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Kitoe
~ Démon ~ Niveau II ~

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Kitoe
Jeu 17 Aoû 2023, 11:55

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Helsinki
La discipline
Bring Me The Horizon - 1x1

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TW : Violence


Il n’était revenu que le lendemain. Helsinki avait à peine bougé depuis qu’il l’avait laissée. Dans la nuit qui les avait séparés – elle en était sûre, elle s’était réincarnée au crépuscule car elle avait entraperçu un ciel rouge avant d’avoir les yeux bandés – elle n’avait pas dormi. Elle s’était levée, avait fait le tour de sa cellule un nombre incalculable de fois, palpant les murs, les barreaux, balayant le sol. Elle avait su, à l’instant même où elle avait franchi la porte de sa geôle, qu’elle resterait coincée ici pour un bout de temps, si ce n’était pas pour toujours. Pourtant elle n’avait pas juste exploré ni commencé à faire connaissance avec son environnement : elle avait cherché une faille. Ses mains avaient caressé toute la surface de mur disponible, tout le sol à sa disposition et testé chacun des barreaux. Si ce n’étaient les irrégularités dues à la taille de la pierre, elle n’avait rien trouvé. Elle n’avait pas pu passer le plafond au crible à cause de sa hauteur et de la faible luminosité. Sa cage était inébranlable. Elle avait vite deviné qu’elle se trouvait dans un sous-sol. Elle se souvenait de la sensation des marches grossières sous ses pieds nus, ces mêmes marches qui se dressaient actuellement devant elle, de l’autre côté de sa prison. Elle se trouvait dans une grotte creusée de toute pièce pour l’accueillir.

A l’issue de son examen, Helsinki s’était assise par terre. Son supposé lit était une paillasse tellement fine qu’elle aurait pu dormir par terre sans sentir de différence. Elle était aussi l’heureuse propriétaire d’un pot de chambre. C’était tout. Elle se demandait combien de temps elle aurait à vivre pour supporter tout ça, combien de temps elle devrait faire face à ce vide, à craindre qu’il ne revînt. Ce Démon, elle souhaitait ne plus jamais le voir. Avec un peu de chance, peut-être il l’oublierait… Elle resterait croupir ici et la mort viendrait la cueillir avec douceur… Elle se laisserait volontiers porter pour abréger ses souffrances inutiles et fuir l’impuissance qui l’accablait déjà. Mais non, il avait fallu qu’il revînt.

Les bras de l’Ange enlaçaient ses genoux, ses épaules étaient remontées. De cette façon, on ne voyait pas son visage et elle ne voyait pas son geôlier. Le Démon exprima un rictus. Il lui faisait peur. Il était fort et impressionnant. Comparé à lui, elle n’était qu’une brindille. Elle s’écrasait.

-Qu’est-ce que tu fais ? Pas de réponse. Helsinki n’osait pas. Sa voix lui faisait peur car elle était grave et puissante. C’était comme si elle n’avait pas le droit à l’erreur. Un cliquetis insupportable retentit. Il avait ouvert la cellule et s’approchait d’elle à grands pas. Il l’attrapa violemment par les cheveux et la souleva. L’Ange poussa une plainte. Il aboya : tu me réponds quand je te pose une question !

Il la laissa retomber comme un pantin désarticulé et lui cracha dessus. Elle était lamentable à gire de la sorte, paralysée par la peur.

-Rien…

Ce n’était qu’un mot, court qui plus est, mais elle avait eu du mal à le prononcer. Ses sanglots mêlés à l’angoisse rendaient sa respiration chaotique. Elle s’étouffait toute seule. L’Ange protégea son visage. Elle s’attendait à ce qu’il la frappât et elle avait raison : « Rien » était une mauvaise réponse. Il la prit par le cou. Sa grande main l’entourait largement et en un rien de temps, il aurait pu le lui briser s’il l’avait voulu. Il se contenta d’observer son esclave avec haine et dégoût.

-Tu me fais gerber.

Il lui asséna un coup dans le ventre. Helsinki crut qu’elle allait rendre. Vomir du vide. Elle avait oublié que depuis son réveil, elle était aussi affamée qu’assoiffée. Son abdomen se contracta mais il la contraignit pour qu’elle ne pût pas se plier en deux. Le Démon lui asséna un nouveau coup de poing dans les côtes, puis la lâcha. Moment de soulagement, tout juste de temps de reprendre une inspiration ou deux. Le troisième coup fut porté à la tête. Elle heurta violemment le sol. Aussitôt le monde devînt vague, tordu, sourd, flou. Tout allait trop vite. Helsinki voulut lutter pour ne pas sombrer. Elle avait juste mal. Il la frappait fort. Tout son corps y passait, sous la violence de ses pieds et de ses mains. Elle continuait de pleurer mais ne contrôlait plus rien. Elle ne comprenait plus rien. On ne pouvait la considérer lucide que par une seule remarque qu’elle se fit à ce moment-là : étonnant qu’aucun de ses os ne se fut encore brisé. Elle était une poupée de chiffon.

767 mots



Bijin
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Kitoe
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Kitoe
Mer 23 Aoû 2023, 21:21

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Helsinki
Le Baptême
Lana Lubany - POINT OF NO RETURN

TW : Viol(ence)


Cela faisait de longues minutes qu’il était dans sa cellule. Il lui avait apporté son repas : un amas d’aliments non identifiés dans une écuelle en bois. Probablement des restes. Helsinki se trouvait à l’exact opposé de lui. Elle était recroquevillée, les jambes repliées contre son buste. Elle respirait fort et enfonçait ses ongles dans la chair de ses jambes nues et couvertes d’hématomes. La carrure de l’homme la terrifiait toujours et elle ne voulait pas qu’il la frappât. Pire, qu’il la coupât. Il lui faisait peur avec cette arme. Le Démon était assis, le dos collé contre le mur froid et humide du sous-sol. Il faisait tourner un couteau entre ses doigts, plutôt fier de l’avoir aussi parfaitement aiguisé. La pierre qu’il avait utilisée gisait à côté de lui. Quand il avait terminé de frotter sa lame contre celle-ci, avec autant de lenteur que de force, il l’avait testée sur son propre pouce qui s’était mis à saigner abondamment. Helsinki savait que la prochaine chose sur laquelle il l’essayerait serait son corps. En très peu de temps, la détenue avait appris à cerner l’objectif de cet homme dont elle ignorait toujours le nom. C’était très simple : il voulait la soumettre. Il avait à cœur de la visiter tous les jours. Il lui apportait de l’eau et de la nourriture plus ou moins régulièrement et en profitait parfois pour lui parler. De temps en temps, il passait une main dans ses cheveux blonds, caressait le petit être apeuré qu’il avait adopté. D’autres fois, il laissait sa colère s’exprimer et la battait. Tout était une question d’humeur. Quoi qu’il en fût, l’Ange savait qu’il arriverait à ses fins : il parviendrait à la briser, à moins que le temps n’en décidât autrement et qu’on la sortît d’ici bientôt. Les jours étaient comptés. Mais privée du soleil, Helsinki ne se projetait dans rien de tel. Que ferait-il une fois qu’il aurait réussi à faire d’elle sa poupée ? Lui permettrait-il de sortir de ce trou ? Prendrait-il ce risque ? Le Démon poussa un soupir à peine perceptible avant d’enfin briser cet interminable silence.

-Tu as un nom de famille ? Tu ne m’as pas dit, ça.

Elle cessa de torturer ses mollets le temps de la réflexion puis secoua la tête. Non, elle ne lui avait pas dit, parce qu’elle ne savait pas.

-Hm… Je ne t’ai jamais donné mon nom non-plus, hein ?

Il n’avait pas de nom à ses yeux. Il n’avait pas vraiment à en avoir, d’ailleurs. Ça ne lui apporterait rien. Pour elle, il n’était qu’une bête, un monstre pestilentiel, une horreur de la nature. Il n’y avait pas besoin de mettre un nom là-dessus.

-Ça te dit d’avoir un nom de famille ? Je crois que je t’en ai trouvé un : Asborn. Helsinki Asborn. Ça sonne bien. Qu’est-ce que t’en dit ?

Qu’est-ce que son avis pouvait bien apporter ? Elle n’en voulait pas de ce nom, mais ce n’était pas comme s’il allait lui laisser le choix. Le Vil lui sourit et s’approcha. Helsinki eut un mouvement de recul, mais elle ne pouvait pas aller plus loin que le mur.

-Non, non ! Non !

Il ne l’avait même pas touchée qu’elle pleurait déjà. Il allait lui faire mal. Quoi qu’il comptât faire, elle savait qu’elle finirait par terre à prier tous les Dieux de la laisser mourir.

-Chut, c’est rien, viens ici. Il la prit fermement par le bras, la leva de force. Retourne-toi.

Il la plaqua contre le mur. Helsinki frissonna au contact de son ignoble corps contre son dos. Il déchira la manche gauche de la chemise qui lui servait d’unique vêtement.

-Alors, Asborn… Comme ça, tu ne l’oublieras pas. Et on saura à qui tu appartiens. Pratique, non ? Par contre, ça risque de faire un peu mal. Tu peux mordre ta main pour faire passer. Tiens-toi tranquille et ça ira vite. Je ne voudrais pas faire de ratures. Enfin, ça c’est toi qui vois, mais ça sera pour ta pomme.

Il brandit son couteau et s’empara d’une petite fiole d’encre qui pendait à sa ceinture de l’autre main. Helsinki couina. Les larmes reprirent de plus belle. Il avait tout prévu. Ce tatouage illustrait parfaitement chaque mise en scène qu’il préparait avant de descendre ici. Chacune de ses visites était sous son contrôle absolu. Et elle, elle n’était jamais capable de prévoir ses coups.

Helsinki poussa un cri strident. La lame venait d’entrer dans sa chair. Le sang coula le long de son dos. Le liquide noir et épais dans lequel il avait préalablement trempé le couteau la brûlait. Il l’entaillait profondément et imbibait consciencieusement la plaie pour s’assurer d’obtenir un résultat non pas propre, mais visible. Le feu avait pris tous les muscles de son épaule. La sueur perlait sur son front. Elle se sentait fiévreuse.

-Et voilà ! Asborn. Helsinki Asborn. Ça met un peu de couleur sur ton corps tout pâle, ne penses-tu pas ? Ne t’inquiète pas ma belle, quand ce sera cicatrisé, tous tes petits copains te jalouseront ! Si tant est que tu ne les revoies un jour… Il chuchotait à son oreille et elle continuait de crier. Elle le haïssait. Elle haïssait le sourire qu’elle percevait jusque dans son souffle. Allez, arrête tes caprices et penche-toi.

Contrainte par la main dans son dos, elle obtempéra. Et il la viola.

897 mots



Bijin
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