Ça ne te dérange pas si je sors avec Kiara ?

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Mignonne et gentille… Adriæn sourit lorsqu’il se dirigea vers son prochain rendez-vous. Mignonne, gentille et sa propriété à lui. Néanmoins, il voulait bien aider Zeryel à la rencontrer une nouvelle fois. S’ils se rapprochaient grâce à lui, il obtiendrait peut-être une véritable emprise sur la blanche. Un instant, il imagina son corps nu et la vision lui plut. Il dut néanmoins la laisser de côté lorsqu’il se retrouva devant son prochain rendez-vous. Il fit un dernier pas, avant de s’immobiliser. Sa jumelle. Il lui sourit lorsqu’elle le questionna. « Pourquoi pas ? » lui demanda-t-il, tout en constatant délicieusement qu’elle avait les mains entravées. Ça lui arracha un petit rire hautain. Il n’avait pas l’intention de faire semblant avec elle. Les autres devaient le croire du côté du bien mais Lana était particulière. Elle faisait partie de lui. « J’ai entendu Johannês te crier après, tout à l’heure… » fit-il, un air détaché sur le visage, tout en se glissant vers elle. Tant mieux. Il posa ses fesses contre la table et la regarda encore, avant de sortir le dernier coffret à bijoux de sa poche intérieure. « J’imagine que tu aimes les cadeaux. » Et qu’elle n’aurait pas le choix d’accepter le sien. Il posa la boîte sur la table et en ôta le couvercle. Le collier qui se trouvait dedans était fait de perles rosées et nacrées. « C’est dommage que je tombe sur toi pour mon dernier rendez-vous. J’aurais préféré l’offrir à quelqu’un avec qui j’aurais pu potentiellement sortir. » Il disait ça sans le penser. Il la considérait comme répondant parfaitement aux critères d’une copine potentielle. Pire, elle était parfaite pour lui, malgré sa tendance à se considérer comme supérieure. Elle faisait partie de lui. Leur union lui paraissait donc inévitable. « Ne bouge pas… » Il lui sourit, ouvrit le fermoir et avança ses mains pour lui attacher le bijou autour du cou. Une fois que ce fut fait, il laissa le bout de ses doigts redescendre le long des perles, contre sa peau. « Il te va bien je trouve. » Ce ne serait pas la seule chose qui lui irait bien. Être sa chienne lui irait bien aussi. Si elle continuait à le prendre de haut, il ferait en sorte qu’elle mangeât dans une gamelle à l’avenir. Il la voulait à côté de lui, pas sous lui ou contre lui. Pas au sens figuré, en tout cas. Doucement, il remonta ses doigts le long de sa gorge. Il avança ses lèvres et lui offrit un petit baiser. Il sourit contre sa bouche et se recula. « Je voulais savoir... Ça ne te dérange pas j’espère si je sors avec Kiara ? » lui demanda-t-il.  

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Ça ne te dérange pas si je sors avec Kiara ?

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Adriæn croisa les bras sur son torse. Il aurait pu cligner des yeux ou hausser les sourcils mais rien de particulier ne vint troubler son visage à la réplique de sa sœur. Bien sûr que Kiara sortirait avec lui. Pour lui, ce n’était qu’une question de formalité. Il devrait la côtoyer un peu plus souvent et la faire glisser doucement vers lui. Son bas-ventre réagissait toujours lorsqu’il était en présence de la blanche et il pariait que c’était exactement la même chose de son côté. Il n’aimait pas la meilleure amie de sa sœur mais il voulait la lui arracher. Il voulait rendre Lana folle. Il voulait qu’elle l’imaginât toucher son joyau, le pénétrer et le faire jouir. Il voulait dépouiller sa jumelle de tous ses atours – Kiara en était un – pour la mettre à nue et la forcer à s’unir à lui. Il finit néanmoins par rire lorsqu’elle parla de Johannês. Il planta aussi son regard dans le sien. « Je n’ai pas l’intention de rester un étranger à tes yeux. » avoua-t-il. « Néanmoins… » Il se pencha de nouveau.  « … tu ne sais pas jouer correctement. Tout Basphel sait à quel point tu es une peste, imbue d’elle-même. Trainer avec Susannah ne t’aidera pas à passer pour la gentille de l’histoire. » Il aimait bien qu’elle fût une peste. Ça l’excitait de voir sa sœur tenter d’imposer ses règles. Pourtant, il trouvait que c’était jouer à un jeu dangereux que de paraître trop mauvais sans que la puissance ne suivît. Elle risquait de se prendre de sacrées fessées et, d’un côté, il espérait presque être celui qui les lui mettrait. « Vous, les femmes Sirènes, vous ne savez pas être discrètes. On vous a trop habituées à vous croire exceptionnelles sous l’océan et, vois-tu, c’est la raison pour laquelle tu n’as aucune chance avec Johannês. Il te déteste et ce n’est pas le pauvre désir qu’il ressent pour toi qui le fera te préférer à moi. Une fois qu’il t’aura baisée, il ira voir ailleurs… peut-être même qu’il ira voir ta grande copine aux cheveux bleus. » Il mordit sa lèvre inférieure une seconde. « Alors que moi, évidement, si je demande à Kiara de sortir avec moi, c’est parce qu’elle m’intéresse vraiment. » Non mais c’est ce que tout le monde croirait. Il sourit, tout en s’apprêtant à rajouter quelque chose. Pourtant, il fut interrompu par un organisateur. Il écouta ce dernier, qui annonçait déjà la fin, sans quitter Lana des yeux. Il finit par se baisser pour lui chuchoter quelques mots à l’oreille. « D’ailleurs, si jamais tu finis par avoir Johannês sans me donner ta bénédiction quant au partage nos affaires, je devrai sévir. Si tu refuses d’œuvrer avec moi alors tu seras à moi, de gré ou de force, même si je dois te violer et t’arracher les deux bras pour ça. » Il s’écarta, l’expression de son visage parfaitement joyeuse. Il sourit à l’organisateur. « Je crois que ni Lana ni moi-même n’avons très envie de former un couple mais je vous remercie pour cet instant passé en compagnie de ma sœur. On a longtemps été séparés alors on a beaucoup de temps à rattraper, hein sœurette ? »

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