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Les Charitables Fesses de Neah

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— Vos vêtements sont assez chauds, Prophétesse ?

Comment ne pas être surprit de voir une Humaine dans un milieu enneigé dans une tenue, certes, adéquate au rôle demandé, mais qui comportait moins de couches qu'escompté ? Mancinia en était toujours assez étonnée ; si elle n'aimait pas les températures basses, son corps semblait en mesure de tolérer certains seuils descendant plus bas comme si elle demeurait stable. Comme si son sang se voulait bouillonnant, à l'image des siens.

— Oui, ils sont confortables. Et vous ?
— Je suis plus couvert que vous et la morsure du froid ne manque pas de me pétrifier.
— ... C'était une sorte de remarque humoristique ?
— Elle n'est pas élaborée, je le regrette.
— Ne soyez pas pas aussi tendu, Cyno. C'est un moment de fête !

Ces célébrations hivernales se déroulaient souvent sur Boraür, mais la situation avait changée et sa présence était requise ici-même ; la Famille et la Bienveillance auraient une part importante de ce côté du Fessetival. Mancinia était ainsi venue assumer son rôle de Prophétesse, comme tous les ans, accompagnée de ses enfants, qui se retrouvaient avec Monika et d'autres accompagnants ... Cyno Hapouseneb'El'Henout était l'un d'eux.

— Les récents événements autour de vous poussent à la prudence, Prophétesse.

À cette remarque, son sourire sur le visage n'avait plus rien à voir avec l'habituel ; Mancinia était venue seule et Neah ne viendrait pas. Cette idée lui était clairement désagréable. Ce n'était pas parce que la célébration était d'origine Déchue, mais parce qu'il n'était nullement remis des plaies subies à cause du Chat-Dessin, de plus, son travail quant à son départ imminent avait pris des allures dantesques devant tout les projets ayant atteint son bureau. S'il n'avait pas été rassuré de savoir où se tiendrait le Fessetival, son Ange l'avait laissé s'en aller. Moins les Gardiens Azurés se voyaient, mieux était-ce. Cyno en était réduit à constater que sous son air aimable, son interlocutrice avait une douleur insondable qui se muait en rage dévastatrice. Qui ne le serait pas ? Un individu avait volontairement nuit à sa réputation et avait mis à mal sa relation avec le Prophète Katzuta. Pour le Prêtre, cela était inconcevable et méritait la Mort, d'autant plus vu le Lien unissant ces représentants divins. Arracher le Qirān d'une Promise ... Qu'Isahora maudisse ces Impudents ! Fort heureusement, cette situation délicate ne quittait pas le territoire des Humains, les Anges n'y croyaient pas vraiment ... et les Magiciens ne prenaient pas attention à ce détail, malgré les rumeurs d'une séparation. Le Prêtre se retournait ensuite vers les deux membres de la Garde Déchue qui les avaient accompagné pour un tour de repérage, désormais terminé.

— Nous avons pu paraître assez extrême quant à la sécurité de la Prophétesse ...
— Ne vous inquiétez pas, nous serons intransigeant sur ce point.

Quelle idée d'aller réaliser un événement pareil entouré de territoires purement maléfiques et dangereux pour la majorité des habitants. Mancinia était tout aussi amère, mais elle avait des obligations et se savait entourée d'alliés compétents ; avoir ses enfants à l'oeil était sa priorité.

— Je vous recommande vivement d'éloigner tout Démon de mon entourage immédiat.

Les Déchus déglutirent. Ce n'était pas un secret que son inimité à leur encontre avait atteint le seuil critique.

— Je sais me contenir et ne ternirait pas le Fessetival, mais si l'un d'entre eux vient dans un périmètre inadéquat, je risque de sortir de mon rôle amical.

C'était terminé. Tous les égards de respectabilité qu'elle pouvait avoir à leur encontre en société s'étaient envolés dès l'instant où ils avaient tenté de piéger Neah.

— Je vous assommerais personnellement, Prophétesse.
— Faites donc cela.

Cyno n'était pas d'accord avec cette idée, mais il croyait voir l'humour sous tout le sérieux inhérent à leurs fonctions respectives.

— Je vous laisse, déclarait Mancinia. Je vais voir mes partenaires concernant les animations, ils doivent être prêts.
— Je vais m'assurer que les Élus d'Hel'dra soient surveillés, déclarait Cyno, une main sur le coeur.
— Merci, conclut-elle avec un sourire. Je vous retrouverais plus tard. Gardes, merci de votre travail et passer un agréable Fessetival.

D'un dernier hochement de tête, chacun reprit son chemin, alors qu'elle retournait vers l'endroit où elle s'était changée et où ses partenaires devaient, sans doute, passer également. Ce serait bien qu'ils s'organisent pour amuser les enfants et puissent prendre des pauses si besoin est. Un résumé lui avait été envoyé avec leurs noms et cela ne l'avait pas étonnée d'y voir Astriid ; sans doute l'un de ses rares sourires sincères de ces dernières semaines, ni Madame Ward. Elle ne connaissait pas Rosée, par contre, ce serait l'occasion. Dans son rôle de Mère Noël, l'Humaine serait seule, mais deux hommes semblaient se partager le rôle masculin. S'ils ne tenaient pas la distance, ils pourraient se relayer. En y pensant de cette manière, elle y vit une plaisanterie déguisée de l'Ambassadeur Pendragon. Elle sourit, amusée. Normalement, il n'y aurait pas d'accrocs, elle devait seulement s'assurer qu'Andrea ne soit pas mal à l'aise dans son rôle de mannequin au cours de l'événement et lui avait aussi dit de venir la voir s'il souhaitait s'interrompre. Elle ouvrit la porte, tandis que quelques papillons azurés entraient en sa compagnie.

Post I - 860 mots | Moi, court, vous êtes drôle, demoiselle Adamette Mancinia est présente en Mère Noël, elle a réalisé un repérage des lieux, avant de retourner voir si ses partenaires d'ambiance sont arrivés.

Le Fessetival de la Charité

| Musique |

Rosée du Matin s’était faite coquette, récoltant des branches d’if pour les nouer autour de sa longue tresse enflammée. Des branchages verdâtres aux fruits rouges décorait ainsi sa coiffure, rappelant, elle espérait, un sapin entourer de guirlande. Cela faisait longtemps qu’elle n’avait plus participé à une festivité. Il y aurait du monde et elle avait un rôle. Il lui fallait être apprêtée pour l’occasion, au du moins correctement coiffé. Un costume l’attendait là-bas, ainsi, elle opta pour des vêtements simples qui accueillerait facilement son habil de Piäh. La Fae craignait un peu de ne pas être à la hauteur, mais sa joyeuseté habituelle l’emportait. Elle espérait que sa maladresse ne l’accompagnerait pas. Tandis qu’elle terminait de décorer sa longue chevelure rousse, elle récolta un regard réprobateur de l’araignée peluche qui depuis quelques temps ne cessait de lui adresser la parole. En cause, une barrette magique qui lui donnait la possibilité de se transformer.

« Ne me dit pas que tu comptes t’y rendre ? Lui demande finalement l’araignée
— On va tellement bien s’amuser et puis, ça fait longtemps que je n’ai plus eu l’occasion de discuter avec des gens.
— Et ta transformation, tu as encore plein de chose à apprendre !
— Les leçons peuvent attendre
— Et si un monstre débarque à la fête ? Tu ne maîtrise pas ta transformation !
— Oh, mais les monstres aussi aiment les fêtes, ils ne font pas de trêves ?
— Les monstres aiment… l’araignée secoua la tête en répétant la phrase de Rosée, surprise par tant de naïveté. T’es née au pays doudous arc-en-ciel, toi, c’est pas possible !
— Allez, fait pas ta tête de peluche décousue ! lança finalement la petite fée en attrapant une patte de son amie pour l’emmener vers le lieu du fessetival.
— J’suis pas une peluche !! » se plaignit l’araignée qui n’eut d’autre choix que de se laisser transporter, à défaut d’avoir un corps plus enclin à se mouvoir.

Trépignant d’impatience, Rosée se para de son costume dans une ambiance rassurante. Elle ne serait pas la seule Piäh et la personne qui partageait son rôle avait une aura apaisante et réconfortante. Comme un bol de chocolat chaud. Rosée se sentait bien dans sa tunique lutine avec pompom et clochettes. Cela l’amusait beaucoup, un peu moins son araignée dont Rosée avait trouvé amusant de la parée également des mêmes accessoires à chacune de ses pattes duveteuses. Face à la présence des autres personnes, celle-ci préféra rester silencieuse et passer pour une parfaite peluche innocente. Elle prit place dans une poche de la tenue, non sans un soupir devant ses pattes décorées qui se dandinaient au même rythme que les mouvements de la petite fée.

« Oui, je crois que tout est bien mis. Répondit-elle à sa camarade du jour en se tournant vers elle afin de présenter sa tenue finalisée. Les clochettes, c’est chouette. J’adore aussi leur son, émit-t-elle dans un petit rire lutin en secouant la tête. Lorsqu’elle leva les yeux vers les papillons azurées, elle ne put s’empêche de laisser sa bouche s’ouvrir, béate. Mère Noel était là. Fascinée, Rosée du Matin en oublia presque la belle humaine était costumée. Ce fut la voix de la vielle dame qui la sortie de sa contemplation en proposant une crème pour les mains.

« Oh, c’est gentil ça, je veux bien. Répondait-elle en présentant ses mains pour recevoir la crème à son tour.  Merci dame Bella. Moi, j’veux bien aller du côté bar à toudou, il y a des sucreries en plus ! »

585 mots

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Le début des ennuis.

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Styvan, vêtu d’une chemise à carreau marron, d’un pantalon noir et d’un t-shirt blanc, attendait gentiment assis sur le bord de son lit la suite des directives. Ses petits pieds tapotaient le parquet de sa chambre et des gouttelettes de sueur coulaient le long de son visage à cause de la pression devenue impossible à supporter. Ce n’était qu’une question de secondes avant que le début de sa mission d’espionnage commençât et il ne se sentait pas très bien. Il avait envie de dégueuler et de petits gaz incontrôlables sortirent de son popotin. Le vampire savait pertinemment que s'il décevait sa maitresse, ce serait retour chez les Mayfair dans le meilleur des cas, ou découpé en fine rondelle dans le pire. Alors qu’il angoissait à l’idée de finir en carpaccio de suceur de sang, quelqu’un toqua frénétiquement à sa porte de chambre. Lorsqu’il ouvrit timidement cette dernière, il vit Exenophas qui le regardait droit dans les yeux. « C’est bon ? Tu es prêt ? N’oublie pas ce qu’il t’attend si tu déçois Mademoiselle Salvatore. Débrouille-toi pour rentrer après. » dit-il en posant la main sur l’épaule de l’adolescent. « Dîtes lui que je ne vais pas la décevoir. » répondit faussement confiant le blondinet. Aussitôt eut-il fini sa phrase qu’il se retrouva dans un environnement totalement différent. Rouge comme une tomate bien mûre, il avança craintivement au milieu des invités habillés de manière saugrenue. Si l’on pouvait appeler cela des habits. Ces fous étaient presque nus, heureusement qu’ils étaient couverts d’un tablier qui cachait de potentielles bistouquettes. Par chance, lui avait des… Il recula de trois pas à la vue de son accoutrement. Où étaient passées ses fringues ? Pourquoi avait-il ce tablier rouge et vert ridicule qui ne couvrait même pas son postérieur ? C’était quoi ce foutu événement de charité ? Il sauta de plusieurs centimètres de haut lorsque quelqu’un lui claqua le postérieur. Il accéléra le pas afin de se calmer dans un coin. Peut-être était-ce comme cela que les locaux disaient salut ici ? En attendant de trouver ce qu’il devait faire, il observait les autres plaisanter et profiter de l’atelier buche de Noël pendant que lui flippait à l’idée de rater le moindre détail de ce spectacle. Il respira calmement. S'il restait là et qu'elle apprenait qu'il avait passé le Fessetival recroquevillé dans un coin, il était un homme mort. Tout ce qu’il devait faire, c’était de paraitre le plus serein possible et de se mélanger à la foule. Car pour l’instant, il passait juste pour un gars étrange.  « Quand il faut y aller, il faut y aller. » dit-il en tapant le premier cul qui passait par là.

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Par rapport au petit cul de la fin:

Post I. 473 Mots

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Les Charitables Délices

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C'était l'instant des derniers ajustements dans les salles, d'une dernière vérification avec les équipes qui seraient en charge des différents services ayant cours durant le Fessetival ; ce serait certainement très intense. À Avalon, ils avaient l'habitude de gérer les Déchus, mais étant dans un nouveau lieu, Jeanne se devait également de lui faire honneur et ne pas ternir l'honneur des Ailes Noires, surtout en ayant reçu l'autorisation d'être présente. Contrairement à la précédente édition, la décoration se voulait soigner et basée sur des thèmes hivernaux, comme la présence de cheminées, la prédominance du bois sur les murs à l'inverse de son habituelle modernité, des sapins décorés de boules de cristal où une neige tombait en continu sur des bonhommes de neige, des cerfs, ou des enfants qui s'amusaient, le tout agrémenté de guirlandes et de gui pour ceux qui voudraient s'embrasser. Et, qui sait, pour certains, d'enlever le nom de celui ou de celle qu'iel devait honorer de son plus beau bisou depuis l'année dernière ! Elle-même avait cela à honorer, mais elle ignorait si l'homme en question serait présent ... Sa partenaire l'était, alors peut-être qu'il viendrait. En attendant, la Déchue réalisait une dernière mise au point devant ses équipes ; celles en salle seraient toutes vêtues d'une tenue en rapport avec les célébrations hivernales en mêlant le rouge et le blanc pour les dames, le vert et l'argent pour les messieurs et le jaune pour ceux qui n'avaient pas de sexe défini.

— J'insiste sur le fait que nous avons des petits clients, ce qui veut dire que ceux qui ne sont pas habillé pour nos salles vertueuses seront installés dans les endroits prévus à cet effet.

Ça l'avait amusée de les nommer ainsi, en souvenir de sa vie d'Ange. Si Jeanne avait eu carte blanche sur la tenue vestimentaire exigée, elle ne voulait ni priver les invités de leur plaisir, ni d'un bon repas. Et comme certaines tenues n'étaient pas adéquates avec la présence des enfants qui seraient présents dans l'une des parties du Fessetival, le restaurant avait une salle dédiée à ces derniers.

Son regard se posait ensuite vers l'extérieur où le flot des visiteurs avait démarré.

— C'est l'heure, tout le monde ! déclara-t-elle en tapant dans ses mains. Nous ne devrions pas avoir beaucoup de monde ce matin, mais ce ne sera pas le cas de ce midi ! Tâchez de ménager vos efforts et n'oubliez pas de manger correctement !

Ils étaient enthousiastes, même si une longue aventure débutait. Avant que ce ne soit un véritable rush, l'Abjecto devait honorer les demandes qui lui avaient été faites au préalable.

— Ignis, tu veux bien m'aider à apporter ces ustensiles à l'atelier de pain d'épices ? Ils en ont demandé en renfort, au cas où. J'ai entendu dire que la Marquise Leenhardt y ferait une démonstration ! J'ai bien envie de voir ce qu'elle vaut en cuisine, pas toi ?

Le Déchu de la Colère passait son regard sur les instruments de métal rangé dans les caisses à leurs pieds, avant que ses yeux ne se posent sur sa supérieure avec des paroles avalées dans sa bouche.

— Arrête de maugréer et réponds-moi !
— ... Ouais.
— Très bien !

Elle lui déposait ensuite dans les bras trois d'entre elles, où elle-même n'en prit qu'une. Ce n'était pas une ancienne Soldate, après tout. Souriante, elle descendit les marches du restaurant depuis l'arrière et se dirigeait tranquillement vers l'Atelier.

Post I - 570 mots | Jeanne sort du restaurant et se rend à l'Atelier Pain d'Épice