abri, mais comment faire dans un chaos pareil ? Elle ne saurait jamais tous les gérer, c'était quasiment un combat perdu d'avance. Pourtant, elle refusait de faire machine arrière, et bientôt elle sut que les Aetheris lui donneraient raison.

Bien vite une rangée d'êtres célestes s'avança, faisant reculer les Démons. C'était l'occasion ou jamais. Leur barrière ne résisterait pas longtemps. Héliana se tourna vers les premiers humains qu'elle vit, et les entraîna un peu plus loin. L'on ne pouvait dire qu'ils ne risquaient rien, car les Démons pouvaient surgir de n'importe où, mais ils ne se feraient pas encercler. Cherchant à apaiser les tensions mais surtout les crises de panique à laquelle était sujette une jeune fille, elle s'agenouilla à ses côtés, se concentra, plus laissa faire la Magie des Cieux afin qu'elle cesse de se mouvoir dans tous les sens. Ils ne pourraient rien faire avec des personnes qui cédaient à la panique. Ce n'était pas le courage qui poussait la petite Héliana, du haut de ses quinze années, à se battre pour son peuple, loin de là. C'était un simple besoin d'accomplir ce qui devait être fait. Elle jugeait la vengeance comme futile, mais savait pertinemment que les Démons n'avaient aucune limites et n'auraient de cesse de lui chercher des noises. Et, fuyante, une pensée pour Darren se faufila dans son esprit, tandis qu'elle se crispait. Elle priait seulement pour qu'il ne soit pas sur le champ de bataille, car entre elle et lui, ce serait lui qui subirait le courroux de Julia, et elle préférait ne pas être au beau milieu de cette folie ambulante. Croisant les bras, elle continua de courir à droite à gauche, apaisant les troubles de ceux qui ne pouvaient même plus bouger, tentant de soigner ceux qui pouvaient l'être. En combat, elle était proprement inutile, et ses compatriotes l'eurent bien vite compris, sans pour autant la rejeter. Elle était là, et c'est tout ce qui importait.
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Jeu 16 Juil 2015, 21:13

Cette fois il l'avait laissé en vacances dans ses terres enneigées, sa compagne et amie Neige, car le petit ange avait eu comme un mauvais pressentiment ces derniers jours, le pourquoi du comment il était revenu si vite.
La terre où il était passé avait tremblé, d'abord faiblement, puis fortement. Il avait été emmené par des anges sachant voler, en toute hate vers la citadelle, craignant d'un danger imminent. Aucun des anges ne s'étaient trompés.
Ceux qui avaient porté Zéphiel jusqu'à la citadelle le laissèrent proche de la fontaine. Un ange resta avec lui. Ils ne se connaissaient pas, pour ainsi dire, Zéphiel connaissait plus d'humain ou d'autres êtres que d'anges, et pourtant, ils se faisaient confiance.

Il fallait s'organiser. La lance dans sa main et son arc et son carquois bien fixé dans son dos, Zéphiel analysa aussi vite qu'il le pu la situation lorsqu'il entendit un cri puis son compagnon lui intimer de le suivre. Sans se poser de question, il se mit à sa suite et ils arrivèrent devant un tout jeune ange protégeant de son corps un encore bien plus jeune que lui. Il avait déjà le dos sévèrement entaillé et tous les deux étaient paniqués car ils n'avaient jamais vue de pareille créatures.
Les émeraudes se figèrent sur ce qui les avaient attaqué : un démon et une étrange créature marine. Le compagnon de route de Zéphiel pointa son épée vers les ennemis alors que lui alla vers les enfants. Il prodigua comme il le pu un soin au plus vieux des enfants ange par le biais de la magie des cieux. Il ne pu faire qu'un soit superficiel, mais cela aida les deux jeunes gens à se relever, tout en restant derrière lui.
Son compagnon d'arme se battait fort bien, mais il était blessé et à deux contre un ne tiendrait probablement pas longtemps, aussi doué était-il.

Zéphiel analysa encore une fois, prenant en compte les ennemis et le fait que s'il s'éloignait des enfants, le démon et la créature en profiteraient forcément. Une seule option. Il posa sa lance sur le sol, attrapa son arc une flèche, encocha et décocha. Certes, elle n'avait pas beaucoup de force et pas tant de précision que cela, mais suffisamment pour dévier un coup qui aurait du être mortel à son camarade. Zéphiel repris de plus belle sa danse meurtrière de pointes acérées. Quant à l'autre ange, il redoubla d'efforts et réussit à toucher au coeur le démon. Un cri suivit d'un long gargouillis se firent entendre. Mais c'était tout sauf la fin.
Une nuée de démon semblait arrivée par le ciel tandis que la mer crachait ces hideuses bêtes et que la terre rejetait les statues hors de leur immobilité.

Son carquois était à demi vide et il n'avait rien pour refaire des flèches dans les parages et quand bien même, il était incapable de le faire.
Enfin son compagnon avait vaincu la créature marine devant eux. Il rangea sa flèche prête à l'emploi pour saisir la main du plus vieux des enfants qui lui prit celle de son cadet. Donnant un signe positif à leur combattant, et même si leurs forces étaient épuisées à tous les 4, ils se mirent à courir vers le refuge.
Mais des combats rythmaient leur course.

Face à un violent affrontement entre un ange expérimenté et un démon tout autant, une vague de feu fondit sur leur petit groupe. Il fallait faire vite.
Zéphiel lâcha la main des enfants, enjoignit les siennes et hurlant plus fort que le vent ne semblait vouloir déchaîner les vagues forma un bouclier. Son camarade réagit aussi vite que lui et ils se posèrent le plus groupé possible, derrière lui, pour profiter de sa protection. L'ange du vent en avait appelé à son élément de coeur, à son essence même pour puiser dans ses dernières forces et le faire aussi résistant que possible à la magie. Sa main fut brûlée en première, puis le feu se propagea jusqu'à son coude mais il n'alla pas plus loin.
C'est grimaçant qu'il se retourna vers ses protégés et leur sourit paisiblement. La douleur il verrait ça plus tard quand il aura le temps.
Ses genoux tremblèrent de fatigue, ses yeux avaient grand peine à restés ouvert et sa concentration était minime, mais il fallait continuer.

Et ils y parvinrent, au refuge. Il y laissa les enfants, chargea son compagnon de rester et de veiller sur eux ainsi que de panser les plaies de ceux qui étaient là.

- Toi dont je ne connais pas le nom, ne meurs pas en vain et s'il faut que je soigne les blessés, reste là un instant.

En interpellant Zéphiel, l'ange avait commencé à le soigner bien avant de terminer sa phrase. Quant il eu fini de parler il eu fini de soigner l'ange du vent.
Sa main et son bras n'avait plus aucune trace de brûlure, seul ses vêtements étaient en lambeaux. Remerciant d'un geste de la tête cet ange, il se promit de rester en vie pour revoir ces enfants et pouvoir avoir l'honneur de voir l'élu des cieux un jour aussi.
Etait-il seulement vivant ? Les archanges le protégeaient-ils au mieux ? Il en était persuadé, temps que cette brise chaude resterait murmurer à son oreille, il était sur que l'élu allait pour le mieux.

Zéphiel se hâta et entra dans la grande salle. Il vit une horde redoutable de démon et les premières lignes des anges.
Il n'était lui-même pas au mieux de sa forme, et ennemis comme alliés pouvaient sans difficulté le voir pourtant, sa conviction et son besoin de protéger étaient eux grandit de 1000 fois ce qu'il ressentait en temps normal.
Elle était peut-être là sa force, quitte à donner la dernière étincelle de vie qui était en lui, il les protégerait tous !

- Que nos anciens rois nous donnent la force de repousser ces démons ! Ô vent HURLE !!!

Bien que sa magie soit faible, les quelques anges blessés et protégés par les combattant valide entendirent les paroles de Zéphiel et unirent leur pouvoir pour que le vent leur réponde. Une bourrasque s'engouffra dans la pièce où ils se trouvaient et redonna comme un peu de vigueur à chacun.

Mais d'où arrivait tous ces démons, quand avait-il pu planifier une telle attaque et rassembler autant de troupes ?
L'ange du vent posa un genou au sol, il était contre l'une des parois de la grande salle et, sous le joug du vent encore présent, décocha ses dernières flèches vers les démons. Son bras avait tremblé à plusieurs reprises, sa main avait plus d'une fois fait tombé les flèches sur le sol avant de réussir à les décocher convenablement. Mais il y arriva avec calme, croyant dur comme fer à leur victoire. Il fallait y croire pour gagner de toute façon.
Il s'appuya sur le mur contre lequel il s'était accoté et marcha péniblement jusqu'aux blessés. Il y avait un mort parmi eux… mais ce qu'il risquait en le ramenant à la vie c'était de perdre la sienne. Zéphiel hésita une seconde puis posa ses deux mains à plat sur le coeur de l'ange, balbutia quelques paroles et une faible lueur aux couleurs du vent vint réchauffer et ramener petit à petit le mort chez les vivants.

Son esprit se troubla, il sentit des bras chauds l'entourer alors qu'un peu plus loin le fracas du métal contre le métal ne cessait de résonner. Il aurait aimé rester conscient mais il n'en pouvait plus, son corps ne bougeait plus, son âme était épuisé et demandait du repos. Son coeur battait lentement, mais il était vivant lui et celui qu'il avait voulu ramener aussi bien qu'encore inconscient. Zéphiel se laissa aller au soin des anges blessés et des combattants aguerris. Jusqu'à son réveil il ne pourrait plus rien faire, mais il avait donné tout ce qu'il avait pu et d'avoir pu sauver une vie de la mort, sauvé ces enfants avec cet ange et les amener au refuge était extraordinaire, jamais il n'aurait pensé trouver autant de ressource en lui, mais la situation l'y avait obligé.
Un sourire illumina son visage.

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Ven 31 Juil 2015, 16:07

[LDC ANGES] - La contre attaque 797864Nisyndel

« Nisyndel ! Nisyndeeel ! Ah ! Tu es là ! Tu pourrais répondre quand je t'appelle ! » L'Ange ne détourna même pas les yeux pour regarder le garçon qui s'approchait de lui. Une jambe dans l'eau et l'autre pliée contre lui, l'éphèbe tendit son bras pour toucher la surface aqueuse de cette étendue turquoise. Il se contentait d'écouter la nature, les oiseaux, se repaissant du silence environnant. Il n'appréciait pas spécialement la compagnie des êtres humains, et préférait s'exilait ailleurs, là où régnait calme et nature. Pendant que l'île angélique était a feu et à sang, Nisyndel profitait de ses derniers instants de vie à faire corps avec l'environnement bucolique qu'offrait le paysage, à l'extérieur de la citadelle. Mais ce n'était pas de l'idée d'Aedem, qui ne cessait de se faire du soucis pour cet homme si simple et frivole.
Nisyndel n'était pas vieux, et Aedem encore moins. Tout juste dans l'âge adulte, celui-ci venait d'acquérir la parfaite maitrise de ses ailes au plumage blanc. La muse de porcelaine, elle, se fichait de savoir voler ou non. Elle savait qu'elle ne le pouvait pas pour le moment, et cela lui importait peu. Lorsqu'elle le pourrait, alors elle volerait, mais pas pour le moment.
« Maman aimerait que tu rentres. Elle s'inquiète pour toi tu sais... », « Pourquoi ? Je ne suis pas son fils à ce que je sache. », « Elle t'apprécie tout autant, il serait temps que tu le réalise. » Nisyndel haussa les épaules « Qu'importe. Allons-y alors. » Soupirant, il se leva de son fauteuil de nature pour se mettre en route « Tu es encore pieds nus ! Maman va être furieuse ! », « Qu'elle se fâche. » Les deux Anges marchèrent alors en direction de la ville.

Plus l'Ange s'approchait, plus il entendait des cris. De la peur, de la tristesse, de la colère, de l'angoisse... Tant de sentiments négatifs qui, d'un coup, le créèrent mal à la tête. S'arrêtant en mettant sa paume sur sa tempe, il essuya un gémissement de douleur « Ca va ? Tu as mal où ? », « Ca va... Rentre chez toi, Aedem. », « Tu ferais mieux d'arrêter de me traiter comme un enfant... » Le jeune adulte n'avait, physiquement, rien a envier aux plus vieux. Il était un Ange avec un certain potentiel, a n'en point douter. Grand, élancé, ses cheveux négligents tombaient sur ses yeux dorés. Il avait un coeur en or, respectant les sept vertus comme un crédo immuable. Nisyndel n'avait pas cette droiture. Il était beaucoup plus lointain, distant, froid. Peu importait ce que les gens faisaient, tant que ça ne lui portait pas du tord. Il ne réfléchissait ni aux autres, ni à lui. Personne, même pas lui, ne pouvait dire s'il appréciait réellement Aedem. S'il mourrait, il savait qu'il ne le pleurerait pas, tout comme si la terre s'écroulait. Seul sortirait de sa bouche un soupir lascif.

« Nisyndel, regarde ! » Levant ses magnifiques yeux émeraudes, l'Ange regarda le ciel orageux. Une nuée d'être ailés arriva. Des cornes, des rires, des griffes, du sang, de la chair, des ailes rachitiques... Toutes les caractéristiques des Démons étaient réunis « Ils nous attaquent... ? », « Raah ! Ils périront de mes mains ! », « Tu vas mourir si tu y vas seul. », « Je ne tolèrerai pas que tu te mette en danger ! » Le Clone croisa les bras « Je ne parlais pas de moi. » Faisant un signe de tête, il montra des soldats qui commençaient à engager le combat contre les premiers arrivants.
Tout autour de l'ile, les statues se mouvaient doucement, s'éloignant petit à petit des côtes. Nisyndel était si bien dans son fjord, pourquoi avait-il fallut qu'il en parte... ?
« Bon, je vais aider ta mère, elle doit paniquer à l'heure qu'il est. Essaye de ne pas mourir Aedem. », « Si je meurs, personne plus ne te protègera. » L'Ange aux cheveux violine ricana, partant sans se retourner. Aedem lui attrapa le poignet, le forçant à se retourner « Si ma mère et mes frères partent de l'île, promets moi que tu m'attendras. » Ils se regardèrent quelques secondes avant que l'Ange n'hausse les épaules « On verra, Aedem. » Mais ce dernier sourit, prenant cela comme un oui.

Alors que l'un s'envolait, l'autre parcourut les rues de la grande citée pour rejoindre la mère de ce type « Norha ? Norha vous êtes là ? », « Oh ! Nisyndel ! Nous sommes coincés dans l'arrière cuisine ! », « J'arrive. » L'homme arriva au niveau de la porte, déblayant les meubles de devant la porte, qui obstruait son bon fonctionnement « Que s'est-il passé ? », « Théo ! Théo est partit pour se battre contre les démons ! Je t'en supplie retrouve le. Il nous a menacé pour que personne ne le retienne, et nous a enfermé, Lyssa et moi, dans l'arrière cuisine. Ca a été dur de calmer la petite, mais j'ai tellement peur pour mon enfant ! », « Je vais voir ce que je peux faire, mais à l'heure qu'il est, il est surement déjà mort. », « Nisyndel ! Ne dis pas ça ! N'as-tu aucun foi en sa survie ?! », « Aucune, Norha. » L'Ange ressortit, regardant le ciel « Mets donc des chaussures ! » La femme lui jeta aux pieds ses petites chausses, avant de fermer la porte de sa maison. Haussant un sourcil, Nisyndel se détourna alors de la porte en bois pour regarder à nouveau en haut. De plus en plus de démons tournoyaient au dessus d'eux. La Citadelle était mal. Des Anges partaient, et d'autres restaient. Les choix étaient compliqués... Nisyndel n'avait personne à protéger. Il était évident que, avec la puissance qu'il avait, il fallait que quelqu'un le protège et non le contraire.
Ne prenant même pas la peine de sortir ses ailes, il prit le temps d'enfiler ses chausses, pour vaquer à la recherche de Théo.

Pris rapidement en étau par dé Démons, l'éphèbe commença à fuir. Aedem finit par s'interposer entre eux, assassinant les ailés qui menaçaient la poupée gracile « Merci. », « Tu... Tu vas bien ?! Que fais tu dehors ?! Rentres ! », « Je cherche ton frère, sur ordre de ta mère. Théo est partit se battre contre ces monstres. », « Quoi ?!?! » Aedem s'étouffa en entendant ça. Il battit des ailes, repartant alors dans les airs.
Nisyndel reprit sa route, se disant que, jeune comme il était, le fameux Théo n'avait pas pu aller bien loin...
Après plusieurs minutes, et quelques têtes démoniaques tombées, l'Ange comprit que la Citadelle allait couler. Beaucoup d'ailés étaient partit sauver leur Humain, et il n'y en avait que trop peu pour aider à la citée mère. Lui qui pensait que les Anges étaient invincibles... Ainsi, c'était les dernières heures de sa vie qu'il vivait actuellement.
Ceci ne le regardait pas. Si Théo mourrait, c'était sa vie, son destin. Nisyndel ne prenait aucun plaisir à courir après des idiots.

Croisant les bras, il s'appuya à une maison encore debout, près de la place principale, vers le palais. Ses lèvres prononcèrent alors « Sven. » Et Aedem apparut à ses côtés « Pourquoi m'as-tu appelé ?! J'étais en train de me battre ! » Nisyndel lui sourit. L'éphèbe lui sortit l'un de ses plus beau charme, se mettant en face de lui, les bras autour de son cou « Allons nous en. Je ne veux pas que tu meures... Et toi non plus n'est-ce pas ? Tu es là pour me protéger, non pour m'abandonner, je me trompe ? » Il serra son épée, de toute ses forces « Je... Je te déteste... », « Je sais. »

Mots : 1416
Gain : +4 en charisme pour Nisyndel
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Mancinia Leenhardt
~ Humain ~ Niveau IV ~

~ Humain ~ Niveau IV ~
◈ Parchemins usagés : 11262
◈ YinYanisé(e) le : 01/05/2015
◈ Âme(s) Soeur(s) : Neah Katzuta | Ange | Compagnon
◈ Activité : Joaillière [Rang IV] | Médecin [Rang III] | Éleveuse de Vaches [Rang I] | Investisseur [Rang II]
Mancinia Leenhardt
Sam 01 Aoû 2015, 22:00

Après plus d'une journée de marche sans prendre le moindre repos, Neah parvint à sa destination. Elle n'était plus qu'à un ou deux kilomètres de lui, mais elle se dressait de toute sa splendeur altière ; la Citadelle Blanche. Il inspira une bouffée d'air frais, épuisé qu'il était de ce voyage. Jamais il n'aurait cru que ces dernières semaines soient si éprouvantes ! Suivant quelques concitoyens qui fuyaient les menaces maritimes, l'Ange essayait de se dire que tout se passerait bien. Après les événements de Drosera, il avait été assaillit de biens de mauvaises obsessions. Que se passait-il ? Et si les rumeurs étaient fondées, alors sa ville n'était pas épargnée des récents événements ! Il n'avait pas réfléchit et avait fait le chemin dans le sens inverse ; retourner chez lui ne lui à jamais paru aussi urgent. Et pourtant, tout semblait calme. Aux premiers abords, du moins. A cause des tremblements lointains, les eaux semblaient envahir les hauteurs, laissant apparaître plusieurs créatures marines qui se firent prendre d'assauts par des soldats de la Citadelle Blanche, essayant de se protéger derrière des boucliers et des armes d'hast, tandis que se pressaient derrière eux des civils. Ils se battaient vaillamment, envoyant dans les abysses de la mort ces sombres créatures. Neah entendit des voix s'élever dans les airs ;

L'Élu à déclaré l'état d'urgence !
Avancez !

L'Ange eut du mal à contenir son émotion lorsqu'il vit plusieurs de ces hideuses statues sur le rivage, s'arrêtant à une dizaine de mètre de l'une d'entre elles pour l'observer. Visiblement, la Citadelle Blanche était entourée de ces créatures difformes qu'il avait croisé auparavant, étaient-elles aussi dangereuses ? Elles semblaient inanimées, mais une terreur sourde s'empara de son ventre lorsque les événements de la Forêt des Murmures lui revinrent en mémoire. Dans les airs, la tension était palpable, ce mélange acide des craintes, de l'inquiétude et même de la colère donnait à l'atmosphère des lieux une impression des plus déplaisantes. Il n'avait pas fait trois pas qu'il entendit des craquements derrière lui et, se retournant, il les vit. A nouveau, ces Statues semblaient se mouvoir. Il n'osait pas y croire ! Devait-il encore en affronter ? Il mit sa main sur sa dague, mais elles se détournèrent d'eux, disparaissant dans l'océan - bien que certaines semblaient faire du remue-ménage de l'autre côté. Qu'est-ce que c'était que ça, encore ? Quel était leur but, au final ? Il n'eut pas le temps de se posé plus de questions que quelqu'un lui rentra dedans, l'observant sans rien dire, une Ange avait le visage blême, s'accrochant avec force à son bras. Un de ses compagnons se précipitait vers elle pour lui faire reprendre ses esprits ;

Je... ! dit-elle. Ils...Ils viennent de s'en prendre à Raquel !
Comment ?! questionna son ami.
Elle...Je dois y aller !

Il n'eut pas le temps de lui dire quoi que ce soit qu'elle s'était téléportée. Puis, l'Ange observa Neah d'un air surprit, tandis que ce dernier levait les bras à mi-hauteur pour dire qu'il ne comprenait pas. L'autre ressemblait à un guerrier, sans doute l'un des protecteurs de la ville qui escortait les civils vers des lieux sécurisés. Vêtu d'une armure d'argent légère et d'une épée lourde à double tranchant, des cheveux d'un blond électrique qui tranchaient avec le ciel grisâtre, ainsi que des pupilles céruléennes qui semblaient sonder son âme et ses interrogations.

C'est son Humaine, précisait l'Ange. Ce doit être ces créatures marines, mais c'est étrange. Il n'y a aucun océan près d'Utopia...

A peine eut-il déclaré cela que la cloche d'alerte retentit. Sans s'en rendre compte, le temps s'était écoulé inlassablement, implacablement. Faisant en sorte d'ignorer les tragédies qui se préparaient en ces terres, des secondes qui continuèrent de s'égrener, sans discontinuer. Jusqu'à ce que des Démons ne surgissent face aux portes de la Citadelle Blanche. Armés et prêt à en découdre, un portail était apparut au loin d'où surgissaient ces déments. Il y eut quelques cris et les personnes autour de lui se mirent à courir dans tout les sens, tandis que lui restait là, penaud. Comprenant que si des Anges étaient affolés, c'était car des Humains étaient sans doute attaqués, comme celle que protégeait l'Ange qui l'avait heurté. Cela ne voulait dire qu'une seule et unique chose ; c'était la guerre, à nouveau. Tout ce qui avait eut lieu au cours de l'année n'était pas encore parvenu à arrêter les massacres ? Personne n'avait-il rien appris ? Est-ce qu'à nouveau, les races allaient se déchirer, des semaines durant où le sang coulerait dans chacune d'entre elles, tandis que tous lutterait avec acharnement ce pour quoi il croyait ? L'Impératrice Démoniaque avait de nouveau fait un choix qu'il ne comprenait pas, ou qu'il ne souhaitait pas comprendre. Pourquoi devait-elle préférer prendre les armes alors que les terres du Yin et du Yang étaient souillées par un mal profond ? Pourquoi devait-elle choisir de s'en prendre à eux, alors qu'il était un peuple noble et pacifique ? Est-ce que quelqu'un parmi ses ennemis comprenait l'enjeu d'une telle explosion de violence ou ce n'était tous que des imbéciles ?

Ils ont encore choisit de nous envahir ?
Oui, encore. Comme d'habitude, ces engeances du mal s'en prennent à nous ! Nous ne devons montrer aucune clémence ! Toi, si tu sais te battre, suis-moi !

Neah consentit à le suivre, tandis que l'autre dégainait son arme. Même si lui ne savait pas se battre plus que ça, sa main saisit son fauchard ; si c'était le dernier chemin qu'il devrait emprunter, alors il serait de la partie. Pour l'honneur des siens et la sauvegarde de leur belle cité. Ils prirent la direction des combats - bien qu'il ait du mal à tenir la cadence - et finit par perdre l'homme dans la masse grouillante. Les combattants de la Citadelle Blanche eurent quelques instants pour se rendre compte de ce qu'il se passait, avant d'essayer une nouvelle stratégie. Observant ses adversaires démoniaques, ainsi que tous ceux qui s'étaient retrouvés impliqués dans cette rixe, il vit un Démon s'effondrer, transpercé de part et d'autres par trois lames différentes, mais aussi des Anges en protéger d'autres au péril de leur vie. Neah, dont le coeur était agité, parvint à se rendre aux côtés de ses frères. Il remarquait que leurs ennemis s'étaient rassemblés en une seule armée, plus nombreuses qu'eux. Ce soir, il le savait, le ciel serait à nouveau rougeoyant, victime lui aussi des discordes en expansion. Pourtant, c'est qu'il ne semblait pas surpris de découvrir cette nouvelle fourberie. Pour une nouvelle fois, les tristes couleurs des Enfers tentaient de se répandre sur leurs terres, tâchant à nouveau ce monde de la douleur de tous. Par les Aetheri, il ne permettrait pas que cela soit, hors de question !

Dans un premier temps, Neah restait en retrait pour analyser la scène tandis que les soldats possédaient toujours leurs boucliers, les laissant insensibles à toutes les attaques à distance. Il restait dès lors une solution pour toucher les Démons ; se battre au corps à corps. L'Ange restait bien campé sur ses jambes en se battant de la manière la plus sûre, en esquivant et distrayant l'ennemi qu'un Ange plus puissant que lui vint achever. Les deux camps tinrent une bonne heure, l'un à encaisser les assauts et l'autre à les donner. Ils enchaînaient les attaques en jonglant entre plusieurs vagues de combattants. Distrait par une petite créature marine qui tentait de lui grignoter le pied, le jeune homme lui fracassa son crâne visqueux d'où sortit un sang violet. C'est alors qu'il vit une Démone foncer en sa direction pour lancer une lame qui aurait dû l'atteindre entre les deux yeux, si un autre Ange ne l'avait pas poussé sur le côté pour se la prendre dans le bras, tandis qu'il lui lançait un sort si puissant qu'il fit trembler le sol. Neah frémit en observant la beauté infernale s'effondrer dans un soubresaut douloureux. Se redressant en remerciant son sauveur qui retournait au combat, tandis qu'il vit un Démon hurler de rage sur les restes de son amie. Ce fut lui qu'on prit pour cible pour la venger.

Son fauchard fendait les airs devant lui, alors que le Démon tentait de l'atteindre, il réussit à le repousser, mais son adversaire était bien trop rapide. Reculant et faisant un faux pas qui faillit lui coûter la vie, son corps bascula vers l'arrière et, alors que l'arme de son adversaire lui créait une estafilade ensanglantée sur le bras, tout en tombant avec lui, Neah eut le reflexe de se saisir de sa dague, se trouvant à sa cuisse et de la planter dans la seule ouverture possible ; le cou dénudé de la créature au-dessus de lui. Sa dague s'abattit plus vite que ce à quoi il s'attendait et le sang apparut, coulant sur sa gorge. Les yeux du Démon s'ouvrirent de stupeur et le garçon vit presque sa vie défiler dans son regard. Son ennemi savait que ceci était ces derniers instants et il connaissait le visage de son bourreau, lui crachant une gerbe de sang au visage. Méprisant, même face aux abîmes de la mort. Puis, Neah retira sa dague d'un coup sec, laissant le sang jaillir de la jugulaire tranchée. Cet acte le laissait pantelant, tandis que le sang s'écoulait sur le lui. Choqué, il resta allongé là durant quelques minutes, comme mort. Non, il ne pouvait pas rester là à attendre la mort ! Enlevant rapidement le corps immobile au-dessus de lui pour éviter qu'il ne l'écrase, Neah eut le regard dans le vide en observant les yeux terne de son adversaire.

Le temps ralentissait autour de lui, l'Ange avait du mal à se remettre de cette boucherie. Il ne restait plus que son regard horrifié sur l'acte qu'il venait de faire, sa dague encore planté en lieu dépourvu de métal protecteur. Neah était à genoux à côté du corps sans vie. Même s'il savait que c'était la seule chose à faire, il avait du mal à admettre que son bras eut donné la mort. Pourtant, il se devait de remercier le ciel de lui avoir montré ce mince espace de peau qui venait de le sauver et qui, par le même fait, venait de réduire à néant les espoirs du Démon de se couvrir d'une gloire macabre.

...Je... !

Des larmes roulèrent sur ses joues, pouvait-il vraiment sortir de cet enfer ? Il avait les mains tâchées de sang, son âme était entachée elle aussi. Encore une fois, il venait de prendre la vie d'un autre être vivant. Une vie pour sauver la sienne, est-ce que cela valait la peine ? Est-ce que cette bataille ridicule servirait à quelque chose ? Est-ce qu'elle servirait à ramener la sérénité dans ce monde devenu fou ? Un Ange vint le saisir par le bras pour l'emmener loin des combats, le confiant à une troupe de soldats qui se repliaient avec des personnes non-combattantes. Il ne le reconnu pas de suite, tant il semblait être une autre personne ; c'était celui qui l'avait entraîné dans cette bataille. Neah se rendit compte que les vêtements de ce dernier étaient eux aussi couverts de sang, ce n'était peut-être pas le sien, mais il avait l'impression d'avoir perdu quelque chose, lui aussi. Cela se lisait dans son regard, à son expression enchanté de voir périr des Démons. Avait-il perdu son âme immaculée ? Non, cela ne pouvait être ça. Sinon, il serait Déchu, n'est-ce pas ? Il le regardait, satisfait de voir ce qu'il avait accompli.

Bien joué, mon ami ! Il faut se débarrasser de ces saletés sans distinction, avant qu'ils ne le fassent avec nous ! Mes frères, il reste des combattants ennemis ! Allons-y !

Après un cri de guerre qui incitait les autres à faire de même, après que son arme eut tournoyé dans les airs, d'autres Anges se précipitèrent sur les Démons pour en découdre. Neah fut entraîné par un soldat blessé pour aller se réfugier derrière des barrières de protection. Il eut un sourire blasé. Si même eux devenaient fous, y avait-il une chance que le monde redevienne droit ?

2 022 mots

Gains = 2 Points de Magie + 2 Points de Force pour Neah. Merci nastae


[LDC ANGES] - La contre attaque Chriss10
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Lun 03 Aoû 2015, 19:18


[LDC ANGES] - La contre attaque Lqm1

[ La nostalgie est un poison ]

L'air soufflait par l'embrasure de la fenêtre, sifflait aux oreilles du petit ange qui n'en avait que faire de ses pleurs, ou de ses rires. Porteur de bonnes comme de désastreuses nouvelles, d'un air de défaite, comme du parfum floral d'une victoire triomphante, il pouvait transmettre tout genre de sentiments. Nostalgie survenait en premier, puis une certaine tristesse, si ce ne fut une douceur que les paysages dévorés par les courants évoquaient à ceux qui les contemplaient. Peindre, était un sentiment. Une émotion qui envahissait celui qui le pinceau pivotait dans tous les sens, et son devoir n'était autre que de l'y représenter : sur cette toile blanche, épurée de tout, de tout vice comme de vertu ; de toute couleur, comme d'une véritable blancheur ; de toute volonté qui lui fut propre, mais aussi d'une qu'on lui aurait inculqué. À ses yeux, peindre, revenait à créer un monde de ses sens, impressions. Son égoïsme donnait naissance à une dimension dont lui seul tirait les ficelles, et qu'il gouvernait, outrageusement, en tyran affamé de perpétrer ses méfaits, d'élargir son domaine. Dans cette petite chambre, les paysages pleuvaient, et les portraits se parsemaient sur tout mur qui fut libre de sa teinte bleutée. Sa préférée. La Citadelle l'avait accueilli, et l'ange se réjoui d'avoir fait fi des conseils avisés de cet homme. Une pause lui était nécessaire, et il l'avait assisté dans ce processus épineux, et pas libre de toute perdition ou préjudice. Qu'il partageât son fardeau révélait d'ores et déjà d'une extrême confiance comme si son avenir eut reposé sur ses larges épaules, son corps bâti dans la roche envers qui la vie avait été la plus ingrate. Écorché, victime de ses élans malicieux, il avait survécu, en vainqueur triomphant, mais humble et purgé de toute arrogance, car il y avait perdu beaucoup de son être au passage. La traversée ne s'était pas faite sans encombrements, tout l'inverse à vrai dire. Son corps en gardait les stigmates, petites cicatrices éparpillées qu'il s'efforçait jusque là de cacher, car trop défiguré à ses propres yeux. La vie ne l'avait pas épargné, il en avait fait les frais, et Nahestël l'avait longuement admiré pour sa persévérance dans l'adversité. Il leva néanmoins les yeux au ciel.

Son pinceau avait quitté, par la même occasion, le contact réconfortant de la toile ensorcelée. Non pas qu'elle le fut vraiment, mais en son sein, il perdait toute notion de ses environs, et permettait à ses pensées de se diversifier légèrement, au lieu de converger vers un seul être, telle une vraie addiction. Plusieurs semaines écoulées au sein de la Citadelle, et aucun changement à dénoter. Ses nerfs se figeaient à sa seule pensée, son corps rougissait, son sang bouillait de soif de son contact. Il croyait trouver confort dans l'havre du paradis, cependant que la souillure dont il se voyait en proie cesserait de le tourmenter. Il était au coeur de ses tourments, quoiqu'il ait voulu en faire. Depuis les premières manifestations néfastes, il avait beau le rabâcher, impossible de se quitter ce voile d'inquiétude qui le recouvrait entièrement. Le démon avait toujours été de nature imprudente, et impétueuse, de telle sorte qu'il ne fut pas étrange de sa part qu'il se lançât dans la gueule du loup, tête la première. Très peu conscient de ses faiblesses, exagérément aveuglé par son orgueil, l'ange ne pouvait que songer à une mort inévitable, que ce soit de la main des statues de pierre qui erraient à l'horizon, ou des centaines de monstres des mers qui sillonnaient les rivages. Le danger sommeillait en tout un chacun, et ils n'étaient pas à l'abris de l'extinction, car au moindre faux pas, la mort s'assurerait d'en tirer profit. Il avait peur pour sa vie, peur de le perdre. Dans un égoïsme extrême qui avait toujours été sien, il pensait à la souffrance qui l'attendait si jamais il venait à le perdre, si jamais il ne pouvait lui porter secours comme il l'aurait voulu. Se voir sombrer dans l'impuissance et les regrets suffisait à sa perte de raison, qu'il veuille tout fuir, pourvu qu'il puisse lui venir en aide. Il repeignait son visage, songeait à leurs baisers comme à leurs disputes. Il se remémorait mot par mot les promesses échangées, comme l'amertume profonde et le rejet évident auxquels leurs deux races les exposaient. En l'absence de l'autre, ils se manquaient, terriblement. À croire qu'ils avaient atteint un niveau de dépendance qui n'eut plus rien de comparable à une simple amourette. Mais en présence l'un de l'autre, à l'instant où ils devraient s'avérer on ne peut plus complets de retrouver l'autre moitié, ils se haïssaient, repoussés par l'existence de l'autre, voulant s'anéantir. Le leur n'avait rien d'envieux, ni même d'une tendresse qui leur fut positive. Tout présageait la destruction mutuelle, et pourtant.. seulement de repenser à ses yeux, ses lèvres, sa chevelure d'ébène, il se perdait. Et le cycle infini reprenait son cours. Ils était terriblement à la merci de ce sentiment, de l'un et de l'autre. Le premier à faire le premier pas aurait gagné, mais que lui fallait-il perdre ou abandonner en échange ? Équitable n'était pas le mot.

Il se retrouvait à peindre, encore une fois inconsciemment. Lorsque par de tels torrents il se laissait emporter, il n'avait plus d'emprise sur rien, et son corps primait notamment sur les désirs de l'esprit, ou de la raison. Il observa la toile avec effarement, une terreur qu'il n'essaya pas de déguiser. Dessus, un démon au milieu des cadavres, plongé dans une marre de sang, mais lui-même à terre, gisant parmi les défunts. Au dessus de lui, une ombre au sourire carnassier, aux griffes meurtrières, aux noirs desseins qui caractérisaient sa pure soif de sang. Nul besoin de logique pour assouvir de telles passions, autre que la force du poing et les pulsions animales que beaucoup détenaient. Une lame entre ses flancs, les yeux perdus, une main portée vers le peintre, vers l'interprète d'une telle scène comme le suppliant de le secourir. Il ne fallait pas être devin pour comprendre de qui il s'agissait, et à quel point cette représentation s'avérait insupportable aux yeux du petit être. La faisant valser jusqu'au fond de la pièce, dans l'espoir de briser ces prémices en mille morceaux contre les murs teints de rêves et les plus effroyables cauchemars, il se trouvait là debout, inerte. Une petite main vint effleurer son épaule. « Nao ! Je crois que quelque chose s'est produit ! Vient ! » Sans lui laisser le ton de réagir, l'homme lui prit la main de la sienne moite, de toute évidence perturbé par les événements. «  À quoi bon être aussi pressé, Leigh ? » , « Je crains que l'on ne nous attaque ! » , « Quelle est ta source ? » , « Des consignes nous ont été données ! Ne me remet pas en question ! Tu es toujours pareil.. Une fois que tu te mets à peindre, tu te coupes de tout le monde extérieur, et il est quasi impossible de te faire entendre raison » , « Quel est le danger ? » Il reconnaissait la vérité dans ses paroles, et s'efforçait à comprendre la situation, le plus calmement possible, dans l'espoir de n'y mêler la moindre parcelle de sentimentalisme. S'il avait pu, s'il n'avait eu de responsabilités envers les siens, il se serait simplement envolé à la recherche du démon, mais cela revenait à les trahir à ses yeux, et cela.. il ne pourrait se le pardonner. « Les démons nous attaquent !! La Citadelle, et les humains ! Nous sommes mobilisés, et il faut essayer de les retenir ! » , « Faut croire qu'ils ont vraiment choisi le meilleur moment pour nous prendre en tenaille.. » , « Il nous est inutile d'admirer leur bonne stratégie, surtout si nous en faisons les frais.. Vient ! C'est par là les troupes qui se chargeront de défendre la cité ! » L'homme se stoppa net. « Pourquoi te suivrais-je hors de la Citadelle ? » , « Il faut la défendre Nao ! Tu imagines ce qu'il pourrait arriver aux habitants, à nos femmes et enfants si nos lignes de défense se voyaient percées par les démons ? » , « Je m'en fais une très bonne idée oui.. Mais je ne t'accompagnerai pas jusque là. Les équipes chargées de venir en aide aux humains c'est de ce côté je suppose ? On se retrouve après que le calme soit revenu » , « Mais tu n'as pas d'humain à défendre je me trompe ?? Pourquoi tu.. » , « Aussi bien que je n'ai personne ici à qui je tiens particulièrement et que je voudrais sauver. À part toi. Mais tu es décidé à les défendre, donc je respecte ton choix. Tu devrais en faire de même » , « Dans ce cas, je.. » , « C'est une simple question de logique. Tu es plus fort que moi, et tes techniques de combat sont aiguisées. Tu les perfectionne depuis la toute petite enfance, donc tu leur seras d'un grand secours. Même s'ils n'ont pas pu les reconnaître à ce jour, c'est une chance de les mettre au profit de notre peuple. Il ne faut pas le gâcher. Je t'interdis de me suivre. Je leur serai plus utile pour ce qui est du contact avec les humains. Donc ne t'avise pas de mourir, et on sera sûrs de se retrouver et de monter les échelons ensemble » Il brandit son poing, sachant avoir cloué le bec de son compagnon, en toute amitié. Ils s'étaient rapidement rapprochés l'un de l'autre, et il n'y avait pas de doute qu'une grande camaraderie les unissait. Hochant simplement de la tête face à l'attitude têtue et inébranlable de son partenaire, l'autre n'aurait su que dire. « Bien alors. On se retrouve chez toi après les faits » C'était là que tout avait commencé, et que tout rentrerait dans l'ordre.

« Attendez ! Vous êtes l'unité qui se charge de secourir les humains ? » , « Hé petit ! T'a pris tout ton temps dis donc ! Tu vois bien que oui » , « J'aimerais vous accom.. », « Bien bien, pas le temps pour les bavardages. Nous nous devons de restreindre le mal, et de protéger la vie de nos humains. Nous serions des échecs en tant que protecteurs s'ils se voyaient en proie à nos conflits, s'ils s'avéraient victimes de nos ennemis jurés. Cela reviendrait à nous avouer vaincus, et cela, nous ne saurions le tolérer » Il parlait avec une éloquence brute, que Nao aurait voulu propager. « Tu veux venir avec nous ? Vas, prends une arme, et rejoins nous en bas au plus vite ! On n'a pas de temps à perdre. Une seconde de gaspillée ici est une seconde que les démons emploieront à faire le mal » L'ange exécuta les ordres, mais sentit au contact des deux dagues, lames en fer qu'on lui légua, le poids des vies qu'il pourrait ôter avec ces dernières, et l'obsession qu'elles devenaient aux yeux de ceux qui ne surent les employer avec modération et modestie. Elles apportaient la mort, la tristesse, et même en tant qu'ange, cela ne changeait en rien. Ils se ternissaient du sang d'autrui pour une cause noble, certes. Pour leurs vertus, certes. Mais ils demeuraient des justiciers maculés de sang dans ce cas. C'était une réalité qu'il ne pouvait échapper. Et ce n'était aucunement un hasard s'il portait secours aux humains. Le coeur de ses pensées était Kai, en permanence. S'il décidait de rejoindre les humains, c'est qu'il avait conscience que peu importe les circonstances, jamais le démon ne prendrait de plaisir à s'attaquer directement à la Citadelle, et qu'il ne pouvait donc qu'avoir rejoint l'un des groupes dont la mission était de s'en prendre plutôt à leurs protégés. Il avait très peu de chances de lui tomber dessus, mais soit. Il ne pouvait rester là les bras croisés.


« Où en sont les autres ? » Dissimulant leur présence grâce à quelques rochers, ils observaient les déplacements ennemis, les voyant arriver au loin. Arrivé à sa position, Nao scruta longuement les environs, croisant des yeux ceux de ses pairs. Il agissait en une sorte de messager, rapportant constamment la situation à son supérieur et lui faciliter par la même occasion la transmission des consignes. Il leur fallait quelqu'un de jeune et actif, capable d'élever la voix et de faire des réflexions pertinentes. Ce ne fut qu'un hasard qu'il fut choisi. « Ce n'est qu'une question.. » Il comprit que tous étaient finalement en place. « Tous prêts ! Ceux chargés de l'attaque, comme ceux à l'arrière » , « Fort bien. J'ai cru comprendre que tu n'étais pas de ceux à engager le combat ? Vas plutôt aider dans les soins. J'ai cru comprendre que quelques humains, parvenus à les fuir, s'étaient déjà réfugié en ville, et bien entendu il te faudra les défendre si le pire vient à arriver » , « Suis-je le seul ? » , « Non, quelqu'un se trouve déjà sur place. Allez, dépêche ! » Examinant une dernière fois les forces ennemies, il fut soulagé de constater que parmi eux ne figurait aucune silhouette qui put appartenir au démon. L'âme soulagée, il se précipita entre les maigres fortifications du village rural avoisinant les rivages salés. N'ayant pas encore eu d'ordre d'évacuer, ils crépitaient, tapis dans l'ombre de leurs logis, espérant que la calamité ne cesse avant qu'ils s'en voient frappés. L'arrivée des démons n'était point prévue, et nombreux étaient ceux à prêcher la mort et une destruction lente mais certaine de ces terres, telles qu'ils les connaissaient. Le jeunot les fit taire de suite. « Mais quelles bêtises radotez vous encore, vieil homme ? Allez plutôt vous abriter au fond de la pièce, en attendant que j'ai fini ici » , « Vous êtes tous comme ça les jeunes, à ne jamais entendre les conseils de vos aînés. Vous finissez toujours par le regretter » , « Oui je le sais bien » fit-il ironiquement. « Le moment venu je m'en mordrai les doigts. Mais vous savez, ce n'est pas bien de sommer la malchance comme vous le faites. Vous faites peur à tout le monde » Nahestël, ses deux ailes déployés, fit irruption dans la bâtisse, ahurissant la plupart qui craignaient de voir son opposé surgir de parmi les ténèbres. Il s'approcha d'eux, détaillant de près le travail de son cadet. « Oh vous êtes arrivé ! Enfin de quoi ne dégourdir un peu.. Pouvez-vous vous charger des patients à ma gauche ? J'en ai bientôt terminé, donc vous n'aurez pas beaucoup à faire » , « Ils avaient peur au front que le nombre de blessés ne soit trop important pour toi seul, mais je vois que ma venue était inutile » , « Non non, je vous remercie bien. Votre arrivée a rassuré la plupart, et savoir que les choses se portent bien c'est toujours un soulagement. Je pourrai souffler un peu comme ça.. Dès que vous avez fini, vous pouvez rejoindre les autres » Nao ne dit pas mot, et s'attela plutôt à la tâche qui lui avait été confiée. Comme prévu, en une dizaine de minutes c'était réglé, et l'autre put enfin reposer ses nerfs bien tendus par sa charge. « Vous avez toujours votre lame sur vous ? » , « Bien sûr » , « Alors foncez, tout en étant prudents » Mais arrivé sur place, il constata que la situation n'était guère aussi désespérée, et qu'avec les humains à l'abri, ils pouvaient pleinement se concentrer sur leurs ennemis. « On triomphera du mal ! Hyaaaah ! » Le 'dirigeant' semblait se donner à coeur joie, presque trop excessivement. L'ange garda sur lui un œil, tout au long du conflit.

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