Min Shào
~ Orine ~ Niveau II ~
◈ Parchemins usagés : 291
◈ YinYanisé(e) le : 25/03/2022
◈ Âme(s) Soeur(s) : Elle m'attend quelque part.
 | | Dim 05 Mar 2023, 13:13 | |
|  La senteur des souvenirs
Flashback avec Bellone.
 Wao s'installe sur la table de l'atelier de parfums et se tourne vers la binôme qui lui a été assignée. Comme lui, une force tranquille émane de l'Orine. Leurs chevelures sont similaires. Le brun esquisse un sourire sincère, naturellement à l'aise en sa présence. « Il m'apparaît que nous allons réaliser un parfum ensemble, Bellone. Vous m'en voyez ravi... », commence-t-il. Le brun secoue la tête. « Enfin... tu. Je me suis bien trop habitué à vouvoyer tout le monde ici », blague-t-il. Le groupe d'Orines s'est installé dans un atelier au terme d'une visite de parfumerie à Drosera. Cette sortie a été organisée par les ambassades du peuple sur les différents plateaux. C'est la première fois que Wao voit autant de ses consœurs réunies dans la même pièce depuis qu'il a quitté Maëlith. Son esprit est en ébullition. De la distillation aux caractéristiques des odeurs, ils ont tout appris sur le métier de parfumeur. Le brun a passé son temps à griffonner des croquis des différents outils utilisés dans son carnet, afin de les utiliser plus tard pour son Art à lui, la peinture. Mais avant, il va découvrir l'Art des Alfars. Les participants vont pouvoir créer une petite fiole de leur parfum personnel : c'est ce moment qu'il a attendu avec impatience. Le Hanatsu se tourne vers Bellone alors que les organisateurs installent le matériel sur les tables des participantes. D'ordinaire, il n'est pas bavard. Mais l'expérience l'a tellement ravi qu'il ne peut s'empêcher de partager son enthousiasme. « Qu'as-tu pensé de la visite ? J'ai été particulièrement fasciné par les fleurs muettes. » Ce terme désignait les rares fleurs qui se refusaient à prodiguer leurs odeurs par le processus de distillation. Il avait fallu des siècles aux Alfars pour percer le secret de l'artefact qui pourrait capturer leur odeur. Avant cela, seuls les meilleurs Alfars parvenaient à entendre leurs murmures et à les partager au monde dans de petites fioles. « Ce serait intéressant qu'on en utilise une dans notre parfum, qu'en pense-tu ? » Son regard s'est illuminé à cette idée. Le temps que Bellone lui réponde, la responsable du groupe s'avance sur une estrade et se plante devant un tableau rempli de formules chimiques obscures. « Bien, nous sommes prêts à commencer la première étape », hèle-t-elle. « Pour commencer, vous allez vous mettre d'accord sur l'idée olfactive de votre parfum. Elle peut faire référence à n'importe quoi : une saison, un souvenir d'enfance, un lieu symbolique, un Aether. Une fois vos idées trouvées, nous passerons dans vos groupes pour vous donner la palette d'odeurs qui y correspondra. » Des murmures d'excitation surgit du groupe. « Deux feuilles se trouvent devant vous. Inscrivez-y vos idées par ordre de préférence et trouvez un point commun, si cela peut vous aider. C'est parti ! » Wao baisse le regard sur la feuille. Il empoigne son stylo et entreprend de dessiner un croquis pour représenter son univers olfactif. D'innombrables idées se bousculent dans sa tête ; il laisse sa main faire le tri. Mots: 530 |
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Sól
~ Réprouvé ~ Niveau II ~
◈ Parchemins usagés : 2030
◈ YinYanisé(e) le : 07/07/2016
 | | Jeu 14 Sep 2023, 17:23 | |
|  La senteur des souvenirs
Wao & Bellone
 Bellone rit à la plaisanterie de son acolyte. « Oui, les mœurs d'ici sont plus austères que chez nous. » Ca lui avait fait cette sensation également, lorsqu'elle était arrivée. Elle avait eu l'impression que le langage faisait tout pour mettre une barrière entre elle et les autres. Et ce n'était pas seulement parce qu'elle ne maîtrisait pas parfaitement le Llanderi. L'entraide et le partage n'étaient pas des notions spontanées, dans l'enceinte des Plateaux. Les services s'échangeaient et ne s'offraient jamais de bonté d'âme. Tout était une monnaie d'échange et, avec ce mode de fonctionnement, la prudence et la suspicion s'installaient sournoisement. « Mais nul besoin de nous tracasser avec des manières entre nous. » assura-t-elle. Ca lui donnait une bouchée d'air frais, de ne pas avoir l'impression d'être en constante compétition. De pouvoir se détendre et d'apprécier la compagnie de l'un de ses pairs.
« La visite était fascinante. » approuva la brune. « Je n'avais pas conscience de toutes les étapes nécessaire à l'élaboration d'un parfum... Ni toute la complexité des Nez, et leur rôle dans la confection du produit final... Ils doivent avoir des sens redoutables, pour parvenir à marier à la perfection toutes ces nuances olfactives. » Le témoignage de l'une des leurs, qui s'était investie dans l'entreprise de son Aisuru, avait été des plus intéressantes. « Evidement, je savais que c'était beaucoup de travail mais... C'est une chose de l'imaginer, et une autre de vraiment en prendre conscience, et de comprendre pourquoi. » C'était un Art de la trempe de Kēxué. Sa discipline était à la fois complexe et subjugante, mêlant l'alchimie à la poésie des sens. « Oui si tu veux, on peut partir sur un travail autour d'elles ! » approuva Bellone sur l'idée de son partenaire.
Bellone écouta les instructions de leur encadrante puis s'empara d'un papier. Elle commença à tracer une bulle centrale, où elle inscrivit FLEURS MUETTES. Elle prit ensuite soin d'écrire tout ce que cette fragrance lui avait évoqué - des souvenirs, des émotions, des mélodies. La brune était arrivée à Drosera depuis suffisamment longtemps pour avoir vu des merveilles et elle savait que certains parfums mélangeaient les sens - qu'en sentant l'intérieur d'une fiole, on pouvait entendre le chant d'un oiseau ou voir une couleur et toutes ses déclinaisons. C'était l'étrange pouvoir de leurs créateurs. Elle n'avait pas ce niveau et il lui faudrait encore longtemps, pour espérer l'atteindre, mais elle s'en inspirait, pour se donner une idée. Partant de cette bulle centrale, elle tira d'autres cercles : l'un exprimait ce qu'elle ressentait ou attendait en portant du parfum ; un autre contenait les senteurs qui lui plaisaient et celles qu'elle n'appréciait que peu ; le voisin retenait les exigences qu'elle avait pour ce travail. Enfin, elle traça trois encadrés qu'elle titra note de tête, note de cœur et note de fond.
Tout en s'adonnant minutieusement à son travail, la musicienne s'était tournée vers son camarade. « Alors Wao, parle-moi un peu de toi. » fit la Sœrei d'une voix douce. « D'où viens tu ? J'ai cru comprendre que tu avais fait le voyage depuis Maëlith mais que tu n'y avais pas grandi ? » interrogea-t-elle. Elle laissa le garçon s'exprimer avant d'enchainer. « Pour quelle raison es-tu venu ici ? Est-ce par amour de l'Art ou cherches-tu la personne qui t'es destinée ? »
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